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| [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] | |
| Auteur | Message |
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Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] Lun 1 Fév - 0:11 | |
| Le Hibou était arrivé sans prévenir, en dehors des heures de repas mais tu te prends pour qui ?, tel un aigle sur sa proie, sur Alan, occupé – une fois n'est pas coutume – à ramasser les parchemins de métamorphoses qui s'étaient envolés de ses mains. - Par les culottes de Merlin. Le sorcier, accroupi au sol, regardait ses camarades de classe avancer vers la 'classe' de Soins aux créatures magiques franchement Hagrid, ça ne coûte rien d'installer trois chaises et un petit pupitre, sans déconner, pendant que lui, plus maladroit qu'une Tempérance par tant de pluie, avait fait tomber ses parchemins sur l'herbe fraiche fraicheur relative, d'ailleurs : Rusard n'avait pas taillé tout ça au ciseau depuis perpette, ça se voyait. Il rassembla les notes du cours précédent qu'un coup de vent avait emporté et les rangea à l'arracheà la hâte dans son sac en papier tissus. C'est là qu'il prêta attention à la chouette de sa mère, Kaisa, la douce hulotte miniature d'Isleen Carmichael : dans sa patte tenait une grande enveloppe gonflée de papier, qu'il s'empressa d'ouvrir. A l'intérieur, un mot de sa mère disant qu'un de ses camarades de Galway lui avait écrit, et avec, une enveloppe fermée, affranchie de l'adresse moldue des Carmichael. Mais qui diantre j'ai 80 ans, pouvait lui écrire à son adresse moldue ?
Alan lança un coup d'œil anxieux à Prudence et Quino qui se roulaient des pelles s'avançaient dangereusement vers le cours du professeur Hagrid il est hors de question que j'arrive en classe après mes amis ! qui n'allait d'ailleurs pas tarder à commencer son cours Attendez ! Ne commencez pas sans moi, je ne le supporterai pas !, et avança de quelques pas vers eux, sans pour autant résister à la tentation d'ouvrir la lettre oui je peux faire deux choses en même temps, ce privilège n'est pas réservé à ces êtres supérieurs que sont les femmes. Ses yeux parcoururent les lignes d'un papier quadrillé, certainement arraché d'un cahier moldu : le texte, court, était soigné et l'écriture, fine et ronde, était agréable à regarder. Un sourire apparut alors furtivement sur les lèvres de l'Irlandais. Ça, pour une surprise...
Une fois arrivée dans la clairière, le cours commença et Alan – fidèle à lui-même – fut complètement absorbé par un trou noir, ah non, je me trompe d'univers les créatures magiques présentées : ces êtres qu'il adorait découvrir, inlassablement, semaine après semaine les adolescentes, ces êtres énigmatiques et hystériques. Les botrucs étaient des créatures qu'Alan avait déjà vu à de nombreuses reprises dans les arbres qui bordaient la forêt interdite mais je n'y suis jamais allé. Non, c'est pas moi ! On m'y a forcé ! Son nom ? Frudence Paraday, vous ne la connaissez pas. Le cours terminé, la lettre lui sortit complètement de la tête et il fila sans plus attendre vers le cours de tactique et stratégie avancée : comment perdre tous ses matchs de Quidditch pour faire un come-back fracassant l'année d'après d'Arithmancie, pendant que Quino et Prue rejoignaient leur salle commune pour se rouler des pelles. Ce n'est qu'en sortant de la salle, une heure après, qu'il se rappela de l'énorme nouvelle qu'il n'avait pas encore annoncée à ses amis. A Prudence, spécifiquement car elle était toute particulièrement concernée par la chose oups, Prudence, je ne t'ai pas dit, c'est l'hôpital de Galway qui m'écrit : ta maman est dans une salle état. Ne t'inquiète pas, ses jours ne sont pas en danger. Par contre, elle a perdu l'usage de ses jambes et de ses bras : tu dois quitter Poudlard dans l'heure pour t'occuper d'elle toute ta vie.
C'est en attendant sa meilleure amie à l'entrée du couloir qui menait à la bibliothèque, que le Poufsouffle reçu une nouvelle lettre. Décidément, c'était la journée ! Bonjour Alan : je te quitte. Notre relation ne peut plus durer comme ça, je ne dors plus la nuit, tu hantes tous mes rêves et ça en devient insupportable. Signé : Joaquin Kostas. Elle avait la forme d'un petit oiseau subtilement plié en origami, oiseau qui voleta tranquillement jusqu'à lui, pour se laisser doucement attraper par les mains fines du sorcier. Alan le déplia, précautionneusement, ignorant qu'autour de lui, quelques élèves aussi recevaient une missive identique, ou en tout cas semblable en tout point Clark Parkston a reçu un lettre de la taille d'un Cornelongue Roumain : elle était si grosse qu'elle l'a fait tomber des escaliers et il s'est retrouvé dans les sous-sols de l'école, 6 étages plus bas. Ses jours ne sont pas en danger, mais il a perdu l'usage de ses jambes et de ses bras. La prédiction disait de se méfier des escaliers. L'Irlandais déplia le bout de papier et lut avec attention un message qui s'apparentait plus à une menace, qu'à une prédiction. Alan fronça les sourcils, relisant les quelques mots plusieurs fois : de... de quoi ?
- C'est quoi cette bouse ? - Ah, toi aussi tu en as reçu une ? C'est Trelawney, elle pète complètement les plombs aujourd'hui : elle a envoyé des prédictions à toute l'école ! un camarade de Serdaigle d'Alan qui se rendait à la bibliothèque que c'est original, dites donc ! Vous ne pouvez pas changer, non ? Laissez la place aux Gryffondor, un peu, ça ne leur fera pas de mal ! venait de passer en lui lançant ces quelques mots. Trelawney qui faisait des prédictions à toute l'école, c'était nouveau ça ? Alan relu la missive une nouvelle fois ah, elle a changé, c'est devenu quelque chose de super intelligent ! et porta son regard sur Prudence qui arrivait à son tour en sa direction. Euh... flûte. Dans le genre embarrassant, on se posait là : jamais il ne lui ferait lire sa prédiction, surtout après ce qu'il avait à lui dire sur son autre lettre je reçois 50 lettres par jour, mes fans me demandent, je suis célèbre. Trelawney n'aurait pas pu viser plus mal, en fait... Il regarda la sorcière aux longs cheveux blonds arriver vers lui et lui lança, l'air gêné, mi-figue mi-raisin : - Toi aussi t'as reçu une prédiction de Trelawney ? Il secoua la tête de gauche à droite, l'air affligé. Elle déraille sévère aujourd'hui, Mme Irma ! Et ce n'était rien de le dire !
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Dernière édition par Alan Carmichael le Mer 3 Fév - 0:04, édité 1 fois |
| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] Lun 1 Fév - 22:49 | |
| Avant, Prudence avait une vie. Maintenant, elle avait des devoirs. Depuis que la jeune fille s’était mis en tête de réussir ses BUSE, elle avait le sentiment d’avoir plongé dans un univers parallèle, où les journées étaient rythmées par les dissertations à rendre, les sortilèges à pratiquer et les leçons à réviser. Or, si elle reconnaissait volontiers qu’obtenir de bonnes notes lui avait permis de passer des vacances de Noël bien plus sereines que l’an passé, sa mère n’ayant pas « viré complétement tarée, j’te jure, quand elle a vu ma moyenne générale », elle regrettait un peu le temps béni où, avachie dans un fauteuil de la salle commune, elle n’avait d’autre souci en tête que de savoir quelle aventure d’Hercule Poirot lui tiendrait compagnie avant d’aller au lit. Evidemment, elle savait déjà, à l’époque, qu’elle n’était pas censée glandouiller à longueur de soirée, et elle avait vaguement conscience que son agenda criait au meurtre, depuis le fond de son sac, où il agonisait lentement, en compagnie de morceaux de plumes brisées et de bouteilles d’encre sèche, mais elle était toujours parvenue à faire taire les relents de culpabilité qui cherchaient parfois, sans crier gare, à ruiner sa belle insouciance scolaire, pour se vautrer avec Quino délice dans la procrastination (un art subtil et délicat qui n’atteignait son paroxysme que si, dans le même temps, elle avait une vue directe sur Alan, cravachant comme un bagnard).
Installée à une des tables de travail de sa salle commune, Prue était précisément en train de mettre un point final à sa traduction runique ( « Et c’est ainsi qu’Arg le Pouilleux devint roi du petit peuple sous la montagne. Bravo. Super histoire. Quand on veut mourir d’ennui, wesh ! ») - tout en intimant, de temps à autre, de faire moins de bruit aux deux élèves de première année qui se permettaient, ces insolentes, de troubler la sérénité des lieux ( « J’chuchotais certainement pas aussi fort, à leur âge. Bande de petites malpolies ! ») - lorsqu’une grosse chouette grise vint se poser au bout milieu de son parchemin. Prudence poussa un glapissement de surprise. Aussitôt, l’une des fillettes qu’elle avait réprimandées un peu auparavant, laissa échapper un « chut » acrimonieux. Prudence la foudroya du regard : elle était sérieuse, celle-là ? C’était qui, cette gamine qui osait se moquer d’elle ?
Elle crispa machinalement sa main sur sa baguette : quelques mois plus tôt, elle n’eût pas hésité à lancer un maléfice à l’outrecuidante – peut-être un crache-limace, ou un bon vieux sortilège qui faisait pousser les sourcils, et les ongles des pieds – afin de lui apprendre le respect, mais elle avait renoncé à ce que McGonagall appelait sa « manie de réagir au quart de tour, sans s’inquiéter des conséquences », le jour où la directrice avait menacé de lui retirer son badge de préfète, si elle ne faisait pas preuve de davantage de pondération. Or, aussi incroyable que cela pût paraître, Prudence aimait bien être préfète : le badge lui donnait l’impression d’être investie d’une mission confisquer tous les produits Weasley et les garder pour elle, et lui permettait, surtout, de rôder dans les couloirs après dix-huit heures le couvre-feu ( « Ils appellent ça « faire des rondes », moi j’appelle ça « avoir un passe-droit pour explorer le château ». Sauf si t’es en binôme avec Dahlia, évidemment. Là, t’es obligé de suivre les consignes à la lettre. Même pas un petit crochet par les cuisines autorisé. Cette fille, c’est une vraie plaie, moi j’te l’dis, Quino ! »).
Raisonnable, désormais, Prudence relâcha sa baguette, et se détourna, avec un suprême dédain, de sa cadette, pour se concentrer sur la chouette, qu’elle s’empressa de soulever au-dessus de son devoir : si la bestiole mettait des traces de pattes partout, elle était bonne pour recopier l’intégralité de sa traduction et ça, c’était hors-de-question. Le volatile hulula joyeusement, tandis que l’Irlandaise, intriguée, détachait le parchemin de sa patte. Elle voyait mal qui pouvait lui écrire : elle avait déjà reçu la – trop – quotidienne missive maternelle le matin même, et son père lui écrivait rarement dans la semaine. Décachetant la lettre, Prudence se mit à la parcourir, ses sourcils se haussant de plus en plus, au fur et à mesure que ses yeux balayaient le feuillet. Elle le relut deux fois, avec une perplexité grandissante. Le message, qui n’avait ni queue ni tête, ressemblait fort à une mauvaise blague. Seulement de qui ? Et dans quel but ? Prue ne reconnaissait pas l’écriture de son correspondant, et sa prose était beaucoup trop absconse pour qu’elle déterminât où se situait la plaisanterie. La jeune fille se pinça l’arête du nez d’un air perdu, avant de fourrer la lettre dans sa besace : la cloche venait de retentir, et elle avait rendez-vous avec Alan la Dahlia au masculin : « J’ai une idée : et si on faisait nos devoirs en avance ? ». Elle se préoccuperait de ce mystère plus tard.
Son sac de cours lui battant la hanche, elle remonta d’un pas vif (voire dangereux : elle manqua de percuter de plein fouet une poignée d’élèves qui ne s’écartait pas assez vite de son chemin) jusqu’à la bibliothèque, devant laquelle son ami l’attendait. - C’était bien, l’arithmancie ? lui demanda-t-elle, en guise de salut, quand elle arriva enfin à sa hauteur. « Un jour il faudra que tu m’expliques ce que tu lui trouves, à cette matière, parce que moi, je m’inquiète pour ta santé mentale, sérieux… Son regard s’éclaira lorsque le jeune sorcier évoqua la prédiction de Trelawney : - Ah mais c’était ça, la vache ! S’exclama-t-elle. Elle plongea la main dans sa besace, et en tira sa propre prédiction. J’comprenais rien, j’te jure, c’était flippant ! Genre, j’avais l’impression qu’un crétin essayait de me faire une blague sans maîtriser l’humour, ou qu’un taré voulait me faire flipper…
Elle colla d’autorité son parchemin sous le nez d’Alan, afin qu’il jugeât de lui-même de l’incongruité de la prophétie : je vois dans ma boule de cristal que vous allez bientôt rencontrer une personne très importante pour votre avenir, elle vous guidera sur la bonne voie professionnelle, attention cependant à ne pas confondre objectifs sérieux et amusement. - Je rêve, d’où elle me parle, Madame Troisième Œil ? J’fais même pas divination, en option, alors ses conseils, hein… Tu crois que c’est la journée nationale des oracles ou un truc comme ça ? En tout cas, on voit bien qu’elle ne me connait pas : genre je confonds objectifs sérieux et amusement… Ah ! Puis c’est quoi, ce baratin sur la personne importante et la voie professionnelle ? Elle dit ça à cause des rendez-vous d’orientation qui arrivent bientôt ? Parce que si c’est le cas, bonjour la prédiction… Prue se tut et inspira profondément après cette longue tirade. Trelawney débloquait sévère, et elle ne comprenait pas pourquoi McGonagall continuait à l’employer, à moins que la devineresse n’eût des dossiers croustillants, menaçant l’intégrité de la directrice, à lâcher, si cette dernière menaçait de lui nuire (auquel cas, Prue était preneuse). - Elle dit quoi, la tienne ? S’enquit-elle, avec une curiosité évidente.
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| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] Mer 3 Fév - 0:01 | |
| Avant, Alan était à l'aise. Puis la prédiction de la frisée à lunettes était tombée. « Attention, vous allez tomber amoureux de votre meilleure amie. » Et ta sœur, Jeanine ? Ben tiens... elle débloquait pas un peu, la fumeuse d'herbes à thé ? Alan était si consterné qu'il n'arrivait pas à classer les points qui rendaient cette prédiction absurde. Déjà, d'où, 'attention' ? En quoi tomber amoureux c'était mal tu veux demander son avis à Evan, Alan ? ? Ce n'était pas parce qu'elle s'était mise en couple avec ses boules de cristal que tout le monde devait s'accoquiner avec un conjoint boulique et flou, merci bien. Ensuite, concernant une amitié vieille de plus de 10 ans à un farfadet près, pouvait-on utiliser le terme 'tomber' ? Si par malheur ça avait été le cas, Alan aurait vu la chose plutôt progressivement, en fait et pas du tout soudaine. Trelawney déraillait sévère. Et enfin, argument principal : à quel moment Alan pouvait-il tomber amoureux d'une représentante du sexe sous-valorisé et aux droits en cours d'amélioration fille, lui qui aimait les garçons ? A fortiori celle qu'il considérait comme sa mère sœur, en plus !
C'était peut-être d'ailleurs sûrement ce dernier point qui le mettait si mal à l'aise. Il avait toujours considéré Prudence comme la grande petite sœur qu'il n'avait jamais eu, mais dans les faits, elle n'était rien pour lui pas de sa famille. Et si sa meilleure amie croyait la prédiction de Trelawney ? Et si, dans le pire des cas, elle se mettait à douter ? Alan aurait été excessivement gêné que Prue le croit amoureux d'elle. Déjà que tout le monde depuis des années s'évertuait à les croire ensemble, cette prédiction donnait le coup fatal. Il ne voulait pas que Prudence se pose ce genre de question. Jamais. C'était... dégoutant. Écœurant même. Rien que d'y penser, il avait envie de brûler Trelawney le papier et de ne plus jamais en entendre parler.
Quand Prudence arriva, le sorcier se raidit un peu, mais essaya toutefois de le cacher : il fallait dire que question Actors Studio, il était devenu le boss de Poudlard. Être la victime de trois brutasses pendant 6 mois sans que personne ne s'en doute relevait de l'exploit : parfois il était fier de lui, mais souvent il avait honte d'avoir eu aussi peu de discernement. Ne pas réfléchir, ce n'était généralement pas trop dans ses habitudes : il était plus du genre à penser un peu trop. Quitte à oublier de s'amuser.
En parlant de ne pas s'amuser, Prudence lui demanda si son cours d'Arithmancie s'était bien passé. - Ouep. Répondit-il franchement. L'arithmancie était une matière qu'il appréciait beaucoup. Ce n'était pas sa préférée – les sorts et la SACM et la méta, la bota, les potions l'excitaient bien plus – mais il aimait sa logique, sa simplicité, ses méthodes. Ça lui parlait, contrairement à la divination par exemple, une matière si ésotérique qu'il se savait incapable de la comprendre un jour mais je te rassure mon petit Carmichael, personne ne la comprend, même pas la prof.
L'Irlandaise, manifestement, venait de comprendre à l'instant que le mot du pervers détraqué qu'elle venait de recevoir n'était pas l'œuvre d'un pervers détraqué justement. D'une, à la limite. Oui, c'est tout ça à la fois. Conclut Alan, simplement : un crétin qui ne maîtrisait pas l’humour ou un taré qui voulait la faire flipper ? C'était la définition de Trelawney dans le dico. Avec un pictogramme de lunettes à double foyer.
Content de voir que sa colère contre la professeur de divination était partagée par sa meilleure amie, le sorcier hocha la tête. Il y'avait 99% de chance pour que les prédictions qu'elle avait envoyé soient aussi vérifiables que l'existence du fair-play de Serpentard du yéti, et pourtant, elles foutaient un bordel monstre. Et encore, pour eux, on ne pouvait pas dire qu'elle ait visé juste. Quoique... - Elle est complètement à la masse... Ne put s'empêcher de lancer Alan, énervé qu'une hérétique pareille vienne perturber sa vie de cartésien à coups de foutaises divinatoires. Elle pouvait pas faire comme tout le reste de l'année et s'occuper de ses oignons, à la fin ? Elle était pas bien dans sa tour noyée de Marie-Jeanne ? Est-ce que le prof d'Arithmancie venait crier aux oreilles des hippies divineux que leur art c'était de la bouse ? Non. Et pourtant, il pourrait. Ça concerne pas ton Sénégalais là ? Lança Alan, un poil jaloux, mais toutefois un brin logique. Prue ne faisait pas des rencontres tous les quatre matins et la prédiction pouvait effectivement avoir trait à Pantacourtdanjila. T'as prévu de te barrer à Uagadou, c'est ça ? Je te préviens, si tu le fais, je répond plus de rien. Déjà que Ted, Temp et Jo partaient à la fin de l'année et que Viska ne lui adressait plus la parole, ne manquerait plus que Prue se casse aussi dans une autre école et tout son petit monde pouvait lui faire un joli doigt d'honneur. Il ne voyait pas bien son avenir sans tous ses amis, en fait. Et il n'était pas sûr d'arriver à supporter les pétards de Quino tout seul.
Hein ? Quoi ? Ma prédiction ? Héhé, tu vas rire, un Cornelongue Roumain vient justement de la bouffer et moi, pfffou, je l'ai complètement oubliée, avec toutes ses émotions ! Hein ? Qui êtes-vous ? Moi ? Rien d'intéressant. Rien qui ne justifie que notre amitié s'arrête, en tout cas. Fort heureusement, Alan avait de la ressource. Il avait surtout quelque chose – merci la vie – qui pouvait faire oublier Trelawney et ses balourdises. Contrairement à ça ! Glapit S'écria t-il en sortant de sa poche la lettre de Cillian, et en faisant au passage tomber la prédiction de Trelawney par terre. Il tendit la lettre à Prue et se baissa pour ramasser l'autre, avant de la lancer dans une torche enflammée, mouhahaha de la ranger à nouveau dans sa poche droite. Que Cillian, son ami moldu, lui écrive même trois mots pour juste prendre de ses nouvelles voulait dire quelque chose. Et pour une fois, même s'il n'était pas du genre à s'emballer, Alan avait l'espoir que ce soit plus qu'une simple prise de nouvelles. Il voulait que ça soit plus. Le romantique irlandais se surprenait à espérer que leur dernière discussion sous la neige vaporeuse de Galway - à l'angle de William Street et d'Eyre Square - n'avait pas laissé le rouquin indifférent. Alan, lui, en tout cas, ne l'était plus.
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Dernière édition par Alan Carmichael le Lun 15 Mar - 11:03, édité 2 fois |
| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] Sam 20 Fév - 12:17 | |
| - Ce n'est pas mon Sénégalais, merci beaucoup. Mais tu le connais ? Tu lui as parlé ? Il t'a dit des choses sur moi. Prudence évita soigneusement de croiser le regard d'Alan, tandis qu'elle grommelait un inaudible "N'importe quoi, sérieux.". Elle n'était toujours pas parvenue à déterminer ce qu'elle ressentait à l'égard du Serdaigle ("Je m'en fous ou bien ?"), et préférait ne pas trop s'appesantir sur la question, de peur d'en arriver à une conclusion qu'elle redoutait. Elle ne pouvait pas, cependant, empêcher son imagination fertile de lui envoyer, quand elle s'abandonnait au sommeil, des rêves qu'elle se gardait bien de raconter à quiconque, et qu'elle s'efforçait d'oublier dès son réveil. - De toute façon, je ne vois pas le rapport avec mon orientation professionnelle, sauf à me lancer dans une carrière de guide touristique à Poudlard pour les élèves étrangers ou un truc du genre... Dit-elle encore, d'un ton qui signifiait clairement que la conversation était close. Agacée, elle replia le message de Trelawney, avant de le ranger dans son sac, avec une lenteur excessive : elle espérait que le voile de ses cheveux dissimulerait ses joues rougissantes à Alan, beaucoup trop perspicace à son goût.
Fort heureusement, le refus de son ami de lui montrer sa propre prédiction, lui offrit une distraction bienvenue. Toute gêne oubliée, Prudence plissa les yeux, l'air soudain soupçonneux. Elle pratiquait le "Carmichael seconde langue" depuis suffisamment longtemps pour flairer l'embrouille. Alan lui cachait quelque chose, et elle ne comptait pas le laisser s'en tirer par une pirouette. Quelques mois plus tôt, le sorcier l'avait tenue à l'écart de la pire mésaventure de sa jeune existence après le jour où elle l'avait traîné dans la forêt interdite, juste "pour voir ce qu'elle a de si dangereux, à la fin !". Prudence aurait pu s'en offenser comme d'autres : elle était, après tout, censée être la meilleure amie d'Alan. Qu'il eût hésité longuement avant de lui confier ses problèmes ne disait rien de bon, pourtant, sur la solidité de leur relation. Quel crédit le Poufsouffle accordait-il à leur amitié, s'il ne s'appuyait pas sur elle quand le Gryffondor malheur frappait ? Ce n'était pas la rancune, toutefois, qui avait envahi Prue, lorsque le Poufsouffle s'était enfin décidé à cracher le morceau, mais une profonde culpabilité.
Car si Prudence voulait être honnête avec elle-même, elle était obligée d'admettre qu'elle avait, depuis le début de l'année, laissé tomber Alan. En réalité, elle avait été si préoccupée de sa réussite scolaire qu'elle avait presque cessé, à un moment donné, de parler à son ami. Oh, évidemment, elle avait continué à le fréquenter trop aimable : ils avaient souvent travaillé ensemble à la bibliothèque, s'étaient rendus aux entraînements de Quidditch toutes les semaines pour le résultat que l'on connaît, et avaient partagé la plupart de leurs repas, mais pour ce qui était de discuter, vraiment discuter, Prudence avait été la dernière des nulles. Elle avait, simplement, trop de soucis en tête pour se charger de ceux des autres ("Comment enquiquiner ma mère ? Où est Freja ? Pourquoi je rate toujours le vif d'or ? Est-ce que je vais rester célibataire à vie ? Quelles sont, exactement, les propriétés du scone des nains ? Puis-je assassiner Dahlia pour ne plus jamais avoir à me la farcir en ronde ? McGonagall prendra-t-elle sa retraite un jour ? J'ai pas des grosses hanches ?"). Elle s'en voulait, à présent, de ne pas avoir décelé les signes du mal-être d'Alan, qu'elle avait été trop contente d'attribuer à leur mauvaise euphémisme du siècle saison de Quidditch. Sa participation dans la confrontation finale entre son ami et ses agresseurs ne compensait en rien, selon elle, sa négligence, aussi cherchait-elle encore à faire amende honorable, ce qui l'avait conduite, à fil des semaines, à gaver Alan de chocolat, en attendant de trouver mieux.
Aussi le malaise de l'Irlandais, sa réticence à lui montrer la prédiction de Trelawney mirent tous les sens de Prudence en alerte. Pourquoi Alan refusait-il de la lui faire lire, s'il était d'ores et déjà convenu que la Sibylle de Poudlard délirait à plein tube ? Que cherchait-il encore à lui cacher ? - Vas-y ! Fais pas ta gourgandine ton timide, là ! S'offusqua-t-elle, avec une moue ennuyée, Tu as bien vu la mienne, toi !phrase à ne pas sortir de son contexte, merci. Insista-t-elle, oubliant un peu vite qu'Alan ne lui avait rien demandé. La jeune fille fixait l'Irlandais d'un oeil suspicieux, bien décidée, maintenant, à découvrir ce qu'il cherchait désespérément à dissimuler. - Elle t'annonce un truc honteux, ou quoi ? Genre tu veux devenir anglais ou j'sais pas quoi ? Avança-t-elle, juste avant qu'Alan ne l'interrompe pour lui tendre une autre lettre.
La diversion aurait pu fonctionner Prudence ayant la capacité de concentration d'une enfant de trois ans, si la prédiction de Trelawney n'était pas, au même moment, tombé de la poche du cinquième année. Un éclair rusé, fort peu Poufsouffléen la mauvaise influence de Viska, sans doute, traversa le regard de Prue. Plutôt que de s'emparer de la lettre de Cillian, la jeune fille tira sa baguette de son sac et lança, sans s'arrêter un seul instant sur les conséquences de son acte la fin d'un amitié vieille de plus de dix ans : - Accio parchemin ! La boulette jaillit de la poche dans laquelle Alan l'avait fourrée. Prudence l'attrapa au vol ce qui n'arrivait jamais avec le vif d'or, et la déplia aussitôt. Maintenant qu'elle avait emprunté le chemin du crime (c'était donc ça, la voie professionnelle dont parlait sa prophétie !), elle était déterminée à aller jusqu'au bout.
Elle éclata de rire en découvrant la prédiction d'Alan : - Ah ben la vache... Si avec ça on ne tient pas la preuve ultime de sa folie... Le fin de sa phrase se perdit dans son fou rire. Hilare et soulagée (elle s'était attendue au pire), Prudence rendit son bien à Alan. - C'est tellement ridicule... Leur professeur était clairement en manque de copies à corriger tu veux les miennes ? : à croire que les élèves étaient de moins en moins nombreux à suivre son cours. D'un geste souple, Prudence ramena ses cheveux derrière ses oreilles, tout en plaisantant : - Ou alors je ne suis plus ta meilleure amie et tu as peur de me l'annoncer ? La jeune fille haussa les sourcils, l'air faussement offensée, et reprit, plus calmement : - Et cette autre lettre alors, c'est quoi ? Ne me dis pas que Firenze t'annonce ton mariage prochain avec McGo, je n'y survivrais pas ! |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Prédictions et pressentiments [PV] Lun 15 Mar - 15:00 | |
| - Elle est folle. Déduit Alan, plus certains que jamais de sa conclusion. Il y avait d'autres explications à ce que venait de dire Prue ? Non : Trelawney avait envoyé à tout Poudlard la preuve irréfutable qu'elle était là, uniquement parce que McGonagall n'avait trouvé personne pour la remplacer. Et la preuve que la divination, c'était du flan et qu'au final, il n'y avait pas besoin de 'pratiquer' cette matière pour pondre des prophéties, en fait. Alan était de plus en plus persuadé qu'il allait un jour se réveiller avec une prophétie mastoc en tête, et que ça n'aurait rien à voir avec le fait qu'il soit allé ou pas en cours de divination. Les prophéties, ça arrivait très certainement TRES rarement à des êtres doués de magie, juste, et la plupart – flattés, probablement – prenaient le melon et se persuadaient qu'ils avaient un don ou je ne sais pas quoi, pour la lecture de cartes, de tasses de thé, ou de restes de gâteau au chocolat. Ce qui était faux.
Trop absorbé par l'envie de cacher sa propre prédiction à Prudence, l'Irlandais ne prêta pas attention à la gène de son amie le serpent qui se mord la queue. Après tout, si l'oracle d'Alan était complètement faux, il avait au moins le mérite d'être clair. Pour Prue, en revanche, on nageait en plein délire comme c'est étrange. Le capitaine des Poufsouffle n'aurait su dire si au final, laquelle des deux étaient la plus facilement interprétable.
- Mais c'est bon ! Je t'ai rien demandé, moi ! Lâcha t-il profondément agacé, sur le ton râleur qu'il n'adoptait que quand Quino devenait vraiment usant. Elle était pénible d'insister, à la fin ! Il lui avait demandé sur quoi portait sa prophétie, lui ? Non, alors pourquoi elle s'obstinait ? Alan jugeait qu'elle n'avait pas à savoir et refusait tout net qu'elle mette son nez dedans : ça aurait été affreusement gênant qu'elle découvre le sujet du message : il s'y refusait.
Hélas, sa pathétique diversion (appelons un scroutt un scroutt) ne marcha pas et Alan oublia par bêtise la pugnacité de son amie. Son incroyable obstination et sa curiosité sans borne surtout ! Qu'est-ce qu'elle était agaçante, quand elle faisait ça !
- Hé ! Ça se fait pas ! Râla t-il, les sourcils froncés, tentant sans succès comme Prue sur un terrain de Quidditch d'attraper le papier au vol. Il regarda sa meilleure amie plus pour longtemps défroisser le bout de parchemin et le lire en quelques instant. Il n'était pas long, elle avait de la chance. Vexé de s'être laissé avoir aussi facilement et contrarié du manque de pudeur de Prudence « Je peux avoir une vie privée, oui ?! », il s'approcha d'elle pour lui arracher le papier qu'elle lui tendait des mains.
- Oui ben c'est toi qui est ridicule. Argua t-il pour toute réponse puérile, la seule dont il était capable à l'instant T je boude. Il détestait qu'on empiète sur son jardin secret, surtout qu'il se considérait d'ordinaire quand même plutôt communiquant hormis deux trois passages clés de l'année, certes et qu'il lui disait tout. Il se confiait d'ailleurs toujours plus facilement à elle qu'à Quino, peut-être dû au fait qu'ils se connaissaient depuis l'enfance. Il avait le droit de ne pas vouloir qu'il y ait de gène entre eux, non ? Maintenant que le bout de papier avait confirmé toutes les attentes de tous les élèves de Poudlard sans exagération - qui les voyaient amoureux depuis leurs 11 ans et ne se privaient pas pour le leur faire remarquer - il allait y en avoir, pour sûr, de la gène ! Bravo !
- Franchement, je trouve ça dégueulasse, c'est tout. Cracha le sorcier, dégouté : il parlait évidemment du message de Trelawney, pas du fait que Prudence le lui ait honteusement chapardé. Quel esprit détraqué pouvait voir de l'amour dans une si longue et sincère amitié, en fait ? Un esprit embué d'herbes cheloues et irrémédiablement cramé à l'encens et à la marijuana, sans doute. Depuis, Alan était d'autant plus gêné qu'il savait qu'il ne pouvait pas aimer Prudence d'amour, mais c'était étrangement qu'elle le croit qui l'angoissait. Pourquoi ? Il n'aurait su le dire. Peut-être la peur que son comportement se mette subitement à changer envers lui, irrémédiablement cette fois, ou bien la peur carrément sordide de voir sa meilleure amie entamer à son égard une danse de la séduction tout à fait dégueulasse. Il ne pourrait pas s'en remettre.
- C'est Cillian. Regarde. Répondit l'Irlandais en lui tendant à nouveau le message manuscrit du moldu. Le sorcier était à présent complètement calmé, comme s'il avait presque oublié ce qui venait de se passer. La rancune, ce n'était pas pour lui, jamais. De plus, ce sujet là le mette tellement en joie qu'il pouvait oublier tous ses soucis de l'année, ou presque.
« Salut Alan, j'espère que tu vas bien. J'ai passé un très bon moment l'autre jour, je me suis dit qu'on pourrait se revoir pendant nos prochaines vacances, quand tu reviendras de ton école privée. Si ça te dit, bien sûr ! Je me demandai : tu as un portable, au fait ? Je t'embrasse, Cillian. » |
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