Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Lun 8 Mar - 22:52
Damn! Not you... Hey, how are you?Jensen Le fait d'avoir toujours été seule pour régler le moindre problème m'avait fait grandir avec une indépendence totale qui ne collait plus avec ma situation. Je me souvenais très bien des jours sans l'ombre d'un signe de vie, autre qu'une souris, dans l'immense maison. Ce n'était pas un problème à l'époque, j'avais toujours eu de quoi m'occuper et l'absence n'était pas un soucis. Les livres meublaient mon éducation, le retour de mon oncle apportait de la joie et les passages de son ami avait assuré que j'ai toujours de quoi manger. Je n'étais jamais tombée malade, à ce demander pourquoi? Je respectais les règles qu'il m'avait été donné. Même si je ronchonnais bêtement quand mon unique parent partait, le silence avait été ma demeure. L'indépendance, mon art de vivre, mais tout avait changé. En arrivant à Pouddlard, j'avais du apprendre que le monde était bruyant. Il y avait de la vie tout le temps partout. Les livres offraient encore un refuge calme, mais pas toujours. Ce fut surtout les cours de vol de balai qui me firent réaliser à quel point, j'étais incapable de tout apprendre en lisant uniquement. Ce n'était pas pour rien, si j'avais été si attachée à un parfait étranger, mais en même temps, la raison qui m'avait poussée à avoir besoin d'un instructeur. Celle qui m'avait fait toujours avoir peur de simplement monter les escaliers pour aller dans le dortoir. Cette raison qui avait rythmée d'un drôle de pas ma vie n'était plus. Tout comme les silences si paisibles.
L'insulte, portée vers une personne absente, surpris le serpentard. Qui ne l'aurait pas été, même si il semblait comprendre que ce n'était pas pour lui que je jurais de la sorte. Il m'entraina, sa poigne ferme malgré tout, me fit devenir ridicule. Les affaires au sol après avoir entendu cette vérité qui n'était plus juste sortir de sa bouche me choqua. J'avais le droit d'être choquée! Si je n'avais pas perdu des morceaux de ma vie, je serais toujours attachée à lui de manière déraisonnable. Autant dire, que menacer de mort quelqu'un n'avait pas été réfléchit. Même si j'étais une arme de destruction massive, je restais avant tout une jeune femme désemparée et totalement perturbée. Un détail qui se perdait vite de vue après ce foutu mois de février. Qui durant ce mois de dingue avait pu dire que sa vie n'avait pas été, même de loin, impactée par le kidnapping? En l'apprenant, cela m'avait fait un choc et je m'étais même raisonnée que si personne ne venait prendre de nouvelles de moi, à part Dahlia, c'était à cause d'elle. A CAUSE! Je m'en voulais atrocement d'avoir pensé une telle horreur quelque seconde. La jalousie vous fait avoir des pensées illogiques et dangereuses.
Alors que je me calmais un peu, en racontant le début de cette histoire qui résumait en quelques lignes ma vie. Je ne parlais pas du fait que j'avais grandie pratiquement seule, bien trop triste! Toutefois, j'expliquais l'importance du collier. Un objet précieux, et qui étonnement paru fasciner Jensen. Était-il reconnaissant pour ce joyaux magique qu'avait fabriqué mon génie de père? C'était surtout grâce à ce bijou que je pouvais parcourir les couloirs de l'école et non être cachée, enfermée, je ne sais où. Même si j'avais envie de répondre à ses questions, je poursuivis mon épilogue particulièrement étrange.
Jusqu'à ce moment. Cet instant où tous les indices donnent vie au tableau. La vue d'ensemble était un cauchemar illogique. Mon grand-père avait toujours était doux et gentil avec moi dans ces mots. Cette lettre envoyée à Jensen n'avait qu'un seul but, troublé mon ami. Pourquoi? Le garder à distance semblait être la raison la plus logique qui me venait à l'esprit. AA voulait que je me sente seule. Il savait que j'allais être impactée dangereusement par ce qu'il y avait là bas, caché dans la forêt. Je l'insultais en un souffle avant de sentir cette vague de fond. L'instant suivant, j'étais contre Jensen. Le contact me crispa, comme si, lui qui était si gentil avec moi, m'agressait! Sa voix mit du temps à arriver à mon cerveau, car il n'était pas tout à fait mien, plus seulement.
Difficilement, j'ouvrais la bouche pour répondre, aucun son ne sortit. Mes yeux se fermèrent alors que je faisais face à ce prédateur qui grondait en moi plus furieux que jamais. En quatre mois, il m'avait tout laissé faire et gérer les choses à ma manière, mais là, il voulait en découdre. Je le sentais. Maladroitement, je poussais le corps qui me tenait. Mes livres tombèrent, encore, mais je n'en avais rien à faire. J'ouvrais mon sac pour sortir rapidement le flacon d'urgence. Celui que j'avais gardé sur moi tout ce temps et qui me garantissait de ne pas tourner écailles. Le liquide coula difficilement dans ma gorge avant que je lâche la fiole. Immonde! Ce n'était pas la première fois que je le buvais, la dernière fois, le mélange m'avait bien bloqué, mais à cet instant, je craignais qu'il soit trop tard. D'un pas maladroit je reculais. Si je me transformais, Jensen se retrouverait écrasé contre le mur! L'idée seule accentuait ma panique et offrait plus de liberté à cet autre moi. "Tu ne sortiras pas." Parviens-je à dire avant de répéter en fourchelangue. Il était furieux, mais il ne pouvait rien faire. Du moins, pour le moment.
Rapidement, je me rappelais des leçons de respiration de Magnus et je m'y mettais. Inspiration pas trop grande et longue expiration, je retrouvais le contrôle, mais pas mon calme. Mon regard trouva les iris bleus claires. Tout ce qui me venait à l'esprit, c'était la vérité que je venais de découvrir. "Il savait pour mon renvois. Pour le voyage que j'allais faire. Ce qui a eut lieu là bas..." Lentement, je baissais les yeux avec l'envie horrible de hurler, de pleurer et de casser quelques choses. "Il savait ce qui allait arriver!" Le hurler ne savait à rien, mais ça me faisait quand même du bien.
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Ven 12 Mar - 11:35
Pourquoi avait-il prit la brune dans ses bras ? Jensen était loin d’être un jeune homme très tactile, c’était là d’ailleurs un point qui dérangeait particulièrement Viska, puisqu’ayant du mal avec les démonstrations affectives, il n’avait accepté que quelques gestes lorsqu’ils étaient à la vue de tous. Et pourtant, il n’avait pas réfléchi à deux fois avant d’attirer la bleu et bronze à lui. S’ils s’entendaient bien -ou tout du moins, correctement- avant qu’elle ne disparaisse pendant un mois, il ne savait plus trop sur quel pied danser maintenant. L’appréciait-elle encore ? Le voyait-elle toujours comme un potentiel ami ? Ou le détestait-elle, purement et simplement ? Elle n’avait pas répondu à sa question sur les sentiments qu’elle -ou ce fichu AA- avait évoqué dans la lettre, il restait donc complètement aveugle sur ce qu’elle pouvait bien ressentir à son égard. L’inverse, par contre, devait être assez évident. Il se faisait du souci pour elle, c’était indéniable.
Si le jeune vert et argent n’était donc pas particulièrement à l’aise, malgré le fait que tout cela lui était venu tout à fait naturellement, il sentit le corps de l’aiglonne se contracter à son contact et se crisper. Probablement détestait-elle donc tout de lui désormais. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de la laisser partir, tentant, tant bien que mal et sûrement pas avec de grandes chances de réussite, de lui éviter une transformation. Alors qu’il sentait qu’elle le repoussait, il défit son étreinte, à contre-coeur presque. Il remarqua à peine les livres qui tombaient, ses yeux rivés sur la brune. Il ne savait pas à quoi s’attendre. Allait-elle lui hurler dessus ? Elle le pourrait, après tout, il ne lui avait pas vraiment laissé le choix en la prenant dans ses bras. Cependant, ce fut un tout autre spectacle qui s’offrît à ses yeux, alors qu’Iva cherchait quelque chose dans son sac, avant d’en sortir une fiole qu’elle but difficilement. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il, un peu brutalement peut-être, trop méfiant de ce qu’elle pouvait ingurgiter. Elle lui avait dit avoir peur des potions, qu’elle en avait déjà trop essayé, sans résultat aucun et avec des goûts et des effets secondaires épouvantables. La fiole rejoignit rapidement les livres au sol, se brisant en heurtant la pierre. Mais Jensen ne voyait toujours qu’Ivalyana. Il comprit rapidement de quoi -et à qui- Elle parlait, avant qu’elle ne parle une autre langue, celle des Serpents. Aux mots qu’elle prononça en fourchelangue, le serpent en lui réagit, étrangement. Sa transformation n’était pas terminée, même s’il était assez avancé dans le processus. Et pourtant, il réagissait, même s’il ne comprenait pas. « Je n’ai pas peur de lui, Iva. Je n’ai pas peur de toi. » Et il était sincère. Dès le départ, la peur n’était jamais entrée en compte. Sauf quand il avait cru qu’elle allait mourir dans le Lac Noir, allant jusqu’à l’empêcher de créer un patronus corporel pour prévenir l’infirmière.
Le silence, étrangement, n’était pas si pesant. Perturbant, certes, mais pas spécialement pesant. Le capitaine des vert et argent laissa la brune faire ses exercices de respiration sans la déranger. Il avait l’habitude de gérer les crises de panique de Viska et souvent, cela venait avec des respirations contrôlées également. Ses yeux clairs croisèrent les prunelles sombres de la Serdaigle, et alors qu’il tentait de comprendre son angoisse et sa détresse, il ne put que froncer les sourcils. Si, effectivement, ce AA, ce grand-père qu’elle ne connaissait pas la connaissait sur le bout des doigts, c’est qu’il avait une certaine façon de faire. Les pupilles du Serpentard se posèrent sur l’endroit où le collier de la brune se posait. « Ton collier... Tu crois qu’il serait enchanté ? Pour t’espionner ? » Après tout, c’était ce que Nathan Symphonie avait utilisé pour kidnapper sa propre fille, alors qu’elle était au sein même de l’école de sorcellerie. « Iva, qui est au courant ? Le Ministère ? Mon père pourrait peut-être faire quelque chose ? » Pourquoi se sentait-il aussi inutile pour la gente féminine qui l’entourait ? Il n’avait pas pu protéger Viska et clairement, il n’était pas près de se racheter auprès de l’aiglonne.
acidbrain
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Ven 12 Mar - 14:53
Damn! Not you... Hey, how are you?Jensen Alors qu'il hurlait pour sortir et que je me battais contre cette part de moi, je me demandais sincèrement si nous n'étions qu'un. C'était étrange de ce poser une telle question, mais autrefois, je n'avais jamais vraiment sentit qu'il était un être à part entière. Après mon retour il avait bien fait sentir sa présence, mais jamais avec une telle force. Son envie de sortir, de faire disparaitre le danger, ce danger qu'il voyait dans ma panique et l'étreinte soudaine. Lutter me demandait tant de force, j'avais à peine repoussé Jensen et cherché la potion, que mon regard vis sans entendre les livres tomber au sol. Mon monde devenait vibrations, chaleurs pâles et vives, odeurs brulantes qui frappèrent dans mon crâne. Par chance, ou simplement pour protéger ceux qui étaient dans ce château, je trouvais la force de boire l'atroce potion. Le gout pâteux était plus horrible que la première fois. La texture collait dans ma bouche et me donnait envie de vomir. J'aurai pu prétendre que c'était lui qui voulait que je la recrache, mais une part de mon moi, voulait seulement laisser la rage prendre forme.
Le verre se brisa, je ne vis que les éclats briller en cherchant à contrôler ma respiration. Ma peau était à vive, soulevée par celle de l'autre. Du moins, c'était la sensation atroce qui me rongeait jusqu'aux os. L'effet ne se fit pas attendre, mon corps se figea dans ma forme humaine. Vaincu, furieux et pourtant perturbé que je ne lui ai pas donné la liberté, le basilic gronda, pesta. Je ne parvenais qu'à entendre ses sifflements. Sa fureur m'aida à rediriger la mienne. Mon ennemi, ce n'était pas lui, mais mon foutu ancêtre. Entendre ma propre voix me rassura, même si je n'étais pas certaine que mon ouille soit revenue à la normale. Avait-il une chance pour que je retrouve mes sens normaux aussi facilement? Aucune! Mon regard se planta dans les yeux bleus, si fascinant, dangereusement envoutant, de Jensen. J'affirmais à voix haute cette vérité que je n'avais pas voulue voir plutôt. C'était idiot, bien sûr que AA savait que je me rendais à ce village, celui où un guide m'a conduit avec mon oncle. Un des leur, une de ses créatures qui devaient être les échecs des expériences atroces de mon grand-père. Cela aurait du me donner froid dans le dos, mais ça ne faisait que faire bouillir mon sang.
La question de mon camarade de classe me surpris. D'autant plus que je sentis mes jambes trembler, je tendais les bras pour m'attraper, à lui qui était devant moi, et éviter de finir à terre. Mes mains aussi tremblaient, tout comme le reste de mon corps. Était-ce à cause de la colère ou un effet secondaire de la potion? La première fois, elle avait seulement eu un gout infecte et je n'avais pas réussi à me transformer volontairement après. Un teste très concluant, la seconde raison qui m'avait permise de revenir à l'école. "Pardon..." Bredouillais-je en me tenant à lui. Je me sentais assez idiote, après l'avoir poussé de la sorte. Pourtant, j'avais aucune envie d'avoir les genoux dans les éclats de verre, qui empestait le contenu avalé. "Du calme. Même s'il a un sort de pistage, je peux pas me séparer de ce collier. C'est la seule garantie que j'ai pour ne tuer personne." L'horrible vérité, je ne pouvais pas me défaire du bijou, sous aucun prétexte.
"Tu peux m'aider à m'asseoir? S'il te plait." Ce n'était pas que rester dans ses bras me posaient un problème, loin de là. Je n'osais même pas le regarder dans les yeux. Et puis, la fine odeur de vanille ne cessait de capter toute mon attention. Elle ne venait pas de lui, il n'était pas du genre parfois au saveur dessert, mais l'odeur mélangée à la sienne embrouillait mon esprit. Je me surpris même à l'humeur comme l'aurait fait un animal. C'est quoi ce délire?! Pensais-je un peu fort en essayant de me reculer brusquement. Mauvaise idée, j'étais engourdie et plutôt épuisée par cette lute interne. D'ailleurs, le gros tas d'écaille s'était soudainement calmé. Il était devenu lunatique ou quoi? Ou simplement qu'il a un petit grain pour une jolie blonde. Mais c'est une autre histoire. Je ne tentais pas de la comprendre, j'avais déjà bien trop de choses à pensées. C'était même mieux s'il se tenait à carreau le temps que je retrouve mes esprits. Facile à dire, pouvais-je le faire?
Au moins, Jensen m'aida à poser mes fesses loin de morceau coupant. "Merde.." Je disais quoi déjà? Je pensais même à quoi avant cette magnifique perte de contrôle? C'était pour quelle raison que mes livres avaient encore trouver le sol? "Ouai... la lettre." Me concentrer sur une chose à la fois semblait être la meilleur solution. "La lettre... tu as dit que dedans... je me... heu... déclarais?" Pourquoi je pensais à ça? Pourquoi ma voix tremblait et que je piquais un phare? "AA, me connait très, trop bien. C'était vrai. J'étais amoureuse de toi. C'est juste que.. les choses ont beaucoup changée. Tu sors avec Viska, et février." Le mois de février et tout les soucis qui avaient eu lieu avec. Je résumais un peu. "Les choses sont différentes pour moi. Je n'éprouve plus cette affection aveugle. Je t'apprécie, mais ce n'est plus de l'amour." Quand les mots me viennent, ils sortent tous seuls. Je n'étais plus focalisée sur ma panique, ma rage et l'angoisse de m'être pratiquement transformée, même si je me mordais les ongles en tremblant toujours. Avais-je pas un peu froid aussi?
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Dim 14 Mar - 21:02
Ivalyana ne lui répondit pas lorsque’il lui demanda ce qu’elle avalait. Cependant, il vit sans problème qu’elle ne semblait pas aimer cela. Loin de s’imaginer la guerre interne qu’elle vivait, son corps humain se battant contre le basilic qui résidait au creux de son être, Jensen se contenta de regarder la jeune femme, prêt à dégainer sa baguette s’il le fallait. Il ne savait pas ce qu’il ferait si vraiment il finissait par devoir s’en servir, mais il était prêt. Les prunelles brunes de son amie -mais pouvait-il encore l’appeler ainsi ? Il n’en savait rien- trouvèrent les siennes, et il ne su pas vraiment si, sur l’instant, elle le voyait ou non. Elle semblait toujours en proie à un questionnement interne, à une constante dispute, et il avait l’impression d’avoir face à lui une coquille vide, le temps que la potion, quelle qu’elle soit, fasse effet. Avait-il raison ou tort, il n’en savait rien et ne pensait pas qu’il le saurait un jour. Après tout, Ivalyana était très secrète, sauf peut-être quand il s’agissait de son grand secret. Après tout, elle avait été mise à pieds une semaine -avant de disparaitre pour un mois !- à cause de cela, parce que trop de monde était au courant. Il savait que les préfets étaient au courant de toute l’histoire, sa soeur l’en avait informé après l’épisode du lac et il avait donc été voir Peony pour en discuter avec elle -ce qui n’avait pas amené grand chose, la rousse n’étant pas particulièrement proche de la Serdaigle et ne l’ayant de toute manière jamais vue sous sa forme reptilienne.
Semblant revenir enfin à elle-même alors qu’il lui parlait de son collier, Jensen eu à peine le temps d’attraper la brune qui lui tendait les bras, la serrant contre lui pour lui éviter une chute. Les livres, les lettres et la fiole exposée en mille morceaux jonchaient désormais le sol de l’alcove, n’en faisant certainement pas le meilleur tapis pour perdre pied et tomber dans les pommes. Jensen sentait le corps de la bleu et bronze trembler contre le sien, sans savoir pourquoi et encore moins quoi faire. Il resserra, instinctivement, ses bras autour de la brune, la soutenant et la bloquant contre lui. Elle ne pourrait pas tomber, même si ses jambes cédaient sous elle. Il était là, tel un roc. Mais seulement en apparence, sans aucun doute. « Ce n’est rien, je suis là, t’en fais pas. » Même si, clairement, mieux valait pour lui -et pour Iva- que sa petite amie ne débarque pas maintenant. Non pas que Jensen avait peur de ce que Viska pourrait penser -en soit, il n’avait rien à se reprocher, elle était mal en point, Viska ne pourrait pas lui en vouloir de l’aider- mais la blonde était au courant des sentiments énoncés dans la lettre et il ne savait pas vraiment ce qu’elle pensait de la brune suite à l’épisode du lac. « Mais on pourrait sûrement trouver comment le reproduire… » Et sans sort de pistage… Bien entendu, il savait que des puissants sorciers peuplaient le Ministère, mais là, tout de suite, après ce qui était arrivé à Viska, il n’en n’était pas le plus grand fan. Il faisait confiance à son père -à tort ou à raison- mais le reste du Ministère était descendu bien bas dans son estime, il fallait bien l’avouer. Une pensée horrible vint à s’immiscer dans son esprit. Est-ce que, peut-être, Magicis Sacra serait plus à même d’aider Ivalyana ? Cette simple idée le fit frissonner.
Alors que la brune lui demandait de l’aider à s’asseoir, il l’amena, toujours serrée contre lui, en dehors de l’alcove, là le sol n’était pas jonché de verre ou de papiers. « Mon parfum te gêne ? » demanda-t-il, perplexe, alors que le nez de la jeune femme s’approchait de lui, inspirant avec ardeur. La dernière fois qu’il l’avait croisée, elle recherchait une chaleur qu’il avait tenté de lui apporter, avant qu’elle ne reporte son attention sur Viska, s’agrippant à la blonde de toutes ses forces. Finalement, elle se remit à lui parler de la lettre qu’il avait reçu. Avait-elle ou n’avait-elle pas été écrite par la brune, Jensen n’en savait plus rien. Il hocha cependant positivement la tête à la question de la déclaration d’Iva. C’était plus ou moins ça, en effet. Ca l’avait laissé sur les fesses, ne s’y attendant pas. Mais en même temps, il n’avait pas non plus pensé que Viska était intéressée jusqu’à ce qu’elle l’embrasse en décembre, c’est dire… Etrangement pourtant, les paroles d’Iva lui transpercèrent le coeur. Il avait une certaine fierté et un ego surdimensionné, certes, mais il n’avait pas pensé que de se faire ainsi envoyer paître soit douloureux. Encore que, est-ce que douloureux était le mot adéquat ? Il n’en savait rien. « Je vois. Je suis… Désolé, de n’avoir rien vu. » Peut-être que… Peut-être que s’il avait remarqué quelque chose, peut-être auraient-ils pu être ensemble ? Il n’en savait absolument rien et il fallait l’admettre, avec des si, on pouvait refaire le monde. Que ressentait-il pour l’aiglonne, de toute manière ? La question se posait aussi de son côté, finalement. Mais il n’était déjà pas capable de savoir s’il aimait toujours Fiona alors qu’il aimait Viska -et qu’il n’arrivait même pas à le lui dire !- alors bon. « Comment il peut savoir tout cela ? Il faudrait qu’il ai… Qu’il ai accès à ton coeur, à ton esprit, c’est… C’est impossible. » Mais l’était-ce vraiment ? La magie était pleine de secrets, et il ne savait rien de ce AA, de ce grand-père inconnu, capable de créer un malédictus. Son bras toujours autour d’Iva, de ses épaules, il redoutait la réponse. « C’est impossible, pas vrai ? » Il était le sang-pur des deux, mais il devait bien l’avouer, il n’en n’avait strictement aucune idée.
acidbrain
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Mer 17 Mar - 2:22
Damn! Not you... Hey, how are you?JensenApparence trompeuse et mensongère qu'était la mienne. Sous mes yeux bruns foncés ce cachaient l'or des morts. Je savais qu'un regard pouvait tuer, une morsure promettait les délices de l'agonie. Je ne craignais pas tant mon regard et ma morsure qu'une chose encore plus simple: un coup. Mon changement de corps passait d'une jeune femme d'un mètre soixante et quelques a une créature féroce plus grosse qu'un anaconda. Un corps de muscle et bouillonnement de rage, une machine à tuer, briser des os et déchirer la chair. Si le basilic sortait alors que quelqu'un me tenait dans ses bras, je ne parierais pas cher de sa peau. C'était d'autant plus vrai avec cette rage. Je le craignais d'autant plus que j'ignorais si je pouvais toujours contrôler ce corps qui était dit-mien, une fois physiquement différente.
Sans hésitation, Jensen m'attrapa. Il me serra, me retenant de toucher le sol avec autre chose que mes pieds. Une bénédiction, quelqu'un d'autre aurait pu craindre que je vomisse sur son torse en me retenant. Bien que l'envie était toujours présente à cause du goût infecte, je ne comptais pas recracher le contenu de mon estomac. Un vague pardon m'échappa, je ne disais pas pourquoi, mais il le prit avec bienveillance. Ironiquement, même si Viska nous aurait vu, j'aurai probablement continué à agir comme je le faisais à l'instant: entre tremblement et raisonnement. Je devais penser à une chose à la fois, facile à dire. Je ne pouvais pas vraiment mettre mes idées aux claires, au moins affirmé ce que je savais était simple. Le collier, même s'il me ferait un jour mourir, ne quittera pas mon cou. Cette protection pour tout le monde avait plus d'importance que de penser qu'un mage aussi sombre et vicieux que AA puisse l'utiliser contre moi.
Ma demande, un peu ridicule vu mon état, avait été formulée, il m'aida, doucement, à m'asseoir loin de la casse. Mon nez ne parvient pas à s'empêcher de sentir son parfum. L'odeur boisée et paisible cachait cette ombre vanillée. La trace de quelqu'un d'autre, quelqu'un de féminin, mais comment, par Merlin, pouvais-je savoir une telle chose? Je réagissais, avant de réfléchir, puis me ravisais stupidement. Ma réaction avait trahie mon ressentit et le vert et argent s'inquiétait de savoir si il puait! Au moins, le gros ver de terre plein de dents il va avoir un nom un jour ce basilic lunatique me foutait la paix. "Non... au contraire..." Le rassurais-je avant de remettre de l'ordre dans ma tête. J'avais enfin, depuis le début de ce croisement chaotique, l'occasion d'avoir les idées un peu plus en ordre.
Enfin, c'était ce que je croyais avant de parler de la lettre. De cette histoire de déclaration, je ne cachais pas que mon grand-père me connaissait un peu trop bien. Rien de plus normal, même si ça ne semblait pas être aussi évident pour Jensen que pour moi. Sentir son bras autour de mes épaules me calmait un peu, même si j'avais juste envie de me cacher dans un trou de souris. Je me décidais enfin à ramener mes jambes contre moi en pliant soigneusement ma jupe pour ne pas avoir froid aux fesses.
"Ba pourquoi tu t'excuses?" M'étonnais-je en le regardant, très choquée. Ce n'était pas un secret d'état, Vanellope l'avait deviné juste en entendant la manière dont je parlais de lui, mais de là à l'entendre s'excuser de n'avoir rien vu. J'étais plutôt déconcertée. "Ca n'aurait rien changé de toute façon... Je te l'ai dit, avant le dérapage totale... Mon père est mort du regard de ma mère. Pas de quoi donner envie à ce que je sorte avec quelqu'un." Risiblement logique ou stupidement trop téméraire que de penser que mon premier amour serait l'unique de ma vie? De toute évidence, ce n'était pas le cas. Du moins, plus vraiment le cas. Mes bras autour de mes jambes, je posais mon menton entre mes genoux en fermant les yeux. Les tremblements ne se calmaient pas, mais je n'avais plus envie d'arracher une tête d'un corps.
La suite des questions me fit un peu, beaucoup même, sentir coupable. "Il y a la légimencie, mais il n'en avait pas besoin. J'ai eu... stupidement confiance en lui très vite. Il n'a eu qu'à m'écrire avec douceur et gentillesse pour devenir mon confident." Je cachais mes yeux en appuyant mon front à la place de mon menton. Mes bras se serrèrent plus fort autour de mes jambes. J'avais été idiote jusqu'au bout. Ce n'était pas entièrement ma faute, je n'avais jamais eu vraiment beaucoup confiance au autre, ou alors beaucoup trop. "Puis... je pense pas qu'il utilise un sort de pistage... où j'ai été, il le savait... car c'est sûrement lui qui a informé mon oncle. C'est sûrement AA qui a fait parvenir la potion aussi." Bien sûr que c'était lui derrière tout ça, mais jusqu'à quel point? Je me sentais prise au piège, comme une marionnette. "Elle empêche les animingus à prendre leur forme animal. Je l'ai essayé, mais jamais en cas d'urgence... d'ailleurs." Je sortais le nez de se cachette pour regarder sévèrement les yeux bleus claires. "Je sais pas comment, mais tu as deviné juste, j'allais me transformé, mais la prochaine fois... éloigne toi. Tu as vu la taille que je peux avoir, c'est bien plus grand maintenant qu'avant. J'aurai pu te briser les bras! Ma morsure n'a aucun remède sauf les larmes d'un phénix, ne l'oublie jamais Jensen." Mon sérieux perdait son panache avec mes tremblements et les larmes qui se formaient aux coins de mes yeux. L'idée même qu'il aurait été blessée me faisait mal. Ce n'était pas uniquement lui, je repensais au cauchemar qui me hantait, les visages de ceux qui ont de l'importance pour moi, si l'un d'eux étaient blessés par ma faute... le ministère n'aurait même pas besoin de s'occuper de moi, je le ferais avant eux.
"Jensen, jure le moi! La prochaine fois, tu t'éloigneras! Jure le moi." Ma gorge se nouait en prononçant les quelques mots. J'étais bien trop à fleur de peau pour ne pas imaginer le pire. Si mon basilic sortait, mordrait-il le premier venu? Une question horrible qui ne quitterait jamais plus mon esprit.
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Sam 20 Mar - 17:16
Légèrement rassuré sur le fait que son parfum ne donnait pas à Ivalyana l’envie de vomir ses tripes sur l’instant, Jensen garda un bras autour des épaules de la brune, juste au cas où. Elle semblait encore trop faible pour tenter de lui filer entre les doigts, mais il préférait être prêt au cas où une nouvelle vague se profilerait. Il ne savait pas vraiment comment il avait pu deviner que le basilic qui sommeillait en l’aiglonne avait voulu se réveiller et prendre possession de son corps, mais il préférait clairement éviter que cela n’arrive ici, à la vue de tout le monde. Et clairement, il n’aurait pas le temps de porter la brune jusqu’à une salle vide si elle venait à se transformer. Pour l’avoir déjà vue faire deux fois, il savait bien qu’il manquerait de temps si le reptile se décidait à pointer le bout de sa langue bifide.
Quant à ses excuses, elles étaient sorties un peu sans qu’il ne s’y attende. Il ne savait pas lui-même de quoi il s’excusait. De ne pas l’aimer ? De ne pas avoir remarqué qu’elle avait des sentiments pour elle ? De sortir avec Viska ? De ne pas savoir ce qu’il ressentait pour la blonde ? Il n’en savait rien, et tout se bousculait dans sa tête. Heureusement, Ivalyana reprit la parole assez rapidement, lui affirmant que cela n’aurait rien changé et que la peur de voir l’histoire se répéter était ce qui semblait la bloquer dans ces histoires de couple. « Iva, tu ne tueras personne. Regardes, tu n’as tué personne pour le moment. Et pourtant… Toi et moi on sait combien de fois tu t’es transformée ici. » Car elle n’avait pas été expulsée pendant une semaine pour du flan, Jensen n’était pas idiot. Il ne savait pas exactement combien d’élèves et/où d’adultes l’avait vu sous sa forme reptilienne, mais sans aucun doute que cela était bien trop au goût de la directrice de l’école. Et pourtant, aucun élève ni aucun adulte n’avait été mis en danger, pétrifié telle une statue à l’infirmerie et encore moins décédé d’un simple regard, tout jaune soit-il. Il resserra, doucement, son étreinte, posant légèrement sa tête sur l’épaule de la bleue et bronze. C’était la première qu’ils étaient aussi proches, si on oubliait l’instant où elle s’était blottie dans ses bras à la sortie du lac, complètement gelée. Mais à cet instant là, l’instinct de survie était ce qui l’avait poussée à s’accrocher à Jensen. Aujourd’hui, tout était bien différent, Jensen était allé, lui, vers la brune.
La légilimencie était un art obscur, que Jensen ne connaissait que trop peu. Il savait que sa soeur savait l’utiliser, bien qu’il était complètement ignorant de toutes les capacités dont Raphaël, le mari de Heaven, était capable. Le fait même que sa soeur connaisse les rudiments de cette discipline lui avait été expliqué par l’agression dont elle avait été victime avant son mariage avec Raphaël, alors qu’il n’était encore qu’un bambin. Il sentit toute la honte que la brune ressentait de s’être laissée allée à penser qu’un correspondant pouvait être son confident. Mais qui pouvait l’en blâmer ? Elle portait un lourd secret, personne ne pouvait lui enlever cela. Alors si quelqu’un arrivait, avec de la compassion sur un plateau d’argent, tout le monde l’aurait prit, sans aucun doute. Sa naïveté jouait peut-être aussi. Enfermée pendant près de quatorze ans dans une demeure, sans croiser quiconque, ça n’aidait sûrement pas à se douter de la malveillance des autres. En tout cas, il n’appréciait pas les connaissances qu’avait cet homme, si tant est il s’agisse vraiment d’un homme et donc potentiellement du grand père de la jeune femme. Jensen, suspicieux ? Oui, et bien trop depuis février, si vous vouliez tout savoir. Doucement, mais sûrement, il se sentait retomber dans ses travers d’enfance. Nul doute que tout cela réjouirait particulièrement Karen. « Je ne sais pas, tes yeux… Ca ne semblait plus être toi. Ils ne sont pas devenus jaunes, mais j’ai eu l’impression d’y voir un reflet… Différent. » Il fronça les sourcils, pas sûr d’être très compréhensible. « Je ne pourrais pas te l’expliquer. Je ne sais pas. Peut-être que c’est le côté animagus, qui a fait que j’ai réagit… » De toute manière, ce n’était pas un secret pour Iva qu’il était un animagus en devenir. Elle savait même la forme qu’il prenait, et cela avait mené à leur dernière grosse dispute, avant qu’elle ne lui demande de le rejoindre sur la rive du lac noir en plein hiver. « Je sais, je ne suis pas idiot. » répondit-il simplement à l’évidence qu’elle lui exposait. Il ne disposait pas de larmes de phénix, mais il était sûr que personne ne le laisserait mourir. Après tout, il avait ses frères et soeurs dans cette école, Ivalyana avait-elle oublié ?
« Non. » Il ne pouvait pas lui promettre cela. Il ne pouvait pas, en son âme et conscience, la laisser à son triste sort. Il n’avait pas particulièrement peur du basilic en elle, et à dire vrai, peut-être était-il complètement idiot pour ne pas en avoir peur. Mais il y avait quelque chose en Iva qui le poussait à ne pas fuir. Quoi ? Il n’en savait rien. « Je ne te laisserais pas. Il ne me fait pas peur. » Et si nécessaire, il pourrait toujours se transformer, lui-même, en serpent géant, non ? Peut-être que sa forme reptilienne aurait plus de chance que sa forme humaine, qui sait ? Encore que, avec tout ce qu’il s’était passé avec Viska, Jensen n’avait pas vraiment eu l’occasion de voir la directrice de l’école pour ses leçons particulières. Cela étant, il savait qu’il y était presque. Il savait qu’avec encore un peu d’entrainement, il serait capable de maitriser complètement sa transformation. Pour le moment, s’il sentait le serpent en lui s’agiter quand le basilic qui était prisonnier du corps de son ami, il savait qu’il ne serait pas assez rapide pour se transformer, ni pour le rester assez longtemps. Quant à réussir à le maitriser sous cette forme, c’était encore bien trop irréel. « Je suis ton ami Iva, que tu le veuilles ou non. Qu’il le veuille ou non. » Parlait-il de serpent, ou de ce AA, qui semblait savoir tout de la brune et, par extension, de la relation qui les relaient tous les deux ? Allez savoir.
acidbrain
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Jeu 25 Mar - 22:49
Damn! Not you... Hey, how are you?JensenLe temps était relatif. Tel les aiguilles d'une montre, il pouvait donner l'impression qu'il ralentissait, voir même se figeait. Ce fut cette dernière sensation qui avait parcouru mon corps à l'instant où le serpent avait grondé. Seul ma notion de l'instant avait été basculée. Entre le moment où je l'avais remarqué et son assaut vers la surface, il s'était écoulé plusieurs minutes. Ma transformation ne pouvait être évitée, mais plus elle était retardée et plus j'appréciais être un peu normal, mais à quel prix? Mes sens avaient été chamboulés, son apparition fut retardée. Je ne parierais plus sur un changement rapide comme avant. Le frisson ardent qui picorait ma peau s'estompait à peine. Si le basilic voulait sortir, il ne pourrait le faire avant quelques heures, mais après coup, se vengerait-il d'être prisonnier? La lutte pour garde une forme ou en changer ne promettait pas d'être courte et sans difficultés. Son regard ambré emplis de férocité me le jurait, j'aurai mal comme jamais au-part avant.
Les bons mots au bon moment semblait impossible entre nous deux. Jensen s'excusait, mais de quoi? Il n'avait même pas l'air sûr de lui, c'était même énervant. Je ne lui en voulais pas de ne pas m'aimer comme ce fut mon cas à l'époque. Au moins, je pouvais profiter des mots qui voulaient quitter mes lèvres pour demander le plus intéressant. Sa réponse, me laissa dans le vague. Retour du karma pour laisser beaucoup d'amis dans les brumes avec mes paroles mystérieuses et confiantes à la fois depuis mon retour? Le fait qu'il pensait que c'était le serpent en lui qui l'avait avertit me resta à travers de la gorge. Une idée, horrible, passa dans mon esprit: Si je ne contrôlais pas le Basilic et qu'il demandait à Jensen de se transformer à son tour, est-ce qu'il le ferait? Un frisson me crispa le dos. D'autant plus fort que je lui rappelais que ma morsure pouvait aussi lui être fatale. Ce n'était pas évident de trouver un phénix qui pleurerait pour le premier venu! Certes, l'évidence le fit répondre avec un naturel déconcertant où il affirmait ne pas être idiot. Ce qui restait à être prouvé selon moi. Après tout, qui resterait aussi proche d'un monstre aussi dangereux que moi?
Alors, je lui réclamais qu'il me jure de s'éloigner si la situation dérapait. J'y tenais, tout comme je l'aurais demandé à Vanellope, Dahlia ou même Viska et Quino. Je leur aurai crié de fuir si j'avais senti que la potion ne marchait pas. La réponse me coupa le souffle. Je me figeais, oubliant de respirer avec cette douleur atroce dans la poitrine. Une pointe de joie, il resterait et se mettre en danger pour moi, qui mourut aussitôt. Blesser quelqu'un à qui je tiens, même un innocent à cause de mon monstre, me tuerait. La pensée me déchirait le coeur. Les paroles qu'il ajouta ne fit que me poignarder d'autant plus fort. Je ne parvenais toujours pas à inspirer l'air, à détourner le regard alors qu'une larme montait à mes yeux. Etait-il fou?
Sa voix résonna encore dans le couloir silencieux. J'avais envie de hurler, de le frapper, mais avant tout, j'inspirais douloureusement l'air. En posant une main sur le sol, à peine plus froid que ma peau, je me jurais de ne pas tomber. Difficilement, sans lui laisser le temps de réagir, je me tiens fermement sur les jambes pour avancer d'un pas, suivit d'un second, mais pas plus. Ma baguette quitta son porte baguette fixé à mon avant bras gauche et d'un geste ferme et un peu brusque, voir tremblant, je fis venir à moi les livres et lettres. La fiole se répara sous le sort avant de rejoindre le reste de mes affaires dans mon sac. J'essayais de rester ferme, déterminée, mais les larmes roulaient sur mes joues. Son refus de s'éloigner en cas de danger, il était en parfaite contradiction avec la prétendue amitié qu'il me vendait. "Tu es..." D'un geste tremblant, je séchais mes larmes avant de le regarder par dessus mon épaule. "Égoïste!" Crachais-je avec force alors que mon regard n'avait jamais été aussi noir. Je n'étais pas en colère, j'étais même heureuse de l'entendre dire qu'il resterait près de moi, mais j'avais trop peur pour ne penser qu'à ma personne. "Tu ne penses pas à ce que je ressens! Qu'éprouverais-je en te blessant, même par accident?" Repris-je en grondant avant de lui faire face.
N'était-ce pas un miracle, malgré mes émotions qui ressemblaient à des montagnes chinoises, qu'entre mon cerveau qui me disait de dormir et l'autre qui pestait qu'il sortirait tôt ou tard, je parvenais à tenir debout. Certes, je tremblais comme une feuille, ce qui ne devait pas rendre justice à mes paroles. "Que crois-tu qu'il m'arrivera si quelqu'un est blessé par ma faute? Le ministère n'attend qu'un seul faux pas pour m'enfermé. J'ai déjà brulé ma chance, le renvois ne semble pas avoir été assez clair? Alors que personne n'avait même une éraflure..." Ma voix se cassa, les larmes prirent le dessus alors que je serrais de toutes mes forces ma baguette, comme si elle pouvait me garder debout. "Comment ferais-je face aux autres après avoir fait du mal à..." Ma belle force et bravoure s'effondra, je tombais à genou en pleurant. Furieuse de savoir à quel point je désirais être faible, être normale, une élève parmi les autres. "Qui que ce soit." Terminais-je ma phrase sans conviction. Comment pouvais-je seulement en avoir?
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Sam 27 Mar - 14:56
Jensen avait sciemment éviter de prononcer le « serpent » ou « reptile » en parlant de son côté animagus. Non pas parce qu’il avait honte de la forme qu’il prenait, loin de là, il en était extrêmement fier même, mais plus pour préserver la brune à ses côtés. Il savait qu’elle n’était pas la plus grande fan de sa transformation, et qu’elle estimait que ce n’était pas normal de s’imposer un tel sort alors qu’elle était bloquée par bec un basilic pour le restant de sa vie, aussi longue puisse-t-elle être. Mais il ne doutait pas sur le fait qu’elle comprenne parfaitement ce qu’il entendait par là. Lui-même ne savait pas trop comment il avait su que le basilic voulait se montrer, nu pourquoi il avait soudainement pris l’aiglonne dans ses bras.
Les sermonts de la Serdaigle lui passèrent au dessus de la tête. C’était probablement complètement idiot comme façon de réagir et de penser, mais il n’avait pas peur d’elle, pas peur du reptile en son sein et se fichait pas mal de ce qu’elle pouvait bien vouloir. Oui, c’était stupide, idiot, et sans aucun doute dangereux, qu’adviendrait-il de lui si le basilic se trouvait devant lui, ses brillants yeux jaunes le transperçant ? Arriverait-il à lui tenir tête ? Devrait-il lui aussi se transformer pour espérer avoir une chance de s’en sortir ? Et là encore, le pourrait-il seulement ? Jusqu’à présent, le basilic avait été plutôt inoffensif envers lui, mais était-ce parce que la brune avait le dessus, à l’époque ? L’avait-elle encore ? Ou pas du tout ? Toutes ses questions se bousculaient dans son esprit, sans trouver de réponses satisfaisantes.
Suite à ses mots, Ivalyana prit visiblement la mouche, puisqu’elle se releva presque aussitôt, récupérant ses affaires et commençant à s’éloigner. Jensen sauta presque sur ses pieds, ses yeux bleus fixés sur le dos de la brune. Quand elle lui dit qu’il était égoïste, il ne sut pas quoi répondre, car elle avait raison. Il était égoïste, l’avait toujours été. Il pensait à lui avant de penser aux autres, mais depuis quelques années, il changeait, malgré tout. Mais probablement pas assez. Pourquoi s’estimait-il assez pour l’aiglonne ? Il n’était pas indispensable dans sa vie, preuve en était, elle l’avait ignoré de son retour a maintenant sans problème. « Pourquoi tu t’entêtes à penser que tu vas blesser quelqu’un ? Pourquoi tu es persuadée que ça va arriver ? » Sa voix laissait percer la colère, tout comme celle de la jeune sorcière. « Qu’est-ce qu’il s’est passé pendant ton mois je-ne-sais-où, Iva ? » Cependant, il se rendait bien compte que cela n’aidait pas la brune. Et il était hors de question qu’elle ne laisse le basilic sortir juste parce qu’il l’a poussait à lui révéler des choses dont elle n’avait pas vraiment envie de parler. Preuve en était, la voix de la brune se brisa sur la fin de ses mots et elle tomba au sol, à genoux, clairement désemparée. Jensen se précipita vers elle, un air inquiet sur le visage. Elle pleurait, semblait au bout de sa vie et il ne put s’empêcher de penser à une autre fille de son entourage. Viska aussi lâchait prise ainsi parfois, quand elle faisait une crise ou quand ses nerfs lâchaient. Jensen sortit sa tablette magique de son sac, gracieux cadeau de Vanellope quand Viska était revenue parmi eux, et envoya rapidement -non sans fautes ou caractères indésirables malgré tout- un message à Dahlia, la préfète des aigles pourraient sûrement l’aider. « Iva, je suis désolé. Mais je pense sincèrement tout ce que je t’ai dit. Je me suis fait et me fais du souci pour toi. Ce n’est pas en m’ignorant que cela changera. » Il dirigea sa baguette vers ses livres, feuilles et le flacon de la potion, les rangeant dans son sac à lui, puis posa ses mains de part et d’autre des épaules de la brune. « Viens, je te ramène à ta salle commune, Dahlia sera là. » Il ne doutait pas de son amie et préfète des bleus et bronze. Il savait aussi qu’elle était au courant, comme tous les autres préfets, de la condition de sa camarade, alors elle serait sûrement la plus à même de l’aider. Doucement, il força la jeune femme à se relever, passant un bras autour de sa taille et son sac, rempli des affaires de la demoiselle sur son épaule. Il était hors de question qu’il la laisse là, comme une âme en peine dans le couloir.
acidbrain
• terminé pour Jensen •
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Damn! Not you... Hey, how are you? ○Jensen○ Lun 5 Avr - 1:13
Damn! Not you... Hey, how are you?Jensen Son silence, son manque totale d'expression fasciale me rendait les choses impossibles. Je ne pouvais pas savoir à quoi pensais Jensen. Ni même qui que se soit d'autre, mais une chose était certaine, je ne voulais pas vivre en ayant blessé un innocent. Cette idée même était encrée en moi, plus profondément que le monstre, plus que ma raison même. Depuis quand pensais-je de la sorte? Il me semblait que c'était depuis toujours, qu'à l'instant où j'avais compris ce que j'étais, je m'étais fait le serment de ne blesser personne. Pourquoi? Pourquoi pensais-je si fermement que je mettrais fin à ma vie si une telle chose venait à arriver? Si cela semblait venir de mon éducation, je savais au plus profond de ma chair que c'était même dans ma nature innocente et naïve. Même après avoir vu les visages de ces villageois, déformés par la nature incertaine qui les habitait, je n'avais aucun doute quand à ce que je ferais de mon avenir. Une certitude plus grande à chaque fois que je le sentais s'agiter en moi. Sa rage était sa prison et j'en étais la gardienne comme le bourreau.
La question qu'il posa à voix haute, reflétait celle que je n'avais jamais formulée. J'avais toujours lu et entendu que c'était un monstre, je m'en étais persuadée. Au fond, que savais-je? Il avait prit conscience depuis peu, seulement quelques mois. Sa colère était justifiée, tout comme celle de Jensen face à mes mots. Que ressentait-il pour moi, pour être ainsi fâché? Pour me dire qu'il ne s'éloignerait pas, alors qu'il était impossible qu'on reste proche. Plus j'y réfléchissais et plus je refusais cette idée, cette idée délicieuse autant que cruelle. Je ne devais pas y croire, pas une seule seconde. Cela m'était interdit. Être aimée n'avait pas le droit d'exister dans mes désir et pourtant. Ce minuscule espoir qu'il me donnait me brisait le coeur, le divisant en deux entre la raison et la solitude.
L'interrogation sur ce qu'il avait eu lieu, ne m'aidait pas. Je ne voulais pas y répondre, pas seulement parce que je ne m'en souvenais pas, mais parce que j'avais peur de ce que je me souvenais. C'était normal, je me rassurais en me le disant. Le peu qui me revenait en mémoire était atroce, horrible dans la beauté contextuelle dans laquelle j'avais découvert l'horreur. Je me souvenais ne pas avoir eu de crainte ou de recule et même pire... je ne pouvais l'avouer ce pire, pas encore.
Ma voix brisée, ma terreur bien encrée face au danger que j'étais, je tombais au sol. Les larmes refusaient de s'arrêter. Pourquoi? Quand je le repousse, il s'acharne à venir vers moi. C'était fourbe, digne d'un foutu Serpentard, alors à quoi m'attendais-je? Il ne niait pas qu'il était égoïste, ni même le confirmer. Tout ce qui importait vraiment, c'était cette gentillesse dont il faisait preuve. Je ne voulais pas son aide, je ne voulais pas l'entendre parler, mais il le fit encore. "Arrêtes..." Marmonnais-je, sans qu'il ne m'entende car, rapidement, il me toucha. Je ne voulais pas son aide, je tentais de le repousser, mais sans force, sans réelle envie aussi.
Comme il l'avait dit, il me guida, me laissant me calmer en avançant dans les couloirs. Je n'avais pas envie d'aller à la salle commune de ma maison. Je n'avais pas envie qu'on me voit, qu'on me pose des questions. Je voulais courir me cacher dans un coin, mais comment pouvais-je le faire alors que je tenais à peine debout? Au moins, nous ne croisâmes personne pour parler. Le silence s'étira, mais je n'avais plus rien envie de dire, pas le moindre mot qu'il pourrait encore utiliser pour en savoir plus. Je ne voulais plus lui parler, ni même sentir son odeur. L'éviter à nouveau, mais en étant plus prudente pour ne pas recroiser sa route, me semblait être la seule solution pour m'assurer de pouvoir respirer un peu.