Ξ Sujet: Re: Work Work Work •Viska○ Dim 11 Avr - 19:03
Work~♪ Work~♫ Work~♪ViskaUn côté petit prince? Celle là, je ne l'avais pas vue venir et je ne pouvais que rire un peu en l'imaginant avec une couronne sur la tête et en air boudeur. "Petit prince ou capitaine d'équipe?" Riais-je en le voyant sur un balai avec une couronne et un air sévère. Aucun doute, Jensen était un personnage plutôt intéressant. Certes, je refusais d'avouer que je l'aimais encore, moins qu'avant du moins, mais toujours. Ce n'était pas si compliqué, même si les raisons qui m'avaient poussées à l'apprécier au début s'étaient en partie effacée, je ne restais pas moins touché par la gentillesse dont il avait fait preuve à on égard. Et puis, mes sentiments n'avaient pas beaucoup d'importance, je ne comptais pas attirer son attention, mais plutôt encourager le bonheur du couple.
Alors que j'avouais avoir eu une discussion assez houleuse avec le vert, rien de surprenant. Ma camarade de devoir me confirmait en avoir été informée. Elle ne devait pas tout savoir de la discussion qui avait principalement tournée autour de ma malédiction, mais je ne pouvais pas en vouloir à Jensen de ne pas lui en parler. Il était tenu au secret comme Vanellope. C'était surtout sa réaction qui m'avait donné plus de traca avant de l'avoir. "Oui, V est quelqu'un de plutôt gentille et directe. Mais c'est la première amie que je me suis faite et j'avais trop peur de la blesser." Plus effrayée de faire mal à la préfète qu'au capitaine. Cela semblait illogique, hors ce n'était pas le cas pour moi. La lionne avait, comme tous mes amis, une place important qui primait avec une relation simple et affectueuse. Bien loin de ma relation avec Jensen, ce n'était certainement pas simple. Depuis que je n'avais plus de cours de vole sur balai avec lui, je ne parvenais pas du tout à communiquer avec sa personne. Quand à l'affection, je voulais la faire diminuer radicalement pour qu'il rentre uniquement dans la case ami.
L'approbation de Viska sur la différence de notre éducation me fit un peu sourire. Il m'était impossible d'imaginer ce que la vie au quotidien avec une famille signifiait, mais un instant de bonheur pur avec ses parents était une chose fantasque pour moi. Je ne connaissais même pas le visage de mon père et de ma mère, il m'était donc impossible de les imaginer me faisant un câlin pour me rassurer. Un geste qui aurait été d'autant plus le bienvenu avec la réaction de Viska face à ma révélation. Je ne savais pas qu'elle avait été au courant de ce que les collés avaient vu, sans quoi je n'en aurai pas dit autant, du moins pas aussi vite. Sentir sa peur, si profonde et si douloureusement encrée, me faisait mal au cœur. Quelqu'un enfonçait un couteau dans mon dos, un couteau que personne ne pouvait voir et que seul le visage blême et la terreur rendaient réel. Mes excuses étaient bien maigre à côté de la force dont elle fit preuve pour ne pas laisser cet état de détresse prendre le dessus. Le son de sa voix, me donnait envie de trouver plus de mot, de savoir quoi faire pour l'aider, mais rien ne venait. Impuissante, je ne pouvais qu'attendre qu'elle se calme.
D'autres paroles me vinrent alors que les doigts chauds se mêlaient aux miens. Combler le silence me semblait vitale et nécessaire pour qu'elle ne tombe pas. Pour que je ne perde pas pied non plus. L'animal en moi voulait casser quelque chose, il n'aimait pas ce qu'il percevait, moi non plus, mais je savais que laisser libre court à la bête n'arrangerait rien. Peut-être qu'en parler l'aiderait, je lui faisais donc savoir qu'il pouvait en discuter avec la préfète des lions et son petit ami, tous deux au courant sans jamais en avoir rien dit à la blonde. "Tu n'es pas anormal Viska. Tu as souffert, plus que qui conque, c'est logique que ces animaux t'effraye. Je suis même étonnée que tu ne sois pas partie, après tout ce que j'ai dit." Quelqu'un d'aussi phobique n'aurait même pas pu me prendre la main. Alors m'écouter parler, apprendre ma nature, ce n'était pas rien. Elle était même bien plus courageuse qu'elle ne voulait l'entendre.
Toutefois, la blonde n'était pas décidée à en parler à quelqu'un en premier lieu. Même si elle se disait plutôt commère, je ne doutais pas une seule seconde d'elle. Si elle voulait le hurler sur les toits, étrangement, ça ne me faisait pas peur. Foutu serpent, c'était quoi cette confiance aveugle qu'il m'imposait, un dévouement si féroce que je ne parvenais pas à le repousser. Je ne pouvais pas non plus m'y noyer, mais ce n'était pas évident de faire la part des choses entre ses sentiments et les miens. Cette vision incertaine m'effrayait plus que tout ce que pourrait faire Viska.
Le sujet était temporairement clos. Si la verte et argent voulait en parler, je n'avais aucun doute qu'elle saurait où me trouver. Il était mieux, pour l'instant, de parler devoir. Nous avions un plan d'attaque. Je lui offrais mon aide qu'elle ne refusa pas, malgré la panique qu'elle avait eu, je m'en réjouissais silencieusement. "Je veux bien répéter à leur place si ça peut t'aider." Une promesse, je voulais passer plus de temps avec elle. Mieux la connaître, ne plus sentir cette peur en évoquant le feu ou les serpents. Au moins, je n'évoquerai pas ces sujets sans qu'elle le face en premier.
La durée était donc fixée. J'approuvais d'un hochement de tête en souriant avec hâte. Elle avait raison en plus, on allait se voir en cours, et je pourrais ainsi me rassurer de la voir aller mieux que durant notre conversation. Sans prévenir, elle me prit dans ses bras. D'abord surprise, je ne bougeais pas avant de l'étreindre doucement. En un coup de vent, Viska partit, je la saluais de la main avant de la voir disparaitre. Je me sentais vidée, totalement lessivée et chamboulée. Il me fallut de longues minutes pour parvenir à me décider à ranger mes affaires avant de rejoindre la bibliothèque pour commencer ma partie du devoir. Mon cerveau totalement en off fonctionnait par automatisme jusqu'à ce que je dorme enfin un peu.
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