Quelqu'un, quelque part, dans une auberge ? [PV]

Quelqu’un, quelque part, dans une auberge ?

Daël&Edward

26 janvier 2016

La vie de Daël frisait la monotonie ~~et encore t’as pas vu 2020 mon gars~~, depuis qu’il avait fini ses études de lettres dans une fac moldue, il travaillait à la célèbre libraire du Chemin de Traverse. Il aimait bien son boulot, mais il reconnaissait volontiers à Alice que ce n’était pas aussi passionnant que d’enquêter sur MS. Il ne savait pas pourquoi il n’arrivait pas à s’impliquer malgré les nombreux appels à bonne volonté du Ministère : il manquait sûrement d’altruisme… mais il ne se voyait pas du tout se lancer, sans formation particulière, à l’assaut d’une organisation dont il ne savait que ce qu’il lisait dans les journaux.

Quant à sa vie amoureuse… s’il avait abandonné sa vie d’ascète depuis plusieurs mois - il devait bien se rendre à l’évidence que le grand amour n’avait pas l’air décidé à pointer le bout de son nez -, il ne s’y passait rien d’extraordinaire non plus. Lui qui voulait absolument de la stabilité se retrouvait à n’avoir que des aventures… Et il n’était pas sans se demander ce qui clochait chez lui. La seule chose qui le rassurait était que beaucoup de ses anciens camarades d’école n’avaient personne dans leur vie, finalement, à part les couples mythiques qui avaient survécu à l’âge adulte comme Roy et Joy ou Wood et Connor, l’ancien Gryffondor connaissait aussi pas mal de ses camarades qui étaient tout aussi célibataire que lui : Nasira, Alice, Nikolaï et, pour ce qu’il en savait, Edward.

D’ordinaire, Daël ne pensait pas trop à son ancien camarade d’école qui avait été dans une autre année et une autre maison que lui, mais le fait était qu’il se rendait au Hibou Enflammé ce soir-là donc l’association d’idées avait été facile à faire. Justement, parce qu’il s’ennuyait, il s’était dit qu’il pourrait passer dans l’auberge fraîchement ouverte. Il arrivait qu’il aille boire des verres avec sa sœur côté moldu mais elle n’était pas disponible ce jour-là, et il ne se voyait pas rentrer chez lui pour y être tout seul – son coloc travaillant tard ces derniers temps -.

C’est donc d’un pas assuré que le jeune homme entra dans les lieux et s’approcha du bar. Il n’y avait pour ainsi dire personne – à cause de l’horaire peut-être ? -, aussi, tout en passant sa commande, l’ancien Gryffondor se permit de saluer Edward : « Salut Ed’, tu te souviens de moi ? Daël Rosenberg, on était ensemble à Poudlard. C’est sympa ici, tu as de la bière ? » Il ne voyait pas la carte donc il tentait : en soi le jeune homme n’était pas très difficile, ni en matière d’alcool, ni de façon générale. Il était plutôt du genre facile à vivre, il avait d’ailleurs passé une scolarité tranquille et sans heurt, si ce n’était son année à Durmstrang pour le Tournoi des Trois Sorciers. « J’ai entendu dire que tu avais eu du monde pour l’ouverture, c’est cool. » Que dire à quelqu’un qu’on avait peu vu à l’école et pas du tout depuis des années ? Des banalités. Cela dit, ils étaient adultes maintenant, et travaillaient à seulement quelques mètres l’un de l’autre, il était encore temps de faire vraiment connaissance.

(c) DΛNDELION

Quelqu'un, quelque part, dans une auberge.

feat Daël Rosenberg

La journée fut d'un calme digne d'un stade de Quidditch lors d'une finale de Coupe du monde. Edward, Mary et Oscar ne se sont arrêté que deux fois. Pour engloutir un sandwich et faire ce que vous ne pourrez jamais faire à leur place. La journée fut à la fois très longue, ils pensaient qu'elle ne se finirait jamais. Et à la fois très courte, le temps à filé aussi vite qu'un vif d'or pris en chasse. (pour rester dans le thème..). Est-ce la nouveauté qui rend les gens soudainement assoiffés ?

-Et voilà votre verre de bourbon ! Bonne dégustation !

Edward se sent bien. Les gens sont agréables, et aucune baston d'alcoolique n'a encore fait rage dans l'auberge. Au comptoir, Oscar s'occupe de deux mineurs qui veulent de l'alcool. Ed a été clair sur ça. Les mineurs n'ont pas le droit. Sauf si c'est lui-même qui autorise. Et eux, ils ne méritent pas que le gérant des lieux cède à leurs caprices. Ils sont beaucoup trop sur la défensive alors le sorcier se rapproche d'eux. Plaque sa main sur l'épaule du brun, et enroule son bras autour du blond.

-Ouvrez bien vos oreilles de petits lutins malins. Quand on vous dit non, ce n'est pas la peine d'insister. Sinon, je vous renvoie chez vous à dos d'hippogriffe colérique. Et si vous avez de la chance, il ne sera pas trop énervé et acceptera de vous déposer à bon port. Alors soit vous prenez un cocktail sans alcool et vous vous asseyez confortablement à une table, soit vous prenez vos jambes à votre cou et déguerpissez de mon auberge.

Les jeunes ronchonnent, mais abdiquent et reste sur un jus de citrouille. Oscar lance un regard plein de remerciements à son ami et reprend son travail. Edward va voir comment se porte Mary.
Toujours souriante, elle se débrouille bien. Elle n'a pas de problème particulier avec les clients alors Edward en est ravi. Il n'accepterait aucun manque de respect envers son amie.

-Tu m'appelles si tu as le moindre souci.

-Oui, ne t'inquiète pas. Va voir la table 5, je crois qu'ils ont besoin de quelque chose. Je dois servir la 14.

-Bien patronne.

Mary rigole, Edward sourit de bon cœur et va trouver la fameuse table 5.

-Bonjour ! Que puis-je pour vous ?

-Nous aimerions une nouvelle tournée. Une bière pour le jeune, un rosé pour la demoiselle, et un whisky pour moi.

-Je vous amène ça.

[...]

L'auberge se vide petit à petit. Il ne reste plus qu'une mère et son fils, un homme et son livre et un groupe de jeune qui fêtent quelque chose. Les trois amis en profitent pour faire une longue pause bien mériter. Ils s'affalent dans les canapés de fond avec un soupir de soulagement.

-Ouf, quelle journée !
-Je suis content. On a bien travaillé aujourd'hui.

Ed ferme les yeux et inspire profondément. Il se sent bien. Les quelques clients restant partent accompagné par l'arrivée de la lune. Le groupe de jeunes finit aussi par partir et il ne reste plus que le trio.

-Ed ? Est ce que je peux vous laissez avec Mary ? Je dois retrouver un pote ce soir.
-Et si je veux que tu restes ? Je plaisante. Vas-y. Toi aussi, si tu veux Mary. Je ferai la fermeture ce soir.
-Je reste, je n'ai rien de prévu. Je vais ranger d'extérieur.

Il se retrouve enfin seul après qu'Oscar soit parti et que Mary range les tables du jardin. Il en profite donc pour allumer sa seconde clope de la journée et savoure ce moment de silence. Enfin, avec le fond de musique qui tourne toujours.

-Salut Ed !

Il sursaute. Bordel. Il commençait à s'endormir. Le garçon qui lui a évité une grosse bourde lui dit quelque chose.. Mais qui... Poudlard. Plus jeune.. Il a la tête d'un ancien lion.. Daël.. Daël.. Oh. Daël !

-C'est possible que je me souvienne de toi. Mais je ne me souviens pas beaucoup des gens. Une bière ? Bien sûr que j'ai des bières. Tu veux quel genre ? Du monde ? Oui. Rien de comparable à la journée de fou d'aujourd'hui. Je vais te chercher ça, et m'en dénicher une au passage..

Il revient donc avec sa fameuse brune et celle que, Daël à demander.

-Offerte celle-ci. Tu te souviens de Mary ? Sans doute la seule fille assez folle pour m'endurer tout le temps. Elle est en train de s'occuper du jardin. Elle sera ravie de voir une tête de Poudlard. Elle ne devrait pas tarder à rentrer.

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« Je n’étais pas forcément quelqu’un qui se faisait beaucoup remarquer mais on se croisait assez souvent. » Commenta le jeune homme à la remarque de son ancien camarade sur le fait qu’il se souvenait peu des gens avec qui il avait été à l’école. Daël aussi ne se souvenait pas de tous, mais il y avait des visages et des personnalités plus remarquables que d’autres. Lui avait passé la majorité de sa scolarité avec sa sœur sans beaucoup se mêler aux autres. Il avait été longtemps mal à l’aise avec les personnalités trop démonstratives, surtout les filles avec qui il était (encore maintenant) assez timide. Cela dit, sa discrétion ne l’avait pas non plus fait souffrir : il avait eu des amis, des « Une bière blonde si tu as, merci. » demanda-t-il quand il lui fallut préciser sa commande.

« Merci, c’est sympa. » Daël était quelqu’un d’extrêmement poli, aussi disait-il toujours s’il vous plaît et merci, même si ça l’obligeait à se répéter. Il n’était pas un mec fun, certains de ses amis le taquinaient assez comme ça à ce sujet. « On m’a dit que Mary et Oscar bossaient avec toi, c’est cool que vous ayez pu trouver un local ici. Moi je travaille à la librairie donc je suis déjà passé plusieurs fois devant votre devanture, elle est cool d’ailleurs. » Mentionna-t-il sans savoir que c’était justement Mary qui y avait travaillé. « C’est toujours agréable de revoir les visages qu’on croisait tous les jours à l’école. Tu en vois beaucoup ? Je t’avoue que comme j’ai été dans une fac moldue, pendant un temps, je ne croisais pas grand monde mais depuis que je suis sur le Chemin de Traverse, c’est tout l’inverse, il ne se passe pas une journée sans que je ne croise quelqu’un qui allait à l’école en même temps que nous. » Il sourit et but une gorgée de bière de l’air tranquille et posé qui l’avait toujours caractérisé.

Daël avait surtout entendu parlé du retour d’Ed’ et ses amis via Linwood. L’ancien lion avait été proche de la préfète de Poufsouffle, elle-même amie avec Oscar. Elle avait visiblement travaillé à un article sur Ed et son auberge qui n’était pas encore paru. La jeune fille était à la fois jeune journaliste stagiaire – elle ramenait surtout les cafés quoi – à la Gazette et illustratrice freelance. Pour une fille avec autant de tocs et une profonde hypocondrie, on pouvait dire que la rouquine était quand même pas mal occupé. Daël était même assez étonné que Connor, le petit ami (sur)protecteur de Wood avec qui il avait été à Durmstrang pendant un an lors du Tournoi, ait laissé sa copine travailler sur un article de ce genre. Elle avait peut-être demandé pardon plutôt que la permission, c’était bien le genre de la Poufsouffle, aussi fragile physiquement que blindée moralement.

Suivant le fil de cette pensée, et après une nouvelle gorgée, Daël demanda : « Wood m’a dit qu’elle écrivait un article sur ton auberge, c’est sympa d’avoir accepté qu’elle t’interviewe. Elle avait l’air enthousiaste quand elle m’en a parlé. »

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Quelqu'un, quelque part, dans une auberge.

feat Daël Rosenberg

Edward décapsule sa bouteille, s'installe confortablement sur le canapé et hausse les épaules.

-Je serais incapable de te dire les noms de certains Serpentard. Pourtant, j'ai dû les croiser plus de fois que toi vu qu'on vivait dans le même dortoir. C'est vrai que tu étais plutôt discret pour un lion..

Edward noie le reste de sa phrase dans une longue gorgée. Il observe l'homme assis en face de lui. La vérité, c'est qu'il se souvient assez bien de son ancien camarade rouge et or. Ce n'était pas la véritable amitié entre eux, il y avait une légère rivalité, mais Edward appréciait Daël. Même si à l'époque, il préférait finir dans le bureau de Madame la Directrice que pour une de ses multiples conneries qu'avouer respecter Rosenberg. Et encore aujourd'hui, il semblerait qu'il refuse de se l'admettre.

-Sans Mary et Oscar je crois que je n'aurai pas tenu le premier jour. Et je dois cette devanture à Mary. Elle a toujours excellée dans la création d'objet magique. Et au lieu d'inaugurer sa propre boutique, elle à préférer travailler avec moi et Pierce. J'en suis content, même si je ne suis pas trop sûr de comprendre pourquoi.

-Parce que tu serais perdu sans moi Eddy ! Hey ! Daël ! Comment tu vas ?

Mary... Pourquoi tu apparais constamment sans prévenir ? Ton nouveau défi, c'est de savoir combien de temps, je vais tenir sans avoir envie de commettre quelque chose de regrettable ?

-J'adore te faire grimper sur tes grands cheveux. C'est hilarant, pas vrai, Daël ?

Edward lance un regard sombre à ce dernier. L'air de dire ne pas entrer dans le jeu de son amie. Puis, il reprend son air nonchalant. Mary s'installe à coté de Daël et charrie son ami de plusieurs regards provocateurs. Edward l'ignore et se re concentre sur son invité.

-Oui, j'ai croisé beaucoup de monde de Poudlard. Surtout le premier jour. J'ai revu Roy et sa jumelle Romilly, Riley qui m'a présenter sa copine.. Qui fait partie des gens qui j'ai croisé sans faire attention comme je te disais tout à l'heure...

Si on ne les connaît pas, Edward et Mary pourrait passer pour un couple. Ils se chamaillent tout le temps, mais s'adorent et tiennent l'un à l'autre. Le sorcier n'a juste pas envie de perdre son amie. Son comportement envers elle laisse penser qu'il est amoureux, pourtant, il la voit principalement comme une sœur. Fils unique, il n'a jamais eu le plaisir d'avoir un frère ou une sœur. Sa mère étant partie soudainement sans aucune explication. Il répond à Daël d'une manière complètement détaché de toute réalité. Comme, ailleurs.

-Oui. Je ne sais pas quels filtres Oscar et elle ont utilisé pour me faire céder. Mais ça permettra à Linwood d'être mise d'avantage en avant à la Gazette. Je déteste les journalistes. Mise à part elle et le jeune.. Comment, c'était... Julian, que j'ai rencontré ici à l'ouverture. Linwood est une personne bienveillante et elle à beaucoup de mérite.

Ed finis le reste de sa bouteille et se lève. Il explique qu'il revient et laisse Mary avec Daël. Il fouille dans le bordel qu'est sa réserve et trouve finalement l'objet de sa convoitise. Oui, le sorcier ce sert le moins possible de la magie surtout pour chercher des objets.
Un micro sourire s'affiche sur son visage et il prend également de quoi fournir un apéro plus poussé. Des gâteaux apéritifs, et quelques bouteilles supplémentaires, il revient les bras chargé. Il dépose les boissons sur la table et montre une boite à Daël. C'est un échiquier sorcier.

-Une partie ça te dit ? Je suis toujours autant mauvais... J'espère juste que tu es un peu rouillé... Mary, s'il dit oui, tu veux être notre arbitre.. Tu me connais...

-Bien sûr !

Edward observe l'ancien Gryffondor, curieux de savoir s'il va accepter...

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« Oui, plutôt, il faut dire que je n’étais pas entouré que par des flèches dans ma promotion. » Remarqua-t-il en pensant surtout à un groupe de garçons en particulier qui avait malmené Wood pendant des années, l’un d’eux essayant même de la violer en profitant de l’absence de Connor – qui comme lui avait passé un an à Durmstrang -. Terence, prénom du malotru en question, avait été renvoyé de Poudlard suite à ça, mais on ne pouvait pas reprocher à Daël de ne jamais s’être bien entendu avec les gars de son dortoir quand ceux-ci comprenaient des énergumènes pareils ! Au moins était-il parti sans regret avec le reste de la délégation ! Quant à Wood, elle s’était plutôt bien remise de tout ceci, sûrement grâce au retour de Connor.

« Salut Mary, super la devanture, il paraît que c’est ton œuvre ? » Salua-t-il la jeune fille en tendant sa bière vers elle avec un sourire. Quant à embêter Edward, Daël haussa les épaules : ils n’étaient clairement pas assez proches pour qu’il se permette de le taquiner comme le faisait Mary. « Je te laisse t’en charger si tu veux bien, moi je profite de ma bière. » Voilà qui devait répondre à la question de l’ancienne Serpentard.

« Roy, Romilly, Riley et Aélys… du beau monde dis-moi. » Il trouvait un peu réducteur de nommer la pauvre Aélys par son seul titre de copine de Riley, même si Daël voulait bien reconnaître que ça devait presque être un job à temps plein. Il avait toujours eu des problèmes avec les frères Spencer sans vraiment être capable de réellement l’expliquer, sauf pour Rudy, lui c’était tout simplement parce qu’il était ami avec les brutes sus-citées, Terence y compris. Riley, Connor et Drake, c’était autre chose… incompatibilité de caractère peut-être. Ed’ ne paraissait pas avoir eu ce genre d’ennui, en tout cas pas avec Riley, sinon pourquoi le Serpentard serait-il venu à l’ouverture ?

« Je ne connais pas Julian, mais Wood mérite effectivement qu’on lui laisse sa chance. Elle n’est que stagiaire à la Gazette, ça a l’air de payer une misère. » Comme la plupart des boulots post-Poudlard : lui n’avait pas eu besoin d’en passer par un stage parce qu’il s’était dirigé vers le commerce, mais pour beaucoup d’élèves, le chemin professionnel passait par des stages payés au lance pierre… Pour ça, les sorciers n’étaient vraiment pas mieux que les moldus.

Ed’ les laissa sur ces considérations pour aller leur chercher plus de boissons, quelques gâteaux apéritifs, et, plus surprenant, un jeu d’échec sorcier. « Si tu veux, mais tu te rappelles que je suis plutôt bon aux échecs pas vrai ? » Il sourit : il n’avait commencé à s’intéresser aux échecs qu’une fois qu’il était entré à Poudlard et qu’il avait découvert la version sorcière. Il était rapidement devenu doué dans ce domaine et avait fait de très nombreuses parties pendant sa scolarité. Gagner aux échecs l’avait souvent consolé quand il peinait à lire de vieux bouquins écrits en cursives, cette discipline lui avait donné confiance en ses capacités et lui avait permis d’avancer. « Tu veux défendre ou attaquer ? » Autrement dit, il prenait les blancs ou les noirs ?

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Quelqu'un, quelque part, dans une auberge.

feat Daël Rosenberg

Edward hausse les épaules comme si ce que vient de répondre Daël est une évidence. Le fait que les Gryffondor ne soient pas très simples d’esprit aussi, d'ailleurs. Il garde sa réflexion pour lui-même. Les serpents possèdent également leurs lots de défauts et il ne voulait pas se battre sur des futilités d'enfants. Et Daël n’est pas un idiot, bien au contraire.

-D'après toi pourquoi j'espère que tu es rouillé ? Même si j'ai du mal à y croire..

Edward apprécie bien les échecs sorciers malgré un talent médiocre à ce jeu. Il est du genre à être fier d'avoir un pion adverse… Avec la seule pièce qui protégeait sa reine.. Même s'il a compris pas mal de choses grâce aux parties du Gryffondor en face de lui, il reste encore un peu (beaucoup) maladroit. Et si le jeune homme ne sacrifie plus sa reine pour perdre, il n'est toujours pas doué.
S'il n'aime pas perdre, devant un échiquier, Ed reste réaliste. Il se sait parfaitement nul et donc accepte la défaite en riant. Il pourrait naturellement arrêter toutes parties de ce jeu, mais il apprécie la réflexion que demande cette activité.

-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu continues à te faire du mal. Tu ne gagnes jamais ! Rigole Mary.

-Nous sommes deux alors. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu restes avec moi au lieu de faire ton propre magasin d'objets magiques.

Si Mary rigole, le ton d'Edward est légèrement cynique. La jeune femme ne le prend pas mal et elle rit de nouveau.

-Choisis, je m'en moque un peu en y réfléchissant. Pour moi ça ne change rien la couleur que je joue..

Mary entame les gâteaux et les pose de manière accessible aux trois sorciers. Avec sa baguette, elle attire une chaise qui se glisse délicatement sous ses jambes surélevées.
. Edward observe les pièces prendre place en essayant de se souvenir de leurs positions de départ. Il ne sait jamais où doivent être les cavaliers et la royauté.

Les garçons guettent le top départ de Mary. Cette dernière s'amuse à laisser le suspens en riant intérieurement. Le serpentard s'impatiente et lance un regard à son amie.

-C'est quand tu veux miss Oslen…

Elle lui lance un regard provoquant. Elle savoure ce moment de pouvoir sur deux garçons puis lance enfin le départ du jeu…
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Daël avait développé un certain talent pour les échecs et il pratiquait encore de temps en temps. Cependant, il ne pouvait pas se permettre d’y passer autant de temps qu’il l’aurait voulu entre son travail et sa vie sociale. Si cette dernière n’était pas la plus intense qui existât, il avait quand même bien des amis à voir, ainsi que sa sœur, et il était rare que ceux-ci lui proposent de faire une partie d’échec. « On peut aimer une activité sans être nécessairement doué dedans. » Commenta-t-il à la remarque de Mary. Lui, par exemple, aimait les livres alors qu’il avait toujours eu des difficultés en lecture. Mais il aimait les histoires que leurs œuvres lui racontaient alors il avait poursuivi, allant même jusqu’à faire des études de lettres et à travailler dans une librairie. Peut-être que c’était pareil pour les échecs et Edward : même si ce n’était pas évident pour lui, il aimait peut-être y jouer, tout simplement !

« Très bien, je prends les blancs alors, comme ça je commence, et toi tu défends. » Il plaça ses pions et invita Mary à appuyer sur la pendule pour démarrer la partie. Dès qu’elle l’eut fait, Daël décida d’ouvrir classiquement : « Pion en E4. » Ce qui laissait plusieurs opportunités à Edward, la plus traditionnelle face à ce type d’ouverture étant la défense sicilienne avec un pion en B5. Cela offrirait à Edward 33 % de chance de gagner contre Daël, un taux honorable si on considérait qu’une ouverture en E4, avec une réponse de ce type, n’avait de son côté que 37 % de probabilité de réussite. L’ancien Gryffondor n’avait pas facilité les choses à son ancien camarade en prenant les blancs, car il était plus facile d’attaquer que de défendre, mais le meilleur moyen d’avoir une bonne partie était aussi que les blancs posent une tactique claire… ce qui demandait une certaine maîtrise du jeu et des différents coups qu’Edward n’avait pas – pas dans les souvenirs de Daël en tout cas -.

Appuyant sur la pendule pour marquer que c’était au tour de son adversaire, il lui sourit et lui désigna le plateau : « à ton tour. » Alors, sicilienne ou une autre défense ? Daël était curieux de voir ce que lui réservait l’ancien Serpentard. Le lion, de son côté, avait peut-être des ennuis avec la lecture, mais il avait une mémoire et un sens tactique sans faille, ou presque (il lui arrivait de perdre, de temps en temps…).

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feat Daël Rosenberg

Nous y voilà donc. Il ne peut plus faire machine arrière maintenant que Daël vient de commencer. Edward s'installe un peu mieux et chipe un gâteau avec de regarder les cases, les pièces et essais de se souvenir des déplacements de chacune. Je rappelle qu'il ne savait même plus où l'on pose le cavalier et de quel côté est la reine avec son roi ?

-Je peux avoir un instant pour me souvenir un peu ? Promis à la prochaine pièce, je serai moins long..

La défense. Il n'est peut-être pas doué aux échecs, mais alors en défense.. Ce n'est pas gagné.

-Juste. Les cavaliers peuvent passer au-dessus des autres pièces, c'est bien ça ?

Daël lui répond et Edward le remercie puis se re concentre. Il se souvient vaguement d'une ouverture rapide avec les cavaliers, mais il se souvient aussi qu'elle n'est pas forcément facile pour son cerveau.

Après une longue réflexion et également un rappel de temps de Mary, il se décide enfin. Ce n'est peut-être pas la meilleure solution, mais de toute façon, il arrive toujours à foiré un déplacement au bout d'un moment donc autant se jeter à l'eau.

-Pions en e5

La pièce se déplace et se retrouve devant celle de Daël. Cette position est assez comique si nous imaginons le plateau comme la réalité. Deux adversaires face à face bloqués ne pouvant rien faire l'un contre l'autre..

-Si je joue aussi lentement à chaque tour, on en a pour 4 jours. J'espère que tu n'es pas trop pressé…

Il lance un regard innocent à Daël et se gratte la tête. En fait, Daël en attaque pourrait facilement finir Ed assez rapidement vu qu'il ne connaît ni les noms des stratégies différentes, ni les variantes.

Mais avec un peu de chance, il pourrait peut-être tenir un moment avant de faire un faux mouvement et d'offrir la victoire à son adversaire sur un plateau d'argent avec les couverts en or et un plat royal.

Il fixe le plateau en essayant de trouver qu'elle pièce il veut jouer ensuite. Ce n'est pas vraiment intuitif pour notre sorcier mais il faut bien qu'il accélére un peu plus son rythme.

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Hrp : est-ce que l'on fait le Rp pièce par pièce où est que l'on accélère un petit peu ? Smile

Daël laissa à Ed’ le temps de réfléchir, il n’était pas pressé, après tout, ils jouaient pour s’amuser. Pendant que son ancien camarade cherchait son coup, le libraire sirota sa bière sans bruit. « Oui, ce sont les seuls pièces qui peuvent le faire. Et elles forment un L. » Le jeune homme traça la forme du déplacement sur des cases vides du jeu, ce qui déplut fortement à ses pions qui considéraient qu’il n’avait pas à mettre ses doigts là. Les pièces d’échecs sorcières avaient toujours tendance à être très susceptible, il y en avait même qui vous jugeaient si vous faisiez des erreurs tactiques. Heureusement, les pièces du jeu personnel de Daël n’étaient pas aussi caractérielle, en générale elles obéissaient assez sagement à ses ordres, mais ça faisait un moment qu’ils ne les avaient pas sorties maintenant qu’il y songeait.

« Tiens, tu nous fais une italienne. » Remarqua Daël alors qu’Ed déplaçait son pion en E5, devant le sien. Sans prendre la peine de réfléchir, il suivit la stratégie d’attaque habituelle dans le cas d’une telle défense : « Fou en C4 » ordonna-t-il à ses pièces, le fou se déplaçant à l’endroit convenu. « Tu sais qu’avec une défense à l’italienne, les blancs gagnent dans 38 % des cas. » Raconta-t-il, peu sûr qu’Edward se soit jamais assez intéressé aux échecs pour en savoir autant – après tout, il avait eu un doute sur le déplacement des cavaliers -. Le jeune homme n’était pas spécialement vantard mais les échecs avaient été un peu sa seule passion à Poudlard, alors il maîtrisait son sujet. Certains connaissaient bien sur le bout des doigts tous les joueurs de Quidditch… mais ça, en revanche, ça n’avait jamais été son truc à lui. Sa sœur était la sportive de la famille, et lui, il était l’intellectuel.

« J’ai fini ma journée de travail, j’ai tout mon temps. » S’il avait eu quelque chose à faire, il ne se serait pas arrêté là au passage. Parfois Daël voyait Nasira après le boulot, ils avaient des horaires assez similaires vu qu’ils étaient tous les deux dans le commerce, mais là ce n’était pas le cas. Ed’ pouvait donc prendre tout son temps, sauf si leur arbitre en décidait autrement.

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feat Daël Rosenberg

Bon d'accord, Edward comprend vite que Daël n'est pas rouillé. Il n'aura qu'une défaite de plus à son actif ce n'est pas bien dramatique. Mais ce que notre barman aime moins, c'est de voir qu'en plus d'extrêmement connaître son jeu, son adversaire lui dit le nom de sa tactique alors que lui-même ignorait que s'en était une et en plus de ça, l'ancien lion lui rajoute le pourcentage de chance qu'il a de gagner avec cette défense. Pour Edward, c'est juste un pion en face d'un autre.

-Si te le dis...

Il essaie de se concentrer sur ses pièces. Elles ne sont pas très coopératives et ne cherchent pas à l'aider. Où est passée leur envie de gagner ! "Aidez moi un peut s'il vous plaît... Non, et bien tant pis si je commets des erreurs." Il soupire contre le jeu, contre lui-même et bois une gorgé de sa bière avant de consulter le temps qu'il lui reste pour jouer. Mary est étrangement sérieuse tout à coup. Se demandant où et passé sa bêtise, il se dit que finalement ce n'est pas plus mal. Elle le déconcentre quand elle fait l'idiote. Et Ed se retient de lui dire ce qu'il pense de tout ça. Il profite donc de sa soudaine décision d'être calme pour suivre le cours du jeu. Il hésite à faire son, qui c'est chez les moldus... Kakashi ? À faire son Kakashi, le ninja copieur dans naruto et mettre son fou en face de celui de Daël. Mais il désespère lui-même et dit d'une voix neutre :

-Cavalier en F6.

Foutu pour être foutu, il prend des risques. Pourtant, le cavalier ne semble pas rechigner et va à place désignée par le sorcier. Soit elles sont muette, soit elle accepte la pseudo-tactique d'Edward. Même si ce dernier ne suit pas vraiment un schéma concret dans sa tête contrairement à Daël qu'il soupçonne d'avoir un coup d'avance. Voire plus. Sans doute plus. En observant le temps qui n'a pas grandement avancer depuis la dernière fois qu'il a regardé, il se demande s'il a vraiment joué aussi vite ou si...

-Tu as bloqué le temps pour que je joue ?

Elle lui lance un regard innocent et acquiesce malgré elle.

-J'imagine que Daël s'en moque un peu, il regarde au concerné pour avoir son avis, mais à partir de maintenant, j'aimerais ne plus être avantagé de cette manière. Le premier coup, j'ai demandé un moment de rab pour me familiariser avec le plateau, car je n'ai pas joué depuis ma dernière année de l'école. Mais s'il y a un temps d'instauré, je veux le respecter. Tu m'énerves quand tu fais ça.

-Pardon.. Je te laisserais le même temps qu'à Daël.

Il soupire et se mord la langue pour se recentrer sur le jeu. Un poing serré sous la table, il enferme sa frustration à l'intérieur. Puis, il relâche dans une respiration lente pour évacuer. S'il avait toujours enfermé sa colère dans son poing, il arrive à la relâcher sans frapper que depuis une année. Son père lui avait parlé de cette technique, mais Edward à juger inutile de la mettre en pratique jusqu'à ce qu'il est failli mettre une baffe à un client du Chaudron Baveur.

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» quelque part terré dans un placard
» Quelque part en Roumanie
» /Couloirs/ Tu vas quelque part ? -pv-
» Il faut bien commencer quelque part...
» Quelque part près de la salle commune de Serpentard