Ξ Sujet: Re: Thème ↄ Espionne versus rebelle ↄ Viska Dim 14 Mar - 13:38
Sans forcer, Karen était entrée dans l’esprit de Viska. Elle ne restait qu’aux premières strates de pensées, pour que la jeune fille ne se rende pas compte de sa présence. La Legilimancie était une arme extrêmement utile pour une espionne [nécessaire même à ses yeux] même si percevoir les pensées des autres ne faisait pas tout : il fallait aussi les comprendre. Or, pour une fille aussi insensible que Karen, c’était sans doute le plus grand défi. L’esprit des autres élèves était souvent brouillé par de multiples sentiments à la force et la puissance variable. Par exemple chez Viska, tout tournait autour de Jensen et de son père biologique. La faille de Spingate s’affichait aussi clairement, aussi nettement que ce qu’elle avait réellement devant ses yeux. Nathan Symphonie avait réussi à lui faire croire qu’elle n’était bonne à rien, qu’elle n’était qu’un corps et que personne ne pourrait jamais l’aimer, même pas Jensen [cette fille ne détenait donc aucune capacité d’observation ni de déduction, vu que Jensen dégoulinait ridiculement d’amour pour elle]. Karen hésita à renforcer cette image pour accentuer cette impression mais entrer dans l’esprit des autres et le trafiquer était deux techniques différentes et elle n’était pas sure de totalement maîtriser la seconde. Elle s’améliorait d’années en années, et pratiquait à Poudlard avec la sœur de Jensen, mais elle était loin d’avoir le niveau de son père. Il lui assurait cependant qu’elle se débrouillait très bien pour son âge, notamment en Occlumancie. Il était devenu extrêmement facile, même naturel, pour elle de bloquer son esprit ou à la rigueur de contrôler ce que l’autre y voyait. Le dernier souvenir qu’elle avait de sa mère avait depuis longtemps été remplacé par la forêt de peupliers qui entourait le domaine Blackthorn.
« J’imagine qu’Ollivander pourra t’en dire plus, notamment sur les matériaux utilisés. » Elle se demanda une nouvelle fois si le bois utilisé était du prunellier. Il fallait reconnaître à Ollivander qu’il était un maître en matière de baguettes même si Karen trouvait qu’il restait cantonné à ses vieilles techniques et n’innovait jamais, au contraire de Bomani, le sorcier africain fabricant de baguettes qui travaillait pour Magicis Sacra. Elle ne manquerait pas de signaler à son père [elle n’envoyait jamais de missives à Freja elle-même, ce serait prendre trop de risques] que la baguette accomplissait parfaitement ce que Freja avait demandé.
Karen sourit lorsqu’elles parlèrent de Peony et de Jensen, d’un de ses rares sourires sincères. Elle avait beau ne jamais verser dans le sentimentalisme, et être persuadée qu’elle pourrait tout à fait scarifier les deux Serpentards s’il le fallait, elle leur portait une vraie affection [alors même que certaines tendances, notamment le bavardage inopiné sur des sujets superficiels, de Peony auraient pu vite l’agacer, il fallait croire que même elle avait ses failles.] Les deux comparses ne cessaient de veiller sur Viska depuis son retour et Care n’était pas étonnée qu’ils aident Spingate pour ses cours. La pauvre fille était complètement larguée et il lui arrivait même de déconnecter complet pendant de longues minutes. [Une vraie poupée brisée.]
Viska croyait que Nathan était possiblement en liberté. Il est vrai qu’après l’avoir capturé, MS n’avait pas donné de ses nouvelles. Peut-être qu’il serait bon d’informer le monde sorcier que l’ancien Mangemort avait été oublietté ? Karen se promettait d’en parler avec son père. « D’autant que le laisser libre irait contre leur tentative de se racheter, observa-t-elle d’un ton neutre. Effectivement, on ne sait pas du tout si leurs geôles sont plus sécurisées qu’Azkaban...Tout ça est très incertain. » Elle même continuait de planter les graines du doute dans le cerveau de la blonde. Qu’elle se pense encore en danger l’affaiblissait très clairement.
Karen força un rire [qui sonnait pourtant très naturel] lorsque Viska évoqua le cadeau de sa tante. « Au moins tu es parée en cas d’attaque », souligna-t-elle avec humour bien qu’elle croyait fondamentalement qu’un poignard ne suffirait jamais face à un sort. Néanmoins, il fallait reconnaître que Myrielle Symphonie était très impressionnante. « Si tu veux bien, je t’accompagne. Je voulais voir Jensen de base. Il ne doit pas arrêter de râler. » Elle sourit avant de suivre Viska une fois qu’elle fut prête. Son dernier rapport de la journée pourrait bien attendre encore un petit peu. Elle avait en tout cas glané pas mal d’informations, son père en serait satisfait.