Ξ Sujet: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Lun 1 Mar - 7:29
On nous prend pour des truffes !Dominique était accompagnée de Charlotte ce qui n’avait rien de très étonnant dans la mesure où elles étaient dans la même maison, la même classe et par le fait, aussi, le même dortoir. Les deux Poufsouffle arrivèrent dans le hall pour aller déjeuner après une matinée bien remplie. L’endroit était encombré par les piles d’objets envoyés par MS, Dominique comptait passer devant sans s’arrêter mais le professeur Jones, directeur de la maison Serdaigle, les interpela son amie et elle. « Mademoiselle Weasley, Mademoiselle Follet, venez nous débarrasser de vos cadeaux s’il vous plaît. » La rousse jeta un petit coup d’œil à son amie, se sentant légèrement perplexe à l’idée qu’elles soient appelées pour venir prendre un truc tout droit venu de Blomberg et ses pairs.
On ne pouvait pas dire que Dominique ait été directement impactée par la disparition de Viska. Elle ne connaissait la jeune fille que de vue, n’ayant l’occasion de la voir de près que lors des activités de la BAM qui, pour des raisons évidentes, s’étaient faites assez rares depuis quelques mois. Cela dit, la Serpentard était aussi la meilleure amie de sa sœur aînée, donc au-delà de l’horreur de ce qui s’était produit, elle s’était surtout souciée de l’impact que cela avait pu avoir sur Victoire. Sa sœur n’avait été que l’ombre d’elle-même pendant les six jours qu’avait duré l’enlèvement… heureusement, maintenant, elle allait mieux - même si ne tarderait pas à se profiler la déprime liée au départ de Ted de Poudlard mais de ce côté là, Dominique éprouvait assez peu de compassion -. En résumé, bien qu’ayant vécu les événements en périphérie, elle avait quand même un avis assez tranchée sur ce qui s’était passé.
« Professeur Jones, est-ce qu’on est vraiment contraint de prendre ces trucs ? Ce sont des cadeaux de l’ennemi ! » s’exclama-t-elle en réponse avec mauvaise humeur. « Cela ne m’enchante pas beaucoup plus que vous Mademoiselle Weasley mais il semblerait que nous n’ayons pas d’autre choix. Ils sont sans danger donc vous pouvez les utiliser, et si vraiment vous ne voulez pas, vous n’avez qu’à les abandonner dans votre malle jusqu’aux vacances. Je distribue tous ces trucs depuis ce matin et beaucoup de vos camarades ont simplement décidé d’agir ainsi. » L’explication du professeur de runes slash future professeur d’histoire de la magie était donnée sur un ton calme, poli, et avec une mine amicale. « On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat. Filez-moi votre chaudron et qu’on n’en parle plus. » grommela la rousse en tendant une main dans laquelle le professeur déposa l’anse d’un chaudron étiqueté à son nom rempli d’un nécessaire à potions. Elle regarda le tout d’un œil torve tandis que le professeur Jones en profitait pour refiler son propre chaudron à Charlotte, lui aussi marqué au nom de la Poufsouffle. Personne n’avait été oublié apparemment. « Je vois que votre connaissance d’Hamlet progresse encore, c’est impressionnant Mademoiselle Weasley. » Dominique nota le sarcasme mais ne le releva pas, peu désireuse de finir collée pour insolence.
Entraînant Charlotte de sa main libre vers un autre coin du Hall, hors de portée des oreilles des adultes, elle souleva le chaudron sous le nez de son amie. « On est d’accord que MS essaie de nous acheter ? Ils croient vraiment qu’un chaudron et un nécessaire à potions vont nous faire oublier leurs infamies ? » Elle fronça le nez, repoussa ses cheveux derrière ses oreilles. Autrefois, elle les tressait en deux nattes qui encadraient son visage. Depuis le dernier bal, elle ne le faisait plus que pour dormir. Le reste du temps, ses cheveux étaient soit en chignon, soit libres sur ses épaules. Elle les avait un peu coupé quelques semaines auparavant et ils lui arrivaient aux épaules, ce qui expliquait aussi l’abandon définitif des tresses : avec moins de cheveux, on risquait de la prendre pour Fifi Brindacier ! Et puis, elle aurait quatorze ans en septembre, il fallait bien que son look devienne plus mature lui aussi.
Elle allait ajouter quelque chose – règle #1 avec Dominique : si vous voulez pouvoir en placer une, ne la laissez pas se lancer dans le débat ! - quand elle aperçut Ash qui traversait le hall. La rousse adressa un signe de la main et un sourire au préfet qui le lui rendit sans tomber, on l’applaudit avant de disparaître par les portes de la Grande Salle. Dominique resta un moment songeuse en regardant l’endroit où son ami avait disparu mais elle se secoua, mentalement et physiquement, pour en revenir à sa conversation avec Charlotte. « Je me demande comment les troisièmes années ont accueilli leur cadeau eux, il est plus encombrant qu’un simple chaudron. Si j’ai bien compris, ils ont eu des coiffeuses… même les garçons ! Remarque, ça a le mérite d’être plus original qu’un chaudron. » Elle fronça les sourcils dans un pur acte de jugement. « Blomberg nous prend pour des truffes, non ? » Voilà qui, au moins, était plus concis, surtout pour Dominique.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Lun 1 Mar - 20:23
Charlotte aurait été bien incapable de dire ce que lui inspirait Freja Blomberg. Enfin si, elle lui inspirait naturellement du dégoût, un peu, mais de la pitié surtout. Depuis toujours, à vrai dire, mais particulièrement depuis que l'Américaine avait appris que Magicis Sacra étaient en partie responsable de ce qui était arrivé à la pauvre Viska. Charlotte ne savait pas comment se positionner face aux cadeaux de Freja, en revanche. Elle sentait bien que quelque chose lui échappait : on était loin de la joie procurée par l'ouverture des cadeaux de Noël, sous le sapin richement décoré, le matin d'un 25 décembre enneigé. C'était des cadeaux... qui n'étaient pas des cadeaux, en fait. La Poufsouffle ne cessait de se demander : « Mais pourquoi ? »
Pour leur faire plaisir, assurément, mais dans quel autre but ? Freja se figurait acheter l'affection des élèves de Poudlard avec ces cadeaux, comme elle l'avait fait à Ilvermorny ? Elle les prenait pour des dauphins ? Charlotte douta que certains des élèves d'Ilvermorny se soient alliés à elle grâce à une plume auto-correctrice ou une cape de bonne qualité, cependant. Il y avait autre chose. La deuxième année ignorait cependant quoi.
Qu'on offre un cadeau à Viska uniquement, éventuellement, aurait été de mauvais goût, selon la jeune Follet, certes « Voici, ci-joint, du nouveau papier à lettre mauve et un paquet de bonbons acidulés Piquiwiz. Pardon pour le dérangement occasionné. Cordialement, Freja. » mais il aurait au moins eu le mérite de faire sens. C'était Viska, plus que quiconque, qui avait souffert de la collaboration Nathan Symphonie – Magicis Sacra et un peu les membres du Ministère de l'Event, aussi. Quoique Charlotte trouvait un peu léger de se proclamer entité la plus puissance du monde magique et de s'excuser d'avoir – par accident – fait copain/copain avec un tueur en série dangereusement instable. Ça n'aurait eu aucun sens de reconnaître leur erreur, pour le coup : Charlotte se disait donc, naturellement, qu'il n'y avait jamais et n'y aurait jamais, la moindre once de regret dans les actes de la Menace J'assume ma connerie jusqu'au bout . Mais eux, élèves de Poudlard, qu'avaient-ils à y voir dans l'histoire ? Pourquoi des cadeaux, si ce n'était pour les piéger? Freja espérait leur devenir sympathique ? Même Charlotte n'était pas aussi naïve !
Le Ministère avait apparemment passé un à un au crible tous les cadeaux qui se trouvaient actuellement dans le Hall d'entrée et avait jugé que leur distribution n'était pas dangereuse vu votre pif, on va dire que si. Les derniers mots du professeur Jones n'étaient cependant pas pour rassurer Charlotte. Il semblerait qu'ils n'aient pas le choix.. Tiens donc, voilà qui était plaisant à entendre et qui donnait foi en l'âge adulte ! « Très franchement... on sait pas ce que c'est. Ça peut vous péter au nez ou vous propulser hors de Poudlard en quelques secondes, peut-être, mais de toute façon on est obligés de vous les donner. Pourquoi ? Ben parce que sinon MS nous a promis que c'est nous qui ramasserions... Et clairement, on préfère que ce soit vous à nous... Si, si, on insiste, on préfère. »
Arrivée avec Dominique dans le Grand Hall, la sorcière eut un mouvement de recul quand le professeur Jones lui tendit son chaudron auto-propulsé, aux fonctions micro-ondes et aspirateur intégrées « Moi je n'y touche pas, c'est hors de question. » Rétorqua t-elle avec une mine de dégoût. Charlotte fut cependant obligée de récupérer son cadeau pour en débarrasser trop aimable le professeur de Runes ce lâche et pour ça, elle tira la manche de sa cape à l'extrême, et attrapa le chaudron avec. Il était hors de question que cet objet touche sa peau d'un, et de deux, il était hors de question qu'elle l'utilise : même le regarder lui faisait peur, déjà, comme s'il allait l'ensorceler au premier coup d'oeil Aie confianccce. Et elle avait à présent trop d'histoires macabres à Poudlard en stock - qu'on lui avait jadis narré - également, pour jouer les inconscientes : comme avec Erin, Julian et Joséphine entre autre – tous des proches de Tempérance, au passage l'ennemi est partout !– et l'ancienne préfète de Poufsouffle, Payton Harris dont la statue commémorative avait été vandalisée dans la salle commune la semaine dernière , d'ailleurs. MS n'en était pas à son premier objet enchanté et Charlotte retenait très bien les leçons.
Quand sa meilleure amie lui confia que les troisièmes années ces crétins avaient obtenu des coiffeuses en guise de cadeau, Charlotte se félicita d'avoir au moins une partie de la population de Poudlard qui refuserait facilement leur cadeau. « Des coiffeuses ? Mais pour quoi faire ? » Autant un chaudron, elle voyait l'utilité, mais quel était l'intérêt d'une coiffeuse pour un garçon ? Je retire ce que j'ai dit, c'est très discriminatoire : oncle Ernie en a bien une L'air surpris et un peu irrespectueux de Charlotte montrait bien à quel point elle exécrait le mauve Freja ; Son expérience à Ilvermorny l'avait marquée à vie, déjà. Ensuite, elle trouvait cette histoire de plus en plus bête. « Même pas foutu de faire des cadeaux décents, celle-là ! » Charlotte haussa les sourcils : toute cette histoire ne lui disait rien qui vaille et ce qu'elle détestait le plus, c'était de ne pas comprendre. Ne pas savoir allait tous les conduire à faire des bêtises, c'était sûr.
« Je me demande à quoi ça peut bien rimer, surtout...» A Dominique d'en tirer les conclusions qu'elle voulait. Fallait-il effectivement y voir des cadeaux désintéressés ? Des cadeaux intéressés ? Ou des bombes à retardement, ni plus ni moins ? Parfaitement influençable, Charlotte suivait aveuglément les directrices et les opinions de ses ainés et pour l'heure, hormis l'avis un peu catégorique de Dominique (qu'elle partageait, ceci dit), elle y voyait flou. Et ça ne lui plaisait pas. Elle avait hâte de recueillir les avis d'Eléonore et de Jaimie et pourquoi pas même celui de Douglasc'est dire, celui qui avait toujours trois coups d'avance sur l'ennemi. Pour sa part, en tout cas, il était bien clair dans sa tête que jamais elle n'utiliserait le cadeau qu'on lui avait fait. Par principe. « Tu crois qu'on pourrait tous les mettre dans la salle sur demande ? » Dans son esprit un peu fragile, un chaudron, comme le prouvaient certains cours de potions avec des élèves plus ou moins doués coucou Prudence, ça explosait.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Mar 2 Mar - 10:06
On nous prend pour des truffes !Dominique ne comprit pas pourquoi Charlotte ne voulait pas toucher le chaudron. En effet, si la jeune fille n’était pas des plus ravies des présents de MS qui lui donnaient l’impression qu’on les prenait pour des pigeons ou des truffes, c’est dans le titre, elle ne doutait pas de leur non-dangerosité. On rappellera à cet égard que sa tante était Ministre de la Magie, avoir confiance en Tatie Hermione c’était donc un peu la base pour Dominique. Bien entendu, en toute objectivité, il fallait reconnaître que le Ministère était dépassé par l’affaire avec MS mais il fallait bien admettre que c’était le cas absolument partout dans le monde. Ilvermorny avait été occupé pendant plus d’un an, donc le Royaume-Uni n’était pas vraiment le seul à être embrouillé par Blomberg et sa clique. Pour la rouquine le problème avec leurs chaudrons était surtout éthique : on acceptait pas de présents de l’ennemi ! D’ailleurs, elle tenait son propre objet par la anse d’une main ferme comme elle l’aurait fait avec n’importe quel chaudron. Elle comptait seulement le remiser quelque part dès qu’elle pourrait car elle refusait de l’utiliser – c’est qu’elle avait des principes, merci bien ! -.
« Ce sont des coiffeuses magiques, elles donnent des conseils sur comment s’habiller, se coiffer, ce genre de chose… ma grand-mère en a une. » commença par répondre Dominique qui ne voyait pas en quoi c’était plus choquant de recevoir une coiffeuse qu’un chaudron (si ce n’est que ça prenait vite de la place et que les dortoirs n’étaient pas extensibles, y compris si les troisièmes années refusaient d’utiliser leur cadeau!). « Mais bon, Ash n’a pas besoin de ça. Il est mignon, non, tu ne trouves pas ? » questionna-t-elle son amie avec un petit sourire de connivence. Dominique avait évidemment raconté à Charlotte par le menu ses expériences avec son don et donc, par extension, ses moments avec Ash. Non pas qu’il s’y passe grand-chose lorsqu’elle ne jouait pas aux vélanes amatrices, la rousse se sentait juste plus proche de son préfet qu’autrefois… et comme elle venait de le dire explicitement, elle le trouvait aussi de plus en plus mignon. Ce point expliquant pourquoi elle avait eu un sourire songeur quelques secondes auparavant quand le brun était passé dans le hall.
Avec une pointe de regret, Dominique en vint à abandonner le sujet du jeune homme pour en revenir à ces fichus chaudrons. La jeune Weasley gratifia d’ailleurs le sien d’un regard mauvais, comme s’il était responsable en même temps, oui de ce changement inopportun de conversation. « Besoin de redorer leur image ? Ils ne sont plus très nombreux chez nous ceux qui défendent encore MS après l’enlèvement de Viska. Payton ayant quitté Poudlard, on ne parlait presque plus de son attaque à elle, ça avait fait oublier un temps qui étaient les méchants. Mais là, tout le monde s’en souvient bien ! Cela ne doit pas trop arranger leurs affaires, eux qui se vantent sans cesse d’être tellement meilleurs que Voldemort ! » Dominique se demandait beaucoup moins pourquoi ils avaient envoyé des cadeaux que pourquoi ils s’étaient alliés à un ex-mangemort aux limites morales plus que floues alors que MS avait toujours prétendu être contre la violence physique. Brûler une adolescente sur tout le corps, c’était quand même assez violent. Il y avait un truc dans la stratégie de communication de Magicis Sacra que la Poufsouffle ne comprenait pas, et pourtant, en général, elle était plutôt maline. En effet, aucun cadeau ne pourra vraiment faire oublier à l’école que l’une des leurs avait été torturée. Ils étaient des ado’, certes, mais ça ne voulait pas dire qu’ils étaient aussi facilement manipulables non plus !
Quant à la salle sur demande, Dominique prit la peine d’y réfléchir avant d’objecter : « Mais si quelqu’un entre dans la salle sur demande sans recréer la pièce, il tombera dessus. À l’époque de mon oncle, ça avait posé quelques soucis quand même… je ne suis pas très sûre que ce soit la solution. » La rousse comptait tout simplement demander à ses parents de l’en débarrasser en le remisant quelque part comme l’avait suggéré le professeur de runes. C’était probablement la solution la plus simple.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Jeu 4 Mar - 23:29
Charlotte était loin de faire autant confiance que Dominique au Ministère de la Magie : du haut de ses 12 ans, elle voyait bien que la grande institution magique était loin d'être à la hauteur face au problème Magicis Sacra. Personne ne l'était, en fait. Elle revoyait encore le mari de tante Susan revenant du Chemin de Traverse à moitié mort : elle se souvient encore comment toute sa famille avait été touchée, elle se souvenait encore des larmes, des crises d'hystéries et des longues soirées d'angoisse qui avaient suivi. A ses yeux, plus personne n'était en mesure de contrer les plans Magicis Sacra – pas même les Ministères de la magie – il fallait donc redoubler de prudence et faire attention à tout.
« Je les leur laisse bien volontiers... » Répondit Charlotte, sincère, qui ne voulait pas de cadeau de Freja, mais encore moins une coiffeuse qui lui dirait ce qu'elle devait porter. « Je vois mal un garçon utiliser ce genre d'objet, surtout... » Imaginer un garçon en train de se peigner devant la coiffeuse de Freja avait quelque chose de risible, bien qu'elle ne sacha pas pourquoi. « T'imagine Dou'g en train de répondre à son miroir, tous les matins ?» La vision du Serdaigle en train de débattre avec un meuble était savoureuse, presque hilarante « Comment 'ça le gris me va bien' ? Mais pas du tout ! Ça se voit, quand même, que le bleu fait clairement ressortir mes yeux ! ».
« Hein ? Hum, oui.» Répondit-elle, sans trop prêter attention au Poufsouffle, trop concentrée sur les cadeaux qui décoraient le hall. Ash était très gentil oui, mais Charlotte ne voyait pas bien ce que ça venait faire là dedans. Trèèes loin des déboires amoureux de ses petits compagnons de classe, Charlotte ne voyait en ses camarades d'école que des copains de jeux, éventuellement, ou bien des partenaires de tps. S'ils devenaient amis, alors c'était un plus. Elle pensa alors à Alasdair.
« Bien fait pour eux. Ils avaient qu'à laisser Viska tranquille.» Charlotte ne connaissait pas personnellement la verte et argent, mais elle l'avait aveuglément suivie à Ilvermorny quand ils avaient trouvé le passage secret y menant Viska, tu lui dois son premier traumatisme, d'ailleurs, bravo. Elle était de surcroit l'amie de bon nombre de Poufsouffle et l'Américaine l'avait donc vue – de près et de loin – de nombreuses fois. Elle la connaissait. Elle n'était pas une étrangère dont le parcours scolaire ne l'avait jamais amenée à se croiser : non, Viska faisait partie des personnes qu'elle savait identifier et que donc par nature, elle voulait protéger. Elle ne pouvait trop rien faire pour l'aider, ceci dit, hormis prendre son parti aussi longtemps qu'elle le pourrait.
Charlotte réfléchit à son tour : à ses yeux, la salle sur demande répondait à tous les besoins pour se débarrasser efficacement des cadeaux de MS. Autrement dit, si elle demandait une salle dont on ne puisse plus jamais retrouver l'existence, ça devrait marcher. « Je pensai demander une salle spéciale : une salle où on ne pourrait plus jamais revenir, par exemple. Vu que la salle sur demande se plie toujours à nos désirs, tout ce qu'on y cachera sera perdu à jamais ! » Rétorqua t-elle, pétillante. Elle avait déjà pensé son coup et Eléonore lui avait bien expliqué le principe de la salle sur demande. Il fallait la trouver, par contre : résidait là le plus gros problème.
« Par contre, je sais pas du tout où elle est... » Et elle ne savait pas si Dominique le savait non plus. Il fallait dire que ce n'était pas exactement là où elles se rendaient le plus souvent, surtout ces derniers temps.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Sam 6 Mar - 12:25
On nous prend pour des truffes !« Pourquoi pas ? Les garçons aussi prennent soin d’eux ! Une coiffeuse ce n’est jamais qu’un miroir monté sur des tiroirs, ça ne les contraint pas à se maquiller. » Si Dominique avait un problème avec la provenance des cadeaux, de tous les cadeaux, quels qu’ils soient, elle ne voyait pas où était celui de la coiffeuse. Elle supposait que ce devait être très agaçant d’avoir un miroir qui vous disait quoi mettre et comment arranger vos cheveux, mais sa grand-mère avait toujours été contente de la sienne pour ce qu’elle en savait. En même temps, c’était une demi-vélane, sa beauté ne faisait pas débat… Dominique supposait qu’elle, avec ses cheveux fillasses, ça finirait mal pour le miroir. « En même temps, Douglas aurait adoré avoir un miroir, ça ferait au moins un truc dans ce château qui ne parlerait que de lui. J’suis sûre qu’il est déçu d’avoir eu un chaudron. » Au moins, avec un cadeau qui ne lui plaisait pas, il y avait des chances pour qu’il ne l’utilise pas. S’il avait eu un balai dernier cri ou une coiffeuse pour flatter son narcissisme, elle n’était pas certaine qu’il n’aurait pas cédé au chant de MS – mais Dominique n’aimait pas Douglas, ce n’était pas nouveau -.
Concernant Ash, Dominique fut très déçue du manque d’enthousiasme de son amie car il doucha le sien. Heureusement qu’elle savait pouvoir compter sur Tina lorsqu’il fallait parler garçons (même si ça voulait dire entendre conter les louanges de son cousin James pendant plusieurs minutes/heures en échange), car à quoi bon subir l’adolescence si on ne pouvait même pas profiter des bons côtés en papotant pendant des heures avec ses copines ? En réponse à l’attitude allusive presque vexante de son amie, Dominique pinça les lèvres : puisque c’était comme ça, elle ne lui en parlerait plus, mais que Charlotte ne vienne pas se plaindre ensuite qu’elle faisait des cachotteries !
Passé ce moment, elle approuva d’un petit signe de tête les paroles de sa camarade de maison : « Je n’attendais rien de spécial de MS et je suis quand même déçue. On aurait pu croire qu’après toutes ces années, c’était un fait admis que les mangemorts n’étaient pas des gens fréquentables. » Ils avaient tout de même tué un de ses oncles, sans parler des blessures de son père. Une organisation qui se disait non portée sur la violence (même si c’était à relativiser car il y avait quand même eu bien des batailles contre eux…) aurait peut-être du se dire qu’un ancien mangemort n’était pas quelqu’un avec qui s’allier, encore moins un de ceux qui avait été condamné pour meurtre (sans même parler des autres accusations, pas plus reluisantes).
« La magie de la salle sur demande n’est pas absolue... » tempéra Dominique en secouant légèrement la tête. « Tout comme tu ne peux pas y créer de nourriture, tu ne peux pas y perdre des objets. Tout ce qui déposé dans la salle sur demande finit dans sa version salle des objets cachées, là où se trouvait l’armoire à disparaître qui a permis aux mangemorts d’entrer dans l’école pendant la guerre, et il suffit de le vouloir pour trouver cette salle. » Ses parents n’étaient pas de grands spécialistes de la salle sur demande, mais ses oncles et tantes, si. Ça avait été le lieu d’entraînement de l’Armée de Dumbledore après tout ! Et Dominique, tout comme Victoire et James, avait été des plus assidus durant leurs récits épars de la guerre contre Voldemort.
« Mais si tu veux quand même essayer, elle est au septième étage, en face de la tapisserie de Barnabas le Follet en train d’essayer d’apprendre la danse classique à des trolls. Pas la meilleure décoration de Poudlard d’ailleurs maintenant que j’y pense. » De son côté, Dominique comptait confier le chaudron à son père qui saurait bien où le ranger – même si la rousse ne pensait pas cet objet dangereux, elle n’avait aucune envie de l’avoir sous les yeux, merci bien -.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Dim 7 Mar - 10:26
Ecoutant son amie lui expliquer combien une coiffeuse pouvait tout aussi bien servir à des garçons, l'Américaine réfléchit un petit moment avant de prendre la parole. Il fallait reconnaître que quand y pensait, les garçons aussi prenaient soin d'eux, Douglas en était justement l'exemple le plus parfait. Pourquoi cet accessoire qu'elle avait jusqu'alors pensé féminin ne serait destiné qu'aux filles ? Après tout, un garçon aussi avait le droit d'être lavé bien peigné, de s'admirer dans son reflet, et de prendre soin de lui : mieux, se dit-elle, si un garçon avait envie de se maquiller, au fond, qui était-elle pour leur dire non ? Charlotte dézooma un peu – trop habituée à voir des garçons dans leur uniforme scolaire, à Poudlard – et pensa à toutes les personnes qu'elle voyait dans les rues de New York et de Londres, férocement arrimée à ses parents : tous ces gens là faisaient bien ce qu'ils voulaient, à tel point parfois, que Cha' était incapable de savoir s'ils entraient dans la case 'garçon' ou 'fille'. Leur maquillage et leurs habits laissaient libre cours à leur créativité et Charlotte ne pouvait s'empêcher à chaque fois de s'en émerveiller.
- Oui, tu as raison. Acquiesça t-elle, convaincue que son amie avait raison. Elle ajouta, cependant, prudente : Ils pourraient même se maquiller devant, s'ils en avaient envie... tentant de s'auto-persuader – ce qui n'était pas encore véritablement le cas – que ce devait être la chose la plus normale du monde. Ça aurait dû l'être, pensa t-elle, en imaginant sa maman lui faire les gros yeux devant son intolérance.
Oui, c'est bien possible ! Confirma t-elle, persuadée que Douglas aurait adoré avoir une coiffeuse auto-félicitante en cadeau. Ou alors il en a déjà une. Charlotte en doutait, cependant, avec des parents moldus, il ne devait pas posséder 50 objets magiques autre que ses affaires scolaires, chez lui... Mais c'était drôle de l'imaginer.
- Ça veut dire que s'ils n'avaient pas aidé le père de Viska, tu n'auras pas été déçue ? Demanda une Charlotte inquiète : voilà bien longtemps déjà que l'Américaine détestait ce qu'ils appelaient amicalement férocement la Menace. Et la Poufsouffle n'était pas genre à détester des gens, en général. Mais ils avaient fait tellement de mal, que même en face d'eux, elle aurait été capable de leur lancer un regard féroce, et ce même si la peur lui rongeait les entrailles.
Un peu contrariée que l'option 'salle sur demande' n'en sois plus une, Charlotte essaya de bien comprendre les propos de son amie pour savoir si elle avait une chance ou non d'y perdre son cadeau. Elle pouvait toujours le cacher dans cette salle des objets perdus, mais rien ne lui disait qu'un beau jour quelqu'un ne le retrouverait pas et s'en servirait. Sans compter que ça restait toujours dans Poudlard et que comme l'armoire à disparaître des mangemorts (la maman de Charlotte avait fait partie de l'AD), elle pouvait nuire aux élèves et aux professeurs. Ce n'était donc pas une bonne option.
D'accord... Lança t-elle, songeuse... A la réflexion, Charlotte – du haut de ses 12 ans – prenait ses décisions toute seule, mais il était envisageable que ses parents, une fois mis au courant, ne lui laissent pas le choix. Papa voudrait certainement jeter un coup d'œil à l'objet ensorcelé - c'était son métier, après tout - et ils voudraient surtout ne prendre aucun risque avec Charlotte ; Un chaudron, de toute manière, elle en avait déjà un. Peut-être que papa et maman voudront le récupérer, à la réflexion. Papa adorera le démonter, je pense ! Que quelqu'un soit passé avant ne le tracasserait pas outre mesure : c'était un passionné.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Dim 7 Mar - 18:52
On nous prend pour des truffes !« Probablement, mais à proportion, je suppose que les hommes qui se maquillent doivent être plus rares que ceux qui prennent soin d’eux. Après chacun fait bien comme il veut, surtout qu’à une époque, au théâtre, les femmes n’avaient pas le droit de monter sur scène donc c’étaient des jeunes garçons qui jouaient les rôles féminins. On est un peu dans une forme de paradoxe quand on s’en étonne de nos jours alors que c’était une obligation pour certains seulement quelques siècles dans le passé. » raconta Dominique avec l’entrain habituel dont elle faisait preuve lorsqu’elle parlait de théâtre (notons au passage pour nos lecteurs qui l’ignoreraient que ce que Dominique raconte ici n’avait pas cours en France, c’était une pratique de l’Angleterre sous Elizabeth Ier, siècle de Shakespeare). Pour autant, comme ce n’était pas le propos principal ici, elle fut vite distraite de sa passion vers des choses plus pragmatiques comme le physique de Ash.
« Je pense qu’il ne savait pas que ça existait avant aujourd’hui mais qu’il est bien capable de s’en offrir une dans un avenir proche… » commenta-t-elle au sujet de de Douglas – dont elle n’était pas vraiment fan, il arrivait même qu’elle trouve le Serdaigle proprement insupportable et compatissait sincèrement que Charlotte se soit rendu deux fois de suite au bal avec ce malotru -. Comme, de toute façon, le Serdaigle faisait part de son opinion à la cantonade même quand personne ne lui avait rien demandé ce qui est assez proche de ce que fait Dominique aussi remarquez, elles finiraient assez rapidement par savoir ce que le brun pensait de ces cadeaux. Dominique misait sur leur prochain cours commun, ni plus, ni moins.
« De base, je ne m’intéresse pas assez à MS pour être déçue par eux, bien sûr, ils sont abjects, mais c’est une perte de temps de penser à la vermine. Malheureusement, l’enlèvement de Viska les a rendu impossible à éviter, un peu comme ces cadeaux stupides. » Dominique fournit son explication avec un certain calme qu’elle n’était pas certaine de ressentir réellement. C’était l’effet que faisait généralement les conversations désagréables aux gens, même moins promptes que Dominique aux réactions dramatiques. Mais quand on était la sœur de Victoire et une Weasley, on ne pouvait pas juste être neutre – encore que Dominique soit bien plus modérée que sa sœur sur bien des points, encore heureux pour Charlotte qui dort dans la même pièce -.
« Problème réglé alors ? Tu n’as qu’à prévenir ton père pour voir s’il veut le récupérer dès maintenant par hibou ou s’il préfère attendre cet été que tu le ramènes. On peut aller à la volière après le déjeuner si tu veux ? J’écrirai à mon père moi aussi... Ou alors on dépose d’abord les chaudrons dans notre dortoir ? Mais après manger hein… je vais m’évanouir d’inanition rien que ça !» Car Dominique n’avait pas oublié qu’à la base elles étaient venue là pour rejoindre la Grande Salle et déjeuner. Son ventre commençait à émettre des gargouillis peu séduisants, signe qu’il était grand temps de passer à l’étape suivante et d’aller manger un peu. Avec un peu de chance, elles verraient Tina et Dominique pourrait enfin assouvir son besoin de parler garçons avec quelqu’un !
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Dim 7 Mar - 22:32
Charlotte se souvint très bien avoir déjà entendu Dominique parler du maquillage dans le théâtre. Elle savait ainsi que c'était les hommes, à l'époque, qui jouaient les rôles féminins (voilà pourquoi d'ailleurs Domi ne s'offusquait pas de devoir jouer un homme dans une pièce : tout le monde pouvait tout jouer ainsi, Rusard jouait un arbre, Trelawney le soleil et Douglas, le sol). Ils devaient pour ça se maquiller donc, et bien que ce soit pour un usage récréatif, il était intéressant de noter qu'à l'époque ça ne posait pas le moindre problème. Aujourd'hui, Charlotte en était sûre, il serait vu d'un œil différent qu'un garçon se déguise en fille et porte un visage entièrement maquillé.
« Oui, c'est vrai.» Nota t-elle sans rappeler à Dominique qu'elle lui avait déjà dit que les hommes se maquillaient, jadis tu vois que je t'écoute !, puisque ce n'était vraiment pas le cœur du propos. De toute façon, elle se régalait toujours des connaissances littéraires et historiques de son amie. « Peut-être que je me maquillerai moi, un jour...» Confia t-elle, hors propos. A ses yeux, c'était un truc d'adulte, ou même un truc de grande adolescente : Charlotte ne se sentait pas encore du tout prête à franchir le cap. Déjà parce qu'il s'agissait à ses yeux de paraître beau, hors, paraître beau insinuait qu'on vous regardait. Et c'était hors de tout propos, elle préférait rester dans l'ombre de Dominique au sens propre comme au figuré.
« J'ai hâte de voir ça ! » Elle aurait bien ouvert des paris, mais ça aurait été se moquer de Doug et ça aurait été méchant. Ils allaient de toute manière vite savoir ce que le Serdaigle en avait pensé : si ce n'était pas pendant leur prochain cours commun (qui n'allait d'ailleurs pas tarder à arriver oh purée, j'ai poney, euuuh, aqua-licorne, euuuh vol sur Sombrals, pardon, je sais plus, je dois partir !), Doug ne manquerait pas de venir la voir pour lui dire tout ce qu'il en pensait. Il fallait dire qu'avec Doug, on disait bonjour, et il disait le reste.
« J'espère que tout le monde refusera de s'en servir. Par principe. » Étrangement, l'épisode Viska avait fait oublier toute les horreurs passés de MS : tout le monde n'avait en tête que les atrocités qu'avaient subit la verte et argent. Et à ses yeux, ce seul acte suffisait à ternir leur déjà sinistre réputation jusqu'à la fin des temps.
Enfin décidée à se débarrasser rapidement de son cadeau en l'envoyant à ses parents (qui, elle le savait, n'y verraient aucun inconvénient, bien au contraire), la jeune fille se promit de leur écrire pour qu'ils lui envoient un hibou capable de porter un truc aussi lourd. Il fallait dire qu'un chaudron pour un hibou, c'était sacrément costaud ma chérie, pour le transport de ton chaudron, nous t'avons envoyé un Boutefeu Chinois. Attentions aux flammes, c'est une femelle. Bisous, maman. « Je pense que j'ai écrire à papa, oui. Je vais lui demander de m'envoyer un hibou assez costaud... à mon avis il faudra presque un aigle pour porter ça... » Dominique proposa d'aller déjeuner car elle avait très faim, mais avant ça elle proposa de ranger les chaudrons dans la salle commune, ce qui était une très bonne idée. « Oui, allons les ranger dans la salle commune, ils ne nous gêneront pas comme ça. » Si les coiffeuses des 3ème années étaient des cadeaux encombrants, les chaudrons l'étaient eux-aussi !
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On nous prend pour des truffes ! Mar 9 Mar - 18:49
On nous prend pour des truffes !« Probablement. » Elle ne voyait pas pourquoi Charlotte ne se maquillerait pas alors qu’elle-même le faisait déjà ponctuellement. Pas pour aller en cours, évidemment, elle trouvait que faire trop d’effort pour son apparence alors qu’elle allait potentiellement piquer du nez en histoire de la magie n’avait aucun intérêt ! Mais le week-end, Dominique s’apprêtait bien plus qu’autrefois, allant même jusqu’à se maquiller légèrement d’un fond de teint discret et de mascara marron (ses cils, bien que longs, avaient le défaut d’être très clairs). Charlotte n’en était même pas encore là mais en même temps Dominique avait eu treize ans dès le mois de septembre, son entrée dans l’adolescence était donc pleinement entamée et bon courage tout le monde !.
N’épiloguant pas sur Douglas – il n’en valait vraiment pas la peine -, Dominique ne tarda pas à opiner du chef au sujet des cadeaux de MS : « J’espère aussi... ». Mais, à dire vrai, elle doutait que tout le monde ait la même noblesse qu’elles, ce qu’elle comprenait par ailleurs – tout le monde ne pouvait pas se sentir concernés par une organisation à laquelle certains n’avaient même jamais eu à faire de leur vie -. « Mais nous ne sommes responsables que de nos propres décisions. » ajouta-t-elle d’un ton sentencieux, ses paroles suivant le fil de sa pensée.
« Ou deux hiboux ? » suggéra-t-elle ensuite quant au poids du chaudron qu’elles avaient à envoyer (sans compter les nécessaires à potions à l’intérieur). « Je pensais aller manger et ranger les chaudrons après, mais soit... » soupira-t-elle en suivant sa camarade en direction de leur salle commune, soit vers les sous-sols de l’école. Au moins, après ça, elles pourraient aller déjeuner ! C’est que ce détour leur faisait perdre un sacré temps ! Mais vaille que vaille, Dominique dut patienter avant d’enfin pouvoir oublier les cadeaux de MS devant les bons petits plats des elfes de maison.