Tu as volé, as volé, as volé le Vif d'or ★ Joaquín

Tu as volé, as volé, as volé le Vif d'or

See, here's the bloody, bloody truth. You will hurt and you will lose. I hope you'll have the sense to know that sadness comes and sadness goes. Love so hard and play life loud, it's the only thing to give a damn about.

Victoire & Joaquín

Au coup de sifflet final, Victoire resta sur son balai. Alors que tous les autres joueurs, y compris ses propres coéquipiers, descendaient en piqué vers le sol, elle restait figée. Comme sonnée. Ce n’était pas possible. Ça ne venait pas d’arriver. Même quand Poufsouffle remportait haut la main la Coupe de Quidditch, ils n’avaient pas réussi à vaincre Gryffondor. L’an dernier, les lions avaient écrasé les blaireaux. Et cette année, alors que les jaunes et noirs avaient accompli une saison atroce, s’étaient fait défoncé par Serpentard et Serdaigle, voilà qu’ils gagnaient ? Et grâce à quoi ~~aux dès qui ne voulaient pas coopérer~~ je vous le demande ? A une espèce de gus, un trublion qu’ils collaient pour la première fois au poste d’attrapeur et qui était généralement plus doué pour récolter des retenues que pour attraper un petit objet très filant.

Victoire avait pourtant été sure de son coup. James était remonté à bloc après avoir laissé s’échapper le Vif d’or face à Serpentard, elle avait recruté Isaac au niveau des poursuiveurs, veillé au remplacement d’Alexandre qui ne reprendrait le balai que l’an prochain, si tout allait bien. Face à eux, une équipe désorganisée, qui n’avait personne de fixe au poste clé. C’était sûr : ils allaient gagner. Pourtant, dès le début, et en dépit de la détermination qui agitait tous les membres de son équipe, les poursuiveurs n’avaient pas été récompensé par leurs nombreux efforts. Le gardien avait été bon, elle devait bien l’avouer. Puis, plus le temps passait, plus elle avait déchanté. Alan et Prudence, bien coordonnés, avaient marqué plus de points. Et au final, James, même s’il avait failli avoir la balle dorée dans sa main, n’avait pas été assez rapide. Poufsouffle l’avait emporté. Gryffondor ne seraient pas deuxièmes du classement. Après une saison rêvée, où ils avaient été sûrs de repartir avec la Coupe à la maison, sa première en tant que capitaine des rouges et or, voilà qu’ils ne gagnaient qu’un seul match. Quelle honte !

Avaient-ils pêché par excès de confiance ? Victoire n’en était même pas certaine. Elle n’avait jamais sous-estimé les Poufsouffles, bien que leurs défaites consécutives laissaient croire qu’ils avaient plus de chance ~~vu les résultats des dès, c’est vraiment pas le bon mot~~ que leurs adversaires. Mais ils remportaient l’affrontement à tous les niveaux et inutile de dire que Victoire était réellement dégoûtée. Était-elle une aussi bonne capitaine qu’elle le pensait ? Par Godric, elle remettait même en question son propre talent en tant que joueuse. Elle n’avait pas été bonne aujourd’hui, à l’image des autres joueurs rouges et or. Ils avaient été mauvais individuellement, et ils avaient été mauvais collectivement. Et ils devaient, elle devait, désormais en assumer les conséquences.

Alors Victoire dirigea le nez de son balai vers la pelouse et vola vers l’attroupement qui commençait à se créer autour des deux équipes. Il était temps de redescendre sur Terre, littéralement et métaphoriquement parlant. Une fois atterrie, elle s’aperçut que Quino était seul ~~grave erreur, ne jamais laissez des éléments au haut potentiel seuls une seule minute~~. Elle était énervée, bien évidemment qu’elle était énervée, on parlait d’elle, Victoire Weasley, la plus grande mauvaise joueuse de tout Poudlard. Comme tout le monde était occupé à parler, elle se dit que son discours ~~moralisateur~~ pouvait bien attendre. De toutes manières, à part s’excuser de ses piètres compétences du jour, elle ne savait pas trop quoi dire. « Sacrée chance du débutant Kostas ! », lança-t-elle au garçon. Son ton, amer et colérique, son expression sévère, n’étaient guère engageants mais Quino la connaissait depuis quatre ans et l’avait vue à divers stades d’énervement. Rien de nouveau sous le soleil Victoire Weasley donc.

612 mots

Code Grey WIND.

Joaquín & Victoire

Les doigts de Quino finirent par se refermer sur la petite balle dorée. Ovation dans le public. Poufsouffle avait remporté le match contre Gryffondor grâce au gréco-argentin. Au moins, sa fierté allait rester intacte car il ne s'était pas fait battre par un première année, quand bien même ce dernier fut le fils de l'illustre Harry Potter. Sourire aux lèvres, le cinquième année rejoint la terre ferme et descendit de son balai avant d'accueillir les accolades et les félicitations de ses coéquipiers. Seulement, étant donné la saison décevante que les blaireaux avaient réalisée, avant de se réjouir, Quino devait vérifier le score : évidemment, Serpentard avait remporté la coupe avant même que ce dernier match ne se dispute, mais il devait maintenant vérifier qui arrivait en deuxième position. L'attrapeur des jaune et noir leva donc la tête pour analyser le marquoir indiquant les points des deux équipes. 140 - 310. S'il ne se trompait pas, grâce à sa prouesse - mais aussi grâce à Prudence et Alan, Poufsouffle avait réussi à se hisser à la troisième place du classement, devant Gryffondor, mais derrière Serdaigle. « Attendez, on est troisième ?! » demanda-t-il à ses deux amis pour confirmation car il ne voulait pas célébrer ce maigre triomphe si ce n'était pas le cas. Quoi qu'il en soit, cela faisait de nombreuses années que les blaireaux n'avaient pas réussi à battre les lions, ce qui suffit à Quino pour se sentir fier. Toujours voir le bon côté des choses, c'était son crédo ~~au moins, ils n'étaient pas derniers comme ces nazes de Gryffondor~~.

Les joueurs de son équipe finirent par se disperser et Quino se mit en direction des vestiaires, le vif d'or en main, avant de se faire intercepter. Il sursauta avant de remarquer en tournant la tête que ce n'était que Vic qui l'avait interpellé. Il avait tout de même une idée derrière la tête : ramener le vif d'or en douce dans son vestiaires, puis dans son dortoir. Quand il réalisa que la rouge et or n'était pas venue le voir pour ça, il soupira de soulagement. Sans surprise, elle n'avait simplement pas apprécié la défaite, sauf que son degré de mauvais jeu était l'un des pires de Poudlard et ce jour-là, les deux étudiants n'étaient plus amis mais bien adversaires. Sur ce point-là, les deux élèves étaient deux opposés : le grand brun était plutôt du genre à accepter de perdre, à garder le sourire coûte que coûte tandis que la jolie blonde s'énervait au moindre faux pas de l'un de ses joueurs. Il faut dire que le poste de capitaine ne semblait pas de tout repos. Le cinquième année voyait bien la pression qu'Alan s'infligeait par rapport à la coupe de Quidditch. De son côté, Quino poursuivait son petite bonhomme de chemin, avec le talent qu'on lui connaissait. Sans être un joueur hors-pair, il se débrouillait sur un balai et, s'il se pensait forcément meilleur en tant que poursuiveur, force est de constater qu'il pouvait également exceller à d'autres postes. Ou alors, c'était la chance du débutant comme le soulignait la capitaine des lions. Il lui offrit son plus beau sourire et répondit « Enfin Vic, fais pas cette tête ! De toute façon, la coupe était déjà gagnée par Serpentard. », cherchant les mots pour calmer sa camarade. Il savait qu'il s'aventurait sur un terrain dangereux mais il ne pouvait pas non plus ignorer la jeune fille. « Tu veux un câlin ? »Oui, Joaquín Kostas était suicidaire mais il ne voyait pas ce qu'il pouvait proposer d'autre. Plus vite il aurait calmé Miss Poudlard, plus vite il pourrait retourner au vestiaire et prendre sa douche.

Dégoût. Colère. Tristesse. Amertume. Regrets. Victoire passait par tous les états alors même qu’elle n’était pas encore redescendue de son balai. Pour évacuer sa rage, il aurait fallu qu’elle reste dans les airs et vole, ce qui lui donnait toujours un irrépressible sentiment de liberté incomparable à toutes les autres sensations qu’elle avait déjà connues. Mais ce n’était pas possible, elle devait redescendre dans le stade, parler à ses joueurs, vérifier le score pour savoir si Gryffondor avait définitivement raté sa Coupe ou s’ils avaient malgré tout réussi à sauver l’honneur. Avec un seul match gagné et autant de buts non marqués aujourd’hui, c’était bien possible qu’ils se retrouvent en bas du classement, ce qui renforçait sa mauvaise humeur. Elle n’arrivait pas à croire qu’après une saison réussie, le titre de champions en poche avant leur dernier match, son équipe signait une saison catastrophique, probablement l’une des pires de son histoire. Ce devait être en partie sa faute, elle était la capitaine et en dépit de toute la mauvaise foi dont elle était capable, elle savait bien qu’elle détenait sa part de responsabilités dans leur mauvais résultat. Elle s’en voulait énormément, et puis cela affecterait aussi peut-être sa carrière professionnelle car qui voudrait engager une jeune joueuse qui passait de la première à la dernière place en l’espace d’un an ? La première saison menée brillamment paraissait être un coup de chance au vu de celle qui venait de se dérouler et Victoire avait intérêt à redresser la barre si elle voulait avoir un futur, et pour sa maison. Hors de question de faire de nouveau honte à Gryffondor !

Mais avant de penser à l’année prochaine, Victoire avait besoin de décharger sa rage sur quelqu’un ou quelque chose et en l’absence d’un sac de boxe, elle pouvait toujours enguirlander ceux qui passaient par là. La victime toute désignée de sa colère se trouvait évidemment être Quino, son ami Quino mais qu’elle ne voyait plus du tout comme un ami à cet instant présent, Quino qui avait attrapé le vif d’or par l’opération de Merlin lui-même et qui, il semblait à Victoire, se glorifiait comme s’il avait gagné la Coupe à lui tout seul. Il s’était éloigné de Prudence et de Carmichaël et cela paraissait être le meilleur moment pour s’en prendre à lui. Victoire était une fille caractérielle, qui aimait sans doute bien trop les conflits pour son propre bien mais elle ne pouvait s’en empêcher. Si elle avait eu sa baguette sur elle, il aurait été probable que Quino se soit pris l’un de ses Chauve-Furie. Néanmoins, le Gréco-Argentin était particulièrement énervant car il se la jouait nonchalant et bon gagnant, à l’image de l’attitude que Teddy avait toujours alors qu’elle se mettait dans tous ses états. Ce comportement ne faisait que l’énerver davantage. « C’était pas une raison pour vous laisser la victoire ! Surtout pas ! Ce connard de McGowan va encore plus se payer ma tête alors qu’il y est pour rien dans leur dernier match…Vous avez juste eu de la chance, beaucoup trop de chance et ça me soule ! », s’insurgea-t-elle, ses poings serrés et ses yeux bleus devenus sombres à force de jeter des éclairs dans tous les sens. « J’veux pas d’tes câlins ! Pour ça j’ai Teddy et pas un attrapeur débutant qui tombe sur le vif d’or au premier coup !! » N’importe qui aurait dit à Victoire qu’une simple défaite ne valait pas le coup qu’elle se fâche avec l’un de ses plus proches amis mais pour elle le Quidditch prenait des propensions exceptionnelles et elle ne pouvait pas se calmer en deux secondes. Ce n’était juste pas possible.

» Oeuf volé
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» Joaquín 'Quino' Kostas - Un jour sans rire est un jour gâché !