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 [Thème] Le désaccord des lions albinos

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Tony O'Donnell
Tony O'Donnell
Gryffondor

Parchemins : 241
Âge : 17 ans - 5 avril 1999
Actuellement : 7ème année
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FACECLAIM: Bradley Steven Perry


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Ξ Sujet: [Thème] Le désaccord des lions albinos   [Thème] Le désaccord des lions albinos EmptyLun 5 Avr - 13:27

Le désaccord des lions albinos

Feat. Emrys
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C’était un moyen qui promettait d’être comme les autres. Les crises éclateraient un peu partout en vue des examens, surtout chez les cinquièmes et les sixièmes. Tony en serait forcément d’humeur plus désagréable qu’à son habitude et embêterait donc tout le monde et n’importe qui. Il avait dans sa mire un serdaigle de première, qui lui servait de hors-d’oeuvre lorsqu’il n’avait pas le temps de se défouler sur des cibles plus évoluées. Contrairement aux jeux vidéos, la vie ne lui mettait pas toujours dans les pattes des adversaires adaptés à son niveau. Habituellement, il ne se souciait pas des élèves en pouponnière, mais celui-ci s’était mérité une place spéciale dans son coeur en embêtant devant lui la petit Crow : une fan de quidditch et de Tony. Il y avait bien d’autres noms sur sa liste d’élèves à embêter, évidemment. Il voulait pouvoir sortir le méchant sans devoir chercher longtemps  sa victime son complice du moment.

Hors, malgré toutes ces prédictions logiques, la journée de Tony – et du château entier il faut l’avouer – était bien hors de l’ordinaire. Dès l’ouverture de ses yeux, le dais de son baldaquin, et la literie entière en vérité, était passée à un vert profond et familier. Celui de la maison complémentaire à la sienne. Un vert brut qui n’était pas sans rappeler avec fierté son Éire natale à l’irlandais. Étonné, mais pas le moindrement frustré, ce n’est qu’au moment de s’habiller que le batteur réalisa l’ampleur de la situation. L’escalier lui rapportait en écho les plaintes d’autres chambres alors qu’il réalisa que son uniforme aussi était passé aux couleurs des serpentards. Même le petit lion sur sa poitrine avait vu ses couleurs passer aux vert et argent, comme s’il était albinos au milieu d’une savane verdoyante. C’était certes étrange et déstabilisant, mais également exaltant. Une journée hors du commun dans son pensionnat également plutôt hors du commun, avouons-le.

Tony avait laissé échappé quelques éclats de rire qui auraient suffit à réveiller les grognons avec qui il partageait sa chambrée. Si cela n’avait pas suffit, il avait également descendu à toute vitesse l’escalier en colimaçon menant à la salle commune avec la grâce et la subtilité d’une pelle mécanique qui dévale une falaise rocailleuse en direction de l’océan. Là, il s’émerveilla un instant de ce changement de décor onirique avant de passer le portrait de la Grosse Dame, qui dû en replacer sa couronne de fleurs et lui cria quelque chose dont il n’avait rien à faire.

Ce fut en début d’après-midi que la rumeur atteignit les oreilles de Tony. Des centaines et des milliers d’hypothèses et d’histoires aussi improbables les unes que les autres avaient été partagées par le corps étudiant, mais lorsqu’une troisième source indépendant mentionna un complot de deux de ses trois meilleures amies, Tony en conclut que ce devait être vrai. À la fois fier et abasourdi par le coup que Lola et Esther avait manigancé ensemble, et de l’effronterie de celles-ci, il fallait bien admettre qu’il était également vaguement frustré d’avoir été tenu à l’écart, plutôt que d’être impliqué ou, au moins, mis dans la confidence de ce qu’elles préparaient. Il oublia aussitôt ce qu’il faisait, ce qui n’était pas grands choses, de toute manière, et fila à leur recherche, sans trop savoir s’il commencerait par les féliciter, les gronder gentiment, ou narguer celle dont le motto avait toujours été "pas vu pas pris".

Le gryffondargent ne semblait pas destiné à les croiser, mais tomba sur Evelyn à mi-chemin entre la bibliothèque et l’escalier menant au quatrième étage. Il lui saisit la main en s’arrêtant précipitamment, et lui demanda si elle avait vu leur vipère préférée à tous les deux. D’un sourire qui cachait quelque chose – une complicité peut-être? Cette nouvelle trahison! – la blonde indiqua qu’elle n’avait pas vu Esther depuis le matin et lui souhaita bonne chance pour la retrouver, prétextant qu’elle ne pourrait l’accompagner dans ses recherches, car elle devait s’occuper de son matériel de distillation, ou un truc du genre. Tony n’était déjà pas le plus doué en potion : la forme moldue qui passionnait Eve lui était encore plus obscure.

Tony arrêta quelques autres élèves, potes ou martyrs non, pour savoir s’ils avaient vu l’une des brunes de sa vie. D’une information parcimonieuse à l’autre, il trouva son chemin jusqu’au Grand Hall, et suivi son fil d’Ariane jusqu’à la cour intérieure où les rumeurs le menèrent. Là se trouvait un nouveau visage ami. Enfin. Pour Pédro, l’ami de ses amis était son ami – dans le cas présent, du moins – et il se fichait bien de connaître, ou non, la réciprocité de cette affirmation. Si Emrys ne l’appréciait pas, c’était simplement parce qu’il n’avait pas encore eu suffisamment l’occasion d’être en présence du sixième année. Comment ne pas tomber sous le charme brut du luso-irlandais?

« Emmy! » salua Tony en saisissant le blond par les épaules un court moment, comme s’ils avaient toujours été les meilleurs amis du monde. « Comment qu’tu vas ? »

Le batteur n’attendit pas vraiment de réponse avant de poursuivre sur la raisons de ses errances du moment et, quant à être là, voulut même recruter le cinquième année dans sa quête primordiale. Bon, Tony ne savait toujours pas ce qu’il dirait, ou ferait, à ses amies, mais ça n’était qu’un détail. Il était généralement bon pour improviser.

« T’aurais pas vu Es’, ou Lo’? » s’enquit-il avant de poursuivre avec un enthousiasme légèrement exhubérant. « On m’a dit qu’elles sont d’hors. Sont trop géniales. Allez, mec, tu viens les r’trouver avec moi ? Au moins Lo’! »

Sans reprendre son souffle, Tony complimenta la tenue d’Emrys. « Ça t’va bien ces couleurs-là ! » Il n’irait pas jusqu’à dire que cela s’agençaient bien à son teint ou soulignait la couleur de ces yeux : il ne prétendrait pas qu’il s’y connaissait dans ce qui relevait plutôt du département d’Esther – même si elle lui dirait certainement que c’était la confiance qui rendait beau, ou un truc du genre –, mais cela n’enlevait rien à la sincérité de son observation. Tout comme cette journée répondait à l’une des plus intrigantes questions ayant ébranlées Poudlard au cours des six dernières années : ses couleurs nationales lui iraient-elles bien lorsqu’il rejoindrait l’équipe de Quidditch d’Irlande?

Un sourire gamin aux lèvres, Tony se tut et sembla juger qu’il était peut-être à peu près temps de laisser Emrys répondre au déferlement de questions qui venait de s’abattre sur lui.

[1105 mots]


Dernière édition par Tony O'Donnell le Mar 6 Avr - 16:28, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [Thème] Le désaccord des lions albinos   [Thème] Le désaccord des lions albinos EmptyLun 5 Avr - 23:27

 
Tony & Emrys

La matinée venait à peine de commencer, pourtant le jeune Baughan avait déjà épuisé son quota de patience et d’amabilité. À sa décharge, le réveil fut particulièrement difficile. Après une-très- courte nuit peuplée de rêves pour le moins glaçants, il s’était levé aux aurores pour courir et décharger le reste de ses angoisses sourdes dans la brume humide du matin. Sur le chemin du retour, épuisé, il s’était prit les pieds dans une énorme racine, se tordant violemment la cheville au passage.... ce qui l’avait amené à l’infirmerie avant même qu’elle ne soit officiellement ouverte.

Après quoi, il était remonté dans sa salle commune pour la retrouver complètement revêtue des couleurs des Serpentard. Consterné, il était resté un long moment sur le pas de la porte en se demandant s’il ne s’était pas non plus cogné la tête en tombant. Dans son état de fatigue avancé, il fut tout bonnement incapable de s’interroger plus avant sur le sens de toute cette mascarade et claudiqua jusqu’à son dortoir pour prendre une douche.

Le gallois était incapable de partager une douche en commun, ou même de se déshabiller en présence de ses camarades, ce qui l’obligeait à se lever aux aurores ou à se coucher tardivement. Heureusement, il était tôt et tout le monde, ou presque, dormait encore. Certains, moqueurs et ignares, auraient pu le juger prude, mais c’était un moindre mal.  Devoir supporter les regards inquisiteurs et les questions inévitables sur les cicatrices qui couvraient une grande partie de son corps, au demeurant plutôt agréable à regarder, aurait été beaucoup plus délicat aux yeux du jeune homme.  

Des cris de stupeur et des jurons étouffés commençaient à s’élever des dortoirs, parfois suivi d’éclats de rires, mais aussi, surtout chez les plus jeunes, de longs sanglots désespérés. Emrys grimaça. Il enfila prestement les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main : un jeans et le pull de l’école, où trônait dorénavant un drôle de lion albinos. Perplexe et vaguement contrarié, il effleura du bout des doigts le blason transfiguré de sa maison en pestant contre ceux qui avaient eu cette sotte idée. Absolument pas transporté à l’idée d’affronter la crise qui menaçait de faire basculer sa maison dans une folle hystérie, il se faufila hors de la salle commune aussi discrètement que possible.

Dans les couloirs de nombreux élèves hagards, parfois même encore en pyjama, cherchaient des réponses à ce chaos coloré. Certains semblaient ravis de la farce, d’autres soucieux et d’autres encore complètement anéantis. Bien que cela ne l’amusait pas outre-mesure, Emrys dû reconnaître qu’au moins cela ne laissait personne indifférent et que cette histoire resterait longtemps dans les mémoires. Tout en descendant prudemment les escaliers pour ne pas brusquer sa cheville précédemment foulée, il s’imagina un instant en vieux papy grisonnant racontant cette anecdote à ses petits enfants ...

Au détour d’un couloir, la réalité le heurta brusquement et il se figea. Fiona se tenait un peu plus loin, en grande discussion avec Jensen. Impulsivement, Emrys serra les poings. Dire qu’il n’appréciait pas l’orvet était déjà un euphémisme en soi, mais de le voir se pavaner devant Fiona était pire que tout. Bizarrement, la colère se disputa à l’envie et au chagrin. Oui, il était  profondément triste de ne plus pouvoir partager de si simples moments avec elle et jaloux de McGowan de pouvoir ainsi discuter en toute quiétude avec Fiona. Cette réaction disproportionnée le prit une nouvelle fois au dépourvu. Il tergiversa un moment puis ne voyant pas comment interférer dans leur discussion sans passer pour un abruti fini, il dû se résoudre à passer outre.

Dans un état de nerfs avancé, il se hâta de sortir. Cette situation ne pouvait plus durer. Il fallait qu’il crève l’abcès avec la belle aiglonne. Poussant la porte menant à la cour intérieure, il inspira une profonde goulée d’air frais, espérant que cela lui remette les idées en place. Depuis sa dernière discussion avec la jeune femme, il avait passé des nuits entières à retourner le problème dans sa tête. Une idée avait fini par germer … Alors qu’il marchait de long en large en se demandant si Fiona se rendait toujours dans leur salle vide les nuits d’insomnie, une voix dans son dos interrompit nette ses cogitations :

“Emmy! Comment qu’tu vas ?”

Alors que le surnom le fit grincer des dents à lui tout seul, Tony le saisit par les épaules avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Tout en se dégageant avec raideur, Emrys maudit les cieux. Qu’avait-il bien pu faire pour mériter de passer une journée aussi exécrable, nom d’un gnome tuberculeux ? Il fusilla le luso-irlandais du regard en reculant de trois pas, mais ce dernier ne sembla pas s’en offusquer puisqu’il continua sur sa lancée :

“On m’a dit qu’elles sont d’hors. Sont trop géniales. Allez, mec, tu viens les r’trouver avec moi ? Au moins Lo’!”

Excédé, le gryffon agita la main pour l’inciter à baisser d’un cran son niveau d’enthousiasme. Il ne comprenait pas un traître mot de ce que son camarade de maison racontait. Il faut dire que c’était pas bien facile, vu que son accent semblait passer chaque mot au papier de verre. Dans la catégorie “j’exaspère le monde avec ma joie de vivre et mon exubérance”, Tony était indiscutablement le champion toute catégorie. Du moins, sur le podium personnel du 5ᵉ année. Néanmoins, Emrys ne pouvait pas ignorer que la suite de mot “sont trop géniales” associée au prénom de Lola et remise dans le contexte actuel ne présageait absolument rien de bon. Il en oublia instantanément tout le reste, y comprit ses problèmes de coeur.

“Tony, bon sang ! De quoi tu parles ?”
“Ça t’va bien ces couleurs-là !"

Emrys coula un regard vers son blason et siffla, glacial :

“Si tu crois que c’est le moment de te payer ma tête, tu te trompes. Maintenant, explique-toi, avant que je m’énerve pour de bon. Pourquoi cherches-tu Lola ? ”.

[1027]

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Dernière édition par Emrys Baughan le Dim 11 Avr - 11:37, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [Thème] Le désaccord des lions albinos   [Thème] Le désaccord des lions albinos EmptySam 10 Avr - 15:04

Le désaccord des lions albinos

Feat. Emrys
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Emrys ne semblait pas être dans son assiette. En fait, il n’y avait pas de réelle surprise là : Tony ne l’avait que rarement vu de bonne humeur, sauf de loin, comme la vision fuyante d’un Nessie. La raison de l’amitié entre le blond et le plus grognon du tout Poudlard du dortoir des sixièmes sautait donc aux yeux comme une réflexion solaire sur la neige. Surtout, cela expliquait qu’Emrys soit plus proche ami avec Isaac qu’avec ses autres amis de leur classe, soit Lola ou Tony.  À ce chapitre, l’irlandais arrivait bon troisième d’ailleurs : jamais le gallois ne lui avait fait l’honneur de partager une retenue ensemble. Certainement pas parce qu’ils s’en seraient pris ensemble à des imbéciles qui parlaient de Fiona comme d’une… La journée était trop belle pour laisser ces pensées venir la perturber.

Le blond ne semblait pas suivre les pensées du batteur, pourtant généralement aussi simples et directs qu’une autoroute dépourvue de bretelles de sorties. Certes, il arrivait que fusent de part et d’autres des pensées divergentes, comme un essaim qui quitterait la ruche à la suite d’une nouvelle reine, mais cela ne suffisait que rarement à faire perdre le focus du joueur de quidditch. Et du focus, il en avait grand besoin s’il ne voulait pas répéter le dernier match contre poufsouffle.

Souriant, Tony plaqua le plat de sa paume contre l’épaule d’Emrys, signe amical de la part du sportif. Geste de soutien, ou geste trahissant qu’il s’apprêtait à le charrier, c’était une toute nouvelle question : Tony pouvait parfois se montrer quelque peu imprévisible malgré le côté sens unique de son cerveau fonceur.

« T’sais que j’me paierais jamais ta tête, mon pote. J’te faisais rien qu’un compliment, là. » Principalement parce que, justement, le gallois le prendrait forcément mal. Leur interaction actuelle en était bien la preuve : si Tony se fichait de ce que la plupart des gens pensaient de lui, ou le tournait à son avantage en s’assurant qu’ils le respectent – mot choisi avec précaution – il n’aimait pas envenimer la situation avec ses amis et risquer de les perdre. Il avait déjà perdu Esther et en avait plus souffert qu’il n’avait su le montrer, donc il faisait désormais davantage attention.  Or voilà, Emrys s’insultait d’un simple et innocent compliment alors que Tony trouvait réellement que le vert s’agençait bien aux cheveux blonds. Peut-être était-ce dû à son amitié avec Evelyn? Ce serait mieux encore si Emmy avait les yeux verts, évidemment, mais c’était encore bien suffisant. Ils avaient été chanceux de se retrouver avec la couleur nationale du luso-irlandais. Le bleu ne siérait définitivement pas au blond, et le jaune. Honnêtement, il fallait avoir la personnalité d’une guimauve fondue pour que cela paraisse bien sur quelqu’un. Tony ne le pensait certainement pas avec un certain L. Montgomery en tête, ni parce que son teint ou la crinière d’Emrys serait une parjure aux couleurs des blaireaux.

« T’as pas entendu? » Était-il possible que quelqu’un ne connaisse pas la dernière rumeur? Le potin du jour. Celui dont Esther et Lola n’étaient la cible, ou les protagonistes, mais les héroïnes. Tony serra légèrement la mâchoire, se rappelant qu’il était autant enthousiaste et émerveillé par la blague énorme qu’il leur en voulait de l’avoir mis de côté. Il savait bien que sa réconciliation avec son ex était relativement récente, mais elle ne semblait pas lui avoir accordé encore toute sa confiance, alors que lui, si. Comme s’il n’y avait jamais eu cette césure de deux ans.  Il ne désirait pas mettre un nom sur ce sentiment, quelque part entre la trahison et l’injure. Il évita une baffe mentale de sa grande sœur et expliqua la situation à Emrys, avec un plaisir renouvelé et la voix gonflée de fierté, apparemment imperturbable face à la calotte glaciaire qui se formait autour du gallois.

« C’est elles qu’ont fait ça. C’est trop énorme. Changer les couleurs des maisons, c’est d’la folie! J’les adore, elles sont trop fortes! »

Tony inspira pour reprendre son souffle. Il voulait acclamer ses amies, et les gronder. Ça, c’était la version courte.

« Parait qu’un abruti les a dénoncer, j’veux les féliciter avant qu’elles s’font prendre. Pis peut-être les aider à s’déprendre si qu’elles ont une r’tenue. Les profs ont pas d’humour. »

Ça n’était pas non plus la version longue, qui impliquait qu’il serait prêt à toutes sortes de machinations pour leur sauver une punition trop importante. Un tel coup, réalisé avec brio, méritait des louanges plutôt que des sanctions. La perspective d’une expulsion ne traversa même pas l’esprit de Tony, qui aurait plutôt donné un diplôme honoraire aux auteures de cette farce. D’autant plus depuis qu’il savait qu’il s’agissait de ses amies.

[807 mots]
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Ξ Sujet: Re: [Thème] Le désaccord des lions albinos   [Thème] Le désaccord des lions albinos EmptyDim 11 Avr - 11:42

 
Tony & Emrys


"T’sais que j’me paierais jamais ta tête, mon pote. J’te faisais rien qu’un compliment, là."

Tony semblait véritablement sincère. Emrys le regarda, incrédule. Un compliment ? Un compliment ? D’où lui dire que les couleurs “verte et argent” lui allaient bien était un compliment ? Soyons honnêtes : le gryffon, en soit,  n’avait rien contre les Serpentard.  Plutôt ouvert d’esprit, il était généralement assez mature pour passer au-dessus de ce clivage historique stérile et dépassé. Seulement … Tous les  hommes de sa famille s’étant retrouvés à Serpentard de père en fils, son blason et ses couleurs étaient les seules choses qui le différenciaient de son paternel. Bien que la décision du Choixpeau magique, véritable infamie aux yeux de Baughan Senior, lui ait valu deux semaines de coups et de privation alimentaire à son retour à la maison lors des vacances de Noël de sa première année, Emrys s’accrochait toujours à cette décision, comme un naufragé à une bouée. Alors un compliment … Certainement pas.

Et ensuite, c’était quoi ce “mon pote” ? Dans quel univers parallèle le 6e année avait-il été cherché l’idée qu’ils étaient potes ? S’il pensait vraiment qu’être ami avec Isaac ou Lola suffisait à lui accorder ce statut, c’était mal connaître le gallois. S'adossant au pilier de pierre derrière lui en croisant les bras, Emrys chercha pendant un long moment dans sa mémoire quels foutus signaux Tony aurait pu mal interpréter concernant la nature de leur relation, qui était tout sauf amicale, il fallait bien le dire. La maxime “les amis de mes amis sont mes amis” ne s’appliquait absolument pas dans son cas.

Pour lui, l’amitié, comme le respect ou la considération, se méritait. Peu de ses camarades pouvaient se vanter de n’avoir eu aucun effort à faire pour s’attirer ses faveurs. Certains les avaient même gagner de haute lutte, comme Vi, en devenant une adversaire de Sortilèges redoutable. Il sourit distraitement en repensant au jour où Victoire avait gagné son amitié, après lui avoir fait sortir des bulles par le nez pendant des heures suite à un sortilège raté. Seule Lola avait réussi à se frayer un chemin dans sa vie sans devoir escalader la multitude de barrières qu’il érigeait autour de lui. Il ne se l’expliquait pas vraiment et pourtant, c'était un fait. Lola avait toujours eu toutes les clés de son cœur effarouché.

Alors qu’il était sur le point d’ouvrir la bouche pour expliquer vertement le fond de sa pensée à son aîné, celui-ci enchaîna :

"C’est elles qu’ont fait ça. C’est trop énorme. Changer les couleurs des maisons, c’est d’la folie! J’les adore, elles sont trop fortes !"

Emrys se figea. Quoi ? QUOI ? Tony était extatique. Le gallois eu soudain l’irrépressible envie de lui balancer un seau d’eau froide à la figure pour le calmer. Emrys fixa le plafond en soupirant et en se passant une main lasse sur le visage. Connaissant Lola sur le bout des doigts, cette révélation n’aurait pas dû le surprendre plus que ça … Et pourtant ! Après leur dernière colle et ce qu’elle lui avait dit sur son attention d’enseigner à Poudlard à la fin de ses études …

"Parait qu’un abruti les a dénoncer, j’veux les féliciter avant qu’elles s’font prendre. Pis peut-être les aider à s’déprendre si qu’elles ont une r’tenue. Les profs ont pas d’humour."

Emrys, la main toujours plaquée sur la bouche dans un mouvement d’intense réflexion, coula un regard de biais à Tony. Les féliciter ? Il voulait les féliciter ? Et puis quoi encore ? Ériger une statue en leur honneur dans la cour ?

“Tu n’es pas sérieux, rassure-moi ?”

Le ton était d’un calme inquiétant. Ce calme qui précédait généralement la tempête. Se redressant de toute sa stature, Emrys s’approcha de Tony. Plus il pensait à ce que venait de dire Tony, plus il songeait aux conséquences que ça aurait pour Lola, plus la colère enflait. Contre la jeune femme. Était-elle vraiment immature au point de mettre tout son avenir en jeu pour une farce aussi puérile ?

“Elles ont dépassé les bornes, il faut qu’elles assument !"



[707]

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Ξ Sujet: Re: [Thème] Le désaccord des lions albinos   [Thème] Le désaccord des lions albinos EmptyLun 12 Avr - 20:27

Le désaccord des lions albinos

Feat. Emrys
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La félicitée de Tony s’effritait tranquillement, mais sûrement. L’attitude fermée de son amie venait lui corroder le moral, un peu comme l’acide sur les bornes métalliques qu’Evelyn lui avait déjà montrées, alors qu’il l’avait surprise au cours de l’une de ses expériences et qu’elle avait voulu lui partager ce moment, qu’elle semblait apprécier, en lui expliquant ce qui se produisait dans son mélange. Erreur qu’il évitait de répéter : il était persuadé d’avoir saigné du cerveau pendant des jours suite à tous ces mots auxquels il ne comprenait rien. Certains sortilèges étaient moins compliqués à apprendre qu’oxydo-réduction, pardi!

Le regard d’Emrys n’était aucunement engageant. On pourrait presque le qualifier de noir, si ce n’était déjà un terme approprié pour désigner les iris de Tony. Et sur ce genre de choses, le batteur n’était pas partageur. Il toisa Baughan en retour. Lui qui contre son pilastre semblait réfléchir au grain que Tony lui avait donné à moudre. Définitivement, l’euphorie de Tony était en train de se désagréger bien rapidement. Probablement de plus en plus vite, même. C’était la faute au grognon, aussi. Tony regrettait vaguement de ne pas avoir davantage d’amis comme Lola, Fiona ou Evelyn, tout en sachant pertinemment bien qu’il vendrait son âme au diable pour Esther, et peut-être même Zack.

Incertain de ce que le cinquième année tentait de voiler derrière ses doigts, Tony se doutait tout de même que ce n’était pas un éclat de rire ou un hoquet de surprise : le regard du blond était éloquent à ce niveau. Lorsque finalement Emrys lui demanda si il était sérieux, O’Donnell exagéra deux clignements des yeux. C’était quoi cette question un peu naze? Il avait l’air de rigoler? Bon, certes, il avait été d’excellente humeur, et un peu joueur, mais pourquoi ferait-il une blague sur les responsables d’un chef d’oeuvre d’humour Poudlardien? Il respectait bien trop les farces de ses collègues pour leur faire un tel affront. D’un ton qui avait perdu de son entrain, Tony répondit alors qu’Emrys se redressait de la colonnade contre laquelle il s’était appuyé.

« Ouais. C’t’évident. »

Qu’est-ce qui, dans son langage verbal, non-verbal ou quoi que ce soit d’autre, avait pu permettre au rouge désormais vert de croire autre chose. Tout chez le sixième de moins en moins enjoué clamait la sincérité et, surtout, le sérieux de ses propos. Tony ne savait pas si le cadet espérait l’intimider en se dépliant comme un pied-de-roi pour le surplombe des quelques pouces qu’il avait sur lui, mais ça ne suffirait pas. Les regard planté dans celui du blond, Tony cessa de ciller et se contenta de hausser les sourcils en affichant un air peu impressionné, malgré la surprise que l’injonction aurait pu lui causer. D’un ton froid, cassant, il rétorqua à son camarade de classe.

« C’est que d’la peinture, mec. Ça a pas fait d’mal à personne. »

Emrys avait quoi à réagir comme si elles avaient suspendus les familiers empaillés de tous les élèves, en guirlande sous le plafond magique de la grande salle. C’était une simple blague, aussi  innocente que géniale, qui ne demanderait que quelques sortilèges de nettoyage et un peu de temps avant que tout ne rentre dans l’ordre. Tony avait déjà caché l’un de ses uniformes dans sa malle pour s’assurer qu’on "oublie" de le remettre dans son état initial. C’était un souvenir dont il ne voulait pas avoir à se séparer. Ils en riraient encore durant des années, le gryffondargent le sentait bien.

« Sérieux, Baughan, tu devrais t’calmer l’gros nerf. C’est rien qu’une farce, y’a rien à assumer. »

Tony saisit sa baguette, en se demandant pourquoi Emrys n’avait pas lui-même tenter de résoudre le problème plus tôt, si ça le perturbait autant, et la pointa vers l’écusson vert et argent qui arborait la poitrine de son ami.

[659 mots]
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