Ξ Sujet: It's not too late to apologize [PV] Lun 30 Nov - 1:16
It's not too late to apologize
Alan & Graham
made by black arrow
Evan n'était plus Prudence lui avait accidentellement planté un couteau dans la gorge. Cette phrase pourtant euphorisante n'aurait pas réussi quelques mois plus tôt à apaiser Alan : il aurait cru à une mauvaise blague, il aurait cru à un piège (parti pour mieux revenir, parti pour mieux lui retomber dessus, oui). Il aurait en tout cas été persuadé que tous ses soucis ne pourraient pas s'envoler d'un seul coup : Evan ne pourrait pas disparaître, pour la simple et bonne raison qu'il serait à jamais dans sa tête. C'était pourtant maintenant le cas. Evan Law, Gryffondor de 7ème année, avait été renvoyé de Poudlard, avec deux de ses camarades rouge et or de 6ème année.
Quand Alan avait appris l'enlèvement de Viska, il était allé voir sa directrice de maison pour lui raconter tout ce qui s'était passé à la rentrée : l'annonce avait été plus compliquée encore à faire à un adulte, de surcroit quelqu'un de qui il se sentait proche. Le professeur Montgomery-Bones était l'une des professeurs qu'il aimait le plus à l'école. Le fait que Viska soit l'énième victime d'un individu malhonnête avait mis l'adolescent jaune et noir en pétard : c'était toujours les même qui ramassait, et ça devait cesser. Le mal ne pouvait pas gagner à chaque fois. L'enlèvement de son amie l'avait plongé dans une intense détresse, il avait donc le devoir résoudre le seul problème qui lui pourrissait donc la vie, parce qu'à l'inverse de ce qui arrivait à la Serpentard, ça, il pouvait le régler.
La veille, presque une semaine après, Alan avait pris son courage à deux mains et avait donné rendez-vous à Evan. Seul. Près de l'endroit où on l'avait rué de coups, dans les toilettes des filles garçons, pour avoir été ce qu'il était. Un être humain normal, en somme. Hélas, le sorcier n'avait pas saisi sa dernière chance d'être courageux et était venu accompagné. De ses deux acolytes, naturellement. Laurel et Hardy. Mais Alan aussi était venu accompagné, malgré lui. Et ses deux acolytes n'étaient même pas venus seul : Poufsouffle n'avait pas à rougir d'un prétendu manque de courage, bien au contraire.
Depuis, Alan nageait dans un flou artistique lunaire. Il était là, mais son esprit était parti loin. Très loin. Le sorcier essayait d'avaler ce qui s'était passé, essayant de comprendre, relatant les faits un à un, comme il le faisait si souvent. Il retraçait son année, instant par instant, revivant tous les moments qui avaient fait ce qu'il était aujourd'hui. Assurément, un adolescent bien changé. Le Alan Carmichael qui était monté dans le Poudlard Express en fin d'année dernière était loin, bien loin du jeune homme qu'il était devenu en l'espace de quelques mois. Il avait changé, mais c'était surtout sa vie qui avait changé, irrémédiablement.
Alan repassait en revue tout ce qu'il avait vécu depuis l'an dernier, confortablement installé sur son lit. Il était serein. Oui, l'angoissé chronique Irlandais était paisible, tranquille, en paix pour la première fois de sa viedepuis des mois.
Puis, quelque chose lui apparu soudain, comme une évidence. Il avait pensé à sa déclaration à Graham – beaucoup -, il avait pensé au baiser qu'il lui avait donné aussi, il avait pensé aux toilettes des garçons, à ce qu'Evan et ses amis lui avaient fait subir. Il avait pensé à la période qui avait suivi, le harcèlement moral, la peur quotidienne, la profonde solitude dans laquelle il s'était plongé pour protéger ses amis. Tout. Alan pensa à Viska, ce qu'elle avait traversé et ce qu'il lui avait infligé en évitant ses amis, malgré lui. Il pensa à ce qu'elle lui avait forcé à faire : dire la vérité à Quino et Prue, la chose la plus dure qu'il ait jamais eu à faire. Il pensa aussi aux réactions de ses amis. Surtout, aux réactions de ses amis. Aucune autre dans sa vie ne pourrait plus lui faire chaud au cœur.
Puis, ce qu'il devait faire apparu à lui : c'était logique, évident, clair comme de l'eau de vie roche. Il ne serait parfaitement en paix que quand il aurait fait ses excuses à Graham. Il ne l'avait toujours pas fait, et ça ne lui ressemblait pas. Il ne lui avait même pas adressé la parole depuis la rentrée.
Le Poufsouffle avait noté que le Gryffondor en avait d'ailleurs fait de même : pas une seule fois Graham – son ami pourtant – n'était venu lui demander des explications sur ce qui s'était passé dans le Poudlard Express. Hors de question pour le Poufsouffle de les lui donner cette année : Evan avait été très clair sur le sujet et Alan, par peur, avait obéit. Mêler Graham à cette histoire lui serait retombé dessus, et Alan était beaucoup trop rongé par la peur pour comprendre que le préfet aurait été en mesure de se défendre tout seul. Lui. La peur lui hurlait que parler de ses problèmes à quelqu'un revenait à condamner Graham, Quino et Prue au même sort qu'au sien. Et Graham, n'avait rien demandé du tout, surtout pas qu'un petit crétin romantique ne vienne l'embrasser de force.
C'est après son face à face avec Evan, qu'Alan avait pleinement pu réfléchir à toutes les éventualités. Et si... Graham avait été lui aussi dans la même posture qu'Alan… Qu'est-ce qu'il lui disait qu'on avait pas passé Graham à tabac et qu'on l'avait sommé de rester dans le placard, tout comme à lui ? Le capitaine était beaucoup trop centré sur son mal-être pour avoir – cette année – pu s'occuper de ceux des autres. Et si au final, Graham était dans le même cas que lui ? Après tout, Evan avait vu le baiser. Pourquoi ne lui aurait-il pas voulu l'intimider à lui aussi ? Ils étaient deux : l'un peut-être plus fragile que l'autre, à l'évidence, mais ils étaient deux quand même, dans ce compartiment.
Alan se convainquait que la réponse tenait en 6 lettre : p-r-é-f-e-t. Certes, Graham était plus ou moins intouchable en tant que préfet, mais l'Irlandais ne l'était pas moins en tant que capitaine connaissait à présent le pouvoir d'une torture morale. Le sorcier était cependant convaincu qu'Evan n'était pas allé embêter le Gryffondor et pourtant c'était une éventualité qu'il se refusait à écarter. Personne n'avait su pour lui, pourquoi quelqu'un l'aurait su pour Graham ?
Le sorcier bondit du lit. Il envoya sans attendre un message à Fiona pour savoir si elle se trouvait avec Graham. Ce n'était apparemment pas le cas étrange, vous n'êtes pas ensemble ?, mais par chance elle put le renseigner sur son emplacement : dans le parc, près du lac, il s'entrainait au corps à corps avec Hagrid. N'écoutant que son courage, Alan quitta son dortoir, sa salle commune, le château et se dirigea vers le lac. Cette discussion devait avoir lieu : Alan avait envie de mettre les choses au clair, il voulait dire ce qu'il avait sur le cœur, enlever ce poids de sa conscience. Ne serait-ce que pour retrouver son ami, il devait le faire.
- Salut Graham.
Pour un come-back, on avait connu accroche plus originale : pourtant, Alan était persuadé que jamais le Gryffondor n'aurait anticipé sa venue. Voilà des mois à présent qu'ils ne se parlaient pas, ils ne pouvaient pas faire comme si tout allait bien. Les explications étaient de mise et Alan comptait bien dire à Graham combien ce qu'il lui avait fait lui était insupportable. Et si, tout ce qu'il avait vécu, était arrivé au Gryffondor par sa faute ? Il ne se le serait certainement jamais pardonné.
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Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Lun 30 Nov - 20:50
He was very skinny indeed, but apparently a lot tougher than he looked, because he climbed up onto the side of the ship, stretched out his arms, and dived, right into the lake.
L'après bal de Noël pour Graham avait été très particulier. Une pensée déjà à Viska qui était revenue parmi les siens après son enlèvement, Merlin soit loué, bien que bien amochée, mais ce n'était pas de ça dont il s'agissait. Non, quelque chose qui concernait plutôt le rouge et or et sa vie sentimentale. Rappelez vous, au début de l'été il s'était fait embrassé par Alan dans une cabine isolée du Poudlard Express ce qui était censé être un endroit à l'abri des regards. Eh bien, apparemment pas à l'abri de tous les regards. En effet, quelqu'un les avaient vu et une rumeur avait éclaté au sein du château. Les rumeurs, ces petits mots qui passent d'une bouche à l'autre, souvent déformés, mais un peu empreint de la vérité. La sexualité de Graham avait été remise en question, à raison, mais jamais on n'alla voir le concerné pour le questionner. En revanche, son rôle de préfet lui avait permis d'apprendre qu'une autre personne avait été bien plus tourmentée que lui dans toute cette histoire, Alan Carmichael. Il connaissait deux des trois responsables puisqu'il partageait leur chambre, mais pareil, jamais ô grand jamais n'avaient-ils osé venir confronter le préfet sur ce sujet. Peut-être parce que ce dernier était bien capable de se défendre aussi bien par les poings que par la magie. Cela dit, ça n'aurait pas empêché les rumeurs de circuler.
« Un... deux... trois... quatre.... » Le jeune homme comptait les pompes qu'il effectuait sur la rive du lac, emmitouflé dans une veste lui permettant de ne pas attraper froid quand bien même l'exercice l'avait un peu réchauffé. Le printemps approchait, mais l'hiver tenait à les garder au frais encore quelques temps. Il se releva ensuite pour enchaîner cette fois les squats. Le garçon aimait bien venir faire son sport au bord du lac lorsque la météo le permettait (il n'était pas fou au point d'aller s'amuser à le faire sous la pluie) et au moins, surtout à cette heure-ci de la matinée, il était sûr d'être tranquille. Une bonne séance de sport pour garder la forme avant d'avaler un petit déjeuner consistant avec ses amis.
La première fois qu'il avait réellement entendu parler des rumeurs qui circulaient à son sujet fut à la suite du bal de Noël par cette très antipathique Perrine Dubois qui une nouvelle fois avait tenu à ce que Graham l'accompagne pour le bal. Devant toujours répondre à ses devoirs de préfet qui signifiaient une présence obligatoire dans la Grande Salle le soir des festivités, le garçon avait accepté sachant pertinemment que cette année c'était Fiona elle-même qui l'avait abandonné (et il ne l'avait pas épargné dans ses reproches). Surtout que l'an dernier, Perrine l'avait tout de même abandonné dès qu'elle avait appris qu'il n'était pas élu Mister Poudlard. La soirée s'était dans l'ensemble bien placé pour lui jusqu'au moment où les résultats tombèrent de nouveau et il ne fut pas élu pour la seconde année d'affilé. Si lui était soulagé, il vit le visage de la fausse blonde devenir rouge pivoine. Apparemment elle avait passé ces derniers mois à faire sa promotion auprès des autres élèves parce que quelqu'un disait à tout le monde qu'il était gay. Il n'avait pas réagi lorsqu'elle lui avait lancé cela, se contentant simplement d'hausser les sourcils. Peut-être avait-il cherché Alan du regard durant le bal, mais ne l'avait pas trouvé. Avait-il été responsable de cette rumeur ? Il avait des doutes. Joaquin Kostas ? Même si très blagueur, le Poufsouffle ne trahirait pas ainsi la confiance de son ami. Alors quelqu'un devait être au courant de quelque chose, ce n'était pas possible autrement. Le jeune homme avait mené son enquête jusqu'à découvrir que certains gars de sa maison avait enquiquiné Alan. Il n'avait pas le détail de ce qu'il s'était passé, mais il en avait la raison et il comprit dès lors pourquoi on remettait en question sa sexualité.
Dans tout cela, deux choses étaient sûres. La première, personne ne vint lui en parler directement à croire qu'il en imposait et c'était tant mieux. La seconde, c'est que ça ne le dérangeait pas le moins du monde et c'était rassurant. Ce n'était pas comme si on allait en avertir sa famille. Que des personnes de Poudlard, dont l'avis importaient peu à Graham, soient au courant ne changea absolument pas sa vie et cela lui faisait plaisir maintenant qu'il était lui-même ok avec sa sexualité. Puis, il y avait un avantage à tout cela, le nombre de ses fans s'était nettement réduit. À croire qu'aucune d'elle ne pouvait envisager qu'il puisse être bisexuel, que c'était soit un extrême ou l'autre. Au moins il avait la paix et c'est ce qu'il savoura durant cette séance de sport.
Du moins, jusqu'à ce qu'il entende les pas de quelqu'un alors qu'il enchainait de nouvelles pompes. Le garçon se releva, tapota ses mains entre elle pour se débarrasser du sable de la rive et fixa le nouvel arrivant. Un jeune homme blond appartenant à la maison des jaunes et noirs, Alan Carmichael. Pour n'avoir jamais aperçu son camarade Poufsouffle sur les lieux en même temps que lui les matins où il y était, Graham n'imaginait pas que le blondinet était là pour se promener. Par ailleurs l'absence de surprise en voyant le préfet de Gryffondor confirma l'hypothèse de ce dernier. Enfin, si rien de tout cela n'était prévu, il aurait depuis longtemps fait marche arrière pour éviter Graham comme ça avait été le cas depuis le début de l'année. Le Gryffondor savait comment cela fonctionnait, il avait fait de même dans une tentative de donner de l'espace au Poufsouffle jusqu'au jour où il se sentirait prêt à venir le voir. Apparemment le jour était arrivé. « Bonjour à toi Alan. » dit-il en s'approchant du garçon. pas trop non plus, on n'allait pas reproduire la scène du baiser quand même « J'ai entendu dire que des gars de mon année t'avais un peu embêté. Ça a dû être grave pour qu'ils soient virés non ? » supposa-t-il. Mais de ce qu'il voyait, le Poufsouffle n'avait pas l'air d'aller trop mal. « T'aurais dû me dire tu sais. Je ne me suis jamais entendu avec les mecs de mon dortoir donc je leur aurais fait volontiers payer. » C'était vrai, depuis sa première année à Poudlard il n'y avait pas un de ses camarades de son année à Gryffondor avec qui il s'entendait. Il mettait tout cela sur le dos d'une personne, Isaac Hudson qui était sans aucun doute le pire dans ce qui était de détester Graham. « Tu voulais me dire quelque chose en particulier ou juste apprécier la vue du lac un beau matin de Mars ? » ajouta-t-il en souriant, titillant un peu son camarade à qui il n'avait pas parlé depuis bien longtemps maintenant.
Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Mer 2 Déc - 0:14
Alan était de quelqu'un qui, de nature, faisait confiance. Depuis tout petit, l'enfant unique des Carmichael faisait part à ses parents de toutes ses peurs, de toutes ses interrogations et de toutes ses aspirations. Plus tard, il avait confié tous ses secrets à feu son cousin Magnus, celui qu'il voyait le plus souvent, qui était devenu petit à petit son véritable confident. Il n'arrêta pas cependant de tout raconter à ses parents : il avait confiance en eux et n'était pas du genre à garder les choses pour lui. A quoi bon ? Bien au contraire, la vie soulevait chez lui d'innombrables questions dont il était curieux de connaître la réponse. Puis sans avoir de frère ni de sœur, il n'avait que ses parents. Eddie et Isleen ne lui avaient jamais fait comprendre que 'parler trop' était mauvais, bien au contraire. Ils étaient plutôt adeptes d'une relation de confiance par la communication. Un peu plus tard, Prudence était arrivée par la fenêtre dans sa vie et Alan avait commencé à la traiter comme il avait jusqu'alors traité Magnus et ses parents : comme une personne proche en qui il avait toute confiance. La blondinette étant légèrement plus polissonne que lui adjectif interdit depuis 1820, il commença à cacher des secrets aux adultes, notamment à ses parents et ceux de Prue. Ça ne l'avait jamais dérangé, à vrai dire. Au contraire, à présent il partageait tout avec l'Irlandaise et trouvait normal que la confiance qu'elle avait en lui passe par une fidélité à toute épreuve : ça voulait dire avoir des secrets pour d'autres personnes qu'elle. Ou du moins, ne pas tout dire à tout le monde : Prue avait ce rôle là, dorénavant. Elle était une sorcière, avait son âge et il ne s'était jamais entendu aussi bien avec quelqu'un qui n'était pas de sa famille. Comme si c'était instinctif. En première année, quand Alan quitta Galway pour Poudlard, Quino – leur camarade de classe - tissa des liens d'un naturel déconcertant avec Prue et lui. Il s'inséra presque naturellement dans ce duo et devint logiquement son meilleur ami ; ils partageaient tout, ensemble : Prudence les cours, leur maison, leurs nuits, et donc avec leurs pensées, leurs angoisses et leurs objectifs dans la vie manger. D'années en années Prue et Quino devinrent plus que des amis et à aucun moment Alan ne leur cacha quoique ce soit : tout partager faisait partie de lui, par essence. Il leur faisait entièrement confiance pour tout, il les connaissait par cœur. Il leur faisait confiance pour l'aider, le conseiller, le faire rire, le soutenir et surtout ils leur faisait confiance pour le protéger. Quino et Prue avaient toujours été bien plus forts - à tous les niveaux - que lui et il remettrait sa vie entre leurs mains sans la moindre hésitation. Il était sensible et fragile quand Prudence et Joaquín était forts, aventureux et courageux.
Hélas, cette année, tout avait changé. Pour la première fois de sa vie, Alan avait fait quelque chose pour les protéger, quelque chose qu'il n'aurait jamais cru possible faire : leur mentir. Ça avait l'air d'un choix lâche et pourtant, il n'avait rien fait de plus courageux dans sa vie. Ne pas aller les voir, leur expliquer en pleurant à chaudes larmes qu'on l'avait roué de coups pour avoir embrassé Graham, leur expliquer combien il souffrait qu'on exècre sa différence, regretter avec force qu'on ait du le lui dire avec une telle violence, que son innocence était à jamais perdue... Ne pas demander du renfort, du soutien, de l'aide, de l'affection, de la protection était une preuve de courage. Il leur avait caché la vérité, pas pour se prouver de quoique ce soit, mais pour les protéger eux. Il se devait également de protéger Graham. Il avait embarqué le préfet de Gryffondor dans cette histoire et jamais il ne se serait pardonné s'il lui était arrivé malheur. Alan regrettait son geste tous les jours qui passaient, regrettant à jamais d'avoir embrassé le sorcier sans avoir eu son consentement et ça, ce n'était rien comparé à ce qui pourrait lui arriver si Evan et ses copains décidaient de lui réserver le même sort qu'Alan. Pourquoi ne le feraient-ils pas, d'ailleurs ? Alan avait toujours eu la réponse en tête : il était 'préfet'. Il était 'intouchable'. Pourtant, la peur prenait toujours le dessus. « Et si... ? ». Et si, Graham n'était pas garçon à leur tenir tête ? Et si, lui aussi souffrait d'aimer les garçons et en avait honte ? Et si, comme avec lui, Evan arrivait à avoir un ascendant psychologique sur lui ? Il ne parlerait pas, comme Alan n'avait pas parlé. Cette éventualité était la pire qu'Alan pouvait imaginer – il s'était tu pendant des mois justement pour éviter ça. Il avait respecté les termes du contrat, pour tous les protéger, il s'était fait discret, invisible, mort – pourtant il sentait qu'au fond de lui, elle ne s'était pas passé. Il connaissait Graham, c'était son ami. Il était fort, lui. Il était fort, de corps et d'esprit, il ne céderait donc jamais. Pas comme lui avait cédé.
Les premiers mots de Graham lui firent un choc : quoi, tu veux qu'on marie là tout de suite ? C'est pas un peu précipité ? ainsi, il savait. Quoi de plus surprenant ? Deux des camarades d'Evan étaient dans le même dortoir que Graham, et le leader du trio n'avait qu'un an de plus, et était dans la même maison.
- Euh... Oui. Il écouta les mots du préfet, ignorant ce qu'il savait précisément. Le lion lui demanda si ça avait été grave : comment auraient-ils pu être renvoyés, sinon ? Ça été grave, oui. Il ne voyait pas bien quoi répondre d'autre. Jouer les hommes forts ne lui ressemblait pas. Il n'avait jamais été fort, de toute manière. Jusqu'à hier. A présent, il n'avait plus peur : une sorte de paix intérieure l'habitait. Il était fatigué certes, mais en paix avec lui-même et beaucoup plus mature que l'année dernière. Il voyait la vie tout à fait différemment à présent : disparue la candeur, ne restait à présent que la vie, la vraie Auchan, sans philtre Mayfair.
Quand Graham lui avoua sans sourciller qu'il aurait aimé qu'Alan lui dise la vérité sur ce qui s'était passé, le Poufsouffle ne put s'empêcher de sourire. Un sourire amusé, certes, mais un peu amer aussi. S'il savait... Si seulement il savait qu'il avait vécu l'enfer pour justement éviter de tout lui dire. On ne lui avait rien demandé, certes, il le réalisait maintenant coucou Viska, mais il se sentait encore plus ridicule quand Graham lui demandait de s'ouvrir à lui. La peur l'avait véritablement rongé et à écouter Viska, Quino, Prue et Graham, parler aurait été la meilleure des solutions. Maintenant, Alan le voyait : c'était vrai. Pourtant, en 6 mois pas une seule seconde il n'avait pensé à le faire.
Alan ne répondit pas : il revoyait Prue, il revoyait Viska, il revoyait Quino. Maintenant Graham : tous voulaient se battre pour lui. Sauf que déjà, ce combat était à lui et à personne d'autre. Et surtout, surtout, il détestait la violence. Depuis toujours, mais surtout depuis la rentrée. Puis il ne se voyait pas dire au rouge et or qu'il avait fuit tout le monde pendant 6 mois pour les protéger, eux, ses amis qui n'avaient pas besoin qu'on les protège : il se sentait déjà assez ridicule comme ça.
- Mais je ne voulais pas te voir pour ça.
Alan ne put s'empêcher de sourire : malgré ce qui c'était passé entre eux, Graham ne perdait pas son sourire. Alan se fit la réflexion que ce dernier était d'ailleurs toujours aussi beau. Le lion ne changeait pas et il lui plaisait toujours autant. Cependant, Alan avait bien réfléchi aux paroles qu'il avait dite au sorcier dans le Poudlard Express : parler d'amour avait été précipité. Pas parce que ça pouvait faire peur ah si, aussi, mais parce que c'était faux. Il était vrai que le Poufsouffle avait eu un bon feeling en craquant pour un garçon qui aimait aussi les garçons coïncidence ? Je ne crois pas ! C'est Graham qui t'a allumé !, mais ça ne s'apparentait pas à de l'amour pour autant. Une forte attirance, plutôt : et quoi de plus normal en somme ? Graham avait tout pour plaire deux bras, deux jambes, et même deux yeux !, tout le monde s'accordait à le dire. Puis ils étaient amis et Alan avait toujours ressentit quelque chose de spécial pour lui son parfum Musk d'Eruptif ? Ça ne voulait pas dire pour autant qu'il était amoureux de lui. Il avait tout fait de travers, il avait brouillé toutes les cartes et avait fait son coming-out à Graham de la pire des manières. Il aurait aimé une seconde chance, en fait. Peut-être était-il temps de se l'offrir ?
- Je suis venu pour m'excuser, en fait. De t'avoir embrassé l'an dernier, c'était cool, mais je n'aurai pas du. En y repensant, Alan essayait de voir à quel moment Evan les avait surpris sortir du compartiment. Ça restait pour lui un mystère Et j'aurai du m'excuser avant, aussi... Mais j'ai été un peu pris. Peut-être Graham lui demanderait pourquoi, qui sait ?
Alan n'était pas quelqu'un de cérémonieux, pourtant il savait être sérieux quand la situation l'exigeait. Très souvent, à ses yeux. Il s'approcha un peu du sorcier pour l'embrasser à nouveau et lança, en souriant.
- Je ne doute pas que ça t'arrive tous les week-end, mais ce n'est pas une excuse pour autant. Alan plaisantait : il faisait bien évidemment référence à l'ex-Mister Poudlard qui avait des groupies dans toutes les maisons et dans toutes les écoles de magie du monde. Alan le savait, il en connaissait plein à Poufsouffle. Il se disait que faire un trait d'humour détendrait un peu l'atmosphère, même si Graham avait déjà l'air bien détendu un peu trop d'ailleurs. Tu te drogues Graham ?. C'était une qualité chez lui : on pouvait dire sans craindre de se tromper que le Gryffondor était quelqu'un de coolcomme Perrine..
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Dernière édition par Alan Carmichael le Ven 8 Jan - 8:01, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Dim 6 Déc - 15:04
He was very skinny indeed, but apparently a lot tougher than he looked, because he climbed up onto the side of the ship, stretched out his arms, and dived, right into the lake.
Graham pinça ses lèvres et fronça ses sourcils devant le comportement hésitant d'Alan. La dernière fois qu'il l'avait eu ainsi c'était dans le Poudlard Express. Comptait-il une nouvelle fois lui faire ses aveux amoureux ? Cela risquait de mettre le Gryffondor plutôt mal à l'aise. Il avait en quelque sorte espéré que la distance qui s'était créée naturellement entre les deux garçons après cette petite histoire ait un peu mis fin à ce désir amoureux chez Alan. Une manière pour Graham aussi de lui faire comprendre que ce n'était pas réciproque. Mais si là, maintenant, il recommençait à vouloir lui faire une déclaration, le préfet des rouges et ors n'aurait d'autres choix que de lui répondre clairement ce qu'il avait lui-même sur le coeur quand bien même cela risquait de blesser Alan. Dès lors il adopta une position plutôt passive, attendant de voir ce que le Poufsouffle avait à livrer. Ce que lui avait fait apparemment subir ses " camarades " Gryffondor semblait assez important et il espérait que ce ne soit rien dont Alan ne puisse se remettre. Cependant il lui fit bien comprendre que ce n'était absolument pas quelque chose qu'il acceptait et qu'Alan aurait au moins pu lui en parler pour qu'il puisse rendre la monnaie de leur pièce à ces mecs là. Sauf que le Poufsouffle fit clairement comprendre à son ainé que ce n'était pas cela qu'il désirait aborder. Etait-ce l'heure de la déclaration ?
« Alors c'était pourquoi ? » demanda le Gryffondor. Allez crache le morceau Alan qu'on en finisse au plus vite sinon cela risquait d'être encore plus gênant que ça ne l'avait déjà été dans le train. Le préfet ne quittait pas son camarade des yeux lui montrant qu'il était tout ouïe pour ce que le capitaine des Poufsouffle avait à lui déclarer. Finalement il se lança. Il s'agissait d'excuses. D'excuses pour l'avoir embrassé, d'excuses pour ne pas s'être excusé avant. Et tout en s'approchant pour l'embrasser encore apparemment il ajouta qu'il s'excusait même s'il imaginait bien Graham se faire embrasser tous les weekends. Le Gryffondor esquissa un sourire. « Ah Alan. » Profitant de la distance entre eux qui s'était nettement raccourcie depuis l'arrivée du blond, le préfet rouge et or tendit le bras et donna une tape sur la tête de son cadet. « J'accepte les excuses pour le baiser, le reste je m'en fiche royalement. Par contre encore une fois si t'as un soucis hésites pas à me le dire et le garde pas pour toi ça ne sert à rien. Harry Potter n'a pas gagné face à Voldemort tout seul aux dernières nouvelles non ? » lança-t-il au blondinet. Le meilleur exemple qu'il soit, un Gryffondor qui avait fait preuve de courage certes, mais absolument pas de bêtise. Toute une bataille (retranscrite dans des centaines d'ouvrages) faisant état des nombreux sorciers y ayant pris part. À aucun moment Harry Potter n'y est décrit comme un homme qui désirait tout faire par lui-même.
« Enfin, de toute façon on ne peut pas changer le passé n'est-ce pas. Il suffit juste d'apprendre de ses erreurs. » ajouta Graham en allant récupérer sa bouteille d'eau non loin du bord du lac où il avait fait son entrainement. Il but une gorgée et la revissa. « Bon sinon quoi de neuf pour toi maintenant que le supplice des excuses est terminé ? T'es prêt à revivre un peu et être moins morne maintenant ? » demanda-t-il se rendant compte que ses propos, bien que vrais, pouvaient être blessant compte tenu de ce qu'il imaginait qu'Alan ait pu subir. « Et par morne, je parle depuis la fin de l'année dernière à vrai dire. T'es moins vivant que quand on s'est connu, faut que tu reprennes du poil de la bête surtout si tu veux en imposer en tant que capitaine quand bien même Merlin seul sait que j'ai horreur du Quidditch. » suggéra-t-il. Puis il n'avait pas particulièrement envie que les Poufsouffle ne gagne ou il subirait sans aucun doute la mauvaise humeur de Victoire, cette accro au sport sorcier et à la victoire (oui elle tenait bien son nom.)
Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Ven 8 Jan - 19:44
Graham confia à Alan qu'il acceptait ses excuses, ce qui soulagea profondément l'Irlandais. Toute cette affaire sans le pardon du lion n'aurait pas eu la même saveur : à vrai dire, Alan avait finit par se pardonner ce qu'il avait fait, ce qui était à son sens la première étape. Hélas, il ne pouvait pas contrôler les pensées du lion, et il ne pouvait pas décider pour lui si cette histoire était grave ou non. A son sens, ses six mois de mutisme avaient aidé à faire décanter la chose. Alan n'avait pas approché le lion (et l'inverse était d'ailleurs vrai, aussi) et ça avait bien aidé à son acceptation.
- T'as raison. C'est pareil pour toi, si tu as besoin, je suis là. Alan était sérieux : il se sentait moins insignifiant et inutile qu'avant son explication avec Evan. Il avait pris de la confiance en lui et reconnaissait même – les compliments de ses amis aidants tu trouves que je suis souriant, Prue ? C'est gentil – quelques une de ses qualités. C'est pourquoi il les proposait d'ailleurs à Graham : rien ne lui disait qu'un beau jour le lion n'aurait pas besoin d'aide. Tout le monde avait un jour besoin de soutien. Alan sourit à Graham quand celui-ci lui cogna tapa affectueusement la tête paf, commotion cérébrale : il s'assit ensuite par terre - maintenant à l'aise - pour discuter avec le rouge et or. Rester debout comme un piquet n'aidait pas à avoir une discussion décontractée et conviviale. Surtout que Graham était occupé : il ne voulait pas l'arrêter fait donc tes burpees et tes squats pendant que je mange mon délicieux brownies chocolat blond et noix de pécan Graham, je t'en prie !.
- Ne t'inquiète pas, j'ai bien retenu la leçon !
Alan ne put s'empêcher de rigoler à la question de Graham : s'il allait être moins morne à présent et vivreun peu plus ? Bien sûr Graham et je n'oublierai pas de paraître radieux et festif la prochaine fois qu'on me fracturera la mâchoire, promis ! Alan était plus libre maintenant, plus heureux, mais aussi plus serein. Quand il se levait, il pensait maintenant à ses cours amis, il pensait à Warren, il pensait à tout ce qui le rendait heureux, en fait. Et n'avoir plus aucune boule dans le ventre tous les jours qui passaient le faisait sentir beaucoup plus fort.
- Je vais essayer d'être moins morne, oui... Lança Alan, un peu amer : peut-être aurait-il du dire à Graham ce qui s'était vraiment passé, en fin de compte. Aborder le sujet sensible de l'agression avec autant de légèreté le mettait encore un peu mal à l'aise. Mais la grosse marrade c'est pas pour tout de suite : les BUSEs ne sont pas encore passées ! Graham était à Gryffondor, mais même lui avait du travailler dur pour avoir de bonnes notes vous avez les BUSEs vous, chez Gryffondor ?. Chez Alan c'était une toute autre ambiance : il jouait presque sa vie. Pour son papa, les BUSEs étaient au moins aussi importantes que les ASPICs, il était donc inenvisageable de passer à l'as 4 années de travail acharné pour se vautrer sur la ligne d'arrivée. Ce n'était pas le moment de baisser les bras, surtout maintenant qu'il allait mieux il comptait bosser encore plus.
- Poufsouffle a déjà perdu la coupe, mais ça ne va pas nous empêcher de tout donner pour autant. Surtout que c'est la dernière année de Teddy dans l'équipe : j'aimerai bien lui faire honneur. Pour le Quidditch, l'année avait sacrément été entachée par les contreperformances d'un joueur en particulier, il fallait le reconnaître. Il avait été un capitaine médiocre qui fort heureusement, avait pu se ressaisir sur la fin. C'était déjà ça de pris. Mais là ça va un peu mieux, c'est gentil. J'ai rencontré quelqu'un qui me fait du bien...Et puis je suis bien entouré. Alan sourit à Graham et lui hocha affirmativement la tête pour lui faire comprendre que oui, il sentait qu'il allait beaucoup mieux. Ça ne se ferait pas en jour, mais l'étape de la veille l'avait beaucoup aidé à se libérer d'un poids.
- Et toi, comment tu vas ? T'as rencontré quelqu'un ? Il ne se faisait pas trop de soucis pour Graham, il sentait bien que son ami ne resterait pas célibataire toute sa vie. C'était plus une façon détournée de savoir si dans Poudlard, ils n'étaient pas seul. Parce qu'ils étaient déjà deux à aimer les garçons, il aurait été surprenant qu'ils ne soient pas plus. Dans son entourage Alan comptait déjà trois personnes qui aimaient le même sexe qu'eux : Viska, Vane' et Graham. Ça ne pouvait pas être une coïncidence : il devait y en avoir plein d'autre.
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Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Dim 7 Fév - 13:44
He was very skinny indeed, but apparently a lot tougher than he looked, because he climbed up onto the side of the ship, stretched out his arms, and dived, right into the lake.
À la réponse d'Alan, Graham sourit. Cela dit il n'arrivait pas à voir une situation où il aurait besoin d'Alan. Non pas que le Poufsouffle était un être insignifiant n'étant pas capable d'apporter quoique ce soit de bénéfique à la vie du rouge et or, après tout à la base ils étaient amis, mais juste parce que la vie de Graham n'était pas si compliquée que ça. En tout cas pas comparée à ce qu'avait pu vivre il y a peu Alan. Donc à moins de demander au Poufsouffle d'aller servir de punching ball à Isaac Hudson dans l'espoir qu'il lâche la grappe à Graham ou encore de rédiger un argumentaire de trente cinq pages sur pourquoi la magie était bénéfique dans la vie de leur fils, aux parents du Gryffondor, deux choses totalement impensables, Graham ne voyait pas à l'heure actuelle ce en quoi pourrait l'aider Alan. Mais, ce n'était pas pour ça qu'il était ami avec le Poufsouffle, s'il était ami avec lui c'était juste parce qu'il appréciait sa compagnie tant qu'il ne se prenait pas la tête.
Dans tous les cas le Gryffondor essaya de relativiser sur les évènements qui avaient conduit à cette discussion un peu gênante, qui pourtant ne l'était pas plus qu'un simple râteau au final. La seule chose qui rendait la situation plus délicate qu'elle ne devrait l'être était le fait que tous deux étaient des garçons et cela avait sans doute été leur premier baiser avec une personne du même sexe. Pas le meilleur souvenir, mais il faut une première fois à tout. En tout cas Alan promit d'essayer d'être moins déprimant ce qui était parfait. Lorsque Graham l'avait connu, le Poufsouffle n'était pas du tout comme ça et c'est ce qui avait fait que le Gryffondor avait apprécié sa compagnie. Il n'avait pas besoin de personnes mornes dans sa vie. « Ouais les BUSEs, tu verras c'est fa-cile. » Il toussota exagérément ne pensant pas un traitre mot de ce qu'il venait de dire. Les BUSEs avaient été une plaie de laquelle il s'en était plutôt bien sorti, mais quand même. « T'es plus intello que moi, je suis sûr que tu vas géré. » lança-t-il ensuite. Même s'ils avaient un an de différence et que Graham ne savait dès lors pas l'attitude d'Alan en cours, le Poufsouffle semblait de manière générale plus sage et studieux que Graham.
Lorsqu'Alan évoqua le Quidditch, Graham leva aussitôt la main. « Hop, hop, hop, je t'ai dit de te ressaisir, pas de me faire part de tes plans de Quidditch. J'ai déjà assez de deux camarades qui en parlent à chaque fois dans ma chambre, c'est mort pour moi. » interrompit le préfet un sourire aux lèvres. Tony et Isaac s'entendaient bien sur ce sujet rendant les discussions encore plus pauvres qu'elles ne l'étaient déjà quand il s'agissait des trois garçons, du coup il n'avait clairement pas envie d'en parler avec ses amis et parfois il était par exemple difficile d'arrêter Victoire sur le sujet. Ce qu'évoqua en revanche le Poufsouffle interloqua le rouge et or qui arqua un sourcil. « Je suis... content pour toi ? Mais tu sais que quand tu dis " quelqu'un qui me fait du bien " c'est totalement louche hein ? » Ils étaient adolescents, le sujet de la sexualité ne leur était pas inconnu, mais il se demandait si Alan n'était pas trop pur tout d'un coup ou si le Poufsouffle sous entendait bien ce que Graham avait compris et dans ce cas là, waouh, c'était un total revirement de situation de la part de son camarade jaune et noir.
« Ah, ah, ah. » Un rire gêné s'échappa de la bouche du préfet lorsqu'Alan l'interrogea sur sa propre vie sentimentale. « N'allons pas sur ce terrain là veux-tu. Je suis bien plus préoccupé à l'heure actuelle par mon directeur de maison qui me fait comprendre qu'il serait urgent pour moi de choisir un avenir professionnel plutôt que par les personnes qui m'intéressent, ou non. » finit-il par répondre. À vrai dire c'est surtout parce qu'il n'avait personne dans sa ligne de mire. C'était peut-être le problème quand on était une personne sympathique qui s'entendait bien avec quasiment tout le monde (sauf Isaac Hudson). Il avait pléthore d'amis, mais n'avait absolument jamais eu de petit(e)-ami(e). Une surprise pour un jeune homme ayant été élu deux années de suite Mister Poudlard, mais clairement il n'avait pas eu envie de se mettre en couple avec quelqu'un comme Perrine par exemple. Alors il préféra détourner la situation en parlant de son avenir professionnel. Un sujet moins intéressant, plus banal, mais plus facile à aborder. « T'as une idée de ce que t'as envie de faire toi plus tard d'ailleurs ? » questionna-t-il. Graham s'imaginait bien Alan avoir toute une carrière déjà de prévue devant lui, mais peut-être se trompait-il.
Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Lun 8 Fév - 12:39
Graham se risqua à une pointe d'humour en disant que les BUSEs étaient faciles : Alan savait qu'il plaisantait. Même le plus intelligent des sorciers n'aurait pas dit ça, supposait-il. Oui j'imagine ! Lança t-il en rigolant. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu ! Je suis pas intello du tout ! Je travaille plus pour compenser, du coup... C'était bien son problème, d'ailleurs : papa était très intelligent, mais lui hélas, n'avait jamais eu de facilités. Il redoublait donc d'efforts dans toutes les matières pour être au niveau, mais il aurait aimé avoir l'esprit logique et synthétique de Dahlia, ou même ses facilités, par exemple. Ça aurait été beaucoup plus simple, ainsi. Si papa ne lui avait pas transmit ses facilités intellectuelles, maman elle, lui avait en revanche donné son amour du travail. Ceci dit, pour lui, 'être travailleur' n'était pas une qualité, c'était plutôt une façon un peu triste de s'en sortir et de compenser un handicap : dans le domaine scolaire en tout cas. Si le par-cœur lui était facile, ça se saurait.
- C'est toi qui en a parlé ! Répondit-il les deux bras en l'air, en rigolant. Il savait que Graham détestait le Quidditch, mais s'il ne s'excusait pas c'était parce que cette fois c'était le lion qui avait lancé le sujet. Il ne devait pas être simple de détester le Quidditch dans un monde où c'était le sport national, n'empêche.
- Non... Répondit Alan en souriant de plus belle : il n'y avait absolument rien d'ambigu avec ce qui se passait avec Warren : il était intelligent, plein d'esprit, très gentil c'était son soutien qui lui avait du bien, surtout. C'est juste du réconfort moral. Il était là quand ça n'allait pas trop. Dit comme ça, on aurait pu croire que Quino, Prue et les autres n'avaient pas été là : Alan avait délibérément préféré mettre ses amis à l'abris, c'était un choix, mais Warren s'était retrouvé au bon endroit au bon moment et avait su le réconforter, sans jamais toutefois savoir ce qui se passait vraiment. Ne pas se sentir jugé lui avait fait du bien.
- T'as le temps, non ? Alan chassa le sujet 'sentimental' pour se concentrer sur un sujet bien plus important à ses yeux : l'avenir professionnel. Joséphine a mis 10 ans à trouver ce qu'elle voulait vraiment faire, et elle est en 7ème année. Alan haussa les épaules : il n'était pas inquiet pour ça, il se disait qu'ils avaient quand même du temps pour y réfléchir. Quoique... T'as des matières ou t'es très bon ? Et dans lesquelles tu voudrais travailler ? On n'était pas obligé de devenir botanistes si on aimait la botanique, mais ça pouvait déjà donner une direction à suivre. Pour ceux qui avaient des matières favorites, bien sûr.
- Moi c'est encore pas bien clair. Alan y avait déjà réfléchi, forcément, mais il ne se mettait aucune pression : il se dirait que sa destinée s'ouvrirait à lui et que des signes, ou des occasions lui apparaitraient forcément. Ou dans les créatures magiques, ou dans la Justice Magique. C'est les deux domaines qui me tiennent le plus à cœur. L'un était un choix du cœur, l'autre un choix de raison. Il avait une affinité particulière avec les animaux, mais il savait qu'une carrière ministérielle à Justice serait semée d'embuches et bien moins simple. C'était un choix qu'il n'avait pas encore fait.
Dernière édition par Alan Carmichael le Ven 4 Juin - 14:08, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Dim 11 Avr - 22:43
He was very skinny indeed, but apparently a lot tougher than he looked, because he climbed up onto the side of the ship, stretched out his arms, and dived, right into the lake.
Graham pouffa. « C’est ce que disent les intellos désolé je ne te crois pas. » rétorqua-t-il tandis qu’Alan affirmait ne pas avoir l’intelligence nécessaire pour réussir avec aisance ses BUSEs. Puis pour aimer se donner à fond dans le travail, il fallait être aussi un peu intello. Puis après un pep talk à sa sauce, il arrêta tout de suite le blondinet des jaunes et noirs alors qu’il le sentait prêt à étaler toute sa tactique de Quidditch. Que ce soit les matchs en eux même ou les rivalités entre maisons, cela passait au-dessus de la tête de Graham qui préférait se prendre un cognard en pleine tronche que d’écouter parler du sport sorcier que tout le monde avait aux lèvres. « Mais je ne t’ai pas demandé tes prévisions sur la coupe. » lança en esquissant un grand sourire.
Le rouge et or ne put s’empêcher de taquiner son camarade lorsqu’il évoqua cette mystérieuse personne. Ou alors Alan faisait réellement part de ce à quoi pensait Graham ou bien il était aussi pure que la neige et dans ce cas il était peut-être bon de lui rappeler qu’il était bien l’un des rares garçons de leur âge à l’être et que ses propos pouvaient être facilement déviés de leur sens. Finalement le jaune et noir remit les pendules à l’heure, expliquant la nature de sa relation avec cette fameuse personne. « Tant mieux. » conclut-il alors. Si le préfet rouge et or se demandait la nature de cette mystérieuse personne (homme ou femme ou autre ? Intérêt amoureux ou simple ami ?) il préféra ne pas questionner plus que cela Alan tout simplement parce qu’il ne tenait pas à recréer une certaine ambiguïté. Malgré toute la bonne volonté du monde, le baiser du Poudlard Express ne serait pas oublié aussi tôt de son esprit et ils allaient devoir retravailler doucement sur leur amitié.
Pour autant Alan tenta une question sur la vie sentimentale de Graham que ce dernier évita en détournant le sujet pour parler de ce qu’il le préoccupait réellement, sa vie professionnelle. « Apparemment pas tant que ça à écouter tous les directeurs de maison. » expliqua-t-il. Alan lui fit part du parcours de sa camarade de maison, mais la conclusion était là. « Elle a trouvé donc. Je ne suis qu’à une année de la fin de ma scolarité à Poudlard et les ASPICs sont très important pour l’avenir professionnel. Bien plus que les BUSEs. » rétorqua le jeune homme appuyant sur le mot " très " de la même façon que ses professeurs avaient pu le faire pendant leurs sempiternelles discours de début d’année sur les examens. Souhaitant sans doute lui apporter son aide, le Poufsouffle lui posa la question basique pour connaître les points forts du préfet. « Ben tout ce qui est pratique quoi. Mais ça m’aide pas à trouver mon domaine favori. Y a rien qui me branche. » répondit-il las de l’impasse dans laquelle il se trouvait. Il préféra retourner la question au Poufsouffle qu’il imaginait plus sûr de son avenir professionnel et croyez le ou non, il ne s’était pas trompé.
« C’est assez différent. Et pourquoi ? » demanda-t-il curieux de connaître les motivations du garçon dans ces deux domaines précis qui n’avaient rien en commun à moins qu’il ne veuille traiter du droit des créatures magiques. Pour autant il était un peu jaloux de son camarade qui semblait être mieux organisé que lui bien qu’étant son cadet. Ou peut-être était-ce un truc de Poufsouffle que de réussir à planifier le restant de ses jours. Il devrait poser la question à Lucas à l’avenir. Il ne serait pas surpris d’apprendre que son ami Préfet-en-Chef avait déjà prévu de devenir Ministre de la Magie au vu de ses résultats scolaires. Il y en a qui avait vraiment la vie facile.
« Bon, pas que je me les caille, mais entre ça et le fait que je ne sente pas la rose, je vais aller me réchauffer en prenant un bon bain dans la salle de bain des préfets. » lança-t-il à l’issue de leur conversation repensant alors à leur rencontre de l’année passée dans le dit lieu où Graham s’était retrouvé nu à l’insu d’Alan pensant qu’il n’y aurait personne dans la pièce. « Et ce n’est pas une invitation haha. » ajouta-t-il taquin, ponctuant sa phrase d’un clin d’oeil. Bouteille d’eau dans une main, il tapota l’épaule d’Alan, lui souhaita une « Bonne journée ! » avant de tracer sa route vers le château trépignant d’impatience quant à l’idée de plonger dans l’eau chaude et parfumée de la salle de bain des préfets.
Ξ Sujet: Re: It's not too late to apologize [PV] Sam 5 Juin - 8:01
Il y avait plusieurs raisons au fait qu'Alan affiche un sourire jovial depuis son arrivée avec Graham et à chaque fois que le lion ouvrait la bouche : déjà il était content de voir son ancien ami, c'était indéniable. Leur relation avait pas mal changé depuis un an et force était de constater que vu la fréquence de leurs baisers échanges, on pouvait aussi facilement parler 'd'amitié' que de 'partenariat de Monopoly'. Ensuite depuis leurs retrouvailles, le sentiment prédominant chez le Poufsouffle était la honte : ainsi, gêné au possible de faire comme si ce qui s'était passé entre eux dans le Poudlard Express n'avait instauré aucun malaise (spoiler alert : si), le jaune et noir ne pouvait pas être naturel et décontracté déjà qu'il l'est jamais. Du moins, pas tout de suite. Et ensuite, la raison principale au fait que le capitaine des Poufsouffle ne perde pas son sourire, c'était qu'il se sentait immensément redevable à l'égard du lion. Il savait pertinemment que la chose qu'il lui devait étaient des excuses, uniquement, mais l'Irlandais ne pouvait s'empêcher de se figurer que pendant un bon moment encore, il n'aurait rien à redire au lion. Ça voulait dire ne pas le contredire, rire à chacune ses blagues et franchement, faut vouloir et surtout ne rien lui reprocher même si c'était justifié : il lui devait bien ça.
- Je suis sûr que tu trouveras. Conclut Alan – qui n'était pas habitué à laisser un ami dans la panade – se disant qu'il n'était clairement pas le meilleur interlocuteur pour trouver une destinée à Graham, en particulier quand celui-ci était occupé à autre chose à savoir, suer sang et eau. Non : Alan aurait bien consacré du temps au lion pour l'aider à trouver ce qu'il ferait après Poudlard, mais il doutait en être capable en seulement quelques échanges (dans la mesure où lui même n'avait pas trouvé sa voie et s'en inquiétait pas des masses) seulement et surtout, il doutait vraiment que Graham en ait envie.
- Les animaux, j'ai toujours adoré ça. Par contre pour la Justice, je ne saurai le dire : on m'a planté l'idée dans la tête un jour et depuis j'y pense. L'histoire avec Evan prouvait combien le Poufsouffle était attaché au respect des règles et à l'application des peines. Il trouvait que travailler dans la Justice magique nécessitait un certains courage, cependant, c'est d'ailleurs pour ça qu'il hésitait encore à l'envisager. Il trouvait que sanctionner quelqu'un était quelque chose d'excessivement difficile. Il l'avait vu avec son propre cas, où longtemps il avait voulu laisser ses agresseurs tranquilles. C'est toutefois quand il voyait des cas comme celui de Viska qu'il n'avait plus peur de rien : dans ces circonstances là l'application des peines ne le dérangeait pas le moins du monde et par respect pour les victimes, il estimait que des sentences se devaient d'être intraitables. Ça valait aussi pour Magicis Sacra et tout leur clique de dégénérés.
- Très drôle ! Confia Alan en souriant à nouveau, ce qu'il n'aurait peut-être pas fait d'ordinaire face à ce genre de plaisanterie, du moins pas autant. Merci à toi, à bientôt ! Pour des retrouvailles, Alan trouvait qu'ils s'en étaient plus que bien sortis : il avait enfin présenté ses excuses au lion et celui-ci les avaient acceptées. Il fallait noter, à sa décharge, que Graham était quelqu'un de particulièrement cool (à l'inverse de lui) et que ça facilitait quand même grandement les échanges. Puis ce n'était pas non plus comme si le Poufsouffle avait mortellement trahi son ami, non, la seule chose qu'on pouvait lui reprocher, à la limite, c'est un excès d'amour passager.