Ξ Sujet: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Dim 18 Avr - 0:02
Une nuit sans fin
Freja, la dirigeante du MS qui apprend à connaître cette jeune demi-sœur. Douceur et fermeté, sagesse et ruse, elle veille et surveille le monde qui l'entour.
Louisette, une fillette traumatisée par la mort de sa famille durant une nuit de pleine Lune. Le souvenir la hante dans la pénombre de sa solitude.
L'inde lui manquait. Rien de plus normal, il y a faisait chaud et Louisette pouvait y manger des tonnes de fruits n'importe quand. Ce n'était pas que ça, il y avait aussi cette notion du temps, plus libre, moins ennuagé, que celui de l'Angleterre. La pluie ne lui posait aucun soucis, c'était plutôt, le fait de savoir que bientôt, très bientôt, elle devrait aller dans cette école. Une hâte qui ne se faisait pas sentir en elle, pas alors que Fripouille devra rester dans le dortoir, pas alors qu'elle devait partir loin de ces personnes qui lui montraient sincèrement de la gentillesse et de la douceur. Elle le savait, c'était égoïste de vouloir rester près de Freja. D'autant plus que si Louisette voulait aider sa grande-soeur, ce que la petite comptait bien faire, elle devrait de toute façon s'y rendre. Malgré tout, l'idée ne lui plaisait qu'à moitié.
Le soir venait, comme après chaque journée, avec un manteau plus frais et sombre. Quelques nuages parsemaient le ciel avec cette délicatesse que seul le vent peu les guider. Une douce pluie s'échappa, l'été en Angleterre offrait régulièrement ce climat plus humide et assez froid comparé à d'autre pays. La petite fille, joyeuse comme toujours, se demandait ce qu'elle ferait le lendemain. Apprendre l'anglais n'était pas facile, mais elle le devait. Ce n'était pas la seule chose que l'entendait, mais la première à laquelle l'enfant pensa. Un bref instant, car la seconde d'après, elle courait après le chat gris qui la devançait pour aller dans sa chambre. L'animal, qui la suivait toujours, avait cette étrange manière d'être, comme s'il pouvait réfléchir plus qu'un chat, avant d'ôter l'idée en agissant comme un félin. Fripouille, un nom peu reluisant, accéléra sa course pour bondir sur le lit dans la pièce destinée à offrir un peu de repos à Louisette. Douchée, propre et peignée, elle avait souhaité bonne nuit à tous ceux qu'elle avait croisé dans la demeure. Tout juste huit heure et demi, pas une minute de plus et la petite éteignit la lumière en prenant contre elle la boule de poiles affectueuses.
Le silence arriva, progressivement. La pluie laissa place à un ciel dégagé dont quelques rayons de lune se glissèrent entre les tentures de la chambre de l'enfant. Un murmure, un rêve, la petite se tourna dans son lit. Ses yeux s'entrouvrirent pour voir sans retenir, la lumière sur les draps. Une grimace accompagnée d'un besoin de réconfort, un bras chercha la peluche vivante. Hors, l'animal avait quitté la pièce pour aller manger et faire ses envies de félin. Le sommeil reprit lourdement la petite dans ses bras, avec un murmure d'effroi.
Dans le murmure de la nuit, des lumières dévoilaient un décor à l'envers. Les phares qui illuminaient les arbres s'effacèrent sous le passage de jambes difformes. Un cri persistait avec toute l'angoisse du monde. Des griffes déchirèrent la vue que Louisette déchiffrait comme étant l'intérieur de la voiture. Des sortilèges explosèrent, quelque chose tomba au sol. Elle tourna les yeux, le visage de sa mère, taillé, la fixait sans vie. L'agitation de la petite fille dans son lit se transforma en un cri déchirant. Les larmes serrèrent sa gorge. Les meubles avaient été brusquement poussé, pas assez fort pour s'envoler, mais suffisamment pour griffer le sol. La lampe de chevet tomba au sol et se brisa. Le silence revient, Louisette retenait son souffle. Elle ne devait pas faire de bruit, sinon le monstre la trouverait!
Quand la porte bougea, ses yeux claires la fixèrent avec cette appréhension. Le monstre était-il là? Avait-il tué cette nouvelle famille si précieuse? Même si Louisette savait que c'était sa magie qui poussait les objets autour d'elle, rien ne disait que la créature était bien morte. Personne ne pouvait le lui dire, puisqu'elle n'en avait plus jamais parlé!
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Freja Blomberg
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Mar 20 Avr - 16:29
Une nuit sans finFreja dormait mal. Enceinte de quatre mois, sa grossesse était encore discrète sous ses tenues plus amples que d’ordinaire. Elle avait eu quelques nausées matinales qui lui avaient rappelées combien elle avait détesté être enceinte la première fois, fort heureusement les remèdes prescrits par son médicomage avaient fait leur œuvre et elle avait rapidement été de nouveau sur pieds.
Même si les températures en journée étaient presque estivales en ce mois de juin, les nuits étaient fraîches. Freja avait allumé un feu dans la cheminée et elle regardait une bûche brûlée, pensive. Ce qui l’empêchait de dormir n’était pas l’enfant qu’elle portait, encore qu’elle n’eût pas juré qu’elle n’était pas par moment influencée par les hormones, ce n’étaient pas non plus les plans du ministère britannique même s’ils occupaient ses journées – rien ne l’amusait plus que d’imaginer la tête de tous ces clampins quand ils comprendraient ce qu’elle avait fait des mois à venir - ; non, ce qui l’empêchait de dormir était l’idée qu’elle allait envoyer sa demi-sœur et son fils à Poudlard à la rentrée.
Ils n’étaient tous revenus que pour préparer cette partie du plan. Officiellement, son ex-mari était le tuteur aussi bien de Louisette que de Niels (même si, pour ce dernier, c’était logique), c’était donc lui qui avait inscrit les deux enfants dans l’école écossaise. Bien que l’ancien couple n’ait jamais vécu de passion ardente, Freja avait toute confiance dans le père de son fils. Elle n’aurait pas pu obtenir la position qu’elle avait dans l’organisation sans son soutien distant, certes, mais loyal. Il avait accueilli son idée comme toutes les précédentes : en posant des questions pertinentes avant de finir par se ranger à son avis.
Durmstrang n’était plus ce qu’elle était : leur ancienne école à tous les deux restait trop sélective, ce qui était une stratégie d’un autre temps sans efficacité. La magie ne pouvait pas progresser dans l’entre-soi perpétuel, or la magie était tout ce qui importait dans ce monde, surtout pour la donner en cadeau à la génération suivante. Poudlard était dirigé par de doux rêveurs mais ils avaient tout de suite fait leurs les sortilèges de Sabriye, et les espions de Freja lui avaient appris que cela irait encore en progressant, redonnant pleinement de son lustre d’antan à ce vieux pensionnat.
Même si Karen y était depuis le début sans avoir jamais rencontré la moindre difficulté, Freja ne pouvait se défaire de l’impression persistante qu’elle jetait peut-être ses petits dans la gueule du loup. Mais il en allait de sa crédibilité que de ne pas sans cesse compter sur les autres familles de Magicis Sacra : la sienne aussi devait donner pour la cause.
Elle terminait un chocolat chaud tout en réfléchissant à sa première action durant la prochaine année scolaire lorsqu’un cri se fit entendre suivit d’un fracas. Freja posa sa tasse sur la table basse et se dirigea vers la provenance du bruit : la chambre de sa demi-sœur, Louisette.
La dirigeante de MS n’avait appris que tardivement l’existence de cette sœur bien plus jeune qu’elle. Fruit des frasques de son père, déjà grand-père à l’époque de cette naissance, Freja n’avait eu connaissance de son histoire que sur le lit de mort du sieur Blomberg. Si sa fille ne lui en voulut pas outre mesure d’avoir eu une aventure avec une femme (beaucoup) plus jeune, en revanche, elle fut très contrariée que la petite n’aie jamais reçu l’éducation d’une vraie fille de sa famille. Certes, elle n’était pas sang pur, mais Freja était de ces gens qui pensaient qu’il fallait assumer la conséquence de ses actes et pas essayer de faire comme s’il ne s’était rien passé.
Suite au décès de son père, elle était donc partie récupérer Louisette, alors orpheline, et avait été encore plus effarée d’apprendre que la pauvre enfant avait vécu de près la mort de ses parents. Depuis, elle s’occupait de sa jeune sœur bien qu’elle agisse plus en mère avec elle car il était difficile pour Freja de voir réellement dans une enfant une vraie soeur, de plus, Louisette était en recherche d’adultes de confiance. Les autres membres de MS qui évoluaient dans le cercle privé de Freja, dont évidemment Mathias, le père du bébé à naître, étaient toujours tenus à bien se comporter avec la petite fille. Il semblait à la cheffe de l’organisation que c’était le cas… même si la tranquillité relative de cette vie n’empêchait pas Louisette de faire des cauchemars.
« Louisette, ma chérie, c’est moi. » dit-elle doucement en agitant sa baguette pour faire de la lumière dans la pièce. Elle s’approcha du lit de la petite fille en évitant les débris de sa lampe de chevet qu’elle réparerait plus tard avec un sortilège. S’asseyant près de sa demi-sœur, elle l’enlaça, la serrant dans la chaleur de ses bras. « Ce n’est rien, tu as juste fait un cauchemar. Tout va bien, tu es en sécurité. » Freja savait que ses gardes étaient venus vérifier l’absence de danger et n’étaient pas entrés dans la pièce pour ne pas effrayer l’enfant. Elle le leur avait interdit : il n’y avait rien de pire pour faire encore plus peur à une petite fille mal réveillée que de voir des sorciers à la mine patibulaire faire irruption. Même si la cheffe de MS n’avait qu’un instinct maternel très limité, elle savait que ce qu’il fallait à sa demi-sœur, c’était seulement sa présence à elle, parce qu’elle était la seule famille de sang qui lui restait – outre Niels évidemment -. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Jeu 6 Mai - 0:15
Une nuit sans fin
Le félin, d'un gris variant, s'était glissé hors du lit après avoir regardé le doux visage endormi de la fillette. La nature l'appelait et en bon animal domestique, il quitta le confort et la chaleur du lit pour le sol froid. Ses pattes, agiles et silencieuses, le guidèrent jusqu'au rez-de-chaussé. Il marcha avec agilité et aisance entre les couloirs et escaliers, évitant en même temps de se prendre une jambe de ces grands êtres qui donnent à manger, des câlins et qui ouvrent les portes. C'était là tout son but, trouver une porte ou une fenêtre, avec une créature bipède capable de lui ouvrir la sortie pour soulager sa vessie. Objectif fut donc atteint quand il arriva sur le rebord d'une fenêtre près d'un de ses êtres qui lui ouvraient régulièrement le chemin. Le froid qui s'invita fit frémir les poils lisses du félin, mais pas question de faire demi-tour sans un peu plus de confort, il sauta dehors. Soit, Fripoulle, de son air décidé, trouva un parterre de fleurs dans lequel il pu faire un trou et se soulager. Heureux de sa petite vie de chat, il retourna à la fenêtre pour attendre qu'on lui ouvre après deux coups de pattes. Hors, plus personne ne l'attendait. Rien de plus normal, il avait entendu du bruit, mais jamais il ne se serait dit que cela provenait de la chambre de sa précieuse maîtresse. Ce fut, dans une patience surprenante, que l'animal se nettoya les pattes et la fourrure pour finir par faire du bruit. La fenêtre fut alors ouverte et il entra donc, comme s'il était le maître de la maison.
Derrière la porte de la chambre, Louisette entendait qu'il y avait de l'agitation. Le souffle retenu, la peur au ventre, elle craignait le pire. Des images atroces de sang couvrant les murs défilaient dans son esprit alors que son cœur, battant à tout rompre, pulsait l'angoisse dans son paroxysm. Le doute n'était plus, le monstre de la Lune était là! Hors, il était impossible pour la petite de bouger, pas même d'un pouce. La terrible porte qui séparait la chambre en désordre de l'enfer, se mit à bouger. Un tremblement parcouru le petit corps avant qu'une voix, familière et rassurante ne parvienne. Malgré tout, la peur la tétanisait trop pour appeler cette grande sœur chérie. La lumière éclaira la pièce, révélant la casse connue que par le son qui avait agité la demeure.
La femme qui approchait devenait de plus en plus réelle sous les yeux de Louisette, encore trop plongée dans son cauchemar. Quand Freja se posa sur le lit pour la prendre dans ses bras, des sanglots secouèrent la jeune fille.
"Jaja! Jaja!"
Répéta Louisette en passant ses bras pour la serre fort contre elle. La toucher, sentir son parfum, sa chaleur, sa présence, cela repoussait l'horreur. Les pleures, aussi bruyant que douloureux, étaient mélangés d'un soulagement indescriptible. Sous cette pluie tempétueuse, le félin se glissa dans la chambre. Il chassa d'une patte un morceau de la lampe avant de passer entre les autres pour remonter sur le lit. Intrigué par les pleures, ou pour une raison toute autre, Fripouille se glissa jusqu'à la petite pour se frotter contre elle. Hors, la concernée n'avait d'yeux que pour sa soeur.
"Le monste deu la Luneu... Le... monste... Il... il va pas veni te voi hein?!"
Marmonna, difficilement très difficilement, la petite entre ses pleures avant de renifler avec cette élégance seul qu'on les enfants en pleure. De ses petites mains tremblantes, Louisette se recula pour se frotter le visage. Elle avait besoin de savoir que même si, dans l'école pleine de monde, elle ne risquait rien, mais que Freja serait aussi en sécurité! même alors qu'il y a plus de mages confirmés autour de la grande-soeur.
Le pauvre Fripouille, vexé de se faire ignoré, se coucha un peu plus loin pour reprendre son toilettage. Comme si, se laver était plus important que la peur d'une enfant. Le chat gris, dans son attitude, s'efforçait de ne même pas jeter un regard vers les deux femmes.
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Freja Blomberg
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Ven 14 Mai - 12:24
Une nuit sans finFreja serra la petite fille contre elle, lui caressant les cheveux pour calmer ses sanglots. La cheffe de MS savait qu’elle ne pourrait jamais prétendre au titre de sœur ou de mère de l’année, elle était en général trop occupée par son travail au sein de Magicis Sacra pour être une de ces femmes dévouées à leur famille. Pourtant, elle essayait d’être présente pour Louisette, parce que l’enfant avait beaucoup souffert et qu’elle n’avait jamais eu la chance d’être entourée par les Blomberg comme elle l’aurait due si leur père n’avait pas été aussi lâche. Comme pour Niels, Freja avait délégué la tâche de son éducation à une gouvernante et Louisette avait aussi une nourrice bien qu’elle soit désormais un peu grande pour en avoir vraiment besoin. Les deux femmes les suivaient dans leurs voyages, étant toutes les deux membres du cercle extérieur de MS. Mais Freja se chargeait de la partie affective, elle prenait la plupart de ses repas avec sa demi-sœur, s’enquérait de ses progrès, la bordait, la câlinait et la rassurait au besoin. Ce qui inquiétait la puissante sorcière c’était de devoir faire de même pour trois enfants quand Niels serait présent et le bébé naît, encore que son fils tenait de ses parents et n’était plus tellement câlin depuis son entrée dans l’adolescence. Le bébé en revanche aurait besoin de tendresse et de soin Mat’, occupe-toi de ton gosse un peu, j’ai pas le temps, Freja s’en fatiguait d’avance : à l’aube de la quarantaine, elle aurait cru être débarrassée de ces obligations si éloignées de son caractère tranchant.
Ne prenant pas attention aux va et viens du chat de Louisette, Freja concentrait toute son attention sur la fillette c’est bien ce que Niels lui reproche. « Je suis là ma chérie, ne t’inquiète pas, ce n’était qu’un cauchemar. » répéta-t-elle d’un ton rassurant en déposant un baiser sur le front de l’enfant. « Aucun monstre ne viendra, ne t’en fais pas, et si jamais ça arrivait, tu sais que je suis une puissante sorcière n’est-ce pas ? Et qu’il y a des personnes ici pour me protéger. Tu veux que je les appelle pour que tu les vois ? » proposa-t-elle. Elle avait demandé aux gardes de ne pas entrer pour ne pas effrayer Louisette, mais maintenant qu’elle était un peu plus réveillée, peut-être qu’elle trouverait au contraire rassurant de voir combien leur maison était protégée. Freja était parfaitement capable de se défendre seule, mais étant l’unique dépositaire des plans de MS, sa sécurité était l’une des priorités de l’organisation depuis qu’ils avaient commencé à se montrer au monde.
Qu’elle ait révélé son identité au monde avait fait entièrement parti du plan, MS pourrait avoir un autre chef qu’elle (encore qu’elle ait été élue à l’unanimité) mais elle était le visage de l’organisation, l’épouvantard que craignait tous les sorciers, toutes nationalités confondues. À ce titre, aucun monstre ne pourrait lui faire de mal, la maison était bardé de pièges pour protéger ses occupants, il y avait des gardes et Freja n’était pas une petite chose fragile. Aucun monstre ne pouvait la détruire, parce qu’elle était le monstre le plus craint... si ce n'était qu'elle n'était pas celui de Louisette. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Dim 20 Juin - 3:38
Une nuit sans fin
L'ordre et le calme avaient été percuté par l'agitation d'un souvenir horrifier et déformé par la torpeur mensongère des rêves. L'angoisse, la terreur qui grondait dans le petit corps ne s'apaisait pas. Pas même alors qu'un visage familier et vivant venait à elle. Louisette, silencieuse, maîtresse d'elle-même, ne se montrait jamais émotive hormis dans la joie. Les larmes sur son visage, si fragile, continuèrent de rouler, quand bien même l'enfant luttait pour les chasser. Ses mains, maladroites, tremblantes et si fragiles rendaient son existence à peine réelle. Comment cette petite fille avait-elle survécu à la mort de sa famille? Certes pas indemne, mais malgré tout, son sourire été une force qu'elle affichait toujours, même quand les choses n'étaient pas simple. A cet instant, sous ses doigts humides et sa voix à peine compréhensible, tout ce à quoi pensait la petite n'était autre que cette sœur si précieuse qu'elle avait à peine commencée à connaître.
"Pas... qu'un cauchemar. Il a... maman... petit Tom et Mati... même papa... il a... du sang... "
Les surnoms de ses cadets (Thomas et Mathias) qu'elle n'avait jamais prononcée depuis l'accident. Comme frappé par cette nouvelle, le félin tendis les oreilles avant de s'étirer pour s'approcher. Trop curieux, peut-être même trop malin pour son espèce (ou pas assez?), il se glissa pour aller chercher, non pas les bras de Louisette, mais ceux de la sorcière qui voulait rassurer l'enfant. Celle-ci, écouta attentivement les paroles qui la rassuraient. Les baguettes jetant des lumières avaient à peine pris un instant pour stopper le monstre, l'horrible créature. Stoppé? Bien que Louisette avait vu les yeux jaunes perdre la lueur de la vie, elle savait qu'il existait encore: ce monstre, car il n'était pas le seul dans son genre. Malgré tout, en se frottant encore le visage, la petite reprenait pied. Elle était dans ce lit, bien trop grand pour elle, tout comme la chambre et encore plus cette maison. Aucun danger en vue, hormis son esprit.
"Ils zont forts... Bredouilla maladroitement l'enfant en baissant les yeux un instant, d'un signe de la tête, elle refusa de les déranger. Son regard s'attarda dans celui de Fripouille avant de revenir à celui de sa soeur. Tu es bien plus forte. Je vais l'être aussi?"
La question innocente se dévoilait être sincère quand à l'incertitude qui la gagnait. Si la petite ne doutait pas qu'elle pourrait aider, il lui était impossible de dire comment. Un sentiment de certitude quand à un avenir tracé, mais tant de questions tournaient autour, tant de brume rendait cette sensation indéchiffrable.
"Dans cette école, je vais devenir forte comme toi? Est-ce que... Fripouille peut v'nir avec moi?"
Bien qu'on lui avait expliqué qu'elle avait droit à un familier, un animal domestique, Louisette était trop consciente ou naïve pour voir le félin comme un simple animal. Ce dernier, toujours en manque de câlin, alla se glisser dans les bras de sa précieuse maîtresse pour se mettre enfin à ronronner sous son touché. Non pas qu'il n'appréciait pas Freja, sinon il ne l'aurait pas approché, ni même laissée touchée, mais il n'y avait que pour Louisette qu'il faisait entendre ce son grave et bas de satisfaction.
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Freja Blomberg
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Lun 26 Juil - 12:02
Une nuit sans fin Freja connaissait le dossier de sa petite demi-sœur, elle savait parfaitement ce qu’elle avait vécu avant qu’elle ne vienne la récupérer. Toutefois, malgré toute sa puissance, changer le passé n’était pas de son ressort. Elle ne pouvait que rassurer l’enfant du mieux possible. « Je comprends ma chérie… mais cela reste un cauchemar, nourri de tes souvenirs. Il n’y a pas de sang ici, il n’y a que toi, moi et Fripouille. » Louisette, cependant, commençait à reprendre pieds dans la réalité. Sa sœur gardait une posture rassurante juste au cas où : insuffler assez de confiance à la petite fille pour qu’elle devienne une véritable Blomberg était l’une des missions qu’elle s’était assignée. Même si Freja n’était pas une éducatrice très douée – ni très présente, son fils pouvait en témoigner -, elle croyait réellement à l’importance des générations futures pour le monde sorcier. C’étaient eux qu’il fallait persuader de l’importance de séparer plus strictement l’univers de la magie de celui des moldus. C’était aussi pour cette raison qu’elle avait accepté de garder l’enfant de son amant : plus leurs enfants seraient nombreux, plus ils auraient de chance que la mission réussisse.
Approuvant les paroles de sa pupille qui lui disait que ses gardes étaient forts, elle répondit à sa question. « Si tu t’en donnes les moyens, oui, tu deviendras forte. Il n’y a pas de raison, tu es ma sœur après tout. » Même si Louisette n’avait pas grand-chose en commun avec elle de caractère, ça ne voulait pas dire qu’elle ne serait pas capable de devenir une grande sorcière. Freja doutait toutefois qu’elle soit du bois dont on faisait les chefs, mais on pourrait dire la même chose de certains membres importants de MS, ça ne les empêchaient pas d’être puissants et utiles. La cheffe de MS portait plutôt ses espoirs en Karen ou Niels pour lui succéder à la tête de l’organisation dans le futur mais son seul avis ne comptait pas, le dirigeant de Magicis Sacra étant élu par les membres du cercle intérieur. Ce serait donc aux jeunes de tracer une route pavées de missions réussies pour prouver leurs valeurs.
« Tu apprendras plein de choses dans cette école. Les bases de la magie pour commencer, c’est toujours important d’avoir des bases solides avant d’apprendre des sorts plus exotiques. Et puis tu rencontreras plein d’enfants que tu surveilleras pour moi, tu pourras même te faire des amis parmi eux si ça te fait plaisir. Les relations sont importantes pour avancer. Si je suis aussi puissante, c’est parce que j’ai une équipe autour de moi qui est capable de suivre mes plans tu sais... » raconta-t-elle tout en rallongeant Louisette d’autorité, s’allongeant à ses côtés dans le lit tout en lissant les mèches de sa sœur d’un air distrait. « Et Fripouille pourra aller à Poudlard avec toi, et tu pourras aussi compter sur mon fils, Niels. Il t’aidera si besoin est, parce que la famille c’est important. » C’est du moins ce qu’elle se plaisait à penser. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Lun 9 Aoû - 2:53
Une nuit sans fin
Le calme appelant le calme, les sanglots s'apaisèrent doucement. Louisette savait bien que c'était un rêve, mais pas que cela et l'entendre lui faisait du bien. Se sentir comprise était une chose qu'elle n'avait jamais réussi à formuler, pas même dans sa tête et encore moins devant son unique confident: Fripouille. Alors comment sa soeur pouvait-elle le comprendre, le savoir? Elle l'avait peut-être deviné ou sentit sous la panique qui échappait à l'enfant. Maladroitement, doucement, tout ce que désirait encore la petite demoiselle, c'était de ne plus être seule et repoussée. Une chose qui ne lui arriverait jamais au côté de Freja, mais une peur qui persistait malgré tout, tout comme les cauchemars qui, pour une fois, firent exploser sa magie dans la même maison que sa demi-soeur.
Fort était un mot qui ne les définissaient pas assez. Louisette pensait plutôt qu'ils étaient redoutables, comme les Dragons dans les comtes moldus qui protègent la princesse. Celle-ci n'était pas que la chef, mais aussi l'enfant qu'elle portait et étrangement, la fillette en profitait aussi, de cette redoutable protection. Hors, une princesse n'est que fragile dans cette version de comte sans réalité, dans le cas de Freja, il ne s'agissait plus d'une princesse en détresse, mais d'une redoutable magicienne capable de grandes choses et avec un esprit tout aussi élevé. Ce fait ne faisait aucun doute dans la tête de la demoiselle, qui n'hésita pas à demander si elle pourrait, à l'avenir, être aussi capable. Sa propre question l'étonna, comment pourrait-elle un jour arriver à son niveau? Le temps ne cessant de faire progresser qui conque veut apprendre et se défend, comment quelqu'un avec plusieurs dizaines d'années de retard pouvait y parvenir?
"Je veux être forte, très forte. Pas juste pour me protéger, ou même Fripouille, mais pour protéger tout le monde."
A la différence de bien d'autre, Louisette, de son jeune âge, pensait déjà à l'avenir de ceux qui avait un jour veiller sur elle. Une vérité d'autant plus importante qu'elle partageait le sang de personne qui étaient encore en vie. Même si elle regrettait de ne pas avoir pu protéger Thomas et Mathias, elle voulait que l'enfant à venir soit toujours entre de bonnes mains. Certes, c'était un but bien haut pour l'instant, mais viser grand poussait à faire de grandes choses.
La question de l'école, déjà expliquée par le passé, revient facilement sur le tapis ou la couverture? De ses grands yeux, rougis par les larmes qui séchaient doucement, la petite voulait l'entendre de la bouche de la personne qui avait des mots valent comme des ordres. La cheffe, n'hésitait pas à mettre le fait qu'elle le soit parce qu'il y avait justement des personnes prêtes à écouter sa voix. Même alors que ses gestes en disaient plus, comme cet instant où elle poussa la petite à se recoucher, ce qu'elle fit sans broncher.
"J'étudierais bien. Je, je veux être utile..."
Marmonna-t-elle doucement en allant se coincer près de sa grande-sœur avant que le félin, toujours en manque de câlin, ne décide que la meilleur place soit entre les deux femmes. D'un petit nez glacé, il se frotta sur le visage de Louisette avant de ronronner comme un moteur. Hors, la petite restait plutôt septique sur ce fils qui ne lui adressait même pas un regard. Bien que le problème était évident pour d'autre, l'enfant ne pouvait pas le comprendre depuis sa position. Elle comptait bien en savoir plus, mais cela n'allait pas être facile.
"Pourquoi Niels n'a pas grandit près de toi?"
Question logique, bien qu'épineuse, toutefois, l'envie d'avoir une réponse était normale. La famille étant très important pour Freja, comme elle le répétait, Louisette ne comprenait donc pas la raison de cette distance qu'elle avait imposé. Après tout, la demoiselle avait passé deux ans près de sa soeur sans jamais le voir, jusqu'à ces vacances où il fut obligé de venir et de se montrer "convenable" envers Louisette. Cette dernière avait déjà osé demander à sa gouvernante qui lui avait résumé qu'il était mieux ainsi. Qu'est-ce que cela pouvait-il bien dire?
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@Neko-chan
Freja Blomberg
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Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Mar 17 Aoû - 15:29
Une nuit sans fin « Je comprends ma chérie, c’est un noble idéal. » Qu’elle partageait, en partie du moins. Freja voulait protéger certaines personnes, plus précisément les enfants, les siens évidemment – et elle y incluait Louisette qui était certes sa demi-sœur mais qu’elle élevait plus comme si elle était sa fille -, mais aussi plus largement les enfants de Magicis Sacra : les petits Foster plus si petits que ça, Karen… ils étaient tous l’avenir de l’organisation et c’était pour eux qu’elle se battrait toujours. Laisser un monde meilleur pour eux, c’était ça l’aboutissement de ses plans, et peu importait qu’elle doive être le méchant de l’histoire pour y parvenir.
« Tu n’es pas un objet Louisette, tu n’as pas à être utile. » Freja avait tendance à utiliser les autres comme des pions sur un vaste échiquiers, mais Louisette était sa sœur, son sang, elle était plus qu’un simple pion. Et, surtout, une Blomberg se devait d’être fière, orgueilleuse, royale : la petite fille ne dégageait pas tout ça, mais c’était uniquement parce qu’elle avait passé les premières années de sa vie dans des conditions déplorables et très en-dessous de son rang social. Même si elle ne voulait pas penser du mal d’un mort, Freja tenait rigueur à son père d’avoir préféré le silence à l’aveu. Qu’importait qu’il ait fait un enfant à une maîtresse moldue ? Ils ne vivaient pas dans un monde fait de chimère et de vœux d’amour éternel, sa mère aurait compris, ou en tout cas elle n’aurait pas été contre que Freja se charge de sa demi-sœur si sa vue lui avait été intolérable. Louisette aurait pu être élevée dignement si son père n’avait pas fait preuve d’une lâcheté intolérable. « Tu es ma sœur, et en tant que tel, tu es promis à de grandes choses. Tu pourrais reprendre l’entreprise de notre père par exemple, ou alors me seconde dans l’organisation, ou faire autre chose… je ne t’obligerai à rien, du moment que tu ne fraies pas avec les moldus. » ce qui ne devait pas être si dur que ça puisqu’à Poudlard elle ne rencontrerait que des sorciers. L’ascendance ne gênait pas Freja, elle savait que les nés moldus pouvaient être des sorciers très doués, c’était les personne sans magie qu’elle détestait… tout ceux qui, au nom de la technologie détruisait absolument tout ce qu’ils touchaient. Eux, ils étaient à éviter, surtout une fillette aussi impressionnable que Louisette qui les avait déjà bien trop fréquenté dans sa petite enfance !
À la question au sujet de Niels, Freja caressa machinalement les cheveux de sa demi-sœur. Elle n’avait jamais regretté sa décision de s’éloigner de son fils, elle l’avait fait pour sa sécurité, pour le plan, mais elle savait que ce qui l’avait motivée à agir ainsi n’était pas facile à comprendre. « Et bien, déjà, pour commencer, il a grandi près de moi. Il avait huit ans que je suis partie après m’être séparée de son père. » Elle était déjà une mère qui déléguait plus qu’elle n’était présente, mais elle voyait tout de même son fils presque tous les jours jusqu’à ce qu’elle dévoile son identité au reste du monde magique. « Mon plan pour conquérir le monde magique nécessitait de tous les plonger dans la peur de mon organisation, et de tout temps les sorciers ont craint la puissance individuelle presque autant qu’ils la vénéraient. Il y a eu Grindelwald, Voldemort… il fallait que je sois la suivante. Que mon nom devienne synonyme de Magicis Sacra, qu’ils me respectent et qu’ils me craignent, parce que c’est quand un être humain a peur qu’il commence à faire des erreurs... » Elle soupira en se souvenant du jour où elle avait annoncé tout ça à Niels – elle se sentait décidément beaucoup trop nostalgique à cause des hormones, ça n’allait plus -. « Mais Niels n’était encore qu’un enfant, et contrairement à toi, il avait un père. Je n’ai jamais été très attachée à mon ex-mari, mais c’est quelqu’un de confiance, et Niels est tout autant son héritier que le mien… alors nous avons décidé d’un commun accord qu’il serait plus facile pour lui de me rayer de sa vie, en tout cas aux yeux du monde. Je n’ai jamais beaucoup fréquenté les mondanités, j’étais toujours trop occupée pour ça, alors ça a été facile de faire oublier mon existence une fois le divorce prononcé et le certificat de naissance de Niels falsifié. Ainsi, Niels a pu finir de grandir sans jamais être inquiété par les différents Ministères. C’est presque un jeune homme maintenant, il n’a plus besoin qu’un adulte soit toujours derrière lui comme lorsqu’il était enfant, alors je l’ai laissé revenir près de moi. » Niels aurait pu refuser – même si Freja l’aurait probablement mal pris et qu’il aurait ainsi gâché toutes ses chances de prendre un jour sa place à la tête de MS -, mais il avait accepté de venir en Angleterre et de changer d’école pour espionner sur les ordres de l’organisation. Freja était très fière de lui, elle était certaine qu’il accomplirait toutes les missions qu’elle lui avait confié : tenter de rallier Eurydice Foster à leur cause, se choisir une future fiancée et, surtout, aider Karen dans sa mission de surveillance. 2981 12289 0
Invité
Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Ven 27 Aoû - 16:14
Une nuit sans fin
Un idéal, juste un idéal et non un but. Louisette ne voyait pas cet objectif comme irréalisable. Bien que pour le moment, elle ne pouvait déjà même pas arrêter de faire des cauchemars, comme si c'était quelque chose de contrôlable qui faisait exploser sa magie avec tant de violence. Dire qu'elle ne parvenait pas à la contrôler. Toutefois, c'était ces explosions qui confirmaient qu'elle était bien une sorcière, car hormis sa grande empathie, elle ne pouvait pas dire qu'elle avait ce truc que tout mage dévoile dans sa jeunesse. A croire que tout le monde fait voler des objets ou parlent avec des serpents dans les zoos.
Hors, l'objectif que se fixait la fillette, aussi grand pouvait-il être, pouvait être réaliser à petite échelle. Après tout, son monde à elle s'avérait être assez petit et ce dernier ne cesserait de croitre avec le temps au fils des rencontre. Il n'était pas nécessaire de sauver la Terre entière ou même le pays, mais avoir assez de force pour protéger ceux qui l'entouraient n'était irréalisable. Ironiquement, l'enfant d'une dizaine d'année le voyait de la sorte. Ce vaste monde ne pouvait avoir besoin d'elle, mais protéger ceux qui habitaient simplement cette demeure suffisait.
Si pour Freja, Louisette n'était pas une marionnette, cela n'ôtait en rien son sentiment d'inutilité et de parasitage. Après tout, à l'orphelinat, elle n'avait que ce qu'elle méritait. Quand elle faisait bien ses tâches, on la laissait aller jouer dehors. Quand elle étudiait bien, on lui permettait de lire des livres. Quand elle était sage, on la laissait tranquille. Hors, aux côtés de sa grande-soeur, l'enfant avait reçu, encore et encore, sans jamais rien mériter. Certes, ses leçons se passaient bien et même quand elle ne comprenait pas, on lui réexpliquait sans la gronder. Toute cette gentillesse la dépassait et elle se sentait endettée. Tout ce qui lui était offert se retrouvait être listé dans sa tête. Des habits, de la nourriture, un toit pour être au chaud, même la patience de chacun, tout avait une valeur trop précieuse pour que Louisette se dise simplement que cela lui est donné.
"Mais je dois être utile. Je ne veux pas profiter de tout ce qui est fait pour moi sans jamais le rendre."
Dans son esprit, une chose y était gravé, la seule chose qui comptait: seul un sourire n'a pas de prix. Tout le reste en possédait donc un et quand bien même son père était quelqu'un d'important d'une lignée prestigieuse, Louisette n'était que Louisette. Alors même que Freja affirmait le contraire. Comme si l'enfant possédait l'identité d'une princesse. Un conte de fée qui était bien trop sombre pour que la fillette l'apprécie pleinement. N'y avait-il pas un karma qui équilibrait les difficultés avec la joie? Peut-être que la petite avait assez souffert pour que cela n'arrive plus dans le future? Toujours était-il, qu'elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi est-ce que tout le monde détestait autant les gens "normaux". Certes, la jalousie les rendait cruelle. L'incompréhension leur donnait le ton de la peur et du rejet. N'était-ce pas normal? Louisette avait craint cette créature qui meurtrie sous ses yeux sa famille. Dans son petit monde, l'enfant avait connu les cris et les coups, les insultes et le rejet, mais tout cela avait un sens, une logique qu'elle parvenait à voir, car même derrière la colère, il y avait de l'amour. Certes, son "père" ne l'aimait pas, mais il aimait sa mère et ses deux garçons. Cette lumière que voyait Louisette, faussait peut-être son jugement, lui permettait aussi de ressentir le meilleur en chacun.
"Mais... commença-t-elle avant de détourner les yeux en se taisant un instant. ils ne sont que des ignorants. En jugeant que sa justification n'était pas suffisante, elle reprit avec plus d'assurance. De toute façon, il y en aura pas dans l'école."
Cette dernière affirmation ne pouvait être fausse. De quoi rassurer la cheffe du MS, tout en facilitant les choses à Louisette. Elle ne comprenait peut-être pas cette colère ou se dégoût, mais elle pouvait au moins faire l'effort de ne pas s'approcher des non-mages. Après tout, elle avait déjà bien trop à faire et à penser pour se préoccuper de tout cela à son âge. Il y avait bien quelque chose qui demandait plus de son attention et c'était ce Niels qui l'ignorait royalement depuis son arrivée. Même si on lui avait brièvement résumé les choses, la petite fille voulait l'entendre. Ironiquement, le garçon avait vu sa mère partir au même âge où celle-ci entrait dans la vie de la demoiselle. Huit ans, l'âge de tous les tournants!
La suite de l'explication lui plaisait beaucoup moins. Pourquoi utiliser la peur? Parce que c'est efficace, que l'humain, mage ou non, y répondait facilement. Si Grindelwald avait passionné son publique et fasciné, même ses ennemis, Voldemort n'avait inspirer que la peur, jusque dans ses rangs. Hors, Magicis Sacra était différent, n'est-ce pas? L'organisation n'avait pas pour but d'asservir les non-mages, n'est-ce pas? Louisette ne voyait pas trop pour quel but tout cela était si indispensable, mais une chose était certaine, la méthode ne lui plaisait pas. Probablement qu'elle ne plaisait pas non plus au MS et encore moins à Freja, mais l'objectif ne pouvait peut-être n'être atteint que de cette manière? Non, Louisette refusait de croire qu'il n'y avait pas d'autre moyen. Bien que ceux-ci lui étaient encore inconnu, elle espérait bien parvenir à changer les choses.
"La peur n'est pas la solution, mais un moyen, c'est ça?"
Pour en revenir à Niels, Freja expliqua que ce dernier avait un père. Hors, l'image qu'avait Louisette de ces derniers n'était pas glorieuse, même si elle se doutait bien que l'ex-mari de la cheffe n'était en rien semblable à la figure paternelle que la fillette avait eu. Ce qui était bien plus dur à imaginer, c'était comment Freja avait pu supporter de ne même plus avoir son nom sur l'acte de naissance de son fils. Ce dernier l'exprimait d'ailleurs pour deux. Le pauvre, même si Louisette voulait le plaindre, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que le fils avait peut-être tous les droits de l'ignorer. Ce n'était qu'un moindre mal après tout, pour elle qui avait connu la violence.
"Jaja... tu vas faire comment pour le bébé? Tu vas aussi cacher ton lien avec."
Même si l'enfant à venir, innocente créature, ne méritait pas d'avoir le même sort que son frère. Louisette, quand à elle, voulait pouvoir le voir grandir.
~
@Neko-chan
Freja Blomberg
Parchemins : 127Âge : 40 ans {29/04/1977} Actuellement : Dirigeante de MS. Points : 1
Ξ Sujet: Re: Une nuit sans fin ○ Freja's home • Pv Sam 28 Aoû - 12:49
Une nuit sans fin « Pourquoi ? Personne ne te le demande. Tu es encore une enfant Louisette, tu peux m’aider dans ma mission si tu le désires, mais tu ne me dois rien, c’est normal que je m’occupe de toi puisque tu es ma petite sœur. » Même si Freja était un modèle parental discutable dans la mesure où elle déléguait la plupart des tâches à des nourrices, gouvernantes et préceptrices, il lui semblait évident qu’elle ne pouvait pas laisser ses enfants (ce terme englobant aussi bien le bébé à naître que Niels et Louisette) sans rien. Bien qu’indirectement, elle se devait de s’occuper de leur éducation, et si elle s’était peu chargé de celle de Niels, c’était uniquement parce qu’elle avait toute confiance en son ex-mari pour s’occuper de leur fils. S’il était arrivé quelque chose à Koning, il était évident pour Freja qu’elle aurait repris Niels avec elle malgré les difficultés que cela aurait pu engendrer, celui-ci n’ayant pas été aussi habitué que Louisette à vivre caché. Cela avait été la seule chose que Freja avait demandé à sa jeune sœur : pour vivre avec elle, il fallait rester discrète, ne sortir qu’accompagnée par des gardes formés de MS et ne jamais, jamais, parler aux étrangers. Elles voyageaient aussi beaucoup, et Louisette devait faire l’école à la maison, car il était hors de question qu’elle fréquente des moldus. Freja se doutait que ce n’était pas la vie idéale pour une petite fille, mais sa sœur paraissait l’avoir accepté quand elle l’avait récupérée.
« En effet, c’est l’avantage des écoles de sorcellerie, elles sont protégées de l’influence néfaste des moldus. » Les lèvres de Freja se pincèrent, comme à chaque fois qu’elle songeait au mal que ces êtres sans magie faisaient subir à la planète, sans même parler de leur intolérance crasse qui leur faisait croire que tout ce qui possédait des pouvoirs était nécessairement l’œuvre de quelques diables.
« Oui, un moyen, un levier, un bouton que j’actionne pour faire faire aux Ministères du monde entier ce que je désire qu’ils fassent. Sûrement qu’un jour ils comprendront qu’ils n’avaient pas de raison d’avoir si peur et que c’est nous qui détenons la vérité. » Après tout, ce n’était pas comme si MS comptait se lancer dans l’extermination des moldus – Freja ne les aimait pas mais elle n’aimait pas particulièrement la destruction des êtres vivants non plus -, elle voulait seulement qu’une partie de la planète soit réservée aux sorciers et que les moldus ne puissent jamais y interférer. Parfois elle se demandait même comment il était possible d’être contre son projet ! Mais certains sorciers étaient bien trop idéalistes pour leur propre bien.
Quant au bébé, Freja hocha imperceptiblement la tête de la droite vers la gauche. « Non. Pour commencer ce ne sera qu’un bébé, si j’ai quitté Niels seulement quand il avait huit ans, c’est parce que plus tôt cela aurait été trop difficile. » Toute l’organisation avait attendu que l’enfant de leur cheffe ait atteint un âge raisonnable avant de lancer leurs opérations de grande envergure. Elle travaillait déjà beaucoup lorsque Niels était petit, mais au moins pouvait-elle le voir, et quand il était tout bébé, elle avait vécu une maternité presque normale car ses responsabilités étaient moindres que maintenant. « Et ensuite, même si pouvais m’y résoudre, ce ne serait pas possible. Niels n’était pas tout seul, il avait son père. Dans le cas de cet enfant, Mathias est presque aussi recherché que moi et nous sommes tout le temps ensemble. » C’était même à cause de ça qu’elle s’était retrouvée enceinte puisqu’elle avait pris son ami comme amant principalement parce qu’il était là, avec elle, dans l’isolement qu’ils s’imposaient pour leur sécurité. « Nous l’élèverons et nous recruterons des membres du cercle extérieur pour nous aider, comme nous l’avons fait pour toi. Cela ne posera pas de problème jusqu’à ce que l’enfant soit en âge d’aller dans une école de sorcellerie, mais d’ici onze années, j’espère bien avoir fait plier le monde magique à ma vision. » Onze ans, c’était une éternité après tout ! 2981 12289 0
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