Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Ven 28 Mai - 12:51
Un air de déjà-vu
Esther FosterErwin Foster
Erwin sourit. C'est vrai que certains camarades bourrés ne sont vraiment pas bien. À commencé par le pire. Il ne vaut mieux pas être à côté d'un Faure bourré. Jason peut vraiment être dangereux et heureusement que le Serpentard sais gérer son ami dans cet état. Sans doute que l'homme a raison. C'est bien j'imagine, de protéger les gamins. pense Erwin qui s'en moque un peu. Il n'a rien d'intéressant à dire alors il hoche simplement la tête en signe de compréhension.
Il baisse la tête lorsqu'il entend que son acte ne lui a pas plu. Il n'avait jamais vraiment pensé que ça serait mal. Il veut rapprocher père et fille, mais il ne s'y prend décidément pas de la meilleure façon. Un soupir las est la seule réponse qu'Esther reçoit. Il a déjà présenté ses excuses. Ça ne sert à rien de les répéter. -Je ne le ferai plus. Je te le promets.
On peut penser ce que l'on veut du serpentard, on peut lui trouver tous les défauts du monde, mais il connaît l'importance des promesses. -Il ne nous a pas abandonnés. Il..
Le regard de sa sœur le coupe dans le reste de sa phrase. Il détourne le regard avec un brin d'agacement. Eustache ne semble clairement pas être un sujet où ils arrivent à se mettre d'accord. Le garçon voit son père comme un grand homme, c'est difficile pour lui de d'accepter l'avis de sa sœur. Il a conscience des erreurs commise par Eustache, mais il n'arrive pas à y faire vraiment attention. Il pourrait essayer. Mais si c'est pour être dans l'état de sa sœur, il préfère garder ses œillères.
Les sortilèges informulés. Erwin avait failli oublier qu'il était tout à fait possible pour leur mère de l'enfermer pour le restant de sa vie même sans avoir besoin de la parole. Le garçon hausse les épaules. Il n'aurait de toute manière jamais osé faire ça à sa mère. Depuis qu'il a appris à aimer sa petite sœur, il a dû mal à détester les membres de sa famille à cause de leurs défauts. Faut dire qu'il en a lui-même bourré, cependant il ne sera jamais lprêt e reconnaître.
-Tu as raison. Mais l'idée est amusante..
Erwin comprend son erreur quand Esther se met à jurer. Il baisse à nouveau la tête, serre les dents et ses paupières se ferment. Il n'aime pas quand sa sœur monte dans les tours. Ça lui rappelle trop les disputes mère-fille alors qu'ils sont venus ici pour éviter ça. Sa voix est plus froide qu'à l'accoutumé, mais le frère reste calme.
-D'accord. J'ai compris. Tu as raison. Ce n'est pas la peine d'essayer de vous rapprocher. Ça ne va rien faire d'autres que vous éloigner. Et je ne veux perdre aucun de vous.
Après avoir changé de façon brusque et inattendue, il se lève, quittant sœur et piano pour aller s'étaler sur le fauteuil au fond de la pièce. Esther le rejoint en s'installant sur l'accoudoir. Il fixe le plafond. Il sourit quand elle lui dit que s'il lui prête, ça serait une excuse pour se revoir. Il se retient de dire "tu as raison" pour la 3ème fois alors qu'à peine quelques minutes se sont écoulé depuis la première. Généralement, il sort cette phrase toute faite lorsque il n'a pas envie de dire le fond de sa pensée. Si pour Eulalie c'était sincère, au moment de la discussion sur Eustache, ça n'avait rien de vrai. Il ne voulait simplement pas se disputer avec elle et lui a laissé raison. Mais au fond de lui, il continue à espérer que sa sœur et son père se reparleront un jour. Toujours les yeux vers les pierres qui forment le plafond, il prend la parole en essayant de faire attention à ses mots.
-Tu sais, j'ai conscience que je n'ai pas toujours les meilleures réactions ou les actes les plus logiques. Eurydice est l'exemple le plus important que j'ai. Je la détestais. Je lui ai reproché des choses dont elle n'était même pas coupable. J'étais méchant. Du coup, je comprends mieux que quiconque ton point de vue. Mais j'aurais jamais pu y arriver sans qu'elle-même accepte. Ce n'est pas un reproche envers toi, c'est juste un fait. Pour changer de comportement, j'ai eu besoin qu'elle me soutienne alors que j'ai été con avec elle pendant trop longtemps.
Ouf. Reconnaître ses torts est un exercice qui demande à Erwin beaucoup d'efforts. Et c'est spécialement que lorsque il est seul avec son aînée qu'il y arrive. Il ne veut pas que sa sœur le prenne pour elle-même. Mais pour le coup, il s'identifie beaucoup à son père sur ce comportement. À la différence qu'Eustache n'a jamais insultée ses enfants , ou reprocher violemment de salir la réputation de la famille à cause d'un quelconque handicap.
-On devrait rentrer… Maman va nous disputer.. On a laissé les valises en vrac devant l'entrée.. On est partie sans dire où et sans bonjour..
Les deux Foster se regardent et Erwin soupire. Il n'a pas envie. Pourtant il se redresse après un temps à observer son piano. Il attrape trois des livres pour Esther.En passant à côté, il ne peut s'empêcher de jouer quelques notes plus joyeuses que tout à l'heure. Sans doute pour se motiver lui ainsi que la personne qui compte le plus à son cœur.
Ils marchent lentement. Le rythme est même de plus en plus proche de l'arrêt au fur et à mesure qu'ils approchent de la maison. S'ils leur a fallu que quelques minutes pour arriver à la pièce d'Erwin, il leur en faut bien plus pour rentrer. Leurs valises ne sont plus dehors et des yeux les fixent par la fenêtre. Cette fois, lorsque la main du garçon se pose sur la poignée, il ne fait pas le coup de tout à l'heure. La porte s'ouvre devant une mère sévère.
-C'est ma faute maman. J'ai embarqué Esther car je devais lui montrer un truc. Ça m'est revenu d'un coup et je n'ai pas réfléchi. Ce n'est pas un mensonge. Il est incapable de lui mentir lorsque son regard semble lire ses pensées. Mais il ne lui parle simplement pas du piano. La suite, Erwin préfère l'ignorer. Il va dans sa chambre et fourre son casque sur ses oreilles. Le piano prend le dessus sur ce qui se passe. Il a laissé sa porte entrouverte pour signifier que ses sœurs ont le droit de venir si le cœur leur en dit. Allongé sur son lit, il sort sa baguette pour ranger ses affaires à l'aide d'un sortilège. C'est quand même bien pratique cette absence de Trace.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Lun 7 Juin - 17:20
Un air de déjà-vuEsther & Erwin -"M'ouais, les gamins... Ou le sol, franchement." Bon, de ce qu'elle savait d'Edward, son frère avait probablement plus raison qu'elle, mais a son niveau à elle, ça semblait surtout très agaçant de devoir ranger et nettoyer derrière chaque crétin bourré, même avec l'aide de la magie. Elle-même avait à l'occasion dû gérer certains de ses amis avec trop de verres dans le nez, et ce n'était franchement pas une activité qu'elle avait hâte de reprendre. Ah bon, le bal et une Lola alcoolisée, ça te tente pas, Esther?
Elle prit la main de son frère et la serra en guise de remerciement. Il n'avait pas vraiment besoin de lui en faire la promesse, elle le croyait sur parole, mais le fait qu'il prenne la peine de lui promettre la fit sourire. Son frère prenait les promesses très au sérieux, nettement plus au sérieux qu'elle, alors qu'il fasse une promesse voulait beaucoup dire. Enfin, cela voulait surtout dire que peu importe à quel point Erwin voulait que sa sœur et son père renoue des liens, il ne prendrait jamais le risque de blesser les sentiments de son ainée, non pas qu'il y avait un semblant de doute sur la question. Elle lui lance un regard quand il remet le sujet de leur père sur le tapis, mais il se ravise, heureusement pour eux deux.
L'idée était certes amusante, mais avec le nombre de conneries qu'avait fait les deux plus vieux, surtout ces dernières années, ils avaient fini par comprendre que malgré l'amour que portait Eulalie a ces enfants, ils fallait éviter de la mettre en colère. Leur mère avait tendance à être très stricte dans la vie de tous les jours, mais d'après Esther, le tout partait de l'idée qu'elle voulait ses enfants en sécurité plus que tout. Avec la majorité du duo Foster qui approchait, Eulalie avait développé une obsession pour le mariage, s'il le fallait, avec des sangs purs d'autres pays, donc très loin les uns des autres, mais surtout, très loin de tout ce cirque. C'était devenu de pire en pire après Noel, avec les lettres et les souvenirs, et très sincèrement, Esther commençait a fatiguer, alors malgré tout l'amour qu'elle portait à sa mère, si elle devait encore se battre, ce serait la dernière fois.
Cette fatigue était aussi en lien avec son père, mais ce n'était pas une raison pour s'en prendre a Erwin, Esther le savait bien. D'un autre côté, elle n'était pas la seule à porter le blâme de ce haussement de ton. Elle aimait Erwin plus que tout, mais il pouvait avoir la sale manie d'insister parfois, portant dignement leurs noms de famille, les deux avaient parfois du mal à mettre leur ego de côté. Il rejoint ainsi son fauteuil et après quelques instants, elle le suit, lui laçant de quoi calmer l'ambiance. Son envie évidente de rester proche de son frère à n'importe quelle occasion a au moins le mérite d'arracher un sourire au concerné. La suite fait comprendre à Esther qu'il s'en veut plus à lui qu'il ne lui en veut à elle. Ce n'est pas vraiment la première fois qu'il montre des remords sur ces comportements passés, surtout auprès d'Esther, mais les transferts, c'était plutôt son truc à elle. Quand il se lève, elle attrape le haut de son bras et le force à la regarder.
-"Ecoute moi bien. Tu as mis tes opinions de côté et tu as fait des efforts dans sa direction, ce que lui n'a jamais fait. C'est toi qui as fait le premier pas et Eurydice l'a acceptée. T'as fait des erreurs, moi aussi, mais la différence, c'est qu'on a jamais fait comme si de rien était, contrairement à lui, ou d'autres. Tu as activement tenté de te faire pardonner auprès d'Eurydice. Tu n'es pas Papa, tu est bien mieux que lui." Leur père n'était pas le seul à qui l'ainée reprochait des choses, mais il était de loin le pire et l'idée qu'Erwin puisse penser qu'il mérite le même traitement ou inversement était extrêmement agaçante. Oui, il avait mal agi envers sa petite sœur, plus mal que n'importe quel autre Foster, mais il était également le seul qui avait réellement fait tout son possible pour changer son comportement envers la benjamine. Esther n'avait jamais été aussi mauvaise envers sa sœur, mais la froideur de l'ainée n'avait jamais réellement laissé place à une relation bienveillante. Le seul changement volontaire de la part d'Esther était qu'elle avait cessé d'ignorer volontairement Eurydice. Erwin, lui, était quasiment devenu aussi proche d'Eurydice qu'il ne l'était d'Esther. Si elle était tout à fait honnête avec elle-même, cette évolution ne lui plaisait que très peu. Non pas qu'elle l'admettrait à qui que ce soit, cela dit.
Esther hoche la tête quand il parle de rentrer, mais elle lui laisse bien le temps avant de sortir. Si elle n'est pas la plus à l'aise dans cette pièce, elle sait que lui oui, et elle ne se sent pas vraiment de le brusquer pour rentrer. Il joue quelques notes et elle en profite pour serrer l'épaule de son frère, histoire de le réconforter. La brune, qui ne le restera pas bien longtemps, comprend que rentrer peut être compliqué pour son frère, surtout quand il s'agit d'affronter Eulalie. Si Esther a l'habitude, Erwin et Eurydice, eux, sont plus passifs, et Erwin en particulier a tendance à trop prendre sur lui, sans même le remarquer. Sur le chemin du retour, son frère commence à ralentir de plus en plus, et si elle le suit à son rythme à lui, elle se met à chantonner par automatisme. Le chant avait toujours été quelque chose qui calmait Esther, et avec le temps, elle avait trouvé que par moment, ça calmait également les autres, parfois au point de les aider à dormir.
Erwin ouvre la porte et Eulalie les attend, loin d'être ravie. Cette dernière regarde son fils puis elle bloque son regard sur l'ainée, sans doute pour qu'elle confirme ou infirme ces propos. -"On était pas loin." C'était impressionnant comme le ton des deux Foster changeait en compagnie de leur mère. Esther était plus clinique, plus robotique qu'avec qui que ce soit d'autre, jusqu'à ce qu'Eulalie insiste et que l'ainée craque et se mette en colère. Enfin, ça, c'était ce qui arrivait dernièrement quand les deux étaient dans la même pièce. -"Maman, attend. Il faut que je te parle." Erwin s'esquiva en vitesse et Esther suivit sa mère dans la cuisine.
[...]
Esther monte les escaliers jusqu'à sa chambre, perturbée. Eulalie est loin d'être une mauvaise mère, vraiment bien loin, mais elle est rarement aussi accommodante. Esther qui s'attendait à devoir se battre, la voilà bel est bien troublée. Elle passa dans la chambre de sa sœur pour lui déposer une petite boite avec des cookies qu'Eulalie et elle-même avaient faits en discutant, puis s'arrêta devant la chambre d'Erwin. Elle n'avait pas vraiment tendance à faire de cérémonie quand elle entrait dans la chambre de son frère, surtout parce que ce n'était pas nécessaire. La brune déposa le reste des cookies sur la petite table dans la pièce avant d'aller s'adosser à la fenêtre. Quand il retire le casque pour savoir ce qu'Esther a à dire, elle répond avec autant de sérieux qu'elle le peut. -"Je crois que Maman a été remplacée par un changelin." Un semblant de sourire se dessinait sur son visage. Elle ne savait jamais à quoi s'attendre avec les gens et leurs réactions, et encore une fois, Eulalie avait prouvée qu'elle ne faisait pas exception à cette règle.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Mer 30 Juin - 18:15
Un air de déjà-vu
Esther FosterErwin Foster
En fourrant son casque sur les oreilles, Erwin se cale sur son lit. Sa chambre est comme il l'avait laissée aux dernières vacances. Elle n'est pas exactement ce que l'on peut qualifier d'une chambre parfaitement rangée, mais il n'y a pas de bordel. Il y a simplement trop de choses pour que ce soit épuré. Beaucoup trop de livres, il faut se l'avouer. C'est le seul endroit où il affiche naturellement sa passion pour la lecture. Sur son bureau, trônent ses crayons arrivant en fin de vie à force de laisser des paysages ou des portraits sur des feuilles de papier. Sur son dernier dessin, le garçon y a laissé les traits de sa sœur. Esther est sans aucun doute sa muse préférée à l'heure actuelle, mais il lui arrive de dessiner d'autres personnes. Karen, Eurydice, Evelyn sont aussi très présentes dans ses esquisses.
Au bout d'une dizaine de minutes de contemplation murale, Erwin se penche sur sa table de nuit et récupère le livre qu'il a laissé à Noël. Il ne l’a toujours pas ouvert. C'est un cadeau reçu de la part d'Eustache. Ça ne semble pas être un roman d'aventures, mais plutôt une sorte de manuel magique. Il soupire et le repose avec délicatesse. Une autre fois. Peut-être.
À côté, il a laissé une rare photo où son père est là, avec eux. Son air enfantin fait sourire Erwin. Son rire bloqué dans une continuelle boucle, rend l'image heureuse et triste. Erwin aurait souhaité que cette photo n'en soit pas une. Il aurait vraiment voulu que son père soit là pour de vrai. Il soupire en repensant à sa conversation avec son aînée. Il n'avait pas réagi à ses dernières paroles. C'est vrai que malgré son beau discours, il ne cherche pas à évoluer dans le sens important pour ses enfants. Celui d'un père présent. Erwin échange régulièrement avec Eustache par des lettres, et il ne s'en plaint pas. Mais les paroles d'Esther entrent en conflit direct avec ce sentiment d'acceptation de la situation. Est-ce que ça lui convient vraiment ou est ce simplement le seul moyen qu'il ait trouvé pour garder le lien père/fils dont il a besoin ? Pourtant, avec le transplanage, c'est facile de venir passer un temps avec ses enfants. Non ?
-Bordel.
C'était sortit tout seul. Il augmente le son de sa musique et ferme les yeux. Ses bras passent derrière sa tête et alors que sa jambe droite est allongée, l'autre est pliée, le pied sur le matelas. Il sait que sa sœur ne voulait pas le mettre mal mais maintenant, il se questionne sur ce lien paternel absent. Et au fond de lui, ce petit garçon admiratif de son père rejette férocement cette vérité.
Ses pensées dérivent ensuite sur les derniers événements. Viska, MS, toutes ses conneries. Étrangement, et contrairement à beaucoup de gens, ce qui l'a le plus choqué ce n'est pas tant qu'une camarade fut enlevée, mais le simple fait que cela ait pu se produire. Cela le questionne sur la sécurité de l'école. Et Erwin s'est inquiété. Pas vraiment pour Viska, mais pour Esther. Et aussi Eurydice. L'une avait déjà subi cette horreur, et l'autre ne pouvait même pas communiquer autrement qu'avec des signes ou sa tablette. Et les ravisseurs sont rarement assez patients pour lire.. Esther ne risquait plus rien maintenant. Enfin, c'est ce qu'il espère. Après tout, il ne sera même pas proche s'il devait lui arriver quelque choses. Mais que quelqu'un essaie seulement de toucher sa petite sœur les prochaines années. Il avait été calme bien qu'elle se fasse chahutée par d'autres élèves. Il le serait sans doute moins, maintenant qu'il n'a personne d'autre à protégé.
[...]
Il sursaute quand sa sœur entre dans sa chambre. Il était dans un micro sommeil. Le genre de demi-sommeil spécial cours. Dormir les oreilles ouvertes. Il l'observe poser une boîte de biscuit et filer à la fenêtre où elle prend place. Il retire son casque avec une certaine lenteur, mais finit par le débrancher. Chopin laisse donc entendre son doigté dans la pièce entière.
-Alors ?
Pas qu'il était curieux de la possible dispute mère/fille, mais une part de lui est inquiète. Sa réponse n'est cependant pas ce à quoi il s'attendait.
-Comment ça ?
Il fixe la porte pas totalement fermée et lance un sortilège pour que ce soit le cas et qu'elle ne laisse pas sortir de son. Signifiant par la même occasion qu'il est occupé et ne veut pas être dérangé.
-Sur mon bureau, il a un dessin pour toi. J'ai oublié de te le donner à Noël.
Il se mord la lèvre en se souvenant que sous Esther, c'est le visage de son amie née moldue dans la robe qu'elle avait au bal. Il secoue la tête. Sa sœur aura une nouvelle raison pour se moquer un peu de lui. Le pire c'est qu'il lui offre lui-même cette raison.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Mar 6 Juil - 4:18
Un air de déjà-vuEsther & Erwin De la musique classique emplie la pièce quand son frère retira son casque. Si Esther était bien incapable de dire exactement ce qu'il écoutait, les morceaux classiques étant bien trop nombreux, lui le savait sans doute. Son affinité pour la musique classique, ainsi qu'à peu près tout ce qui ne le dépeignait pas comme un gros cliché de connard sang-pur, était le plus souvent garder sous silence envers tout le monde, ou presque. Il lui demande comment c'est passer ce moment avec Eulalie et elle met quelques instants avant de répondre, ne sachant trop où commencer. -"Bon, ce qui est sur, c'est que maintenant, elle sait pour les lettres, et elle est pas ravie du tout." Cette partie lui avait franchement échappé, et Eulalie avait fait une pause dans sa préparation de cookies pour hausser un sourcil sévère envers sa fille. Esther ne regrettait pas ses actes cela dit, même si ça, elle ne l'avait pas admis à sa mère.
-"Elle est mitigé à l'idée que je travaille avec Sean, je crois, je sais pas si c'est parce qu'il est proche de l'autre ou si c'est son domaine qui la dérange, mais on avait un accord, enfin... Un accord..." Ça n'avait rien d'un accord si on voulait être réaliste. Eulalie l'avait forcée à faire un choix qui était franchement limite, mais maintenant que la demoiselle avait les cartes en main pour clouer le bec au traditions préhistoriques de sa mère, cette dernière ne pouvait plus vraiment ravaler ses paroles maintenant. Non pas qu'elle ne tenterait pas, c'était Eulalie après tout. À peine la conversation terminée qu'elle avait mis un rendez-vous avec Lucas sur la table. Et j'ai accepté parce que je suis stupide... Mais elle ne dirait rien au sujet de Lucas à Erwin. De toutes les façons, elle prévoyait d'avoir une simple sortie avec une connaissance amicale et d'en rester là, alors nul besoin d'en faire mention à son frère, surtout si c'était pour s'entendre dire qu'elle céderais a Eulalie ce qui était tout à fait vrai.
La partie qui avait été la plus délicate était le déménagement. Esther avait toujours eu sa manière de faire les choses et s'éloigner de la maison pour pouvoir se confronter au monde lui ressemblait bien, mais cela ne voulait pas dire que sa mère appréciait l'idée. Ironiquement, pour une femme qui voulait marier ses enfants au plus vite et par conséquent, les voir déménager, elle ne semblait pas vouloir voir sa fille ainée vivre ailleurs. Cela dit, si Esther l'avait apaisée avec la confirmation de sa sortie avec Lucas, sur ce point en particulier, elle ne comptait pas bouger. Vivre isolée du monde à la maison et isolée du monde à Poudlard avait commencer à sérieusement peser Esther, surtout depuis ses vacances avec Oscar. À la fin de ces vacances, la brune en était venue à une conclusion douce-amère. Esther voulait voyager, voir le monde, s'asseoir sur un banc, a l'autre bout de la planète et observer tout ce qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de voir avant, mais tant qu'elle vivrait dans cette maison, ça lui serait impossible. Bien sûr, son futur travail, quel qu'il soit, pouvait potentiellement l'empêcher de faire le tour du monde en permanence, mais tout le monde avait des vacances de son travail. C'était plus rare, d'avoir des vacances de sa famille. -"Elle est pas ravie de savoir que je déménage demain non plus." La brune haussa les épaules. Après tout, ce qui était fait, était fait. "Mais elle a pas tenté de m'en empêcher, ce qui est étonnant." Elle avait réagis beaucoup plus posément qu'Erwin au début, mais elle restait contre, alors que le frère de la demoiselle avait fini par se rendre compte que c'était la meilleure option pour sa sœur.
Erwin lui fait mention du dessin et Esther abandonne son perchoir pour poser le regard sur le dessin sur le bureau. En effet, il y avait bien un dessin d'elle. Erwin avait toujours eu un bon coup de crayon, bien meilleur que le siens et elle l'avait toujours encourager a continuer a dessiner, sachant que c'était un exutoire comme un autre. L'idée qu'il voulait lui donner un énième dessin d'elle était assez amusante cela dit. Au fil des années, il lui avait offert plus de dessins d'elle qu'il n'avait de poissons dans un lac, et entre lui, qui ne semblait pas prêt à s'arrêter de si tôt, et elle, qui se refusais a jeter ne serait-ce qu'un seul dessin fait par son frère, il lui faudrait un jour un carton plutôt que les classeurs qu'elle avait entreposé dans la bibliothèque de sa chambre. Heureusement qu'elle ne les exhibait pas, d'aucuns pourrait croire qu'elle avait un certain problème d'ego, à force.
En prenant la feuille en main, son regard tomba sur le dessin juste en dessous. Eve, dans sa robe, le soir du bal de Noel. Erwin l'admettrait ou non, ce qui avait commencé par son goût prononcé pour les blondinettes avait fini par être beaucoup plus profond que ça. Eve, qui en ce moment même, venait de rentrer chez elle, chez ses parents moldus. Eve, qui voulait continuer des études dans le monde moldu pour devenir chimiste et faire usage de sa magie pour des choses plus triviales. Eve, qui refusait de laisser sa magie, la société sorcière ou une organisation à la con l'enfermer dans un monde si petit. Et Erwin, pour qui ce monde était le seul qui en valait la peine. Ou presque. -"Tu devrais la voir où lui parler avant de reprendre les cours." C'était sorti tout seul. Il n'y avait aucun doute aux yeux de la brune que son frère avait des sentiments pour la blonde, même si ces sentiments n'étaient pas forcément un amour fou ou une passion grandissante. Et si le regard de la dite blonde en direction du brun sur le quai était une quelconque indication, ses sentiments étaient peut-être plus réciproques qu'il ne semblait le croire.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Ven 16 Juil - 14:37
Un air de déjà-vu
Esther FosterErwin Foster
Erwin se redresse, s'étire et observe sa sœur. Ce n'est pas spécialement mentir que de dire qu'il la connaît très bien. Peut-être pas par cœur, car comme lui elle a ses secrets, mais il pense avoir une bonne place dans ceux qui la connaisse le mieux. Ils ont passé tellement de temps ensemble qu'Erwin ne sais même plus s'il y a eu plus de deux jours d'affilé sans la voir plus d'une heure. L'année prochaine va être dure, mais il s'y fera. On aurait pu les prendre pour des jumeaux tellement ils étaient proches. Mais malgré beaucoup de similitudes, ils étaient très différents l'un de l'autre. Heureusement, il faut bien que l'ainée redresse la barre un peu... Erwin redresse un sourcil quand elle lui explique que sa mère est au courant pour les lettres, et qu'elle est est réticente au fait qu'elle travaille avec Sean. Erwin lève les yeux et observe son plafond. Si ça trouve, elle va avoir le même genre de réaction si elle apprend que son fils préfère travaillé pour son père.
-Tu sais, c'est peut-être pas plus mal qu'elle soit au courant. Au moins, elle évitera de t'en envoyer à l'avenir, vu qu'elle sait que tu ne les liras pas. Quant à Sean, est-ce vraiment la nature de son amitié ou de son travail qui importe vraiment
maman ? Ou est-ce le fait que tu préfères cette voie à celle du "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants" ? Il marque une pause pour lui laisser le temps de réflexion et reprend. Regarde prend mon exemple. Pour moi, c'est du tout cuit. Je ne suis pas assez rebelle et encore moins travailleur pour choisir la voie du travail. Elle me fou la paix, car elle pense que je vais finir par épousée une de mes "promises". Lui faire croire qu'elle dirige ma vie me laisse du répit. Et puis quand ça sera à mon tour de lui expliquer qu'elle ne m'a pas dans sa poche, ça risque d'être un peu brutal pour elle.
Erwin n'a jamais aimé se prendre la tête. Avec personne, mais encore moins avec Eulalie. Il aime sa mère, bien entendu. Il la respecte aussi, mais parfois, il aimerait lui dire ses quatre vérités. Mais quand ça sera le moment, il ne veut pas subir la même pression que sa sœur. Un sourire s'affiche sur le visage quand il apprend qu'Eulalie n'aime pas l'idée de sa fille qui déménage. C'est dénué de sens même pour garçon.
-Elle a peur de voir ses enfants grandir, mais les poussent à devoir se coltiner un mariage. Je suis peut-être trop jeune, mais je ne comprends pas le concept. Et encore heureux qu'elle ne t'ait pas interdit de partir. Certes, mon avis sur la question est assez sillilaire à maman, mais même moi j'ai pas le droit de t'obliger à rester.
Une pensée file alors à Eurydice. Esther est la première, mais Erwin ne compte pas devenir un Tanguy. La plus jeune se retrouvera donc à supporter leur mère encore quelques années. Se sentant chanceux d'être un garçon, il se rend compte qu'être second n'est pas mal non plus. Esther se prend toutes les premières engueulades, Eurydice subira seule, alors que lui passe entre les mailles du filet. Certes, il a ses propres embrouilles avec elle, mais ça concerne surtout son travail scolaire.
Quand il lui parle du dessin, il commence par ressentir de la fierté. Il avait passé beaucoup de temps sur celui-ci. Et puis, il se souvient du dessin en dessous et une rougeur passe sur ses joues. Eve. Il attrape sa baguette, et la tourne dans tous les sens, observant ses moindres formes, comme s'il l'examinait pour la première fois. Il ne comprend pas bien ses sentiments, mais ce qui est sur c'est qu'il y a quelque chose qui se passe lorsque il voit ou pense à l'amie de sa sœur. Il essaie d'oublier Esther lorsqu'elle lui fait une remarque tout ce qu'il y a de plus spontanée. Pas besoin de savoir lire entre les lignes pour comprendre. Mais une fois entrée dans sa tête, cette idée ne semble pas vouloir partir. La voir ? Non, ce n'était pas une bonne idée.
-Tu crois ? Je veux dire, tellement de chose nous sépare. Un monde nous sépare. Elle préfère celui qui l'a vu naître. Monde pour lequel j'ai encore une profonde aversion. Je ... Et puis de toute façon, j'ai rien fait pour qu'elle s'intéresse à moi. Je ne vois pas pourquoi ça serait le cas, donc la voir serai une perte de temps.
Erwin se lève pour retrouver Esther à son bureau et attrape le dessin d'Eve en se laissant tomber mollement sur sa chaise. Il regarde les traits de la jeune fille et se demandant si ça sœur n'a pas raison. Et puis la voir, n'engage à rien. Il la voit bien tous les jours depuis sa première année de Poudlard, même si, on ne va pas se le cacher, au début il ne pouvait pas la supporter. C'est idiot. Quel sortilège a telle donc usé sur lui pour qu'il devienne aussi impuissant fasse à ses sentiments.
-Sérieusement Cassi.. Pourquoi elle ? Pourquoi ? C'est une sorcière brillante, mais... Je n'aime pas les nés moldus alors pourquoi elle, elle envahit mes pensées comme ça ? Ce n'est même pas le premier dessin d'elle et confidence pour confidence, ça ne sera certainement pas le dernier... Mais pour ça je..
"Dois la voir" oui. Il repose le dessin avec tendresse et fixe sa sœur. C'est la seule avec qui il se permet ce genre de débordement émotionnel. Il se mord la joue pour finalement plonger dans les bras de sa sœur sans crier gare. Il la serre doucement, et ferme les yeux alors que son visage se perd dans la chevelure d'Esther. Il se sent encore comme ce petit garçon qui a besoin de sa grande sœur. Oui. L'année prochaine risque d'être difficile.
Il reste comme ça un moment avant de réussi à se dégager. Son visage n'est pas mouillé, mais ses yeux brillent un peu. Il inspire un grand coup avant de poser ses coudes sur le bureau. Son menton dans ses mains ouvertes, il admire le mur en face de lui. Il se sent mélancolique, c'est très étrange.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Mer 28 Juil - 11:05
Un air de déjà-vuEsther & Erwin La remarque du cadet lui fit lever les yeux au ciel. Franchement, elle en doutait. Quand leur mère voulait se faire entendre, elle ne lâchait pas facilement. Il fallait la prendre à revers, comme la brune venait de le faire. -"Tu parle, elle serait capable d'envoyer des beuglantes a la place. Ou, pire que tout, se déplacer." Voir Eulalie débarquée a son boulot ou même là ou elle loge serait un véritable enfer, et seule le fait que cela ternirait sa réputation aux yeux des sang-purs rassurait l'ainée sur le taux de probabilités mineures. Elle se mord la lèvre, inquiète, mine de rien, mais Erwin change de sujet sur Sean et l'idée famille parfaite de leur mère. -"L'idée même qu'elle puisse s'attendre à ce que je lui donne des petits enfants est ridicule. Il y a plus de chance qu'Eurydice parle, plutôt que je fasse des enfants." Bien sûr, elle le dit plus pour elle-même que pour son frère. Elle lui a déjà dit, elle ne pense pas du tout avoir la fibre maternelle, et même si c'était le cas, encore faudrait-il que la brune en ait envie.
Un haussement d'épaules accueil l'exemple de son frère. Oui, elle aura sans doute du mal, mais dans un sens, la brune n'a plus envie de trouver des excuses a sa mère, ni à vouloir la ménager. Bien sûr, Eurydice serait toujours aux prises avec Eulalie, mais c'était une culpabilité qui ne devait pas appartenir à la brune, ni a son frère. La seule personne responsable des actions d'Eulalie était Eulalie et on pouvait en dire ce qu'on voulait, ce n'était pas le rôle d'Erwin ou d'Esther d'être les sauveurs d'Eurydice ou les marionnettes de leurs parents. Mais la encore, si même elle avait encore du mal avec ce concept, elle ne s'imaginait pas sortir ça, de but en blanc a son cadet. Erwin avait trop souvent tendance à s'en vouloir pour des choses hors de son contrôle et lui faire part de cette pensée ne l'aiderait pas beaucoup.
Un sourire se peint sur le visage de l'ainée quand il lui rappelle qu'il ne l'obligera jamais à rester. Dans cette famille, Erwin était très clairement la personne qu'elle préférait. Elle l'aimait plus que tout, le connaissait presque par cœur et le respect et l'empathie dont son frère faisait preuve avec elle était constamment un rappel qu'elle n'était forcée a rien. Il ne la freinait jamais, ne la stoppait pas et ne lui imposait pas ses attentes, contrairement à beaucoup de monde. Sans doute Erwin avait-il posé un précédent ou Esther ne voulait être en contact qu'avec des personnes qui ne lui imposais rien, malgré lui. Bien sûr, déjà près du bureau, dos à son frère, son sourire est caché, et comme ça arrive parfois, elle se demande ce qu'elle a bien pu faire pour mériter le meilleur frère du monde. Il se lève pour la rejoindre après sa tirade et elle lui donne un léger coup de coude avant de pencher la tête sur le côté. -"Je sais que malgré toutes les raisons que tu cherches, t'as envie de la voir. Je sais aussi que si tu penses à une personne au point de créer quelque chose en pensant à elle, c'est qu'elle est importante. Et pour finir, je sais que s'aura jamais si elle partage cet intérêt si tu tentes pas ta chance." Elle avait beau ne pas comprendre grand-chose aux sentiments des autres, Erwin lui, elle le connaissait mieux que quiconque.
L'esprit de la brune vaque alors que son cadet se laisse tomber sur la chaise. Esther aimait le fait de ne jamais avoir à parler sentiments avec Evelyn. Les autres filles soupiraient après un garçon ou un autre ou minaudaient pour un oui ou un non, et les deux s'échangeaient des regards amusés ou des roulements d'yeux. Entre l'une qui n'y comprenait rien, et l'autre qui n'en avait que faire, ce n'était pas un sujet qui revenait souvent. Pourtant, parfois, quand il n'y avait personne autour, Eve laissais échapper qu'elle avait vu Erwin en pleine joute verbale avec un élève lambda, ou le nez enfoncé dans un livre, avant de s'arrêter dans sa phrase quand l'ainée haussait un sourcil. Cette dernière avait beau ne pas être sur des sentiments des deux l'un pour l'autre, il n'empêchait qu'ils pensait plus souvent l'un à l'autre qu'ils ne voulaient bien l'admettre. Entre deux pensées, Esther avait dû se tourner vers la chaise et se poser à moitié sur le bureau, car quand Erwin lui répondit, elle était semi-assise sur le bureau, une jambe toujours à terre.
-"J'suis pas une experte, on le sait tous les deux, mais je crois pas qu'on peut choisir pour qui on développe des sentiments. Ce serait trop simple de juste choisir une personne et décider d'être avec cette personne, et je pense pas que ça marcherais, sur le long terme." Dans un sens, ça décrivait bien le mariage de leurs parents, ou la tentative idiote qu'elle avait eu avec Tony. Au final, si elle ne comprenait rien a l'amour, elle savait que ce n'était pas facile, et que si ça l'était, ça ne durait pas. Peut-être avait-elle lu trop de livres, mais que ce soit en amour ou dans la vie, on avait rarement envie de se battre pour quelque chose de trop simple, sans doute. Pour Erwin, qui a plus tendance à céder à la facilité, ça doit sembler plutôt compliqué, mais en même temps, elle venait d'apprendre qu'il avait appris à jouer du piano et à connaître le solfège en autodidacte, ce qui, qu'il s'en rende compte ou non, n'était pas une mince à faire.
Le courage, par contre, ce n'était pas le point fort de son frère, ça ne l'avait jamais été. Si la brune était certaine qu'il se battrait bec et ongles pour ses sœurs, pour le reste, il aurait sans doute préféré la fuite. Alors quand face à ces sentiments, il attrape son ainée, la fait pivoter et qu'elle se retrouve dos à son frère, sur ses genoux, elle soupire. Personne d'autre n'aurait dû tenter ça, et même si elle l'accepte de la part de son frère, être sur les genoux de quelqu'un n'est pas un moment ou elle se sent à l'aise, du tout. Il cache son visage dans son dos, cela dit, et Esther réagis comme elle le fait toujours quand son frère a besoin de réconfort. Elle le laisse faire, et fredonne un air.
Ce n'est que quand il la relâche qu'elle arrête de fredonner et reprend la place qu'elle avait pris. Elle avait beau dire, même avec Erwin, certains contacts la mettait mal à l'aise. Ce n'était pas sa faute, au contraire, elle savait pertinemment qu'il ne lui ferait jamais aucun mal. -"Tu sais bien que oui, Je croit que si je refusais, Lola trouverait le moyen de me trainer jusque-là." C'était très probable au final, mais sa rouge préférée la laisserait en paix si elle disait devoir passer la journée avec son frère. Bien sûr, ça impliquait également de passer une journée a pré-au-lard avec Lola, mais tout ça viendrait le temps venu. Elle lui proposerait bien de passer Noel avec elle aussi, mais c'était dans un moment, alors a la place, elle lui demanda quelque chose de plus immédiat. "Eh Cal', je crois que j'ai envie de devenir rousse. Tu me donnes un coup de main?" Une demande sur un ton léger était vraiment ce dont avait besoin les deux, au final.
Ξ Sujet: Re: Un air de déjà-vu {Feat Esther} Dim 8 Aoû - 21:28
Un air de déjà-vu
Esther FosterErwin Foster Les inquiétudes de sa sœur étaient tout autant légitime qu’infondées. Leur mère était une sang-pur. Passer pour une hystérique qui envoie des lettres hurlantes à sa fille majeure serait l’idéal pour tenir sa réputation. Mais on parle aussi d’Eulalie, qui voit sa fille briser un à un ses projets pour elle. Erwin ne savait pas vraiment quoi répondre à ça, quand dans les réactions de leur mère étaient imprévisibles. Il suffit qu’il dise blanc pour qu’elle sorte un noir. Il hoche la tête et soupire avec lassitude. Il a beau aimer sa mère, il supporte pas voir sa sœur en proie avec des inquiétudes. Cependant, la suite des remarques d’Esther lui arrache un ricanement. Il avait compris que les enfants c’était pas pour elle. Il faut dire que lui non plus ne se voyait pas encore papa. L’image d’Eustache passe dans sa tête et il soupire. Il a beau lui trouver toutes les excuses du monde, l’idée d’être comme lui l’effraie peut-être un peu.
-Tu me vois tenir un morceau miniature de moi et de
l’appeler “fils” ou “puce” ?
Cette idée le fait grimacer. Il n’est pas sûr lui non plus, d’avoir la fibre d’un père. Mais si ça devait arriver un jour, il espère qu’il sera plus présent pour eux qu’on l’a été pour lui ou ses sœurs.
Son exemple n’amène pas de réaction, mais n’en demandait pas spécialement non plus. Voir un sourire s’afficher sur le visage de son aînée le rassure sur son point de vue concernant sa façon d’agir avec elle. Il ne comprenait vraiment pas que l’on puisse refuser à quelqu’un de faire sa vie. Lui n’aime pas cette idée, voir sa sœur partir l’inquiète, mais il ne se voit pas la retenir de force si ce qu’elle a trouvé est bien pour elle.
Il baisse la tête en regardant ses mains lorsqu’elle lui parle d’Eve. Autant ça le frustre qu’elle le connaisse si bien mais ça le rassure également. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais la referme. Des sentiments ? Pour elle ? Vraiment ? Et ça ne répondait pas à sa question. En quoi Evelyn s'intéresserait-elle à lui ?
-Les sentiments c’est vraiment de la merde…
N’arrivant pas à parler avec la vois, cette phrase fut signée avec une légère douleur au ventre. Les paroles de sa sœur font écho à ses pensées lorsqu’elle lui dit qu’on ne choisit pas les personnes pour qui on développe des sentiments. Devant trop pesant pour lui, Erwin attrape sa sœur et la cale sur ses genoux. S’il sait que c'est un geste à éviter car celui-ci rend sa sœur mal à l’aise, il en avait étrangement besoin. S’il était moins tactile que la plupart des gens, lorsqu’il a un trop plein d’émotions, son besoin de contact est important. Il cache sa tête dans le dos de cette dernière qui par chance ne le repousse pas. Elle lui fredonne l’une de ses nombreuses chansons qui l’apaise en dehors du piano. Finalement il la relâche lentement lorsqu’il se sent mieux. Elle reprend sa place, et lorsqu’il recroise son regard, il la remercie en silence.
Il change de sujet, demandant si elle voudrait bien passer à pré au lard certain week-end. Ça semble comme une évidence, et il préfère ne pas se formaliser sur le prénom de la gryffondor.
-Merci, ça va déjà être bizarre de ne pas pouvoir venir te voir lors de mes moments de faiblesses, alors ça me rassure que l’on puisse se voir certains week-end de l’année.
Erwin aime aller au pré au lard. Ça sort du contexte du château, l’air y est différent, l’ambiance aussi. C’est rare qu’il loupe un week-end, et avec Jay, il aime y faire des conneries plus ou moins lourdes pour les autres.
C’est au tour de sa sœur de changer de sujet, et elle le prend de court.
-Rousse ? Oh.. D’accord, je veux bien t’aider. Tu veux faire cela façon moldue j’image ?
Lorsque c’est une chose de faite, et que sa sœur à sa nouvelle couleur, Erwin sourit.
-ça te va bien cette couleur, je n’aurais pas cru...