Ξ Sujet: Re: PV • el dulce de leche. Lun 9 Aoû - 0:16
Lucrecia hocha vigoureusement la tête à la question du Poufsouffle sur les BUSEs et leur existence de l’autre côté de l’océan atlantique. « Oui, c’est universel ! On a les ASPICs aussi, c’est pour ça qu’on s’est dit qu’ici ou au Brésil, c’était pareil. Et on a encore plein de choses à apprendre à Poudlard ! » Quant à la pluie, elle haussa les épaules impuissante. Peut-être devrait-elle aller allumer une bougie à l’église, lorsqu’elle serait de retour chez elle ? Ou toute une collection, car Ash avait raison, si Quino n’arrivait pas à récolter moins de retenues, pas sûr que la pluie soit plus clémente l’an prochain… Pourtant, elle était habituée à la pluie, mais elle continuait à détester cela. Le soleil, il n’y avait que cela de vrai !
Lucrecia savait qu’elle risquait d’avoir un hiver plus vigoureux l’année qui venait, peut-être juste parce que son meilleur ami serait là et qu’il fallait bien que l’Écosse lui donne une bonne raison de vouloir repartir pour de bon en Argentine et à Castelobruxo. Elle allait répondre à la remarque d’Ash quand elle le vit changer de couleur. « Ça va ? » Mais le jaune et noir enchaîna presque aussitôt en lui assurant que Thiago serait sûrement ravi de la réchauffer, et s’il n’avait pas foncièrement tort, elle fronça quand même les sourcils un instant. « Thiago est encore plus frileux que moi ! » se défendit-elle, juste parce que c’était la pure vérité. « Déjà qu’il râle qu’on va retrouver l’hiver argentin et pas l’été pendant deux mois… Mais au moins il sera content de rentrer à Noël ! » Il fallait voir le bon côté de la chose, ils auraient quand même quelques semaines d’été argentins qu’ils aimaient tant. Et oui, ils n’éviteraient pas la saison des pluie, mais à Castelobruxo non plus, donc bon… L’un dans l’autre…
Partager sa culture était quelque chose que l’argentine adorait faire. Elle aimait faire découvrir les traditions argentines et sud-américaines, les spécialités et les coutumes avec lesquelles elle avait grandit. Elle esquissa un sourire à la remarque d’Ash pour le maté, acquiesçant d’un signe de tête. « Goûte déjà, et si t’aime bien, on pourra toujours s’en procurer. » Sa mère et la mère de Thiago ne lésinaient pas sur les colis remplis de spécialité et de maté. Si le brun n’en n’était pas aussi fan que sa meilleure amie, ce n’était pas nouveau que Lucrecia en buvait tous les jours. « Non ! Mais Stef’ m’en a parlé, on va sûrement tester ça ce week-end du coup. Peut-être que de la glace, c’est plus facile à transporter… Tu crois qu’on a le droit ? » Car, comme le monde moldu avait certaines restrictions côté échange de denrées alimentaires, était-ce la même chose avec le monde sorcier ? Maintenant qu’elle y pensait, il fallait avouer qu’elle n’y avait jamais réfléchi ! « Je crois que mon père a préparé quelque chose oui. L’an dernier, on n’était pas venu très longtemps, on était surtout resté avec mes cousins. Enfin, quand ils n’étaient pas à votre stage. Je note pour la pâtisserie ! Ce n’est pas celle où travaille la mère de Candys ? » Le nom lui parlait vaguement, parce qu’il lui semblait en effet qu’elle avait entendu la préfète-en-chef en parler avec elle ne savait plus qui. Erin peut-être ? Tout Serpentard ou presque étant au courant de l’indécision par laquelle la blonde était passée pour son futur, nul doute que cela devait être pour cela que cette pâtisserie parlait un peu à Lu’. Si c’était bien celle-ci en tout cas !
Pour Peony, la jeune sorcière ne voyait pas trop quoi ajouter. Ash avait raison, elle, elle avait choisit de venir. Elle avait presque failli céder durant les vacances de Noël, en revenant en Argentine, mais l’absence de réaction de Thiago l’avait poussée à rester en Écosse. Et finalement, il l’avait rejointe, donc ce n’était pas plus mal. Quant à Stef’ l’idée pouvait peut-être paraître saugrenue, mais c’était sans compter la gourmandise de sa cousine ! Ou alors, Quino mangeait tout avant que Stef’ n’ai pu mettre la main dessus, ce qui était également possible… Alors qu’Ash lui disait qu’ils viendraient sûrement en Argentine l’été suivant, le visage de Lucrecia s’illumina. « Oh c’est vrai ?! C’est génial ! Tu me rediras ça, d’accord ? Je pourrais vous faire visiter, si vous voulez. Je connais plutôt bien le coin… » Un petit sourire en coin étira ses lèvres, alors qu’elle faisait un clin d’œil au jeune préfet. Lu’ adorait son pays, fallait-il encore le préciser ? Sûrement pas, c’était une évidence. Alors qu’Ash lui proposait de lui faire découvrir les spécialités galloises, elle acquiesça. « Vendu ! Mais s’il y a des ingrédients étranges dedans, tu ne me le dis pas, d’accord ? » Même si, sur des photos, elle ne risquait pas de devoir avaler quoi que ce soit, mieux valait prévenir que guérir. Des fois elle comprenait pourquoi Kate était autant de mauvaise humeur à l’heure des repas.
La danse avait toujours été vitale pour Lucrecia. Allez savoir pourquoi, c’était là-dedans qu’elle s’était sentie le plus à l’aise. Puis elle avait rencontré Thiago, on les avait mis ensemble et tout avait pris une tournure dont personne ne se doutait. Ils avaient progressé ensemble, avaient fait et gagné de nombreuses compétitions… Comme si tout avait été écrit, comme si tout voulait de source. Parfois, quand elle pensait à cela, Lucrecia trouvait qu’elle sonnait un peu comme Tina, la plus fleur bleue des filles de sa famille. « Je trouve que ça t’irait bien journaliste ! Bon, il ne faudrait pas que tu tombes trop en visitant des monuments genre au pif, des basiliques mais ça doit être super intéressant ! Bibliothécaire ou libraire aussi, je suis sûre que Tina en profiterait pour te demander tes avis sur les dernières sorties. Tu auras intérêt à avoir un rayon romance très fourni ! » L’idée la fit sourire, mais à côté de cela, elle était sincère.
Alors que deux élèves passaient à côté d’eux, Lu’ jetait un regard en arrière, avant de reposer son regard sur Ash. « Je vais y aller, Thiago m’attends. Ne sois pas un étranger cet été, d’accord ? » Elle esquissa un sourire avant de céder et de prendre le jeune sorcier dans ses bras, déposant un baiser sur sa joue. « Bonnes vacances Ash ! Si jamais on ne se croise pas demain. » Ce qui lui semblait improbable, ils avaient tout de même des amis en commun, et ils étaient amis… non ? Sur ces mots, elle desserra son étreinte et fila vers son compartiment, adressant un dernier signe de main et un dernier sourire au préfet des jaunes et noirs.
acidbrain
• 1 091 mots • terminé pour Lucrecia
Ash Lloyd
Parchemins : 573Âge : 15 ans • 23 mai 2002 Actuellement : 5ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: PV • el dulce de leche. Lun 30 Aoû - 20:56
Aussitôt après avoir entendu la réponse de Lucrecia, Ash se sentit stupide. Le U de BUSEs avait un sens, il signifiait Universel et ce n’était pas pour rien. Les écoles de sorcellerie, malgré leur réputation de vouloir garder leurs secrets, avaient harmonisé leurs examens même si les matières phares variaient entre les différents endroits du globe. Vu la situation géographique de Castelobruxo, il n’était pas spécialement étonnant que l’un de leurs cours fétiches soit la Botanique -et Ash pouvait remercier Merlin et ses parents de n’être pas né en Amérique du Sud. Leur enseignement était différent à Poudlard mais visiblement cela convenait à Lucrecia et à son meilleur ami. Ash n’était pas sûr lui même de ce qu’il ressentait par rapport au fait que les deux Argentins resteraient en Écosse une année de plus. Il était content que Lu ne s’en aille pas, et il était aussi content pour Stef et Tina qui devaient certainement se réjouir que leur cousine soit à leur côtés pour un an de plus, mais il ne pouvait pas vraiment s’enthousiasmer à l’idée de croiser de nouveau le dieu du tango argentin en personne et il ne sait pas encore qu’il devra faire des rondes avec. En même temps est-ce qu’entendre Lu se plaindre à longueur de journée que son meilleur ami lui manquait était-il préférable ? Clairement pas.
Ash ne savait pas trop pourquoi il avait fallu qu’il prononce le prénom du type qu’il avait détesté en une seconde sans le connaître. Il ne supportait pas de voir les yeux si beaux de Lucrecia scintiller de cette manière bien spéciale lorsqu’elle parlait de lui. Il savait que c’était égoïste, que c’était stupide, que lui-même devait avoir une expression réservée à Dominique lorsqu’il en parlait, mais il ne pouvait s’en empêcher. Aussi se contenta-t-il d’afficher un sourire poli alors que Lu déblatérait sur la tendance de son Titi de compagnie de se plaindre de la météo. « Mais il fait limite plus beau lors de l’hiver argentin que pendant l’été, non ? », demanda-t-il pour ne pas paraître totalement désintéressé de la conversation même si en vrai il s’en fout totalement de ce que tu dis Lucrecia.
Ce n’était pas nouveau qu’Ash aimait découvrir les traditions culinaires d’autres pays -et il avait d’ailleurs du mal à croire qu’il ne découvrirait la gastronomie argentine trois ans après sa rencontre avec Stef tout est de ta faute Stef, tu veux tout garder pour toi. Il sourit à la remarque de Lu quant à la quantité de maté qu’elle lui rapporterait de son pays natal, se demandant déjà à quel goût qu’il connaissait cela ressemblerait. « J’suis pas sûr que la glace se transporte facilement, même avec un sort ça doit bien finir par couler...tu me rediras ce que t’en penses du coup ! » Il lui lança un autre sourire. Il avait déjà remarqué cet effet qu’elle avait sur lui, sur d’autres. Lucrecia était si solaire que c’était contagieux, même lorsqu’on était un peu renfermé. « Je crois oui », répondit-il concernant l’emploi de la mère de Candys Montgomery. Il n’avait jamais été très proche de la préfète-en-cheffe mais ils avaient appris à se connaître un petit peu lorsqu’ils avaient mené des rondes ensemble.
Il avait beau se dire -et savoir- que cela ne voulait rien dire, voir le visage si parfait de Lucrecia s’illuminer à l’idée qu’il viendrait en Argentine lui coupa le souffle l’espace d’un instant. Elle était si belle...et lui si bêtela bête et la belle qu’on les appelle.« Euh ouais...j’pense pas que Peo ou Dahlia s’opposent à ce que tu nous guide, et mes parents seront très contents de te payer qu’en chocolats », répondit-il avec humour afin de ne pas paraître trop mal à l’aise hello I’m Ash, I make jokes when I’m unconcomfortable -déjà qu’elle l’avait senti un peu bizarre l’instant d’avant… « T’inquiètes, je te dirais pas dans lequel il y a des cafards et dans lequel il y a des blettes », continua-t-il de plaisanter sur la gastronomie galloise -même si Lu ne devait pas s’inquiéter, tout était délicieux zéro objectivité dans cette phrase.
Ash partagea ses idées pour sa future carrière (qui était très, très lointaine, bien heureusement) et ne fut pas surpris de constater l’enthousiasme de la jeune fille. Lu était ainsi, très positive, et tant de positivité lui faisait du bien, lui si ombrageux et pessimiste de nature. « Espérer que je ne tombe bas c’est comme penser que Stef cessera d’être jalouse Tina arrêtera d’être romantique un jour », blagua-t-il tout en se sentant bizarrement rassuré à l’idée que Lu approuve ses idées de métiers. Il n'était pas si sûr que sa famille aurait la même réaction "Journaliste ? Tant que c’est pas reporter de guerre…" "Bibliothècaire ? Tu peux faire mieux Ash enfin !" "Libraire ? Dans le monde magique alors sinon tu vas te fracturer deux jambes à vouloir aller chercher le livre le plus haut de l’étagère."
Il allait lui retourner sa politesse, lui assurer qu’il lui enverrait tellement de messages concernant ses repas qu’elle n’en pourrait plus lorsqu’elle l’attira à elle dans une étreinte qui le prit par surprise et le paralysa. Puis ses lèvres si douces se déposèrent sur sa joue et il rougit vivement -c’était le coup de grâce. Elle finit par le lâcher, le salua de la main et il resta bêtement là, la bouche entrouverte, l’air benêt, les deux bras alignés à son corps. « Bonnes vacances Lu », souffla-t-il alors qu’elle n’était plus à portée de voix. Qu’il ait Dominique en tête et dans le cœur ou non, elle le perturbait beaucoup trop. Quelque part, il se demandait si ce ne serait pas toujours le cas. Que même séparés par des milliers de kilomètres, même en sachant que tout était impossible entre eux, même en l’ayant oubliée, elle lui ferait toujours autant d’effet. Il secoua la tête, comme pour chasser un mirage et reprit son chemin. Lui aussi avait quelqu’un à retrouver.