Ξ Sujet: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Lun 31 Mai - 8:19
On tombe toujours l’un sur l’autreChiara avait passé un mois de juillet paisible, s’adonnant principalement à son activité favorite, la lecture. Elle se posait dans la bibliothèque de son père ou dans le jardin et savourait une solitude relative. Christian n’était jamais bien loin, même lorsque le reste de la famille était au travail ou en sortie. Elle avait tout de même réussi à éviter qu’on la traîne à diverses mondanités, arguant qu’elle était désormais un peu vieille pour s’isoler en paix et qu’elle avait gagné en capacité de nuisance si on la forçait à parler à d’autres êtres humains.
En revanche, elle n’avait pas échappé aux mains de sa mère qui l’avait menée chez le coiffeur manu militari – ses cheveux étaient fourchus paraissait-il -, et lui avait refait une garde de robe entière… comme si elle en avait vraiment besoin ! À Poudlard, elle se contentait très bien de son uniforme… Mais elle ne pouvait pas gagner sur tous les fronts, et cela expliquait que pour de simples courses sur Traverse, elle se retrouvait bien trop coquette à son goût. On ne lui avait même pas permis de se faire sa queue de cheval ! Ses cheveux, raides et fraîchement dégradés, tombaient sur ses épaules avec netteté, ne cessant de lui tomber dans les yeux. Côté vêtement, elle portait une robe chemise uniformément blanche boutonnée sur l’avant, quant à ses pieds, ils étaient dans des souliers vernis à talons noirs. Sobre et élégant : il ne fallait pas trop lui en demander non plus, elle avait déjà accepté de mettre des bracelets à la place de sa montre ! Comme s’il était plus utile d’être jolie que de savoir l’heure…
Peu sensible aux lubies parentales, elle réussit à se séparer d’eux assez rapidement pour aller faire un tour en solitaire. Elle regardait les vitrines d’un air distrait, ne sachant pas si elle pouvait s’acheter ou non un petit plaisir avant de rentrer. Chiara ne manquait pas d’argent de poche, en revanche, en dehors des livres, elle trouvait rarement dans quoi le dépenser bien que les livres soient un loisir ruineux. C’est au grès de ces pérégrinations qu’elle tomba nez à nez avec Leith, ceci de façon presque littérale puisqu’ils se retrouvèrent face à face. La benjamine des Montgomery planta ses yeux émeraudes dans l’azur de ceux de son camarade et meilleur ennemi sans ciller. « Bonjour Leith. » On pouvait reprocher bien des choses à Chiara, dont une certaine froideur, mais certainement pas d’être impolie. Ses parents avaient toujours insisté pour qu’elle se montre correcte à défaut d’être aimable.
Machinalement, elle remonta la lanière de son sac à main rose pâle sur son épaule. Une envie subite de soupirer la prit à laquelle elle ne céda pas : ses têtes à têtes avec le jeune homme se passaient systématiquement mal pour d’obscures raisons mais elle n’avait aucune intention de lui faire le plaisir d’ouvrir les hostilités. Ils étaient en vacances après tout ! Les tensions de Poudlard pouvaient bien y rester, après tout, Leith ne pouvait pas lui reprocher de marcher dans une rue commerçante en fait si, il pourrait et vu le brouhaha inhérent à ce genre d’endroit, elle avait déjà renoncé au silence pour cet après midi. Ces pensées raisonnables ne l’empêchèrent pas de regarder sur la droite de Leith, seule échappatoire possible, et en même temps elle ne voyait pas pourquoi elle s’en irait en premier ne jamais céder face à l’adversaire. Elle tourna donc la tête de l’autre côté, vers les vitrines qu’elle regardait juste avant. Il s’agissait de la boutique d’accessoires de sport dans laquelle Opaline travaillait, autant dire qu’il serait préférable que sa tante n’en sorte pas vu que Leith croyait déjà qu’elle était une vendue à Poudlard, s’il apprenait aussi qu’elle connaissait la moitié des commerçants du Chemin de Traverse, cette rencontre allait finir comme toutes les précédentes… « Tu es venu faire tes achats de rentrée ? Tu as vu que le professeur Jones allait enseigner l’histoire de la magie maintenant ? Peut-être que les cours seront un peu plus intéressants avec lui. » Bien décidée à être irréprochable – elle ne donnerait pas le premier coup pour que, si ça tournait mal, sa famille ne puisse pas la punir -, elle avait cherché un sujet de conversation neutre. Parler de leur directeur de maison était la première idée qui lui était passée par la tête, on notera que c’était le seul des quatre directeurs à ne pas être de sa famille, ce choix n’avait donc rien d’anodin.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Lun 31 Mai - 9:48
on tombe toujours l'un sur l'autre
J.B. dans les tripes, j'suis dans les boîtes, les gifles et dans les chiffres. J'porte le kevlar du llage-vi. Pourtant j'pense pas qu'ces clébards m'arrivent à la ch'ville. À double tranchant, d'la délinquance dans l'sang. J'arrive à fond dans les virages, vire dans l'rouge mais civilisé.
Leith & Chiara
Comme d’ordinaire, les vacances de Leith avaient été fractionnées en deux. En juillet chez son père et Claire, dans l’appartement de Bristol, puis le mois d’août à Aberdeen, dans la petite maison dans laquelle sa mère avait emménagé après la vente de celle qu’elle avait partagée avec son ex mari. Elle était restée dans le quartier de Rosemount ce qui permettait à Leith de continuer à voir ses anciens copains de quartier quand il retournait chez elle. Mais étudier dans un internat sans accès à Internet ni YouTube durant dix mois comportait de sacrés inconvénients, notamment de n’être plus tout à fait à jour dans les sorties des différents artistes qu’il suivait. Il avait loupé plein de choses, et, c’était sûr, ses potes ne manqueraient pas de le chambrer. Il avait donc consacré les premiers jours de juillet à écouter du rap à fond dans sa chambre et dans le salon -au grand damne de Fiona, qui cherchait plutôt à monopoliser les enceintes pour écouter ses chansons d’amour à la noix, mais il était hors de question que Leith subisse ça. Déjà qu’elle l’obligeait à prendre des photos pour son Instagram Magique !
Leith avait fêté son anniversaire à Bristol. Ce qui était bien, lorsqu’on avait des parents divorcés, c’était qu’on avait le droit à deux fois plus de cadeaux et de fêtes. Il était facile de faire plaisir à Leith : des Air Max, un bomber, le dernier album de Drake et le garçon était content. Néanmoins, un truc l’avait perturbé tout le mois de juillet. Son père semblait préoccupé et il avait plusieurs fois surpris des messes basses entre Claire et lui. Plusieurs hypothèses étaient passées dans la tête de Leith. Cela ferait bientôt quatre ans qu’ils étaient ensemble et le blond se demandait s’ils ne voulaient pas célébrer leur union par un mariage. L’idée que Claire soit enceinte n’était pas non plus à écarter, même si Leith n’avait repéré ni nausées matinales, ni rondeur de ventre, ni envies suspectes. Peut-être souhaitaient-ils déménager ? Son père avait pris le parti d’emménager dans l’appartement de Claire, mais l’endroit était un peu exigu pour quatre personnes. Leith espérait en tout cas qu’il n’y avait pas de l’eau dans le gaz dans le couple de son père, mais ce dernier l’avait rassuré lorsqu’il s’était décidé à lui poser la question avant de repartir en Ecosse.
Il semblait en tout cas que la vie sentimentale de ses deux parents avançait nettement plus que la sienne –non que Leith ne tienne particulièrement à s’encombrer d’une fille, mais pouvoir se vanter d’avoir emballée deux-trois nanas devant ses potes était toujours un plus. En effet, après avoir découvert que sa mère passait ses fins de soirées devant la cheminée du salon sans qu’il ne puisse entendre ce qu’elle disait ni pénétrer dans la pièce, il l’avait tannée et avait appris qu’elle fréquentait un certain Marc, qui travaillait au Ministère en tant qu’Oubliator, depuis quelques mois mais elle avait écarté toute possibilité d’une rencontre pour le moment lorsque Leith avait commencé à en évoquer l’idée. Sa mère préférait attendre d’être sure de cette relation avant de présenter l’homme à son fils. Une prudence que Leith n’avait guère comprise. Son père lui avait rapidement présentée Claire, et ils étaient partis à Bristol quelques temps seulement après leur rencontre.
Entre l’emploi du temps de sa mère, et le sien –quand il n'était pas chez Richie, il traînait dans le parc avec Chuck, quand il n’allait pas s’entraîner à la boxe, il jouait au basket ou glissait sur les rampes de skate avec Andy- Leith ne s’était pas encore rendu à Traverse faire ses courses. Il avait jeté un bref coup d’œil à la lettre de Poudlard, juste assez pour s’apercevoir que le seul changement notable serait le changement du professeur d’histoire de la magie. Cela ennuya le petit aiglon : il serait beaucoup moins drôle de cibler son directeur de maison avec des boulettes en papier que Binns. Pour autant, Leith était bien décidé à continuer ses bêtises, son activité favorite dans le vieux château écossais avec James et Fred, et ce même si sa mère l’avait menacée de ne pas signer son autorisation pour aller à Pré-au-Lard lorsqu’il lui ramènerait le formulaire à la fin de l’année s’il ne se tenait pas tranquille. Si elle pensait lui faire peur, elle avait plus que tort : il suffirait qu’il imite sa signature, comme il l’avait déjà fait quand il était à l’école moldue et que son institutrice lui donnait des mots qualifiant son attitude d’insolente.
Leith avait eu beau prétexter qu’il devait aller faire du skate avec ses potes –et croiser Addison, qu’il espérait secrètement impressionner par ses figures- et râler, sa mère avait décidé qu’elle devait l’emmener à Traverse et il n’eut d’autres choix que de la suivre après avoir lacé ses nouvelles Nike et enfilé son bomber bleu sur son débardeur blanc avec mauvaise humeur. S’ils faisaient vite, peut-être aurait-il encore le temps de rejoindre ses copains, espérait-il.
Malgré le monde dans la partie magique de Londres, beaucoup de parents avaient traîné leurs enfants pour leurs courses de rentrée semblait-il, Kennocha acheta vite livres, nouvelles plumes, nouvelle robe et pantalon d’uniforme, devenus un peu trop courts pour Leith qui commençait à gagner quelques centimètres, et l’avait même autorisé à s’acheter des bonbons à Honeydukes –mais avait en revanche nettement refusé qu’il aille faire du lèche-vitrine dans les boutiques de farces et attrapes. Il ne leur restait que le magasin d’accessoires de Quidditch, Leith avait besoin d’un nouveau nécessaire pour son balai. Le garçon s’imaginait déjà sur son skate, les yeux rêveurs, en ressortant de la boutique –sa mère restant en arrière pour payer- quand il tomba quasiment nez à nez face à une vision d’horreur : Chiara Montgomery, communément appelée Princesse Chichi tant elle avait de manières, des semaines avant qu’il ne doive la revoir. Il fallait évidement qu’il croisa sa pire ennemie la seule fois de ses vacances où il était à Londres. Cela ne pouvait pas être Amy, Henry, James, ou un autre de ses amis. Leith grimaça et au lieu de lui retourner son salut, il lança : « Il y a un truc chelou chez toi…Ah ! Tes darons t’ont enfin débarrassé de tes affreux fils de ferraille qu’étaient sur tes dents ? »
Il fallut que sa mère sorte de la boutique à cet instant. Il avait décidément beaucoup de chance aujourd’hui. « Leith. Je crois que cette jeune fille t’as dit bonjour de manière bien plus correcte. » Kennocha fronça ses sourcils châtains. Elle avait les mêmes yeux que son fils, le même visage fin. Elle portait une robe rouge au tartan rouge pétant, ceinturée à la taille ce qui marquait encore plus ses hanches proéminentes et sa poitrine. Elle était petite, loin de la grandeur de mannequin que la propre mère de Chiara. « Ouais, ouais. Wesh, Chiara. M’man tu dois la connaître. La meuf a toute sa famille à Poudlard. » Il leva les yeux au ciel tandis que Kennocha soupirait devant l’attitude de son fils. Certaines des bonnes manières qu’elle lui avait difficilement inculquées disparaissaient vite, surtout lorsqu’il était au contact de Chiara. « Ouais, on a tout pris c’est bon, répondit-il néanmoins avant que sa mère ne puisse de nouveau lui reprocher son manque de politesse. J’suis pas sûr que Jones soit plus intéressant que Casper. L’histoire c’est quand même grave moisie comme matière ! » A la limite durant les cours de Binns, on pouvait rire ou dormir. Mais Jones…Leith ne savait pas encore à quel point le professeur était autoritaire. Plutôt McGonagall ou Londubat ? Ils le découvriraient à la rentrée.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Lun 31 Mai - 10:12
On tombe toujours l’un sur l’autreChiara haussa un sourcil avec une désapprobation évidente, néanmoins, elle ne fut guère surprise de la remarque de Leith parce qu’il avait toujours aimé souligner le seul défaut de son physique parfait. Défaut qu’elle n’avait même plus : toutes ces années avec un appareil dentaire lui avait permis d’avoir désormais de belles dents bien alignées. « C’est exact, je n’ai plus besoin d’appareil, mais je ne vois pas en quoi ce serait chelou... » En revanche, la question de savoir si elle avait réellement eu besoin d’un appareil dentaire traditionnel tout court s’était posé parfois mais elle n’était pas de ces enfants qui discutent les ordres. Malgré les remarques de certains, dont Leith, elle avait enduré ses bagues avec stoïcisme.
Quant à l’impolitesse de son camarade de classe, elle aurait aimé pouvoir dire qu’elle en était étonnée mais ce n’était pas du tout le cas. Depuis qu’elle le connaissait, il avait toujours fait preuve de la dernière des mufleries, ce à quoi elle répondait le plus souvent par une certaine indifférence - ce n’était pas à elle de faire l’éducation des autres - car Chiara n’entrait pas si facilement que ça dans le conflit... même si avec Leith, c’était parfois plus fort qu’elle. Et en parlant d’éducation, il se trouvait justement que la responsable réelle de celle de Leith était présente. Chiara lui accorda un sourire distant, de celui qu’elle faisait aux adultes. « Bonjour madame, je suis Chiara Montgomery, une camarade de classe et de maison de Leith. » Et sa meilleure ennemie mais elle ne pouvait décemment pas dire ce genre de chose à une adulte, encore moins la mère du garçon.
« Et en réalité, toute ma famille n’est pas à Poudlard, nous sommes juste particulièrement nombreux. » Elle jeta un petit coup d’œil en direction de l’intérieur de la boutique, songeant à sa tante qui devait s’y trouver en ce moment même. Elle ne voyait toujours pas quel était le problème dans le fait de venir d’une vaste famille, ça n’enlevait rien à Leith qu’elle connaisse certains professeurs. Ce n’était pas comme si ça baissait ses notes, ni même augmentait les siennes à elle. L’esprit de Leith était indubitablement trop tordu pour elle... après une hésitation, cependant, elle ajouta « D’ailleurs une de mes tantes travaille dans cette boutique. » Donc non, tous les Montgomery n’étaient pas prof, plusieurs étaient au Ministère tandis que d’autres travaillaient sur le Chemin de Traverse comme c’était le cas de Line, Annabelle et Quentin. Un jour Leith devrait s’y faire : les Montgomery et affiliés étaient partout ! Autant glisser l’info maintenant, tant que sa mère était là, ça lui éviterait d’exploser tout à fait.
« Je n’aimais pas trop les cours du professeur Binns mais je suis sûre que l’histoire peut être une matière intéressante quand elle est bien enseignée. » insista-t-elle en pure forme, elle savait bien, en effet, que Leith n’aimait pas les cours par principe et lui tenait rigueur à elle de les apprécier. « Mais j’ai toutes mes fournitures aussi, je me baladais pour passer le temps. » Ces explications étaient plus à destination de la mère de Leith qu’à celui-ci : dans le manuel du savoir vivre, on poursuivait toujours quelques minutes une conversation entamée. De plus, elle n’avait aucune raison de fuir un Leith sous laisse, il paraissait bien moins faire son fier en présence de sa mère que devant les professeurs. Pauvre femme, si elle savait tout ce faisait son fils à Poudlard, elle serait mortifiée. Leith s’en sortait encore bien qu’elle ne soit pas une balance – du moins tant que ça ne servait pas ses intérêts -. Continuant de sourire poliment, elle croisa sagement les mains devant elle, dans la posture parfaite de la demoiselle de bonne famille.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Lun 31 Mai - 20:02
Leith sentait peser le regard de sa mère. Maintenant qu’elle l’avait entendu adresser une remarque désobligeante à l’une de ses camarades de classe sans même passer par la case bonjour, et ce alors que son interlocutrice ne s’était pas, elle, permise tant de familiarités, elle n’allait pas le lâcher. Cela étant, même en présence de sa mère, Leith ne pouvait s’empêcher ni d’arrêter de rouler des mécaniques, ni de se montrer agressif -la faute à Chiara selon lui, qui était tout simplement insupportable. Encore plus en présence de sa mère, d’ailleurs, car il ne supportait pas les mecs qui faisaient genre mais n’osaient plus rien dire une fois qu’ils étaient avec des adultes.
Leith n’avait même pas cherché à énerver sa pire ennemie lorsqu’il avait mentionné son appareil dentaire moldu. Mais le constat que ses dents blanches étaient désormais alignées et non plus pourvues de bout de ferraille lui avait sauté aux yeux et, comme bien souvent, il n’avait pu s’empêcher de le remarquer à haute voix. Chiara n’eut d’ailleurs pas eu l’air de prendre mal sa phrase, même s’il devait bien avouer qu’elle prenait rarement mal quoique ce soit. Pour quelqu’un d’aussi nerveux et colérique que lui, il était vraiment difficile de comprendre cette attitude impassible si éloignée de son propre caractère. « Jamais compris pourquoi tes darons t’avaient imposé ça, c’tout. On est sorciers, nan ? Y’a rien qu’un p’tit sort peut pas régler. » Il haussa les épaules. De ses yeux encore naïfs de petit garçon de douze ans, la magie n’avait réellement pas de limites. Se souciait-il réellement de la réponse de sa camarade concernant son appareil dentaire ? Certainement pas non -d’ailleurs, il se fichait bien d’elle tout courtqui a toussé ?- mais sa mère l’aurait tué s’il se contentait de prendre la poudre de cheminette après une telle entrée en matière.
« Bien sûr les Montgomery...Quentin travaillait avec le père de Leith et il m’est arrivé d’apercevoir Victoria lors des réunions interdépartementales au Ministère. » Kennocha adressa un sourire à la fillette. Ce que sa mère oubliait volontairement de dire, nota Leith avec un certain amusement, c’était qu’elle collectionnait les diverses éditions et rééditions des romans de Christian Montgomery. Leith n’avait jamais réellement prêté attention aux livres de chevet de sa mère, et il approchait rarement de sa bibliothèque, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que son auteur favori portait le même nom que sa pire ennemie à lui et qu’il n’apprenne que le fameux Christian était un sorcier. « Pardonne les manières de Leith. Je l’ai mieux élevé que ça, mais il oublie tout quand il endosse son rôle de petit coq. » Kennocha tourna un regard affectueux vers sa progéniture qui lui envoya en retour un regard noir. Elle lui collait carrément la honte, là ! Et que cela soit devant la Chichiteuse en cheffe n’était pas forcément mieux. Néanmoins, il renonça à l’idée de se plaindre à voix haute, peu décidé à offrir une scène avec sa mère en spectacle à l’Aiglonne. « Sans déc’ ?? Dans une seconde tu m’apprends que les Montgomery possèdent la moitié des boutiques de Traverse. » Il leva les yeux au ciel. Il avait fallu qu’elle se vante qu’une de ses innombrables tantes bossait dans la boutique de laquelle il sortait et après elle se demandait encore pourquoi il la trouvait agaçante ? Il fallait toujours qu’elle se la ramène ce qui n’est pas du tout son genre à lui !
Bien sûr, c’était tout à fait le genre de la Miss Je sais tout de service de penser que l’histoire de la magie pouvait être intéressante. « Quelle fayote tu fais Chichi ! », la railla-t-il avant que la voix de sa mère ne résonne tel un avertissement. Leith l’ignora et ajouta : « Franchement, tu peux m’dire à quoi ça sert de savoir que des géants se sont bastonnés il y a des milliards d’années de ça ? A que dalle », affirma-t-il d’un ton péremptoire. Que cela soit enseigné par un fantôme mortellement ennuyant ou par leur directeur de maison. « J’avoue c’est agréable de se balader là, commenta-t-il, absolument pas étonné qu’une fille comme Chiara ait déjà toutes ses fournitures scolaires. On va s’chercher une glace après, nan ? » Il tourna ses yeux bleus vers sa mère qui haussa un sourcil châtain. Une expression qui ne signifiait rien d’autre que : "uniquement si tu te comportes mieux". Leith soupira. Pourquoi avait-il fallu qu’il tombe sur Chiara ?
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Dernière édition par Leith Thomson le Jeu 3 Juin - 1:33, édité 1 fois
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Mar 1 Juin - 18:07
On tombe toujours l’un sur l’autre« La magie n’était pas recommandée vu l’âge que j’avais à l’époque, et puis j’allais dans une école moldue avant. Si mes dents étaient subitement devenues régulières, ça aurait paru bizarre. » Il s’agissait des deux raisons invoquées quand elle avait elle-même demandé des explications et elle n’avait jamais cherché plus loin. Plusieurs personnes dans sa famille avait été très déçus car cela gâchait un peu son joli minois, mais comme Chiara était de toute manière quelqu’un de peu souriant, même à six ans, donc tout le monde s’en était fait une raison. « Finalement, c’est pour toi que c’est le plus dommage qu’on m’ait enlevé mon appareil, c’était la seule chose que tu pouvais réalistement critiquer dans mon physique. Il va falloir que tu te creuses la tête pour trouver autre chose maintenant. » Elle faillit ajouter pauvre bichon mais jugea que plus d’ironie serait malvenue en présence d’un adulte.
Ensuite, elle attrapa une mèche de cheveux blonds qu’elle entortilla autour de son index tout en songeant combien elle aurait préféré avoir une queue de cheval… mais elle aussi elle avait une mère, et elle ne pouvait pas gagner à tous les coups face à son illustre génitrice. « Oui, c’est cela, mais Quentin ne travaille plus au Ministère maintenant, en revanche mon frère aîné vient tout juste d’y entrer. Il est sorti de Poudlard en juin dernier. » Chiara n’était pas sociable, mais elle fréquentait la bonne société depuis sa naissance. Elle savait tenir une conversation sur tout et rien à la fois, sa famille étant une base très solide car tout sorcier connaissait au moins de vue l’un ou l’autre de ses membres. « Oh ne vous inquiétez pas, je ne me formalise pas pour si peu, n’est-ce pas Leith ? » interrogea-t-elle avec un petit sourire mi-figue mi-raisin. Elle s’attendait à ce qu’il éclate incessamment sous peu, comme à son habitude, mais cela la laissait froide.
« Et bien… pas la moitié non. » Mais Opaline possédait 50 % de celle dont il venait de sortir et Quentin l’intégralité de sa ménagerie. Le moins bien lotie restait Anabelle qui paraissait devoir rester le sous-fifre d’Ollivander jusqu’à la mort de celui-ci, mais elle rachèterait probablement son fond à cette occasion.
« Tu t’épargnerais bien de l’agacement si tu acceptais une fois pour toute qu’on ne peut pas faire un pas dans le monde magique britannique sans tomber sur quelqu’un de ma famille. Ce n’est même pas comme si ça me réjouissait particulièrement, je... » Comme pour prouver ce qu’elle allait dire, à savoir qu’avoir une grande famille n’était pas exactement aussi intéressant que Leith semblait le penser, Opaline sortit du magasin. « Mais qui voilà ? Ma nièce préférée… enfin, ma nièce préférée pour la demi-heure qui arrive en tout cas. Oh, et lui c’est qui ? Bonjour madame, bonjour jeune homme, tu es passé dans notre boutique ? C’est super sympa ! Bah alors Chiara, tu me présentes pas ? » Reprenant une posture mains jointes devant elle, Chiara poussa un profond soupir : « Madame, Leith, je vous présente la tante dont je viens de vous parler, Opaline Montgomery. Ancienne capitaine des Gryffondor, ce qui explique qu’elle se cantonne à vendre des balais et autres accessoires de sport plutôt que de faire un vrai métier. » riposta Chiara, acerbe mais toujours digne. Opaline se mit à rire, pas du tout offusquée des paroles de sa nièce. « Ahlala… tu es bien la fille de ton père, Christian aussi trouve que c’est nul les balais volants, mais c’est cool, non ? » demanda la brune en recherche d’approbation du côté de Leith, puisqu’elle n’était pas sans se douter que la mention de son ancien poste lui était destiné à lui. « Bref, je vais retourner faire mon vrai faux métier, mais… Leith c’est ça ? La prochaine fois que tu viens dans ma boutique, dis que tu es un camarade de Chiara, je te ferai une ristoune. » Elle lança un clin d’oeil au blondinet et retourna à l’intérieur après avoir salué d’un signe de la tête la mère du garçon. Line n’avait pas dit ami de Chiara vous remarquerez, car elle savait fort bien que sa nièce n’avait qu’une seule amie, et elle était plus brune et plus fille que Leith. Cela dit, rien ne pouvait empêcher Opaline de se mêler de ce qui ne la regardait pas : ça avait toujours été son petit péché mignon !
De nouveau presque seuls, Chiara aborda la sujet sans danger des cours. « Connaître les anciennes guerres sert à éviter les nouvelles, à moins que tu tiennes à un conflit armé avec des géants ou à un nouvel embargo des gobelins qui ferait s’écrouler l’économie ? » Elle savait qu’elle ne convaincrait pas Leith, et ce n’était pas leur première conversation de ce genre, même si les sujets variaient imperceptiblement au grès des occasions, mais elle ne pouvait s’empêcher de défendre la connaissance. Il n’y avait pas de bonnes raisons pour apprendre, Chiara aimait juste savoir, c’est tout. « Je vais peut-être aller manger une glace aussi, j’ai bien envie de tester le parfum bièraubeurre juste pour voir ce que ça donne. » Et si ses envies de glace n’intéressaient pas Leith, il n’avait qu’à pas en parler en premier et puis c’est tout.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Jeu 3 Juin - 1:53
Leith trouvait qu’il n’y avait rien à rajouter concernant cette histoire d’appareil dentaire moldy -franchement, il trouvait même qu’ils avaient passé bien trop de temps à aborder le sujet, alors qu’il n’avait simplement fait que constater une réalité à haute voix. Disposant d’une dentition parfaite, Merlin merci, Leith n’avait jamais eu à porter des bagues. Quand il était revenu cet été, il avait vu que certains de ses potes en portaient. Il fallait dire que c’était assez commun, chez les moldus en tout cas. Raison pour laquelle le fait qu’une de ses camarades sorcière en ait un l’ait toujours un peu surpris. Il ne se restreignait jamais de poser les questions qui lui passaient par la tête, une habitude qui avait tôt fait d’un brin lasser ses parents, même s’ils reconnaissaient aussi que cette curiosité naturelle était la preuve d’une envie d’apprendre très naturelle pour un fils de deux Serdaigles, et de dire ce qu’il pensait, et tant pis si ça déplaisait. Comme Leith était un garçon très sociable, il aimait que les autres l’apprécie, néanmoins, loin de lui l’idée de se montrer hypocrite pour se faire aimer.
La prochaine remarque, emplie d’assurance et d’arrogance, de Chiara fit tiquer Kennocha, mais d’une manière assez discrète -elle était plus pondérée et moins transparente que son fils. Elle commençait à comprendre un peu mieux la personnalité de la fillette et la raison pour laquelle son fils, en dehors de son propre mauvais caractère, lui avait autant rentrer dedans dès le début de la conversation. Leith, lui, se contenta de lever les yeux au ciel. Chichi ne se prenait pas pour de la merde, mais ce n’était malheureusement pas une nouveauté. « Calme toi princesse, ta daronne est genre une ancienne mannequin ou j’sais pas quoi alors forcément tu ressemble à quelque chose. » Comme s’il passait tout son temps libre à critiquer son physique franchement ! Il avait autre chose à faire de sa vie que de penser ou de parler de Chiara Montgomery, merci bien. Il était vrai qu’il arrivait que son prénom ressorte dans certaines de ses conversations toutes, ne mens pas Leith, mais uniquement parce qu’elle était l’incarnation vivante de ce qu’il ne supportait pas chez une fille. Cela étant dit, il pouvait reconnaître que tant qu’elle n’ouvrait pas la bouche, elle n’était pas désagréable à regarder -il avait toujours eu un penchant pour les blondes aux yeux clairs sans déconner- mais son attitude de première de la classe, ses manières et sa façon condescendante de parler ruinaient son physique.
Kennocha lança de nouveau un regard d’avertissement à Leith mais son fils avait été immunisé de son répertoire de regards noirs à force de les affronter chaque fois qu’il déclenchait une bagarre au parc qui bordait son pâte de maisons à Aberdeen. « Effectivement. Aonghas m’a dit que Quentin s’était retiré du Ministère. Je crois qu’il a ouvert une boutique. Ici même d’ailleurs, n’est ce pas ? » Sa mère en savait décidément beaucoup (trop) sur la famille Montgomery et cela exaspéra Leith d’une manière qu’il n’aurait su tout à fait expliquer. Si Miss Parfaite et sa mère souhaitaient continuer leur discussion calme et civilisée, qu’elles le laisse au moins vagabonder dans la rue sorcière tranquille. Histoire de ramener l’attention sur lui (quand même !), Leith lança : « Ton reuss c’est le grand blond qu’a toujours l’air d’avoir un balai dans le cul, nan ? » Il faisait partie de l’équipe de Quidditch, mais de ce que Leith savait, il était moins proche de Fiona qu’Alfie, l’ancien batteur de Serpentard qui aimait le rap (enfin un gars sûr à Poudlard ! Dommage qu’il soit parti à la fin de l’année scolaire.) « Nan, toi tu te formalise quand on regard trop ta daronne et qu’on prend une minute pour choisir un gâteau », repliqua-t-il d’un ton agressif, son accent écossais encore plus renforcé, en faisant référence à leur première rencontre qui avait eu lieu un an auparavant à une vache quelques semaines près. Il était à peu près sûr que Chiara avait répondu de cette manière à sa mère pour qu’il s’énerve, mais il ne se souciait pas de lui donner ce qu’elle voulait. Il ne pouvait tout simplement pas laisser passer une telle provocation sans ne rien dire encore un qui sait pas fermer sa bouche quand il le faudrait.
De nouveau, Leith leva les yeux au ciel (et il se fit la réflexion que ce geste devenait vraiment une habitude dès lors qu’il se trouvait en la présence de la blondinette) mais n’ajouta rien, soucieux de s’épargner une discussion inutile qui ne viendrait que renforcer la tension latente entre eux. Non qu’il ne reculait devant un potentiel conflit, ce n’était clairement pas son style, mais il se disait de plus en plus que sa mère ne laisserait pas sa conduite impunie. Il fallait bien reconnaître que Kennocha avait dû travailler sur son inventivité car Leith trouvait toujours un moyen de s’enfuir de la maison lorsqu’elle se contentait de le punir de sorties.
Il avait néanmoins décider d’ouvrir de nouveau la bouche pour signifier à Chiara que le problème ne venait pas du nombre conséquent de personnes qui faisaient partie de sa famille, mais de la manière qu’elle avait toujours de se vanter de leurs positions dans le monde magique mais l’apparition d’une brune carrément canon l’en empêcha. Leith détailla avec une curiosité non dissimulée la jeune tante de Chiara et la salua, et sa mère le fit également. Elle débordait de cette énergie qu’il appréciait chez les gens qu’il croisait et paraissait nettement plus aimable qu’une certaine princesse des glaces, qui ferait mieux de la prendre en modèle. Apparemment, l’attitude détestable de la Serdaigle n’était pas réservée qu’à ses camarades, les membres de sa famille n’étaient visiblement pas épargnés. « Bien sûr que c’est cool ! Tu étais à quel poste au Quidditch ! Moi j’suis batteur ! », répondit le garçon avec l’habituel ton rapide et haché qui le caractérisait dès que l’on abordait un sujet qui l’excitait tout particulièrement. « Chiara n’y comprends rien, c’tout ! » Nouveau froncement de sourcils châtains de Kennocha, nouvel avertissement. « Franchement princesse, j’vais t’éviter de t’chercher un vrai métier. Y’en a un qui n’attend que toi : le poste de Rusard. » Elle avait déjà le même comportement acariâtre, ne lui manquait plus que le balai.
La tante de Chiara les quitta et Leith la suivit du regard -elle avait un de ces boules !- avant de jeter un nouveau regard noir à sa camarade, comme si c’était elle qui venait de lui proposer une réduction. Il n’avait rien envie de devoir à leur relation, relation dont il se serait bien passé d’ailleurs on y croit, même si, techniquement, une réduction sur des accessoires de Quidditch était toujours bonne à prendre.
« Pff, tu racontes v’raiment que des conn'ries. Comme si balancer des faits sur des anciennes histoires dont tout le monde se fout suffirait un géant qui pète un câble ! » Non, vraiment, il ne pouvait s’accorder avec son point de vue sur l’histoire -cela dit, il y avait-il vraiment un point sur lequel il s’accorderait vraiment hormis qu’ils ne se supportaient pas l’un l’autre ? Leith en doutait très sérieusement. « A la bière au beurre alcoolisée ?, s’étonna Leith, les sourcils haussés. Chichi se dévergonde ! » Parfois, il avait l’impression que Chiara n’était qu’une gamine de douze ans normale avec laquelle il pouvait plaisanter. Et puis, invariablement, elle faisait ou disait un truc totalement déplaisant qui lui rappelait pourquoi il l’avait quasiment automatiquement détestée.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Ven 4 Juin - 18:04
On tombe toujours l’un sur l’autreChiara arqua un sourcil dans un air de parfaite perplexité : elle était calme, l’absence de réaction était même sa norme. Il arrivait que Leith la fasse sortir de ses gonds, mais il y fallait un contexte. Ici, en pleine rue, elle se sentait en sécurité par rapport à ça car son camarade ne pouvait pas lui prendre un de ses sacro-saints livres ou l’empêcher de finir son troisième parchemin sur le sortilège de lévitation. Ici, Leith ne pouvait rien faire qui la provoquât. Chiara se doutait toutefois que ce n’était que partie remise et que son camarade aurait tôt fait, une fois à Poudlard, de lui pourrir de nouveau l’existence. Pour reprendre les paroles de Lavinia : c’était quand même dommage qu’il soit si chiant, il pouvait presque être mignon quand il se taisait. « Je suis toujours calme Leith. » argumenta-t-elle sans s’étendre sur le fait que l’un des principaux attributs de la famille Montgomery était leur beauté. Ils étaient réputés dans tout le monde magique pour ça, pas pour leur intelligence (faut dire qu’ils comptaient dans leurs rangs quelques personnes stupides), pas pour leur richesse, alors qu’elle n’était pas négligeable, mais pour leur physique. Ils étaient tous assez variablement lotis car tous ses oncles et tantes n’avaient pas le même père biologique, mais tous avaient une certaine prestance en partage. Chiara, Noé et Candys plus encore car du côté de leur mère, il y avait un sacré bagage génétique aussi. Et on ôterait pas de l’esprit à la jeune Serdaigle que ça devait étouffer Leith de ne pas pouvoir plus s’attaquer à son physique.
Chiara préféra donc se désintéresser du garçon pour répondre à la mère de celui-ci : « Oui, c’est bien ça, il a ouvert la ménagerie magique qui est un peu plus loin dans la rue ». N’ayant pas une grande passion pour animaux – généralement trop sales et trop bruyants pour elle, exception faite, peut-être, des chats et des lapins -, elle ne comptait pas particulièrement s’y rendre. Elle n’avait pas non plus grand-chose à raconter à son oncle bien qu’en tant que membre de sa famille il lui soit tolérable. Reportant une partie de son attention sur Leith, puisqu’il lui adressait la parole, elle évita pour la seconde fois de soupirer : ne pouvait-il pas parler correctement ? De plus, Chiara aurait préféré que Noé soit aussi sage que ce que la vulgarité de Leith laissait à croire mais, en vérité, tout le monde savait qu’il se tramait des choses pas très catholiques entre lui et Miss Crazy Horse. « Je suppose que c’est lui, même si porter correctement son uniforme ne fait pas de lui quelqu’un de coincé » Si la mère du jeune garçon n’avait pas été là, Chiara aurait peut-être rajouté que Noé avait du succès avec les filles, lui, au moins, mais elle s’abstint, autant par politesse que parce qu’elle n’était pas si sûre que Leith n’ait aucun succès – toute proportion gardée car il n’a que douze ans -. Qu’il ne soit pas son genre à elle j’vous ai entendu tousser là-bas au fond! ne signifiait pas nécessairement que ce soit le cas des autres filles de leur âge, elle songea qu’à l’occasion il faudrait qu’elle pose la question à Lavinia. Sa meilleure (et unique) amie était bien plus douée pour ce genre de sujet, elle avait même une vraie passion pour les histoires de garçons !
« N’importe qui se formaliserait qu’un gamin déshabille sa mère du regard, et pour le gâteau, je te rappelle que j’étais pressée mais que je t’avais néanmoins laissé passer devant. Après, tu as pris la mouche pour rien, comme d’habitude soit dit en passant. » Heureusement (ou pas), Opaline fit son apparition à peu près à cet instant, interrompant les frictions naissantes entre les deux blondinets. Présentations faites, elle répondit à la question de Leith avec un sourire aimable et chaleureux qu’à l’évidence elle ne partageait pas avec sa nièce. « J’étais attrapeuse. » répondit Line en songeant que, si elle ne s’était pas lancée dans une carrière pro, c’était parce qu’elle était à peine assez bonne pour être capitaine de sa maison. « Et Chiara préfère les livres, mon frère est comme ça aussi, sauf que lui a choisi de les écrire aussi. » Line avait passé un bras autour de Chiara et déposait un baiser sur le haut de son crâne avec chaleur. La Serdaigle se laissa faire sans pour autant s’abandonner à cette étreinte – si elle détestait les effusions, elle les détestait encore plus quand elles étaient publiques -. Line lui remit une mèche de cheveux derrière l’oreille quand sa nièce répondit âprement : « Il n’y a pas de sots métiers tu sais, concierge est un travail comme un autre, mais je pense plutôt suivre l’exemple de mon frère et entrer au Ministère, bien que rien ne soit encore fermement décidés. Nous ne sommes qu’en deuxième année. » En cela comme en tout, elle faisait preuve de son légendaire sérieux.
Opaline les quitta pour retourner travailler. « Le devoir de mémoire est donc une bêtise pour toi ? » répondit ensuite Chiara dans le plus grand calme et avec une certaine indifférence. Elle se doutait, dès le début de la conversation, que Leith réagirait ainsi : après seulement un an, elle se rendait bien compte qu’elle commençait à le connaître mieux qu’elle ne l’aurait voulu. C’était comme de tomber sur lui alors qu’ils étaient tous les deux à Traverse, c’était le destin qui les faisait toujours tomber l’un sur l’autre, un destin avec un drôle de sens de l’humour si vous vouliez son avis.
« Je ne sais pas s’il y a beaucoup d’alcool dans une glace, elle s’évapore peut-être lors de la préparation... mais sinon, oui, cette version là. La bièrauberre sans alcool c’est pour les p’tits joueurs. » Non qu’elle boive facilement de l’alcool chez elle mais ce n’était pas un tabou non plus et elle avait le droit, comme tout le monde, à sa petite coupe lors des grandes occasions. « Tu as eu l’occasion de la goûter ? » demanda-t-elle enfin, préférant ce sujet, plus apaisé que les précédents.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Sam 5 Juin - 15:38
Face au calme de Chiara, Leith n’avait jamais su adopter la même attitude. Au contraire. L’impassibilité de sa camarade ne faisait que renforcer son agacement. Lui n’était pas calme, ne le serait jamais. Ce n’était pas dans son tempérament. Depuis tout petit, il était agité, turbulent, nerveux. Colérique. Il ne pourrait jamais être calme. Peut-être était-ce pour cela qu’il s’entendait aussi mal avec Chiara, en dehors de ses manières et de son ton insupportables. Leur caractère étaient si diamétralement opposé, leur personnalité si différente, qu’ils ne pouvaient que rentrer en conflit. Enfin, lui rentrait en conflit, comme à son habitude, alors que Chiara se renfermait derrière son masque de glace, ce qui était d’autant plus énervant. Aussi, il répliqua, arborant un air entendu : « Oh je sais. Chiara Montgomery, la princesse des glaces. » Cette fois ci, Kennocha adressa un regard amusé à son fils. Il semblait décidément détenir tout un panel de surnoms pour sa camarade. Ce constat ne l’étonnait pas tant que ça en réalité, Leith avait toujours aimé donner des surnoms ridicules à tout le monde et elle devait bien reconnaitre qu’associer la blonde qui se tenait aussi droite devant elle à une princesse sonnait juste.
L’intérêt de Leith pour le trente-cinquième oncle de Chiara se réveilla quelque peu lorsqu’elle mentionna qu’il travaillait dans une ménagerie magique –il avait toujours adoré les animaux et il savait déjà qu’il choisirait Soins aux Créatures Magiques l’an prochain dans ses options. Il se demandait si c’était là que ses parents lui avaient choisi Ewen. « Oh m’man, on pourra aller voir après ? », demanda-t-il d’un ton surexcité à sa mère, oubliant momentanément la présence de sa pire ennemie à leurs côtés. Mais Kennocha fit la moue et lança : « On verra » du bout des lèvres. On ne pouvait pas dire que Leith s’était conduit très bien, en tout cas pas depuis qu’il était tombé nez à nez avec Chiara- et elle ne pensait pas qu’il mérite vraiment qu’elle cède à ses caprices. Face à ce presque refus, Leith se rembrunit et adressa un nouveau regard noir à sa pire ennemie. Il n’y avait aucun doute dans son esprit que c’était uniquement sa faute à elle si sa mère décidait de se montrer moins coulante.
Leith n’aimait pas qu’on l’ignore, jamais. C’était sans doute l’une des raisons pour lesquelles il ne supportait pas l’indifférence, en dehors que c’était une émotion qui lui paraissait impossible à ressentir. Surtout même celle de Chiara. Aussi ramena-t-il l’attention sur lui en critiquant vertement le grand-frère de l’Aiglonne. En le voyant, Leith avait cru qu’arborer cet air de porte de prison était du canon qu’était sa sœur, l’ancienne préfète en chef, montrait bien que ce n’était pas le cas. « Il porte des chemises même le dimanche ! Franchement ! J’suis sûr que son pyjama c’est une chemise aussi wesh. » A côté, son grand copain Alfie avait beaucoup plus de style. Cela dit, Leith avait renoncé à l’idée de porter un jogging en semaine après plusieurs remontrances de ses professeurs –non que cela le dérange, mais il y avait plus glorieux comme motif de retenue qu’un simple non-respect de l’uniforme trop ringard.
D’une manière un peu curieuse, Leith en revint aux premières sources de l’animosité qui régnait entre eux depuis le début. Tout était lié à la manière dont Chiara avait agi, il n’en démordrait pas, même s’il lui accordait tout à fait qu’il avait fait preuve d’une grande susceptibilité –c’était l’un de ses principaux défauts, il supposait. « N’importe quoi ! Bientôt tu vas dire que j’ai proposé un rencard à ta daronne ! » Il passa une main dans la mèche de cheveux blonds foncés qui lui tombait sur les yeux puis croisa les bras. Il sentait son sang bouillir de rage et ses poings le démangeaient. « J’me souviens surtout de ton air de Ministre là. Pis si t’étais pressée, fallait pas m’laisser passer devant. » Il ne la laisserait pas avoir le dernier mot sur ce sujet ni sur aucun d’autre d’ailleurs. Elle avait joué les grandes dames et l’avait laissé passer devant elle tout ça pour lui reprocher trente secondes après qu’il prenait trop de temps pour choisir son dessert. Et elle s’étonnait qu’il l’ait pris mal ! Kennocha, de son côté, avait l’air de s’amuser. « Oh Chiara, si cette habitude de prendre la mouche te déplaît, je crains tu n’as encore rien vu en réalité. Une fois, Leith m’a fait du boudin car, soit disant, je passais plus de temps avec son chat qu’avec lui. » Leith grimaça. Sa mère était-elle obligée de raconter des anecdotes humiliantes devant sa pire ennemie ?
L’apparition de la tante d’Opaline eut le don d’adoucir nettement Leith. Elle était bien plus sympathique que Chiara et elle aimait le Quidditch : la fille parfaite en somme hormis qu’elle n’est pas blonde. « Ouais, j’avais bien remarqué qu’elle déborde de passion pour des livres poussiéreux », se moqua Leith. Tellement qu’elle ne supportait pas dès qu’il en touchait un. Ce qu’elle pouvait se montrer psychorigide par Rowena ! « Toi ? Faire un métier de bureau et de paperasse ? J'suis ke-cho », ironisa-t-il en portant une main à son cœur. Lui aussi portait peut-être l’ambition de rentrer au Ministère, à moins qu’il ne se décide à faire de son talent pour le rap un métier, tout n’était pas encore fixé, mais les tireurs d’élite n’avaient rien à voir avec les autres départements –n’en déplaise à sa mère. « Au fait, pensa-t-il soudainement. Tu continues Vol ou pas ? » Il avait soudainement pensé à cela alors qu’elle mentionnait leur deuxième année. L’option était commune en première, mais plus après, et Leith avait l’espoir de ne pas y retrouver sa pire ennemie. Avec un peu de chance, il ne prendrait pas non plus les mêmes options en troisième année. Chiara semblait du genre à choisir des matières mortellement ennuyantes comme les Runes et l’Arithmancie, des cours que lui avait déjà rayé de sa liste.
« Le passé c’est le passé. Ça f’ra pas r’venir les morts que d’en parler tout le temps. » Il haussa les épaules, pour le coup arborant un air détaché. Kennocha tiqua à ses mots. Son père et son grand-père avaient été tués par des Mangemorts. C’était tellement un traumatisme pour elle qu’elle n’en parlait jamais mais en entendant parler son fils unique, elle se dit qu’ouvrir la porte de ses souvenirs pourrait peut-être lui apporter quelque chose.
Leith ne fut pas surpris que Chiara ne réagisse pas à sa boutade. Cette fille semblait totalement perméable à l’humour et aux taquineries, c’était désespérant. « Nan. En vrai, j’kiffe pas trop la Biéraubeurre. J’préfère les glaces qui piquent, tu vois. » C’était sans doute assez rare chez les sorciers quelqu’un qui n’aime pas la Biéraubeurre mais Leith trouvait la boisson trop riche, trop grasse et trop sucrée il préfère le Whisky Pur Feu, c’est dit.
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Lun 7 Juin - 12:14
On tombe toujours l’un sur l’autreLeith tenait absolument à l’affubler de divers surnoms, dont celui de Princesse des Glaces, généralement raccourci simplement en « Princesse », mais Chiara ne voyait pas du tout ce que ça avait de mal d’avoir un peu de manières. Tout le monde n’avait pas le mauvais goût de s’habiller comme par un jour de grippe pour sortir. Pour les surnoms comme pour le reste, cependant, Chiara prenait les choses avec philosophie, concernant Leith elle avait déjà bien assez à faire à surveiller qu’il ne l’empêche pas de travailler ou ne lui pique pas ses livres pour ne pas se formaliser des choses sans impact sur son quotidien en bref, elle méritait son surnom.
Au regard noir de son camarade de classe, elle répondit par un sourire poli. Qu’il s’énerve donc tout seul, comme d’habitude, plus il s’agaçait, plus elle devenait froide. Ils avaient clairement un fonctionnement très différent l’un de l’autre, tant et si bien qu’avec toutes leurs différences, on pouvait se demander comment ils s’étaient retrouvés dans la même maison. Les limites de la patience de Chiara, outre un besoin constant de calme, se trouvaient dans le respect dû à sa famille. Elle n’acceptait pas que Leith critique son frère, surtout qu’il ne le connaissait finalement pas du tout. « Et toi tu as l’air d’être en permanence en pyjama, on peut dire qu’entre vous deux, ça s’équilibre. » rétorqua-t-elle donc âprement en jaugeant le jeune garçon d’un air pincé alors qu’elle gardait les mains sagement croisées devant elle et le dos bien droit. Leith avait déjà eu à faire à cette version de Chiara, de plus en plus raide et froide, mais dans l’année il fallait admettre que l’apogée de ce type de position avait été en heure de colle. Son unique heure de colle. Qu’elle avait eu par sa faute à lui !
« Je doute que ce soit la décence qui t’en ait empêché, tu n’es juste pas assez déraisonnable pour tenter un truc pareil. » Elle avait pensé débile mais avait utilisé un autre terme, parfaitement consciente qu’on les écoutait et ne voulant pas se mettre dans une position délicate vis à vis de sa future belle-mère la mère de Leith. En dehors d’avoir un fils insupportable, cette femme ne lui avait rien fait après tout. D’ailleurs, elle n’eut pas le temps de répondre à la deuxième remarque de Leith car ce fut sa mère qui intervint avant elle. Elle arrêta de fixer de ses prunelles émeraude le Serdaigle pour les glisser sur la femme à ses côtés sans émotion apparente malgré un léger sourire narquois à peine visible qui était clairement à destination de Leith. « Comme c’est charmant. » dit-elle finalement au sujet de l’anecdote tout en évitant de croiser le regard de son camarade qui devait être en train d’avoir envie de la tuer.
L’intervention d’Opaline lui évita probablement d’être étranglée – que voulez-vous, sous ses airs calmes, Chiara aimait vivre dangereusement -, et comme il y avait désormais un membre de sa famille à elle dans la place, elle évita de répondre à la provocation du blond sur les livres. C’était un éternel débat qu’ils auraient tout le temps d’avoir à Poudlard, elle ne se faisait pas d’illusion à ce sujet. « Tant que c’est un métier très loin du bruit et de l’agitation, ça m’ira très bien. » Très loin de lui et ses petits copains donc, ce serait parfait. « Non, je vais arrêter vol, j’ai d’autres projets. » Chiara songeait sérieusement à assister aux cours d’arts martiaux magiques donnés par son cousin Alex, dont elle était assez proche, et cela ferait bien assez de sport dans sa semaine pour qu’elle puisse abandonner vol sur balais. Elle ne pouvait pas se permettre de surcharger son emploi du temps de toute façon si elle voulait rester au top.
« Cela ne les ramène pas à la vie mais ça évite de les oublier, c’est une question de respect. » tenta-t-elle dans un dernier argument tout en sachant que quoi qu’elle dise, ça n’aurait aucun effet sur Leith. Elle ne pouvait juste pas s’empêcher d’essayer de le raisonner, peut-être parce qu’elle ne doutait pas, au fond, de son intelligence. « Moi j’aime le sucré, en fait, plus c’est sucré, plus j’aime. » dit-elle dans un haussement d’épaules. « Je vais aller goûter d’ailleurs, parler de glace m’a donné faim ! Ce fut un plaisir de vous rencontrer madame. Leith, nous nous verrons en classe. Je te souhaite de bonnes fins de vacances. » Elle inclina la tête en signe de respect et fit volte-face, s’éloignant en direction du glacier d’un pas assuré sans un regard en arrière. La conversation avait assez failli déraper comme ça, mieux valait partir avant qu’elle ne dégénère vraiment, car Line ne viendrait pas les interrompre deux fois !
Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre. Ven 11 Juin - 22:48
Que Chiara critique son style vestimentaire n’étonnait pas Leith. Il était évident qu’elle ne pouvait apprécier l’esthétique d’un ensemble jogging-tee-shirt-blazer qui n’a rien d’esthétique, on est d’accord, elle qui ne savait se saper qu’avec des fringues de fillette et boutonnait son uniforme jusqu’au col. Une bourge comme elle ne pouvait comprendre un mec de la street comme lui. La remarque de Chiara fit, en revanche, bien rire Kennocha qui désapprouvait le choix en termes d'habits de Leith mais qui n’avait le choix de supporter l’amour de son fils pour les baskets aux semelles imposantes et les matières amples. Leith lui lança un regard noir -il n’avait vraiment pas besoin qu’elle ne l’enfonce davantage. « Mieux vaut pour les meufs que j’me balade pas avec ce que je mets vraiment pour dormir. » Il sourit d’un air malin. Leith avait toujours chaud, même en plein hiver. Il dormait généralement en caleçon et il était rare de le croiser en pull, hormis lorsqu ‘il commençait vraiment à geler.
Même au niveau de leurs attitudes, les deux Serdaigles n’auraient pas pu être plus différents. Alors qu’on aurait presque pu confondre Chiara à une statue de cire de Madame Tussaud, Leith, comme d’habitude, montrait son agitation habituelle et bougeait d’un pied à l’autre et passait régulièrement ses mains dans ses cheveux blonds foncés. A ses yeux, il paraissait infiniment plus cool qu’une fille qui avait l’air d’avoir un balai de Quidditch dans le cul, à l’image de son reuf, mais elle lui aurait évidemment rétorqué qu’elle se fichait bien de ce qu’il pensait, et de l’image qu’elle renvoyait tout court.
Évidemment, Leith, même s’il se vantait souvent de ses succès avec les filles, n’était pas assez stupide pour proposer un apéro à une daronne mais il n’aimait pas qu’on le juge pas assez déraisonnable -pour quoique ce soit. Il ne pensait vraiment pas être connu pour être quelqu’un de raisonnable, et faisait d’ailleurs en sorte de ne jamais se montrer raisonnable. Il laissa néanmoins passer cette contrariété, ne jugeant pas nécessaire de chercher à discuter ce point -et que Chichi en profite, car cela n’arrivait pas tous les quatre matins. Leith ne manqua pas le sourire moqueur de sa pire ennemie lorsque sa traîtresse de mère osa raconter une anecdote humiliante le concernant et elle en a encore plein en stock. Il se jura de le faire payer à la blondinette lorsqu’il reviendrait à Poudlard -probablement en s’emparant de l’un de ses précieux bouquins puisqu’il n’y avait que ça qui réussissait à la foutre en rogne.
Sans surprises, Leith apprit que la vision de Chiara du métier idéal était totalement contraire au sien. Lui ne pourrait poursuivre une carrière que dans un domaine qui bougeait. « Le Ministère, c’est pas toujours calme », remarqua-t-il dans l’espoir que l’Aiglonne raye toutes les professions du Ministère de sa liste. Vu ce qu’elle disait, il pensait bien ne pas la retrouver au sein de la brigade magique des tireurs d’élite mais quand même, éviter de se le coltiner dans les couloirs serait un désagrément en moins. Le garçon ne put d’ailleurs retenir un sourire satisfait d’étirer ses lèvres lorsque Chiara lui affirma qu’elle ne comptait pas continuer les cours de Vol. Son naturel curieux s’éveilla lorsqu’elle évoqua d’autres projets, mais il ne lui posa aucune question car elle ne pourrait pas lui répondre. Sinon, il aurait su que, comme lui, elle prévoyait de suivre les cours particuliers d’arts martiaux.
« Ils sont pas morts pour qu’on se rappelle d’eux, c’était pas leur but final genre d’avoir leur blases marqués sur un livre d’histoire », objecta Leith quant au devoir de mémoire tout en songeant, et sa mère devait également se faire cette réflexion, qu’il n’était décidément pas le plus respectueux des garçons je sais, c’est surprenant. Après avoir parlé glaces, Chiara décida (enfin) de fausser compagnie à Leith et à Kennocha. Ce n’était pas trop tôt ! « Ouais c’est ça, bonne fin de vacances », grommela-t-il en réponse alors que sa mère assurait que cela avait été un plaisir de la rencontrer. Leith leva les yeux au ciel. Tu parles d’un plaisir ! Il adressa un regard larmoyant à sa mère, lui aussi voulait aller à Fortarôme mais les yeux du même azur que le sien le fixèrent sévèrement. Il n’y avait visiblement pas moyen de traîner et Leith doutait même désormais que sa mère l’autorise à rejoindre ses copains -elle avait sa tête des mauvais jours, celle qui voulait absolument le punir. Et merci Chichi pour ça surtout !
Thème terminé
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Ξ Sujet: Re: [THEME PV] On tombe toujours l'un sur l'autre.