Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Lun 26 Juil - 3:27
Au fils du tempsVanellope Allons bon n'était-ce pas là les mêmes mots que m'avait sortit quelqu'un dans un train? Un soupire m'échappa. La fatigue d'expliqué me dépassait, tout comme mes explications l'auraient dépassée. Songer que je formule correctement mes mots, que mes phrases formes un tableau, mais que le spectateur est aveugle, tout cela est-il vain? Au moins, mon amie ne manqua pas de m'arracher un sourire amusé. Son assurance concernant ses performances ne manquait pas de piquer ma curiosité, même si l'idée était peut-être mal avisée. "Ce n'est pas ça. Viska est plus comme une soeur." Comme, quel mot insuffisant, bien que nos sangs n'étaient pas mélanger, je savais que celui de cet être l'était. Toutefois, cette histoire de garçon, de ce Flynnou avait de quoi m'intriguer aussi. N'était-ce pas ce garçon à la peau sombre qui avait accompagné la blonde lors du bal? Un choix, peut-être un peu, douteux. Il n'avait pas l'air bien méchant, ni même bien gentil, mais était-il assez sérieux? Bien que Jensen avait perdu toute maturité en rompant pour son impuissance à la protéger. Cette histoire n'avait pas de sens, tout comme ma vie et la Sienne.
J'appuyais ses mots d'un hochement de tête approbateur. Quand bien même je n'aurai pas le temps d'aller à sa rencontre, que celle-ci se fera bientôt. Son état avait de quoi me préoccuper, mais étais-je en position, ou avais-je le luxe de pouvoir courir vers elle sans ramener mes casseroles? Impossible, pas pour le moment, pas alors que j'étais à nouveau si instable. De plus, ma liberté de mouvements ne dépendaient pas de mon bon vouloir, le médicomage Alberle n'allait pas accepter de me voir vagabonder vers la source principale de tout...
Bien que je doutais du bien fondé d'aller dans un zoo, je ne pouvais pas y renoncer. Découvrir le monde qui était si merveilleux qu'étrange et familier à la fois. Un sourire aux lèvres, nouveau maquillage du jour, je repensais aux félins libre de leur mouvement qui eux refusaient de me laisser les approcher. Un détail qui m'échappa sous forme de mots. La préfète se montra aussitôt rassurante. Ce n'était pas pour rien que j'avais pu la retrouver. Symbole de réconfort, Vanellope brillait par sa bienveillance et son caractère dynamique. Sa présence seule me changeait les idées. "J'avais voulu en avoir un comme animal domestique. Je n'eux droit qu'à un coup de pattes pleines de griffes à l'animalerie." Riais-je en revoyant sans mal la tête du vendeur, totalement largué, de voir un mignon chaton ainsi pester vers moi. Est-ce que les chats avaient un sens plus affuté?
Encore et toujours des points d'interrogation, je m'efforçais de calmer mon esprit, de ne pas me questionner. Néanmoins, même en ignorant toujours la situation, la jeune brune savait dors et déjà comment me rassurer. Secondes fois en peu de temps, cela allait devenir suspect, mais que pouvais-je y faire? "Oui, tu as raison." L'affirmation vibrait avec une note de mensonge. Un son plus aigue que je percevais même chez moi. Ce n'était pas justement ce que je me disais que je pouvais éviter en sa présence? Mon regard s'assombrit un peu avant de se tourner vers cette histoire de rue sombre. En fermant les yeux, je pouvais sentir les briques irrégulières sous mes doigts. Aucune doute et pourtant, aucuns mots ne quittèrent mes lèvres, ce n'était pas mon souvenir."Tu es trop maligne pour avoir l'air aussi naïve qu'eux." Ce compliment, était fourbe, autant que la bouche qui le disait. Je ne comprenais pas d'où me venait cette langue fourchue, ce venin me dérangeait même. "Non ce n'est pas ce que je voulais dire." Ajoutais-je assez rapidement en secouant un peu la tête. Que m'avait-il prit? Quelle importance, de toute façon, c'était vrai, dans un sens. Vanellope, née-moldue, avait pourtant déjà changer en partie le monde magique. Son savoir du l'autre face de la Terre ouvrait un nouvel horizon pour ceux qui étaient cachés.
Les peintures me faisaient perdre la tête. Je voulais les fuire, disgracieusement, pour simplement retrouver un peu de stabilité. Un confort, un luxe, qui accroché au bras de mon amie me paraissait être possible. "Soldats, songez que, du haut de ces pyramides, 40 siècles nous contemplent." Corrigeais-je en souriant avant d'arquer un sourcil. Je ne connaissais pas beaucoup Peonny, elle était juste une amie de Vanellope, une camarade de classe avec qui je ne discutais pas plus que par politesse. Cela me paru soudainement triste. Pourquoi n'avais-je pas plus de contact avec les autres élèves de mon année?
Mon regard glissa du visage de la préfète pour aller se poser sur une pyramide en vitrine. D'un pas, je l'entrainais à s'approcher avec moi avant de m'arrêter à la hauteur du verre pour admirer de plus près. "Comment en sommes-nous venu à créer pareille beauté à travers tant de difficulté?" Le nous était trop personnelle, je ne m'y attardais pas. Hors, je savais, je le sentais, ces pierres qui avaient perdu leur manteau lisse cachait le repos d'un roi. Je savais que l'or s'y dissimulait et que les gravures comptaient l'histoire d'une vie.
Lentement, mes yeux glissaient, les odeurs se mélangèrent, mon souffle s'enfonça dans ma gorge pour y rester figer. Je pouvais sentir les sables rouler sous mes pieds nus. Le vent faisait danser mes cheveux sur mes épaules et mon cou. Là, au sommet d'une dune, dos à moi, je la vis, je la reconnu comme je l'aurai fait entre mille. Une crinière dorée tressée qui tombait dans son dos. La silhouette gracieuse à la posture assurée qui ne cadrait pas avec son statu. "Viens!" Cria-t-elle en se tournant à moitié vers moi pour tendre une main qui s'effaça sous le vent. Chassée comme du sable, l'image de cette sœur partie au néant. "NON!" Criais-je dans la salle du musé où plus d'une personne se tournèrent vers moi. J'avais tendu la main vers cette illusion, sans réaliser que j'avais planté Vanellope à une vingtaine de mètre. Sortie du souvenir irréelle, entourée d'inconnu, je me demandais simplement où j'étais. Une pointe de panique monta en moi, un sentiment étrange fit picoter ma peau alors que mon souffle s'accélérait. Allais-je vomir? Non, c'était différent, comme une douleur venant de mes os.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Lun 9 Aoû - 0:06
Au fil du temps « Comme une sœur ? C’est beaucoup moins marrant… je suis déçue. » Vanellope afficha une petite moue : sa déception était parfaitement feinte, elle n’avait pas vraiment cru qu’Iva’ veuille avoir une aventure avec Viska, même si elle aurait trouvé ça extrêmement drôle que McGowan se fasse souffler une de ses admiratrices par son ex-petite amie. Il n’aurait pas mérité mieux après voir largué la blonde sans raison. Peony avait beau s’échiner à leur expliquer qu’il avait cru faire ça pour le bien de Viska, V ne voyait absolument aucun bien ! Et en plus, les psy voulaient maintenant empêcher leur amie de retourner à Poudlard. Si Viska partait à cause de Jensen à l’étranger, elle ne savait pas comment elle ferait, mais V se dit qu’elle l’y suivrait : hors de question de rester dans une école où le Capitaine des Serpentard pouvait détruire moralement ses amies et continuer à se pavaner dans les couloirs comme si de rien n’était.
Elle chassa cependant toutes ces idées désagréables : Viska ne changerait pas d’école, Alex’ allait arrondir les angles auprès de sa mère et de sa tante pour que celles-ci interfèrent ensuite auprès des thérapeutes. Ça allait s’arranger. Ça devait s’arranger.
« Mais tu as déjà un animal domestique, non ? Encore que cela fasse longtemps que je ne l’aie vu. Depuis ton retour de voyage il me semble. Il est resté là-bas ? » V gardait un air de ne pas y toucher. Ivalyana ne lui avait parlé que de façon éparse et décousue de son absence en cours d’année, et ce n’était pas tellement le genre de la lionne de poser des questions, mais cela faisait maintenant plusieurs mois que le petit serpent de compagnie de son amie était aux abonnés absents et elle commençait à trouver étrange qu’il ne soit même jamais mentionné.
Un peu plus tard, devant les tableaux, V arqua un sourcil dans un air de perplexité. Aussi naïve que qui exactement ? Les personnages dessinés ? Et c’était quoi cette manière de dire qu’elle était maline, comme si, finalement, ce n’était pas vraiment une qualité. Fixant son amie de ses prunelles grises, elle sourit : « Naïve n’est en effet pas le mot qui vient en pensant à moi. On peut aller jusqu’à dire que je suis le cerveau de la bande, tu ne crois pas ? » Ce point faisait sûrement moins de doute que la composition exacte de la dite bande car V avait un groupe d’amis assez hétéroclite. Sa meilleure amie, Fiona, était une année au-dessus et avait d’autres potes comme Graham qu’elle trouvait insupportable – il essayait toujours de lui refiler tout le boulot ! - et d’autres comme Isaac avec qui V entretenait une relation très différente de celle qu’avait la blonde, sans que la lionne s’en sente réellement proche. Elle aimait bien Isaac quand ils étaient déshabillés, le reste du temps, ils avaient des conversations sympas mais ils avaient chacun leurs propres occupations. Victoire, Viska et Flynn formaient un trio avec lequel elle passait pas mal de temps entre les clubs et les cours. Les jumelles Lloyd étaient de bonnes amies, même si V était plus proche de Dahlia avec qui elle avait pas mal de points communs. Peony lui plaisait beaucoup, elle aimait les filles enjouées, et les filles canons aussi, mais ce n’était pas exactement pareil. Alan était un ami dans le sens où elle lui parlait volontiers depuis cinq ans qu’ils étaient en classe ensemble. Et, enfin, elle avait Ivalyana, un peu sa dernière amie en date, mais dont elle se sentait vraiment très proche, parce qu’il y avait une forme d’intimité dans le fait de partager son secret, et parce que V avait tout de suite eu envie de l’aider. En vérité, V n’avait donc pas vraiment de bande, tout au plus pouvait-on considérer qu’elle faisait partie de celle de Viska, celle-ci ayant un charisme qui attirait les autres autour d’elle là où la préfète faisait passer l’intérêt de la tâche à accomplir avant le reste. Et pourtant, elle ne doutait pas d’être le cerveau : depuis qu’elle était petite fille, c’était ce qui l’avait maintenu alerte pendant de longues heures de solitude. Elle n’avait jamais pleuré, jamais récrié, parce qu’elle comprenait. Elle était ainsi. Et c’était important que tout le monde en ait conscience, y compris l’autre, celui qui vivait en Iva.
Passant sur ce sujet, elles allèrent dans le rayon qui concernait l’Égypte. « Hum… je suppose que l’être humain a toujours eu besoin de créer des monuments qui lui survivrait, comme un symbole de l’immortalité de l’âme. » répondit-elle à la question de son amie juste avant que les choses ne dérapent. V rejoignit son amie en quelques enjambées et prit son visage dans ses mains : « Calme-toi Iva’, tu m’entends ? C’est moi, Vanellope. Regarde-moi. Reviens. Je suis là. Tout va bien. Tu ne risques rien. Je suis là. » martela-t-elle dans une attitude sereine et olympienne sans pour autant quitter de ses prunelles grises celles de son amie. Un peu comme lorsque Viska avait des flash-back de son enlèvement, Iva’ lui avait paru partir dans un recoin de son propre cerveau, alors V agissait de la même façon qu’avec la blonde. Paniquer n’était pas sa méthode, elle préférait analyser. Elle était maline après tout, vous vous souvenez ?
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Jeu 12 Aoû - 1:50
Au fils du temps La déception de la brune était peut-être légitime, mais très drôle. Il aurait été amusant, même ironique, que je me détourne du capitaine pour l'ex-copine de ce dernier. Un sourire aux lèvres, je ne pouvais qu'imaginer un scène digne d'un drama qu'adore les non-mages. N'était-ce pas dans cette exagération irréaliste que se dévoilait mieux le réel? "Je te croirais presque. J'avoue que cela serait une terrible revanche pour Viska." Bien plus même, si je l'aimais en transgressant les règles et la raison, alors elle ne pourrait avoir meilleur protecteur, ou pire? Je pouvais pas trop expliquer pourquoi, mais c'était une très mauvaise idée que de franchir cette ligne si infime pourtant.
En parlant familier, je ne pouvais la contredire. "Liana est avec mon oncle, je ne sais où dans le monde pour trouver des réponses et des solutions. Je ne suis pas sûr que je la reverrais avant encore des mois." Le petit serpent à ventre rouge me manquait, je n'y avais jamais songé avant d'en parler. Ce n'était pas évident de me souvenir d'elle clairement, comme une forme vague noire qui sifflait quelques mots agréables. Comment pouvais-je la comprendre? C'était sûrement parce que Liana était très expressive et que je l'avais depuis longtemps... Non pas si longtemps que cela. Étrange, tout était si claire et pourtant tellement flou, lointain sans réponse précise.
Le compliment raté, qui ne correspondait à rien niveau comparaison, fut néanmoins corrigé par mon amie. "Le cerveau, c'est vrai que tu pourrais même être la cheffe, non?" Je savais que Vanellope trainait avec beaucoup de monde et cela la rendait d'autant plus populaire. Elle n'était pas aussi grande que Viska, mais elle se démarquait pas mal avec son talent pour créer des outils: la tablette magique en outre. Je me demandais, si il ne serait pas mieux, de se diriger vers la création plutôt que la musique. Ce n'était pas à moi d'en décider, je ne savais même pas ce que j'allais faire une fois diplômée. Cela semblait si lointain dans l'avenir, comme une perspective à peine atteignable. Peut-être un cap vers quelque chose de nouveau qui m'effrayait un peu? Dire que la majorité des autres élèves avaient déjà un projet de vie, tout comme la préfète. Le temps m'était pourtant donné pour penser à l'après l'école, hors je ne parvenais pas à y penser, comme si je devais d'abord franchir une porte pour arpenter un couloir mystérieux.
Alors que je m'émerveillais devant les oeuvres des anciens qui avaient foulés ce monde, je me permis de poser une seule question. Peut-être était-ce plus une réflexion? L'amie à mon bras semblait avoir une réponse, ou plutôt une théorie. Je savais, sans expliquer comment, que les égyptiens croyaient dur comme fer, à la réincarnation ou la vie après la mort. Bien lugubre comme idée, mais néanmoins assez agréable pour ne pas craindre le trépas. La peur de ne pas vivre demain était moins amère si le demain avait encore un autre sens.
Happé dans le rêve, dans la vision, l'illusion ou même le souvenir, je revenais tout aussi soudainement à la réalité. Les yeux posés sur moi ne durèrent pas longtemps, comme si rien n'avait vraiment eu lieu. Hors, la sensation qui parcourait mes os et ma chair me troublait. Entre douleur et chagrin tacite, je me demandais où j'étais. Debout, sur ce sol en dalle blanche, entouré d'inconnu qui ne s'arrêterait pas pour m'aider, tout se déformait. Mon regard glissa, sans reconnaître, sur la foule, sur les murs. Ce furent des mains qui attrapèrent mon visage, attirèrent mes yeux et les captivèrent. La voix douce, aussi agréable que le touché chaud fit taire la peur. Le prénom me paru si étrange, si inconnu et pourtant, il y avait cette familiarité que je devais avouer. Etait-ce le mien? Les phrases courtes, emplies d'informations utiles, me vinrent rapidement. Statique, je retrouvais la force d'inspirer, de respirer et même de poser une main sur celle qui tenait ma joue droite. Mes yeux se fermèrent, apaisés par la chaleur et le réconfort qui émanait de sa simple présence. "Pardon, murmurais-je pour ensuite la regarder dans les yeux, je suis bien là. C'était comme si... j'avais été dans le désert et qu'elle m'appelait." L'explication n'allait peut-être pas lui suffire, mais elle était pourtant tout ce qui venait d'avoir lieu en moi. La douleur dans mes os fuyait sous son touché, m'encrant dans le sol, dans la réalité, ce n'était qu'un rêve après tout.
"Je ne t'ai pas fait peur?" Demandais-je tout en m'étonnant de poser la question. Ce n'était pas vraiment de la peur, mais plutôt de la surprise qu'elle avait du ressentir. Quoi que même cela ne correspondait pas tout à fait. Je me demandais même plutôt comment elle définirait cette émotion qui l'avait poussée à me retrouver si rapidement. Une question qui persistait, même alors que je pouvais sentir sous mes pieds du sable. Le rêve, il s'était estompé, mais cela ne fut qu'un bref instant. Mes doigts serrèrent sa main, je ne voulais pas la lâcher de crainte que cela me ferait plonger vers le songe, aussi plaisant pouvait-il être.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Ven 27 Aoû - 12:56
Au fil du temps « Ouaip, même si pour tout t’avouer, je me contenterais très bien que Viska trouve simplement quelqu’un d’autre, même sans prendre de revanche. Juste qu’elle oublie McGowan m’irait très bien. » Malheureusement, ça ne semblait pas encore à l’ordre du jour. Non pas que le capitaine des Serpentard soit un sujet qui arrive souvent entre la blonde et elle vu l’inimitié évidente de V pour Jensen, mais Viska était assez transparente, et ça se voyait qu’elle était toujours amoureuse de lui. En même temps, ça ne faisait que deux mois qu’ils avaient rompu. Pour avoir connu la moitié de sa vie sa mère malheureuse à cause du départ de son père, Vanellope n’était que trop consciente que les chagrins d’amour ne guérissaient pas du jour au lendemain. C’était même la raison numéro 1 qui la poussait à fuir toute forme d’attachement sentimental : elle refusait de donner à quelqu’un le pouvoir de la faire souffrir comme Jensen l’avait fait pour Viska et avant ça son père à elle, Reynolds, avait blessé irrémédiablement sa mère.
« C’est dommage, on s’entendait bien toutes les deux. » évoqua V au sujet du serpent de compagnie de son amie. Elle n’approfondit cependant pas car elle se disait qu’il devait sûrement manquer beaucoup à Iva et que c’était prendre le risque de lui faire de la peine pour rien maintenant qu’elle était fixée sur ce que le serpent était devenu.
Pour ce qui était d’être la cheffe de la bande, V secoua la tête négativement, faisant par le même voler quelques mèches brunes de la droite vers la gauche. « Nop, je suis intelligente, c’est un fait, mais je ferai une meneuse déplorable. Je laisse ça à des filles que ça intéresse comme Victoire ou Viska ! » Vanellope avait fini par se créer un cercle de fréquentations étendu au bout de cinq ans à Poudlard et son statut de préfète l’avait rendue immanquable dans l’école, mais elle n’était pas populaire au sens où d’autres l’étaient. Et elle n’en avait pas envie, parce que ça ne l’intéressait pas. Elle préférait mener ses recherches dans son coin et laisser Viska et Victoire jouer les reines des abeilles dans l’école. V savait que si elle devait composer avec autant de gens qu’elles deux, elle finirait par être désagréable car elle ne supportait pas l’incompétence et passerait plus de temps à houspiller les autres qu’à les aider à progresser cela dit, Vic houspille pas mal aussi et ça a pas l’air de déranger tout le monde.
Les deux filles poursuivirent leur visite du musée jusqu’à ce qu’Iva se sente mal, ou du moins rencontre un problème, que V se fit un devoir de gérer dans la minute. « Elle ? » répéta finalement la lionne avec une pointe d’interrogation dans la voix sans quitter son amie des yeux, maintenant sa présence aussi bien mentale que physique auprès de la brune. « Je suppose que c’est à cause des photos et des maquettes, ça arrive. » Ou, en tout cas, ce n’était pas le truc le plus bizarre qu’elle ait appris sur Iva depuis qu’elle la connaissait. La mémoire fonctionnait par association, c’était une connaissance que V admettait, et elle ne voyait donc aucun problème à ce que ce soit le cas d’Iva aussi du moment qu’elle parvenait ensuite à reprendre pieds dans la réalité.
« Non. Tu me connais, il en faut plus pour me stresser. » dit-elle avec un petit sourire amusé. V avait agi à l’instinct, forte de ses expériences passées avec Viska, et elle était rassurée qu’Iva ait rapidement repris ses esprits, mais la peur n’avait pas été le sentiment dominant. La lionne avait verrouillé ses émotions pour passer par l’action, son amie n’avait pas besoin de quelqu’un qui paniquait à côté d’elle ou s’énervait, garder son calme paraissait la seule attitude à avoir pour que son amie se sente en sécurité avec elle. Protéger les siens, c’était le seul but de la Gryffondor, et Iva en faisait parti. (c) 2981 12289 0
Ivalyana Van Cress
Parchemins : 398Âge : 18 ans ◄ 30 Avril 2000 ► Actuellement : Hospitalisée à Cygnet Hospital Sheffield Points : 11
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Dim 29 Aoû - 3:01
Au fils du temps Il était vrai que Viska avait beaucoup de mal à tourner la page. Je ne pouvais pas lui en vouloir, elle avait surement sentit que Jensen été encore accroché à elle et bien non, mais c'est seulement plus tard que je l'apprends. Comment ne pas continuer de s'accrocher, même après la trahison. "SI c'était si facile..." Murmurais-je, comme pour moi-même. Avais-je été trahie? Manipulée, utilisée pour blesser et même tenter de noyer quelqu'un. J'en étais certaine, mais je ne pouvais mettre les mots dessus. On s'était servit de moi, on m'avait fait mal pour atteindre quelqu'un, ce quelqu'un était dans une brume que je ne pouvais dissiper.
L'affirmation de Vanellope me fit sourire. Je ne pouvais la contre dire. Au fond, je savais bien que si mon amie demandait des nouvelles de mon familier, ce n'était pas juste pour flatter mon égo, d'autant que je ne devais pas l'amener à l'école. Je l'avais pourtant fait. Liana, tel était son nom, elle était venue avec moi à Poudlard. La brune près de moi l'avait rencontrée, malgré son rôle de préfète, elle l'avait acceptée. Le sifflement doux du petit serpent noir et rouge, je me souvenais l'avoir vue se frotter affectueusement contre la jambe de V. Je posais machinalement une main à mon cou, là où deux choses étaient absentes: Liana et la chaîne avec... Aucune importance, tout allait bien, je n'avais pas à réfléchir.
En secouant la tête et faisant voler ses cheveux, un doux parfum me parvient. Je ne pouvais le décrire parfaitement, mais il me semblait qu'il y avait là quelque nuance de rose musquée, de fruit sucrés ou peut-être était-ce du miel, aussi doux qu'un rayon de soleil. Du Vanellope par excellence! Sa réponse me fit rire, il était bien vrai qu'être cheffe semblait demander certain point qui pouvait facilement lever à la critique, ou à un respect gargantuesque. "C'est vrai que Victoire s'en sort très bien. Elle m'a toujours inspiré une forme de... de grandeur." L'affirmation m'échappait. J'avouais admirer la personne qui était probablement le plus critiquer pour ses crises de colères super exigeantes, mais elle s'exprimait avec tant d'audace et d'assurance. "Viska n'est pas une meneuse en ce moment, enfin pas vraiment. Elle a surtout besoin de soutien." Comme un oiseau blessé, la blonde des verts ne pouvaient plus voler librement. Je pouvais presque le sentir, elle souffrait, silencieusement, bien plus qu'elle ne le montrait. Sa douleur... son chagrin... sa peur... Mon esprit se vida, rapidement je me tournais vers le présent, l'instant précis qui filait à chaque seconde vers un nouveau passé.
Tout arriva vite, étrangement avec nostalgie, comme si ce rêve éveillé m'appelait encore. Je voulais sentir le sable chaud, le vent ardant caresser mon visage et cette main, l'attraper. Hors, le touché de mon amie m'encrait dans mon corps. J'étais bien là. Les mots m'échappèrent, la rassurant peut-être autant qu'ils m'attachaient à mon moi. La question, d'un seul mot, voulait avoir tant d'explication. Aucune ne me venait, je ne parvenais déjà plus à voir les contours de la silhouette. Mon cœur se serra, elle me manquait. Qui était-ce? "Je... Les mots me manquèrent. Vanellope suggéra que c'était à cause de l'exposition. Pourtant, pourtant. Non, c'est autre chose. Un souvenir lointain. Chaleureux." Un fragment de vie qui ne parvenait pas à s'échapper de mes mains. Je voulais la revoir, je voulais revivre cet instant, le sentir sur ma peau, dans ma chair et mes os. Ceux-ci frissonnaient encore, bien malgré moi, comme si quelque chose voulait jaillir de mon être.
Rassurée de l'entendre, je souriais en réponse au sien. Vanellope, Gryffondor, Préfète, amie de confiance. J'avais la certitude que tout pouvait bien se passer près d'elle. Que le voile sombre qui se glissait devant mes yeux, qui m'ôtait mes sensations, ne pouvaient me faire de mal puisque mon amie était à mes côtés.
Sans résistance et en douceur, je la replongeais vers ce puzzle qui prenait autant de temps que d'énergie pour reconstruire ce qui avait été endommagé. Ma vue vient remplacer la sienne et mes yeux prirent cette nuance qui avait tant permis à Jensen de m'identifier. "Bonjour Vanellope. Je suis navré d'interrompre ce moment." Cette voix n'était pas la mienne, ni la sienne, ce fut une autre. Un sourire doux glissa sur mon visage, là dans cette foule de mortels incapables de se protéger, je venais de me montrer, pas sous ma forme originelle, heureusement.
"Je suis Cily, le basilic enfermé dans Iva. J'ai un service à te demander." Sans fourchelangue et avec le plus de douceur qu'il pouvait exister en ce monde, j'entrainais lentement l'étudiante vers une des statues. Bien qu'a ma connaissance, la jeune femme accepterait sans détour, je me sentais trop angoissé, que pour ne pas l'entendre à voix haute. Car même si, je m'efforçais d'être calme et doux, la peur était présente, rongeant mon regard. "Tu l'as remarqué. Elle n'est pas tout à fait... elle-même." Le dire me peinait, c'était ma faute, entièrement.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Lun 6 Sep - 8:14
Au fil du temps « Ça devrait être facile. Comment peut-elle se rendre malade pour un mec qui lui a brisé le cœur ? Moi, ça me dépasse ! » Comme tout ce qui avait trait aux histoires d’amour cela dit, Vanellope n’était pas très portée sur ces sujets et pour les problèmes récents de Viska, elle en éprouvait de réelles difficultés à faire preuve d’empathie. C’était d’autant plus dur que V détestait Jensen – encore plus depuis qu’il avait quitté Viska – et qu’elle le trouvait donc oubliable. Même s’il n’était pas vraiment son genre, elle voulait bien admettre qu’il n’était pas mal physiquement, mais des mecs canons ce n’était pas ce qui manquait dans Poudlard tout de même… Viska ne devrait avoir aucun mal à trouver quelqu’un d’autre !
Passant sur la question du serpent de compagnie, elles arrivèrent à parler des qualités de V et, surtout, de celle qu’elle n’avait pas, à savoir des talents de meneuse. Elle laissait plutôt ça à ses copines ! « Oui, Victoire est une meneuse, même si elle a quand même une personnalité assez clivante. » Plus que Viska qui, quand elle ne piquait pas une énorme colère, était plus mesurée que sa meilleure amie dans ses réactions quand ça ne concerne pas Jensen en tout cas. « Je ne sais pas si on peut dire que Viska n’est plus la leadeuse qu’elle était parce que même dans son état, elle arrive à réunir des personnes très différentes autour d’elle pour la soutenir : nous deux, Vic, Flynn, Peony, Alan, Prudence… C’est juste qu’elle ne donne pas l’impulsion pour se battre contre MS comme elle le faisait avant son enlèvement… Et c’est peut-être aussi bien, il faut qu’elle arrête de se mettre en danger. » C’est pas gagné! V voulait que ses amies soient en sécurité, mais il y avait toujours quelque chose qui coinçait, que ce soit à cause de MS, de Nathan, d’un manque de bol faramineux aussi tout simplement… V continuerait à faire parti de la BAM mais si la Brigade n’était plus très active depuis un moment, mais si justement elle restait un peu en off, elle n’y voyait pas d’inconvénient. Viska avait besoin de se reposer aussi un peu…
V pensa qu’elles laissaient le sujet de leur amie commune de côté sans savoir que les problèmes d’Ivalyana étaient liés à ceux de Viska d’une manière extraordinaire ! Instinctivement, elle s’occupa d’aider la Serdaigle à rester avec elle, mais elle sentait qu’elle perdait facilement pieds. Elle sentit Iva’ céder la place au Basilic avant même d’en avoir la confirmation par le changement de couleur de ses prunelles. Les yeux gris de la préfète restaient calmes et fixés sur celui qui se présentait comme étant Cily. Elle soupira et pencha un peu la tête sur le côté pour réfléchir à ce qu’elle devait répondre au Basilic : « Franchement Cily, tu aurais pu attendre qu’on soit assises dans un café si tu voulais te taper la discut’. On a l’air complètement cruche à être là toutes les deux, limite dans le passage. Tu peux te lever au moins ? Histoire qu’on parle en étant debout, on sera plus discrètes. » Si elle parlait au féminin, c’était parce qu’elle faisait référence au corps d’Iva, pas à celui qui l’habitait en cet instant.
« Je ne vois pas trop quel genre de service je peux rendre à un reptile, mais si ça peut aider Iva’, je t’écoute vas-y. » Elle croisa les bras sous sa poitrine, l’air décidé – mais cette mine lui était plutôt habituelle -. « J’ai remarqué, oui, même si j’essaie toujours de ne pas m’y attarder. J’ai compris depuis longtemps que ta présence pouvait la perturber et que s’appesantir dessus ne faisait que la troubler un peu plus. » V tâchait toujours avec Ivalyana de se concentrer sur ce qui faisait son individualité et ne s’appesantissait pas sur les moments où elle paraissait perdue ou étrange à cause de son maledictus. Jusqu’ici, ça avait toujours paru convenir à la Serdaigle, aussi continuait-elle ainsi.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Lun 6 Sep - 16:18
Au fils du tempsSur le sujet Jensen Viska, je fus un peu surprise par la froideur dont faisait preuve Vanellope. C'était simplement parce que j'avais oubliée que mon amie ne s'attardait par sur les relations émotionnelles. Difficile de comprendre ce qu'on expérimentait pas. Il m'était tout aussi compliqué de comprendre comment V faisait avec les garçons, de manière désinvolte et parfaitement stable. Au moins, sa franchise ne manquait pas et c'était même agréable de savoir qu'elle dirait toujours ce qu'elle pensait et le ferait même. N'était-ce pas la preuve qu'elle pourrait être une bonne cheffe de groupe? Peut-être devrais-je lui en parler, mais il était désormais question de Victoire. Etonnement, je repensais à ma discussion avec la blonde à la volière. Elle savait se montrer très bonne enseignante pour le simple plaisir de partager un petit sortilège. Je me demandais si l'histoire des lettres volées avait été résolue. Nous avions refilé le soucis au premier professeur croisé et sans jamais plus y retourner dessus.
"Je ne dirais pas meneuse, mais plutôt, comment dire, quelqu'un que l'on veut aider naturellement." Expliquais-je en ce qui concernait Viska. Pour moi, c'était normal, naturel, et même indispensable de me soucier de son bien être. "Elle a le gout du risque, mais c'est vrai qu'elle est plus posée maintenant. Cela aurait été plus agréable dans d'autre circonstance." Pour sûr, Viska semblait être moins prompte à affronter le premier danger venu. Ce qui en temps normal ne serait pas plus mal. Malheureusement, cette attitude plus posée ne venait pas d'une rétrospective et d'une prise de mesure des risques. Il aurait été plaisant que Viska soit plus en paix après les évènements tumultueux. Facile à dire, si facile que cela avait un goût d'utopie.
Mon arrivée ne choqua pas la jeune femme. Son tempérament calme et posé la rendait particulièrement appréciable, bien plus que ce Jensen. La remarque de la brune ne manqua pas de m'arracher un sourire. Elle avait raison, même si je ne pensais pas qu'il soit indispensable d'être discrète, vu que les non-mages avaient tendance à être aveugle. Toutefois, à sa question, j'approuvais en me levant doucement. Hors de question de rester dans le passage par contre. "Ton tempérament m'étonne toujours, très agréablement." Ne manquais-je point de préciser. Ce n'était pas habituel que quelqu'un qui ignorait mon conscience, se comporte avec tant de pragmatisme. Toutefois, je n'étais point sortis de ma cachette pour discuter avec une tasse de thé.
Ma demande de service n'était pas sans raison. Il n'était pas question d'aider ma personne non plus, mais de faciliter le quotidien de mon ôte. "Ce n'est pas tout à fait pour moi." Bien que je ne doutais pas que la préfète accomplisse la tâche sans difficulté, vu que ce n'était rien de si particulier, je me sentais tout de même obliger de lui en parler. Vanellope, calme et déterminée, maîtrisait mieux la situation, ou les situations, dans lesquelles elle se retrouvait mêlée. "Oui, tu as très bien fait. Et c'est justement ce que j'aimerai que tu continues à faire. Iv se perd doucement... j'ai de plus en plus de difficultés à l'aider." Il était hors de question que je lui avoue que le temps me manquait. Que bientôt, soit elle parvenait à se battre, soit elle se laissait sombrer. S'effondrer dans les limbes résultait de la défaite que je me refusais de lui imposer. La détermination dont avait fait preuve jusqu'ici mon ôte s'effritait à chaque pas que je faisais pour me renforcer. Indispensablement, je devais retrouver suffisamment de force pour réussir à quitter son corps, hors, si Iv ne parvenait pas à lutter, cela serait sans appel. "Vanellope, j'aimerai que tu sois son ancrage, que tu lui rappelles qu'elle ne doit pas cesser de se battre." Ma voix, aussi lourde que mon coeur, peinait à croire que je suppliais l'aide de quelqu'un d'autre. Cet autre aurait pu être ce Jensen comme le souhaitait mon ôte, mais je le jugeas trop tempêtueux et irrégulier. Son caractère ne convenait pas, outre son passé, à quelqu'un qui devait rester fixe, neutre et fort.
"S'il te plait... ne change pas, soit toujours aussi fermement toi même pour qu'elle puisse avoir comme repaire ta personne." Egoïste demande que j'osais formuler. Peut-être vainement, l'être mortel qu'est l'humain ne cessait de changer, de varier.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Ven 10 Sep - 18:57
Au fil du temps « Oui, c’est quelqu’un de solaire. » résuma Vanellope au sujet de Viska. La préfète avait typiquement fait parti de ceux qui avaient été attirés par la lumière que dégageait la blonde, cette chaleur enveloppante qui l’entourait et paraissait accepter tout le monde sans aucune distinction. Ce n’était pas un type de personnalité si rare, il y en avait probablement d’autres dans l’école que leur amie Serpentard, mais le fait était que V, elle, n’était pas de ces personnes qui vous faisait vous sentir bien. La préfète pouvait se montrer sympa, et même aidante avec ceux qu’elle choisissait comme ami – et c’était le cas d’Ivalyana -, la lionne se targuait aussi d’être plutôt tolérante sur pas mal de points, en revanche elle était autrement plus froide que Viska. Il y avait une barrière presque infranchissable entre les autres et elle, voire entre ses émotions et elle, là où la blonde paraissait laisser entrer chacun dans son univers comme si c’était tout à fait naturel. Du point de vue de V, ce n’était pas qu’une qualité, car à côté de ça, Viska était bien trop confiante… et elle souffrait ensuite quand les hommes faisaient ce qu’ils faisaient tous (son père le lui avait appris très tôt) : partir. « J’espère juste qu’elle ira mieux cette année... » soupira ensuite la brunette désolé V mais aller mieux pour Viska c’est pas gagné.
Quand le Basilic fit surface, elle ne montra aucun signe de nervosité particulier. Non seulement elle n’avait pas peur de lui (peut-être aurait-elle dû, remarquez, mais cela faisait parti de ses traits Gryffondor que d’être brave), mais en plus il voulait lui parler donc il n’allait pas lui faire de mal ! « Je ne le fais pas pour plaire à qui que ce soit mais si ça te branche tant mieux. » répondit-elle avec le même ton désinvolte qu’à l’accoutumée. Pourquoi s’en priverait-elle alors qu’en plus l’animal magique doué de conscience l’approuvait ?
Debout dans un coin de la salle où ils ne gênaient plus, elle écouta dans un silence préalable ce que le Basilic, Cily, essayait de lui demander. Elle ne comprenait pas totalement où il voulait en venir mais V ne posait pas de questions, elle n’était pas particulièrement curieuse et, surtout, elle ne voulait rien apprendre concernant Iva’ autrement que par son amie elle-même. « Ivalyana pourra toujours compter sur moi, tu n’as pas besoin de me le demander. Elle est une amie importante, et si elle a besoin que je la rappelle à la réalité, je le ferai autant de fois que nécessaire. » Iva’ faisait partie des siens et, telle la lionne que son blason suggérait pour elle, elle prenait soin de ceux de sa troupe (c’était ainsi qu’on appelait un groupe de lions). Cela ne paraissait même pas être sujet à discussion, le Basilic n’avait pas besoin de le lui dire, pas plus que de lui conseiller de ne pas changer. Même dans ses défauts, elle était un modèle de constance. « Je ne changerai pas, jamais, Iva’ peut s’appuyer sur moi, je serai toujours la même. » Ce n’était pas une promesse, elle était persuadé de ceci, et puisqu’il lui en parlait, Cily devait le savoir aussi en un sens.
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Sam 18 Sep - 1:36
Au fils du tempsEn approuvant l'affirmation de mon amie, je pensais aussi: que Viska n'était pas la seule. Certes, Vanellope ne se voyait pas comme je la percevais, joyeuse, énergique et éblouissante. Le dire à voix haute avait des airs d'aveux romantiques qui ne collaient pas vraiment avec mes sentiments pour la préfète. Je n'avais pas envie de me taper V, comme elle l'avait suggérer pour Viska et moi. Des fois, se taire était une bonne idée. Des fois... espérer était pas mal aussi. Après tout, c'était normal pour nous deux de se faire du soucis pour la blonde. Enfin, plus légitime pour la rouge et or qui était son amie depuis déjà quelque années, alors que moi... je me sentais juste particulièrement proche d'elle et cela semblait être le cas dans le sens inverse. "On ne peut qu'être présente pour elle." Affirmais-je avec toute l'affection du monde.
Cette franchise pure et séduisante me fit sourire. Certes, l'enfant ne le faisait pas pour plaire, mais c'était justement ce qui plaisait. De quoi me faire approuver silencieusement avec ce petit hochement de tête. Un geste presque millénaire, mais parfois on oublie l'origine pour ce contenter d'y comprendre ce que l'on désire.
Entre mon angoisse croissante de la perdre et ce besoin urgent d'être rassuré, je fus probablement assez décousu dans mes explications. Comment dire que ma pauvre Ivalyana pouvait dangereusement sombrer dans le néant? Le penser seul me glaçait le sang, le dire m'était interdit. D'autant qu'il y avait de l'espoir, les limbes de son esprit était plus proche, mais moins dangereuse. Du moins, si je ne l'y perdais pas. Ce qui était pourtant déjà arriver, pas plus tard que onze jours plutôt. Je gaffais, probablement sur tous les points, néanmoins, la jeune femme paru comprendre le sens de mes mots. Ses paroles me firent sourire et je sentais déjà cette épine douloureuse s'estomper. "Merci, Faites une croix dans le calendrier, je n'avais pas prononcer ce mot en deux cent trois ans. Difficile d'imaginer, difficile de comprendre, je me choquais. tu ne peux imaginer à quel point c'est important." Bien que l'expliquer perdait de sens, peut-être que les mots ne pouvaient accorder la valeur de l'ancrage que je réclamais, je pouvais néanmoins respirer un peu. Dire que mon Iv' ne parvenait pas à voir à quel point elle n'était pas seule, je me demandais si c'était là le sort de ceux qui avait quelqu'un sur qui compter? Hors je n'avais pas le temps de me poser de question.
A ma demande presque étrange, la préfète m'affirma ce que j'espérais. Au fond, elle était la mieux placée pour l'aider, pour la guider, si nous parvenions vraiment à m'arracher de son corps sans la blesser. UN sourire glissa sur mes lèvres, je fermais les yeux en priant, silencieusement, que le second rôle que je voulais donner à cette jeune femme se réalise. "Je compte sur toi." Murmurais-je en rendant à son propriétaire.
Lentement, comme arrachée d'un instant de torpeur, j'ouvrais les yeux. Mon regard, d'un brun sombre, se plongea dans les yeux de mon amie. Je ne pouvais expliquer, mais au fond ce n'était pas vraiment indispensable. "Si on allait manger un bout? Je meure de faim." Mon ventre parlait pour moi et mon sourire n'en était que plus honnête. Après tout, j'étais là avec ma première amie à visiter un muser. Impossible d'imaginer ma vie deux ans plutôt!
Ξ Sujet: Re: Au fils du temps ►Vanellope Lun 4 Oct - 7:41
Au fil du temps « Oui… j’aimerais tellement pouvoir la protéger de ce qui la ronge. » murmura V d’un air absent. La lionne savait qu’elle aurait au moins pu résoudre une partie du problème de Viska si elle avait eu le courage de lui parler de ce qu’elle avait ressenti pour elle et c’est là qu’on découvre à V un point commun inattendu avec Jensen. La blonde était persuadée que personne ne pouvait l’aimer romantiquement, or V avait été amoureuse d’elle, cela ne faisait absolument aucun doute, de la même manière que la brunette était totalement sûre que c’était aussi le cas de McGowan. Il aurait suffit qu’elle arrive à le dire à Viska – au moins pour ce qui la concernait, il paraissait assez clair vu le peu d’effet des efforts de Peony en ce sens que jamais son amie ne croirait quelqu’un d’autre que le capitaine des vert et argent pour ce qui était des sentiments de ce crétin -, seulement à chaque fois les mots restaient coincés dans sa gorge. Même en conjuguant le verbe aimer à l’imparfait, elle n’était pas capable de le dire, son blocage était trop profondément ancré en elle. Elle n’y parvenait pas, même en sachant que cela pourrait sortir Viska de son marasme. Pendant un court laps de temps, les yeux gris de la préfète s’assombrirent tel un ciel d’orage. Elle se sentait triste et vaguement honteuse mais elle ne pouvait pas en parler à Ivalyana non plus, parce qu’elle n’était pas beaucoup plus douée pour partager ce qui la rongeait que ce qu’elle ressentait.
En revanche, elle savait qu’elle pouvait être là pour son amie Ivalyana. Ce n’était pas la même chose, l’amitié était un sentiment qui avait ses complexités mais qui faisait un peu moins peur à V un peu seulement. Elle avait assez souvent dit à la Serdaigle qu’elle pouvait compter sur elle pour que ce ne soit pas dur de promettre qu’elle serait toujours là pour elle. C’était un peu la base quand on disait être ami avec quelqu’un tout de même ! « Tu peux. » répondit-elle simplement lorsqu’il lui dit qu’il comptait sur elle avant de rendre son corps à Iva’.
V n ‘avait aucun mal à différencier lorsque c’était Ivalyana qui était là et quand c’était le serpent géant. Les yeux changeaient, mais l’attitude aussi. Et là, elle était bien face à son amie. « Bonne idée, un apport en sucre ne pourra pas nous faire de mal. » confirma Vanellope en passant son bras sous celui de la brune pour la conduire dans un endroit où elle trouveraient de quoi remplir leur estomac. Quelque part, l’apparition du basilic et sa demande étrange inquiétaient la préfète, mais elle préférait ne pas se poser plus de questions pour que cela n’interfère pas avec la tâche qu’il lui avait confié. Parfois, le mieux est l’ennemi du bien, et si elle devait être présente pour ramener Ivalyana dans la réalité, autant la confronter à la vie réelle justement. C’est forte de cette décision qu’elle se remplit l’estomac avec son amie tout en bavardant sur la rentrée qui arrivait et ce qu’elles venaient de voir au musée dans des circonstances redevenues plus légères.