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 Dead or alive [PV]

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Viska Spingate
Viska Spingate
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Ξ Sujet: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptySam 14 Aoû - 23:15

Dead or alive Peony et le professeur Gibson l’avaient accompagnée à l’infirmerie mais Viska savait qu’elle ne s’en tirerait pas avec un petit sortilège de guérison et un retour au dortoir. Quand Myrielle traça un bouclier temporaire autour d’elle en annonçant que le professeur McGonagall ferait ça mieux plus tard, elle comprit qu’elle avait eu raison. Elle était prisonnière. Allongée dans un lit de l’infirmerie, sa plaie lavée et pansée en attendant mieux, elle se mura dans le silence pendant que Peony parlait avec certains adultes et que les autres discutaient entre eux. Il régnait une sorte d’agitation murmurante dans la pièce qui ne l’atteignait pas.

Elle dut dormir un peu sans s’en rendre compte parce qu’elle sursauta quand elle sentit la présence de Mme Pomfresh à côté d’elle. Aussitôt, elle bondit hors du lit et elle se plaqua contre le mur opposé à celui de la sorcière. « Ne me touchez pas ! Vous n’avez pas ma permission et je ne vous la donnerai pas ! Je refuse que vous me soigniez avec de la magie ! Vous entendez ? Je refuse ! » dit-elle avec force et de façon distincte, le coeur battant à tout rompre. « Calme-toi Viska, nous voulons seulement te débarrasser de ces vilaines coupures. » La blonde tourna les yeux vers sa tante et secoua la tête en signe de dénégation. Elle savait parfaitement qu’ils pouvaient la guérir facilement, mais elle n’avait pas envie qu’ils le fassent, si elle ne pouvait plus se couper, elle devait au moins conserver la douleur comme parachute. « Non. Vous pouvez arrêter le saignement avec des compressions, me donner des médicaments aussi, mais je vous empêcherai de me jeter un sortilège et je ne prendrai pas de potions non plus. Pas de magie. Sinon j’utilise la mienne. » Elle pouvait concentrer sa magie sur ses plaies, les protéger des sorts. Le cas échéant, elle pouvait aussi retourner les arcanes contre elle… Myrielle le comprit et elle fit signe aux autres sorcières présentes de rester en arrière. Le but n’était pas de pousser l’adolescente à se faire encore plus de mal. Nul ne comprenait son attitude, mais elle avait assez prouvé qu’elle serait capable de mettre sa menace à exécution. « D’accord, nous n’utiliserons que des soins moldus, tu as ma parole. En échange, tu vas accepter de te recoucher et de rester au lit jusqu’à demain. On va essayer de trouver une perfusion moldue… » La styliste soupira mais Viska, confiante dans la parole de sa tante, retourna dans le lit s’allonger. Elle se laissa même border bien qu’elle n’eut plus du tout envie de dormir.

Quelques minutes plus tard, tout le monde était à l’extérieur du rideau tendu pour la protéger des regards curieux. Elle resta seule avec elle-même mais devant l’ampleur de la catastrophe, son esprit - redevenu clair, la crise était finie - était vide. Elle était à court de plan : son secret était découvert et sa liberté allait s’en trouver restreinte. Une infime partie d’elle se sentait soulagée de ne plus avoir à mentir car elle détestait ça. Cela n’enlevait rien à son problème du moment qui n’arrivait même pas dans son top cinq des pires trucs à gérer qui était qu’elle allait avoir tout le monde sur le dos. Elle fut prise d’une furieuse envie de se rouler en boule et de pleurer, pourtant elle n’y céda pas. Il y avait eu assez de toutes celles qu’elle avait versé dans la salle de bain – elle avait encore mal à la tête d’avoir versé autant de larmes -, il n’était plus l’heure de s’apitoyer, le temps était venu de subir les réactions de ses proches.

À cet égard, elle entendit Victoire arriver avant de la voir mais Viska était capable de reconnaître son pas. Elle tourna la tête vers sa meilleure amie et elle faillit lui sourire, par habitude, pour la rassurer… c’était ce qu’elle avait fait pendant des semaines, des mois, et à défaut d’une illusion parfaite, jamais Victoire n’avait soupçonné les profondeurs de sa détresse. Comme tous les autres. Viska s’était impressionnée : elle avait fini par devenir douée pour cacher ce qu’elle ressentait. Puis, alors que ses lèvres s’étiraient, elle se souvint que ce n’était pas la peine et elle abandonna ce projet à mi-chemin, dans une expression douce amère entre sourire et tristesse, avant de simplement reprendre un air neutre et vide. Il n’y avait plus d’intérêt à faire semblant, même Jensen, qui était celui qu’elle avait le plus cherché à protéger, savait tout de ses scarifications maintenant... Elle ne se souvenait que vaguement de tout ce qu’elle avait débité à Peony mais le peu qui lui revenait n’était pas brillant. Si elle avait encore été capable d’avoir des réactions spontanées, elle se serait cachée dans un trou de souris tellement elle avait honte… seulement, sans l’immédiat, elle ressentait juste cette honte comme un désagrément de plus. Elle s’accrochait à l’idée que ça n’avait guère d’importance pour ce qui concernait Jensen : ce n’était pas comme si ce qui arrivait ou non à son ex l’intéressait.

« Tu aurais peut-être dû attendre un peu pour venir, j’ai encore mauvaise mine. » finit-elle par dire, platement, avant de fixer de nouveau le rideau devant elle. Il n’y avait pas de miroir donc elle n’avait pas pu le vérifier, mais elle était à peu près certaine qu’un bon coup de peigne n’aurait pas été de trop, et Peony ne lui avait pas encore ramené ses affaires donc elle portait un sorte de chemise comme on en trouvait dans les hôpitaux. Ce n’était vraiment pas seyant, même si c’était forcément mieux que ses vêtements tâchés de sang. Quant à sa mine, elle ne pouvait que spéculer, mais ça ne faisait pas assez longtemps que l’hémorragie était stoppée pour qu’elle ait totalement récupérée. Elle était un peu désolée d’imposer ce spectacle à Victoire, que Peony ait dû la trouver en pleine crise était déjà assez… Il n’était pas nécessaire qu’ils viennent tous aujourd’hui. Elle se frotta la ligne entre ses deux sourcils avec son pouce d’une mine soucieuse : elle ne savait pas l’heure qu’il était mais elle espérait vraiment qu’il était assez tard pour que Victoire soit sa dernière visite de la journée et bah non, après y’aura Alex.

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Victoire Weasley
Victoire Weasley
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyMar 19 Oct - 23:21


Dead or alive

When you're in the half light oh, it is not you I see and you'll live a half life. You only show half to me. Can you shake it off? Oh, can you shake it off for me? When you're in the half light I don't like the half I see.
Victoire & Viska

Victoire était entrée dans l’infirmerie immédiatement après le départ de Peony, qui avait emmené avec elle Jensen, dont la présence n’était certainement pas nécessaire malgré ce qu’il pouvait bien croire. Vic était si énervée après leur discussion, déjà en colère par rapport à la situation, au geste de Viska, par rapport au fait qu’elle n’avait rien vu, qu’elle n’avait pas réalisé l’ampleur de sa détresse, qu’elle en oubliait d’être triste. Si elle s’était écoutée, vraiment écoutée, elle se serait effondrée contre le mur pour pleurer du drame qui s’était passé, pleurer face à ce sentiment d’impuissance qu’elle ressentait et qui prenait toute la place. Si elle avait pu, elle aurait quitté Poudlard pour rejoindre la maison d’Andromeda et se blottir dans les bras de la seule personne capable de la réconforter après que sa meilleure amie ait tenté de se tuer sous son nez, sans qu’elle ne se rende compte de rien, la seule personne qu’elle laisserait la réconforter. Mais ce n’était pas possible. Alors elle se concentrait sur sa rage, c’était cette énergie qui la poussait à ouvrir la porte et à se rendre vers le lit de Viska. Peony leur avait dit quelques mots sur son état, mais Vic avait besoin de constater par elle-même que son amie était bel et bien en vie. Quelque part, elle avait toujours du mal à croire que tout ça était bien réel.

Pourtant c’était bien réel. La présence de sa meilleure amie, mal coiffée et dans une blouse d’hôpital, blanche, affaiblie, le prouvait. Mais elle était . Elle était toujours là, parmi eux, et c’était tout ce qui comptait. Alors autant dire que sa mauvaise mine, elle s’en fichait comme de la première culotte de Merlin. « Tu rigoles ? J’ai cru que t’étais morte Viska ! explosa-t-elle. Comme si je pouvais attendre une seconde de plus pour savoir que tu étais vivante ! Pour être certaine qie le message de Peony, je l’ai pas reçu dans un cauchemar et que tu..que tu… » Elle s’interrompit, jeta un coup d’œil à son bras gauche. Elle avait trouvé curieux qu’elle collectionne autant les bracelets brésiliens mais Viska avait toujours mis un bijou au poignet. Pourquoi s’était-elle contentée de ce fait, d’observer et pourquoi ne l’avait-elle pas davantage questionné ? Victoire s’en voulait tellement.

La lionne s’était assise sans ménagement sur le lit de Viska, sans même lui demander l’autorisation. Elle se pencha vers elle et l’entoura de ses bras musclés par la pratique du lancer de Souaffle. Elle avait besoin de sentir le corps de sa meilleure amie contre le sien, comme pour réaliser physiquement que Viska était toujours parmi eux. Elle ne la lâcha pas, pas même alors qu’elle lui murmurait : « Pourquoi tu m’as rien dit Viska ? Pourquoi tu ne m’as pas parlé ? » Elle n’était pas sure de ce qu’elle aurait pu faire si elle avait su à quel point son amie allait mal, mais au moins, elle aurait su. Elle ne se débattrait pas avec la culpabilité en ce moment, avec le ressentiment envers elle-même et envers Viska. Tristesse. Colère. Honte, même. Tout était brouillé dans son esprit. Tout était brouillé dans son cœur. « Dis-moi ce qu’il s’est passé. Raconte-moi tout. Je veux comprendre pourquoi tu t’es fait du mal, pourquoi tu as voulu…pourquoi tu as voulu te tuer. » Il était rare que Victoire balbutie, elle qui était si sure d’elle, mais elle avait du mal à évoquer cette vérité si cruelle et si terrible. Elle ne se laissait pourtant pas le choix : Viska allait lui parler, et elle allait devoir l’écouter.



Dernière édition par Victoire Weasley le Ven 5 Nov - 20:17, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyJeu 21 Oct - 18:28

Dead or alive « Mais qu’est-ce que Peony vous a envoyé comme message ?! Je ne suis pas agonisante non plus… » marmonna Viska en réponse à l’explosion de sa meilleure amie. Elle ignorait ce que Peony avait raconté à tout le monde, néanmoins elle avait quand même quelques souvenirs de ce qui s’était passé, et elle n’avait jamais été en danger de mort ! La blonde savait qu’elle avait laissé un peut-être suspendu dans l’air quand Peony lui avait demandé si elle voulait en finir, mais un « peut-être », ce n’était pas un « oui ». Et elle n’était qu’anémiée, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat qui n’avait rien demandé en plus.

Quant à la détresse de Victoire, comme celle de Myrielle, Viska y resta assez insensible. Elle savait que cela aurait dû la soucier, vraiment… Mais elle se sentait trop fatiguée pour ménager la lionne. À quoi bon par ailleurs ? Son secret était découvert désormais, rien de ce qu’elle pourrait dire ne changerait ce que devait ressentir Victoire en ce moment… et c’est avec une certaine lucidité que la Serpentard déduisit que sa meilleure amie ne devait plus avoir vraiment envie qu’elle lui raconte de petits bobards simplement pour noyer le poisson. Encore qu’il n’y eut plus grand-chose à noyer en la circonstance : tout le monde était au courant. Tout le monde.

Elle répondit à l’étreinte de Victoire, plus par mécanisme que par réelle envie. Elle continuait à fixer un point en face d’elle, l’air vaguement absent. Elle entendait cependant les questions de la semi-vélane… et c’est d’abord dans un soupir las qu’elle répondit « Tu n’aurais pas compris pourquoi je fais ça, pourquoi j’en ai besoin pour continuer à être… fonctionnelle. À faire ce qu’on attendait de moi ici. Tu m’en aurais empêché, et je ne pouvais pas le permettre. » Viska n’avait pas de bonne raison de ne pas avoir parlé à ses amis, si elle ne l’avait pas fait, c’était uniquement parce qu’elle avait refusé l’idée qu’ils puissent la contraindre à arrêter… ce qui allait arriver là, maintenant qu’ils l’avaient enfermée, et elle était presque sûre qu’ils n’auraient pas de plan de remplacement en fait si et il s’appelle André, mais ça elles ne le savent pas encore.

Elle tiqua ensuite sur le choix des mots de Victoire. Le voilà, ce peut-être qu’elle n’aurait jamais dû dire, ce doute qui s’était immiscé chez ses proches et qui allait la poursuivre. « Je n’ai pas voulu me tuer… en fait je ne sais même pas moi-même ce que je voulais. C’était comme une sorte de crise, je ne contrôlais plus rien. » Elle faillit dire à Victoire, comme elle l’avait fait à Peony, que si elle avait voulu se tuer, elle ne se serait pas loupée… mais tout bien pesé, ça ne lui parut pas être une très bonne idée ça n’avait pas remporté un grand succès avec Peony faut dire. « Je ne suis pas suicidaire. Je suis juste… triste. » Entre un père biologique incestueux et amnésique et un chagrin d’amour, ce n’était pas si illégitime comme sentiment. Dans un effort d’honnêteté mais toujours du même ton distant, elle ajouta pour finir : « Si je ne me coupe pas, je vais simplement m’arrêter, submergée par cette tristesse. » Et contrairement à tout ceux à qui elle avait parlé ces dernières heures – encore que jusqu’ici on lui eut peu demander son ressenti, ils attendaient peut-être de décider quoi faire d’elle -, Viska n’était pas persuadée que s’arrêter, figée par la douleur, soit beaucoup mieux que de se scarifier. Mais personne ne voulait entendre ses arguments ! À croire qu’ils s’imaginaient qu’elle faisait ça pour le plaisir… n’importe quoi !
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Victoire Weasley
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptySam 6 Nov - 0:54

Victoire connaissait bien Viska. C’était sa meilleure amie. Elles étaient faites du même bois de baguette, elles fonctionnaient pareil et avaient de nombreux traits de caractère en commun –qualités comme défauts. Comme Victoire, Viska refusait de se montrer faible, d’être faible tout simplement. D’autant qu’elle avait accepté de vivre avec la malédiction familiale en plus. Elle était une assassin, elle était une arme, enfin c’est ce qu’elle se disait. Elle devait se montrer à la hauteur de cet héritage et ce poids, c’était aussi quelque chose que Victoire portait depuis l’enfance. Qu’elle avait choisi de porter. Victoire connaissait bien Viska, et elle savait qu’elle cherchait à minimiser ce qui lui était arrivé aussi ne fut-elle pas surprise d’entendre ses paroles alors qu’elle venait à peine d’arriver dans l’infirmerie. Pas surprise, mais tout de même bien énervée. « Pas agonisante ? Ouais, peut-être maintenant après être passée sous les mains expertes de Pomfresh. Mais agonisante tu l’étais quand elle t’a retrouvée ! » Du moins c’était ce qu’impliquait le message de Peony sur la tablette. S’ouvrir les veines, ce n’était pas anodin quand même ! Et Viska faisait comme si elle se retrouvait à l’infirmerie pour un simple mal de crane ! Alors qu’un bouclier magique restreignait la liste de ses visiteurs et qui sonnait probablement dès lors qu’on introduisait un objet tranchant au sein de ce bouclier.

Victoire avait pris Viska dans ses bras, pour la sentir contre elle, pour entendre son cœur battre, et s’assurer qu’elle était bel et bien avec elle. Viska lui rendit cette étreinte mais Victoire la sentait absente. Ce n’était pas comme l’une de leurs étreintes habituelles. Mais sans doute était-ce un peu normal. La Serpentard devait se sentir encore faible, après avoir failli se vider de son sang toujours plus. Evidemment, Victoire avait des tas de questions en tête. Elle voulait essayer de comprendre les motivations de son amie. Peut-être que ça l’aiderait…l’aiderait à quoi, elle ne savait pas vraiment elle-même mais elle avait besoin de réponses. « Non, je n’aurai pas compris, et je ne comprends toujours pas. Je vois pas pourquoi quelqu’un se taillade le poignet tous les jours et prétexte que ce n’est rien et que tout va bien, s’emporta-t-elle. Et puis c’est quoi cette histoire de rester fonctionnelle ? Personne ne t’en aurait voulu que tu t’effondres après tout ce qui t’es arrivé ! Bien sûr que je t’aurai arrêté, tu vois où tu en es maintenant après t’avoir fait du mal pendant aussi longtemps ? » Mal, allongée ans un lit d’infirmerie, sa faiblesse révélée au grand jour. Victoire comprenait bien que Viska se mettait la pression, et que certains adultes autour d’elle, dont sa propre tante et la directrice de l’école de sorcellerie, lui mettaient la pression, mais cela ne voulait pas dire que personne ne la soutiendrait si elle décidait de se relâcher et de faire attention à elle pour une fois au lieu de s’entraîner tout le temps et de dispenser des cours d’arts martiaux. On lui en demandait trop, Victoire l’avait toujours pensé !

Victoire leva les yeux au ciel lorsque Viska affirma qu’elle n’avait pas voulu se tuer. « T’es sérieuse là ? Tu t’es scarifié pendant des mois mais tu voulais pas mourir ? Comment tu peux penser que tu contrôlais tout ? Tu dis toi-même que t’avais fait une crise. Comment tu pourrais contrôler quelque chose qui te dépasse ? » Viska n’était pas surhumaine, même si on lui demandait d’être plus forte que toute le monde elle aussi avait ses limites ! « Quelqu’un de juste triste ne se coupe pas tous les jours, quelqu’un de juste triste ne ment pas à ses proches à propos de son état ! » Comment Viska pouvait-elle s’enfermer dans un tel déni ? « Et ce serait si mal de t’arrêter un peu ? D’être submergé par la tristesse, de vivre ce chagrin une bonne fois pour toutes ? » Peut-être était-elle mal placée pour le lui suggérer, étant donné qu’elle ne voulait pas se stopper une seule seconde pour se poser et penser à la peine que lui causait l’absence de Teddy, hormis le soir avant de dormir, mais elle pensait sérieusement que vivre à fond ses émotions ne pouvait que faire du bien à Viska.

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Dernière édition par Victoire Weasley le Lun 20 Déc - 16:54, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyLun 29 Nov - 8:41

Dead or alive « Quoi ? Mais non enfin ! Pas du tout ! J’ai juste eu un accès de fièvre et je suis anémiée, je n’ai pas failli mourir ! » Désignant son bras blessé à Victoire, elle ajouta : « Je n’ai pas touché d’artère, je t’assure. » Il était un peu tard pour nier qu’elle se scarifiait, mais pour ce qui était de la tentative de suicide, elle comptait bien maintenir sa version jusqu’au bout. Elle sentait qu’elle ne convainquait personne… c’était un peu fort tout de même ! Elle le saurait si elle avait voulu mourir, non ?! Fronçant les sourcils, Viska se renfrogna, reprenant l’attitude fermée et butée qu’elle servait à tout le monde depuis qu’elle avait ouvert les yeux à l’infirmerie.

Elle laissa tout de même sa meilleure amie la prendre dans ses bras et répondit mécaniquement à son étreinte. « Je n’ai jamais prétendu que tout allait bien, je vous ai dit que j’allais mal, que j’essayais juste de donner le change pour Jensen. La seule chose que je vous ai réellement cachée, c’étaient mes coupures. » Elle avait même avoué plusieurs fois vouloir disparaître, oublier… Jamais elle n’avait menti sur ce qu’elle ressentait mais elle n’avait pas dit non plus comment elle faisait pour dépasser cet état. Ils avaient cru que ce n’était pas si grave parce que ça les arrangeait de le penser. Tout le monde voulait tourner la page de son enlèvement, se concentrer sur l’avenir… Viska avait souvent la sensation d’être la seule à encore jeter des regards en arrière. À avoir mal. Ce qui la confortait dans le sentiment qu’elle n’aurait peut-être pas dû revenir si c’était pour être dans cet état… et ainsi ce « peut-être » avait flotté entre Peony et elle dans la salle de bain. « Bien sûr que si on m’en aurait voulu, ça faisait à peine deux semaines que Jensen m’avait quittée qu’on m’a obligée de monter sur une scène devant tout le monde magique pour bien savourer ma déchéance et mon humiliation ! McGonagall m’a menacée de me priver de ma recommandation, alors que ça fait des années que je travaille comme une dingue pour cette école, simplement parce que je ne me remettais pas assez vite de ce que Nathan m’avait fait ! Tu ne m’en aurais pas voulu Victoire, mais ce sont eux qui décident pour moi. » Eux, les adultes, eux qui la forçaient sans cesse, qui la séparaient de ses parents, qui ne l’avaient pas protéger de Nathan… c’était eux qui l’avaient obligée à prendre sur elle, n’en déplaise à Victoire et ses grandes théories.

« Des semaines, pas des mois. Après on dit que c’est moi qui exagère. » Elle haussa les épaules, ne se sentant guère concernée par les revendications de Victoire. Elle se souvenait pourtant très bien quand cela avait commencé pour elle, le jour de la première coupure. Un matin du mois d’août, elle s’était réveillée comme paralysée par l’angoisse, elle avait attrapé son poignard sous son coussin et elle l’avait posé contre sa poitrine, tentant de reprendre pied… et finalement, elle avait glissé la lame froide sur la peau de son avant-bras, et une idée sans forme avait commencé à s’insinuer en elle : que ressentirait-elle si elle pressait le tranchant sur sa peau parfaite ? Si elle détruisait cet éclat elle-même ? Alors elle avait pressé la partie coupante, juste un peu. Elle avait eu mal sans réussir à s’en émouvoir, elle s’était enfin sortie de la brume et avait admiré les quelques gouttes de sang qui tombèrent sur ses draps blancs avec une fascination qu’elle n’aurait jamais cru possible. Viska ne pouvait pas oublier ce matin là, où elle avait eu l’impression que quelque chose s’était définitivement brisé en elle, et ça ne faisait pas des mois !

Quant à la situation du jour, elle était bien différente du premier matin. Elle n’avait plus rien contrôlé du tout, et elle n’aimait pas ça… « J’ai eu une sorte de crise, je n’étais plus moi-même, ça n’arrive pas si souvent. » Cela arrivait lorsqu’elle était soumise à un gros stress or elle espérait bien que sa vie allait se calmer suffisamment pour ne plus y être soumise à cette intensité. À priori, dans le domaine du pire, elle commençait à avoir fait le tour – même si Viska avait assez d’expérience dans ce domaine désormais pour savoir que ça pouvait toujours être pire ! -, ils devraient être tranquilles dans un proche avenir.

« Et pourtant, je suis bel et bien triste, mais d’une façon que tu n’arrives pas à t’imaginer, c’est tout. » Bien entendu, Viska savait que sa meilleure amie souffrait de la séparation physique avec son petit ami, qu’elle en était même sévèrement déprimée, mais ça ne pouvait pas être comparée avec les hallucinations de son SSPT, son cœur brisé d’avoir été larguée sans explication, et cette impression persistante qu’elle ne méritait pas d’être aimée. Il n’y avait pas d’échelle dans la tristesse, mais celle de Victoire aurait une fin, avec les vacances, puis la fin de sa scolarité, alors que Viska ne voyait aucune solution à la sienne. Elle y était enfermée, sans possibilité d’en sortir. Il n’y avait pas de fin à son chagrin, aucune possibilité d’en sortir. Nathan la chassait dans ses rêves et plus jamais elle ne serait vengée dans le monde réel… Quant à son cœur brisé, il paraissait vouloir rester en petits morceaux, comme s’il s’était habitué à cet état au point de craindre ce qui se passerait s’il se réparait. Aussi, c’est d’une voix lasse qu’elle répondit à sa meilleure amie : « Oui, ce serait horrible, parce que je n’ai plus la force pour ça. Je suis fatiguée… vraiment très, très, fatiguée… j’ai juste envie… je ne sais pas… de rentrer chez moi peut-être. » De voir ses parents, de faire un câlin à Oscar, de simplement rester au fond du canapé à ne rien faire d’autre que regarder des séries… Elle ne pouvait pas se laisser submergée, parce que dans son état actuel, elle ne ferait ni plus ni moins que de se noyer, elle en était intimement persuadée.

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Victoire Weasley
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyLun 20 Déc - 18:58

Victoire était sacrément en pétard. Contre elle-même, contre Viska, contre McGowan qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas, ce qui ne le regardait plus. Et l’attitude de sa meilleure amie ne risquait pas de la calmer –même si bien peu de choses auraient pu réussir à la calmer et à la faire redescendre de cet état de rage dans lequel elle était plongée depuis que Peony lui avait appris la nouvelle. « Juste un accès de fièvre et juste anémiée ? Non mais tu t’entends parler ? C'est logique que tu sois anémiée, tu t’es tranché le bras ! », s’emporta-t-elle. Comment son amie ne pouvait pas voir l’état dans lequel elle était ? Victoire s’y connaissait niveau mauvaise foi et aveuglement, mais là, elle n’avait jamais vu cela !

Vic jeta à peine un regard au bras que lui montrait Viska, même si la simple vue de la cicatrice la faisait tressaillir et renforcer sa colère. « Mais tu aurais pu ! Comment tu pouvais être sure de ne pas en toucher hein ? Et même si tu n’en as pas touchée, ça ne signifie pas que ce que tu t’es fait n'est pas grave ! » Victoire voulait que Viska réalise l’ampleur de ce qu’elle avait fait, de ce qu’elle faisait depuis des mois, et tant pis si ce n’était ni agréable à dire, ni agréable à entendre, et que Viska se mettait soudainement à bouder comme si elle avait cinq ans et que sa mère avait refusé qu’elle regarde pour la énième fois Le Beau et le Clochard ou elle ne savait quel dessin animé moldu !

Comme la situation n’avait visiblement pas assez tendance à agacer prodigieusement Victoire, Viska se décida à rectifier l’une de ses affirmations. Evidemment, Vic le prenait mal. Elle se sentait incroyablement coupable de la situation et voilà que sa meilleure amie en rajoutait une couche ! « On ne pensait pas que tu allais aussi mal ! Personne ne l’aurait soupçonné ! Tu minimisais toujours tout, même quand tu ne mangeais rien de la journée ! Tu assurais que tu allais bien physiquement ! », répliqua-t-elle vivement. Fugacement, elle se dit que hurler sur son amie n’était peut-être pas le meilleur moyen d’arranger la situation tu croies ? et elle tenta d’adopter un ton plus doux pour déclarer : « Excuse-moi Viska, c’est juste…j’ai vraiment eu peur de te perdre. » Ne pouvait-elle pas voir à quel point on tenait à elle ? A quel point tout serait bouleversé si elle venait à disparaître ? Beaucoup d’élèves de leur année avaient eu du mal à continuer leur routine quotidienne lorsqu’elle avait été enlevée !

« Ce n’était pas du tout pour savourer ta déchéance et ton humiliation enfin Viska ! Ce n’était pas le but du Ministère, qui, à mon humble avis, se fiche d’une rupture entre deux adolescents, ni de Myrielle…C’était maladroit et Myrielle n’aurait jamais dû vous faire monter Alex et toi mais peut-être qu’elle pensait que ça te ferait du bien ? J’en sais rien… » Elle soupira. Elle n’avait pas beaucoup apprécié ce moment lors du bal de Ministère mais il était trop tard, bien trop tard pour faire machine arrière. « McGonagall a un sérieux problème, je suis d’accord avec toi mais on aurait pu protester avec toi ! Si les élèves se mettent en groupe à contester ses décisions, elle sera forcée de nous écouter ! » Même si maintenant…maintenant qu’il avait été découvert que Viska se taillait les veines depuis des semaines, Vic supposait que McGonagall arrêterait avec ses menaces puériles.

Il était évident que Victoire était une fille excessive, qu’elle exagérait bien souvent, aussi ne réagit-elle pas à la protestation de Viska. Au moins finit-elle par reconnaître qu’elle avait eu une crise, tout en assurant que ça n’avait rien à voir avec ses coupures habituelles. Victoire leva les yeux au ciel. « Tu ne peux pas être sure que ça ne se reproduira plus. Que tu pourras le contrôler à l’avenir ! Imagine que ça se soit passé et que Peony ne soit pas arrivée pour t’arrêter ? » Bien sûr, maintenant, elle serait surveillée, si surveillée de sorte qu’elle ne recommence pas ses conneries mais Victoire espérait que son amie prenne réellement conscience de son geste, de sa gravité, et que même si on lui remettait un poignard en main, elle n’en profiterait pas pour se retrancher aussitôt les veines.

« Je n’ai pas dit que t’étais pas triste ! Mais toutes les personnes tristes ne décident de se charcuter le bras avec une arme ! Viska, toi t’es carrément déprimée…dépressive même. » En tout cas, elle avait de sacrées pulsions d’autodestruction et Victoire refusait de croire que c’était simplement parce qu’elle était triste. « Alors tu vas te reposer, mais vraiment te reposer, mais on s’en fout de ce que dira ta tante ou MGonagall. Tu es fatiguée, tu as besoin de repos, tu te reposes, c’est tout. » Quant à voir ses parents…Victoire ne pouvait rien dire, elle ne savait pas si cela serait possible mais si c’était ce dont Viska avait besoin, elle ferait tout pour que cela devienne possible.


Dernière édition par Victoire Weasley le Mer 23 Fév - 1:59, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyLun 3 Jan - 10:18

Dead or alive « Ah bah ça… on le saura... » grommela Viska en réponse à l’indignation de Victoire. Cela ne faisait que quelques heures qu’elle était revenue à elle et elle ne savait pas combien de fois, déjà, elle avait entendu que quand même elle s’était coupé au bras et que quand même c’était grave. Personne ne semblait vouloir la laisser oublier ce fait, comme s’ils s’imaginaient qu’elle n’en était pas consciente… alors qu’elle s’en souvenait très bien. Certaines parties étaient un peu confuses à cause de la crise puis de la fièvre, mais dans l’ensemble elle avait une idée assez précise du déroulé des événements. Et, non, elle n’avait pas failli mourir. Peut-être que Peony était juste arrivée au bon moment mais les faits étaient là, leur amie était intervenue donc elle n’avait jamais été en réel danger ! « J’en suis sûre parce que j’ai dû apprendre le trajet des artères principales pendant ma formation avec Myrielle. Si j’avais voulu me suicider pour de bon, crois-moi, il n’y avait pas moyen que je me rate aussi bêtement. » C’était en partie de la provocation de sa part (car elle savait pour l’avoir testé sur Peony que cet argument n’était pas bien reçu), pourtant le ton de sa voix conservait une certaine distance, comme si elle n’était pas en train de parler d’elle mais de quelqu’un d’autre, d’une étrangère dont le sort lui importait très peu. L’air pensif, elle suivit le trajet de ses coupures à travers le pansement, trouvant dans ce geste un certain réconfort. « C’est devenu grave uniquement parce que vous l’avez découvert, tant que vous l’ignoriez, ça n’avait aucune sorte d’incidence. »

On notera tout de même que Viska était sincère, aussi absurde que cela puisse paraître à l’ensemble de son entourage, elle croyait tout ce qu’elle leur disait. Un peu parce qu’elle se le répétait depuis des semaines comme une sorte de litanie rassurante, un peu parce que c’était le propre de ce genre de comportement que d’en atténuer les conséquences, elle ne voyait vraiment pas ce que quelques coupures avaient de si graves. Pour un peu, elle aurait presque dit que c’étaient les risques du métier, mais n’avait pas osé pousser jusque là son raisonnement : même dans le déni, il ne fallait pas trop abuser. « Mais j’allais bien, je vais bien, physiquement s’entend. J’ai survécu à bien pire... c’est certainement pas une petite anémie qui va m’mettre à genoux... » Elle soupira et ajouta, toujours très calmement malgré l’énervement de sa meilleure amie : « C’est pour vous préserver que j’ai fait tout ça mais pas la peine de souligner que ce n’est pas une franche réussite, je devais trouver une solution pour être plus autonome… et j’ai trouvé celle-ci. » Se couper pour stopper net les crises induites par son SSPT ne paraissait probablement pas idéale à la lumière des événements du jour, on ne pouvait pas lui enlever que la méthode avait marché pendant un temps. Elle avait été très performante pendant les semaines écoulées, assurant aussi bien en classe que dans ses activités extra-scolaire. Son bulletin n’avait même jamais été aussi bon ! Heureusement en un sens puisqu’elle allait encore loupé des cours et qu’il faudrait encore qu’elle prenne des leçons de rattrapage en revenant… et comme elle n’avait plus de petit copain premier de la classe pour l’aider, ça allait être encore plus compliqué. Quoique, à défaut de Jensen, dans le genre petit génie, il lui restait Vanellope, même si la lionne écrivait comme un cochon, raison pour laquelle elle n’avait pas été son premier choix l’an passé aucun rapport avec le fait qu’elle était accro à Jensen à ce moment-là, vraiment aucun.

Victoire se radoucissant, Viska lui prit la main et entrelaça leurs doigts avant de poser son front contre celui de sa meilleure amie. « Tu ne peux pas me perdre Vic’, je suis une survivante. » Même si être contrainte à simplement survivre était l’un des problèmes fondamentaux de son existence post-enlèvement. Avant que Nathan ne réapparaisse amnésique au petit matin, Viska aurait été capable d’une bouffée d’optimisme en affirmant qu’il y avait quand même du mieux. Son cœur était toujours en miettes, mais elle n’avait plus mal tout le temps, Flynn ayant un talent sous-estimé pour la distraire, sans parler des soirées durant lesquelles il arrivait qu’elle parvienne à s’amuser un peu. Quant à son cerveau, toujours paralysé par les traumatismes, elle l’avait maintenu de force sous contrôle à grand renfort de coupures et substances illicites. Elle avait cru pouvoir continuer encore un peu comme ça, puis Nathan était encore réapparu, mettant un nouveau coup de pied dans la fourmilière…

« Peut-être que eux ils s’en fichent, mais pas moi. Tu crois que je me suis sentie comment avec tous ces yeux fixés sur moi alors que j’avais été littéralement abandonnée par mon cavalier prévu seulement deux semaines avant ? Et encore, Flynn a bien voulu m’accompagner, ça a déjà bien réduit le niveau d’humiliation. » Même si tous ceux de Poudlard savaient que Jensen l’avait quittée, au moins avait-elle pu tenir l’obligation de se présenter avec quelqu’un à la soirée. Et elle restait persuadée qu’y avoir été avec Flynn était une bonne chose, même si ce soir là n’avait pas été le bon parce qu’elle y était trop perturbé, cela avait tout de même renoué leur flirt… Or, si beaucoup trouveraient ça idiot, sentir qu’elle pouvait encore plaire avait eu de l’importance pendant les deux mois d’été. Quelques tentatives auxquelles elle n’avait pas donné suite en Grèce puis ses rendez-vous avec Flynn l’avait rassurée au moins sur ce sujet, réparant au moins son ego, à défaut de son cœur encore qu’ils travaillent aussi à cet aspect là sous une bonne couche de déni. « Elle n’aurait pas écouté, les adultes ne nous écoutent jamais. » Sinon, elle n’aurait pas été enlevée pour commencer, ou pas si facilement, parce qu’elle leur avait dit qu’elle sentait que Nathan la surveillait, et tout le monde avait mis ça sur le dos – un peu large – de sa peur.

« Peut-être pire, peut-être rien de plus, on ne le saura jamais. » On n’allait quand même pas lui faire un procès pour ce qui aurait pu arriver, peut-être, si Peony n’était pas intervenue, si ?! Si.

« Mais je suis en dépression, ça n’a rien de nouveau, j’y étais déjà avant la rupture, alors depuis, tu penses... » Seulement, tant qu’elle avait eu la présence de Jensen, elle se réfugiait dans leur histoire pour oublier son mal être et elle était presque « normale » quand il était présent à ses côtés. Puis, un nouveau chagrin s’était ajouté qui l’avait privé du même coup de sa source de réconfort, alors elle s’était noyée… le poids qu’elle portait depuis des mois l’avait coulée brusquement. Elle avait vu des psychiatres moldus pour ça durant l’été, mais ça n’avait pas été quelques séances de thérapie éparses qui l’avaient réellement aidées. « Je sais que tu ne comprends pas Vic’, mais… justement… me scarifier ça m’aide… m’aidait… à me sortir de mes pensées noires, ça me faisait reprendre pieds dans la réalité, ça éloignait la voix de Nathan de ma tête… il fallait bien que je trouve quelque chose ! » Pourquoi, tous, ne voulaient-ils pas comprendre qu’elle n’avait pas eu le choix ? Parce qu’on a toujours le choix, même si parfois on ne le sait pas.

De toute façon, le fond du problème c’était qu’elle se sentait extrêmement fatiguée, épuisée même, elle n’en avait pas eu conscience avant de le dire, mais c’était vraiment ce qu’elle ressentait : elle avait besoin de se reposer après toutes ces semaines à prendre sur elle (pour rien vu le résultat…). « C’est mon plan, oui, ne rien faire… ce ne devrait pas être bien compliqué en étant enfermée ici. » dit-elle en désignant la bulle autour d’elle. « Mais j’aimerais vraiment retourner chez moi, passer quelques jours loin du monde magique… voir mes parents, et puis mon chien… je ne suis pas retournée à la maison depuis la nuit où je me suis enfuie l’hiver dernier… je serais mieux là-bas. S’ils t’en parlent, tu voudras bien le leur dire, s’il te plaît ? » quémanda-t-elle d’une voix douce. Si quelqu’un pouvait l’aider à sortir de son état actuel, c’était sa mère, mais elle était hors de ces murs… et pour la voir, il faudrait persuader la directrice de Poudlard. Viska ne savait pas si la vieille professeure de métamorphose écouterait Victoire, mais sûrement que Myrielle, elle, saurait l’entendre.

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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyMer 23 Fév - 3:43

Viska cherchait à minimiser ce qu’elle avait fait, et Victoire ne parvenait pas réellement à comprendre pourquoi. Maintenant que Peony l’avait découverte en train de se trancher les veines, en pleine crise, maintenant qu’elle avait été emmenée à l’infirmerie, protégée de l’extérieur et d’elle-même par un bouclier magique, et que la rumeur de son acte avait dû courir dans le tout Poudlard, pourquoi cherchait-elle encore à dire qu’elle n’avait pas voulu mourir ? Comment pouvait-elle réellement affirmer cela après ce qu’elle avait fait et penser qu’on pouvait la croire ? Qu’elle connaisse son anatomie entière ou elle ne savait quoi, peu importe, ça n’avait aucune importance en réalité. Le seul truc qui comptait, c’était qu’elle s’était retrouvée en sang et en larmes, complètement délirante, dans la salle de bain de son dortoir. « Parce que c'est le genre de trucs que tu parviens à te rappeler quand t’es en train de te charcuter, après avoir vu ton père amnésique ? Je ne te crois pas Viska ! Tu t’es enfoncé dans le poignard dans le poignet, à de multiples reprises, et aujourd’hui encore plus que les autres fois et tu voudrais quoi ? Que je ne te dise rien ? Que je ne m’inquiète pas pour toi alors que j’ai cru, encore une fois, que tu avais disparu de ma vie ? Vois ça avec d’autres parce que moi, je ne peux pas ! » Victoire n’avait jamais su, et en même temps n’avait jamais vraiment voulu, vivre ses émotions à moitié. Elle était une jeune fille entière, excessive, elle vivait tout à fond, que ce soit dans la peine ou dans la joie. Elle n’arrivait simplement pas à faire autrement. « Ça n’avait aucune sorte d’incidence ? Sérieux ? Que tu te coupes tous les jours pendant des mois pour contrôler je ne sais quoi ça n’avait pas d’incidence ? Tu te fous de moi c’est pas possible Viska ! Faut que tu te réveilles, tu vas mal, et il serait temps que tu l’admettes vraiment parce que je suis sure que te faire autant de mal, ça t’as laissé des marques, et pas celles qui sont désormais cachées sous un pansement ! » Victoire rejeta ses longs cheveux blonds en arrière d’un geste rageur et serra les poings. Son expression n’était que pure colère et quiconque la connaissait bien aurait était prêt à parier qu’elle était sur le point de lancer un Chauve-Furie –avant de savoir qu’elle était dans une infirmerie et qu’elle faisait face à sa meilleure amie et non quelqu’un qu’elle haïssait RIP José.

Le comportement et les paroles de Viska commençaient sérieusement à lui taper sur les nerfs –et les pauvres n’avaient vraiment pas besoin de ça, surtout après sa confrontation-discussion avec McGowan. Jamais la blonde ne l’avait autant énervé et pourtant, Merlin savait que leur amitié avait connu son lot de tourments et de disputes, gros caractères obligent. « Viska, tu as de multiples cicatrices sur le bras qui prouvent que ça ne va pas, et ton anémie est aussi le signe que tu n’en peux plus. Oui, tu as survécu  pire, mais ce n’est pas parce que tu vis en ce moment te semble moins difficile en comparaison que cela veut dire que tu pètes la forme. » Victoire soupira d’agacement. Elle ne savait plus comment le faire comprendre à son amie –et Godric savait que de toutes façons, elle n’était pas la meilleure pour s’exprimer, hormis lorsqu’il s’agissait de donner des ordres et des discours d’encouragement à son équipe de Quidditch. « Tu n’as pas à nous préserver !! Bon sang, ‘Ska, faut que tu penses à toi et pas à nous, on saura gérer ! Et puis tu parles d’une solution, on voit où ça t’as conduit. » Elle lui jeta un regard accusateur et désigna la chambre d’infirmerie où dormirait Viska pendant quelques temps encore, le temps qu’elle se remette de sa perte de sang –et du fait d’avoir revu Nathan, mais un Nathan sans mémoire.

Victoire se calma (un petit peu) et quand elle sentit une réelle réponse dans ses gestes de la part de son amie, elle se dit que c’était la bonne attitude à adopter –même s’il n’était pas du tout sûr qu’elle réussirait à rester comme ça jusqu’au bout, elle se connaissait. « Je sais bien, t’as survécu à bien plus d’épreuves que n’importe qui le pourrait. Mais j’aimerais juste…j’aimerais juste que tu sois contente de vivre, que tu te contentes pas que de survivre une épreuve après une autre. » Venait-elle de formuler un vœu pieux ? Elle espérait sincèrement que non. Elle avait envie que son amie aille mieux, même si elle savait bien, comme elle l’avait su lorsqu’elle l’avait retrouvée après son enlèvement que cela prendrait du temps. La preuve, des mois après cet événement traumatisant, Viska était toujours aussi mal –peu importe ce qu’elle voulait bien admettre.

« Je sais, je comprends, et je t’ai assez dit tout le mal que je pensais de McGowan suite à cet abandon. » Elle adressa un regard entendu à sa meilleure amie. Malheureusement, ils ne pouvaient pas refaire le bal du Ministère, ni obliger ce crétin de Serpentard à se rendre avec la Vipère pour qu’elle vive mieux une autre annonce qui allait chambouler son existence. Elles n’y pouvaient plus rien, maintenant, elles étaient obligées de composer avec ce qu’il en restait. « Je t’assure que l’on peut forcer Minerva McGonagall à nous écouter. » Victoire adressa à son amie l’un de ses fameux regards déterminés, les mêmes qui disaient au reste du monde qu’elle était prête à tout affronter pour prouver qu’elle avait raison. Victoire ne reculait devant aucun obstacle, c’était sa philosophie, son caractère. Si elle voulait faire entendre raison à la directrice de l’école de sorcellerie, elle lui ferait entendre raison, foi de Weasley.

« Et je préfère ne pas le savoir ! » Toujours avoir le dernier mot, même dans les situations où elle n’avait rien à prouver ? Encore un credo de Victoire. Viska finit par avouer, finalement, qu’elle était dépressive et même si elle assurait que c’était le cas depuis son enlèvement, Vic avait l’impression que c’était la première vraie fois où elle entendait ses mots sortir de la bouche de son amie. « Au moins tu l’admets ! Alors ne me rebalance plus tes "ça va physiquement" ou je ne sais quoi s’t’eu plaît ! » Elle adressa un regard sévère à Viska, l’un de ceux qui se voulaient intraitables et incontestables. « Mouais, m’est avis que tu aurais pu trouver autre chose que de te couper le bras à longueur de temps ! » D’accord, sans doute que ses derniers mots étaient exagérés, mais franchement, il devait bien exister d’autres moyens pour Viska de reprendre pied avec la réalité, comme elle le disait, que ses pulsions autodestructrices !

« Et c’est très bien que tu sois enfermée ici. On te rendra visite mais au moins ça t’obligera à te reposer et à prendre soin de toi », souligna Victoire d’une voix assurée. Il n’était pas question de laisser trop longtemps Viska seule, mais elle avait besoin de dormir, elle avait besoin de paix et qu’on ne l’embête plus avec les cours et les arts martiaux magiques. « Bien sûr que je leur dirai, je leur en parlerai dès que je sortirai d’ici. Tu retourneras chez toi Viska, avant Noël, tu as ma parole. » Et Victoire avait beaucoup de défauts, vraiment, mais lorsqu’elle promettait quelque chose, elle faisait tout pour que cette promesse se réalise. Tout.
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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptyLun 28 Mar - 13:53

Dead or alive Viska se sentait un petit peu dans le même état que lorsque, enfant, sa mère la grondait parce qu’elle s’était encore bagarrée avec un de ses camarades. Ses colères étaient alors plus fréquentes car comme tous les petits, elle ne gérait pas encore bien sa frustration croyez sa mère : on ne dirait pas, mais il y a eu du progrès. À l’époque, elle écoutait Agnès, parce qu’elle était une fille sage et obéissante, mais intérieurement, la seule chose à laquelle elle pensait pendant que sa mère se plaignait de l’état dans lequel elle s’était encore mise en se roulant par terre était et encore, t’as pas vu l’autre. Là, c’était sensiblement pareil : bien qu’elle se sache dans son tord selon certains critères, elle ne regrettait pas son geste. Comment le pourrait-elle alors que les scarifications était la seule chose qui lui ait permis de donner le change ces dernières semaines ? « C’est Nathan qui a des problèmes de mémoire, pas moi. Je n’étais pas tout à fait cohérente, et j’en ai probablement beaucoup trop dit... » Surtout sur Jensen, rien que le souvenir de tout ce qu’elle avait confié à Peony pendant sa crise lui donnait envie de s’enfoncer la tête dans ses coussins… Son instinct lui soufflait cependant que ce n’était pas le truc à mentionner pour le moment. « … ce que j’essayais vraiment de faire, c’était de sortir Nathan de moi. » expliqua-t-elle finalement d’un ton étrangement détaché. « ça paraît probablement stupide, mais comme j’étais en crise, sur le moment, ça me paraissait être la seule solution… je ne voulais pas me tuer... » Pas vraiment. « C’est Nathan que je voulais faire disparaître. Il est là, dans ma tête, tout le temps, à me souffler ses inepties… il y a des moments où c’est insupportable. » Sa voix se brisa sur ces derniers mots et elle se réfugia dans le confort de sa froide indifférence. Elle s’y sentait seule, isolée, tout en conservant l’impression que c’était moins dangereux que de suivre l’exemple de sa meilleure amie et de soutenir ses émotions, aussi négatives soient-elles. Viska n’y arrivait plus, et sans les scarifications, comment allait-elle faire ? Et, à ce propos, justement, alors que Victoire s’échauffer sur leur gravité au long terme, elle haussa seulement les épaules. Rien de ce qu’elle aurait pu dire n’aurait convaincu la lionne, autant ne pas lui répondre. Ce n’était pas comme si Viska croyait qu’on allait la laisser continuer son rituel après tout ça… quelque soit ses arguments, elle allait être privée de couteau. Elle ne trouvait pas ça très juste, alors qu’elle avait tout fait pour être un bon petit soldat ces derniers mois.

L’argutie du pire ne fut pas beaucoup mieux reçu que les autres par Victoire, elle l’aurait cru pourtant assez subtil pour apporter un peu de nuance ! On ne pouvait pas comparer quelques coupures et de l’anémie à l’état dans lequel elle était revenue après son enlèvement, non ? « Je veux devenir policière depuis que j’ai l’âge de comprendre ce que ça signifie, c’est dans ma nature de vouloir protéger. On peut tomber d’accord sur le fait que je m’y prenne mal, mais je suis comme ça, pour les gens que j’aime je suis capable de tout, y compris de me scarifier tous les matins si je le juge nécessaire. Je n’avais juste pas pensé que ça pouvait dégénérer !!! Je ne me rendais pas compte que… que ça allait devenir incontrôlable ! Je voulais juste ne pas être un fardeau, encore moins après ce qui s’est passé avec Jensen. Il fallait que je garde le contrôle ! » Cet accès subite de sincérité l’épuisa, sortie de sa zone de confort, elle avait le souffle court et un voile de sueur baignait son front pâle. Elle se laissa retombée sur ses coussins, une torpeur presque physique l’étreignant, résultant en partie des événements de la journée.

Elle prit la main de Victoire pourtant, alors que celle-ci se calmait, puisant dans ses dernières forces pour continuer la conversation de façon moins émotive, au moins de son côté à elle. « ça m’arrive, d’être contente de vivre, quand je m’amuse aux soirées avec Aaron et les autres, ou quand je flirte avec Flynn. Si on avait parlé de comment je vois ma vie avant les nouveaux dramas d’aujourd’hui, je t’aurais dit que j’allais mieux maintenant qu’en juillet. Ça reste positif, non ? C’est juste que… il y a des jours meilleurs que d’autres. » Et celui qui se terminait avait été particulièrement mauvais. Sa tendance à l’optimisme la poussait à croire que tout finirait par s’arranger, sa dépression lui rétorquant que y’avait quand même du boulot avant que sa vie ressemble à autre chose qu’à un champ de ruines. Entre les deux devait se cacher la vérité que Viska ne parvenait pas à trouver.

Elle ne jugea pas utile d’insister sur le cas de Jensen. Parler de son ex était toujours douloureux et il lui semblait qu’elle avait déjà fait le tour du sujet, surtout que Vic s’obstinait à ne pas vouloir comprendre qu’elle se soucie encore de lui après tout ce qui s’était passé. Entendre encore une fois qu’il ne le méritait pas n’était pas ce dont elle avait besoin, surtout que comme sa meilleure amie le soulignait, elles avaient déjà eu cette conversation, plus d’une fois. Quant à forcer McGonagall, Viska n’était qu’à demi-convaincue mais son épuisement la poussa à ne rien répondre non plus sur cette question.

Et bien qu’elle fut tentée de rétorquer à Victoire qu’être dépressive n’avait rien à voir avec sa santé physique, elle se tint tout aussi coite. Si elle avait fait des efforts à des moments de la conversation pour tenter de faire valoir son point de vue à sa meilleure amie, elle la savait butée, et Viska se désintéressait un peu trop de sa propre situation pour tenir absolument à ce qu’on la comprenne. Tout ce qu’elle avait confié à Vic’, elle l’avait fait pour la rassurer, pour qu’elle voit qu’elle n’était pas vraiment suicidaire… côté résultat, la blonde n’était pas convaincue d’avoir fait mouche. Victoire restait focalisée sur les coupures comme si c’était l’essentiel ! Pose-toi les bonnes questions Ska! « Si j’avais trouvé mieux, je n’aurais pas choisi ça... » Encore que l’opportunité fasse le criminel, et que quand l’arme était un poignard, on songeait aussitôt aux Symphonie. L’un dans l’autre, qu’elle se soit rabattue sur les scarifications n’était peut-être pas si surprenant.

« Oui, Myrielle s’imagine que ça me dérange beaucoup d’être enfermée, mais en vrai je m’en fiche un peu. » admit-elle, bien heureuse au fond d’échapper aux ragots qui allaient courir à son sujet dans les jours suivants. Elle était plus ennuyée par ce bouclier filtrant qui empêchait certaines de ses connaissances d’approcher tout en favorisant ceux choisis par Peony. Heureusement, le dégoût manifeste de la rouquine pour ses flirts avec Flynn ne l’avait pas empêché de le mentionner dans la liste des personnes autorisées, prouvant combien la préfète pouvait être digne de sa confiance. Viska n’aurait pas aimé être séparée de son amant par ce bouclier magique. « Merci » dit-elle simplement au sujet de ses parents. Ensuite, comme si les adultes avaient senti que c’était le bon moment, Myrielle entra dans la pièce : « Il faut la laisser se reposer un peu, tu repasseras demain d’accord ? » proposa l'ex Serpentard d’une voix douce mais ferme tout en raccompagnant la capitaine des Gryffondor à l’extérieur. « Salut Vic’, à plus tard » dit Viska en reprenant une posture raide et figée, prête qu’elle était à l’affrontement inévitable avec sa tante, particulièrement au sujet du dîner… mais ceci était une autre histoire, destinée à rendre chèvre tous les Symphonie.

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Ξ Sujet: Re: Dead or alive [PV]   Dead or alive [PV] EmptySam 7 Mai - 21:23

Victoire leva les yeux au ciel alors que Victoire affirmait qu’elle en avait trop dit  lors de sa crise. Elle ne leur avait rien dit de son mal-être pendant des mois, ne leur révélant qu’une demi-vérité, et tous ses proches se sentaient coupables de ne pas avoir insisté assez pour qu’elle se confie à eux. Et voilà qu’elle regrettait de s’être confié à Peony…Vic ne pouvait s’empêcher de penser que c’était une mauvaise chose. Même si Viska ne pouvait désormais plus prétendre que tout allait bien après que tout le monde ait découvert qu’elle se scarifiait, elle pouvait toujours cacher des choses –Victoire n’était plus sure de lui faire totalement confiance, et à raison. « Pourquoi t’en aurais trop dit ? Il était temps que tu parles à quelqu’un, vraiment parler ! On est là pour t’écouter Viska ! Arrêtes de croire que tu nous protèges en ne nous disant rien, car ce n’est pas le cas et ce n’est pas ce qu’on veut ! » Au final, une amitié c’était un peu comme un mariage aux yeux de Victoire : c’était à la vie, à la mort. On devait être là pour ses amis dans les moments de grande joie, comme de grande peine. Peu importe les épreuves qui se présentaient, on n’abandonnait pas. Jamais.

Et Victoire ne faisait clairement pas partie de ces gens qui abandonnaient. Jamais.

Ce qui était difficile pour Victoire, hormis qu’elle avait l’impression de lutter contre Viska et son déni, c’est qu’elle ne pouvait pas se mettre à sa place. Sa famille avait été certes marquée par le conflit avec Voldemort, et Teddy plus encore, elle n’avait pas à gérer un géniteur incestueux et psychopathe. Elle n’avait pas subi de traumatisme et n’avait pas à subir les conséquences d’un enlèvement et de la torture. Aussi, tacha-t-elle de se contenir alors que Viska répétait encore une fois qu’elle voulait faire sortir Nathan d’elle en se coupant, et non se tuer. « Mais t’infliger de telles blessures, en quoi ça peut sortir Nathan de toi ? Si c’était vraiment un remède efficace, tu n’entendrais plus sa voix. Mais t’as juste réussi à te faire mal », releva-t-elle avec pertinence. Viska avait l’air de croire que sa solution miracle était son seul choix possible, mais aux yeux de Victoire, elle n’avait fait que repousser le problème en ne l’évoquant avec personne et en cherchant à le cacher. Elle pressa néanmoins la main de sa meilleure amie un peu plus fort lorsque sa voix se brisa. Peu importe à quel point elle était en colère à cet instant, il ne fallait pas qu’elle oublie que sa mission première était de la réconforter.

Le problème était aussi que Victoire et Viska étaient bien trop similaires sur bien des points, et c’était ces ressemblances qui avait fait qu’elles s’échauffaient parfois, sans abîmer de manière durable leur relation d’amitié. Viska était capable de tout pour les gens qu’elle aimait, y compris de se sacrifier elle-même. Sauf que Victoire n’était vraiment pas prête à la laisser faire. Mais au lieu de rebondir sur la tendance de la blonde à vouloir protéger tout le monde, car il n’y avait aucun moyen de la faire changer sur ça et elle n’avait en plus aucune envie, elle préféra répondre, avec son intensité habituelle : « Forcément que ça allait dégénérer ! Tu te coupais avec ton poignard ‘Ska ! Et même si tu l’as bien caché, on allait finir par le découvrir ! Et même si tu connais toutes tes artères par cœur ou je ne sais quoi, il était évident que tu perdrais le contrôle, tu n’es pas un robot !! » Elle soupira de fureur, d’autant que la vipère prononçait désormais le prénom en J. « Oh ne mentionne pas cet abruti s’te plaît ! Il s’est pointé encore tout à l’heure, comme s’il avait encore le droit…mais ‘Ska, je t’assure qu’il s’inquiétait réellement pour toi. Peu importe à quel point c’est un connard, il s’en faisait pour toi. Peu importe ce qu’il t’a dit…Tu n’es pas un fardeau, pour personne. Et même si tu l’étais, peu importe. On est là pour porter ce poids avec toi. » Victoire n’était pas une petite fleur fragile, elle avait toujours refusé de l’être, et elle était capable d’aider Viska, peu importe le temps que cela prendrait. Il fallait juste que Viska la laisse faire.

Alors que Victoire finissait par se calmer, Viska parvint à se confier. Vic était sincèrement contente de l’entendre dire qu’elle se sentait heureuse à certains moments. « On ne peut jamais être bien tout le temps Viska, il y a forcément des moments où on est triste et malheureux. Il faut juste se concentrer plutôt sur les bons moments que les mauvais. » C’était sans doute plus facile lorsqu’on n’avait pas autant souffert que la Serpentard, mais Victoire trouvait qu’elle avait des raisons d’être joyeuse : elle était belle, populaire, avait beaucoup d’amis, une famille qui l’aimait. Il n’y avait pas que Nathan et la noirceur dans sa vie.

Myrielle réapparut finalement dans la pièce, lui signifiant qu’il fallait qu’elle laisse Viska se reposer. Victoire acquiesça. Elles avaient assez parlé pour aujourd’hui, elle pourrait toujours revenir plus tard. La Gryffondor prit brièvement son amie dans les bras avant de se lever du lit et de partir dans la pièce. Une fois dehors elle s’autorisa quelques minutes de répit, le dos contre le mur, son cerveau se repassant la discussion. Victoire aurait tant aimé que Teddy soit au château. Son meilleur ami ne lui avait jamais tant manqué qu’à cet instant. Lors des six jours qu’avait duré la disparition de Viska, puis après son retour, il avait été le rocher sur lequel elle s’était appuyé, même si elle avait aussi passé un certain temps avec McGowan, curieusement, tous deux ayant le sentiment qu’ils étaient les seuls à se comprendre réellement. Mais Teddy n’était pas là et Victoire n’allait certainement pas aller voir McGowan. Alors elle se décolla du mur et elle fit ce qu’elle faisait toujours pour évoter de trop penser : elle bougea. Un petit tour du stade de Quidditch sur son balai saurait calmer sa colère et sa peine. Du moins, elle l’espérait.

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