Ξ Sujet: Re: Questions sous Tequila [PV] Sam 11 Sep - 17:27
Questions sous tequila« Je confirme… » marmonna-t-elle au sujet du fait que les sentiments ne se contrôlaient pas comme le physique. Viska aimait garder le contrôle, surtout sur elle-même, et elle avait une maîtrise de son corps poussé à des extrêmes qui pourraient paraître inatteignables pour des gens normaux – cela faisait parti de l’héritage des Symphonie -, pourtant, elle n’arrivait pas à empêcher son cœur de battre pour Jensen. Si cela ne l’avait que modérément dérangée à l’époque où ils sortaient encore ensemble (être amoureuse de son petit ami, même quand on a des doutes sur la réciprocité de ce sentiment, ça paraît relativement normal et plutôt sain), désormais elle se sentait enchaînée à cet amour qui la faisait souffrir. Il n’y avait guère qu’avec Flynn qu’elle parvenait à ne plus penser au Serpentard, et c’était parce que le lion savait très bien la distraire, un talent inestimable aux yeux de la blonde ! « Tu n’es pas plus mal placé qu’un autre, et puis j’ai remarqué que c’était presque plus facile de parler à des gens moins proches qu’à mes amis… parce que eux, ils s’inquiètent. » à tord ou à raison, c’était un autre débat, mais elle ne ressentait pas cette pression avec des personnes plus éloignées de son cercle habituel comme Aaron ou, justement, Erwin.
« J’crois pas. En fait, je suis intimement persuadée que l’amour c’est pas fait pour moi. Quand j’arriverais à me sortir Jensen de la tête, je suis bien décidée à ne plus jamais tomber amoureuse de ma vie ! » Paroles, paroles… Viska était une fille bien trop sentimentale pour ne pas retomber amoureuse, mais ce vœu pieux l’aidait à entrevoir une sorte de porte de sortie, un espoir qu’à un moment ou à autre ça irait mieux.
« Une organisation secrète, c’est différent, par définition, c’est un secret. » nota-t-elle au sujet de MS avant de se concentrer sur la partir plus intéressante de la réplique d’Erwin, à savoir qu’il avait eu un rendez-vous pendant les vacances : il n’en fallait pas plus pour réveiller l’instinct de petite commère de Viska ! « Ah oui ? Une fille que je connais ?! » Elle ne doutait pas qu’elle allait se faire envoyer paître mais au moins elle n’aurait pas le regret de ne pas avoir posé la question !
Concernant Eurydice, Viska fixe le plafond un moment en quête de réponse avant de répondre prudemment : « Peut-être qu’elle s’imagine que Koning serait le gendre parfait pour une raison ou pour une autre ? » Pauvre Eulalie qui n’a rien à voir du tout avec toute cette histoire! La blonde essaya de visualiser le quatrième année mais sûrement était-elle un peu trop soûle car si elle voyait très bien de qui il s’agissait, son visage restait assez flou dans son esprit y’a plus de place dedans c’est pour ça. Elle supposait toutefois qu’il devait pouvoir tenir le rôle du gendre idéal, effectivement, à peu près comme tous les sang pur garçon de sa connaissance, hormis Erwin, peut-être un peu trop paresseux – et assumant l’être - pour être réellement parfait.
Quand Erwin lui dit que sa pensée envers Jensen est absurde, elle hausse les épaules avec désinvolture. Quoi qu’en dise son camarade – quoi qu’en dise tout le monde -, à moins qu’on ne lui prouve le contraire, elle garderait cette opinion. Le fait était que Jensen ne lui parlait plus du tout alors qu’ils avaient été de proches amis pendant des années avant de sortir ensemble, c’est bien qu’elle avait abîmé quelque chose entre eux, non ? Sentant toutefois qu’Erwin était un peu agacé, elle préféra ne rien répondre plutôt que d’envenimer la conversation avec son pessimisme.
Et c’est ensuite au tour d’Erwin de lâcher du leste concernant les moldus, ce qui est aussi bien vu le taux élevé d’alcoolémie dans le sang de sa camarade : elle n’était clairement pas apte à un débat trop houleux ou trop approfondi pour l’instant. Ils passent donc aux autres questions, et abordent leurs projets de carrière. « Oh, c’est dommage, je te voyais bien libraire. Cela va consister en quoi de travailler dans une maison d’édition ? Tu vas lire des manuscrits, ce genre de chose ? » interrogea-t-elle, ne connaissant rien du tout à ce milieu. Les livres, elle les achetait et les lisait, mais elle se posait très peu de questions sur leur processus de fabrication.
Elle lui demanda ensuite ce qu’ils s’étaient racontés ensuite avec Jensen pendant ce fameux cours de potions. Comme elle s’en doutait, rien qui la concernât. « La punition aurait été plus grande si elles avaient utilisé une potion interdite comme du polynectar. » releva-t-elle avec une certaine sagesse avant de reprendre : « T’inquiète pas pour la potion, Gibson nous a collé ensemble et il n’y a pas de raison pour qu’on n’arrive pas à faire la prochaine étape. J’assure grave en cours depuis la rentrée ! » Et ce malgré les clubs, les cours d’arts martiaux et les soirées alcoolisée ! Elle se sentait particulièrement fière de cet exploit et afficha donc un sourire satisfait de circonstance. Cela lui donnait au moins un argument imparable quand ses proches s’inquiétaient pour elle : si elle allait vraiment si mal que ça, elle n’arriverait pas à suivre en classe, non ?! En tout cas, juste après son enlèvement, elle se souvenait que tout était un peu brumeux et qu’elle n’arrivait à rien, alors que là, grâce à son « rituel », elle avait le cerveau parfaitement clair (quand elle n’avait pas bu trop de tequila en tout cas!).
« Normalement, il est convenu que j’y entre sur recommandation du professeur McGonagall, et ensuite je serai stagiaire pendant quelques années le temps d’apprendre le métier. Je suppose qu’au début, on doit surtout être assigné au café et à écrire des rapports pour les agents qui vont sur le terrain, mais il faut bien commencer quelque part. » Cela ne la dérangeait pas vraiment, surtout qu’elle était certaine de pouvoir se faire rapidement une place au sein du service : elle avait un petit truc en plus par rapport aux autres sorciers, sa très grande maîtrise du combat via les arcanes.
Elle s’étira en soupirant : « Tu penses que je peux monter sans que Peony m’écharpe ? » demanda-t-elle se sentant subitement un peu fatiguée. Elle avait bien envie d’aller se coucher… Se relevant du canapé, elle constata que le sol était bien plus stable après ce petit moment calme. « Bon, je vais tenter ma chance ! Merci de m’avoir tenu compagnie Erwin. Bonne nuit ! » dit-elle en souriant et en s’éloignant comme si elle n’avait pas parlé de choses horribles la concernant un peu plus tôt. Aucun doute après tout ça qu’Erwin ne serait pas le plus surpris de l’école quand, quelques jours plus tard, Peony retrouverait la jeune fille en train de se tailler les veines…
C'est vrai qu'Erwin ne s'inquiète pas tant que ça. En fait, en dehors de ses sœurs, il ne s'inquiète pas des malheurs des autres. Et encore qu'il ne montre pas tant que cela son inquiétude actuelle pour Eurydice. Toujours plus expressif quand il est question d'Esther, il a encore du mal à montrer son affection pour la plus jeune. Il hoche simplement la tête ne trouvant rien d'intéressant à répondre. Elle a raison, mais il n'a pas besoin de confirmer ouvertement qu'il ne s'inquiète pas pour elle. Erwin regarde Viska lorsqu'elle lui dit qu'elle ne tombera plus amoureuse. Il arque un sourcil.
-D'accord, si tu le dis.
Parler de MS le perturbe un peu. Après tout, son meilleur ami en fait indirectement parti même s'il refuse de se mettre l'étiquette sur le front. Son père vit toujours chez eux, et même si ce n'est qu'un petit poisson, Erwin passe du temps là-bas et à lier une relation amicale avec un membre de cette organisation. Il est au courant, est ami avec l'un d'eux et n'en parle pas. Lui-même se questionne sur tout ça. Et si c'étaient eux qui avaient raison ? Pas d'enlever des élèves, mais concernant les moldus et leurs rejetons qui entrent dans le monde magique ?
L'image d'Evelyn passe dans ses pensées comme chaque fois dont il doute de la légitimité des nés moldus, et il grimace. Il fixe Viska quand elle lui demande si elle connaît la fille avec qui il est sorti, son regard se durcit légèrement, laissant revenir un instant l’Erwin de tout les jours. Froid, distant et hautain.
-C'est un secret.
Parler d'Eurydice et surtout de Niels n'a pas pour effet de rendre Erwin plus doux. Esther lui a dit que ce n'était pas à eux de s'inquiéter pour leur sœur, mais il n'arrive pas à retirer ce sentiment d'inquiétude. Et l'année prochaine, il ne sera même pas là pour garder un œil sur elle. Devrait t'il en parler à sa mère ?
-Peut-être...
Erwin fatigue. Se tromper sur le travail de son père montre qu'il a atteint voire dépassé sa limite de conversation. Seule Esther arrive à le rendre bavard d'habitude. Là Viska lui a gardé le bec ouvert bien trop longtemps.
-Effectivement. Lire pour être sûr que l'histoire correspond à la politique de la maison, valider ou non un écrit... C'est je pense le plus important de ce travail. Après il doit bien y avoir d'autres choses à faire. Mais au moins ça ne demande pas trop d'effort physique...
Parler du cours sur le polynecar fait serrer les dents au sorcier. C'était bien le problème. Qu'il se retrouve avec elle car c'est lui qui a échoué.
-Ouais. De toute façon si on échoue ça sera forcément ma faute et si on réussit ça sera la tienne aux yeux de la majorité. J'aurais préféré recommencer seul toute la Potion pour voir à quel moment j'ai merdé.
Il hoche la tête quand elle lui répond pour son futur travail. Au moins elle a un objectif.
-N'oublie pas cette énergie quand il te vient des idées idiotes comme "j'aurais dû rester là-bas". Tu vis pour toi pas pour Jensen ou Peony.
Erwin qui joue les grands esprits... Il doit vraiment être fatigué... Par chance Viska demande si elle doit tenter sa chance pour aller se coucher sans que Peony la voie.
-Elle est peut-être en ronde... Et à moins que tu souhaites passer la nuit ici je pense que tu devrais essayer oui. Douce... Il n'a pas le temps de finir son mot qu'elle est debout. Ok très bien, pas doucement.
-De rien. Dors bien, Viska.
Lui reprend son livre et s'y replonge dedans. Mais au bout de quelques pages, il sombre dans un sommeil profond, le livre dans sa main.
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