It's an entire world of just 64 squares. I feel safe in it. I can control it; I can dominate it. And it's predictable. So, if I get hurt, I only have myself to blame.
« Aller s’il te plait emmène-moi avec toi !!! Tu ne peux pas me laisser toute seule ici !!! Aller s’il te plait, demande-leur de me prendre avec !!! » Thalia, treize ans, était pendue au cou de son frère, en plein milieu de la salle commune des Serdaigle, à le supplier littéralement de l’emmener avec lui alors qu’il avait une compétition d’échecs qui arrivait deux week-ends plus tard. La jeune Serdaigle était une petite sorcière qui débordait d’énergie, qui était généralement joyeuse et, surtout, qui était très dépendante de son grand frère. Elle l’aimait énormément et avait toujours été très proche de ce dernier, peut-être encore plus depuis que sa maladie avait été découverte, encore que. La brunette avait toujours été dans les jambes de son frère, le regard jouer, encore et toujours, aux échecs version sorcier, le suivant dans toutes ses compétitions, comme la petite fan qu’elle était. Elle estimait d’ailleurs qu’elle était sa première et plus grand fan, et refusait tout bonnement qu’on lui ravisse ce titre.
Et ce qui la rendait particulièrement hystérique en ce samedi après-midi, c’était la lettre qu’elle avait reçue de sa mère, qui, en plus de lui demander comment elle se portait et si elle faisait bien attention à correctement prendre son traitement -tout ce qu’il y avait de plus moldu, puisque les sorciers n’avaient rien pu faire pour son cas-, passage lui avait fait lever les yeux au ciel parce que sa mère savait parfaitement qu’elle prenait son traitement correctement, elle n’avait pas le choix; lui annonçait que son frère avait un tournoi dans deux semaines, qu’il verrait donc leurs parents et que si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle pouvait le leur dire par hibou avant ce tournoi et ils laisseraient tout à son frère lorsqu’ils le verrait.
Sauf que Thalia ne l’entendait pas de cette oreille. Elle quittait elle-même le château certains jours pour ses rendez-vous médicaux dans le monde moldu, car tout faire pendant les vacances d’été et de Noël était tout simplement impossible, les professionnels et les chirurgiens étant tous en congés à ces périodes de l’année, mais il était très rare qu’on lui accorde d’accompagner son frère, ce qui l’énervait toujours un peu. Voilà pourquoi elle s’était pendue à son cou, lui grimpant presque sur le dos alors qu’il était justement assit, seul à s’entraîner, à l’échiquier présent dans la salle commune des Serdaigle, pour tenter de le faire plier. Si Gabin acceptait, elle pourrait passer à la deuxième étape, supplier ses parents et faire son petit air de chat potté, en espérant réussir à obtenir ce qu’elle voulait. Bon, il y avait aussi la direction à compter dans le lot, mais si elle en avait déjà trois sur quatre, elle avait bon espoir que le dernier accepte également.
Lâchant son aîné, elle prit place sur la chaise en face de lui, les pions noirs devant elle. Elle fixa le plateau, étudiant le positionnement de chacune des pièces, tentant de comprendre ce que son frère voulait faire. La brunette savait jouer aux échecs mais pas moi mais seulement parce qu’elle avait regardé Gabin faire pendant des années, et qu’elle répétait, en mimétisme parfait les gestes de ce dernier, n’ayant jamais appris réellement comment jouer avec autant de réussite que ce dernier. « S’il te plaît, Gabin, j’ai trop envie de te voir jouer ! » Alors oui, elle l’avait déjà vu jouer tout l’été, mais quand même. Prenant un pion blanc, qu’elle déplaça d’un geste sûr, elle posa ses yeux bruns sur son grand frère, un air suppliant sur le visage. « Tu auras besoin de quelqu’un pour t’encourager ! Et pour t’entraîner le soir, je pourrais le faire moi ! » Même si elle n’avait pas son niveau et qu’elle ne l’aurait sans doute jamais car elle ne comptait pas devenir une as des échecs, mais son frère, oui…
The Queen’s Gambit « Ça ne dépend pas de moi Lia, ce sont les parents et la directrice qui décident… et ils ont l’air de penser que tu dois rester ici. Je ne peux rien y faire. » Gabin ponctua cette déclaration d’un soupir défaitiste. Sa sœur se tournait vers lui mais il n’avait absolument aucun pouvoir décisionnaire en la matière. Il s’estimait déjà heureux de pouvoir aller en compétition. Comme il s’agissait de tournois dans le monde magique, il pouvait s’y rendre les week-ends là où la plupart des autres activités n’obtenaient pas ce genre de privilèges. Que sa petite sœur ne soit pas autorisée à l’accompagner n’avait donc rien de bien surprenant quand on y pensait… « Tu sais bien que, moi, ça ne me dérange pas que tu viennes. » Il n’avait jamais empêché sa sœur de venir assister à ses parties, contrairement à leurs parents il ne l’avait même jamais empêché de faire quoique ce soit. Il savait dire stop quand ce n’était vraiment pas raisonnable mais la plupart du temps il préférait considérer que sa petite sœur connaissait ses limites et n’avait pas besoin qu’il soit sur son dos tout le temps. Elle, en revanche, était sur le sien et au sens propre. Pourtant Gabin devait s’entraîner pour sa prochaine compétition… il ne pouvait pas se permettre de perdre et il devait revoir quelques coups avant le jour J.
De guerre lasse, Thalia quitta sa prise pour s’asseoir en face de lui. Il était en train de rejouer une partie faite lors de sa dernière compétition, une partie qu’il avait failli perdre au temps, il cherchait donc comment il aurait pu enchaîner une stratégie plus rapide et qui percerait mieux les défenses de son adversaire que celle qu’il avait appliquée ce jour-là. Thalia bougea une des pièces et son frère lui sourit : « Mat en quatre coups. Il fallait que les blancs replient leur reine pour faire durer la partie. » C’est ce qu’avait fait son adversaire, lui donnant un sacré fil à retordre même s’il avait fini par gagner, comme souvent.
« Papa ne trouvera pas que c’est une bonne raison, je peux très bien m’entraîner avec lui. Si tu veux qu’ils te laissent venir, il faut que tu trouves un argument qui les touchera vraiment… peut-être que tu pourrais leur dire que sortir de ce vieux château humide ferait du bien à tes poumons ou quelque chose comme ça ? » Jouer sur les peurs de leurs parents n’était pas très urbain mais c’était le plus souvent le meilleur moyen d’obtenir quelque chose d’eux. Entre leur envie de voir Gabin s’élever au plus haut niveau aux échecs - et ailleurs, mais il était bien moins volontaire pour le ailleurs ! - et leurs craintes pour la santé de Thalia, leurs parents étaient assez faciles à cerner. Et plus quelqu’un était lisible, plus il pouvait être manipulé… non pas que Gabin soit coutumier du fait, il gardait ses stratégies pour ses parties d’échecs ou ses prédictions aux examens. Mais par moment, être malin, ça pouvait servir ! Et il ne doutait pas du tout que sa sœur soit capable de l’être tout autant que lui, ils étaient frère et sœur après tout !
Poussant un soupir, Thalia sentit la déception pointer. Elle savait bien que son frère ne pouvait pas retourner l’esprit de ses parents, mais un peu de soutien, ce n’était pas de refus ! « Ce n’est pas juste, on ne peut jamais sortir aux mêmes dates… » Thalia avait des visites médicales tous les mois, pour des prises de sang afin d’avoir son traitement. Elle sortait généralement quelques heures à peine le samedi matin, quant à ses rendez-vous médicaux à proprement parlé, avec des médecins tout ce qu’il y avait de plus moldus, il arrivait que cela soit en pleine semaine, puisqu’ils n’avaient spécialement l’habitude de travailler le week-end. Comme les rendez-vous étaient prévus à peu près tous les trois mois, les jours étaient vus avec la direction en amont, ce qui évitait qu’un contrôle ou un examen ne soit prévu juste à ce moment là, ou pour permettre à la petite brune de pouvoir le refaire après, sans pénalité.
Assise face à lui, elle bougea une pièce et son frère lui annonça le résultat de son déplacement, qui marquait donc un échec cuisant de la part de l’aiglonne. En même temps, Gabin était un prodige, elle, beaucoup moins. « Zut… » Thalia n’aimant pas perdre, elle fronça les sourcils et récupéra tous ses pions pour les remettre correctement, attendant que son frère ne relance la partie. Parfois, elle s’amusait à s’asseoir en face de lui, comme maintenant, et à contempler le jeu se faire sous ses yeux. Surtout lorsqu’une compétition arrivait, car elle savait que Gabin aimait rejouer les anciennes parties qu’il faisait, pour réussir à comprendre les technique MS de ses adverses et pouvoir les déjouer rapidement. « Tiens, j’ai commencé Le Jeu de la Dame, maman m’a enfin laissé le prendre. Mais je n’ai lu que le premier chapitre pour le moment. » Comme pour sa pathologie, sa mère estimait parfois qu’elle était trop jeune pour certains ouvrages, ce que la petite aiglonne avait du mal à comprendre, car ce n’était pas non plus comme si elle se tournait vers des livres qui n’étaient pas de son âge Christian Grey, non merci.
La petite Serdaigle n’était pas spécialement vicieuse, ni fourbe. Elle n’avait pas vraiment dans l’idée de rouler ses parents, et clairement, elle n’y aurait jamais pensé si Gabin n’avait pas été celui qui avait mentionné l’idée de mentir quelque peu sur son état de santé. Haussant un sourcil alors qu’elle relevait son regard brun vers celui, si identique, de son aîné, un fin sourire étira ses lèvres. Un bras se leva, et elle toussa dans son coude. Tousser était un symptôme de sa maladie, et si elle ne toussait pas trop -cela signifierait que sa condition empirait, et elle n’avait que treize ans, elle espérait pouvoir tenir comme cela encore plusieurs dizaines d’années- mais c’était quelque chose qui terrorisait ses parents, l’air devant constamment être purifier, elle dormait avec une fenêtre ouverte même en plein hiver -et après on s’étonnait qu’elle était enveloppée dans des dizaines de couvertures et autres plaids- mais en effet, Gabin avait raison. Si elle jouait sur sa pathologie, ses parents feraient des pieds et des mains pour qu’elle sorte du château et respire l’air frais de l’extérieur.
« Je suppose que ça pourrait fonctionner oui… Mais c’est quand même pas juste. » En réalité, si, ça l’était, car ce n’était pas parce que son frère avait une compétition que Thalia devait le suivre partout. Mais elle aimait voir son frère jouer, elle n’y pouvait rien, c’était ainsi depuis qu’elle était capable de marcher et qu’elle tentait de se hisser sur la pointe des pieds pour voir la table où se jouait les parties effrénées. « C’est où cette fois ? Toujours en Angleterre ? Tu n’en n’avais pas une qui devait se faire en France ? » Thalia tentait tant bien que mal de retenir les nombreuses compétitions de son frère, mais il y en avait trop pour qu’elle se souvienne de toutes les dates et de tous les endroits.
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Ven 13 Aoû - 8:50
The Queen’s Gambit « Certains de nos camarades te diraient que ce qui n’est pas juste c’est que nous puissions sortir tout court, ou en tout cas moi, parce qu’il faudrait être un peu stupide pour te dire un truc pareil à toi… mais on ne va pas se mentir, il n’y a pas que des prix Nobel en devenir dans cette école. » Gabin ne serait pas plus étonné que ça d’apprendre que certains enviaient les sorties de sa sœur, surtout quand celles-ci avaient lieu sur temps scolaire et qu’elle loupait les cours, sans se rendre compte qu’elle le faisait par contrainte et qu’elle préférerait sûrement être en bonne santé si c’était possible. Avoir une petite sœur malade avait assez rapidement fait réaliser au Serdaigle les limites de l’empathie humaine. Il s’était aussi rendu compte à cette occasion de ce qu’était le validisme intériorisé, il avait même appris le terme à ses parents, parce qu’étouffer Thalia sous prétexte qu’ils avaient peur, c’était aussi du validisme. Une personne atteinte d’une malade chronique connaît ses propres limites, même si Thalia était encore jeune et qu’elle avait besoin d’encadrement de la part des adultes, leurs parents en faisaient parfois un peu trop au goût de Gabin. D’ailleurs, il se demandait si ce n’était pas à cause de ça qu’elle tentait parfois de jouer avec les limites… Ce serait beaucoup moins marrant de le faire si c’était autorisé, non ? Bon. Il n’avait aucune certitude dans ce domaine, mais en bon joueur d’échec, il évaluait toutes les possibilités.
Par ailleurs, Gabin ne se mêlait pas des histoires entre Thalia et ses parents. Et s’il ne faisait pas comme si sa sœur n’était pas malade – ce qui aurait été parfaitement crétin -, il n’en parlait généralement pas, sauf si Thalia éprouvait le besoin de se confier sur tel ou tel point. Sous ses airs désinvoltes, Gabin était un frère attentif. Et il prenait le plus souvent le temps d’expliquer aussi à sa sœur les échecs, cela leur faisait un loisir commun, même s’ils n’avaient pas le même niveau. « Parfois, il faut savoir abandonner l’attaque pour renforcer sa ligne de défense. En plus, cette partie, je l’ai déjà gagnée. À ce stade du jeu, j’avais plusieurs pions d’avance. » montra-t-il à Thalia en remettant la Reine où elle était au départ et en la repliant comme l’avait fait son adversaire en compétition. « Ah oui ? Il paraît que les parties qui y sont décrites sont très réalistes. Je le lirai peut-être aussi quand tu auras fini, ok ? » Quant aux lectures plus ou moins de l’âge de Thalia, elle n’avait encore que treize ans, il était évident qu’elle ne pouvait pas lire n’importe quel livre non plus.
Sa sœur répétant que ce n’était pas juste, il lui sourit avec bienveillance. « Vois plutôt ça comme une partie d’échec : si tu adoptes la bonne stratégie, tu peux contourner la défense de ton adversaire et le mettre mat. Tu pourrais aussi concéder un nul si, par exemple, en échange de ta sortie, tu acceptais de faire quelque chose que papa et maman attendent de toi mais qui te motive trop peu d’habitude. Tout est une question de tactique petite sœur. » Et il n’y avait probablement que Thalia dans l’école qui puisse se rendre compte que c’était la grande spécialité de son frère. Pour beaucoup, il n’était que le grand benêt de cinquième année qui draguait toutes les jolies filles de l’école avec plus ou moins de succès. Son esprit brillant et stratège – surtout stratège – aurait en d’autres temps fait de lui un militaire de carrière héroïque, mais il se contentait très bien des batailles avec des pions de bois et de passer pour plus naïf qu’il ne l’était vraiment car son vrai but dans la vie, c’était de s’amuser. Le jour où les échecs l’ennuieraient, il arrêterait d’y jouer (ce qui embêterait bien plus ses parents que lui).
« Oui, c’est à Londres, mais cette année j’ai aussi une compétition à Paris, aux alentours de Noël, et une à New-York au printemps, pour celle-ci ça a été dur de négocier avec l’école parce que je vais devoir être parti plus que deux/trois jours. » Déjà parce que c’était plus loin, mais aussi parce que le tournoi était plus long. Mais des élèves d’autres écoles y seraient, et Gabin était l’unique représentant de Poudlard à ce niveau de la compétition, donc l’école avait fini par dire oui, même si ça restait un tournoi dont la date était très proche des examens de fin d’année.
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: Aucun FACECLAIM: Millie Bobby Brown & Adelaide Kane
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Dim 15 Aoû - 10:58
Haussant un sourcil, Thalia essaya de se rappeler si quelqu’un lui avait déjà fait une remarque quant aux moments où elle devait s’éclipser alors qu’ils avaient cours parce qu’elle avait un rendez-vous médical. Puis elle secoua la tête de droite à gauche. « Je ne crois pas qu’ils l’aient fait. Pas en face de moi en tout cas. » Elle avait eu quelques remarques sur le fait qu’elle n’était jamais avec les autres dans les escaliers, qu’elle était parfois accompagnée par un préfet ou un autre élève et qu’elle apparaissait un peu comme par magie à l’étage voulu, que le bout de ses doigts ou ses lèvres avaient une teinte un peu bleutée, ou encore parce qu’elle avait toujours un gilet ou un pull avec elle, même en plein été, mais à part ça, il ne lui semblait pas qu’on lui ai reproché d’être absente quand d’autres ne le pouvait pas. Mais peut-être était-ce parce que les gens connaissaient son frère ? Si Gabin ne faisait pas foncièrement peur, il était tout de même relativement grand et cela pouvait sans doute en dissuader plus d’un ? Ou alors, ils parlaient tous derrière son dos, auquel cas, Thalia ne pouvait rien y faire. Tant qu’elle n’entendait rien elle-même, ça lui allait parfaitement.
Regardant la manoeuvre de son frère, déplaçant la Reine pour lui expliquer comment il comptait faire, elle hocha vivement la tête, avant de répondre. « Je n’en doute pas, tu es beaucoup trop fort ! » Première fan de son frère, Thalia l’admirait énormément et ne perdait jamais foi en lui, même lorsqu’il lui arrivait de perdre. Elle était toujours derrière lui et le serrait toujours. Elle hocha ensuite la tête lorsque son frère lui dit qu’il lirait peut-être le livre quand elle l’aurait terminé, ce qui lui donna l’envie d’aller le chercher pour le lire le plus rapidement possible. Elle aimait beaucoup partager ses lectures, ce n’était pas nouveau, mais c’était un loisir qu’elle n’avait que trop peu avec son aîné. Alors que là, le livre en question s’y prêtait justement parfaitement ! « Je te dirais ça quand j’aurais avancé, le premier chapitre met surtout le tout en situation. Mais c’est ce que j’ai entendu aussi, j’espère que c’est vrai ! » Thalia ne rêvait pas de devenir une grande joueuse d’échecs, elle avait appris en regardant son frère faire, en le laissant lui expliquer les coups et les techniques comme il venait de le faire quelques minutes auparavant, mais à côté de cela, elle n’était pas une prodige, elle aimait simplement savoir faire comme son frère. « Tu vas utiliser une technique en particulier pendant la compétition ? » Il y avait, bien entendu, de nombreuses techniques, mais Thalia savait que les joueurs avaient souvent leur petite technique favorite. L’ouverture sur une défense sicilienne était sans aucun doute la plus jouée et la plus vue dans les affrontements… Il fallait ensuite pouvoir la parer si on jouait les noirs ou la jouer complètement si on jouait les blancs… Ce qui demandait, dans les deux cas, force et détermination.
« Mais c’est toi le stratège de la famille, moi je ne le suis pas autant… » Elle, elle était la petite fille docile, qui faisait ce qu’on lui disait, qui rêvait de vivre aussi normalement que possible. C’était déjà bien compliqué en soit, si vous vouliez son avis. « A part vouloir que je reste fermement ancrée au sol et sans chat, ils ne sont pas trop sur mon dos pour le moment… Je pense que les deux mois d’été où ils ont pu me surveiller comme bon leur semblait me laisse un peu de répit… » Et mieux valait qu’elle en profite tant que cela durait, car elle ne savait que trop bien comment tout pouvait changer en un claquement de doigt. C’était ce qu’il s’était passé quand elle avait commencé à aller mal et qu’ils avaient cherché ce qu’elle avait. Car il était impossible qu’une petite fille de neuf ans soit aussi exténuée après quelques mètres à courir ou à marcher…
Thalia n’était pas au courant de l’emploi du temps complet de son frère concernant les échecs. Elle était généralement mise au courant en amont parce qu’il s’absentait et qu’en cas de crise, il faudrait l’amener directement à l’infirmerie plutôt que de chercher Gabin, ce que certains faisaient dans un premier temps, même si elle en faisait très peu, mais à côté de cela, on ne lui demandait jamais si elle était d’accord. En même temps… Ce n’était pas sa vie à elle. Il y avait assez d’un Hastings à moitié coincé sur le sol britannique. « Oh, mais ça veut dire que je ne pourrais pas venir avec toi voir Paris sous la neige ?! Tu seras rentré à Noël quand même ? » Thalia appréciait beaucoup les fêtes de Noël, parce que sa famille était réunie et que même si sa mère était du genre à paniquer un peu pour tout dès que Thalia mettait un pied à terre, elle pouvait au moins passer quinze jours sans penser à ses rendez-vous à venir, ni sans aller régulièrement à l’infirmerie de l’école. Oh, elle n’avait contre les infirmières, mais disons qu’elle préférait passer son temps le nez dans un livre ou à regarder son frère jouer plutôt qu’être regardée de haut en bas par madame Pomfresh, qui lui faisait toujours les mêmes remarques que sa chère maman. Elle savait qu’elle ne devait pas forcer, mais ce n’était pas en lui répétant cent-cinquante milles fois en moins de deux minutes qu’elle allait plus écouter qu’à un autre moment… Au contraire, ça lui donnait encore plus envie de faire moins attention et un peu plus de folie. Et généralement, Leith était toujours partant pour l’aider… Pas forcément dans le bon sens, en plus de cela. « Tu vas partir à New York ?! Longtemps ? » Un air de chien battu sur le visage, Thalia était navrée. Elle savait qu’elle n’arriverait jamais à faire plier ses parents et encore moins la direction si son frère avait déjà eu du mal à négocier son propre départ, alors qu’il était tout de même un excellent représentant de Poudlard au niveau des échecs. « Tu vas sortir visiter un peu quand même ? Tu feras des photos ? Tu m’enverras une carte ?! » Thalia avait le droit de voyager, là n’était pas le souci, même si ses parents et les médecins prenaient des pincettes là aussi, car il fallait faire attention à des tas de choses. La pression dans les avions, la quantité suffisante de médicaments, la possibilité de se tourner vers un hôpital compétant au cas où… Mais là, elle pouvait clairement s’asseoir sur l’idée d’aller à New York. En tout cas pour cette fois.
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Mer 25 Aoû - 12:16
The Queen’s Gambit « Encore heureux, comme je te disais, ils seraient bien stupides de te faire une critique quelconque. En revanche, ils m’en font à moi, mais tu m’connais : je m’en cogne comme de l’an 40. » Gabin sourit à sa sœur tout en haussant les épaules avec sa nonchalance ordinaire. Il était assez imperméable à ce qu’on pensait de lui, rejoignant en ceci le comportement de ses amis Flynn et Aoi. En dehors de son rang aux échecs, le reste l’indifférait, d’autant qu’il savait qu’il sous-exploitait ses capacités en permanence : son esprit logique qu’on jugeait généralement brillant ne lui servait au quotidien qu’à se rendre la vie facile et à atteindre un niveau « moyen » en tout. Répondre aux attentes des adultes n’avait jamais été sa tasse de thé, et il se faisait déjà bien trop remarqué à son goût par son rang de maître dans sa discipline sans être tenté d’y rajouter une réputation de premier de la classe… Cela faisait le désespoir de ses parents, qui le laissaient tout de même relativement tranquille tant qu’il avait ses examens dans toutes les matières et qu’il continuait à travailler pour ses compétitions. Gabin connaissait les règles du jeu et il flirtait avec leurs limites simplement pour occuper son temps le plus agréablement possible.
La confiance de sa sœur fit s’agrandir son sourire : « C’est vrai, mais il y a toujours plus fort que soi, alors je dois rester sur mes gardes. » C’était aussi pour cette raison qu’il repassait sur son ancienne partie bien qu’il l’ait emportée. « Il a été souvent lu par des joueurs d’échecs donc je pense que c’est vrai. Je ne les vois pas saluer une œuvre médiocre. » Dans son milieu, il était plus courant de critiquer les fictions parlant de leur discipline que de les saluer, souvent montré comme un talent inné alors que ce n’était pas le cas. Il fallait certes une certaine prédisposition, mais aussi beaucoup de travail. « Je ne sais pas encore, je joue les noirs donc cela dépendra en partie de l’ouverture de mon adversaire. Je n’ai pas étudié ses parties pour le moment, je préfère revoir les miennes pour anticiper mes propres failles. » Il procédait presque toujours ainsi même si chacun avait sa propre manière de se préparer.
« Mais je suis sûr que tu peux trouver une stratégie quand même depuis le temps que tu joues. » Les échecs avaient été inventés pour préparer les généraux aux champs de bataille, et si Gabin était trop pacifiste dans l’âme pour y voir une application guerrière dans sa vie, en revanche il avait très bien intégré le système de probabilité et d’anticipation des réactions adverses dans sa vie de tous les jours. Il ne voyait pas pourquoi Thalia ne pourrait pas le faire aussi, surtout s’il l’aidait. « Et ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas sur ton dos en ce moment qu’ils n’ont pas envie de certaines choses, tu sais comment ils sont. » remarqua-t-il ensuite au sujet des lubies parentales.
« Si ça peut te consoler, je doute beaucoup qu’il neige. » La météo ne leur offrait plus jamais des Noël blanc, pas dans l’ouest de l’Europe en tout cas. « Mais je serai rentré pour Noël, si tout va bien je devrais même pouvoir aller au bal. » Ce qui serait mieux car il avait bien envie de profiter de cette occasion pour emballer. Il garda cependant cette remarque pour lui, il ne parlait jamais filles avec sa petite sœur, il trouvait que ça ne se faisait pas. Avec Thalia, il devait rester dans son rôle de grand frère – cool, certes, mais avec un soupçon de maturité tout de même – et quand il draguait les filles on ne pouvait pas dire qu’il montrait ce qu’il y avait de mieux chez lui (ce n’était pas sa faute, il aimait trop plaisanter avec les jolies filles!).
« Une semaine. Si j’arrive à faire un peu de tourisme, je te rapporterai un cadeau, c’est promis. » Mais il serait à New-York avant tout pour sa compétition, déjà qu’il avait eu du mal à obtenir l’autorisation d’y aller… Il avait dû insister sur la chance unique que cela représentait pour lui de faire monter son rang et de potentiellement participer aux championnats du monde d’ici quelques années. Leur directeur de maison avait été le moins dur à convaincre, le professeur McGonagall s’était de son côté montrée plus réticente, elle trouvait que Gabin sortait trop souvent et que cela risquait de nuire à ses résultats scolaires. Le Serdaigle s’était à ce titre promis de faire un petit effort en métamorphose histoire de calmer les esprits… « Le truc c’est que ça va dépendre de combien de temps me prennent mes parties. Si j’ai vite fini et que je n’ai pas trop de prolongations, je pourrai avoir des demi-journées pour visiter, mais si mes parties traînent, je n’aurais pas beaucoup de temps… cela dit, je devrais quand même réussir à t’envoyer une carte. » Il se doutait que Thalia était déçue de ne pas pouvoir le suivre, surtout pour ce genre de voyage, mais l’occasion se présenterait peut-être quand ils seraient tous les deux adultes et qu’ils n’auraient plus besoin de la permission de personne ? 2981 12289 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: Aucun FACECLAIM: Millie Bobby Brown & Adelaide Kane
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Mar 7 Sep - 22:27
Thalia n’était pas violente, elle n’était même pas vraiment vulgaire, il en fallait même une sacrée bonne couche pour qu’elle s’énerve. Mais son frère avait le sang un peu plus chaud qu’elle, surtout lorsque l’on commençait à toucher à une corde sensible comme la maladie de sa petite sœur par exemple. Thalia, elle, avait plus tendance à bouder ostensiblement et à aller chouiner, justement, dans les jambes de son grand-frère à défaut des jupes de sa mère. Cela étant, cela n’arrivait pas bien souvent à Poudlard, peut-être parce qu’elle était arrivée en étant déjà malade et que le château s’était transformé pour qu’elle puisse y vivre le plus normalement possible. Il fallait aussi avouer que lorsqu’on la voyait ainsi, il était compliqué de se dire qu’elle n’était pas une petite fille tout ce qu’il y avait de plus normal et qu’elle devait faire des concessions jour après jour. « Ils te parlent à toi de ma maladie ? » dit-elle, fronçant les sourcils en ne comprenant pas tout à fait que Gabin parlait en réalité de ce que les gens pouvaient penser de lui. Il était vrai que, vu de l’extérieur, Gabin n’avait peut-être pas vraiment l’air d’un Serdaigle. Mais dans ce cas, Itachi n’était peut-être pas réellement un Poufsouffle non plus, si ? Après tout, son frère n’appréciait pas le sérieux du jaune et noir, une qualité que l’on attribuait généralement aux Serdaigles… Dans le même style, il fallait avouer que Leith était fondamentalement différent de l’idée que l’on pouvait avoir des bleus et bronze… surtout si l’on regardait Chiara, qui transpirait la rigueur par tous les pores.
Si Thalia avait une confiance aveugle en son grand frère et ses capacités aux échecs, c’était parce qu’elle l’avait toujours vu jouer. Elle l’avait toujours regardé avec des yeux plein d’amour, déjà alors que, haute comme trois pommes, elle devait se hisser sur la pointe des pieds pour réussir à voir ne serait-ce qu’un bout du plateau. « Oui, c’est sûr que ça serait un peu étrange. Tu savais que l’auteur avait un problème au coeur aussi ? Pas du tout comme moi, mais quand même, c’est assez drôle. » Encore que, Thalia n’était pas sûre que « drôle » était un qualificatif qui convenait réellement, mais elle devait avouer qu’elle trouvait cela particulièrement à propos, puisqu’elle-même avait un problème de coeur et que son frère était un champion d’échecs. Il fallait avouer que la coïncidence était surprenante quand on y pensait ! Elle hocha doucement la tête quant à la suite de la discussion sur les techniques que son frère utiliserait. « Je croiserais tout ce que je peux pour te soutenir d’ici. » Elle s’avouait déjà à moitié vaincue car elle savait qu’elle n’arriverait probablement pas à faire plier ses parents. Encore que, peut-être qu’eux, elle y arriverait… La Directrice par contre ? Elle en doutait fortement, mais il ne fallait jamais dire jamais, pas vrai ?
Poussant un léger soupir, Thalia posa ses yeux bruns sur son aîné. Elle savait qu’il avait raison, même si elle avait appris à jouer aux échecs principalement en le regardant, elle avait les techniques en tête, elle savait prédire quelques coups, qui découlaient des parties qu’elle avait pu observer. Mais elle n’était pas vraiment sûre d’être capable d’être aussi stratège que son aîné. « Je sais… Tu crois que si je leur promets de ne pas monter seule sur un balai, ça serait suffisant ? A part Leith qui en meurt d’envie, ce n’est pas comme si j’avais de grandes chances de le faire… Et tu pourrais aller dans mon sens pour affirmer que je ne fais rien de fou… » Un sourire malicieux étira ses lèvres rosées, faisant les yeux doux à son aîné. Elle savait que ses parents demandaient des comptes à son frère, et elle savait aussi que ce dernier ne pouvait pas la trahir complètement. Certes, parfois, elle faisait quelques folies, mais jamais rien de bien dangereux. Elle avait beau avoir le coeur qui s’affolait quand elle voyait Cassandra Fawley, elle ne s’était pas mise à fumer derrière les gradins de Quidditch…
« Parce que tu penses déjà au bal ?! » Thalia ouvrit des yeux ronds, alors que la mention de cet évènement lui tournait la tête. Est-ce qu’elle irait avec autre chose qu’un livre ? Son esprit se tourna, tout d’abord, vers Cassie, bien entendu, qui faisait chavirer son coeur dès qu’elle la voyait, même de très loin. Mais est-ce que la gryffondor serait à l’aise ? Elle n’en savait rien. Est-ce que la Gryffondor aimait les filles, déjà ? Elle la connaissait si peu au final. Puis, bien entendu, il y avait Nathaniel, mais le préfet était très sérieux, et il devrait ouvrir le bal avec les autres préfets… Est-ce qu’elle en serait capable ? Parfois, elle se demandait si elle pouvait vivre une vie un tant soit peu normale… Sans paniquer pour la moindre quantité d’oxygène. « Tu sais déjà qui tu veux inviter ? Ou ça va changer jusqu’à la veille du bal ? Tu sais que les filles n’aiment pas attendre autant qu’on leur demande, hein… Ni qu’on change d’avis à la dernière minute ! » Parce qu’elle connaissait son frère, il était une vraie girouette ! Et même s’ils ne parlaient normalement pas de tout cela, c’était lui qui avait lancé la discussion sur le bal… « Tu crois que je pourrais y aller avec une fille, si elle est d’accord ? » Elle n’était pas vraiment au courant des règles pour le bal… Elle supposait que l’on pouvait bien faire ce que l’on voulait tant que l’on était raisonnable et que l’on respectait les règles de bienséance, mais bon…
Son visage s’éclaira quand Gabin lui parla d’un potentiel cadeau. Elle n’était pas particulièrement matérialiste, mais elle aimait toujours recevoir un cadeau. Surtout qu’elle savait que son frère n’allait pas lui prendre n’importe quoi s’il pouvait lui trouver quelque chose et elle chérissait la moindre petite chose venant de son aîné. « Une carte ça sera déjà très bien. Je sais que ça prend beaucoup de temps. Il faudra que je demande à papa de prendre des photos, pour que je puisse voir un peu quand même… Ou alors il pourrait filmer… » Sauf si les appareils moldus étaient interdits et mis hors d’état de fonctionner comme au château… Ce qui pouvait être le cas, après tout, si quelqu’un tombait sur une vidéo d’une tour se faisant pulvériser… Cela pouvait prêter à confusion !
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Sam 25 Sep - 9:39
The Queen’s Gambit « Non, jamais, ils parlent souvent de mes passe-droits par contre. Ça les agace que je puisse voyager. » explicita-t-il pour sa petite sœur. Il fallait que Thalia se rassure, Gabin réglerait leur compte à quiconque dirait du mal d’elle en sa présence : c’était grosso modo son seul point commun avec ce coincé d’Itachi que de faire passer sa sœur en premier. Il se montrait en revanche moins sur protecteur que le Poufsouffle – même si Gabin n’avait jamais eu l’impression qu’Aoi et sa benjamine Yukino soient particulièrement bridées par leur frère -, Thalia pouvait faire à peu près tout ce qu’elle voulait du moment que c’était quelque chose qu’elle désirait elle. Il posait toutefois des limites claires aux autres : on ne faisait pas de mal à sa sœur, surtout pas, même si ce domaine ne s’étendait pas aux considérations sentimentales, déjà parce que Thalia entrait tout juste dans l’adolescence, et ensuite parce qu’il se savait être un modèle déplorable en la matière. Lui tombait amoureux tous les quatre matins, donc il n’allait certainement pas tenter une incursion dans la vie privée de sa sœur par crainte qu’elle ne fasse la même chose avec lui. « Mais je crois que ce qui les agace vraiment, c’est que je puisse être champion dans un domaine comme les échecs avec mon tempérament. » Il sourit, amusé par cette idée, surtout parce qu’il le faisait exprès. Il n’avait aucune envie d’être une caricature de champion d’échec, surdoué et qui ne faisait rien d’autre de sa vie. Son père aurait adoré qu’il soit comme ça, mais ça ne lui correspondait pas (et le couple Hastings avait rapidement compris que cela n’entravait en rien la réussite scolaire et individuelle de leur fils qui savait user de stratégie dans tous les domaines de sa vie).
« Non, je l’ignorais. J’ai plus entendu parler du contenu du livre que de son auteur maintenant que j’y pense. C’est souvent comme ça, non ? Je crois que pour la plupart des écrivains, je ne sais même pas à quoi ils ressemblent... » Alors de là à connaître leurs soucis de santé, il en était très loin. Pour cet exemple précis, cela prouvait au moins une chose : il était tout à fait possible de faire de grandes choses, comme écrire des best-seller, en ayant une maladie de cœur. Il serait peut-être bon de réussir à glisser cette considération un de ces quatre lors d’un repas familial : leurs parents étaient beaucoup trop stressé par l’état de santé de Thalia, à force c’étaient eux qui allaient tomber malade.
Il sourit à sa cadette lorsqu’elle lui confirma ses encouragements mais il ne fit pas plus de commentaire. Gabin savait que parfois on pouvait perdre même en étant très préparé, ça lui était arrivé l’année précédente à Budapest… Le Serdaigle avait toutefois cette qualité de ne pas s’attarder sur ses échecs et de se concentrer sur les prochaines compétitions. C’était à son sens le meilleur moyen d’avancer. « Tu sais bien que je leur dis toujours que tu es très sage et obéissante. » confirma-t-il ensuite car jamais il n’irait dire quoi que ce soit à leurs parents qui mettrait Thalia en difficulté. Il supposait que si elle se mettait vraiment trop en danger, il pourrait en arriver à ce type d’extrémité, par exemple si subitement elle devenait une grosse fumeuse, mais jamais sa sœur ne l’avait jusqu’ici poussé à agir ainsi. Elle était plutôt sage dans l’ensemble malgré quelques fréquentations pas forcément de très bonne influence comme le jeune Leith, mais après tout, il fallait bien que jeunesse se passe. « Tu es déjà sensée ne pas monter seule sur un balai, donc je ne pense pas que ce soit suffisant, mais tu dois bien pouvoir trouver quelque chose. » Ce n’était pas comme si la liste des craintes parentales ne faisaient pas des rouleaux de parchemins entiers.
« Je pense surtout à m’arranger pour pouvoir y assister, pour les détails je verrai plus tard. » ce n’était pas comme si le bal était prévu pour tout de suite, il n’aurait lieu que dans de nombreuses semaines. « J’essaierai de me décider sur qui j’invite au début du mois de décembre mais il est plus probable que j’y aille avec une amie plutôt qu’avec une de mes petites copines, je ne suis pas très friand des drames publiques. » Or quand il y avait des histoires de cœur, même superficielles, c’était le risque. Sans compter qu’il était assez lucide pour se savoir inconstant : comme le disait Thalia, il ne pouvait pas inviter une fille au dernier moment et entre le début et la fin du mois, il aurait sûrement changé de coup de cœur. Quant à la question de sa sœur : « C’est autorisé oui, il n’y a que pour la valse des préfets qu’il y a une règle et elle n’interdit pas vraiment les couples de même sexe, il faut juste que le préfet puisse danser la valse, porté compris. » Raison pour laquelle Vanellope avait invité Carmichael l’année précédente, parce qu’aucune des filles libres de son entourage n’était assez grande pour la porter – et pour V était un poids plume -. Il se demanda comment la lionne allait régler ce problème d’ici décembre… Mais là encore il était toujours un peu tôt pour se le demander.
Revenant sur ses compétitions, Gabin réfléchit et dit : « D’ici là j’aurais peut-être une tablette magique, pour les photos et les vidéos je veux dire. Comme ça je pourrais te les montrer dès mon retour ? Aoi me tanne pour que j’en achète une, mais j’avoue que pour l’instant je ne vois pas trop à quoi ça me servirait, à part à faire des photos justement. » Mater les réseaux sociaux des jolies filles de l’école, il pouvait déjà le faire de la tablette d’Aoi justement ! 2981 12289 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: Aucun FACECLAIM: Millie Bobby Brown & Adelaide Kane
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Sam 25 Sep - 23:11
Thalia n’avait aucune gêne à parler de sa maladie, si on lui demandait ce qu’elle avait. Après tout, elle ne passait pas vraiment inaperçue, en apparaissant d’un seul coup à un étage, avant tous ses petits camarades, qui eux devaient monter tous les escaliers de l’école. En plus de cela, il était facile de remarquer quand elle n’allait pas bien, ses lèvres cirant au bleu, tout autant que le bout de ses doigts. C’était l’une des raisons d’ailleurs, qui faisait qu’elle portait souvent du vernis, quand bien même sa mère la restreignait à des couleurs plutôt pastels, mais cela ne gênait pas spécialement la brunette. Au moins, avec le vernis, on remarquait moins le bleu-violet au bout de ses doigts. Pour ses lèvres par contre, il était bien plus compliqué pour elle de le cacher. Ce qu’elle n’aimait pas, c’était qu’on se pose des questions et qu’on assume certaines choses, fausses la plupart du temps, sans lui poser directement la question. Quant à son frère, elle pouvait comprendre que les exceptions dont il était le bénéficiaire puisse en embêter plus d’un. Mais ceux qui se plaignaient étaient généralement ceux qui se vantaient devant les premières et deuxièmes années de pouvoir aller à Pré-au-Lard et Thalia savait exactement ce que cela faisait. Donc bon, ils reprochaient à son frère ce qu’ils faisaient eux aussi, ce n’était pas mieux. Elle roula des yeux, sachant que sa mère l’aurait disputée si elle l’avait vue. « Ils sont nuls. » se contenta-t-elle de dire, bien qu’elle serait tout à fait capable de défendre férocement son grand frère. Cela étant, nul doute qu’il n’avait pas spécialement besoin d’elle pour rabattre leurs caquets à ces idiots.
Partageant son anecdote sur l’auteur du livre qu’elle lisait en ce moment et que j’ai toujours pas fini, bravo Heavy elle hocha vivement la tête à la remarque de son frère. « Oui, et puis le livre parle de drogue et d’alcool, du moins d’après le résumé, donc tu n’imagines pas vraiment une maladie cardiaque derrière tout cela. À moins qu’il n’ait été addict à ses médicaments ? » L’idée fit frissonner la jeune fille, alors qu’elle transposait la situation à la sienne. Elle savait que ses médicaments -tout ce qu’il y avait de plus moldu d’ailleurs- étaient particulièrement puissants et qu’il ne fallait pas les prendre à la légère. Elle devait d’ailleurs faire attention à tout ce qu’elle prenait à côté, et mêle certaines potions lui étaient interdites. Alors oui, l’idée de devenir accro à ces substances lui faisait un peu peur. Après tout, elle les prenaient déjà depuis quatre ans, ce n’était pas rien. Bien entendu, elle était surveillée et ne surconsommait pas, mais quand même, cela pouvait sûrement arriver plus vite qu’elle ne le pensait. « Pourtant, il y a souvent leur photo à l’arrière des livres, tu sais. » rajouta-t-elle ensuite en pouffant sur les auteurs des livres qu’elle lisait.
Un sourire satisfait et dévoilant toutes ses dents fut adressé à son frère aîné lorsqu’il lui affirma qu’il allait toujours dans son sens lorsqu’il parlait d’elle à leurs parents. Tant mieux, car elle n’avait sûrement pas besoin de les avoir encore plus sur le dos qu’elle ne les avaient déjà. « Je sais bien ça, mais va savoir pourquoi, ils ont l’air persuadé que je suis inscrite dans l’équipe de Quidditch de Serdaigle… » Ce qui était, bien entendu, complètement faux, car elle savait qu’elle n’avait pas le droit de monter seule sur un balai, le manque d’oxygène lorsqu’on s’élevait dans les airs arrivant trop brutalement pour ses poumons déjà diminués. « Oui, je trouverais sans doute quelque chose. Mais si tu penses à un truc, je suis toute ouïe ! » Après tout, le roi de la stratégie, c’était lui, et pas elle. Même si elle était loin d’être idiote, merci pour elle !
Le sujet du bal arriva ensuite sur le tapis et les yeux de la jeune fille se mirent à pétiller parce qu’elle adorait les bals, même si elle ne pouvait pas trop danser, et encore moins sauter dans tous les sens toute la soirée. Elle-même ne sachant pas avec qui elle avait envie de s’y rendre -son coeur passait de Cassandra à Nathaniel toutes les cinq secondes, mais d’ici la fin de l’année, qu’en serait-il ?- elle préférait voir à quoi son frère pensait. Elle fronça les sourcils à la mention de la danse des préfets et du porté, espérant n’avoir jamais à vivre ça. « D’accord… De toute façon, comme tu dis, on a le temps. » Elle tenta de se souvenir si Ash, Poufsouffle aux deux pieds gauches, avait réussit à faire le porté l’an passé, mais aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, si ça n’avait pas été le cas, Dominique lui en aurait rabâché les oreilles pendant des semaines, non ? Elle avait déjà était particulièrement énervée par sa robe, alors ça en plus…
« Oh, j’aimerais trop en avoir une moi !! J’espère que j’en aurais une à Noël, déjà que je l’ai pas eue à mon anniversaire, et que je n’ai même pas eu un chat… » Une petite moue boudeuse sur le visage, Thalia mis sa tête dans ses mains, tout en regardant son frère puis l’échiquier. Ce n’était pourtant pas trop demandé, si ?! « Tu pourrais faire des vidéos explicatives sur les échecs ? Pour que les gens apprennent un peu à y jouer ? Ou faire des petits reportages sur les compétitions ! » Si son frère manquait d’idées, il n’avait qu’à lui demander, elle en avait des tonnes ! Alors qu’elle allait ajouter quelque chose sur les tablettes, Nathaniel entra dans son champ de vision et elle sentit une bouffée de nervosité la prendre à la gorge. « Je dois filer, je te vois plus tard ! Essaye quand même de plaider ma cause aux parents, merci, je t’aime ! » Elle déposa un baiser rapide sur la joue de son frère avant de filer, dans la direction opposée à Nathaniel, tout en le fixant malgré tout, ce qui ne manqua pas de la faire presque heurter une des bibliothèques de la salle commune. Elle allait finir avec des bleus sur tout le corps si elle continuait ainsi.
Ξ Sujet: Re: PV • the Queen's gambit. Lun 1 Nov - 9:26
The Queen’s Gambit Gabin ne rebondit pas sur le fait que les autres étaient nuls. C’était le lot de la plupart des gens de ce qu’il avait remarqué, même si cette constatation n’avait jamais fait tomber le jeune homme dans la misanthropie, contrairement à leur petite camarade de maison, Chiara. Quant au livre que lisait sa sœur – était-il vraiment de son âge si cela parlait de drogue ? Bref… passons. -, il hocha la tête d’un air pensif avant de proposer : « Ou alors les histoires de drogue et de tabac ne sont que des inventions pour son roman, il n’est pas toujours nécessaire de connaître quelque chose pour écrire dessus. Sinon il n’y aurait pas autant de livres qui se passent à l’autre bout de l’univers. » Quant aux photos, Gabin haussa les épaules : « Rarement pour les livres de poche, et puis tu sais, si ce n’est pas une très jolie jeune femme, je ne m’attarde pas sur l’apparence des gens. » Alors que dans le cas d’une belle fille, là, par contre… il ne disait pas. Mais sa sœur savait combien il pouvait être incorrigible.
Ils passèrent ensuite en mode stratèges et Gabin balaya la possibilité du balai qui était déjà interdit à sa sœur. Il n’abandonnait pas pourtant de trouver une idée : l’avantages de leurs parents était qu’aussi bien intentionnés qu’ils soient, leurs inquiétudes les rendait extrêmement prévisibles. Et, en même temps, cela faisait bien longtemps maintenant que le père des deux Serdaigle ne battait plus son fils aux échecs même si c’était lui qui l’avait initié à ce jeu quand il était petit.
Concernant le bal de Noël et la réponse est oui, Ash a réussi le porté grâce à un peu de magie vélane, le Serdaigle n’était pas inquiet : il n’avait jamais eu de mal à trouver une cavalière jusqu’ici. Il pensait que ce serait tout aussi simple pour Thalia, en toute objectivité, sa sœur était adorable – et il n’était pourtant pas un frère spécialement gâteux, merci pour lui -.
« Et bien, une tablette magique n’a rien de dangereux pour la santé, et les réseaux sorciers sont beaucoup moins fréquentés que les moldus, alors je ne vois pas pourquoi les parents ne voudraient pas si tu le leur demandes gentiment. Moi je pense attendre de voir si je remporte un prix assez intéressant pour me payer une tablette avec. » Celui de Paris peut-être ? Il lui semblait que la récompense y était plutôt sympa ! Surtout que la tablette sorcière coûtait assez cher par rapport par exemple à un livre, mais le prix n’était pas non plus prohibitif. « Hum… je sais pas, ça a l’air fatiguant de faire tout ça… sauf si tu me sers de réalisatrice adjointe ? » proposa-t-il avec amusement à sa petite sœur qui lui proposait carrément de donner des cours d’échecs en ligne.
Soudain, alors que la conversation était pourtant bien lancée, Thalia fut prise d’une lubie aussi subite qu’inexplicable et elle partit sans demander son reste. Gabin fronça les sourcils en répondant : « Ooook. Et bah moi aussi je t’aime sœurette. » Puis, il scruta la salle commune et repéra Nathaniel qui venait d’arriver. Le préfet faisait peur à sa sœur ? Étrange… Est-ce qu’il pourrait taquiner sa sœur avec ça ? C’était un filon à creuser !