Ξ Sujet: Sick of you [PV Black-machin] Sam 28 Aoû - 2:48
Sick Sick Sick Karen
Ah! Laissez-moi crier, crier, crier … Crier à m’arracher la gorge ! Crier comme une bête qu’on égorge, Comme le fer martyrisé dans une forge, Comme l’arbre mordu par les dents de la scie, Comme un carreau sous le ciseau du vitrier… Grincer, hurler, râler ! Peu me soucie Que les gens s’en effarent. J’ai besoin De crier jusqu’au bout de ce qu’on peut crier.
"Ah ! Laissez-moi crier" de Sabine Sicaud
"Tu vas bien?" L'étrangeté de la situation méritait un contexte. Hors, Thomé n'en avait pas vraiment à expliquer. Il pouvait juste vous dire ceci:
C'était une journée comme les autres. Les cours avaient débuté tôt, il avait mangé en s'invitant près de Vanellope pour discuter de tout et de rien, mais aussi, parce qu'après leur petite folle sur le terrain de quidditch, il se sentait plus assuré et plus à l'aise. Non pas qu'il allait embrasser la brune dès que l'occasion s'offrait, mais il comptait bien se rapprocher en douceur de l'élue de son coeur. Ridicule, tout le monde savait que la préfète ne cherchait pas l'amour. Le russe était sûrement le seul à vouloir la voir heureuse, sans détour et bien sûr s'il y avait moyen de se faire une place dans ce dit bonheur, il était preneur. Présomptueux de sa part, comme beaucoup de chose.
Au début des cours, il salua Niels, camarade de maison et jeune homme qui l'avait abordé sans réussir à le faire fuir. De quoi être applaudit! Bien que le sang-pur avait été un peu trop froid avec ce dernier lors de sa présentation durant le premier cours d'arts martiaux magique. ThomThom avait manqué une occasion de garder son sang froid. Il avait même manqué le coup sur le mannequin, ce qui lui restait à travers de la gorge. Soit, rien de bien particulier en cours. Ennuyeux, déjà étudier, il flemmarda avec toute la grandeur d'un fainéant ayant pourtant dans les meilleurs notes de sa classe. Bravo Thomé!
Une journée banale. L'heure du repas approchait à sa fin, il allait faire un crochet par le dortoir, histoire de marcher un peu où d'aller chercher le cours qu'il avait oublié sous son oreiller, petite lecture du soir. Lunettes trouvées, au passage, histoire d'avoir un air plus studieux ou pour faire le beau? aucune différence, il comptait dormir le prochain cours, encore. Rien de surprenant qu'il ne parvienne pas à fermer l'oeil le soir venu. Entre ses vacances vampiresques et ses études en décalées par rapport à tout le monde. Il s'étonnait, encore et toujours, de ne pas se faire prendre entre quatre yeux pour entendre ses quatre vérités par un enseignant. Jusqu'ici, ils toléraient bien. Peut-être trop même? Bref, le vilain canard se disait qu'il devrait être un peu plus conforme à l'attente générale. Hors, le conforme n'était pas ce qui brillait dans Poudlard. Preuve étant, que le russe vit, en passant dans un couloir, une petite tête brune marcher rapidement vers les toilettes. Impossible d'y résister!
Voilà donc comment le mage venu du froid, s'était retrouvé à suivre Karen dans les sanitaires des dames. Bien qu'il n'avait pas vraiment le droit d'être dans cette pièce, comme si ça le gênait, il avait jugé plus judicieux d'ennuyer son amie. Après tout, ce n'était pas bon pour elle de se faire vomir ainsi après le repas. Non qu'il se devait un quelconque devoir de veiller sur elle. En fait, il était plutôt là pour enfoncer le clou où sa fait mal. Vicieux Serpentard, un sourire aux lèvres, il répéta sa question. "Tu vas bien? Karen." En ajoutant son prénom, il affirmait savoir qu'elle était là, cachée quelque part, ou pas. Il avait passé la porte en regardant ses pieds avant de sourire pour lever le nez.
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Sam 23 Oct - 0:23
Sick of you
Nobody wants to wait for little miracles. Nobody wants to say, "I'm feeling secure". It's hard to be this big when I am feeling small but I will keep on trying even when I fall. So put one foot in front of the other, one foot in front of the other.
Karen & Thomé
Karen avait senti que c’était le bon moment. Elle était sortie de table, tout sourire, discutant avec Michael et Jensen, ses deux plus proches amis. Elle était de bonne humeur, détendue. Rien ne présageait que sa faille se manifesterait, d’autant qu’elle avait veillé à ne pas trop manger. Pourtant…C’était comme l’une des attaques de son père, quand il voulait tester sa réactivité. Cela l’avait prise par surprise. Elle avait croisé son reflet dans une armure scintillante qui venait d’être nettoyée et elle s’était sentie mal, si mal. Le froid s’était insinué en elle, plus profondément encore que la couche de glace qui protégeait soigneusement son cœur et elle avait éprouvé encore une fois cette envie brûlante, pressante de se vider. Cette image déformée qu’elle avait entraperçue, c’était elle, son ventre était toujours aussi gonflé, peu importe qu’elle adapte son alimentation, qu’elle se prive tous les jours. La cellulite sur ses hanches et ses cuisses et ses fesses ne disparaissait pas et elle se sentait grosse, si grosse. Et elle avait besoin de se vider. Mais elle était plus forte que ça. Elle le savait. Elle était plus forte que sa faiblesse. Elle ne deviendrait jamais faible à cause de ça, elle se l’était promis il y a longtemps et il était temps qu’elle lutte plus fermement contre elle-même.
Elle s’était excusée auprès de Michael et Jensen. Elle savait que ses amis savaient bien qu’elle avait un rapport douteux avec la nourriture mais même elle ne pouvait pas tout cacher, surtout quelque chose qu’elle ne savait pas (encore) contrôler. Ses pas l’avaient ensuite conduits aux toilettes les plus proches avec cette démarche rapide, saccadée, son corps tremblant presque inconsciemment, avec cette démarche qui ne lui appartenait pas complètement. Elle avait ouvert les portes, s’était accroupie près de la cuvette puis dégagé ses boucles brunes qu’elle avait emprisonné dans un élastique noir qu’elle gardait toujours au poignet, mis deux doigts dans la gorge, senti le haut le corps arriver, et avait tout bloqué. Elle avait fermé les yeux, se répétant inlassablement les conseils de son père. Cet été, il avait lu dans son esprit, comme il le faisait toujours, et s’était emporté, pour la première fois depuis des années, lorsqu’il avait découvert qu’elle n’avait pas su combattre ses crises de boulimie. Elle l’avait déçue et elle ne supportait pas de décevoir son père. Alors il était temps de lui montrer qu’elle était plus forte que sa maladie. Elle était Karen Elena Blackthorn, fille unique de Klaus et Caroline [qui était morte, ou disparue, ou retenue en otage, qui avait souffert, qui souffrait, qui était loin d’elle…et à qui elle ne devait pas penser, surtout pas maintenant], prochaine leadeuse du clan Blackthorn, héritière de l’entreprise familiale, et espionne pour Magicis Sacra. On comptait sur elle et elle ne pouvait laisser tomber ceux qui croyaient en elle, ceux qui avaient placé de grands espoirs en elle. Elle ne pouvait pas se laisser tomber. Alors elle se réfugia dans son outil le plus puissant : son esprit. Son esprit si affuté, le seul endroit où elle pouvait se réfugier. Pour échapper à ce désespoir qui la prenait toute entière, cet illusoire sentiment de vide si abyssal qu’elle n’y voyait rien, elle se construisait un monde en elle. Une illusion pour combattre l’illusion. Des murs blancs. Brique par brique. Des murs et un espace ouvert et la forêt de son enfance. Elle souffla. Inspira. Expira. L’envie disparaissait. Et elle se sentit fière d'elle. Elle avait lutté. Elle avait réussi. Demain encore elle devrait essayer. Mais aujourd’hui elle avait fait fuir la faille béante de son existence.
La voix de Thomé qui retentit dans la pièce brisa sa parfaite illusion et elle soupira. Ce garçon ne savait définitivement pas rester à sa place. « Thomé, si tu es encore là quand je sors d’ici, je vais tellement m’immiscer dans ton esprit qu’il ne restera que de toi une coquille vide et un pauvre talent de flammes qui ne servira plus à rien. » Son ton était implacable. Volontiers cruel. Sa voix ne tremblait pas. Il n’y avait aucun doute, elle mettrait sa menace à exécution.
Karen se releva. Maintenant qu’une présence indésirable avait troublé sa concentration, le moment était passé et résister n’avait plus la même valeur que quelques secondes auparavant. Alors elle sortit, pas spécialement surprise de voir que Thomé était encore là. Elle s’approcha du lavabo pour se laver les mains, sans daigner lui adresser le moindre regard. « Je t’ai dit de déguerpir. Je ne suis pas ta sœur, tu n’as pas à essayer de me sauver. Et vu ce que ça a donné avec elle, mieux pas que tu essaies. » Elle n’avait aucune envie de se montrer moins mauvaise, moins méchante, avec lui [surtout avec lui]. Il l’avait balancé à Niels et maintenant, le fils de Freja croyait que n’importe quel élève lambda pouvait savoir qu’elle était une Legilimens [l'avait-il répété ? elle ne pensait pas sinon son père le lui aurait dit]. Elle comptait bien le faire payer au Russe.
Dernière édition par Karen Blackthorn le Dim 19 Déc - 16:42, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Lun 1 Nov - 22:39
Sick Sick Sick KarenLe bel écho que voilà, Thomé admira rapidement la pièce du regard. Rien de bien terrible, pas mieux ni pire que celle des garçons, il eu une petite déception. Il cru entendre un soupire, de quoi lui faire arquer un sourcil, il se pencha même un peu pour voir s'il n'y avait personne, avant de distinguer quelqu'un au sol. Aucun doute, c'était Karen, qui se tiendrait pratiquement de la sorte pour faire ses besoins? Il s'approcha discrètement de la porte avant de l'entendre pester. Froide, cassante, déterminée à le faire fuir.
Son dos s'appuya contre la porte voisine. Il croisa les bras en levant les yeux vers le plafond. Peut-être qu'il aurait dû sortir, mais fuir c'était fini. Peut-être aurait-il dû être plus compréhensif et la laisser seule? Non, elle se serait faite vomir et ce n'était pas bon pour elle. Elle le savait, preuve étant, il n'entendit rien de plus. Il prit quelque seconde pour verrouiller son esprit, le mieux qu'il le pouvait, bien plus sérieusement depuis qu'il avait décidé de le faire plus souvent. Une part de lui voulait la gronder, lui faire entendre qu'elle ne savait rien d'une coquille vide. C'était avec ce terme peu glorieux qu'on lui avait parlé de sa mère, de la joie d'être délivrée par la mort, si peu exprimée dans le regard. Un nœud se forma dans sa gorge, son regard s'assombrit, mais pas de bouillonnement cette fois.
Elle sortit, sans un regard vers lui, pas besoin, les miroirs le dévoilaient toujours présent. Ses yeux claires la fixaient, détaillant son visage fin, son regard perçant, cette froideur. Il se décolla de la porte avant de recevoir la seconde salve. "Tu crois pas que j'ai vu assez de mort pour ne pas avoir envie de voir quelqu'un se faire du mal?" Question sarcastique, il se montra aussi ferme et cassant qu'elle. Mâchoire crispée, il s'approcha doucement, ouvrant les bras pour les appuyer sur les lavabos, la coincent. Mauvaise idée, il le savait, n'importe qui pouvait entrer, mais avec leur tête de six pieds de longs, aucun mépris ne pouvait être possible.
Un fin sourire glissa sur ses lèvres, il se pencha pour aller près de son oreille. "J'oubliais que ton truc c'était la douleur. Je crois qu'il y a un ou deux septièmes qui adoreraient jouer avec toi si tu veux vraiment." Vicieux, déplacer et totalement hors contexte, d'où lui venait même cette idée qu'elle aimait souffrir? Il ne le pensait pas, elle lui avait jeté de sa torture dans le crâne, il en faisait encore des rêves déplaisants. Elle se faisait vomir, parce qu'elle rejetait, il ne savait quoi dans la nourriture ou le fait de se nourrir. Cela ne le regardait pas. Pourtant, pourtant, il ne pouvait pas supporter l'idée que quelqu'un se faisait du mal. Pourquoi? Cela ne le regardait pas! Il n'avait pas à se soucier des autres, il n'avait pas penser à eux. Justement. Il le faisait parce qu'il aurait aimé que quelqu'un d'extérieur le face. Il aurait aimé qu'un professeur lui tende la main sans lui jeter la pierre. Il aurait aimé avoir un ami qui comprendrait sans dévoiler son secret. Il aurait aimé pouvoir se confier sans voir sa soeur prendre sa défense. Il aurait aimé pouvoir stopper l'engrenage inévitable qui avait conduit au cuisant échec.
D'un mouvement, il se recula, la toisant toujours avec fermeté, sérieux et toute franchise. Il ne se faisait pas de soucis pour elle. Elle était forte, bien plus que d'autre, mais justement, malgré lui, une petite voix lui disait de lui tendre la main. Un sourire glissa sur ses lèvres. "Tu voudrais qu'on t'ignore et qu'on te laisse dans tes problèmes? Qui voudrait de ça?" Ses pupilles se plongèrent de les siennes, il se regarda. Il aurait aimé entendre ça. Ce n'était pas arrivé, cela n'arriverait probablement jamais. Dure réalité, il le savait, il était pas encore assez fort. Il craignait de ne jamais l'être. De ne jamais trouver les alliés nécessaires à ne plus l'être. "Se battre seul crain."
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Dim 19 Déc - 17:28
Karen n’était pas de ces idiots qui parlaient toujours pour ne rien dire et qu’elle critiquait vertement, loin de là. Chaque mot, chaque lettre, chaque syllabe qui sortait de sa bouche était étudié. Méticuleusement choisi. A dessein. Pour rassurer ou pour faire mal, pour cajoler ou pour torturer. Elle avait l’art du verbe, l’avait toujours eu. Ses mots étaient des armes aussi puissantes que son esprit, aussi dangereuses que sa magie. Alors lorsqu’elle avait parlé de coquille vide, elle savait bien que ce terme entrerait en résonance avec Thomé. Elle avait lu dans son esprit, malgré ses pathétiques tentatives de protéger son cerveau elle pouvait toujours s’y immiscer aussi facilement que dans celui de n’importe lequel de ses camarades -sauf celui de Niels, mais elle ne cherchait pas non plus à forcer le passage. Elle avait balancé ça pour lui rappeler sa mère, pour lui infliger de la peine ou pour le mettre en colère, mais en tout cas elle s’était servie de ses mots, de ses lettres, de ses syllabes pour l’atteindre. Et ça avait marché, elle le sentait. Tant mieux. Ce garçon avait tant souffert, d’une souffrance qui lui rappelait si douloureusement la sienne, et quelque part elle voulait qu’il souffre encore plus. Sans doute pouvait on la traiter de psychopathe, elle s’en ficherait bien, mais ce garçon avait découvert son plus grand secret, sa plus grande faiblesse, avait dit à Niels qu’elle s’était servie de ses capacités de Legilimens sur elle. Et en dépit de ses menaces, il continuait de vouloir la sauver [mais elle n’avait pas besoin d’être sauvée, et surtout pas par lui] et ce comportement avait le don de l’agacer prodigieusement. Alors oui, il méritait de souffrir.
« Je ne me fais pas du mal et même si c’était le cas, ce ne serait pas ton problème. Il faut que tu arrêtes avec ce complexe du héros qui veut sauver tout le monde, c’est ridiculement niais. Et stupide. Des personnes meurent tous les jours, c’est la vie », répliqua-t-elle d’un ton calme, neutre, impassible tout en se lavant les mains méthodiquement [de l’eau, puis du savon, paume contre paume, doigt contre doigt, poignet contre poignet, encore et encore.] Karen se considérait meilleure que toute la population poudlarienne réunie, notamment parce qu’elle, elle savait se contrôler et maîtriser ses nerfs et ses sentiments. Elle possédait un sang-froid prodigieux. Pourtant, lorsque Thomé se rapprocha d’elle pour poser ses mains autour du lavabo et ainsi la coincer, tout son corps se crispa. Elle ne supportait pas que quelqu’un soit aussi proche d’elle, à deux doigts de la toucher, sans qu’elle ne l’ait décidé. Elle se sentait oppressée et la situation lui demanda toute sa maîtrise d’elle-même pour éviter qu’elle n’envoie Thomé à l’autre bout de la pièce ou qu’elle ne l’arrose avec l’une de ces runes d’eau. Mais il ne méritait pas qu’elle dévoile ainsi son jeu, ni même qu’elle n’encoure des punitions. « Si quelqu’un entre dans cette pièce, tu risques de sacrées sanctions. Et je ne veux pas que Serpentard perde des points parce que tu as décidé une fois de plus de te mêler de ce qui ne te regardait pas », prévient-elle d’une voix douce, si douce mais d’autant plus terrifiante, pour cacher son trouble intérieur.
Elle tressaillit -légèrement, mais elle tressaillit tout de même- alors qu’il se rapprochait encore plus pour lui susurrer une phrase déplaisante à l’oreille, ignorant que ce qu’elle trouvait réellement déplaisant [ou trop plaisant...non, définitivement déplaisant], c’était son souffle dans son cou et ses mains si près des siennes et son corps mince dont elle sentait la présence dans son dos. Elle tressaillit et elle s’en voulut aussitôt. Elle était en colère contre lui, mais elle était davantage en colère contre elle-même. « J’aime la douleur quand je l'inflige aux autres, tu ferais mieux de t’en souvenir », cracha-t-elle avec un peu trop d’animosité à son goût. Elle doutait sincèrement que des septièmes années s’approchent d’elle, elle avait un nom de famille craint et respecté, elle avait une position dans cette école que, hormis un détraqué venu du froid, tout le monde connaissait. Et elle voulait qu’il s’écarte, mais elle ne faisait rien pour qu’il s’écarte [et peut-être qu’elle ne voulait pas tant que cela qu’il s’écarte, mais bien sûr que si elle le voulait, elle ne supportait pas qu’on l’approche ainsi, et brusquement, elle ne savait plus où elle était, elle avait perdu ses repères, tout paraissait flou autour d’elle, sauf ce corps mince derrière elle et ce lavabo devant elle, et elle se sentit mal, si mal, si perdue, si soudainement perdue pour aucune raison valable que se vider lui apparaissait comme la meilleure solution possible avant de se souvenir qu’elle avait lutté, qu’elle avait lutté et qu’elle avait gagné, et qu’elle ne se laisserait pas replonger, pas aujourd’hui, pas à cause de lui.]
Il finit par reculer et elle finit par respirer. Par pleinement respirer. Elle s’écarta du lavabo pour finalement le regarder en face, le visage inexpressif mais la fureur au fond de ses yeux. Elle s’était sentie faible, si faible, l’espace de quelques interminables secondes, et le haïssait pour lui avoir donné cette impression, et elle se haïssait de s’être laissé prendre. « Je ne vois pas pourquoi tu t’évertues à penser que j’ai des problèmes. Tout va bien dans ma vie, merci bien, et tu ferais mieux de te concentrer sur la tienne. » Sa voix était redevenue glaciale. Sans tremblements ni rien qui laisse entrapercevoir des doutes quelconques. Sans lui pour la parasiter tout près, si près, bien trop près d’elle, Karen se sentait de nouveau elle-même. « Je ne suis pas seule, affirma-t-elle. Je ne suis pas seule et toi, tu dépend bien trop des autres pour quoique ce soit. C’est stupide. » Mais vu qu’il semblait déterminé à lui donner des conseils qu’elle n’avait jamais demandé, cela ne faisait aucun doute qu’il était stupide. Et clairement suicidaire. Elle aurait pu le torpiller sur place. Le détruire en mille morceaux qu’elle l’aurait laissé ramasser une par une. Elle aurait pu, et sans nul doute aurait-elle dû.
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Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Mar 1 Fév - 2:25
Sick Sick Sick Karen D'un pas déterminé et avec un calme assuré, elle passa à côté de lui pour aller se laver les mains. Son visage ne trahissait rien, mais il pouvait le sentir: ce frisson dans sa nuque. Merde! Il avait pensé avoir fermé assez son esprit, c'était faux. Elle avait percé dans ses pensées, un souffle léger qui piquait là où sa faisait mal en deux mots. Ce qu'elle est douée! Il aurait presque pu l'admirer, si la brune ne se comportait pas comme une personne qui ne ressentait rien. Ce qu'il jugeait être totalement faux. Tout le monde éprouve quelque chose, même les plus psychopathes avaient besoin de sentir le contrôle et de le chérir. Sans quoi, il n'y aurait rien, pas l'ombre d'une âme et de vie.
La réponse qui lui vient ne l'étonnait guère. Elle n'avait besoin de personne, mais c'était plus fort que lui. Thomé devait au moins se montrer un peu gentlemen, même si ici, c'était carrément invasif. "Sûr, pour sauver quelqu'un, il faut qu'il en ait envie." Il la coinça alors, observant ses mains. Le petit sursaut le surprit et voulait même le faire reculer. Le sorcier s'y refusa et trouva rapidement agréable l'idée de la piéger. Elle tâchait d'être maitresse d'elle-même, mais ses gestes étaient plus insistant. Il ne l'aurait pas vu, s'il n'avait pas été aussi proche, aussi attentif. Au fond, le russe se félicitait même de le remarquer. La scène aurait tout eu d'un côté romantique. Une idée presque étrange car, la seule personne qu'il voulait coincer de la sorte pour autre chose que de la menacer, c'était une petite lionne pétillante. Aucun doute, il aurait très bien imaginé Vanellope se tourner vers lui depuis la position de Karen, pour l'embrasser chaudement. La pensée y était, mais pas l'image visuelle, ce n'était pas faisable avec le parfum de cette brune mécontente dans le nez.
Sa prévention le fit arquer un sourcil. Que pouvait dire un élève en les voyants ainsi? Qu'ils batifolaient dans les toilettes des filles. Thomé en doutait, mais se faire remonter les bretelles pour être dans ce lieu réservé à la gente féminine, bien moins. Cela n'engageait que lui, il savait qu'il pouvait faire bien pire pour que Serpentard perde des points. Si sa camarade de maison le souhaitait, il pouvait même s'assurer de faire grincer des dents à au moins quatre professeurs. Alors, il prit comme un défis les mots calmes et trop doux dans la jeune femme. Un sourire en guise de réponse, il aurait adoré s'attarder un peu plus sur le sujet.
En se penchant pour souffler sur sa peau, il s'étonna de la voir s'agiter. Ce n'était pas bien fort, mais elle paru, pendant un bref instant, perdre pied. Sa petite plaisanterie la fit d'autant plus réagir. Il ne pouvait pas savoir pourquoi, mais elle était vraiment furax. Il en arqua un sourcil en souriant. " Vu leur goût, le bâillon boule leur ferait plaisir, surtout si tu tiens le fouet." Si la brune ne voulait pas jouer la soumise, il y en aurait d'autre qui prendrait se rôle avec plaisir. Bien que Thomé passait pour sa part. Se faire torturer pour un plaisir trouver dans la douleur physique ne l'intéressait pas. S'être fait passé à tabacs en étant plus jeune lui avait suffit pour une vie, il n'allait plus jamais se laisser être dominer. Peut-être était-ce là la raison de sa présence, de ce jeu envers elle? La voir aussi bloquée, figée, coincée, prise au piège comme un lapin entre les pates d'un loup avait un côté plaisant. C'était vicieux, bien trop à son goût.
En s'écartant, son regard rivé sur elle, il vit le souffle lui revenir. Nom de! Le russe ne pensait pas pourtant qu'elle serait si vite acculée, si dangereusement... dangereusement quoi au juste? Il se passa une main dans les cheveux, s'arrêtant à seulement trois pas d'elle. Sa réponse pleine de maîtrise lui fit presque grincer des dents. Il n'y croyait pas. Comment pouvait-elle tenir un tel discours alors qu'elle avait la tête penchée au-dessus de la cuvette à peine cinq minutes plutôt. "Karen, t'allais vomir il y a peu et tu me dis que tout va bien. J'ai vraiment du mal à te croire. Surtout après la manière dont tu t'es lavée les mains." Elle marquait tout de même un point sur la vie privée et le respect de cette dernière. Surtout en ce qui concernait la sienne. Thomé n'avait plus vraiment à se plaindre, son père ne montrant toujours pas signe de vie, ni d'intérêt. Le jeune avait donc encore le temps de devenir plus fort. Et même d'affirmer sa douleur envers la solitude. Bien entendu, elle affirma ne pas l'être, deux fois! Que devait-elle prouver en le disant une seconde fois avec assistance? Il en arqua un sourcil avant de pencher la tête, incertain. La dernière fois, il avait cru comprendre qu'elle lui conseillait de se faire des aliers. Désormais, elle lui envoyait dans les dents qu'il se reposait trop sur les autres.
"J'ai craché dans ton café ou quoi?" Il pouvait comprendre qu'elle était furieuse de voir quelqu'un envahir son espace, de la suivre là où elle voulait être seule, mais elle semblait avoir... autre chose à lui reprocher. Fort de son insouciance, il plissa les yeux avant de croiser les bras et de se tenir le menton en se penchant vers elle pour la toiser du regard. Un éclair de génie, sortit d'il ne sait où, lui vient. " Putain Koning! Je croyais qu'il te fixait pour essayer de te prendre dans son lit, mais en faites, vous vous connaissiez déjà!" C'était le seul à qui il avait parlé, non pas sans tact, de la légimencie de la brune. Le russe qui avait approché un peu trop vite Thomé lui avait donné un drôle de sentiment désagréable exacerbé par la langue maternelle. Il ne pouvait pas affirmer pourquoi, mais sur le coup, il avait lancé l'information comme une menace. Pas un instant, Thomé aurait pu deviner que le nouveau prendrait ses dires pour argent comptant! Un autre élève aurait prit cela à la plaisanterie, mais ce ne fut pas ce qu'avait ressentit le Mertvyy. Le résultat des cours n'avaient pas été bien compliqué à déduire. Il se sentait foutrement con d'avoir ainsi trahi la confiance de la brune.
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Sam 19 Fév - 20:01
Karen ne pouvait qu’être un peu d’accord avec Thomé. Tout le monde éprouvait des sentiments, elle le savait bien car elle lisait dans les esprits comme on lisait dans des livres en gros caractères. Les pensées et souvenirs des autres lui apparaissaient aussi clairs que les siennes. Et malgré tout ce qu’elle pouvait bien essayer de faire paraître, elle ne pouvait pas non plus affirmer qu’elle ne ressentait rien, sinon elle ne souffrirait pas de boulimie depuis son enfance et n’aurait pas envie de torpiller à coups de torture mentale Spingate ou même Thomé. Mais elle savait contrôler ses émotions, garder en sourdine certains sentiments, se formater pour ne pas les ressentir, ce qui la différenciait de beaucoup d’autres sorciers. Certains en étaient tout à fait incapables. D’autres relevaient le niveau très bas de ses congénères, Niels développait son potentiel et Louisette en avait. Tout de même, Karen se considérait bien au-dessus, et peut-être que le compliment de Thomé sur son talent l’amusa, mais il pouvait toujours rêver pour qu’elle le lui révèle. « En réalité, tu ne sais pas combien je suis douée. » Elle implanta cette pensée dans l’esprit de Thomé. C’était un mode de communication qu’elle adoptait notamment avec son père, lorsqu’ils étaient entourés. Ils savaient se faire comprendre en pensées, même si leurs esprits étaient fermés aux autres. Thomé avait appris qu’elle souffrait de boulimie et savait qu’elle était Legilimens mais il était loin, très loin de s’imaginer tout ce qu’elle pouvait faire rien qu’avec son esprit.
Effectivement, pour sauver quelqu’un il fallait que ce dernier veuille être sauvé. Encore fallait-il avoir besoin d’être sauvé et Karen ne s’était jamais considérée comme une pauvre damoiselle en détresse qui avait besoin de quelqu’un pour l’aider. Pour combattre ses crises de boulimie comme le reste, elle saurait gérer toute seule. Et même si jamais elle aurait eu besoin de quelqu’un, elle ne se serait certainement pas tournée vers un étranger. Elle avait son père, ses meilleurs amis, elle n’avait pas besoin d’un presque inconnu fouineur dans sa vie. Un fouineur qui se permettait en plus de la coincer dans une position qui n’avait rien de confortable pour de multiples raisons sur lesquelles elle ne s’épancherait certainement pas. En plus, il osait penser à sa petite née-Moldue de pacotille ! Qu’il songe à Reynolds maintenant, agissant comme une traînée comme à son habitude, la dérangea plus que nécessaire mais elle prit soin de camoufler sa colère pour lui annoncer tranquillement : « Ah oui, ta petite lionne. Je me demande ce qu’elle penserait si elle savait que tu m’as coincé dans les toilettes des filles. » Un sourire cruel s’afficha sur ses lèvres. Ce n’est pas parce qu’elle se sentait acculée qu’elle devait oublier : ce garçon si horripilant avait tant de faiblesses que c’en était risible.
Traîner avec une fille aussi légère que Vanellope Reynolds avait dû atteindre Thomé car il fallut qu’il émette une suggestion tout à fait dégoutante. Comme si Karen pouvait s’abaisser à ce genre de choses ! Elle ne faisait pas partie de tous ces adolescents qui ne pouvaient contrôler leurs hormones comme cela pouvait même arriver à ceux qu’elle jugeait meilleurs que la moyenne –Jensen donc, pour ne citer que lui, qui s’était fait dépuceler par cette dinde de Spingate. Ce que tous trouvaient au sexe, elle ne comprenait décidemment pas. Le désir lui semblait bien étranger. Ce n’est donc qu’une œillade méprisante qu’elle envoya à Thomé après sa remarque. Ce genre de sous-entendus n’avait pas réellement de prise sur elle.
Quand Thomé affirma haut et fort qu’elle venait de vomir, elle poussa un soupir excédé. Elle ne put s’en empêcher –et tant pis pour ses beaux discours concernant sa maitrise de soi. Elle n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi agaçant naturellement, à part Ells bien évidemment, et il fallait vraiment qu’elle travaille sur son sang-froid en sa présence sinon il finirait par croire qu’il parvenait à l’atteindre –or, ce n’était pas le cas, loin de là. « Je n’allais pas vomir, j’étais aux toilettes. Pardon de me laver les mains correctement et d’observer des règles d’hygiène basiques que tout le monde devrait pratiquer en vue d’une pandémie prochaine », assura-t-elle d’un ton qu’elle réussissait à garder calme –pour le moment.
Elle devait bien avouer qu’elle était surprise –et même un soupçon impressionnée- lorsque Thomé comprit la raison de sa fureur. Voilà pourquoi elle le trouvait intéressant [mais pas trop quand même, n’est-ce pas], et qu’elle pensait qu’il ferait une bonne recrue pour Magicis Sacra : il était perspicace, intelligent et parvenait à la surprendre alors qu’elle savait à quoi s’attendre avec la plupart des personnes. « Tu ne peux pas t’empêcher d’être vulgaire ? Tu te laisses trop influencer par ta midinette en blouson de cuir…Mais oui, Niels est le fils d’un ami de mon père, non que cela te regarde en quoi que ce soit. Encore heureux que tu ais balancé ce que tu as appris à lui et pas à quelqu’un d’autre, sinon, tu aurais droit à plus que des menaces. » Elle lui adressa un regard averti. Elle lui avait sorti la version officielle de son lien avec Niels –car comme ils se parlaient, il fallait bien expliquer d’où ils se connaissaient. Basé, comme le plus souvent pour les bons mensonges, sur une vérité.
Dernière édition par Karen Blackthorn le Sam 2 Avr - 3:13, édité 2 fois
Invité
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Mer 9 Mar - 20:33
Sick Sick Sick Karen « En réalité, tu ne sais pas combien je suis douée. » Un consta, un fait, qui sautait étrangement dans son esprit comme un prestigiateur faisait sortir un lapin de son chapeau. Le russe aurait bien ouvert la bouche pour gober des mouches, mais il se contenta d'étrécir les yeux en la fixant dans le miroir. Un sourire lui échappa. Il l'admirait, pour ce talent tout du moins. Un tel niveau à un tel âge, aucun doute que son géniteur aurait aimé pouvoir le modeler de la sorte. Aussi, cette idée, fit perdre le sourire au garçon. Non, il n'aurait pas aimé être modelé.
Une victime n'en aimait jamais le nom. Avoir besoin d'aide était quelque chose de naturel, mais cela résonnait comme une faiblesse. Thomé comprenait cet état d'esprit hautain. Et le plus amusant, c'était quand ces personnes si arrogantes s'en prenaient plein les dents. Comme un certain professeur que le russe avait envoyé volé. Le choc de la surprise et la panique à l'atterrissage en bas de la fenêtre. Cela aurait été jouissif, si ça n'avait pas déboucher sur des morts. Probablement même que le professeur était encore blessé, trop fière pour demander à être soigné. La fierté devait être limité et contrôlée, comme la colère. Le jeune russe jugeait peut-être trop durement la verte et argent. Karen ne faisait pas la fière en ce moment, elle semblait juste... coincée. D'ailleurs, la pose avait pour but d'être envahissante et bloquante. Un peu trop réussi, lui-même n'aurait pas aimé et se serait dégager. Lui, mais pas elle. Karen gardait son sang froid, même en fouinant dans la tête du russe qui le cacha pas son petit éclat de folie. Il ne voyait pas en quoi Vanellope était si "honteuse" pour la sang-pure, mais il s'en moquait, jusqu'à un certain niveau. "Tu voudrais savoir son avis?" Renvoya le russe avec le même sourire qu'elle. Comme si toute l'école ne savait pas que V avait droits à des jugements froids et acerbes selon des puritaines de Serpentard. Il suffisait de tendre l'oreille après le passage de la lionne. D'ailleurs, il s'efforça de l'imaginer tirer la langue avec un doigt d'honneur, juste pour ennuyer sa camarade de classe.
Le manque de réaction fut étrange. Il s'attendait à un revers digne d'un batteur, mais rien. Le petit regard sans mots lui fit arquer un sourcil. "Qui ne dis mot, consent." Lâcha-t-il avec la promesse sous entendue de lui trouver un dernier année avec qui s'amuser. Aucun doute que cela la ferait un temps soit peu réagir, surtout qu'il se voyait déjà aller discuter avec deux trois garçons de son équipe de quidditch.
Ayant affirmé qu'elle allait vomir -non qu'elle l'avait fait-, le russe récolta une réaction plus vive. Il suffisait de savoir quoi dire pour qu'elle réagisse. Il commençait donc à trouver le sujet qui fâche très intéressant, bien qu'il n'appréciait pas de savoir quelqu'un être malade. Son coeur trop doux. "Il y a se laver les mains correctement et se préparer à aller bloc. C'est foutu pour la pandémie." Il devait bien admettre, que seul le soupire et le choix des mots avaient permis de comprendre que ce sujet ne lui plaisait pas. Lui non plus, il n'aurait pas aimé que quelqu'un le met face à ses problèmes. Pourtant, cela n'allait pas le mettre en colère, il ne le pensait pas du moins.
La casse était trouvée. Il avait poussé un vase qui s'était brisé, sans s'en rendre compte. Il n'avait pas fait de faux pas avec beaucoup de monde et le russe pouvait l'avouer: Niels Koning, son attitude et son approche l'avait marqué. Il l'avait accosté en parlant un russe et ce ton et cette politesse typique des nobles exécrables. Forcement, Thomé avait trouvé cette approche, en étant particulièrement fatigué, peu agréable. "Je vois. Faut avouer que vous parlez sur le même ton guindé aussi." Soupira le sorcier en se passant une main dans les cheveux. Il ne dirait rien concernant le méprit totale et l'irrespect rageux envers Vanellope. Il n'avait pas besoin de le dire, Karen l'avait probablement déjà sentit ou compris. Il n'aimait pas que quelqu'un insulte celle qu'il aime, mais il savait la lionne assez téméraire pour mener ses propres batailles -mais pas Karen?. "Te donne pas la peine de préparer des menaces. J'ai déjà un fan-club aux basquets." Il riait à moitié, le visage dure et assassin de son père fut la première chose qui lui traversa l'esprit. Un homme qui tuerait juste parce qu'il le peut et non que cela soit amusant ou nécessaire. Puis, étonnement, Thomé pensa à ce chat gris qui le suivait et la petite Gryffondor qui le regardait comme si elle voyait à travers lui. Si Karen pouvait voir en chacun, cette fillette avait autre chose qui n'aspirait pas la peur, mais le sentiment d'être mit à nu. Le russe ne s'en cachait pas, cette gamine était particulière et il ne savait pas quoi en penser. D'ailleurs, il pensait probablement un peu trop librement. Il avait bien gardé ses "défenses" au début, mais Black-machin était trop forte pour avoir le moindre effort à faire pour lire en lui.
"Je vais aller manger un truc. Je ne te propose pas?" Lança-t-il en souriant avant de faire un pas vers la porte en lui faisant toujours face. Il poussait le bâton contre le tigre en cage juste pour le faire réagir. Au fond, il était peut-être un sadique.
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Dim 3 Avr - 23:51
L’admiration dans le regard de Thomé face à son petit tour de communication ne lui échappa pas. Karen était une fille très observatrice, son père l’avait formée pour qu’elle fasse attention aux détails, à son environnement, à l’attitude des autres. C’était autant d’éléments qui lui permettaient de comprendre les autres. Cette formation, cet entraînement qu’elle avait reçu, Karen le voyait comme une bénédiction. Si Thomé pensait qu’il n’aurait pas aimé être modelé, il était important de noter que Karen n’avait pas vécu son enfance comme un formatage (alors qu’à bien des égards, il pouvait être considéré comme tel). Elle était reconnaissante envers son père de l’avoir préparée à la dureté du monde et de sa mission, mais aussi de son rôle dans la bonne société sorcière et dans l’entreprise, le clan familial.
Karen ne supportait pas d’être considérée comme une potentielle victime. Intransigeante, elle l’était avant tout avec elle-même et ne supportait pas cette boulimie qu’elle ne parvenait pas toujours à contrôler. C’était sa seule faiblesse et sa plus grande honte et elle n’aimait guère l’idée qu’un étranger soit parvenu à comprendre qu’elle se faisait vomir. Pour autant, elle n’était pas une victime de sa maladie. Elle se savait assez forte pour apprendre à y résister et la preuve était qu’elle venait de réussir à surmonter une crise [une ce n’était pas assez, mais c’était toujours mieux que rien].
II était déjà suffisant que Thomé l’accule contre le lavabo. Mais qu’il pense à sa petite Sang-de-Bourbe pendant qu’il la coinçait…cela mettait Karen en rage, d’une rage qu’elle ne comprenait pas tout à fait, mais ce n’était pas la peine de s’y attarder [vraiment pas la peine]. Voilà pourquoi elle n’aimait guère que des Nés-moldus traînent avec de bons Sangs-Purs, comme sa copine Spingate, Reynolds aimait dévergonder les jeunes sorciers de bonne famille. Thomé était intéressant [de temps en temps], pourquoi s’embêtait-il à fréquenter Reynolds, qui n’avait vraiment rien d’extraordinaire, et qui préférait passer son temps à travailler sur des objets magiques qui prenaient leur inspiration dans le monde moldu ? Karen n’avait aucune envie de s’intéresser à cette technologie : ils avaient la magie, c’était quand même beaucoup mieux. « Son avis n’a aucune importance », répliqua-t-elle d’un ton acerbe. Elle trouvait particulièrement énervant de ne pas avoir réussi son coup. Thomé était restée calme, en dépit de son attaque contre la Gryffondor qu’il aimait [quelle faiblesse], mais cela ne la dissuaderait pas d’essayer de nouveau. Visiblement, d’après ce qu’elle constatait dans l’esprit du garçon, son manque de réaction à elle l’agaçait aussi. Et comme il espérait qu’elle réagisse, elle se contenta de le regarder, ses yeux gris si particuliers plantés dans les siens. Il n’était pas question qu’elle lui donne ce qu’il voulait.
Malheureusement, elle finit par lui donner une réaction. Mais il était vraiment énervant à enquêter sur sa maladie, la suivant jusqu’aux toilettes alors que sa présence dans un lieu réservé aux filles était absolument inconvenant [où était les toboggans quand on avait besoin d’eux ?], allant même jusqu’à critiquer sa manière de se laver les mains. « Tu n’as pas autre chose à faire que de te trouver ici à m’ennuyer ? », souffla-t-elle, lassée.
Il était intéressant de noter que l’approche de Niels n’avait pas totalement réussi avec Thomé. Karen ne manquerait pas de le confier au Danois, un jour où il se la jouerait trop. Il avait beau lui reprocher de se penser la meilleure, il était pareil. « Nous avons reçu la même éducation. En tant que Sang-Pur, tu aurais dû y avoir droit toi aussi. Et, tu sais, le ton guindé c’est toujours mieux que les vulgarités. » Bien sûr, elle disait cela en référence à Reynolds, qui était vulgaire par ses mots et dans son attitude. A vrai dire, Karen trouvait que bien trop de monde à Poudlard ne savaient pas s’exprimer correctement et elle ne fréquente pas Leith. « Ton géniteur. Tu pourrais avoir des alliés pour te protéger de ses menaces. » Elle le lui avait déjà proposé, il lui suffisait de prendre la perche qu’il lui tendait.
« J’ai déjà mangé, merci. Et après cette entrevue, je n’ai absolument pas envie de passer plus de temps avec toi. » Elle lui adressa un regard méchant. Et comme il lui libérait enfin le passage, elle se contenta de le planter là. Elle avait ses véritables amis à retrouver [et peut-être le moment où il l’avait coincé à oublier, mais seulement peut-être et il n’avait pas besoin de le savoir.]
749 mots Terminé pour Karen
Invité
Ξ Sujet: Re: Sick of you [PV Black-machin] Ven 22 Avr - 13:12
Sick Sick Sick Karen Sa propre réaction le surpris. Il la savait douée, ce qui était une évidence, mais jusqu'où pouvait-elle aller? Et était-ce tout le résultat de son travail acharnée et féroce qu'elle avait du subir ou son talent? Bien que l'envie de poser des questions lui brulait les lèvres sur le sujet, il ne pouvait se permettre de les poser de la sorte. C'était trop personnel, trop intime et il n'en était pas là avec elle. Non qu'il désirait envahir sa vie privée -ce qui était déjà fait en la suivant aux toilettes -, mais il y avait un temps pour chaque chose et le moment viendrait où il poserait ses questions.
Son auto jugement était posé. Karen ne voulait pas entendre qu'elle avait besoin d'aide. Le russe ne pouvait pas lui en vouloir, personne n'aimait avouer être faible. Hors c'était courageux de le dire, de l'accepter et de changer les choses pour améliorer cela. Louisette est parfaitement d'accord sur ce point de vue. Pourtant, lui même ne l'avait jamais avouer. Cela le tuait de le faire. Tout comme d'avoir changé de pays pour fuir. La dernière solution qui avait été mis en place suite au drame.
Les traits parfait de la brune ne laissait presque rien transparaitre. Une métrise redoutable et intransigeante sur elle même qui fit un peu réfléchir le jeune sorcier. Une idée incongrue se forma, mais elle fut trop rapidement remplacée par l'idée de coincer ainsi Vanellope, pour qu'il la développe ou que Karen puisse la percevoir. Décidément, c'était bien amusant de la voir se retenir de s'énerver contre lui. Peut-être avait-il été un poil trop loin. Bon sang ! C'était elle qui fouillait dans son cerveau sans ménagement. Ses pensées étaient privées et elles auraient du à jamais le rester, mais non. La parfaitement guindée Blackthorn s'en moquait bien. Tout comme l'avis qu'aurait pu avoir la préfète des lions. Il en haussa les épaules, ne se formalisant pas plus que cela de ce dégout évident. Pourquoi diable était-elle aussi acerbe envers une née moldu?
Un souffle lâchant une remarque parfaitement juste le fit sourire. S'occuper des autres étaient un luxe qu'il appréciait dans sa juste mesure. "Nan, pas grand chose de plus important. " Fit-il sur le même ton lasse qu'elle avant de sourire. Minute, venait-il de dire qu'elle était d'une certaine importance? Certes, rien de romantique tout en platonique, il appréciait l'idée de la voir comme une amie. Même si le therme petite-soeur lui frôla l'esprit, il le chassa bien vite. Elle était trop différente de celle qu'il avait eu. Froide, féroce et dangereuse, une femme fatale en devenir et il ne se frotterait a ses épines que pour la voir s'hérisser.
Niels avait approché au mauvais moment avec la mauvaise langue. Thomé se dit quand même qu'il devrait peut-être prendre la peine de s'excuser auprès du garçon quand il le croiserait. Ce n'était pas bon d'ajouter de l'huile sur le feu sans l'avoir réaliser tout de suite. "Ouai, les formalités font chier. J'ai appris a bien me tenir avec le balai dans le cul, mais c'est trop chiant." Tout en finesse. Eduqué avec dureté, mais pas autant que Karen, le russe savait bien se comporter et parler comme il le fallait, mais c'était ennuyeux à mourir. "Bonjour très chère Blackthorn, avez-vous bien profité de votre pitance?" Très peu pour lui. Et puis la vulgarité avait son charme, surtout dans la bouche d'une brunette portant du rouge et or. Etrangement, elle parla à nouveau de son géniteur. Il avait beau le haïr, il savait qu'il n'impliquerait pas quelqu'un qui ne saurait pas dans quoi il fourrait les pieds. Hors, elle avait l'air de savoir. La dernière fois, c'était savoir s'il était près à tout pour se venger. Cette fois, elle mit sur le tapis des alliés potentiels. Mais qui? " Je doute que ta baguette suffise pour m'aider. " C'était bien vrai, que pouvait faire deux enfants contre un mange-mort et ses acolytes? Pourtant, il avait le sentiment, qu'elle ne parlait d'elle ou que d'elle-même.
Soit, en la libérant, il ne s'attendait pas à la voir partir comme une souris. Avait-il était si loin que ça? Elle avait pourtant affirmer que rien ne lui faisait peur. Thomé arqua un sourcil, assez surpris qu'elle parte en lui claquant pratiquement la porte au nez. D'un petit haussement d'épaule, il suivit son chemin avant de se tomber sur une autre fille. Manger un petit quelque chose l'enchantait déjà.