Calm me down before I sleep 'cause I don't know where I've just been and the morning seems so far away and the drugs just hit. So I'm wide awake. Not gonna waste my life 'cause I've been fucked up. 'Cause it doesn't matter. So waste my time and god save all of us. And the walls, they'll shatter. Take a breath and try to think straight 'cause there's so much pressure on my fuckin' brain and my blood runs thin. 'Cause I'm off my face. And my shoulders weigh more than I can take. I can't fucking take it.
Depuis que Peony avait trouvé Viska plus que mal en point dans la salle de bain de leur dortoir, la jeune femme avait énormément de mal à y remettre les pieds. Elle squattait généralement la salle de bains des préfets ou encore celles des filles de cinquième année, sur une idée de Lucrecia, qui avait parut comprendre que l’endroit était quelque peu… maudit ? Effrayant ? Tout ça à la fois ? Elle n’arrivait pas à s’enlever du crâne la vision de son amie avec le bras en sang, et toute la détresse dont elle avait pu faire preuve. Si elle s’était écroulée dans les bras de Jensen à la sortie de l’infirmerie, laissant sa place à Victoire, il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle ne s’effondre dans les bras de sa sœur jumelle. Depuis, Peony avait beaucoup, beaucoup de mal. Qu’il s’agisse de leur salle de bain ou du dortoir en lui-même, elle ne s’y sentait pas bien. La semaine de Viska à l’infirmerie avait touché à sa fin, et elle était désormais partie se ressourcer à Glasgow, chez ses parents, laissant Peony toute seule -ou presque- dans leur dortoir.
Comme l’an dernier, le lit de Viska et le sien s’étaient de nouveau retrouvé l’un contre l’autre, dans l’espoir que la rousse puisse interrompre toute envie subite que pourrait avoir Viska. Elle avait également laissé la directrice de Serpentard, en compagnie de la tante de Viska, Myrielle, s’occuper de sécuriser le dortoir. Rien ne pouvant lui rappeler ses envies de se couper ne devait être présent. Tous ses poignards avaient été confisqués et Peony avait laissé tout son matériel de couture à Dahlia, puisqu’étant dans une autre maison, il n’y avait aucun risque pour que son amie ne tombe dessus par mégarde. Bien qu’elle partageait son dortoir avec trois autres filles, Peony se sentait trop seule, dans ce grand lit à moitié vide, et avait donc du mal à dormir. Elle se tournait et se retournait des dizaines de fois, puis, quand finalement elle abandonnait le combat, se levait pour retrouver les canapés et autres fauteuils de la salle commune, pour éviter de réveiller ses camarades.
C’était un soir comme celui-ci, alors que Viska était toujours chez ses parents à Glasgow -elle devait y rester à peu près une semaine, lui avait-on dit- qu’elle se retrouva dans la salle commune des verts et argents, le plaid vert émeraude habituellement au bout de son lit sur ses épaules, recroquevillée dans un fauteuil près de la cheminée, où un feu ronronnait encore. Si elle était grande, Peony était mince, et la fatigue accentuait les traits de son visage. Elle avait envie de rentrer chez elle, à Cardiff, et se pelotonner dans les bras de son frère aîné, pour ne plus penser à tout cela. Elle avait, bien entendu, écrit à Leopold, mais il ne pouvait rien faire, à des kilomètres d’elle. Elle espérait pouvoir le voir bientôt, avant Noël de préférence, mais d’ici à ce qu’il vienne lors de la prochaine sortie à Pré-au-Lard, Peony pouvait faire encore un bon nombre d’insomnie.
Cette nuit là donc, après sa ronde -qu’elle avait heureusement réalisé avec son petit frère, il fallait avouer que c’était assez pratique d’avoir sa jumelle en tant que Préfète-en-chef et son petit frère lui aussi préfet de sa maison- elle était rentrée dans la salle commune, un peu déphasée par la fatigue et par le fait que Viska n’était toujours pas de retour. En plus, les tablettes magiques ne marchant pas en dehors de l’école, la rousse n’avait aucun moyen de la contacter, sauf si elle lui envoyait un hibou, et elle n’avait pas la force d’écrire. Elle devait avouer qu’elle n’était pas non plus très sûre que Viska ait envie de lui parler. Elle le faisait à l’infirmerie parce que Peony ne lui laissait pas vraiment le choix, mais le fait qu’elle ai donné le journal à Jensen et qu’elle l’ai envoyé parler à la blonde ne jouerait peut-être pas en sa faveur au retour de sa camarade. Même si Viska ne semblait lui en vouloir plus que cela, Peony se méfiait quand même. Et comme elle ne comptait pas non plus lui laisser la possibilité de dormir seule à son retour… Bref, toutes ces questions se bousculaient dans sa tête et Peony avait donc bien du mal à trouver le sommeil. Elle avait finit par se lever, vers trois heures du matin, pour se lover dans un fauteuil près de la cheminée. Elle regrettait presque de ne pas avoir de quoi boire quelque chose de chaud, et la furtive pensée d’aller réveiller Katarzyna pour un thé lui passa par la tête. Non, mauvaise idée, elle aurait sûrement droit à une Kate de mauvais poil qui réveillerait tout le reste de son dortoir, dont Karen et Lucrecia…
Poussant un soupir, ses yeux bruns se perdirent dans les flammes qui dansaient devant elle. Elle n’était, normalement, pas si désespérée. Même lorsqu’elle s’était disputée avec Leo en quatrième année, elle n’avait pas eu autant de mal. Elle était prête à passer le reste de la nuit réveillée, à côté de la cheminée, quand elle entendit des bruits de pas dans l’escalier. Comme toute la maison Serpentard dormait, le moindre bruit était facilement capté, et la préfète se retourna vers la source du bruit. Elle ne savait pas trop qui elle avait envie de voir à cette heure-ci et avec cette tête là. Karen peut-être ? Sa meilleure amie n’était pas connue pour avoir de coeur ou d’émotions, mais quand même, sa présence pourrait être rassurante. Ou alors Jensen ? Elle se doutait qu’il devait dormir aussi peu qu’elle, même s’il tentait de ne rien montrer. Les lions avaient une dent contre lui et il semblait qu’ils lui refusait toute expression lorsqu’ils se retrouvaient tous au même endroit, que ce soit en cours ou dans la Grande Salle. Foster ? Ç’aurait été le pompon, vu son état. Mais ce fut sa camarade de dortoir qui apparut, Strelitzia, qui avait visiblement été réveillée par les mouvements de la rouquine. « Désolée Streli’ je ne voulais pas te réveiller. » dit-elle d’une voix fatiguée. Elle ne faisait de toute manière pas illusion et en cela, ressemblait bien trop à son petit frère, quoi que ce dernier veuille bien en penser. Car si Dahlia était une copie presque conforme de Leopold -sauf au niveau du caractère, merci bien!-, Ash lui, ressemblait à Peony, sauf pour ce qui était de sa couleur de cheveux.
acidbrain
• 1 082 mots •
Strelitzia Sawyl
Parchemins : 133Âge : 16 ans • 16/06/2000 Actuellement : 6e Année Points : 0
Les nuits pour Strelitzia n’étaient pas les plus reposantes ces derniers temps… Que ce soit par ses pensées qui semblaient vouloir lui rendre le sommeil difficile, ou ses colocataires qui vivaient des moments pas évidents, faisant ainsi remonter certains souvenirs macabres dans l’esprit de la louve, cette dernière avait d’énormes insomnies et commençait clairement à ne plus maitriser ses nuits ! Les mauvaises rencontres nocturnes s’étaient d’ailleurs pas mal enchainées, et il devenait donc de plus en plus délicat pour l’animagus de partir vers la forêt, et de se transformer pour évacuer. Jouer de la musique pour se détendre devenait également une mauvaise idée depuis sa rencontre avec le préfet de Poufsouffle, devant lequel la jeune fille avait été pas très bien du tout d'ailleurs… Alors, quand le sommeil ne venait pas, ou que les cauchemars s’enchainaient, Strelitzia n’avait pas d’autres moyens que de prendre son mal en patience, en évitant de ne pas craquer et de devenir la caricature de loup dans le petit chaperon rouge qui, au lieu de prendre la place de la grand-mère dans le lit, prenait celle de la petite-fille…
Strelitzia tournait encore et encore, quand soudain ses yeux décidèrent de véritablement se fermer, et Morphée venait proposer un petit repos… Sauf que les images commencèrent à défiler… Sa mère adoptive…. Cette nuit macabre… Cette envie de meurtre… Sa transformation en loup qui déchiquetait un homme armé, responsable des tourments de l’adolescente… Oui, les cauchemars commencèrent, jusqu’à faire réveiller la Serpentard en sursaut, respirant fortement comme si elle venait de courir un marathon.
« Bordel de merde, ça ne s’arrêtera donc jamais… » Murmura-t’elle à elle-même.
Observant sa chambre dans l’espoir de n’avoir réveillé personne, Strelitzia remarqua que le lit de sa camarade Peony était vide. Mais bon, il ne lui fallut pas longtemps pour réaliser qu’en tant que préfète, la jeune fille était peut-être dans une de ces rondes à travers le château, ou quelque chose dans le genre… Preuve que si la louve voulait s’octroyer une virée nocturne, c’était bien trop risqué pour ce soir…
Sachant parfaitement que le sommeil ne reviendrait jamais, et n’ayant pas d’autres idées en réserve, Strelitzia attrapa un sweat-shirt à capuche assez épais et se l’enfila avant de sortir du lit puis de son dortoir… Peut-être que rester un peu devant la cheminée de la salle commune lui ferait du bien ! Et au pire… Et bien… Elle verrait bien ! Alors, la Serpentard commença à s’aventurer vers la salle commune des vipères, quand une tête rousse qu’elle ne connaissait que trop bien semblait déjà occuper la place devant la cheminée, et s’était retournée vers la louve, surement alertée par le bruit vu le silence de mort qu’il régnait. Surprise de voir Peony ici, Strelitzia prit quelques secondes pour répondre en bougeant sa tête de droite à gauche.
« T’en fais pas, tu n’y es pour rien Peony. »
Pour dire vrai, la préfète n’y était vraiment pour rien, et la louve fut très surprise des excuses de sa camarade, car elle n’avait vraiment pas entendu cette dernière sortir… Surement que ses pensées qui étaient bien trop embrumées lui ont empêché de réaliser une chose de la sorte….
Intriguée par la mine fatiguée de Peony, Strelitzia s’approcha de sa camarade et commença à s’installer à côté de cette dernière avant de l’observer doucement et silencieusement. Quelque chose n’avait pas l’air d’aller du tout… Et certes, la louve n’était pas la meilleure pour remonter le moral, mais parler de problèmes d’autres personnes pourrait lui éviter de penser à ses propres démons… Alors, dans une voix douce, calme et se voulant presque maternelle, Strelitzia regarda sa camarade.
« Ça n’ a vraiment pas l’air d’aller Peony… Tu veux en parler ? »
Une mine inquiète pour insister un peu, même si Strelitzia se doutait de ce qu’il pouvait bien se produire… Enfin, disons qu’elle avait surement le sujet en tout cas… Car il était vrai que depuis que sa préfète avait découverte Viska, cela aurait été bien plus étonnant que la première sans sorte mentalement indemne…
Peony faisait assez bien illusion lorsqu’ils avaient cours ou qu’ils étaient avec d’autres élèves. Comme elle ne parlait pas à tout le château, ou du moins, pas comme certaines - Victoire et Viska pour ne citer qu’elles - elle n’avait pas non plus besoin de faire énormément d’efforts. Bien entendu, comme elle était préfète, elle devait souvent faire comme si de rien n’était devant les petites années qui lui demandaient encore leur chemin ou des informations qu’elle n’avait pas forcément. Certains petits curieux venaient aussi lui demander ce qu’il se passait avec Viska, et elle se contentait de l’es fusiller du regard avant de tourner les talons. Le week-end, quand elle ne portait pas son uniforme, elle était généralement moins dérangée. Il faut dire que les petites premières années étaient facilement impressionnables, surtout lorsque vous portiez du cuir presque tout le temps et des chaussures à plateforme démesurées. Du coup, elle avait la paix, ou alors, en bonne copine, elle les envoyaient tous autant qu’ils étaient chez Thiago. Après tout, l’argentin avait nouvellement été nommé au poste de préfet de la maison Serpentard, alors autant qu’il en profite tant qu’il était là. Qui sait, peut-être qu’il repartirait à Castelobruxo l’an prochain ? Elle n’en savait rien, mais c’était une possibilité, après tout, Poudlard n’était de base, pas son école.
Par contre, une fois la nuit tombée, c’était autre chose. Elle quittait plus souvent son qu’elle ne l’aurait cru au début, alors que cela ne la ravissait pas plus que cela. Laisser Viska seule trop longtemps n’était pas une bonne idée, même si leur dortoir avait été passé au peigne fin pour s’assurer qu’il n’y avait plus rien qui puisse mettre la blonde en danger. Et pourtant, Peony ne restait jamais bien longtemps autre part que dans cette pièce en pleine nuit. Elle n’avait jamais vraiment apprécié les petites soirées auxquelles la vipère allait avec d’autres élèves comme Blaike, mais comme elle-même n’avait pas envie de s’y rendre - elle trouvait que c’était un grand n’importe quoi, très peu pour elle - au moins Viska n’était-elle pas seule. Son regard vide se posa sur la jeune sorcière avec qui elle partageait son dortoir, ne s’attendant pas à la trouver ici. « Tu n’arrives pas à dormir non plus ? » N’étant pas particulièrement proche de la brune, bien qu’elles s’entendaient assez bien, la rousse ne savait pas vraiment si sa camarade de dortoir avait des problèmes de sommeil, et si tel était le cas, depuis quand. Cela étant, vu qu’elles étaient toutes les deux là, peut-être était-ce le moment de faire plus ample connaissance ? Après cinq ans dans le même dortoir, il était peut-être temps, en effet.
Son regard quitta sa camarade, pour se reposer sur la cheminée. Elle voyait les flammes osciller sans vraiment les voir, la tablette sur ses genoux gardait un écran désespérément noir. Elle avait bien envoyé un message à sa soeur, mais Dahlia réussissait à dormir elle, donc elle ne savait pas trop ce à quoi elle s’attendait. Elle aurait volontiers envoyé un message à Ash, mais son petit frère n’aurait sans doute pas été capable de l’aider. Quant à Leopold, il était en dehors de l’école, il ne pourrait donc pas le recevoir avant qu’elle n’aille à Pré-au-Lard… C’était trop long. « Hein ? » Elle avait à peine entendu ce que l’autre vipère lui avait dit, partagée entre une fatigue pesante et une peur qui, justement, l’empêchait de dormir tranquillement. « Désolée, je suis fatiguée, mais je n’arrive pas à dormir. Dès que je ferme les yeux, je fais des cauchemars. » Elle ne ressentait pas le besoin de se cacher sur ce qu’elle ressentait, après tout, Strelitzia partageait son dortoir, elle l’avait vue, encore plus pâle qu’elle ne l’était déjà quand elle était revenue de l’infirmerie, après avoir longtemps pleuré dans les bras de sa jumelle. « Je la revois le bras en sang et livide. J’ai… J’ai vraiment cru qu’elle allait mourir… » Pas besoin de préciser qui, la brune n’était pas idiote. Peony reserra le plaid qu’elle avait sur le dos autour de ses épaules, puis poussa un léger soupir. Elle était faible, elle le savait, mais elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire d’autre. « Et toi, pourquoi tu ne dors pas ? »