They aren't gonna help us. Too busy helping themselves. They aren't gonna change this. We gotta do it ourselves. They think that it's over but it's just begun.
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Assise à la table des Gryffondor dans la Grande Salle, Cassandra Fawley était occupée à minutieusement réduire en miettes ce qui avait autrefois (et pas plus de cinq minutes plus tôt) été un emballage de Chocogrenouille. La carte d'Artemisia Lufkin se trouvait posée sur la table, l'adolescente n'ayant pas encore décidé si elle lui réserverait le même sort, ou si elle en serait graciée - après tout, les célébrités incluses avec les chocolats n'y pouvaient rien, elles, si Isla et William étaient d'affreuses personnes. Décrire ses vacances d'hiver comme ayant été horribles était plutôt adéquat. Et la rentrée n'avait pas mieux commencé, avec la crise magistrale de Cece. Seulement, elle se trouvait tout de même à Poudlard et par conséquent, loin de l'influence néfaste d'Isla et de William pendant un temps. Pourtant de nature pacifiste, elle déchira le plus gros morceau de carton en deux à nouveau en songeant à ses parents.
Hormis ses cheveux toujours blonds (qu'Isla n'avait pas réussi à maintenir dans leur couleur naturelle, malgré moult efforts et sorts, ces derniers s'étaient entêtés à retrouver leur teinte présente dès le petit matin venu), depuis l'année précédente, Cassie s'était rarement promenée dans Poudlard avec une apparence aussi sobre que celle qu'elle arborait en cet instant de destruction massive. Comme elle l'avait anticipé lors de sa brève fuite, l'inquisition avait fait son œuvre en son absence, et sa chambre avait été entièrement dépouillée du moindre objet de contrebande qu'elle avait réussi à y cacher au cours des douze derniers mois - tout comme le sac qu'elle avait ramené avec elle. Adieu mascara, eyeliner et produit destiné à offrir une touche de couleur supplémentaire à son blond actuel. Adieu également vêtements, livres et objets moldus savamment collectés au fil du temps. Elle jugeait maintenant qu'elle avait été bien sotte de ramener le moindre maquillage avec elle, même si ça avait été dans le but avoué de pouvoir ulcérer Isla un peu plus. En l'occurrence, tout ce qu'elle avait récolté, c'était une perquisition, et des vacances de Noël passées cloîtrée dans sa chambre, après sa petite excursion sur le chemin de Traverse.
Ses sourcils froncés s'écarquillèrent cependant en apercevant un visage familier pénétrer dans la Grande Salle, et elle lâcha les confettis qu'elle tenait en main pour faire signe à Gabin. Isla n'avait pas encore réussi à étendre ses pouvoirs tentaculaires jusqu'à Poudlard, et ses affaires restées au château étaient sauves. En cet instant, elle portait malgré tout l'uniforme réglementaire de l'école - de manière légèrement plus débraillée que ne l'aurait exigé Minerva McGonagall (qu'elle n'avait fort heureusement pas encore croisé) -, car il s'agissait seulement d'une heure de trou. Sa cravate était notamment en piteux état, lâche et à la limite de l'inutilité. Faisant tout à fait fi de cet état de fait, elle se pencha plutôt vers son sac pour en sortir le jeu d'échecs version moldue, qu'elle avait emprunté à un camarade. « J'espérais te croiser. » admit-elle au brun quand il se trouva plus près d'elle. Le voir la faisait songer à Thalia, et à leur mère, qu'elle avait brièvement rencontrée pendant les vacances. A un souvenir de normalité, loin de l'austérité à laquelle l'avaient habituée ses parents. « On avait planifié une partie, tu te souviens ? » poursuivit-elle en écartant le cadavre de Chocogrenouille pour laisser plus de place à l'échiquier, son regard s'arrêtant brièvement sur Artemisia, Ministre émérite, si loin de ce qu'avait pu être son ancêtre Hector. Un cadeau de plus des Fawley. Elle était à Poudlard, et Isla et William à des kilomètres de là : ils n'auraient pas raison de sa joie de vivre, ou de la sérénité qu'elle ressentait dès qu'elle se trouvait dans le château.
Tout casser À l’approche de Cassie, Gabin leva le nez de son livre (un manuel pour les cours de défense contre les forces du mal, rien de très prenant) et lui adressa un sourire franc qui s’agrandit encore en apercevant l’échiquier moldu qu’elle posa entre eux. « Toujours un plaisir qu’une jolie fille pense à moi au point de s’encombrer d’un jeu complet d’échec dans son sac. » Sa réponse était teintée d’amusement : tant qu’à ce qu’on vienne le chercher pour ses talents au jeu de stratégie le plus connu du monde, autant que la personne concernée soit une fille, il avait toujours un faible pour la gente féminine – qui ne le pousserait pas à être plus gentil pendant la partie, les échecs étant un des rares domaines que son autre passion, la drague, n’influait jamais -.
« Tu en avais après ta chocogrenouille ? » interrogea-t-il tout en tournant le plateau de façon à ce que les blancs soient en face de sa future adversaire. Il avait remarqué les confettis et était intrigué qu’une fille aussi « cool » que Cassie s’en soit pris à une carte, surtout qu’avec les portraits magiques, peu s’y osaient. « Je te laisse l’attaque. On se donne combien de temps en tout ? » demanda-t-il en sortant sa pendule d’échec de son sac à dos qu’il posa à côté du plateau. Les machines électroniques ne fonctionnant pas à Poudlard, c’était une pendule mécanique aux petits drapeaux rouges. « 60 minutes ça paraît bien, mais on peut faire un blitz si tu préfères. » Tout dépendait du niveau aux échecs de Cassie, les blitz ne permettant pas aux joueurs de beaucoup réfléchir à leurs coups. C’était un bon entraînement pour enchaîner des stratégies et voir si elles étaient payantes, cela demandait toutefois de justement connaître parfaitement les différentes ouvertures et défense pour enchaîner sans perdre de temps car dix minutes, cela passait très vite dans une partie…
En attendant la réponse de la lionne, il installa ses pièces sur le plateau d’une main sûre avant de reposer ses prunelles marron foncé sur Cassie : « J’ai entendu dire que tu avais croisé Thalia et notre mère pendant les vacances, c’était sympa ? » Il n’avait pas eu beaucoup de détails de la part de sa petite sœur – ce qu’il avait trouvé un peu étrange sans trop s’y attarder -, en revanche sa mère s’était répandue sur le sujet. Il faut dire que c’était le jour de l’arrivée du chat de Thalia dans la maisonnée et que leur mère, bien qu’ayant accepté ce cadeau, conservait quelques réticences liées à la santé de sa fille. Leur parents à tous les deux étaient toujours très inquiet pour la maladie cardiaque de leur benjamine, tout sujet neutre ne cassant pas l’enthousiasme de l’arrivée du nouveau membre de la famille Hastings était donc le bienvenue. 2981 12289 0
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Cassie n'était pas vraiment sensible au flirt pourtant explicite provenant de Gabin - ou plutôt, elle ne savait jamais trop quoi en faire, et privilégiait alors simplement le premier degré. D'autant plus qu'elle ne se considérait pas comme une jolie fille - elle ne s'était jamais intéressée au sujet, plus exactement. Cece la disait négligée - pas faux supposait-elle -, et on ne l'avait jamais qualifiée de laideron donc elle supposait qu'elle était au moins dans la moyenne, ce qui lui convenait tout à fait.
Elle prit le temps de méditer sur les paroles du Serdaigle avant de lui répondre. « Est-ce que le fait qu'elle soit jolie compte vraiment dans ce cas précis ? » interrogea-t-elle avec une curiosité quasi scientifique. Elle supposait que la beauté ne faisait jamais de mal (sauf si un mannequin vous tombait dessus par exemple, ou de manière moins terre à terre, si votre affreuse belle-mère vous enfermait dans un donjon pour cacher vos traits supérieurs au reste du monde). Cela dit, dans le contexte d'une partie d'échecs, il lui semblait que l'affirmation demeurait discutable. D'autant plus que : « Ça ne m'encombre pas vraiment, il est extensible. » précisa-t-elle en montrant ledit sac à Gabin. Un cadeau d'une sombre tante qu'elle ne voyait qu'aux grandes occasions et dont, en toute transparence, elle avait oublié le visage. Mais elle devait admettre que c'était pratique, et c'était bien tout ce qui comptait à ses yeux.
Disposant consciencieusement le jeu d'échecs sur la table, elle leva un regard d'abord neutre puis vaguement gêné vers Gabin, alors qu'il l'interrogeait au sujet du petit tas de confettis posé à proximité d'elle. « J'en avais après mes parents. » corrigea-t-elle en regrettant d'avoir employé le mot interdit plutôt que leurs prénoms. La distanciation sociale avant tout, mais afin de conserver un niveau de conversation compréhensible pour son camarade, elle s'était permis cette rare concession. « Je ne sais pas si tu le sais, mais ma famille produit les Chocogrenouilles. » Chocogrenouilles et intolérance : les deux spécialités des Fawley, une pensée âpre qu'elle se garda pourtant d'exprimer à haute voix. « Si tu aimes ça n'hésite pas, j'en ai une tonne dans mon dortoir dont je ne veux pas. » Elle avait déjà tenté cette solution auprès de Nate afin de les écouler, avec des résultats mitigés voire carrément décevants. Le préfet vouait une haine sans commune mesure pour tout ce qui était sucreries, et Cassie avait vu venir dans ses yeux le moment où il allait lui demander le récapitulatif complet de ses habitudes bucco-dentaires "Le mieux c'est que tu me tiennes un journal détaillé Cassandra, en précisant les heures et les durées de tes brossages". Heureusement, la conversation s'était réorientée sur d'autres de ses torts avant que Nate n'ait pu lui offrir du fil dentaire.
« Charitable de ta part. Ta sœur m'a dit que je n'avais aucune chance. » Elle avait prononcé ces paroles tout naturellement, sans perdre de sa nonchalance habituelle - la force tranquille. « Une partie de soixante minutes, ça me va. » ajouta-t-elle car elle se connaissait : elle avait besoin de temps pour réfléchir, et le blitz jouerait probablement en sa défaveur. Elle n'était pas particulièrement compétitive, mais elle n'avait pas pour habitude de perdre non plus. Et ça commençait par jouer dans de bonnes conditions.
Disposant ses pièces en même temps que Gabin, elle opina du chef quand il évoqua les vacances. « Oui, votre mère est très gentille. » Ce qui était à ses yeux un très haut compliment et surtout, pas du tout une évidence. Mais Gabin ne connaissait pas Isla : il ne pouvait pas visualiser les différences. « Et Thalia aussi. J'espère que je n'ai pas fait trop mauvaise impression, je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur des connaissances... J'étais... Disons que contre toute attente, l'histoire de la Chocogrenouille et de ma rencontre avec Thalia sont liées. » Elle haussa les épaules, se concentrant sur ses ongles noirs - merci Aoi - plutôt que sur Gabin. « Je fuyais Isla et William - mes parents. Mais du coup, pour répondre à ta question initiale : oui c'était sympa. On est allé chez Fleury et Bott avec Thalia. Et elle m'a parlé du chat-fléreur qu'elle allait prendre. Chess ? » Elle retrouva une humeur plus égale à l'évocation de l'animal, un léger sourire se peignant sur son visage pâle.
Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Sam 25 Déc - 18:39
Tout casser Gabin fit mine de réfléchir mais savait en réalité exactement ce qu’il pensait de la remarque de Cassie. Ainsi, c’est d’un ton tranquille qu’il répondit : « Pas vraiment, mais c’est plus parce que je trouve la plupart des filles jolies que parce que je trouve cet ajout inutile ». Le Serdaigle aimait les filles - beaucoup trop pour son propre bien diraient certains -, toutes les filles, le physique comptait moins pour lui que l’inspiration du moment et le feeling. Certaines personnes avaient des goûts très précis Viska/Nicolas et les brun(e)s, une grande histoire d’amour, ce n’était pas son cas. Il supposait qu’en ceci il rejoignait la plupart de ses amis, le petit groupe des rebelles de Poudlard n’ayant pas l’air de se fixer beaucoup de limite en matière de flirt, si ce n’était Cassie qui paraissait peu attirée par ce domaine de leurs activités. Flynn avait aussi un peu lâché Gabin puisque Spingate occupait une partie – que Gabin jugeait conséquente – de l’attention de son ami, heureusement il pouvait toujours compter sur Aoi pour parler drague. Dernièrement, le Serdaigle s’intéressait à une fille de sixième année qui n’avait pas l’air d’avoir vraiment conscience de son existence… mais il en fallait plus pour décourager le brun qui changerait sûrement de coup de cœur dans moins d’une semaine de toute façon. Du fait de ce nouveau coup de foudre bientôt il aura fait le tour de toutes les filles de l’école, il ne lançait des petites perches de flirt à Cassie que par plaisanterie. Il était de toute façon nettement moins spirituel face à une fille qui l’intéressait, l’amour lui faisant perdre tous ses moyens et le frappant d’imbécilité. « N’empêche que tu l’as pris en pensant à moi. » mentionna Gabin avec un petit sourire teinté de fierté amusée quand il fut question de l’échiquier et du sac.
« Ah… toujours obtus donc ? » demanda-t-il prudemment au sujet des parents de la demoiselle, choisissant l’adjectif qu’il avait utilisé pour les désigner la dernière fois qu’ils en avaient parlé. « Je crois que je l’ai su, mais je n’avais pas fait le rapprochement avec maintenant » détruire une chocogrenouille si elle était en colère contre ses parents prenait plus de sens en ayant en mémoire l’information de leur buisness chocolaté. « Pourquoi pas ? J’aime bien le chocolat ! » Et il ne disait jamais non à un peu de sucre gratuit. Son père lui disait souvent qu’il paierait ses excès lorsqu’il serait plus âgé mais Gabin préférait ne pas y songer, il aurait bien le temps de se mettre au régime quand sa balance lui jetterait des cris d’alerte !
Il présenta les blancs à Cassie pour lui laisser l’attaque et haussa les épaules à la mention de sa petite sœur : « Thalia est ma première supportrice, en un sens c’est pour ne pas la décevoir que je m’applique à gagner chacun de mes championnats ». Gabin accompagna cette remarque d’une mimique attendrie en songeant à la confiance que sa cadette avait en lui. Restait à espérer qu’il en serait digne – car, s’il gagnait souvent, il lui arrivait tout de même de perdre ! Parfois une seconde d’inattention pouvait suffire ! -. Suivant le choix de Cassie, il régla la pendule sur soixante minutes.
Gabin approuva ensuite d’un signe de tête ce que lui disait la lionne au sujet de sa mère à lui. Il supposait qu’elle était gentille, en effet, même si ce n’était pas forcément le premier adjectif qui lui serait venu en songeant à l’aura maternelle. « Moi j’aurais dit stressée, mais gentille c’est bien aussi » nota-t-il tout en finissant de disposer ses pions en une ligne parfaite sur l’échiquier. « Ah oui ? Mais vu l’état de ta chocogrenouille et le fait que Thalia n’ait pas persuadé notre mère de t’héberger, j’en déduis qu’ils t’ont remis la main dessus. » Il dit cette remarque d’un ton détaché pour ne pas forcer Cassie à lui en parler si elle ne le voulait pas. « C’est ça, Chess. Il s’est parfaitement adapté à la famille, ma sœur l’adore ! » Ce qui tombait bien puisqu’il était son cadeau de Noël ! 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Mer 5 Jan - 19:01
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Que Gabin fasse une remarque sur les jolies filles n'était pas une première. Tout comme le fait que Cassie en fasse une question quasi métaphysique. Elle n'avait pas de conviction inébranlable sur le sujet - elle supposait qu'il était plus agréable d'avoir affaire à des personnes objectivement esthétiques plutôt que hideuses, encore que les critères liés à l'apparence physique gardent toujours une part de subjectif. L'intellect, c'était nettement plus neutre. Prenant le temps de considérer la réponse du brun avec un sérieux volontairement excessif, elle observa finalement : « La plupart des filles sont jolies. » d'un air un peu crâne. Déjà, elles prenaient davantage soin d'elles que la majorité des adolescents masculins de son entourage (sa propre personne exclue, pour des raisons liées à une incapacité chronique à maintenir son uniforme dans un état convenable).
Cassie n'étant pas du genre à s'embarrasser pour si peu, elle poursuivit ensuite concernant son transport préventif de l'échiquier : « Oui c'est vrai. » Admission faite de manière tout à fait factuelle. Elle haussa les épaules tout en mettant en place le jeu. Elle avait déjà dit à Thalia (et leur mère !) pendant les vacances qu'elle souhaitait affronter Gabin dans une partie d'échecs - ça n'avait rien d'un secret, et c'était encore moins honteux. Elle n'avait définitivement pas pris l'échiquier pour jouer toute seule !
Gabin l'interrogeant - forcément - au sujet de la Chocogrenouille présente sur la table et dans un bien piteux état, Cassie lui répondit avec transparence. Elle n'aimait pas tourner autour du pot : elle le vivait trop avec Isla et William, et même avec Cece, et ça n'était pas un schéma familial qu'elle tenait à réitérer. Les choses étaient nettement plus simples quand tout le monde voulait bien se montrer un minimum honnête. « Plus que jamais. » confirma-t-elle en fronçant les sourcils. Elle chercha ensuite à formuler correctement les grandes lignes de son drame personnel. « Ils n'ont pas apprécié mon look quand ils sont venus me chercher à la gare cet hiver. Ce qui était l'effet souhaité, en vérité. » Sans parler des échos sur les retenues, l'escapade dans la Forêt Interdite, son choix de cavalière pour le bal... « Ce que je n'avais pas bien anticipé, c'est le retour du bâton. » Elle désigna sa propre personne dans un soupir. « Ils m'ont confisqué tout ce sur quoi ils ont pu mettre les mains. Et j'ai passé les vacances cloîtrée dans ma chambre. » ajouta-t-elle d'une voix teintée de nonchalance. Elle avait versé ses larmes pendant ce confinement forcé, et elle s'était énervée, et elle était à présent résignée : pas de retour en arrière possible. En revanche, il était vital qu'elle avance sur la préparation de sa Grande Evasion.
Elle hocha la tête quand il lui répondit sur les Chocogrenouilles, un sourire ironique aux lèvres. « Je t'en amènerai la prochaine fois. » promit-elle non sans satisfaction, car cette proposition connaissait une meilleure issue que celle qu'elle avait faite à Nate. (quand bien même elle ne se lassait jamais totalement de ses airs scandalisés : ce garçon était tellement excessif).
Elle observa Gabin alors qu'il parlait de Thalia, ressentant à peu près le même mélange d'émotions que quand elle avait vu la Serdaigle avec sa mère. Elle les enviait et en même temps, elle n'arrivait pas tout à fait à se projeter : ses rapports avec Cece étaient trop différents pour ça. Elle se permit malgré tout une légère blague, pour éviter de verser dans le sentimental : « Tu veux dire que si Thalia s'en fichait, tu perdrais plus souvent ? » Elle restait un peu dubitative !
Forcément, ils évoquèrent ensuite la mère du Serdaigle, et Cassie employa pour la désigner le mot le plus positif qui lui venait à l'esprit - surtout lorsqu'on ajoutait Isla à l'équation. « L'un n'empêche pas l'autre. Par rapport à ma - la mienne, elle semble être la personne la plus chaleureuse du monde. » précisa-t-elle tout en terminant d'aligner ses pièces elle aussi. « Ma sœur m'a retrouvée. » indiqua-t-elle ensuite au sujet de sa courte fugue, vaguement renfrognée. La mention d'un possible hébergement chez les Hastings avait suscité chez elle une pointe de regret. Et en même temps, elle n'aurait jamais voulu les impliquer dans sa bataille contre Isla et William, qui auraient été capables de tous les stratagèmes pour la récupérer. « Je ne l'ai pas encore croisé à Poudlard. Chess je veux dire. Tu n'as pas d'animal, toi ? » poursuivit-elle avec intérêt. Animaux > humains. C'était bien connu.
Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Sam 15 Jan - 19:58
Tout casser« C’est exactement ce que je pointais ma jolie » remarqua Gabin avec amusement alors qu’une partie de son cerveau se mettait déjà en condition pour une partie sérieuse d’échecs. Malgré son manque d’ambition général, il ne jouait jamais à la légère. Il n’était pas question d’orgueil ici – bien qu’en un sens il n’en manquât pas -, cela avait plutôt à voir avec son éducation : sans être sévère comme pouvaient l’être probablement les parents de Cassie, le père des enfants Hastings avait inculqué très tôt les valeurs de la compétition à son fils. Qu’il ait été tout de suite doué avait encore renforcé cet enseignement parce qu’il avait commencé à jouer dans les différentes ligues, souvent avec des personnes plus âgées que lui, et ça l’avait rapidement astreint à être sérieux. On notera ici que ça avait sûrement, en parallèle, cultivé sa paresse dans tous les autres domaines – après tout, trop de perfection, c’était ennuyeux ! -.
« Hum… Je vois » commença-t-il prudemment au sujet du récit de la lionne. Entre ce qu’elle lui confié sporadiquement et quelques informations glanées via d’autres sources, Gabin s’était dressé une description assez précise de ce qui se tramait dans la vie de la jeune fille. Lui prodiguer des conseils, toutefois, n’obtiendrait pas un résultat parfait, elle-même devait en avoir pris conscience vu sa récente débâcle. Gabin était fin stratège, mais il n’était pas faiseur de miracles… pendant qu’il hésitait à se lancer, il temporisa avec un : « Et ils ont pu mettre la main sur beaucoup de choses ou tu avais des réserves ici ? » Il évoquait ici aussi bien les cigarettes que des trucs plus féminins comme le maquillage. Ensuite, enfin, il se lança dans une analyse plus poussée : « Au final, tes parents et toi, c’est un peu comme une guerre des tranchés : vous vous êtes chacun planqués de votre côté d’une ligne imaginaire et vous lancez des assauts de temps en temps. Si j’étais toi, je lancerais une stratégie différente : aux échecs, pour faire tomber le roi, il faut en général commencer par s’attaquer aux pions. Trouve les pions, et détruits-les. » Joignant le geste à la parole, il fit tomber de l’index un pion sur l’échiquier – seulement pour la mise en scène car leur partie n’avait pas commencé -.
Passant rapidement sur la question des chocolats, les deux jeunes gens en vinrent à évoquer la sœur du Serdaigle, Thalia. Ça n’avait rien d’un sujet inédit dans une conversation avec Gabin, celui-ci étant très attaché à sa petite sœur et ne s’en cachant pas. « Je pense… Je suis quelqu’un de plutôt nonchalant en dehors des compétitions d’échecs. Et, même si j’aime gagner, je n’ai pas non plus la défaite amère. Mais quand nous étions plus jeunes, Thalia me regardait avec des yeux si pleins de confiance et de certitude que j’allais l’emporter que j’ai toujours fait de mon mieux pour ne pas la décevoir. Je le faisais aussi un peu pour mon père, évidemment, sauf que quand tu es le héros de ta petite sœur, ça a beaucoup plus de valeur que les attentes paternelles – que je déçois chaque jour que je passe à Poudlard par ailleurs -. » En étant ce fameux élève peut mieux faire qui agaçait un peu le corps professoral, en finissant coller ponctuellement pour soutenir ses potes qui étaient des habitués de la chose, etc. Il vivait très bien de ne pas correspondre à 100 % aux espoirs de ses parents, en revanche il mettait toujours autant d’importance à être le champion de Thalia.
« Oh oui, ma mère est chaleureuse à sa façon – dans le genre étouffant ou pull qui gratte, tu vois le truc ? - et soutient sûrement sans mal la comparaison avec la tienne. Cela dit, de ce que tu m’en racontes, ce doit pas être très dur… même si ma mère aussi met à sac ma chambre tu sais. Elle cherche des capotes. » plaisanta-t-il (à moitié seulement, car c’était réellement arrivé!), heureusement sa mère n’avait jamais eu l’idée d’ouvrir le dictionnaire qu’il avait creusé pour y planquer tout ce qui devait passer l’inspection parentale. « Ah les sœurs ! Elles peuvent faire le bonheur comme le malheur ! » Oui, cette remarque ne servait à rien, mais que vouliez-vous qu’il dise qui ne soit pas intrusif ?
Quant à Chess, il hocha négativement le menton : « Non, pas d’animaux. Je les aime bien mais c’est trop d’engagement » Un chat, un chien, un hibou ou un poisson, vous ne pouviez pas oublier son existence comme il oubliait les filles qui occupaient ponctuellement son esprit. Mieux valait qu’il ne prenne pas ce genre de responsabilité – ce qu’il jugeait être responsable, justement -. 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Sam 19 Fév - 22:49
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Cassie avait cherché à tester la dévotion et la réflexion de Gabin derrière ses grandes phrases de dragueur mais elle n'avait pas pour autant envie d'en faire toute une dissertation. Comme elle ne se considérait pas particulièrement moche, elle supposait qu'elle pouvait lui accorder sa dernière remarque puisqu'elle ne savait de toute façon pas comment y répondre - c'était tellement naturel pour lui que la réaction de la Gryffondor ne semblait pas avoir grande importance. A force de pirouettes, il semblait qu'il l'avait emporté car elle ne savait plus bien si elle avait obtenu une conclusion satisfaisante ou pas - le fait qu'elle soit jolie était-il important dans le cadre de cette conversation ? Tant pis, elle passait l'éponge.
Elle n'aimait pas mentir ou tourner autour du pot, c'était la technique favorite d'Isla et William, et même de Cece, et Cassie était bien décidée à se différencier du reste de sa famille. Seulement, quelque chose l'avait empêchée jusque là de communiquer à qui que ce soit ce qu'elle avait découvert pendant l'été - à savoir qu'Isla et William ne se contentaient pas de partager les idées de MS, ils les finançaient avec l'argent de leurs maudites Chocogrenouilles. Elle supposait qu'elle avait honte. Ou qu'elle avait peur d'être ternie par l'association. Raison pour laquelle elle était plus décidée que jamais à marquer sa différence, supposait-elle. Car elle savait qu'elle finirait par en parler à ses amis. Mais en attendant, elle pouvait au moins confirmer à Gabin que les vacances d'hiver n'avaient pas été une partie de plaisir.
« Il ne me reste pas grand-chose, j'avais eu l'idiotie de ramener pas mal d'affaires avec moi. » soupira-t-elle, sourcils froncés. « J'avais quand même laissé des cigarettes ici, et je vais emprunter de l'eyeliner à Flynn je pense, le temps de pouvoir racheter des choses. En attendant j'ai l'air terriblement... » Faute de mot, elle se contenta de désigner sa propre personne - uniforme réglementaire mais peu soigné, visage vierge de tout maquillage. « Au moins mes cheveux ont réussi à faire de la résistance. » conclut-elle avec satisfaction, avant de poser un regard curieux sur Gabin lorsqu'il se lança dans une théorie se basant - forcément - sur les échecs. Trouver les pions... Elle fronça à nouveau les sourcils, dubitative. « Ma sœur par exemple ? J'ai essayé tu sais mais il n'y a rien à faire, le lavage de cerveau est finalisé. » Elle haussa les épaules avec un défaitisme qui n'était cependant pas entier : au fond, elle gardait l'espoir que Cece finirait par retrouver la raison.
Cassie était fascinée par les Hastings depuis qu'elle avait croisé Thalia et sa mère sur le chemin de Traverse. Leur vie de famille lui paraissait si... normale, et enviable. Aussi, il n'était pas surprenant qu'elle interroge Gabin au sujet de sa sœur. « Mais tu penses vraiment que tu la décevrais si jamais tu perdais ? Je n'ai pas l'impression tu sais, elle a l'air de t'idolâtrer... » Elle tiqua aux dernières paroles du Serdaigle. « Comment ça ? Pourquoi tu le déçois ? » Elle était presque offensée par cette déclaration car elle allait à l'encontre de tout ce qu'elle imaginait des Hastings. Le tableau ne pouvait pas être parfait si le père était injuste ou acariâtre. Et quel crime pouvait avoir commis Gabin pour le décevoir quotidiennement ?
Elle sentit ses joues rosir à l'évocation nonchalante de préservatifs, toujours légèrement ennuyée d'entendre Gabin doucher son admiration concernant sa famille. Elle pencha la tête. « Elle fait souvent ça ? » demanda-t-elle en choisissant ce qui lui paraissait être la question la plus neutre. Elle n'avait pas besoin de dire qu'elle aurait préféré la mère "pull qui gratte" à Isla, ça semblait assez évident. Tout comme l'annonce d'avoir été localisée par sa sœur et le ton employé parlaient d'eux-mêmes : ça n'avait pas été des retrouvailles agréables.
Elle hocha la tête, pensive, à la déclaration de Gabin concernant les animaux. Elle avança son premier pion - chrono lancé - avant de répondre : « Tu as raison, si on n'est pas prêt à s'engager à en prendre soin, il ne faut pas en avoir. » Même si elle aimait les animaux, l'affirmation de Gabin lui semblait au moins responsable. Si c'était pour abandonner sa petite de poils à son propre sort à la première contrariété, ça n'était pas la peine.
Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Dim 20 Fév - 16:44
Tout casser« Au moins, ils ne t’auront pas deux fois : tu sais que tu ne peux pas ramener tes affaires chez eux si tu veux qu’elles survivent au voyage. » remarqua Gabin d’un ton léger : Cassie semblait assez agacée par la situation sans en rajouter. « Et si c’est une question de maquillage et d’accessoires, demande à Aoi, elle doit bien pouvoir te dépanner de un ou deux trucs qu’une fille juge absolument essentiel – au moins aussi essentiel que son eyeliner pour Flynn ! » plaisanta-t-il, n’ayant jamais partagé le goût de son ami pour le vernis qu’il se mettait immanquablement sur les doigts ou le trait noir qui couvrait ses yeux. Il ne jugeait pas, chacun faisait bien ce qu’il voulait, seulement lui préférait passer ses fringues – toutes interchangeables, il n’avait aucun goût en matière de mode – sans s’ajouter de contraintes supplémentaires. Il avait déjà du mal à se souvenir de rentrer sa chemise dans son pantalon… il ne fallait pas trop lui en demander ! « Enfin, au cas où le mot que tu cherchais soit banale, permets-moi de te rassurer : jamais, ô grand jamais, personne dans cette école ne pourrait te qualifier ainsi, avec ou sans maquillage. Tu es Cassie, un point c’est tout. » Leur petit groupe de rebelle insistait sur l’individualité, or Cassie y avait pleinement sa place (même si elle était probablement la plus bourgeoise des jeunes délinquants de leur bande hétéroclite !).
Pour ce qui était de la stratégie à appliquer, Gabin hocha la tête par la négative tout en effleurant des doigts les pièces de l’échiquier : « Non… ta sœur n’est pas un pion, elle est au moins un fou, ou alors une tour… oui, peut-être une tour, elle pourrait prendre la place de tes parents si nécessaire. Un pion n’est pas forcément une personne, ça peut être quelque chose auquel ils tiennent… leur réputation, leur argent, leur histoire ? » Il claqua la langue sur son palais, se redressant pour fixer cette fois de son regard perçant sa camarade : « Tout ceci reste évidemment hypothétique, monter des stratégies est juste mon petit péché mignon ! » Car Cassie voulait-elle vraiment gagner cette guerre des tranchées ? Gabin n’en était pas tout à fait certain, après tout, ils restaient ses parents !
Il sourit à la mention de sa sœur qui, soit disant, l’idolâtrait ! Thalia n’avait pas fini d’entendre parler de cette information juteuse ! « Maintenant… elle est grande, elle serait moins déçue. Si je lui disais que j’abandonnais les échecs pour faire autre chose, elle comprendrait je suppose, tant que ça me rend heureux. Seulement, je ne veux pas juste être le grand frère chéri de sa petite sœur, je veux rester le héros imbattable de Thalia… même si, en vrai, on peut me battre, mais tu comprends ce que je veux dire ! » Cassie trouverait sûrement que c’était bête, surtout qu’un jour Thalia finirait bien par se lasser d’admirer son aîné dont le seul talent était de jouer aux échecs… malgré tout, il était bien décidé à persévérer tant qu’elle continuerait à l’encourager. Quand elle en aurait marre, il verrait bien si sa motivation arrivait à se maintenir ou non !
« Oh, rien de grave, les trucs habituels : je pourrais mieux faire, être moins souvent collé, etc. Mes parents sont des universitaires, mon manque d’intérêt pour ma scolarité a tendance à les blaser. » Surtout parce qu’ils étaient tous d’accord côté adulte pour dire que Gabin pourrait avoir de biens meilleurs résultats s’il s’en donnait les moyens… ce qu’il ne faisait pas. Il n’avait pas envie d’être un petit génie premier de la classe ! Lui, il voulait juste avoir ses exams pour passer en année supérieure, et être tranquille le reste du temps. Malheureusement ses parents ne l’entendaient pas de cette oreille, pas plus qu’ils ne voyaient d’un bon œil son ouverture à la sexualité. D’où les recherches de sa mère dans sa chambre… « Hum… à chaque fois qu’elle me soupçonne d’avoir une copine ? Mais elle est un peu à côté d’ses pompes… surtout qu’à mon avis, elle est très partagée sur ce sujet : si elle les trouve, elle a la preuve que je ne suis plus son bébé, si elle ne les trouve pas, elle se dit que non seulement je joue les lapins, mais que je le fais sans parapluie ! » Il poussa un petit rire tout en reposant les yeux sur Cassie dont il remarqua les joues roses. Il eut cependant la délicatesse profite Cassie! Profite ! de ne pas le lui faire remarquer. « C’est le paradoxe de tous les parents sur-protecteurs, mais j’ai pas à me plaindre, ils s’inquiètent beaucoup moins pour moi que pour ma sœur. » Déjà parce qu’il était en parfaite santé et que, au fond, être un élève moyen n’était pas un risque énorme pour son avenir non plus.
Comme Cassie approuvait sa prudence vis à vis de l’adoption d’un animal, elle avança un premier pion, il en fit de même avec rapidité, rappuyant sur le chronomètre pour passer la main à la lionne. 2981 12289 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 15 FACECLAIM: Ella Purnell / Emma Mackey
Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Dim 13 Mar - 11:28
♛Tout casser
They aren't gonna help us. Too busy helping themselves. They aren't gonna change this. We gotta do it ourselves. They think that it's over but it's just begun.
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Cassie était contente de parler de ses "vacances" avec Gabin. Pas parce qu'elles avaient été agréables, mais parce que le Serdaigle ne cherchait pas à la plaindre ou la laisser s'apitoyer sur son sort (ce qui n'était, de base, pas trop dans ses habitudes !) mais l'encourageait plutôt à apprendre de ses erreurs. « Oui, clairement. » approuva-t-elle en passant une mèche blonde rebelle derrière son oreille. Quant au fait de trouver de la contrebande (selon Isla) pour la dépanner, elle était un peu plus réticente à faire appel à Aoi qu'à Flynn - pas parce qu'elle était moins proche de la Serpentard, au contraire même, mais parce qu'elle était davantage consciente des écarts de niveau de vie existant entre elles. Elle avait beau s'être vue piller ses précieuses affaires par Isla et William, elle ne doutait pas du fait qu'elle parviendrait à se renflouer, d'une manière ou d'une autre. Elle hocha cependant la tête. « Je vais voir avec elle s'il y a des trucs dont elle a moins besoin. » Et qu'elle saurait lui racheter pour compenser - quitte à emprunter de l'argent à Cece. Ce qui promettait de ne pas être une mince affaire.
Elle esquissa un sourire sincère alors que Gabin lui affirmait qu'elle ne serait jamais banale.« Merci. » répondit-elle en baissant brièvement les yeux vers la table, perdant de sa superbe quand il s'agissait de parler d'elle - et pas juste de la tyrannie d'Isla et William. Et ce n'était même pas tant qu'elle voulait attirer l'attention, c'était seulement qu'elle tenait à son individualité - chose que les Fawley semblaient avoir en horreur, pour une raison qui lui échappait depuis l'enfance.
Cassie-un-point-c'est-tout chercha à aller au bout de la métaphore de Gabin concernant les échecs et sa famille, mais n'arriva a priori pas à la bonne conclusion. Assez d'accord sur le fait que Cece n'était pas un pion (même si elle persistait à vouloir croire que devant le fait accompli, sa sœur ne se subsisterait pas bêtement au rôle de leurs parents, sans considération pour la raison), elle observa le plateau d'échecs tout en réfléchissant. Elle leva les yeux. « Les trois. Mais jouer avec leur réputation ne m'a pas franchement réussi jusqu'à présent, même si ça a le mérite d'être divertissant. » Et il faut dire que ça restait à un niveau très localisé : quelques coups d'éclat à leurs soirées mondaines adorées. Comme elle était déjà identifiée comme l'enfant sauvage de la bonne société à laquelle ils appartenaient, la petite Fawley sortie du rang, elle ne savait pas si ça faisait tant de différence que ça. Ils pouvaient mettre ça sur le compte de son âge, un rire prétendument indulgent de William, un sourire figé d'Isla, et on passait à autre chose. "Cecilia nous jouera un morceau tout à l'heure, ses cours de piano portent vraiment leurs fruits..." Elle sourit à la déclaration de Gabin comme quoi tout cela était hypothétique, opinant du chef. Elle n'en était pas à là. Pas encore, en tout cas.
Des Fawley ils passèrent ensuite aux Hastings, source récente de fascinante pour Cassie. Elle enviait ce qui semblait être des rapports normaux de famille heureuse, équilibrée. Elle tiqua sur le mot "héros". « Je ne sais pas... Est-ce que ça ne met pas beaucoup de pression sur toi, pour toujours être le meilleur ? Je ne dis pas ça spécifiquement pour toi, mais j'ai l'impression qu'on finit forcément par être déçu de ses héros, quand on se rend compte qu'ils ont leurs failles, comme tout le monde. » Elle haussa les épaules. Elle pensait - nécessairement - à Isla et William. Fut un temps où ils lui avaient paru au-dessus de tout, invincibles, comme tous les parents supposait-elle. Sans parler des déceptions éprouvées lorsque Cece se rangeait - systématiquement - du côté de leurs parents.
Légèrement rassurée quand Gabin lui expliqua que son père lui en voulait de ne pas être plus assidu en classe, elle acquiesça : « Je comprends. Même combat, même si ça ne semble plus être la priorité des miens. » Bien sûr, elle avait été une fillette brillante et pleine d'avenir, mais c'était plutôt le reste qui les inquiétait désormais. Ce n'était pas comme si on lui avait prévu une grande carrière au Ministère, ou où que ce soit d'autre. On s'inquiétait désormais davantage de son manque de tenue, d'intégration, de sa capacité à rentrer dans les rangs - car elle ne serait bientôt plus une enfant, mais une jeune fille.
Elle avait choisi la question la plus neutre à poser à Gabin concernant sa mère, ce qui poussa pourtant le Serdaigle à rentrer dans un niveau de détail qu'elle n'avait pas anticipé. « Et du coup, elle a en déjà trouvé ? De quel côté penche la balance ? » interrogea-t-elle en persistant dans la voie des questions objectives, bien consciente que ses joues avaient légèrement rosi. Aoi lui aurait peut-être fait remarquer qu'elle se montrait un brin prude, et en même temps, comme elle l'avait déjà dit à son amie, elle manquait cruellement d'expérience dans le domaine des relations amoureuses. « Ah oui. » Elle fronça les sourcils, jouant à son tour, avant de reprendre au sujet de Thalia : « Elle a des problèmes de santé, c'est ça ? Elle revenait de Sainte-Mangouste quand je l'ai vue sur Traverse. » Ce qui avait eu le don de l'inquiéter, sur le coup. Se rendre à l'hôpital n'était pas banal : elle ne se souvenait, pour sa part, pas y être déjà allée. Isla et William faisaient appel à des Médicomages venant directement au Manoir quand c'était nécessaire.
Ξ Sujet: Re: Tout casser [ Gabin ] Mar 15 Mar - 17:10
Tout casserGabin était moins au fait que Cassie des problématiques financières des Summers. Dans le petit club non officiel des rebelles de l’école, il y avait des sous catégories : Aoi et Cassie étaient les deux filles de la bande et à ce titre étaient un peu à part, Flynn et Gabin étaient les deux dragueurs (pas toujours subtils) – ou du moins était-ce le cas avant que son pote ne mette la main sur Spingate - à tendance blagueurs/taquins + les combinaisons avec les quelques autres habitués des heures de colle. En effet, Gabin avait appris qu’Aoi faisait parfois les 400 coups avec Thomé, un autre Serpentard qui avait pourtant tout du type BCBG vu de loin ! D’autres mélanges se faisaient au cœur des binômes : ainsi, si Aoi était le flirt idéal n’en déplaise à Itachi, c’était sûrement avec Cassie que la « rebelle attitude » devenait la plus cérébrale. « Est-ce que le maquillage est vraiment un besoin ? » Vu l’agacement de Cassie à en être privée, la réponse devait être oui, seulement il ne voyait pas bien pourquoi… « Tu ne devrais pas trop t’en faire pour Aoi : avoir une bonne excuse pour taper dans la trousse d’Emeraude dans son dos lui fera forcément plaisir. » Si Cassie et sa famille étaient en pleine guerre des tranchées, du côté du dortoir de Serpentard on était plutôt sur la période de la Guerre Froide. Tous les coups étaient permis du moment qu’ils n’alertaient pas (plus?) l’extérieur.
« C’est parce que ce n’est pas leur réputation que tu as attaqué mais la tienne. Ça n’a pas brisé leur réputation en profondeur… pour ça, il faudrait une histoire qui fleure bon le scandale. » analysa le Serdaigle d’un air un peu absent car il réfléchissait en même temps qu’il parlait, voyant la famille de Cassie et tout ce qu’il savait d’eux sur son plateau d’échec. Il revint pourtant à lui juste après, réalisant que son amie n’avait peut-être pas du tout envie de gagner cette guerre… surtout qu’elle était venue pour jouer un simulacre de celle-ci avec des pièces en bois, ce qui était beaucoup moins dangereux que de prévoir de saborder ses parents. C’étaient dans des moments comme celui-ci qu’il se rendait compte qu’il ne réagissait pas toujours comme un adolescent « lambda » : sa tendance à monter des stratégies pour tout et à tout bout de champ finirait par causer sa perte, il aimait beaucoup trop ça ! Heureusement que sa paresse le freinait la plupart du temps… sinon il ferait de Poudlard un échiquier géant au sens strict ça a déjà été fait.
« Je ne suis pas sensible à la pression, sauf quand je suis amoureux, là je perds tous mes moyens » avoua-t-il car ça n’avait rien d’un secret bien gardé : quand il avait un coup de cœur pour une fille, il se mettait à bégayer et son cerveau se vidait comme s’il était le dernier des crétins. S’il n’aimait pas particulièrement la sensation de perdre ses précieuses facultés cognitives – seul domaine dans lequel il était un peu plus que juste moyen -, il aimait trop l’excitation éprouvée quand il était amoureux pour y renoncer. Concernant les échecs, tout était bien plus simple qu’en amour : il savait toujours gérer le stress, même en compétition. « Et même si Thalia admire mes capacités aux échecs, je pense qu’elle est assez lucide sur mon cas pour tout le reste. Je suis un as dans mon domaine mais pour tout le reste je suis aussi faillible qu’un autre. Après tout, elle est aux premières loges quand les parents reçoivent mon bulletins et la liste complète de mes hauts faits du trimestre ! » Il sourit, amusé par cette pensée. Ses parents seraient contents, la liste de ses retenues était modeste pour l’instant Aoi ne peut pas en dire autant.
« C’est un truc de parents » conclut doctement Gabin au sujet des attentes de ses parents, étrangement similaires à celles de ceux de Cassie, même s’il doutait qu’ils l’extériorisent de la même manière. Globalement, le Serdaigle ne se plaignait pas de l’ambiance chez lui : ses parents lui faisaient la morale mais ils lui laissaient malgré tout être celui qu’il voulait. Quant à sa mère, il émit un petit rire, peut-être plus à cause du rouge sur les joues de Cassie qu’en raison de ses questions. « Elle ne les a jamais trouvés mais pour le moment elle cherche encore, je saurai sa réaction lorsqu’elle aura abandonné ! Si elle abandonne un jour. » Grand seigneur, il irait peut-être en mettre dans une cachette plus évidente juste pour lui laisser le plaisir d’un sermon… il verrait s’il est assez magnanime pour ça aux prochaines vacances !
Concernant sa sœur, il laissa Cassie jouer et enchaîna avec son propre coup avant de répondre : « Oui, c’est ça. Elle est obligée d’y aller régulièrement. » Il ne précisa toutefois pas la maladie qui touchait sa cadette car il n’était pas certain que Thalia serait très contente d’apprendre qu’il le racontait à Cassie alors qu’elle paraissait tellement admirer la lionne ! Si cette dernière devait apprendre la pathologie de Thalia, ce serait par celle-ci, histoire de ne pas gaffer. 2981 12289 0