Ξ Sujet: Re: [THEME PV] Comme croup et fléreur ! Ven 15 Juil - 20:38
Comme croup et fléreur« Pour le moment » rectifia Chiara dans un haussement d’épaule. Leith ne pouvait pas la comprendre, lui avait besoin des autres, alors qu’elle, ils l’épuisaient. Les actes sociaux lui demandaient un effort conscient, elle les consentait – au moins avec les adultes – parce que cela se faisait, parce qu’elle avait de l’éducation, mais cela grignotait son énergie là où, pour des personnalités différentes telles que Leith ou encore Candys, la présence d’autrui était une source de motivation, d’énergie… Quand elle serait adulte et libre de ses mouvements, elle comptait bien se trouver un mode de vie moins exposé que son actuel quotidien aux bavardages.
Elle ne répondit rien, en revanche, au sujet de Douglas. Ce dernier était effectivement très impopulaire, probablement encore plus qu’elle (car contrairement à Leith, certains se fichaient bien qu’elle n’aime pas parler), et dans le fond c’était sûrement pour cette raison qu’elle l’appréciait. Il n’était jamais entouré par une foule, ni ne lui faisait sentir qu’elle était bizarre. En un sens, Douglas était reposant… pour elle, en tout cas, elle imaginait bien que tout dialogue entre son ancien cavalier et Leith devait se terminer par une profonde et frustrante incompréhension mutuelle. Pire qu’avec elle ? Oui, elle pensait que oui, parce que même si elle ne serait jamais d’accord avec son camarade de classe, elle n’avait pas la sensation qu’elle ne le comprenait pas. Pas pour tout du moins, son amour du rap la dépasserait toujours ! Leith, en revanche, n’était pas capable de voir le monde à sa hauteur. Parfois, elle se disait qu’il aimait juste trop la voir comme une mégère acariâtre, c’était comme un jeu pour lui d’essayer de la faire sortir de ses gonds ! Elle lui souhaitait bien du courage : elle était bien décidée à ne plus être collée pour avoir perdu son calme, une fois lui avait suffi !
Elle était mature, elleplus ou moins, ça dépend à qui on d’mande, aussi jugea-t-elle inutile d’insister auprès de son camarade sur la question de la puérilité. Elle se demandait comment il ferait lorsqu’il n’aurait plus l’excuse de son jeune âge pour justifier son immaturité… et elle espérait bien ne plus être là pour le voir. Vivre dans l’amour constant du conflit de ce garçon lui paraissait la pire des punitions possibles…
Et elle aurait cru qu’il aurait partagé cet avis, sauf que là où elle avait la sensation que l’univers se fichait ouvertement d’elle en le mettant, lui, sur son chemin à tout bout de champ. Leith de son côté paraissait tout mettre sur le dos du hasard. Ou une absence de réflexion. Comme elle n’avait aucun moyen empirique de lui expliquer ce qu’elle ressentait et que cela pourrait même être vaguement insultant pour lui de l’associer à une sorte de punition divine, elle s’abstint d’argumenter. « Possible » lui accorda-t-elle donc avant de répondre à son agressivité habituelle avec une nonchalance toute aussi ordinaire : « Toi et moi, grammaticalement, ça fait nous. C’est de la grammaire de base Thomson ». La paix temporaire venait d’être enterrée, les piques revenaient. Elle avait pourtant presque essayé d’être aimable à un moment presque, elle se fatiguait décidément pour rien. Leith était une cause perdue ! « Parce que Salem c’est quoi ? Une patate ? » lança-t-elle au sujet de son chat qui devait être quelque part dans son dortoir à cette heure sans trop savoir si Leith l’avait entendu puisque, joignant le geste à la parole, il s’en allait. « N’écoute pas le vilain garçon, il ne sait juste pas apprécier ton charme. Quand je dis qu’il gâche tout son potentiel dès qu’il ouvre la bouche... » termina-t-elle pour elle-même bien qu’elle s’adressa officiellement à Hercule. « Bon, allons chercher Salem, il faut bien que tu rencontres ton grand frère ! » Conforme à son caractère, elle n’était pas plus troublée que ça par sa conversation avec Leith : son côté princesse comme dirait l’autre ! Elle monta à son dortoir d’un bon pas, Hercule dans les bras et un léger sourire aux lèvres.