Ξ Sujet: Re: Chiller : l'essence d'un samedi ! [PV] Sam 2 Juil - 11:48
Chiller : l’essence d’un samedi« C’est pas mal d’être un peu bizarre, l’uniformité serait ennuyeuse, et à Poufsouffle on est tous un peu originaux, non ? » répondit avec sagesse Dominique sur un sujet auquel elle avait déjà de nombreuses fois réfléchi pour elle-même. Ces derniers mois, elle avait lissé son apparence, s’habillant d’une manière plus conforme à ce qu’on imaginait du look d’une des filles de la célèbre Fleur Delacour. Sophistiquée, avec un air que les anglais qualifiaient volontiers de français (alors qu’en réalité, plein des compatriotes de sa grand-mère n’avaient rien de distingués), elle avait gommé ce qui avait fait autrefois une partie de son originalité, à savoir son peu d’intérêt pour les vêtements. Il y avait eu un moment où elle aurait encore préféré s’habiller avec un sac plutôt que de mettre les anciennes robes de Victoire, et elle l’aurait totalement assumé s’il l’avait fallu ! À sa décharge, elle n’avait pas du tout la même morphologie que son aînée et les robes de celle-ci ne mettaient pas du tout Dominique en valeur, moins pourvue en poitrine que Vic’ mais beaucoup plus élancée (elle dépassait sa sœur en taille depuis plus d’un an). Malgré cette nouvelle apparence physique, donc, Dominique continuait à se classer parmi les originaux, et en était assez fière. Elle citait toujours du Shakespeare quand l’envie la prenait (et elle lui prenait souvent!), faisait du théâtre alors que ça ne passionnait qu’un petit nombre des gens de son entourage et avait des lectures que partageaient peu de ses camarades. Même Ash avait parfois du mal à accrocher à ses pièces préférées bien qu’il soit capable de reconnaître la provenance de la plupart des citations récurrentes de Dominique – ce garçon avait tous les talents ! ah l’amouuuur! -.
Parlant du club photo, sujet artistique qu’elle avait au moins en partage avec son meilleur ami, la semi-vélane sourit avec bonhommie : « Oui ! Je te préviendrai quand j’en saurai plus ! Mais mes photos à moi ne sont pas comparables à celles de Lowell, les siennes sont vraiment très belles, tu verras ! ». On aurait pu l’accuser d’être partiale mais, en réalité, tout le monde s’accordait sur le talent de l’adolescent.
Visiblement, Bulle en revenait souvent à l’idée qu’elle était en décalage avec autrui, aussi Dominique la rassura : « ça n’a rien de bizarre d’aimer le contact avec la terre, avant de devoir faire attention à ne pas abîmer mes robes – parce que je n’en ai pas tant que ça, tu vois le genre ? -, je passais mon temps à marcher et à ramasser des paniers entiers de feuilles et de fleurs sauvages. Je revenais avec mes affaires couvertes de terre et parfois griffée par les ronces… et si je le fais moins souvent, je trouve toujours que c’est une saine occupation. Le contact avec la nature, c’est ressourçant », aussi ne trouvait-elle pas Bulle bizarre du tout. Différente d’une partie de leurs camarades féminines, ça c’était vrai, mais finalement, par certains côtés, Bulle lui rappelait un peu Themba – et c’était un compliment ! -.
« Bon, moi je vais sortir finalement, je commence à me demander où sont passés tous les autres ! » Ok. Surtout Ash. Il commençait à lui manquer un peu : elle pouvait supporter d’être séparée de son petit ami, mais ça n’empêchait pas d’essayer de profiter du week-end, et sortir un peu de la salle commune lui permettrait à minima d’aller se chercher à manger. « On se revoit au dîner ? » proposa-t-elle avant de s’éloigner d’un pas décidé, subitement motivée par ce qui, quelques heures auparavant, ne l’inspirait pas assez pour qu’elle se lève du canapé. Il fallait croire, simplement, que sa conversation avec Bulle l’avait revigorée !