PV • hold the door.

Connor & Roy.

Entre les cours d’arts martiaux sorciers, les passages de ceintures et les différents dossiers sur lesquels Connor devait travailler, on pouvait aisément comprendre que le quotidien du tireur d’élite de baguette magique était bien rempli. Il prenait, cependant, un peu plus de vacances qu’auparavant, car maintenant qu’il habitait avec Linwood, il ne pouvait pas rester tout le temps entre les quatre murs du Ministère de la Magie. Son appartement avait d’ailleurs beaucoup changé depuis que la rousse -maintenant blonde- avait emménagé avec lui, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Sa cuisine s’était vue considérablement modifiée, Linwood ayant un penchant pour l’électroménager. Le reste de l’appartement avait également changé, même si cela avait été fait plus progressivement. Il fallait également avouer que Connor n’y avait jamais prêté grande attention, il ne faisait essentiellement que dormir, se laver et manger dans cet appartement jusqu’à ce que Linwood l’y rejoigne.

Ce jour là, Connor était arrivé au Ministère à l’heure habituelle. Il avait embrassé Wood avant de partir puis avait transplané chez Valeryia -une fois qu’elle lui avait assuré que la voie était libre, il ne tenait pas spécialement à tomber sur la blonde alors qu’elle était en plein ébat avec son petit ami, merci bien- et ils avaient utilisé la cheminée de cette dernière pour se rendre au travail. Connor avait dû se résoudre à parler de Valeryia à Linwood lorsque leur relation était devenue plus intime, et si Wood était restée interdite un temps, elle semblait être passée au dessus de la chose. Depuis l’arrivée de Ryia, le brun avait relativement évité le sujet, ne voyant de toute façon pas ce qu’il pouvait en être dit. Certes, Nasira avait décidé de vouer une guerre à Ryia, mais Connor ne voyait pas le souci dans cette relation qu’il maintenait avec son ex. Tout était pourtant très clair entre les deux sorciers et il n’y avait aucune ambiguïté.

Traversant l’atrium d’un pas vif, Connor arriva vers les ascenseurs alors que celui présent fermait déjà ses portes. « Hodor. Retenez la porte ! » lança-t-il, accélérant encore le pas. Il posa son pied entre les deux portes pour les bloquer, sa Dr Martens faisant parfaitement bouclier, juste au cas où la ou les personnes à l’intérieur ne l’avait pas entendu. Les portes se rouvrirent et Connor adressa un sourire poli aux personnes à l’intérieur, son regard balayant rapidement la foule pour 1/ voir s’il avait eu raison d’arrêter l’ascenseur - oui, il y avait largement de la place pour une personne de plus dans ce dernier - 2/ il connaissait quelqu’un dans cet ascenseur, et son sourire poli se transforma en un vrai sourire sincère lorsqu’il remarqua Roy Bradley. « Salut Roy, ça va ? T’es matinal non ? » Il s’excusa vaguement auprès d’une personne pour s’approcher du jeune Auror et lui tendit la main. À Poudlard, Connor avait été admiratif du côté farceur du Poufsouffle, avec l’envie de l’égaler. Ça n’avait jamais vraiment réussit, car il était plus colérique que farceur. Ce qui n’était pas forcément mieux, il le concevait. Cela ne l’avait pourtant pas empêché de devenir tireur d’élite de baguette magique, ni à ce que l’ancien poufsouffle ne devienne auror après un long moment chez Zonko !

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Connor avait toujours été très déterminé. À se faire accepter dans le groupe de ses ainés quand il était plus jeune, pour jouer avec eux à « chasse la dinde »; à se différencier ensuite de Riley et de Rudy, chose qu’il avait plutôt bien réussie puisque ni l’un ni l’autre n’était au Ministère de la magie, et que seul Hugh avait suivi les traces du Serpentard. Lorsqu’il avait su qu’il voulait entrer au Ministère de la Magie, Connor avait également mis les bouchées doubles et fait tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir un poste qu’il ne trouverait pas nul, jouer les gratte-papier ne l’intéressant pas plus que cela. Il avait envie d’être sur le terrain, d’en découdre, probablement parce qu’il avait ce côté tête de mule et colérique. Aussi, quand il avait voulu entrer dans la police magique, il s’était donné à fond, et avait réussit à intégrer les Tireurs d’Élite de Baguette Magique, où il avait pris son entraînement très au sérieux. Après tout, si les Aurors s’occupaient de gros dossiers, les Tireurs d’Elite de Baguette Magique n’étaient pas en reste.

La dernière lubie de Connor était de devenir Ministre de la Magie, à la suite de Hermione Granger-Weasley. Contrairement à certains membres du Ministère qui affichaient clairement une envie immédiate de prendre la succession de la ministre coucou Ernie, Connor lui, savait qu’il était encore bien trop jeune pour accéder à une telle position et qu’il devait faire ses preuves avant. Il avait appris de Valeryia qu’un ancien élève de Serpentard, Cameron McQueen, également ancien préfet, avait visé ce poste fut un temps avant de finalement viser celui de Président-Sorcier, ce qui lui laissait donc les champs libre, du moins du côté des jeunes recrues déterminées, sauf si d’autres ne s’étaient pas encore faites connaître.

Ce matin, il avait ailleurs une réunion pour traiter d’un sujet qui semblait leur donner du fil à retordre et pour lequel les sergents et autres membres de la Police Magique avaient demandé à être secondés par l’équipe dans laquelle était Connor. « Ouais, merci, on ne peu pas trop se plaindre, c’est assez calme ces derniers temps. » Enfin, presque, puisqu’ils avaient quand même appris après des mois après que les élèves de Poudlard avaient été jouer à la bagarre dans la Forêt Interdite avec MS, et qu’il y avait eu un bon paquet d’entre-eux, y compris des préfets et que plusieurs s’étaient retrouvés à l’infirmerie. Alors que Roy lui disait qu’il avait une réunion d’ici quinze minutes, Connor compatit. Aurors et Tireurs d’Elite avaient plus ou moins le même quotidien . Il arrivait même qu’ils aient des réunions en commun, c’est dire ! « Ouais, un trafiquant de potions qui sévit depuis plusieurs mois, les membres de la Police Magique ont demandé à ce qu’on intervienne. » Non pas qu’ils n’étaient pas capables, mais lorsqu’on parlait de force d’attaque, les Tireurs d’Elite étaient généralement ceux qu’on appelait en renfort. « Oui, elle a fait pas mal de dessins pour des conventions moldues, mais aussi des faire-parts et d’autres trucs du genre. Et à la Gazette, ça se passe bien, enfin, quand elle ne va pas seule dans un endroit inconnu. » Le coup de l’Auberge du Hibou Enflammé était toujours en travers de la gorge de l’ancien Serpentard, quand bien même le propriétaire était un ami de Jade. Pour lui, Wood avait pris des risques sans réfléchir par deux fois aux conséquences. « Et toi ? On a dû se rendre chez Chaudrons & Apoticarius plus d’une fois, c’est là que ta petite-amie travaille non ? » Les détails n’étaient pas tout à fait clairs pour Connor, mais généralement, ils venaient pour tenir de sorte de garde du corps. « Je crois que Benoît a mentionné quelque chose sur Nikolaï et elle ? Ils viennent du même coin, non ? » Connor, mettre les deux pieds dans le plat ? Oui, mais qu’en savait-il, lui, que le sujet était risqué ?! Benoît, le collègue de Nikolaï ne se gênait pas pour raconter l’anecdote à qui voulait bien l’entendre !

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Connor n’était pas un rustre. Il était colérique - même s’il s’était grandement calmé avec le temps - et n’était, certes, pas l’homme le plus social au monde, mais il n’avait généralement pas spécialement de mal à aller vers les gens. Rien à voir avec Jade bien évidement, qui semblait se nourrir des relations sociales, mais en tout cas il ne partait pas dans le sens inverse lorsqu’il croisait le regard de quelqu’un. « On pense qu’il a une petite organisation à ses ordres, mais pour le moment, on n’est toujours pas sûrs s’il s’agit du cerveau de la bande ou s’il y a plus derrière. Ce qui complique la chose. Pas de mage noir pour le moment, mais ça viendra vite chez vous si c’est le cas. » Cependant, Connor en doutait. Il y avait sans aucun doute plus d’une personne dans toute cette histoire, mais les mages noirs avaient d’autres façons de faire. « Et pour le moment, il ne s’en est pris qu’aux différents apothicaires du pays. » Ce qui était pour le moins étrange, mais même si cela faisait plusieurs mois qu’ils étaient sur l’affaire, ils n’avaient pour le moment pas beaucoup de pistes. « Et toi, encore sur Magicis Sacra ou pour le moment ça va ? » Après tout, l’organisation était ce qui secouait le monde magique depuis plusieurs années maintenant.

Quant à Linwood, il fallait avouer qu’en dehors de son travail à la Gazette, elle restait fidèle à elle-même, restant loin de la populace, ce que Connor ne pouvait pas lui reprocher, bien au contraire, même s’il aurait aimé qu’elle s’épanouisse dans le dessin. « Non, Jade lui avait proposé d’avoir un stand, mais elle n’a pas l’air très enjouée par l’idée. Trop de monde. Mais du coup, elle a fait tous les faire-parts de son frère et de Jade, même si c’est très différent de ses autres dessins, en soit. » Car ça n’avait pas du tout la même vocation. Connor lui, ne voyait pas d’inconvénient à ce qu’elle fasse une convention ou une exposition, mais comme Wood voulait essayer de ne pas toujours compter sur lui pour la défendre, les possibilités étaient donc limitées. « Récemment non, mais elle a été au Hibou Enflammé peu après l’ouverture, sauf que c’était encore en plein travaux, avec les odeurs de peinture et tout ce qui va avec… » Une grimace passa rapidement sur le visage du Tireur d’élite, se rappelant parfaitement de sa réaction -peut-être un peu exagérée- lorsqu’il avait été mis au courant.

Roy lui expliquant le rôle de Joy dans la compagnie citée, Connor haussa un sourcil surpris. Il avait certes, compris qu’elle n’était pas une nouvelle venue mais était loin de s’imaginer qu’elle était quasiment à la tête de l’entreprise. « Pas mal, ça doit pas être évident tous les jours. » Surtout maintenant qu’un taré se lançait après les apothicaires, mais elle pouvait, à minima, compter sur la présence de la police magique. « Hum, si je me souviens bien, il a justement parlé de ça, la Bulgarie je veux dire. Après avoir insinué des trucs bizarres. Mais tu connais Benoît, il parle souvent plus que nécessaire et sort des idioties plus grosses que lui. Nikolaï n’a pas donné suite à ses dires d’ailleurs, donc il devait vraiment dire n’importe quoi. » Connor n’ayant qu’à moitié écouté le français - comme la plupart des gens -, il ne pouvait dire avec précision ce qu’il avait raconté, il se souvenait seulement que c’était quelque chose du genre « ils étaient louches ces deux là sur la scène de crime, je vous le dis moi, y’a un truc ! » ce qui n’était clairement pas une chose à dire si tel avait été le cas à un moment, car même si Nikolaï n’avait rien dit, Connor avait remarqué qu’il n’avait, pour autant, pas été enchanté de ces discussions.

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