Ξ Sujet: Finding Winnie [ Nasira ] Dim 14 Mar - 0:56
Finding Winnie
Maximilien + Nasira
I'm not drunk you're just blurry.
(c) princessecapricieuse
« Et là, elle me demande ce que je fais au Ministère, non mais t'imagines le culot de la personne ? J'suis là, coincé dans un ascenseur, avec une raison tout à fait légitime. Pendant qu'elle me sort toute une tirade sur le schéma migratoire des veracrasses sans même s'arrêter pour respirer, genre c'est tout à fait normal et "attention c'est top secret je travaille au Département des Mystères je sais de quoi je parle." » Il haussa les sourcils, faisant dangereusement vaciller sa pinte de bière, qu'il tendit vers Nasira comme pour appuyer ses propos. Peut-être que la troisième pinte - la pinte du démon - était en train de le faire basculer. Mais personne ne pouvait le prouver. En tout cas, pas Nasira. Il prit une gorgée d'alcool, détachant brièvement son regard insistant du visage de son amie. Lorsqu'il s'était installé pour prendre un verre avec l'ancienne Poufsouffle, il n'aurait jamais pu prédire qu'il se retrouverait à dérouler tout un argumentaire concernant Wilhelmina Kilgarvan à cette dernière, ou que même après que des années mois soient passés, ce sujet resterait aussi sensible à ses yeux. « Si ça se trouve, c'est elle qui travaille même pas au Ministère. Elle voulait me raser les cheveux ! » Passant du coq à l'âne avec une aisance admirable, il posa sa pinte pour passer une main dans ses cheveux blonds, toujours bien vivants et bien entretenus, n'en déplaise à Wilhelmina.
Comment et pourquoi finissait-il toujours bloqué sur des moyens de locomotion magiques, avec des rouquines qui n'en faisaient qu'à leur tête ? Il grimaça. « Et après elle me dit que j'ai sûrement pas d'amis, mais que du coup ça me laisse du temps libre pour me brosser les cheveux qu'elle voulait raser pour ceux qui n'auraient pas suivi. » Il manqua d'avaler de travers sa gorgée de bière. « Bon OK, ça c'était un peu drôle. Mais aussi vicieux. » souligna-t-il en tendant l'index dans la direction de Nasira, qui n'avait pas pu en caser une depuis qu'il avait repris la parole. La preuve vivante qu'il en avait, des amis pour l'instant, ha ! « Faut que j'demande à Jade d'enquêter, j'suis sûr qu'elle doit pouvoir vérifier dans les regits-regisss-registres - c'est un mot difficile. » se défendit-il avant que Nasira ne puisse lui faire de remarque.
Il se fit pensif pendant quelques instants offrant ainsi à Nasira ses premiers instants de paix depuis bien longtemps, contemplant leur environnement. Le pub moldu était plutôt simple et chaleureux : loin de l'ambiance des bars branchés et bruyants dans lesquels l'emmenaient généralement ses coéquipiers de Quidditch. En temps normal, il évitait de se mettre des mines pendant le championnat, mais celui-ci touchait à sa fin : tout était permis (ou plutôt, ce serait le Maximilien du futur qui en payerait les frais : tant pis pour lui ce gros nul !) Il se demanda ce qu'Alex' penserait si elle le voyait en cet instant. Ou Ally. Sans doute qu'elles se moqueraient toutes les deux de lui : les femmes de sa vie avaient toujours eu une forte tendance à tacler sa personne, ce dont il ne leur tenait pas rigueur - au contraire. Il aimait les joutes verbales, il les trouvait stimulantes.
Une idée brillante lui traversa l'esprit. Il posa brutalement les deux mains à plat sur la table : « Et si on allait au Ministère ? On peut enquêter nous-mêmes ! Y a personne la nuit, c'est le meilleur moment pour consulter les dossiers du personnel ! Oooh, est-ce qu'on devrait proposer à Jade ? » Il secoua lui-même la tête en signe de dénégation. « Nooon, elle est sage, elle, elle doit dormir. » Mauvaise idée : ils n'allaient pas débarquer comme deux hippopotames chez Aiden et elle. En outre, Ally le tannait déjà assez comme ça, sans qu'il lui offre des munitions supplémentaires de son propre chef. Faire une nocturne au Ministère à la recherche d'informations élusives sur Winnie était une chose. Réveiller Jade au milieu de la nuit pour qu'elle assiste à cette aventure en était une autre. Brièvement distrait, il adressa finalement un regard interrogateur à Nasira : « T'en dis quoi alors ? » L'observant de ses meilleurs yeux de golden-retriever (ceux qui arrivaient généralement à faire céder Alex' quand elle lui en voulait pour une raison obscure ne pas avoir assez apprécié sa serpitoufle de Noël par exemple), il espérait sincèrement que son amie allait accepter. Il avait envie - non, besoin - d'une aventure, et celle-ci lui semblait toute trouvée. Quoi de mieux qu'une excursion nocturne au Ministère pour se dégourdir les jambes engourdies par l'alcool ?
Dernière édition par Maximilien Bowman le Sam 3 Juil - 22:48, édité 1 fois
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Finding Winnie [ Nasira ] Dim 16 Mai - 0:15
Finding Winnie
Young hearts, out our minds running 'til we outta time. Wild child's lookin' good living hard just like we should Don't care who's watching when we tearing it up. That magic that we got nobody can touch. Looking for some trouble tonight.. Take my hand, I'll show you the wild side like it's the last night of our lives.
Nasira & Maximilien
Assise sur un tabouret de bar toujours s’installer prêt du ravitaillement, Nasira écoutait Maximilien blablater sans s’arrêter sur une empotée qu’il avait croisé au Ministère dernièrement et qui l’avait visiblement vivement marqué –elle n’était juste pas sure si c’était de la bonne ou de la mauvaise manière, et songeait que Max non plus- tout en sirotant tranquillement sa troisième pinte. Elle n’avait pas encore mangé –si ce n’est les quelques chips que le serveur avait daigné apporter après qu’elle lui ait longuement adressé son regard noir le plus impressionnant, celui-là même qui parvenait même à faire trembler Micah- et elle savait, par expérience, qu’une fois une certaine dose d’alcool ingurgitée, elle ne redescendrait pas avant d’avoir avalé un de ces mauvais kebab que servait Rahib dans le bouiboui plus crade encore que la réserve où Hagrid planquait tous ses œufs de bestioles introduites illégalement en Angleterre mais "chut, pas un mot à la directrice McGonagall surtout ! Ah c’est vous Minerva ? Je ne vous avais pas reconnu sans le tartan" qui se situait juste à côté de son appartement. Avant ça elle passerait nécessairement par plusieurs étapes : avalage cul sec de d’une dizaine de shots de tequila, drague d’un quelconque bellâtre qui passait dans le coin, petit coup rapide dans les toilettes qui ne la satisferait certainement pas, et re avalage de shots. Avec bien sûr, entre deux, des tas de messages allant de "Connychoupinouuu je t’aime" à "Wooood c’est quand le mariage avec Conninou choupinou ? J’peux le forcer à faire sa demande s’tu veux !" en passant par le traditionnel "Matttttttt donne moi un neveu ou une nièce MAINTENANT !" Forte des derniers grognements de Connor lorsque ses traîtresses de copines l’avait appelé et qu’il était venu la tirer d’un bar de force, elle y allait doucement ce soir, c’était juré, même si Max n’oserait certainement pas la balancer, lui.
Nasira ne savait pas trop comment Maximilien en était venu à évoquer sa dernière anecdote la plus drôle en date, et pas uniquement car la bière commençait à doucement lui faire tourner la tête. Ils avaient balayé la plupart des sujets classiques : les nouvelles d’Aélys "Elle ne m’a pas encore appelé pour se débarrasser du corps de Riley après que Jade l’ait malencontreusement empoisonné lors d’un goûter de gâteaux de mariage apparemment innocent", d’Alexandra "Elle m’a dit qu’elle me réservait une surprise pour mon anniversaire ! Tu crois que c’est une énième Serpitoufle ? Elle avait l’air ravie de m’annoncer qu’elle reprenait des cours de tricotage…", de sa carrière au sein du club de Flaquemare ou les Cent Plus Beaux Lancers de Souaffle de Maximilien Bowman, et de la sienne à Selfridges "J’ai assommé l’énième client qui me demandait la direction du rayon vêtements alors qu’une pancarte se trouvait à un mètre de lui", et bien évidemment les derniers rebondissements de la saga Orwell "J’ai explosé de joie hier, j’ai cru que Sam portait une bague de fiançailles mais c’était juste le caillou que lui avait légué son arrière-grand-mère avant de trépasser dans de terribles souffrances pff". Puis, Maximilien avait cru bon lui raconter, en n’oubliant aucun détail au passage, sa dernière péripétie –que disait-elle ! son dernier traumatisme- au Ministère de la Magie. A croire que ceux qui y travaillaient, même s’ils en partaient ensuite, n’en ressortaient pas tout à fait indemnes. Nasira en savait désormais bien trop plus qu’elle ne l’aurait pensé sur Wilhelmina Kilgarvan, sa manie de vouloir couper toutes les chevelures qu’elle voyait, son amour improbable pour les Véracasses, et sur les curieuses études du Département des Mystères –jamais Alice n’avait employé les mots de bave directionnelle, même bourrée, elle s’en serait forcément rappelée. Elle avait du mal à rapprocher cette Wilhelmina décrite avec tant de précisiont’es pas bon en prénoms, mais pour le reste t’es super doué Maxou par Maximilien de la calme colocataire de sa sœur et encore moins de cette fille terrifiée qui n’arrivait pas à en placer une sans bégayer qu’elle avait croisée à Poudlard.
« T’es sûr que Jade enquêterait sur une potentielle collègue sans poser de questions ? releva-t-elle, clairement sceptique. Elle risque surtout de dire à Ally que tu es un tantinet obsédé par cette fille. » Elle avait employé un ton prudent néanmoins Nastia estimait qu’il était de son devoir d’amie d’utiliser le terme le plus juste auquel elle pensait j’ai plus de vocabulaire une fois que j’ai trop bu, tu m’en veux pas Maxichou ? pour résumer la demi-heure un peu irréaliste qui venait de se dérouler. Autant que Max ne se fasse pas trop de films : Nasira elle-même recevrait probablement un appel, voire une visite, d’Aélys lui exigeant immédiatement de lui établir un compte-rendu de la soirée qu’elle venait de passer avec son meilleur ami et la liste des potentielles références à de quelconques filles qu’il aurait fréquenté ces derniers temps. Nasty n’avait pas peur de grand-chose, mais l’Anglo-américaine pouvait s’avérer assez impressionnante lorsqu’elle le voulait "si tu me révèles pas tout, tout de suite, je te tape avec mes talons aiguilles". « Elle t’a sorti un paquet de dingueries quand même », résuma la jeune femme en avalant une nouvelle gorgée de pinte, pensant qu’après cette remarque fort sage, ils en reviendraient à des conversations plus classiques –non qu’entendre cette histoire ne l’avait pas faite rire, mais elle s’inquiétait tout de même un peu de l’état mental de Maximilien c’est encore un coup de Bob, il l’a rendu fou. Il avait dû rester un peu trop longtemps dans cet ascenseur pour son bien. Les conséquences psychologiques d’un enfermement dans un espace exiguë : voilà un sujet plus sérieux à étudier pour les Langues-de-Plomb que les déplacements des gnous à poils courts. Ou longs. Elle ne savait plus trop à force.
C’était sans compter sur la volonté, tout droit sortie de nulle part, du jeune homme de s’improviser détective et d’aller enquêter lui-même sur cette pauvre Mina qui n’avait rien demandé à personne proposer à quelqu’un de se raser la tête pour le sauver et voilà ce que vous récoltez au lieu de déranger Jade qui, entre ses préparatifs de mariage et l'examen des dossiers du futur Ministre de la Magie de son supérieur avait sans doute plus important à gérer que la dernière lubie de Maximilien se constituer un élevage d’alpaguas. Cependant, et peut-être était-ce la troisième pinte qui parlait à sa place, Nasira se sentit soudain très excitée à l’idée de se rendre au Ministère de la Magie en pleine nuit. Cela faisait une éternité, lui semblait-il, qu’elle n’avait pas connu une vraie aventure. « D’accord ! On y va ! » Elle avala son reste de bière puis descendit de son tabouret, curieusement gracieuse malgré l’alcool et ses chaussures à talons. « On prend une bière à emporter ? » Nul doute qu’il leur faudrait du carburant pour déambuler dans les longs couloirs du bâtiment.
A n'en pas douter, Maximilien était en état d'ébriété. Peut-être que les quelques crackers grignotés avec sa première pinte n'étaient pas suffisants pour éponger la quantité astronomique de houblon ingurgitée a posteriori. Peut-être. Cela dit, il se sentait bien, alors qu'importe qu'il soit, ou ne soit pas (mais soit définitivement) sous influence de l'alcool ? Ça n'avait certainement pas l'air de déranger Nasira - car quand bien même il avait été en état de distinguer l'air de merlin frit ou la bouche à moitié entrouverte bave aux lèvres façon poisson sorti du bocal de la personne qui n'en a strictement rien à carrer du brushing de Winnie, mais alors vraiment rien ("tu vas pas me croire mais ça manquait immanquablement de volume !"), il était en l'occurrence bien trop pris dans son propre récit pour s'en formaliser. Nasira était pendue à ses lèvres : c'était forcé, avec une histoire aussi rocambolesque que la sienne.
La première remarque de Nasira - à qui il avait offert un bref instant de répit en buvant une gorgée généreuse de bière -, eut le don de le faire (légèrement) déchanter. Il fronça les sourcils, visiblement confus. « Pourquoi elle le f'rait pas, si j'lui dis qu'on m'a menacé ? » demanda-t-il avec simplicité, animé par la conviction du Juste. « Mes ch'veux ont failli y passer, bien sûr que Jade va vouloir enquêter, c'est une fille sérieuse. » ajouta-t-il dignement, avant que son regard ne se fasse suspicieux. Il commençait visiblement à douter de la capacité de Nasira à se montrer sérieuse. De la méfiance, il passa presque immédiatement à l'outrage. « Obsédé ?! » Il secoua vivement la tête - et regretta aussitôt cette gymnastique, qui ne semblait nullement s'accorder avec son état actuel.
Il pointa l'index dans la direction générale de Nasira, avant de se raviser. Le souvenir de Rudy Spencer fuyant comme la peste la silhouette de la Poufsouffle qu'elle avait été lui revînt en mémoire. Et il était nettement plus rachitique que Rudy - même aujourd'hui. Mieux valait ne pas laisser un doigt dans cette histoire : il en avait besoin pour attraper le Souafle. « Je ne suis pas obsédé. » reprit-il avec un calme forcé, mettant une application toute particulière à bien articuler chaque mot. « Je dis juste qu'une forcenée a voulu attenter à mes cheveux et qu'en plus, rien ne garantit qu'elle travaille vraiment au Ministère. C'est une affaire d'Etat. » OK, peut-être qu'il était un peu obsédé par cette histoire.
« Mais oui ! » Enfin, elle se rangeait de son côté ! Adressant un regard soulagé à Nasira - et son double ? (ah non, c'était lui qui déraillait) -, il se fit pourtant pensif. « Enfin, il y avait sûrement des trucs qui étaient vrais, personne ne sait vraiment ce qui se passe chez les Toqu- au département des mystères. » corrigea-t-il par automatisme, avant de se faire rêveur. Rapidement (ou pas, il perdait quelque peu la notion du temps), il lui devînt évident qu'il n'y avait qu'une seule solution pour régler cette affaire.
Son sourire s'élargit en entendant son amie acquiescer sans protester. « Ça c'est une vraie pote ! » approuva-t-il joyeusement, avant de terminer sa pinte. « Bonne idée. » Se dirigeant d'un pas plus assuré qu'on n'aurait pu l'anticiper vers le bar, il s'empressa de demander deux pintes à emporter, puis de régler l'addition. Il tendit sa bière à Nasira en revenant vers elle. « En route ! »
Une fois dans la rue, il se tourna vers l'ancienne Poufsouffle. « On fait comment ? Est-ce qu'on prend un taxi ? » Alors certes, l'idée était là, mais visiblement pas toute la partie "réalisation". Mais Nasira avait toujours été plus débrouillarde que lui après tout. Fort de cette conclusion, il prit une nouvelle rasade de bière et songea que quand même, la vie était plutôt fun.
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Nasira devait bien avouer qu’en se préparant pour la soirée qu’elle allait passer avec Maximilien, l’un de ses derniers amis de Poudlard encore célibataire merci d’enfoncer le clou Nasira, elle n’avait pas pensé que cette soirée constituerait à écouter blablater le poursuiveur du club de Flaquemare sur une rouquine du Ministère ce qui n’était pas une si rare occurrence tout en sirotant pinte après pinte. Bien sûr, l’anecdote de Max était tout à fait rocambolesque, mais manquait un peu de croustillant pour Nasira "dis moi Max, cette histoire se finit bien par le fait que tu te soit tapé la rouquine dans l’ascenseur ?" mais elle aurait préféré vivre quelque chose de rocambolesque ce soir avec lui t’inquiètes ma grande ça va venir. Néanmoins, et même si Nastia avait beaucoup de défauts, elle se targuait d’être une bonne amie qui savait écouter les autres, même lorsque cela parlait de trucs aussi étranges que d’autographes extorqués de manière honteuse par un ancien patron qui l’avait fait venir sous un motif fallacieux ou de la liste des dix manières d'arranger la coupe de Wilhelmina bienvenue dans le Grand Relooking, voici Maxou, notre coiffeur et Nasty, notre maquilleuse.
Mais Maximilien ne se contentait pas de raconter l’histoire avec force de détails Max ou l’art de raconter l’histoire la plus longue du monde, il voulait visiblement faire appel à Jade, qui travaillait aussi au Ministère, pour vérifier les dires de Wilhelmina. « Elle t’a menacé à coups de discours assommants sur les bizarreries du département des Mystères. Pas de quoi alerter Jade –et Aélys, si tu veux mon avis. » Elle lança un regard qui se voulait être un signe d’avertissement à son ami. Elle voyait bien que Max ne pensait plus tout à fait clairement tu ne tiens pas l’alcool Maxichou, mais tout de même. Nasty se disait que la perspective de subir l’interrogatoire de Jade puis d’Ally suffirait à réfréner ses ardeurs. Savoir que Mina travaillait vraiment sur les déplacements de gnous à travers le monde et leur potentiel lien avec les agissements de Magicis Sacra valait-ils vraiment cette peine ? Assurément.
Elle pouffa –Max se montrait décidément monomaniaque concernant ses cheveux. « C’est vrai que Jade a une passion pour les cheveux le fait de travailler avec Ernie, sans aucun doute. Elle sera sûrement touchée par ton histoire et en alertera aussitôt son supérieur », fit-elle remarquer d’un ton amusé avant de prendre une longue gorgée de bière, ses yeux bleus toujours posés sur Max, l’air caractéristique de quelqu’un d’un poil pompette, et sa chevelure dorée toujours –bien heureusement- en place.
A priori, qu’elle le mette face à la vérité, à savoir que Maximilien avait passé une demi-heure à parler d’une seule personne, ne lui plut pas beaucoup. L’air qu’il prit et le doigt qu’il tendit un instant en direction d’elle, ainsi que son vague énervement, ne fit pourtant qu’amuser Nasira. L’histoire de Max avait réellement un côté divertissant –et lui aussi, par conséquent. « A peine », rit-elle lorsque l’ancien Serdaigle assura qu’il n’était pas obsédé par Mina. C’était d’ailleurs pour cela qu’il en rajouta une couche. « Elle travaille réellement au Ministère Max, elle habite avec Alice, c’est sa collègue », le rassura-t-il même si elle n’était pas certaine, au vu de l’état d’alcoolémie avancé de Max et sa manière de se défendre qu’il réussirait à entendre cet argument pourtant très censé –car elle pouvait tout à fait tenir après deux bières, trois quart, merci bien.
« Sans doute. Mais ma sœur n’a jamais parlé de tous ces trucs. Elle a plus l’air de travailler sur Magics Sacra –mais sur des trucs concrets, pas sur la manière qu’ils ont d’utiliser la salive des Véracrasses ou je ne sais quoi », répondit-elle concernant le département des Mystères. Au moins Max reconnaissait que Mina travaillait réellement parmi les Langues de Plomb –c’était un progrès. Un progrès rapidement effacé par l’idée folle de Maximilien de se rendre au Ministère en pleine nuit alors que seuls les individus du genre de Percy bourreaux de travail et les stagiaires devaient encore s’y trouver. Mais c’était une idée folle qui tentait vachement à Nasira qui n’avait rien fait qui sorte de l’ordinaire depuis des siècles lui semblait-elle. « La meilleure des potes ! », ajouta-t-elle en trinquant avec lui puis termina cul sec sa pinte.
Max ramena les pintes à emporter et elle se saisit de son petit sac à main puis descendit de manière moins gracieuse qu’habituellement, vacillant une fois ses talons sur le sol du bar –et ce n’était pas uniquement parce qu’elle n’était pas à plat. Elle retrouva cependant son équilibre et trouva le chemin de la sortie sans soucis. « Je t’aurais plutôt suggérer une solution sorcière mais tenir notre pinte sur un balai me parait compliqué, puis, on a pas de balais…ni de cheminée à proximité et encore moins de poudre de cheminette. Reste le transplanage. » Elle jeta un coup d’œil à Max, il avait l’air un peu moins pompette que quelques instants auparavant mais réussirait-il à se concentrer assez pour transplaner ? Il avait l’habitude des pintes mais tenter l’exercice périlleux de transplaner sans se désartibuler avec un nombre assez conséquent de grammes d’alcool dans le sang ? Elle ne savait pas.
Dernière édition par Nasira Orwell le Mer 17 Nov - 22:40, édité 2 fois
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Maximilien était embêté : Nasira n'adhérait pas autant à ses propos qu'il l'aurait souhaité tu ne sers à rien Nasira, c'est dit ! Il lui semblait pourtant évident - et il doutait fortement que ça ne soit qu'une amplification créée par l'alcool - que ses lamentations récriminations faisaient sens, et surtout, qu'elles étaient justifiées. Sa chevelure d'or avait été mise en péril. Son honneur avait été bafoué. Pour quelle raison Jade choisirait-elle d'ignorer son affaire ? Elle avait toujours été une amie fiable, et soucieuse de sa vie. Et elle connaissait la valeur des cheveux, détail non négligeable après tout elle travaillait pour Ernie MacMillan, grand manitou du capillaire.« Tu ne comprends pas, Nasira. » constata-t-il, visiblement dépité. Inconsciemment, il porta la main à ses cheveux blonds, qu'il ramena vers l'arrière que personne ne panique mais j'en ai arraché un au passage : appelez Sainte-Mangouste. Nasira fit alors une volte-face des plus inattendues, et Max', grisé par l'alcool et surtout, par le fait qu'on lui donne raison, fit les gros yeux fous à son amie, la satisfaction peinte sur son visage ayant perdu toute trace de l'enfance. « Voilà. » approuva-t-il, ignorant tout du sarcasme transparaissant dans la voix de l'ancienne Poufsouffle. On l'avait certainement connu plus vif.
« 'coute, c'est même pas pour moi Nasty » reprit-il en émulant le sobriquet que lui attribuait autrefois Alexandra. « C'est pour les autres gens qui pourraient se retrouver dans l'ascenseur avec elle ! Ou dans tout autre espace clos, en vérité. Les toilettes. Le cagibi des fournitures. Le coin où on repose les plateaux de la cantine. » énuméra-t-il sur ses doigts, ayant retrouvé l'éloquence du Maximilien d'autrefois - à des fins nettement moins glorieuses. « C'est important qu'elle soit au courant. » termina-t-il d'un air docte, fort de ses conclusions.
S'il s'était cru tiré d'affaire, alors il se mettait lourdement le doigt dans l’œil. De but en blanc, Nasira l'accusa d'être obsédé par Winifried (OK, Mina.) Pire, c'est après qu'il lui ait dévoilé son histoire en long, en large et en travers, à grands renforts d'analogies pas toujours très fines et de mimes sans doute divertissants, qu'elle décida de lui faire part d'une information capitale. Elle connaissait Winifried. Pire, Winifried était la colocataire de sa petite-soeur ! Le visage de Maximilien se fit un véritable masque d'outrage. « Tu connais Wini - pardon Willy - Wilhelmina ?! » articula-t-il, se gardant de se défendre en prétextant que c'était un mot difficile une nouvelle fois. Car ça l'était. De toute évidence. Il n'y avait pas besoin de le dire, ça se voyait. Et ça s'entendait.
« A-ha ! » s'exclama-t-il bruyamment, et menaçant de s'étouffer au passage. Toussant d'une manière qu'il espérait élégante - mais qu'il savait au fond de lui peu gracieuse -, il lui fallut quelques secondes pour pouvoir s'exprimer à nouveau. « Donc, elle est quand même louche ! Parce que sinon, sinon, ta sœur serait au courant pour les Veracrasses, non ? Sauf si... » Le Département des Mystères était réputé pour être très secret. Il était possible que les deux colocataires travaillent sur des sujets tout à fait différents. Même si... « Est-ce qu'elle t'a déjà parlé des gnous ? » demanda-t-il d'une voix blanche, et vaguement gênée. Ce n'était pas ainsi qu'il avait initialement visualisé son verre avec Nasira. Comment s'était-il retrouvé à parler autant de Wilhelmina, déjà ? Et pourquoi se souvenait-il aussi précisément de cette histoire de gnous ? Il avait toujours été doué pour retenir les détails les plus arbitraires qu'on puisse lui communiquer, mais là c'était peut-être pousser le bouchon un peu trop loin.
Heureusement, il n'eut pas le temps d'approfondir sa crise existentielle, car Nasira accepta - sans aucune hésitation, à son crédit folie - de se rendre au Ministère de la Magie pour poursuivre l'enquête. Pas le temps de se demander s'il abusait : des aventures les attendaient ! S'empressant de récupérer des rafraîchissements à emporter, il rejoignit ensuite Nasira à l'extérieur du pub. « T'as raison, on peut transplaner près de la cabine téléphonique. Mais est-ce qu'on ne risque pas de tomber sur la sécurité en descendant ? » Son regard se fit vitreux pensif. « Tu pourrais les distraire ? » suggéra-t-il, l'air de ne pas trop y toucher, et cherchant clairement à tester la tendance. Il n'avait pas envie que Nasira l'envoie bouler maintenant : il était trop proche du but ! « Bon, on n'a qu'à commencer par y aller déjà. Rendez-vous devant la cabine, ok ? » Il avait déjà transplané sous influence alcoolique et il ne voulait pas trop se vanter, mais il était presque meilleur que lorsqu'il était sobre. Invitant Nasira à le suivre dans une ruelle un peu plus abritée des regards indiscrets, il lui adressa un dernier signe de tête pour confirmer leur plan, et leva sa baguette pour transplaner au sommet de Big Ben.
Il rouvrit les yeux dans la rue attenante à celle où se trouvait la cabine téléphonique. Passant la tête avec une discrétion relative, il souffla : « Nasira ? T'es là ? » Puis il prit une gorgée de sa bière, étonnamment intacte. La phase un du plan était engrangée.
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Finding Winnie [ Nasira ] Jeu 18 Nov - 0:57
Nasira avait beau paraître comme quelqu’un de plutôt superficiel, elle travaillait dans une boutique au rayon maquillage après tout et une partie de sa mission consistait à appliquer des poudres sur le visage des clientes et des clients, et elle aimait sa chevelure brune épaisse et bouclée, mais de là à considérer que toute personne un peu timbrée qu’elle pouvait rencontrer dans un ascenseur pourrait attenter à ses précieux cheveux et par conséquent en faire une affaire du Ministère ? Non, certainement pas. Nasira connaissait Maximilien assez intense, mais à ce point-là ? Était-ce seulement l’alcool qui parlait ? Après tout, il n’avait même pas compris son sarcasme alors que Nastia pensait qu’il le parlait couramment je suis déçue Maxou.
La rouquine de l’ascenseur avait si bien marqué Maximilien qu’il s’était visiblement mis dans le crâne qu’elle voulait attaquer tous les cheveux des hommes blonds qu’elle croisait, probablement dans l’idée qu’ainsi, les roux domineraient le monde ou quelque chose d’aussi fantasque. « Je vois. Tu veux rendre service au monde sorcier en t’assurant que c’est juste une fille un peu bizarre et pas une psychopathe illuminée qui veut abolir les cheveux blonds et qui s’attaquent aux hommes dans les plus petits endroits du Ministère. Il faut aussitôt prévenir Jade pour qu’elle-même en parle à son directeur de département –mieux, à la Ministre de la Magie. » Nasty avait pris un ton aussi solennel et grave que celui de Max, et une expression faussement sérieuse, du moins aussi sérieuse qu’il lui était possible après ses presque trois pintes, s’était peinte sur son visage.
Max n’avait visiblement pas appris à tenir l’alcool avec ses petits copains de l’équipe de Flaquemare –et pourtant, Nasira connaissait des tas de sportifs et ils savaient généralement tenir son rythme. Nasira lui reconnaissait néanmoins que le prénom de la colocataire de sa sœur était particulièrement difficile à prononcer, particulièrement alors qu’on avait vidé aux trois quarts la troisième pinte, couramment appelée celle qui fait tout basculer Cela ne l’empêcha pas de le fixer avec un sourire largement goguenard étirant ses lèvres pulpeuses. « Connaître est un bien grand mot, mais on s’est croisé une fois ou deux à Poudlard et j’ai vu quelques fois Wilhelmina à l’appartement qu’elle partage avec Alice, souligna-t-elle, d’un ton crâne lorsqu’elle prononça, correctement elle, le prénom de l’ancienne Serdaigle. C’est une fille assez…spéciale. » Ce que Maximilien n’avait pas manqué de noter lors de leur rencontre au Ministère. Mais Nasira n’était même pas sûr que cela soit le qualificatif le plus juste et le plus adapté pour évoquer la jeune fille.
Un bref moment, Nasira crut qu’elle allait devoir pratiquer une manœuvre d’Heimlich particulièrement risquée vu son taux d’alcoolémie pour sauver Maximilien de l’étouffement. Cette soirée risquait fort mal de finir. Ce n’était encore que le début, ils en étaient à leur troisième pinte, Max lui avait déjà raconté l’anecdote la plus délirante qu’elle ait jamais entendue, et il semblait vraiment sérieux quand il affirmait qu’il voulait avertir tout le Ministère du cas Wilhelmina, voire placarder des affiches partout dans les couloirs avec écrit dessus "attention, vos cheveux sont en danger avec cette personne."« Tu sais, tous les Langues de Plomb ne travaillent pas sur le même sujet, et puis il y en a sûrement certains qui travaillent sur des trucs encore plus étranges que la bave des Veracrasses ou je ne sais quoi. » Elle avait bien trop prêté attention aux détails ânonnés par Max car elle en savait désormais bien plus sur la créature magique qu’elle ne l’aurait jamais voulu. « Non, dans toutes ses longues phases ponctuées de balbutiements, je ne l’ai jamais entendu prononcer le mot gnou. Cela dit, il est aussi possible que je l’écoutais pas à ce moment-là. » Même si son attention lors du monologue de Max tendait à prouver le contraire, Nasira n’avait pas toujours tendance à écouter ce qu’on lui disait, particulièrement si le mot gnou revenait plusieurs fois dans la conversation.
Maintenant qu’ils avaient décidés de se rendre au Ministère, devait se régler la question du transport. Ils auraient pu prendre le Magicobus si ce n’est leur destination finale, le fait qu’ils avaient des liquides à amener à bon port, et une nausée à éviter. « Bonne question. Est-ce qu’il y a même une sécurité ? C’est toi l’ex employé ! Mais oui, je devrais pouvoir m’en sortir. » Elle haussa les épaules –geste audacieux lorsqu’on avait une pinte dans la main, mais sa boisson ne vacilla pas. Max ne le savait pas vraiment, mais Nasira avait l’habitude d’utiliser son charme et sa beauté naturels pour distraire gardes, vigiles, bref tous les gros bras chargés de la surveillance pendant que ses frères et sa sœur volaient. Cette période de sa vie était désormais enterrée, mais les souvenirs restaient vivaces et sa technique toujours d’actualité.
Elle suivit Max dans une ruelle sombre on dirait le début d’un film pour adultes et transplana à sa suite, tâchant de se concentrer au maximum, et c’est avec tous ses os qu’elle arriva dans une ruelle proche de la cabine téléphonique. Sans même penser à se faire discrète, elle avança vers l’entrée du Ministère et entendit un chuchotement. Elle fit alors un grand signe à Max avant de s’engouffrer dans la cabine et de cliquer sur les différents boutons pour obtenir le fameux badge visiteur et enclencher la machine. « Tu sais où est-ce qu’on peut fouiller pour obtenir les informations que tu recherches ? », demanda-t-elle d’un ton tranquille, comme s’ils étaient toujours dans le bar et non en train de tenter de s’infiltrer dans le Ministère de la Magie en pleine nuit. La bière jouait décidément bien trop sur l’appréciation du danger c’est pour ça que l’alcool est à consommer avec modération.
Dernière édition par Nasira Orwell le Jeu 24 Mar - 23:47, édité 1 fois
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Maximilien n'aurait plus été capable de dire comment ni pourquoi il s'était retrouvé à parler de l'Affaire de l'Ascenseur en long, en large et en travers, à une Nasira qui - il le soupçonnait de plus en plus appelez le Détective Kostas - ne le prenait pas tout à fait au sérieux. Il avait peut-être été un peu généreux sur les superlatifs dans sa description de la situation, mais il n'était pas totalement déconnecté de la réalité non plus nous voilà rassurés, et certainement pas au point de ne pas comprendre que Nasira se moquait ouvertement de lui à présent, quand bien même elle avait employé un ton aussi solennel que le sien. Il plissa les yeux. « Ce n'est pas ce que j'ai dit. » répondit-il en secouant la tête, prêt à défendre son honneur, mais se sentit brusquement pris d'un fou rire alors qu'il visualisait la situation décrite par Nasira. Il posa sa pinte sur la table pour pouvoir s'esclaffer plus librement. Puis, reprenant - dignement - son calme : « Je dis juste que Jade trouverait ça important d'savoir qu'on a menacé mes cheveux. Surtout si ça s'est produit sur son lieu de travail, et que ça pourrait lui arriver aussi. » souligna-t-il avec une voix qu'il voulait un peu plus raisonnable que ses envolées lyriques précédentes, désireux d'être pris un minimum au sérieux par son amie.
De là, les choses basculèrent de manière tout à fait inattendue, puisque Nasira choisit, après facile trente minutes de monologue Nasira est vraiment une excellente amie faites passer de lui révéler qu'elle connaissait Mina. Clignant des yeux comme un hibou interloqué, Maximilien laissa les connexions se faire dans son esprit : Willy était la colocataire d'Alice qui n'était autre que la sœur de Nasira. Son air se rembrunit face aux fanfaronnades de son amie. « Ça va hein, essaye de le dire trois fois de suite pour voir. » répliqua-t-il sur le même ton qu'il employait pour défier son frère aîné de réaliser une prouesse incroyablement dangereuse et incroyablement stupide comme dire à Alexandra qu'il n'aimait pas sa serpitoufle de Noël.« Spéciale ? Spéciale comment ? » interrogea-t-il ensuite, sincèrement curieux. Contrairement à ce qu'il avait anticipé, il avait un agent encore plus proche de Willy que Jade en la personne de Nasira - et ce même si elle semblait sous-entendre qu'elle ne côtoyait pas Willy plus que ça.
Il se maudit lui-même d'avoir mentionné les gnous - c'était extrêmement précis, et pour ça, il ne pouvait que blâmer sa maudite mémoire. Pourquoi avait-il fallu qu'il retienne aussi précisément les élucubrations de Winifred ? Oui à ce stade il le fait exprès.« Non je voulais dire ta sœur, pas Wi-elle. » corrigea-t-il, vaguement gêné, car il avait bien compris que l'évocation de balbutiements ne pouvait que faire référence à Willy. « Oui oui c'est sûr... Mais je me disais que ta sœur travaillait peut-être sur des sujets similaires... » Et pourrait ainsi venir confirmer que Willy n'était pas complètement dérangée - juste un peu intense quand elle parlait de Veracrasses. Ce qui était déjà étonnant en soi.
De là, il fut décidé que les deux anciens élèves de Poudlard se rendraient tout bonnement et simplement au Ministère, pour poursuivre (ou entamer ?) l'investigation. Le plan pour cette excursion pouvait être décrit comme léger, au mieux. Que Nasira ne l'envoie pas bouler lorsqu'il lui suggéra de jouer les distractions rassura cela dit Max. Il opina du chef, pouvant presque (mais vraiment presque) passer pour sobre - ou du moins, pas si saoul que ça.« Il y a un sorcier-vigile dans l'atrium, avec une sonde de sincérité. Il enregistre ta baguette quand tu es un visiteur. Il est un peu bizarre, mais pas méchant. Je pense qu'il n'a pas l'habitude de côtoyer du monde... » Maximilien lui-même ne le connaissait qu'en raison de nocturnes réalisées à l'époque de son séjour au sein du Département des Jeux et Sports Magiques. Un petit être étrangement chétif pour un gardien, maigrichon et timide, et pas très à l'aise avec la gent féminine.
Après avoir transplané en état d'ébriété, Maximilien ouvrit les yeux dans la ruelle adjacente à l'entrée du Ministère, cherchant Nasira. Une opération qui s'avéra inutile, puisque son amie se dirigeait sereinement vers la cabine téléphonique, l'air de rien, comme s'ils n'étaient pas en train d'essayer de s'infiltrer au Ministère au beau milieu de la nuit. Il voulut lui faire signe de revenir, mais elle était déjà entrée dans la cabine, et marmonnant au sujet des partenaires trop téméraires, Maximilien la rejoignit à grands pas rapides, faisant de son mieux pour éviter les contacts directs entre parties du corps qui auraient rendu cette situation encore plus gênante qu'elle ne l'était déjà. Il était prêt à retenir sa respiration pour éviter de noyer Nasira dans les effluves d'alcool, mais la brune lui posa une question. Foutu pour foutu, il répondit après brève réflexion : « On cherche quoi déjà ? Il faudrait aller au département des Mystères, non ? Ils doivent avoir une partie dédiée à l'administration... Ce serait logique, j'suppose. » Dans l'immédiat, il était plus inquiet de ce qui allait advenir d'eux une fois qu'ils seraient dans l'Atrium. A vrai dire, l'effet de l'alcool se dissipant, il commençait à se demander si ça n'était pas une très mauvaise idée. Le genre qui se terminait avec sa petite-soeur devant venir la chercher dans une geôle. A peine ouvrait-il la bouche pour formuler cette idée que la cabine s'immobilisa. A l'extérieur de celle-ci, l'Atrium était plongé dans l'obscurité. « Peut-être qu'on devrait capituler. » prononça-t-il d'une voix qu'il trouva plus hésitante qu'il ne l'aurait souhaité. Il n'avait jamais été un grand hors-la-loi. Il aimait les règles habituellement. Maudit soit l'alcool.
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Finding Winnie [ Nasira ] Ven 25 Mar - 3:14
Nasira pouvait être rassurée. Et par conséquent, elle pourrait, lorsqu’Aélys lui passerait un véritable interrogatoire le lendemain pour obtenir sa dose de potins et savoir si son meilleur ami avait rencontré une fille, assurer en toute tranquillité que Maximilien n’était pas devenu cinglé. En tout cas pas totalement. Il était encore capable, malgré la dose d’alcool qu’il avait ingurgité et le traumatisme visible que lui avait laissé sa rencontre dans l’ascenseur avec Mina "j’aime les gnous et raconter des anecdotes sur les Véracrasses", de faire preuve d’un minimum de logique et de savoir lorsqu’elle plaisantait ou non. Quel soulagement ! « Presque », répondit-elle en pinçant les lèvres d’un air amusé, avant que Max n’explose de rire –elle ne savait pas si c’était parce qu’il se rendait compte des absurdités qui étaient sorties de sa bouche ou si elle l’avait définitivement perdu. Ally ne lui pardonnerait jamais si elle était responsable de la décadence de Max ou du fait qu’il se fracasse le crane contre le sol en voulant se rendre aux toilettes –il fallait bien évacuer la bière. En tout cas, Max tenait vraiment à sa théorie du Cheveu menacé. « Jade me semble être la personne désignée pour gérer cette terroriste qui s’en prend aux cheveux des gens le fait de travailler avec Ernie, très certainement, tu as raison. » Elle avait pris le ton le plus sérieux qu’elle avait en rayon, cherchant à imiter Alice lors de ses grands moments de présentation de plans visant à déplumer des passants crédules mais ne pouvait empêcher un sourire d’éclore sur son visage. D’accord, elle prenait peut-être un petit plus de plaisir que nécessaire à se moquer de son ami. Mais elle savait qu’il saurait le lui retourner en temps voulu.
Max sembla mal prendre qu’elle connaisse Wilhelmina -rien qu’un petit peu. Ou qu’elle arrive à prononcer son prénom correctement sans se louper –elle. « Je n’ai rien à prouver », répliqua-t-elle d’un ton tranquille lorsqu’il lui demanda de dire le prénom de l’ancienne Serdaigle plusieurs fois de suite –comme un test destiné à prouver son taux d’alcoolémie. « Disons que ça ne m’étonne pas vraiment qu’elle t’ait bassiné avec des histoires de gnous croisés avec des Vérasses ou je ne sais quoi. A Poudlard, elle mettait trois heures à prononcer une seule phrase. Elle est hyper timide et a du mal à se lier avec d’autres gens. » Il ne lui semblait pas qu’elle avait beaucoup d’amis –et ce n’était pas en accostant les autres en les menaçant de leur faire une coupe, dirait Maximilien, qu’elle s’en ferait de nouveaux.
« Ma sœur travaille sur les énigmes de Magicis Sacra. Elle concentre exclusivement ses recherches sur eux, mais je pourrais pas t’en dire plus, il y a des trucs qu’elle garde pour elle. » Question de confidentialité, ou juste parce qu’Alice, qui passait déjà suffisamment de temps dans ses dossiers, avait envie de penser un peu à autre chose lorsqu’elle était avec sa sœur. Nasira espérait, en tout cas que ce n’était pas parce qu’elle lui cachait en réalité ses expériences sur des créatures magiques.
Vu que cette soirée était bien partie pour virer au n’importe quoi total, et elle défierait Max, lorsqu’il serait de nouveau sobre, de le nier, ils se décidèrent à en rajouter une couche en se rendant au Ministère en pleine nuit pour fouiller là où deux civils n’étaient décidément pas censés fouiller. « Un seul sorcier ? Je peux gérer. Ce sera même facile. C’est quand même étonnant qu’ils ne collent qu’un seul vigile à la surveillance la nuit. » Mais cela arrangeait leurs affaires. Nasira savait quoi faire avec la très grande majorité des hommes, et ceux qui n’avaient pas l’habitude de voir du monde n’offraient généralement aucune résistance.
Ils avaient transplané pour une raison et Nastia ne voyait pas pourquoi elle attendrait une minute de plus pour emprunter l’entrée du Ministère –rester dehors, leur verre en plastique dans la main risquerait de les griller. « On descend, je m’occupe du sorcier de garde et on rejoint au département des Mystères. Tu connais la route ? » Elle avait parfois rendu visite à sa sœur, mais elle la retrouvait généralement au niveau de l’atrium, pas à l’endroit où elle travaillait, où même la plupart des sorciers travaillant au Ministère n’allaient jamais. « Oh allez Maxichouuu ! Tu ne vas pas déjà abandonné ? On commence à peine à s’amuser ! Et puis on est déjà à arrivés, on va pas renoncer maintenant ! » Elle lui jeta un regard entendu, bu une bonne gorgée de pinte et avança dans l’atrium obscur avec sa discrétion habituelle. Repérant le vigile, elle le distrayait à coups de paroles élogieuses pour qu’il ne signale pas leur présence « On veut juste faire une plaisanterie à un ami qui travaille ici, laisse nous passer chéri ! », puis fit signe à Maximilien d’avancer. « On peut passer, je t’avais dit que c’était facile. Tu vas arrêter de flipper maintenant ? » Il avait eu une idée surprenante en lui proposant cette excursion alors il n’avait pas intérêt à rebrousser chemin maintenant !
Maximilien Bowman
Parchemins : 629Âge : 23 ans {26/08/1992} Actuellement : Poursuiveur dans le Club de Flaquemare Points : 0
Nasira était impossible : elle n'avait de cesse de se moquer de Max', alors qu'il lui rapportait une histoire tout à fait véridique, et légitime. Surtout, il était persuadé que Jade serait intéressée - malgré les médisances de l'ancienne Poufsouffle -, et il était de notoriété publique que lorsqu'un Bowman était sûr de son fait, rien ne pouvait le détromper. Conscient que son bref fou rire lui avait potentiellement fait perdre quelques points de crédibilité supplémentaires, il se drapa cependant dans sa dignité pour faire valoir ses arguments auprès de Nasira... qui le railla à nouveau. C'est dignement mais avec un soupçon de sarcasme qu'il répondit à la brune : « Parfaitement. », prenant son meilleur air de Monsieur-Je-Sais-Tout. Celui des grands jours.
Il perdit de sa superbe quand Nasira lui annonça en toute sérénité qu'elle connaissait Mina. Une information qu'il eût été intéressant d'avoir avant de se lancer dans son long monologue indigné. Adressant un regard courroucé à son ancienne camarade de classe, il eut un réflexe purement bowmanien : il la mit au défi. De quoi ? Rien de bien exceptionnel : un simple jeu de répétition. Mais soit qu'elle fut déjà familière de cet exercice, soit qu'elle fut moins téméraire qu'il ne l'aurait anticipé, Nasira l'envoya bouler. « Pas drôle. » répondit-il avec grande maturité - au moins en était-il conscient -, avant de prendre une rasade de bière. Il fut déstabilisé par les paroles suivantes de la brune, et s'il chercha à feindre la nonchalance, il ne fut pas sûr d'y arriver tout à fait. « Ah bon ? » Il avait le souvenir d'une jeune fille assez discrète en effet, et pas toujours adroite, mais le tableau dressé par Nasira lui donnait l'impression qu'il aurait pu faire preuve de davantage de compassion envers la rousse, lorsqu'elle s'était mise dans tous ses états dans l'ascenseur. « Elle traînait avec qui ? Alice, et c'est tout ? » interrogea-t-il en affectant un peu mieux la neutralité. Il n'était pas indiscret, il était juste curieux. C'était très différent.
Pris d'une inspiration soudaine, il chercha ensuite à savoir si Alice travaillait sur des sujets analogues à ceux cités par Mina. Les mots "gnou" et "veracrasse" étaient imprimés dans son esprit à l'encre indélébile, et c'était très frustrant pour quelqu'un comme lui, qui s'intéressait à tout et surtout, se mêlait de tout Gossip Max. « Mais elle aussi, elle a dit que ça avait un rapport avec Magicis Sacra... » commenta-t-il d'un ton plaintif, et se pinçant l'arête du nez en quête de sens. Mina avait fait le lien - très tordu - entre le schéma migratoire des veracrasses, et les plans de MS. Qu'Alice travaille aussi sur MS ne donnait aucune information sur le niveau de fabulation dont était capable Mina. Avait-elle dit la vérité ? Pensait-elle avoir dit la vérité ?
Faute de trouver des réponses satisfaisantes dans leur conversation de rien Nasira, Max' eut alors l'idée brillante d'une virée au Ministère. Quoi de plus logique que de se rendre à la source ? Il fournit les détails qu'il possédait sur la sécurité des lieux, et admira nettement l'assurance de Nasira quand elle lui répondit. « Il y a aussi des sécurités magiques je suppose. Et puis déjà, il faut savoir comment le trouver. Tu vas faire quoi ? L'embobiner ? » Figurativement, évidemment, il ne voyait pas trop Nasira enrouler le pauvre vigile du Ministère dans des rubans infinis de papier toilette - même si l'image était plutôt comique.
Cependant, une fois devant le fait accompli - et la perspective d'enfreindre dix lois différentes et de finir en prison, Max' sentit son courage le quitter. Surtout, il avait l'impression que le sentiment de folle certitude apportée par l'alcool se trouvait atténué par le fait d'être réellement au Ministère en pleine nuit. « C'est au niveau 9... » répondit-il machinalement alors qu'il s'extrayait de l'ascenseur, soulagé de ne plus être compressé contre Nasira. Il aimait beaucoup la jeune femme, mais il n'avait pas prévu cette proximité physique soudaine au parfum éthanolé. « Maxichou ? » répéta-t-il en haussant un sourcil, réalisant qu'autour d'eux, l'Atrium était extrêmement silencieux. Mais avant qu'il n'ait pu prendre la moindre décision, Nasira se dirigea vers le vigile, avec autant d'aisance que s'ils s'étaient trouvés dans un magasin en plein jour. Le pauvre homme n'était pas prêt pour ce qui l'attendait.
Max' cligna des yeux, avançant avec hésitation quand Nasira lui fit signe. Dans quoi s'étaient-ils embarqués ? Il termina sa pinte-à-emporter, chercha une poubelle où s'en débarrasser, puis désigna les ascenseurs du doigt. « Je me suis promis de ne plus jamais monter là-dedans : je finis systématiquement coincé. Ascenseurs, escaliers magiques, tous ces trucs veulent ma peau. J'te jure Nasira, j'peux pas rentrer là-dedans. Et j'sais pas s'il y a des escaliers normaux. » lui dit-il, quelque peu tendu à l'approche des instruments de sa précédente séquestration.