+ soeur aînée d'Astoria, deuxième née des Greengrass + 16 juin 1980 • 37 ans + ancienne Serpentard
Histoire
Les onze premières années de Daphné sont un calvaire sans nom. Jamais assez bien pour son père, il utilise les châtiments corporels sans sourciller : le fouet est sa marque de fabrique. Afin de garder ses deux premiers enfants beaux en apparence, il n'utilise son instrument de torture que sur leur dos. La douleur est si mordante, que la petite brunette peine à ne pas hurler. Les débuts sont insupportables, insurmontables. Une seule idée l'anime : que cela s'arrête. Alors qu'elle devient petit à petit, devant ses parents, le parfait pantin articulé dont le seul but est de les satisfaire, Daphné se laisse prendre au jeu par son frère qui tente de la faire sourire à nouveau lorsqu'ils sont seuls. Emporté par ce qu'il voit, son père se défoule sur sa fille sans retenue jusqu'à ce que Celian s'interpose et reçoit un dernier coup qui l'endort à jamais. Ne pouvant croire à une fin si tragique, Daphné appelle son frère, le secoue, le brusque un peu mais rien n'y fait, Celian est parti. C'est la dernière fois que la petite fille crie de désespoir, le prénom de son défunt frère adoré.
S'ensuit les trois dernières années les plus longues de son existence : il faut survivre pour protéger Astoria. La petite dernière est portée aux nues par ses parents. Certes, le sentiment d'injustice persiste dans le cœur de l’aînée mais il vaut mieux que cela reste ainsi. Astoria ne doit jamais savoir ce qui se passe dans cette salle maudite. Les deux sœurs ne s'entendent pas. Daphné s'entête dans son mutisme pendant qu'Astoria réagit comme une enfant-roi. Difficile de trouver un équilibre. Il faut attendre l'arrivée d'Astoria à Poudlard, pour que les deux jeunes filles se découvrent enfin. C'est alors que née une relation fraternelle qui se veut discrète afin que personne ne leur retire ce qu'elles commencent à entrevoir l'une de l'autre.
Lorsque le Choixpeau est déposé sur sa tête, lors de son entrée à Poudlard, Daphné reste tétanisée quand celui-ci lui propose la maison Poufsouffle. Son sang se glace sous l'effet du choc et en regardant tout autour d'elle, elle espère que personne n'entend une telle ineptie. Par tous les dragons, elle ne doit pas aller ailleurs que Serpentard au risque que son père ne vienne la tuer dès sa première nuit à Poudlard. Dans sa petite tête, elle hurle « SERPENTARD, je veux être à Serpentard ! » avant d'entendre en écho le Choixpeau l'énoncé à la foule. Juste avant, il vient de lui demander « Es-tu sûre Daphné Greengrass, que ce choix t'apportera ce que tu souhaites ? », mais elle n'a pas besoin de répondre, sa détermination est sans faille : elle veut vivre même si, une part d'elle s'est envolée définitivement.
Le reste de sa scolarité n'est pas facile : Daphné ne montre pas d'intérêt pour les cours ni pour les examens. Les relations sociables sont exclues même si, très rapidement, un jeune homme vient à sa rencontre. Il est ténébreux, beau comme un Dieu et doté d'un charisme qui ébranlent le cœur et l'âme de la Serpentarde en herbe. Il l’apprivoise, comme on apprivoise un animal sauvage et petit à petit, récupère sa confiance presque aveugle. Deux années passent avant qu'il ne quitte Poudlard pour des raisons familiales. Daphné replonge alors dans cette catatonie mais ce n'est pas sans compter l'enthousiasme d'un petit blond, Poufsouffle qui plus est - mais de sang pur. Il est amusant, pénible aussi. Il ne représente rien de ce que Daphné peut apprécier chez une personne et pourtant. Pourtant, sans avoir besoin de l'amadouer, il arrive à la faire sourire. Il parvient même à l'amener au bal de fin d'année où il ne manque pas de lui écraser deux ou trois fois les orteils. Daphné râle, par principe, mais au fond, elle commence à comprendre ce que signifie le mot : plaisir. Un plaisir simple où une enfant est comblée par ce moment présent. Toutefois, quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle voit apparaître, à l'entrée de la salle de bal, le Serpentard aux yeux sombres, provoquant un nouveau cataclysme émotionnel. Son cœur se serre. Son regard vacille entre les deux garçons et sur un ton d'excuse, elle abandonne définitivement le blondinet. A regret.
Deux années s'écoulent lorsque Daphné perd foi en l'Amour. Son ténébreux et charismatique petit ami la trahit, figeant définitivement le cœur de la jeune verte et argent dans une glace immuable. Son corps transpire la mélancolie, son visage se ferme au monde extérieur et son âme pleure à chaudes larmes. Elle n'est que l'ombre d'elle-même. Elle suit sa préfète, accompagnée de ses sbires et ne réagit que très peu aux réactions de ces dites jeunes filles. Beaucoup ont amalgamé Daphné a ce « gang » mais ça lui importe peu. En fin d'année, elle réussit de justesse ses BUSE dans toutes les matières sauf celle de Potion, ne lui permettant pas d'aller jusqu'à l'ASPIC de cette matière. Tant pis. De toute façon, ce n'est pas une matière faite pour elle.
Quand la guerre éclate à Poudlard, Daphné fuit. Mais c'est avec surprise qu'elle revient sur les lieux pour satisfaire sa vengeance et prendre en grippe tout homme ou femme ayant une ressemblance quelconque avec son père. Sa haine fait rage et elle se bat du mieux qu'elle le peut. Toutefois, elle prend la peine de toujours dissimuler sa présence aux yeux des autres élèves et professeurs afin de ne jamais être associée à la révolte contre Voldemort. Ce n'est pas la peur qui parle mais elle ne veut pas imposer son image à cette révolte alors que personne ne la tient dans son cœur. La discrétion est de mise. C'est aussi un bon stratagème pour prendre par surprise ces ennemi-e-s.
A la fin de ses années d'études à l'école des sorciers, la Serpentarde ne sait pas où elle en est. Elle n'a pas aucun plan d'avenir. Aucune envie précise. En quête de se trouver : qui est-elle vraiment ?, Daphné part en direction de Paris, capitale de la France, où elle étudie la photographie. Cette ville lui donne l'illusion de fuir sa vie passée où elle tente d'y trouver ses marques. Malheureusement, sa carapace est bien plus coriace qu'elle imagine et ses liens sociaux, en dehors d'un professeur ou deux, ne s'améliorent pas. Elle décide de prendre du recul et suite au croisement d'un moment unique d'une rencontre entre une fille perdue et la nature, Daphné prend la route pour les cinq continents. Elle apprend toujours à vivre dans la nouvelle ethnie où elle se trouve avant de s'éloigne petit à petit dans la nature profonde, afin de découvrir ce qu'elle recèle. La première découverte d'une créature magique lui impose d'apprendre la maîtrise de la magie. Elle étudie avec grand soin auprès de plusieurs Magizoologistes afin de surmonter ses lacunes puis entreprend le chemin vers la découverte de soi à travers le Monde.
Entre temps, elle lit, beaucoup. Son besoin de satisfaire son esprit est très fort et s'ouvre à des univers nouveaux qu'elle ne peut imaginer. Sa mélancolie s'estompe à mesure que les années passent pour laisser place à une femme rêveuse, réclamant de nouvelles aventures. Elle a soif de découvertes et de rencontres animalières. Les douze années suivantes, elle se consacre presque entièrement au chemin tortueux de Newt Scamander, dans le but de photographier, soigner et aider les créatures magiques. Elle n'est pas forcément une apprentie plus douée que les autres, mais son caractère l'aide à appréhender ces dites créatures. Daphné se retrouve en elles. Ce sentiment fort et puissant l'aide à vaincre ses dernières barrières et elle renaît de ses cendres, tel un phoenix. En même temps que les rencontres s’enchaînent, elle en apprend davantage sur elle-même jusqu'au jour où, enfin, elle ne cherche plus à fuir son passé. Elle lui fait fasse. De toute la force qu'elle peut y mettre et peut ainsi tourner une page. Sa vie lui appartient pleinement. Pourtant, aujourd'hui, elle souhaite se poser. Et le seul endroit où elle peut vivre définitivement reste son pays. Après mûre réflexion, elle envoie un hibou à la Directrice de Poudlard afin de proposer sa candidature pour le poste vacant de professeur de Soins aux Créatures Magiques. Toutefois, une dernière chose doit être réglée : direction le Ministère de la Magie pour accréditer la venue des créatures magiques qui font parties de son voyage. Elle restera à Poudlard seulement un an, avant de reprendre la voie qu'elle connait et affectionne particulièrement, celle de Magiezoologiste, bien que la présence de ses neveux la fait rester plus souvent en Angleterre.
apparence
Si dans sa jeunesse, Daphné arbore une attitude glaciale et hostile de part son éducation stricte où les idéaux de la suprématie du sang-pur font foi, aujourd'hui il n'en reste qu'une beauté réservée et un air résolu. Le temps ne semble pas s'attacher aux traits de la jeune femme qui révèle une allure élégante et gracile. Il n'est pas rare d'entendre les gens qui la connaissent depuis longtemps lui dire, avec parfois une pointe de jalousie : « Tu n'as pas changé d'un yota. Mais comment fais-tu ? », « Greengrass ? On dirait que vous avez encore 18 ans... », « Incroyable, tu... à croire que tu prends du Polynectar tous les jours. » Daphné fait partie de cette catégorie où il est bon ton de parler de normalité : ni grande, ni petite du haut de ses un mètre soixante-cinq, sa taille fine et élancée lui donne une apparence fluette.
Néanmoins, si l'aspect physique rentre dans les mœurs actuelles de la mode, il n'en est pas toujours de même durant les années quatre-vingt et quatre-vingt dix. Les commentaires tels que « Tu es malade ? », « Tu sembles bien pâle aujourd'hui ! Enfin, les autres jours aussi me diras-tu... », « Manges ! On n'ose même pas te toucher de peur de te casser un os. », « Pauvre enfant, la priverait-on de nourriture pour ressembler à ça ? » ont laissé bien des marques dans l'âme de la jeune fille. En effet, pour Daphné, seules les caractéristiques « trop maigre », « ascétique » et « malingre » semblent lui coller à la peau. Il suffit d'observer son regard accusateur lorsqu'elle considère son reflet dans un miroir. Seule sa mère aime lui rappeler que l'origine de son prénom est celui d'une nymphe dans la mythologie grecque qui est d'une beauté sidérante. Pourtant, si cette nymphe est courtisée avec acharnement, il n'en est rien quant à Daphné. Est-ce parce qu'en dehors des moments où elle photographie humains, faune et flore, elle ne sourit pas pleinement ?
Sa peau opaline et son teint clair contrastent avec sa chevelure de jais. Ses sourcils noirs et anguleux surplombent ses yeux bleus saillants presque trop grands pour son visage fin. Son nez droit et ses lèvres charnues apportent une certaine douceur à ce minois émacié. Son corps frêle et à priori peu résistant dépeignent une certaine fragilité intemporelle malgré les durs traitements dus à son enfance. Mais après tout, l'habit de ne fait pas le moine, n'est-ce pas ? Daphné ne parle que très peu mais lorsque vous tendez l'oreille, vous pourrez entendre une voix sombre et un timbre chaud. C'est d'ailleurs au détour d'un village africain qu'elle reçoit un des plus jolis compliments, où un enfant dit à sa mère : « Oh maman, sa voix s'est comme un coussin tout doux. ».
Après des années de recherche de soi, ce n'est que lorsque Daphné est prête à détourner les yeux de son passé qu'elle entreprend un changement radicale : elle coupe sa crinière ténébreuse pour ne laisser qu'un carré lui arrivant au creux de la nuque puis la teint en un blond proche du blanc. Les années passent et la jeune femme laisse ses cheveux repousser, laissant apparaître à nouveau les ondulations harmonieuses épousant parfaitement le creux de ses épaules. Sa première vie en tant que photographe, dans la mode, lui apprend à toujours prendre soin d'elle et de parfaire son style vestimentaire avec goût et attention.
Daphné porte de lourdes cicatrices sur son dos suite aux mauvais traitements portés par son père durant son enfance, qu'elle cache soigneusement au reste du monde ; seules quelques personnes connaissent ses douloureuses blessures.
caractère
Une enfant d'une douceur inestimable et dotée d'une joie de vivre laisse peu à peu place, suite à la rudesse des coups de fouet, à un être taciturne, froid et ombrageux. Elle se doit d'être docile et serviable pour ce père cruel et cette mère ignorante. Mais ce n'est qu'à la mort de son grand frère, un coup fatal qu'il a reçu pour protéger Daphné lors d'une des nombreuses colères de leur père, qu'elle ferme définitivement son cœur afin qu'il ne soit plus que glace. Les années à Poudlard ne lui donnent pas l'occasion de se forger sa véritable identité et l'enferme dans cet engrenage sans fin, rejetant quasiment toute amitié possible. Elle ne veut pas ou du moins, elle ne peut pas avoir de véritables ami-e-s avec sa carapace de reine des neiges jeune fille au cœur de glace. Deux personnes réussirent malgré tout à craqueler un tantinet son armure : l'un lui a ouvert l'idée d'un amour inconditionnel, l'autre lui a montré une vie simple et spontanée. Malheureusement, suite à un incident, Daphné se reclut dans son univers jusqu'à la grande guerre.
A cette époque, la verte et argent fuit comme la majorité des Serpentard. Elle a peur. Peur de faire les mauvais choix. Peur de mourir. Peur de perdre à tout jamais la petite fille pleine de vie qui sommeille en elle. Lorsqu'elle atteint les hauteurs lointaines de Poudlard, elle s'arrête et regarde le paysage. De là où elle est, cela semble si calme, si paisible. Elle ferme les yeux et inspire fortement. Le temps semble suspendu. Elle jette un œil derrière elle mais les autres sont déjà loin. Puis lorsque ses yeux se posent sur son école, elle réalise que cela ne peut finir ainsi. Elle ricane intérieurement en faisant demi-tour : la loyale Serpentarde, qui l'eût cru. Avec un courage qu'elle ne se connait pas, elle repart d'un pas vif dans le sens inverse. Ne souhaitant pas être reconnue comme faisant partie des défenseurs de Poudlard, Daphné fait en sorte de ne jamais se faire repérer mais se bat du mieux qu'elle peut pour sauver son école.
Les années passent et le temps fait son travail : Daphné est devenue une femme moins dure, moins timide et surtout moins mélancolique. Même si sa froideur se dissipe que très lentement, elle laisse place à une petite part de chaleur. Depuis la fin de ses études, Daphné se retranche dans son travail où elle développe une promiscuité plus que surprenante avec les modèles, laissant peu à peu émerger des sourires sincères et plein d'entrain. C'est une jeune femme qui ne sait pas s'affirmer comme elle le doit mais trouve peu à peu sa place dans ce monde qui lui parait encore parfois hostile. Pourtant, elle n'arrive pas à laisser la place à l'amour, l'amitié ou tout autre sentiment qui peuvent la blesser. Si la Serpentarde ne sait pas encore entièrement qui elle est, elle sait parfaitement ce qu'elle ne veut pas être : la méchanceté à l'état pur, colérique ou encore vicelarde. Pour autant qu'elle sache, être rusée et roublarde ne signifient pas être une personne mauvaise. Ca l'est d'autant plus lorsqu'on n'est pas toujours capable de se confronter aux autres avec aplomb.
De nature patiente, personne n'a encore réussi à lui faire perdre patience en dehors de MacMillan, évidemment même si elle aime le faire croire de prime à bord. Impossible de s'emporter lorsque l'on porte les traces de sa rébellion sur son corps meurtri. Toutefois, elle ne se lésine pas de ses répliques acerbes et incisives pour signifier son mécontentement lorsqu'une personne abuse de son impassibilité. Sa froideur revient au galop si on la cherche trop longtemps et même si sa voix est implacable, elle ne monte pas d'un ton.
Si pendant ses études, Daphné n'est pas remarquable voire désintéressée par la connaissance surtout en Potion, celle-ci change d'avis lorsqu'elle part en voyage durant les seize années qui suivirent son départ de Poudlard. En côtoyant les moldus, elle prend conscience de l'imagination sans fin de ces derniers. Elle se laisse prendre dans des centaines de lecture : la science-fiction, la fantaisie, le fantastique. Elle y découvre également la psychologie, la philosophie, la faune et tant d'autres choses. Au travers de ses lectures, elle se forge son opinion et trouve un intérêt certain ou un certain intérêt à nourrir implacablement son esprit.
De plus, avec cette insatiabilité constante, Daphné se retrouve confronter à un mur dans son métier de jeune photographe. Elle a beau être douée pour son âge, il lui manque quelque chose. Quelque chose qu'elle n'arrive pas à comprendre, à trouver, à mettre en image. Au détour d'un chemin dans la forêt, la jeune fille voit au loin une biche. Elle prend alors son appareil et commence à chercher à immortaliser ce magnifique moment. Le déclic se fait au moment où elle développe ses photos et perçoit toute la beauté inexprimée jusqu'alors chez les humains. Quelques jours plus tard, elle fait ses bagages pour faire le tour du monde dans l'espoir de découvrir toutes ses créatures fascinantes. Cette persévérance naît dans le cœur de la jeune femme qui visite depuis longtemps les cinq continents sans relâche ; un livre Animaux Fantastiques de Newt Scamander en poche.
plus de détails
Daphne n'est pas mariée et n'a pas d'enfants. Elle a eu une longue histoire avec Raphaël Gibson, mais n'arrive plus à faire confiance à un homme depuis.
Elle a parcouru le monde après sa sortie de Poudlard, avant d'y revenir un temps en tant que professeur de Soins aux Créatures Magiques. Elle a depuis de nouveau quitté l'école et se consacre aux créatures magiques de son côté. Elle se déplace constamment avec son Sombral.
Elle est très aimante avec ses neveux Scorpius et Demetria, mais s'assure de ne jamais les laisser seuls avec ses parents.