Ξ Sujet: Les poupées de ces dames [PV] Dim 31 Juil - 20:31
Les poupées de ces damesUne soirée de plus durant laquelle Amy ne s’amusait pas. Pas du tout. Comme d’habitude, sa mère l’avait habillée, coiffée, maquillée… entre ses mains, elle n’était qu’une poupée, une chose dont elle prenait soin pour tenter de la rendre jolie. Or Amy savait bien qu’elle n’était pas jolie, pas selon les critères en cours chez les sang pur en tout cas. Il fallait déjà s’estimer heureux qu’elle n’ait pas hérité de la dentition, du menton ou des oreilles de son père. Physiquement, elle avait presque tout pris de sa mère, et elle se souvenait que, quand elle était plus jeune, chacun s’en félicitait. Est-ce que ce n’était pas incroyable qu’on critique Marcus sur son physique, façon délit de sale gueule (pense-t-elle sans trop savoir ce que ça recouvre, expression parmi d’autres des chansons de Leith), alors que son comportement, lui, n’était jamais mentionné ?
Pour ce soir-là, sa mère lui avait choisi une robe verte, sûrement destinée à rappeler qu’elle avait été acceptée à Serpentard malgré tout (un pari antérieur à sa première rentrée la mettait à Poufsouffle, incroyable mais vrai!). Elle avait déjà porté plus inconfortable même si c’était assez éloigné des tenues de sport dont elle s’affublait à Poudlard, principalement par mimétisme – Leith était un inconditionnel des joggings et c’était ce qu’elle avait qui s’en rapprochait le plus ! Le vrai souci, c’étaient les chaussures : des échasses de sept centimètres qui s’enfonçaient dans le tapis moelleux de la salle de réception. Un enfer. Elle avait déjà failli tomber trois fois. Et ça c’était juste depuis qu’ils avaient passé la porte d’entrée ! Ses pauvres chevilles étaient douloureuses, de même que sa voute plantaire. Même s’ils avaient des problèmes d’argent dans sa famille, est-ce qu’ils n’avaient pas mieux que ça dans son dressing ?! À la limite, ils auraient pu économiser sur le maquillage – qui lui donnait chaud – pour investir dans de bonnes chaussures ? Ou juste des talons carrés, elle n’était pas difficile !
« Ah madame Fawley, bonsoir, comment allez-vous ? » le nom de Fawley fit lever les yeux à Amy qui chercha automatiquement le visage de Cassandra. Sa camarade d’école était juste derrière une vieille femme à l’air acâriatre que la petite Serpentard se souvenait avoir déjà croisé de temps à autre dans ce genre de soirée. Mais ce n’était pas la mère de Cassie, ça, c’était évident ! Sa grand-mère peut-être ? Teresa échangea quelques banalités avec la vieille femme, suite à quoi Amy profita d’une ouverture : « Bonsoir Madame Fawley, Amy Flint. Puis-je avoir votre autorisation pour m’entretenir avec Miss Cassandra ? ». Elle joignit à cette demande une profonde révérence, de celles qu’on ne faisait plus qu’aux vieux sorciers d’une autre époque. Par miracle, ou parce que les avoir dans les pattes pendant qu’elles discutaient de « trucs d’adultes » ne les arrangeaient pas, les filles eurent l’autorisation de s’éloigner ensemble. Amy passa aussitôt son bras sous celui de sa camarade plus âgée et lui murmura : « M’lâche pas avant qu’on arrive à un mur, mes chaussures m’font mal ». Sa plainte ressemblait à geignement mais Amy sentait clairement qu’à défaut de s’asseoir, il fallait au moins qu’elle s’adosse quelque part.
Une fois arrivées à destination, ce qui les mettaient aussi hors de portée de voix des matriarches – mais toujours surveillée par la vue. Amy soupira de soulagement en sentant la stabilité solide du mur derrière elles. « Merlin merci, nous sommes sauvées… » puis, regardant autour d’elles, elle rectifia « ‘Fin… si on veut. Tu en es à ta combientème soirée d’la saison ? » de son côté, ce devait être la cinquième, mais ils n’étaient qu’au milieu de l’été… il restait encore pas mal de temps à sa mère pour lui donner l’air d’avoir l’âge de boire de l’alcool !2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Dim 31 Juil - 22:47
♛ Les poupées de ces dames
There's a quiet revolution in my head. As we take another 365 around this mess. But a quiet revolution in my head don't mean anything unless I let it out. Won't let the days fall. No night fall till change comes around. Watching the world spin away from us now.
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« Ses cheveux sont très bien, tu ne trouves pas, Elphira ? » Cassie les détacha justement en arrivant en bas des escaliers, ce qui suscita un "tut" insatisfait de sa grand-mère, suivant l’acquiescement de l'antique elfe de maison, qui, après s'être tourné vers sa maîtresse, avait à nouveau fixé son regard presque transparent sur Cassie. « Il faut les ré-attacher sans cela ton visage paraît si... rond, et surtout, cela te donne un air négligé. » Chaque commentaire de sa grand-mère, de manière systématique, même s'il avait débuté de manière quasi positive, terminait sur un reproche ou une critique. Ça relevait presque du record, à ce stade. Elle leva les yeux au ciel par automatisme, et en même temps que ça se produisit, elle savait qu'elle avait fait une erreur. Ces semaines passées au contact de sa grand-mère lui avait enseigné que dans certaines circonstances - lorsqu'elle manquait de marge de manœuvre et qu'elle n'avait pas l'ascendant en termes de pouvoir par exemple -, elle était forcée de courber l'échine, car se rebeller constamment n'affectait en aucun cas sa grand-mère et lui coûtait à elle. Le mouvement de baguette alla si vite qu'elle ne réalisa ce qui s'était passé que lorsqu'elle sentit sa lèvre saigner. « Soigne-la juste avant le départ, Elphira. »
Vêtue d'une robe sombre jugée convenable par Henrietta, de chaussures ouvertes à talons et les cheveux d'un châtain uni attachés en une queue de cheval haute, Cassie débarqua en Écosse avec l'impression d'être une actrice coincée dans un rôle pourri et mal payé. Sa grand-mère resta collée à elle comme si elle craignait qu'au moindre signe d'inattention, elle ne se lâche les cheveux et brandisse son soutien-gorge en criant "Vive la révolution". « Tes parents ne semblent pas encore arrivés. » Elle déglutit : ça signifiait donc qu'ils seraient là, à un moment donné. Elle ne les avait pas vus depuis l'hiver précédent. Que penseraient-ils en l'apercevant ? Qu'ils avaient fait le meilleur des choix, sans doute. Que sa grand-mère avait enfin réussi là où ils échouaient depuis tout ce temps. Son envie d'émancipation n'avait jamais été aussi forte qu'en ce moment.
Des fayots divers et variés se succédèrent pour saluer Henrietta. Plusieurs la confondirent elle avec Cece, et à chaque fois, son regard se posa sur le visage de sa grand-mère pour y lire du contentement. Entre deux courbettes acrobatiques (certaines personnes étaient vraiment capables de se baisser très bas), Henrietta mentionna les prénoms de partis avec lesquels elle souhaitait la voir interagir dans la soirée s'ils étaient présents. Comment lui dire que Jensen McGowan sortait avec une Née-Moldue ? Elle était tentée de lâcher la bombe maintenant que le caractère très public de leur interaction la protégerait, elle ouvrit même la bouche pour le faire. Elle se sentait d'humeur rebelle : elle n'avait pas digéré l'incident de la lèvre, à laquelle elle porta machinalement la main quand bien même elle était à présent tout à fait guérie. Cependant, elle fut interrompue dans son élan, par un énième salut. Seulement, cette fois, Cassie était intéressée. Elle reconnaissait cette voix, et comme elle s'y était attendue, elle trouva aisément le visage d'Amy Flint, même si son accoutrement, lui, était plus remarquable tant il différait de ce qu'elle était amenée à porter à Poudlard. Mais qui était-elle pour juger, elle qui était engoncée dans une robe de petite fille modèle ? Elle bénit l'intervention d'Amy, n'ayant qu'à émuler ses politesses mais envers la mère de la fillette cette fois : « Bonsoir madame Flint. » Elle sentit plus qu'elle ne vit qu'Henrietta aurait souhaité davantage de florilège de sa part. Tant pis, elle était momentanément libre.
Ne s'étant pas attendue à ce qu'Amy s'affale sur elle, elle ne broncha pourtant pas - elle était une enfant plutôt placide, à la base -, surtout quand la brune lui en expliqua les raisons. « T'inquiètes, je te tiens. » promit-elle avec solidarité, tout en s'assurant qu'elle arrivait à bon port - c'est qu'elle connaissait Amy depuis longtemps, et une glissade était vite arrivée, quand bien même elle la retenait. « Oui, je ne sais pas si "sauvées" est le terme. » Elle grimaça en constatant le caractère guindé de sa réponse. Elle manquait de l'influence d'Aoi. « Ce n'est que la troisième. Ma grand-mère voulait d'abord s'assurer que je filerais droit. Et puis, il y avait le look à gérer, tu comprends. » répondit-elle d'une voix teintée d'ironie, observant ses ongles dénués de tout vernis ("C'est vulgaire, Cassandra"). « C'est la première fois que tu as autant de talon, non ? Je connais un sort pour apaiser la douleur si tu veux. Cece me l'avait appris. » Ce disant, elle se demanda où se trouvait sa sœur aînée. Avait-elle été mariée dans cet intervalle ? Ne l'aurait-on pas incluse si ça avait été le cas ? Ou craignait-on tellement un éclat de sa part qu'on avait préféré la tenir écartée d'une pareille occasion ?
Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Ven 5 Aoû - 21:35
Les poupées de ces damesLa maladresse d’Amy était connue de tous. Elle datait de bien avant Poudlard, et ses roulées boulées en plein milieu des salles de réception lui avait valu plusieurs fois des punitions. Là, sur ses talons de mauvaise qualité, elle se sentait dangereusement vaciller… or, elle avait réalisé, à Poudlard cette fois, que ce qu’une chute qu’on pouvait trouver vaguement attendrissante chez une jeune enfant, n’était plus perçue comme tel chez une adolescente. Encore moins quand l’adolescente en question avait été grimée de façon à faire plus que son âge. Personne ne trouvait plus ça mignon de la voir s’étaler… en conséquence, comme Amy n’avait ni envie d’être moquée ce soir-là, ni d’être punie par ses parents pour une énième bévue, elle s’accrocha comme la misère sur le monde au bras de Cassandra. « Merci » souffla-t-elle simplement en chemin. À Poudlard, on ne pouvait pas dire que les deux filles se parlassent. Cassie était plus âgée, dans une autre maison, et surtout, des activités un peu trop illicites pour la sage Amy et un style très différent là-bas. Si Amy s’habillait confortablement quand elle était avec Leith, imitant sur certains points le style de son meilleur ami, le fossé avec son apparence « sous contrôle maternel » restait moindre que celui de Cassie. On aurait pu croire qu’il s’agissait d’une autre fille !
Elles arrivèrent au mur et Cassie ne parut pas partager le soulagement d’Amy. Celle-ci soupira : « Non, c’est sûr… il reste encore un mois entier à faire ». Elles devaient sûrement partagé le besoin de s’enfuir de ces endroits guindés, de retourner à Poudlard, là où étaient leurs amis et leur liberté. « Ce n’est pas ta mère n’est-ce pas ? Ta grand-mère ? » interrogea Amy qui n’avait jamais été physionomiste et qui, si elle était certaine d’avoir déjà rencontré les Fawley, n’était pas capable d’invoquer leurs traits dans son esprit. L’âge de la femme accompagnant sa camarade d’école était à peu près son seul indice – un gros indice !
« Je comprends » confirma-t-elle « Mère s’amuse toujours à m’habiller et me coiffer pour ces soirées, c’est à peine si je me reconnais à la fin » Pour le bal de l’école aussi elle se faisait belle, mais sans trop savoir expliquer pourquoi, ça lui paraissait différent. Peut-être parce qu’elle était, alors, contente de le faire ? « Ce style te change » admit-elle ensuite en revoyant Cassie à Poudlard, les yeux ourlés de noir et un look original sur le dos. Son regard suivit les ongles de la lionne : ah, oui, elle portait aussi du vernis d’habitude. Amy en avait, elle, il était rose pâle. C’était Bambou qui le lui avait mis, car évidemment, quand elle essayait, elle dépassait et faisait des pâtés. « Ils te forcent, hein... » Plus une affirmation qu’une question, la jeune Serpentard en savait quelque chose. Elle était probablement plus docile que Cassie, mais elle ne raffolait pas du rôle de poupée vivante pour autant !
« Non » dit ensuite Amy au sujet de ses talons « J’en ai déjà porté, mais ceux-là sont vraiment pas terrible, ils font mal aux pieds, et puis ils s’enfoncent dans la moquette » Elle ponctua cette remarque d’une grimace : comme si elle avait vraiment besoin de ça franchement !2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Dim 7 Aoû - 19:29
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Du fin fond de la lassitude dans laquelle elle vivait depuis qu'Isla et William l'avaient livrée aux mains de sa grand-mère, Cassie avait été plus que soulagée d'entendre la voix d'Amy. Parmi tous les enfants de bonne famille qu'elle avait côtoyés pendant toutes ces années, c'était peut-être sa meilleure option, surtout maintenant que les Baker avaient commencé à se faire rares à ce genre d'occasions. Alexandre était trop parfait, Jensen trop copain avec Karen - en qui Cassie n'avait jamais eu confiance, elle avait tout de la peste manipulatrice prête à vous poignarder dans le dos c'est imagé de rien, Lucas était plus âgé et peu accessible. Il y avait bien Eurydice, qui était aussi son amie, mais elle n'avait pas aperçu la benjamine des Foster jusque là. Mais peu importait, car Amy avait beau être plus jeune, elle avait toujours été appréciée de Cassie, qui la trouvait gentille et rigolote. Si elle avait été moins prompte à la rébellion et davantage maladroite, peut-être aurait-elle pu être un peu comme elle.
Elle assista sa cadette jusqu'au mur désigné, ne bronchant pas alors qu'elle s'appuyait sur elle - elle ne pesait pas bien lourd, même si Cassie n'était pas réputée pour sa force : ça restait gérable. « Ouaip. » acquiesça-t-elle un tant soit peu plus familièrement, peinant à retrouver un optimisme piétiné par les frasques de sa famille. Un mois et une vie, aurait-elle pu ajouter, mais ça n'aurait pas été tout à fait vrai : Cassie était bien décidée à ce que cet été soit le dernier qu'elle vivrait en compagnie des Fawley. On ne l'y reprendrait plus. « Oui, c'est la mère de William. » confirma-t-elle à Amy, la voix un peu rauque de ne pas avoir assez parlé. Elle qui aimait pourtant papoter à tort et à travers, on pouvait dire que les Fawley ne le lui rendaient jamais bien ! Cece, Isla, William, Henrietta, même combat : beaucoup de froideur et peu de patience pour les bavardages sans but précis. Après, elle n'avait pas non plus essayé de raconter sa vie à sa grand-mère, elle se faisait déjà suffisamment taper sur les doigts en l'état. « Ils m'ont larguée chez elle pour l'été. Pour un peu de... discipline. » ajouta-t-elle en portant machinalement la main à sa lèvre à nouveau, détournant le regard pour observer Henrietta.
Elle ramena les yeux sur Amy alors que la fillette mentionnait avoir été habillée par sa mère pour la soirée. « Je préfère ton style de l'école. Celui-là ne te ressemble pas beaucoup, je trouve. Tu es jolie, mais ça n'est pas toi. » Elle étendit les bras pour présenter sa propre tenue. « J'ai l'impression d'être Cece. » Ou Eurydice, supposait-elle, moins le col Claudine. « En effet, on ne peut pas dire que j'aie beaucoup mon mot à dire, ces derniers temps. » confirma-t-elle avec un rire sans joie. Puis, à mi-voix: « Je tuerais pour une clope. » Elle ne supposait pas qu'Amy allait lui fournir ce genre d'objet de contrebande, mais c'était déjà agréable de pouvoir le formuler à haute voix. Elle préférait ne pas imaginer la réaction de sa grand-mère si elle venait à l'entendre.
Quant aux talons, Cassie ne pouvait que compatir. Comme elle était plutôt dans la moyenne niveau taille, on ne lui avait rien infligé de trop vertigineux pour l'instant, mais elle savait qu'elle n'aurait pas supporté. « Tu pourrais les enlever si on trouve un endroit où on serait mieux camouflées. Et en même temps, je ne suis pas sûre qu'on puisse trop partir en exploration. » De fait, la mère d'Amy venait de se tourner vers elles, comme pour s'assurer qu'elles n'en avaient pas profité pour filer à l'anglaise.
Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Lun 8 Aoû - 15:44
Les poupées de ces damesAmy grimaça à ce mot de discipline. Elle ne savait que trop ce qu’il recouvrait. Pourtant, elle-même n’avait jamais eu à en souffrir : ce n’était pas nécessaire, les flagellations verbales étaient amplement suffisantes pour la contrôler. Comme elle l’avait souvent dit à ses amis, elle n’était pas réellement maltraitée par ses parents, elle était juste… oubliée ? Et vu la tête que faisait Cassie et son petit geste en direction de sa lèvre, la brunette ne doutait pas que la lionne aurait préféré l’oubli aux règles de la reine mère des Fawley. « Tu n’as jamais pensé que ce serait peut-être plus simple pour toi si tu faisais juste semblant de suivre leurs règles ? » questionna-t-elle sans trace de jugement dans la voix, simplement par empathie envers les ennuis que semblaient rencontrer sa camarade. « C’est ce qu’on fait, pour la plupart, et ça ne nous réussit pas si mal » Amy voyait peu de sang pur adhérer sans réserve aux pensées d’un Marcus Flint ou d’une grand-mère Fawley. Même Karen participait à la BAM ! Évidemment, il y avait des exceptions, la grande sœur de Cassie par exemple… Cece avait l’air totalement lobotomisée… mais il n’aurait pas été très délicat de faire cette réflexion à voix haute, après tout, elle restait quand même la sœur de Cassie !!!
Baissant les yeux sur sa robe qui moulait des formes encore nouvelles pour elle, Amy soupira : « C’est vrai… je ne mets presque pas de couleurs froides pour commencer » Bien qu’à Serpentard, elle préférait porter du rouge, du jaune, du orange ou du rose. « Mais mon style, à Poudlard, ce n’est pas vraiment mon style non plus. C’est plutôt celui de Leith. Je crois que le mien se trouve quelque part à mi-chemin… seulement, l’avantage des joggings et autres tenues de sport, c’est que je peux en réclamer à mes parents en prétextant que j’en ai besoin pour les clubs » Idéalement, elle aimerait porter des tenues confortables mais plus adaptées à la vie en société… sauf qu’elle n’avait rien de tel dans son dressing, et qu’au moins avec Leith, elle pouvait toujours vêtir du sportwear, elle ne jurerait jamais dans le décor ! Elle espérait seulement que, quand elle serait plus grande, elle aurait un peu plus de choix !
« Cece aurait l’air plus à l’aise dans sa robe si je puis me permettre » sourit Amy avec une malice sans méchanceté. « Qui l’a parmi nous ? » demanda la brunette, mettant les mains dans son dos, autant pour chercher l’appui du mur que se donner une forme de contenance. « Ils ne nous voient que comme des extensions d’eux » Cet ajout, fait dans un soupir, lui rappela les dernières conversations qu’elle avait eu à ce sujet, avec Leith, avec Mason aussi… Ceux qui ne vivaient pas dans leur monde ne pouvaient pas comprendre qu’un simple « non » ne résoudrait rien.
Ensuite, elle laissa échapper un hoquet de surprise. Par crainte que Cassie ait été entendue, Amy jeta des coups d’oeil prudents vers les matriarches… heureusement, tout était toujours calme par là. « C’est pas très bon pour la santé » souleva-t-elle en se faisant l’impression de n’être pas la compagnie que Cassie aurait souhaité. « Enfin… je veux dire… » s’empêtra-t-elle avec maladresse étonnant ! « Désolée… c’est que c’est pas trop mon truc ce genre de chose » même si elle voyait très bien Leith, ce petit rebelle prêt à tout, s’y mettre à un moment ou à un autre… ce qui promettrait de nouveaux débats houleux avec Chiara, probablement peu fan de l’odeur de cigarettes. Amy n’avait pas hâte.
« Je ne crois pas… elles nous surveillent… Enfin… Tant qu’on ne me demande pas de danser, ça devrait aller » grimaça-t-elle au sujet de ses talons. Ils n’étaient pas la seule raison pour laquelle elle n’avait pas envie que cette soirée tourne à la danse : la moyenne d’âge des hommes était élevée par rapport à elle, aucun d’entre eux ne serait capable d’encaisser sa maladresse. « On peut peut-être aller s’asseoir par là ? On resterait à portée de vue » proposa-t-elle enfin, car elles n’étaient pas non plus obligées de rester collées à un mur !2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Sam 13 Aoû - 12:20
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Les yeux fixés sur ses ongles, Cassie leva la tête pour croiser le regard d'Amy lorsque celle-ci lui demanda si elle avait déjà pensé à faire semblant de rentrer dans les rangs. Elle réagit d'abord par pur instinct : « Non je ne veux pas leur donner cette satisfaction. » Le tout prononcé en retrouvant l'espace d'un instant l'air de défi qu'on lui connaissait quand on essayait de la faire se conformer, que ça soit à Poudlard ou au Manoir des Fawley. Seulement, ses velléités de rébellion avaient été mises à mal dernièrement. Courber l'échine : n'était-ce pas exactement ce qu'elle faisait avec Henrietta, pour éviter les représailles ? Elle n'était pas aussi téméraire qu'elle voulait le croire - ou apte à résister aux attaques - magiques, pas mentales - de sa grand-mère sans broncher. Elle eut un sourire sans joie. « C'est ce que je fais en ce moment, cela dit. » D'un discret mouvement du menton, elle désigna Henrietta. « Mais jusqu'où ça va ensuite, Amy ? Regarde ma sœur, regarde comment tes parents te traitent, regarde Eurydice à qui on impose la présence de Koning. Si tu fais semblant trop longtemps, ils finissent par t'avoir. Ou pire, tu finis par y croire. » Elle faisait là évidemment référence à Cece, qu'elle ne savait plus du tout comment libérer de l'emprise de leur éducation.
Elle réalisa qu'elle avait plus parlé en une conversation avec Amy qu'en un mois chez sa grand-mère. Elle réalisa également qu'elle était sortie de l'impassibilité dans laquelle ce séjour l'avait plongée. Il faudrait qu'elle prenne garde à la retrouver dès qu'elle devrait rejoindre Henrietta. En attendant, elle commenta la tenue d'Amy, acquiesçant d'un hochement de tête à sa remarque. « Leith... Thomson ? Il a l'air marrant. » sourit-elle, heureuse qu'Amy se soit trouvé des amis normauxmais peut-on vraiment qualifier Leith de "normal" ? Chiara contesterait peut-être et pas des robots comme l'avait fait Cece. Entre Sana et Karen, elle était vraiment très mal tombée. « Tes parents te donnent de l'argent de poche ? » demanda-t-elle ensuite, car elle comprenait bien la problématique rencontrée par Amy. Pour sa part, elle était parvenue à économiser suffisamment au fil des années pour s'acheter ses produits de contrebande - vernis, maquillage, tenues moins correctes que celles tolérées par Isla et William - mais ce temps-là était désormais révolu, lui aussi.
La mention de sa sœur aînée lui serra brièvement le cœur : elle la chercha parmi les sorciers présents mais ne la repéra toujours pas. « Clairement. » approuva-t-elle d'un air quelque peu absent, puis, plus concentrée, revînt à la question - pourtant rhétorique - de sa cadette. « Les garçons s'en sortent un peu mieux, non ? » Question ouverte. Ou bien ils provenaient simplement de familles moins rigides que les Fawley ou les Flint. « Ils finiront par devoir se faire une raison. » promit-elle au sujet de leurs parents, partant sur une certitude sans rien avoir de concret pour l'étayer, elle le savait. Hormis peut-être le plan qui se formait doucement dans sa tête pour fuir les Fawley pour de bon l'année suivante ?
Le regard de Cassie se fit brièvement alarmé alors qu'Amy glapissait presque en entendant le mot "cigarette". Elle ne l'avait pourtant pas hurlé ! « T'inquiètes. » Elle sourit, ne s'étant pas attendue à ce qu'Amy approuve particulièrement. « C'est vrai que c'est mauvais. » accorda-t-elle également, rien dans sa voix ne laissant pourtant penser qu'elle compter arrêter.
Cassie aurait aimé pouvoir échapper au regard de sa grand-mère ne serait-ce que quelques minutes, mais cela paraissait impossible. Elle adressa un regard désolé à la Serpentard quand elle parla de danse. « Je crois qu'il y en a tout à l'heure... mais tu peux peut-être en esquiver une partie en prétextant aller aux toilettes. » Elle tenait ses informations d'Henrietta, dont le plan "rapprochement avec des partis éligibles" incluait la valse comme fer de lance. « Allons-y. » Elle opina du chef, proposant son bras à Amy. « Bon, raconte-moi un peu ton année alors, ça se passe bien avec tes potes ? T'as qui déjà dans ta promo ? » Elle fronça les sourcils, cherchant à visualiser les anciens deuxième année. A Gryffondor, il y avait a minima James Potter, mais elle n'était pas certaine qu'Amy soit proche du fils de l'Elu.
Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Dim 21 Aoû - 20:48
Les poupées de ces damesCommençant par regarder sa voisine d’un air neutre, elle ne put ni approuver, ni réprouver, sa remarque. En effet, « les » satisfaire avait été jusqu’à récemment son but dans la vie, ou tout au moins son ambition, et elle avait encore du mal à renoncer à ses rêves de petite fille, ceux où elle était la parfaite petite sang pure qui rendait ses parents fiers. Amy se voyait cependant assez mal répondre une chose pareille à Cassie, réputée autrement plus rebelle et moins conventionnelle qu’elle ! Heureusement, la lionne nuança d’elle-même ses propos, sans que la mignonne Serpentard n’ait à trancher. « Hum... » commença-t-elle, levant le nez vers le plafond avec une expression pensive. Elle n’avait pas compris la référence à Eurydice et Niels, mais elle voyait globalement l’idée, le point commun entre l’aînée de Cassie, la Serdaigle et elle-même étant une tendance à suivre les règles établies. « Cece est plus l’exception que la règle, non ? Moi, devant mes parents, j’fais semblant pour leur faire plaisir, et aussi parce que je peux pas vivre toute seule à 13 ans… mais à Poudlard, je me suis bien rendue compte que je pourrai jamais être comme eux. Mes plus proches amis sont une née moldue et un sang mêlé pour commencer ! » De classe moyenne qui plus est. Non, vraiment, ses fréquentations n’avaient aucun rapport avec celles qu’elle avait avant Poudlard, et elles l’avaient faite changer.
« Oui ! Il parle bizarrement, c’est drôle ! » sourit Amy en songeant à son meilleur ami qui, après un mois sans le voir, lui manquait un peu. Elle avait fini par s’habituer à son vocabulaire étrange et sa musique préférée qu’il passait à toute occasion. « Un tout petit peu, assez pour du chocolat, vraiment pas assez pour des tenues dignes de ce nom » répondit-elle au sujet des vêtements. Les robes choisies par sa mère n’étaient jamais pratiques, comme en témoignait celle qu’elle avait sur le dos à ce moment précis, or Amy se savait assez maladroite sans s’en rajouter. Quand elle avait découvert par le biais de Leith qu’il était socialement acceptable de traîner dans le château en tenue de sport en dehors des périodes de cours, elle s’était rabattue sur ce style. Entre le Quidditch, Sterne et les arts martiaux, elle avait toute légitimité à demander plusieurs changes à ses parents : ils étaient si contents qu’elle s’inscrive pour apprendre les arcanes que c’était passé comme une lettre à la poste l’été précédent ! Ses malles étaient donc remplies de leggings, brassières, tee-shirt et joggings de couleurs variées, mais c’étaient ses seules pantalons. « Et toi ? Tu dois en avoir pour ton style à l’école, non ? » ça avait forcément un coup d’avoir l’air aussi cool, pas vrai ?
« Possible, oui, mais les attentes sont toujours différentes pour les garçons. Ils n’ont pas à être jolies pour commencer ! » Il suffisait de voir son père, qui s’en était plutôt bien sorti pour quelqu’un ayant redoublé à Poudlard et n’ayant jamais eu la réputation d’être un premier prix de beauté – Amy aimait son père mais elle n’était pas non plus aveugle ! Quant à l’évolution de leurs relations avec leurs parents respectifs, elle préféra ne pas répondre, choisissant à la place de hocher le menton d’un air circonspect.
« Mais si c’est mauvais, pourquoi est-ce que tu continues ? » demanda Amy avec simplicité, ne comprenant pas bien comment on pouvait faire quelque chose tout en étant totalement conscient des risques. Cassie était seulement un peu plus âgée qu’elle, c’était bien jeune pour se ruiner la santé ! Mais, en même temps, avant cet instant, elle n’y avait jamais trop réfléchi : malgré ses amitiés variées, ça restait très loin d’elle comme manie.
« Ma mère serait capable d’aller m’y chercher pour me traîner sur la piste » souffla Amy, au désespoir à la seule idée de danser dans ces horribles chaussures. On notera que si elle avait été plus à plat, ou juste avec une cambrure moins douloureuse, elle aurait moins mal pris cette perspective : elle n’était pas une très bonne danseuse, néanmoins elle avait toujours trouvé que l’ambiance était plus sympa dans ces soirées quand la moitié d’entre eux était occupé à autre chose que critiquer le reste de la salle. Choisissant de s’économiser, Amy proposa d’aller s’asseoir, et ainsi fut fait. Elles en vinrent ensuite à discuter de la vie de la petite Serpentard à Poudlard. « Dans mes potes, il y a Leith évidemment, et puis Caitlyn qui est dans mon dortoir, je suis aussi amie avec Mason, à Serdaigle. Et, dans mon année, il y a aussi James Potter et Chiara Montgomery. On s’entend pas très bien, surtout avec Chiara. Y’a pas mal d’ambiance d’ailleurs : quand Leith et elle sont dans la même pièce, y’a 50 % de chance pour que ça tourne au vinaigre ! » Que ce soit parce que Chiara avait dit un mot de travers à propos de sa maladresse et qu’il la défende, ou parce que Leith était simplement d’humeur à jouter verbalement avec Princesse Chichi, le fait était que leur année ne manquait pas d’histoires à débriefer le soir avant de dormir ! 2981 12289 0
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Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Dim 18 Sep - 11:12
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Cassie était heureuse de pouvoir avoir une discussion normale, même si elle savait bien que c'était un plaisir temporaire, et même si Amy ne la comprenait pas sur tous les points. Elle appréciait et s'entendait bien avec sa cadette, ce qui était une large amélioration par rapport à la compagnie de sa grand-mère et de son elfe de maison acariâtre. Elle adressa un regard approbateur à Amy quand celle-ci lui affirma qu'elle ne pourrait jamais être comme ses parents (et heureusement !). « Ben, il y a ses autres copines déjà. Sana et Karen. On ne peut pas dire que ça soit mieux. » objecta-t-elle en fronçant le nez. « Mais oui, toi ce n'est pas pareil. » convînt-elle ensuite, toujours pensive cependant. Elle espérait seulement qu'Amy parviendrait à rester comme elle était aujourd'hui, quand bien même elle se montrait docile face à ses parents - contrairement à Cassie.
La Gryffondor avait déjà vu Leith sévir dans le château, et elle hocha la tête aux paroles de la brune - a minima, elle l'avait entendu beugler parler avec son accent écossais à couper au couteau. « Je vois. » ajouta-t-elle, rapport à l'argent de poche, avant de répondre à son tour : « J'en avais avant, même s'il ne m'était pas donné dans cet esprit-là, tu te doutes bien. » Elle haussa les épaules. L'année écoulée avait été synonyme de bien des restrictions et transgressions envers ses libertés personnelles. « Ils ont découvert mes planques d'affaires de contrebande au Manoir l'hiver dernier... adieu l'argent de poche, donc. » Apparemment, l'achat de mascara et de jeans troués ne figurait pas dans la liste des "items autorisés" par Isla et William, et quitte à tout confisquer, autant éviter également qu'elle ne renfloue les stocks à l'avenir. Comme elle avait d'autres priorités pour le moment, elle ne s'était pas encore penchée sur les solutions à apporter à ce problème-là. Il fallait déjà qu'elle gère son été.
Quant à la différence de traitement entre les filles et les garçons de leur milieu, Cassie ne pouvait que rejoindre Amy : « C'est vrai. » Si elle pensa au père d'Amy, elle ne le mentionna pas pour autant, car elle était bien placée pour savoir que même lorsqu'on entretenait des rapports difficiles avec ses parents, ils restaient malgré tout ses parents, qu'on le veuille ou non.
La question sur la cigarette, innocemment prononcée par Amy, différait des discours moralisateurs rabâchés par Nate - qui cherchait rarement à comprendre le pourquoi, et accentuait surtout ses harangues sur la nécessité d'arrêter tout bonnement et simplement. Cassie prit donc le temps de réfléchir avant de répondre : « Je crois qu'au début, c'était surtout parce que je savais que ça rendrait Isla et William furieux s'ils l'apprenaient. Mais maintenant... Je ne sais pas, j'aime bien, je suppose ? C'est devenu une sorte d'habitude. » Elle ne se considérait pas comme accro pour autant. Elle pouvait arrêter sans trop de difficultés : la preuve. Mais c'était devenu une réponse au stress, un truc qu'elle partageait aussi avec certains de ses amis, presque un réflexe.
Sincèrement désolée pour Amy, dont les chaussures la dérangeaient de manière visible, Cassie chercha à lui trouver une option pour fuir la danse à venir. Elle pensa à faire barrage à la mère de la fillette, mais sa propre situation était actuellement un peu critique - elle ne savait pas si elle pouvait se permettre une esclandre publique alors qu'Henrietta était dans le coin. « On verra si on peut te trouver un sort pour atténuer la douleur, alors. » promit-elle en songeant que ça serait quand même nettement plus simple si elle pouvait localiser Cece, qui était celle qui le lui avait appris initialement.
Ayant aidé Amy à manœuvrer jusqu'à une place assise, Cassie l'interrogea ensuite sur son année passée à Poudlard. Ne fréquentant que rarement la Serpentard lorsqu'elles étaient à l'école, elle ne pouvait pas se targuer d'être très familière de son entourage. « OK, je visualise Potter, forcément. » Fils de l'Elu, joueur de l'équipe de Gryffondor et incidemment, élève de sa maison, elle ne pouvait pas vraiment le manquer. Elle était en tout cas contente qu'Amy semble avoir des amis sur qui elle pouvait compter, même si, contre toute attente, la si gentille Serpentard semblait avoir presque autant d'inimitiés à signaler. « Pourquoi tu ne ne t'entends pas avec eux ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ? » Car il paraissait évident que le problème ne pouvait pas être du côté d'Amy.
Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Lun 3 Oct - 8:53
Les poupées de ces dames« Je ne connais pas trop Sana, mais tu crois que Karen est comme ça ? Elle m’a toujours fait plutôt bonne impression ! » Déjà, la brune était amie avec Jensen, et aussi avec leur préfète Peony, et puis elle passait du temps avec des gens qui, vus par Amy, semblaient tous différents. Ce devait bien être une preuve d’ouverture d’esprit, non ? Alors, Amy, comment te dire… « C’est possible qu’elle accepte un mariage de convenance cela dit, elle a beaucoup de bonnes manières. J’ai cru qu’elle était avec Lucas pour ça à un moment » Lucas Montgomery, autre habitué des soirées mondaines, mais beaucoup trop vieux pour qu’Amy ait jamais passé du temps avec lui. Surtout qu’il n’était pas réputé pour être bavard et les taiseux avaient un peu tendance à l’angoisser, elle qui aimait parler à tord et à travers.
Son esprit était toujours occupé par Karen lorsque Cassie convint qu’elle n’était pas comme les jeunes filles précédemment citées. Amy hocha la tête pour approuver, et ajouta : « J’suis pas aussi douée pour me fondre dans le paysage de ces soirées pour commencer ». Lorsqu’elle arrivait à rentrer chez elle sans avoir causé de catastrophe, c’était déjà une petite victoire. La jeune Serpentard se demandait jusqu’à quel point ses parents s’aveuglaient à son sujet : elle voulait être une bonne fille pour eux, mais ils devaient bien se rendre compte qu’elle ne serait jamais à la hauteur de leurs aspirations ? Renoncer lui était pénible, pourtant Amy avait fini par accepter qu’elle n’était pas à 100 % faite pour cette vie. Elle chercherait un compromis, c’était dans sa nature, qu’après cela se passe bien ou non pour Marcus et Teresa ne dépendait que d’eux.
« J’me doute, oui » acquiesça Amy lorsqu’elles évoquèrent l’argent de poche dont, pour des raisons différentes, elles manquaient toutes les deux. « Mince, c’est embêtant… tu sais comment tu vas faire à la rentrée ? Pour les vêtements et tout ? » Elle lui aurait volontiers donné son propre maquillage – qu’elle n’utilisait jamais – mais d’une part elle n’avait pas grand-chose qui la suivait à Poudlard (quel besoin en aurait-elle hormis au bal?) et en plus elle n’avait pas du tout le même teint que Cassie. En dehors de son mascara noir, elle ne voyait rien dans sa trousse de toilette qui puisse aider la lionne une fois à Poudlard. « Tu peux toujours rester en uniforme remarque, il y en a qui le customise et ça rend pas si mal » Il fallait savoir coudre mais plein d’élèves savaient le faire, ou utiliser des sorts permettant de le faire avec un effort moindre. Cette idée ne pourrait rien pour le reste en revanche : difficile de trouer un jean quand il n’y avait pas de jean au départ.
Passant sur la différence de traitement entre les filles et les garçons, Amy en arriva à questionner Cassie sur une habitude qu’elle ne comprenait pas : consommer du tabac. Elle ne jugeait pas, chacun faisait bien ce qu’il voulait, mais autant par éducation que par nature conformiste, la brunette concevait mal ce qui pouvait pousser à commencer. Pour ce qui était de continuer, elle avait entendu dire que c’était addictif, c’était toutefois une raison de plus pour ne pas s’y mettre au départ, non ? « Et avec le recul, tu crois toujours que ça valait le coup ? De ce que j’ai compris, tes parents sont bel et bien furieux, sauf que ça ne fait que te compliquer les choses, non ? » Pour ce qui était de l’habitude, elle approuva toutefois en commentant : « Mais j’comprends, c’est un peu comme les sucreries pour moi. J’suis trop habituée à mon morceau de chocolat pour m’en passer ».
L’idée de danser la recentra sur des perspectives plus immédiates que leur vie à toutes les deux à Poudlard. Bien qu’inscrite à Sterne, bouger sur la piste ne la réjouissait pas. Elle savait bien qu’elle était petite (et vu qu’elle était totalement entrée dans la puberté dans le courant de sa deuxième année, elle doutait d’être jamais très élancée) mais la percher sur des talons avait été une erreur de la part de Teresa : elle risquait bien plus de marcher sur les pieds de son cavalier ou de s’étaler de tout son long que de séduire un bon parti. Puis, elle n’avait que 13 ans, personne ne jugerait sa taille quand même !!! « Je demanderai à Mère, elle doit en connaître, depuis le temps qu’elle vient dans ses soirées » vu qu’Amy y avait été traînée dès qu’elle avait su marcher, elle s’était imaginée que c’était aussi le cas de sa mère et, jusqu’ici, rien ne l’en avait jamais détrompé. « Mais on m’ôtera pas de l’idée que vendre des chaussures aussi inconfortables devrait être interdit par la loi » si on voulait son avis, c’était même carrément du vol !
« Ouais, forcément, comme tu dis... » marmonna Amy qui en voulait toujours un peu à James – pourtant lui aussi ami avec Leith – de ne pas l’apprécier sur le seul critère de sa maison. Maison qu’elle n’avait même pas choisi au demeurant, puisqu’elle avait supplié le Choixpeau de l’y répartir uniquement pour ne pas être désavouée par son père… Elle se plaisait à Serpentard, ça allait de soit. Elle y avait des amis, comme Jensen qui était aussi son capitaine, ou bien Caitlyn avec qui elle partageait un dortoir, et elle ne se pensait pas dénuée d’ambition. Mais elle était réaliste : sans ses prières désespérées, elle aurait tout aussi bien pu finir ailleurs. À Gryffondor peut-être ? Ou à Poufsouffle ? Seule Serdaigle était exclue, elle était trop mauvaise en classe pour prétendre à cette maison et elle n’envie pas la compagnie de Chiara et Douglas. « James n’aime pas les Serpentard, c’est totalement arbitraire de sa part » révéla Amy non sans se souvenir de l’amitié de l’aîné des Potter pour une fille de sa maison à elle, Valentina. Si c’était pas de l’hypocrisie, elle ne savait pas ce qui en était !!! « Quant à Chiara, c’est plus personnel. Miss Parfaite – ou Princesse Chichiteuse, c’est l’un des surnoms que lui donne Leith – déteste la maladresse, et la gentillesse et aussi les gens en général, une fille charmante comme tu vois. Elle ne manque jamais une occasion de me faire remarquer combien je suis nulle en potions... ou pour ne pas rencontrer le sol. J’comprends pas d’où elle tient ce caractère ! Sa sœur était pourtant très gentille, elle ! » Amy n’avait que peu côtoyé Candys mais elle n’avait vraiment pas l’air faite du même moule que Chiara. « Ta promo’ a l’air plus calme, non ? Dans la mienne, il se passe toujours un truc » parfois causé par sa maladresse, certes.
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 15 FACECLAIM: Ella Purnell / Emma Mackey
Ξ Sujet: Re: Les poupées de ces dames [PV] Dim 6 Nov - 13:17
♛ Les poupées de ces dames
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Cassie adressa un regard dubitatif à Amy alors que celle-ci venait à la rescousse de Karen. « Elle cache son jeu. » se contenta-t-elle de répondre en haussant les épaules, car elle sentait bien qu'Amy était trop gentille pour se méfier, et parce qu'elle n'était pas non plus leadeuse de la ligue anti Karen (LAK). Elle n'appréciait pas les fréquentations de Cece, Karen la première, c'est tout. Et pour quelqu'un qui ne suivait pas franchement les potins, elle était en revanche plutôt renseignée quand il était question de mariages arrangés et autres événements pouvant impacter la vie de sa sœur - ne serait-ce que parce qu'Isla l'en tenait au courant, qu'elle le veuille ou non. Lucas Montgomery aurait par exemple été un gendre idéal, selon les critères parentaux. « C'était forcément pour ça. C'était pas vraiment la grande passion. » nota-t-elle sans trop se mouiller non plus, car ça n'était pas comme si elle était une experte des histoires d'amour. Il paraissait juste évident que Karen n'était pas follement amoureuse de Lucas, et ce dernier était si taiseux qu'elle n'aurait rien pu en tirer non plus, de toute façon. Elle se demandait bien si ce trait de caractère aurait pu être compatible avec Cece. Probablement : ça n'était pas comme si Cece appréciait ses bavardages à elle, finalement.
« Et heureusement ! » renchérit-elle alors qu'Amy indiquait être incapable de se fondre dans le paysage des soirées mondaines qu'on leur infligeait. « Tu es très bien comme tu es. » lui garantit-elle avec candeur et sincérité, tranchant nettement avec l'aura de froideur que son apparence à l'école pouvait dégager. Elle détestait l'idée qu'Amy puisse devoir changer à cause de l'environnement dans lequel elles grandissaient.
Quant à l'argent de poche perdu, il s'agissait d'un problème sur lequel Cassie n'avait pas eu l'occasion de se pencher plus que ça. Sa situation actuelle était déjà trop précaire, et vu qu'elle envisageait une émancipation à la fin de sa cinquième année, elle n'imaginait pas vraiment qu'Isla et William s'amuseraient à lui donner de l'argent à nouveau. « Je pense que je vais demander à Madeleine ou Aoi pour le maquillage, même si ça m'embête. Pour le reste... » Elle haussa les épaules. « Peut-être que je pourrais revendre des affaires ? » Elle visualisait certaines tenues flairant la naphtaline qu'Henrietta la forçait à porter, et anticipait le moment où elle pourrait les refourguer pour acheter mieux. Ou peut-être pourrait-elle simplement les arranger avec la magie ? Si tenté qu'il y ait quoi que ce soit de récupérable là-dedans. « Oui je vais peut-être faire ça, même si je ne me suis jamais trop essayée aux sorts de couture et tout ça... ça se tente. » Elle était plutôt confiante dans ses capacités magiques, elle avait toujours eu des facilités, même si elle ne les exploitait pas, au grand damne de Nate.
Enquiquiner Isla et William était la seule façon qu'elle avait trouvé pour exhiber son mécontentement. Ce n'était pas comme s'ils l'écoutaient ("Les enfant doivent être vus et non entendus, Cassandra") et encore moins comme s'ils prenaient en compte ses objections. Agir à l'encontre de leurs préceptes chéris était la meilleure solution pour 1. être remarquée, 2. se différencier d'eux. Mais comme le soulignait Amy, c'était aussi ce qui l'avait précipitée dans la situation actuelle. « Tu veux dire, est-ce que je regrette ? » Elle haussa les épaules. « Non. Si ça leur a fait perdre ne serait-ce qu'un peu la face auprès de tous leurs grands copains, ça valait le coup. Même s'il semblerait qu'à force de leur désobéir, on a finalement atteint le point de non retour. » Sans doute aurait-elle pu faire preuve d'un peu plus de stratégie : ça n'était pas comme si elle en était incapable. Mais elle supposait que c'était cette impulsivité qui l'avait finalement faite atterrir à Gryffondor plutôt qu'à Serdaigle. Elle sourit à la mention du chocolat, visualisant brièvement les Chocogrenouilles familiales, puis écartant cette vision de son esprit. Elle avait déjà suffisamment pensé à eux comme ça.
Elles se tournèrent ensuite vers le cas d'Amy, car la mention d'une danse à venir avait immédiatement rendu la fillette anxieuse. « Sûrement. » acquiesça-t-elle au sujet de sa mère, puis concernant les chaussures à talons inconfortables : « Je ne te le fais pas dire. » Les plateformes, très bien. Les Dr Martens ou les Combats Boots, encore mieux. Tout plutôt que les talons aiguille (une torture pour les pieds) ou toute chaussure pouvant être associée à une robe patineuse et/ou à col Claudine (beaucoup trop rangé).
Il lui semblait que Poudlard était un sujet plus agréable pour elles deux, et Cassie interrogea alors Amy sur ses fréquentations à l'école, souhaitant s'assurer qu'elle y était à l'aise et bien intégrée - elle avait l'impression que oui. « Sérieux ? » Elle afficha une moue incrédule, devinant les raisons pouvant expliquer ce comportement et en même temps, les trouvant si stupides... « Je ne pensais pas que le fils d'Harry Potter pourrait avoir des idées aussi étriquées. » Qui n'étaient pas sans lui rappeler celles d'Isla et William, ou de Cece, mais dans un registre différent. Comme quoi, il y avait des gens intolérants partout. Elle ne s'était en revanche pas attendue à ce torrent de paroles concernant Chiara Montgomery, et Cassie écouta, toujours surprise qu'on puisse volontairement se montrer aussi désagréable - et pourtant, elle avait vu des sacrés cas au cours de sa petite vie. « Je ne comprends pas comment on peut détester la gentillesse... Elle a des amis ? Peut-être qu'elle se comporte comme ça parce qu'elle a des insécurités, tout au fond ? » proposa-t-elle sans trop savoir si cette explication pouvait coller, étant donné qu'elle n'avait jamais adressé la parole à cette personne.
Quant à sa propre promo : « Je suppose qu'on peut dire ça. Dans les gens que tu connais il y a Eurydice et Alexandre, qui font effectivement peu de vagues... Moi je traîne plutôt avec Aoi. Et Flynn et Gabin - mais eux ils sont dans l'année au-dessus. Nate aussi, même s'il passe surtout son temps à me faire des réflexions sur mon avenir. Et hm... Sinon on a eu pas mal d'élèves d'autres écoles dans notre promo : Madeleine et Léon, Roxana, et Niels. » Son ton en disait long sur son avis concernant ce dernier, même si elle ne détailla pas. A force, elle allait donner l'impression qu'elle avait plein d'inimitiés, alors qu'en vérité, il n'y avait qu'une poignée de personnes dont elle se méfiait, et uniquement parce qu'elle était inquiète pour ses proches, pas pour des raisons personnelles.
Son inquiétude pour Amy s'accentua d'ailleurs en voyant sa mère se tourner vers elle. En prêtant l'oreille, elle constata que la musique prenait des accents qui n'étaient que bien trop familiers. « Je crois que c'est l'heure de l'échafaud Amy. Un mot de ta part et je te couvre, promis... » Elle tourna un dernier regard sérieux vers sa jeune amie, même si elle savait très bien qu'Amy avait déjà fait son deuil de toute esquive. Et de son côté, elle n'imaginait nullement pouvoir échapper à Henriette : où irait-elle ? A ce stade, elle espérait simplement ne pas tomber sur un cavalier trop répugnant. Les joies de la haute société.