Questions sans réponses ◘PV

Questions sans réponses

Freja, une cheffe aux décisions redoutables pour des résultats parfaitement calculer.

Louisette, une enfant perdue qui cherche a savoir ce qu'elle peut dire et où le secret débute.

Louisette était revenue chez sa soeur pour les vacances. En quittant le château, la jeune fille était persuadée d'avoir mille choses à dire à sa parente. Hors, le trajet du train, même ne bonne compagnie, la fit réfléchir. De plus en plus. Jusque ne plus savoir quoi penser. Et sans s'en rendre compte, la petite s'était murée dans un silence qui ne lui ressemblait pas. Elle prétextait devoir étudier, ses notes ne lui convenaient pas, malgré la belle moyenne qu'elle avait obtenue. Rien ne lui convenait.

Au fond, ce n'était pas tant le fait d'avoir été loin de son foyer si chaleureux qui l'avait troublée. Les vérités qu'elle avait apprise. Les secrets qu'elle gardait pour elle. Les paroles de Niels qui la troublaient encore. Il y avait tant de choses qui la faisait réfléchir. Tant qui lui ôtaient les mots.

Si bien que quand Freja lui proposa de participer à son numéro d'agression et de kidnapping au Chemin de Traverse, la jeune fille refusa. Son ton avait été froid. Son regard ne s'était même pas tourné vers la cheffe. Louisette ne regardait plus personne dans les yeux. Perdue dans ses pensées. Elle passa son temps à commencer des livres pour chercher des réponses, sans jamais les terminer. Elle débutait des questions, des phrases, mais ne les achevaient pas. Elle n'était pas malade, ni stressée, Louisette était juste ailleurs. Son hyper-sensibilité lui indiquait bien que son entourage s'interrogeait, s'inquiétait. Alors parfois, sans raison, elle souriait en disant que tout allait bien. Qu'elle pensait juste a ses cours et qu'elle devait être une meilleure élève. Ce n'était pas un mensonge, mais ce n'était pas non plus la vérité.

La vérité? Elle ne la connaissait pas. Chaque matin son regard se posait longuement sur son chat. Qu'était-il? Elle n'en savait rien. Etonnement, cela lui faisait peur. Fripouille lui faisait peur de par sa nature inconnue. Hors, comme Niels l'avait dit, avouer ses faiblesses étaient ridicules. Donc, elle n'en parla pas. Pas même à son familier. Dont elle avait comprit que chaque sourcier n'en avait pas un aussi particulier. Ce n'était que des animaux. Alors pourquoi le sien était-il si différent? Pourquoi faisait-il peur au Serpent? Celui qu'elle avait vu dans les yeux d'une élève. Pouvait-elle aussi en parler? A qui? Et le loup-garou qu'elle avait remarqué dans les couloirs de l'école. Devait-elle en parler? Il lui faisait peur, mais pas autant que celui de son enfance. Pourquoi? Parce que Fripouille était là.

Les questions se mélangeaient et la noyaient sous leur poids. Heureusement, elle avait pu voir Erik. Son ami lui avait redonné le sourire. Peut-être fuse pour cela que personne ne lui posa de questions et qu'ils se montrèrent moins inquiets pour elle.

Devant le miroir de sa chambre. Alors qu'elle avait quitté la table en mangeant à peine. Louisette fixa son reflèt. Elle ne voulait pas retourner à l'école sans avoir parler à sa soeur, mais comment faire?

• Jaja! Non. Freja je dois te parler de quelques choses... • Elle fit la grimace avant de soupirer. Son ton ne lui convenait pas. Ses mots, ses idées se mélangeaient. Elle bassa les yeux sur Fripouille qui observait son reflet dans le miroir. Il paru juger son allure avant de se lécher une patte. •  Je dois te parler de Fripouille... Non, je vais pas commencer par lui. Jaja, je dois te parler de ce que je vois... mais ce n'est pas avec mes yeux... Je dois te parler de ce que je sens... l'angoisse! • Soupira-t-elle en pliant les genoux pour cacher son visage contre ses jambes. • Je ne sais même pas comment je fais ça! Je ressens juste ce que les autres éprouves. Je vois leur vrai visage. Bon sang, Fripouille comment je suis sensée expliquer quelque chose que je pensais être chez tout le monde? • Elle leva son nez pour observer le chat qui la fixait avec ses grands yeux. Il miaula longuement comme pour lui répondre qu'il ne savait pas. • Sans même parler de ces rêves. Dire qu'ils me montrent des choses qui... je sais pas trop... pourraient arriver? Si seulement tu parlais ma langue Fripouille.• Il miaula à mi-voix avant de tourner la tête vers la porte. Surprise par son geste, Louisette pivote sur elle même pour voir que la porte était entre ouverte. Une panique soudaine fit battre son coeur à toute vitesse. Si Niels venait de l'entendre, il la prendrait pour une folle et ferait tout pour la mettre dans l'embarras.

• Qui est là? • Articula la jeune fille sans contenir ses émotions si évidentes. Elle inspira rapidement avant de répéter avec plus de voix, mais toujours aucune conviction.

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@Neko-chan

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En souriant et disant que tout allait bien. Cela avait marcher, pour certaine personne du moins, mais pas celle qui était la plus difficile à tromper. Sauf que cela, Louisette ne pouvait que le sentir. Sans regarder les autres dans les yeux, elle parvenait tout de même à percevoir ces choses qui lui étaient si naturelles, si normal qu'elle avait jusqu'alors cru être banale. Hors, cela avait changé au contact des autres. Ses camarades de classes n'étaient pas tous aussi adorable que son ami Erik ou que Noélia. Il y en avait des désagréables qui ne se souciaient pas des sentiments des autres et cela avait fini par faire réaliser la chose à la jeune fille.

Si Louisette n'osait demander, ce n'était pas par manque de courage. Elle n'avait pas peur de se ridiculiser, Niels parvenait très bien à lui faire savoir qu'il ne l'aimait pas. Elle craignait plus facilement d'être défigurée par sa grande-soeur. Ce qui pouvait être plus réaliste. Pouvait, hors cela ne serait jamais le cas. Non, ce qui était un plus gros problème c'était ce qu'elle voyait d'elle-même dans le miroir. Une petite brune avec des yeux colorés et malgré la bonne nourriture de l'école, la peau sur les os. Son allure faible jouait sur ce que les autres percevaient d'elle.

En formulant, du moins en essayant, ses questions, elle se sentit vulnérable. Fripouille l'observait avec ses yeux inchangeables. Qu'était-il? Elle l'ignorait. Ses yeux jaunes qui semblaient savoir tant de secret, bien plus que tout ce qu'elle avait pu sentir aux contacts des autres. Que voulait-il? Pourquoi la protégeait-il? Qu'était-elle? L'ignorance même était le plus terrifiant. Cela était arrivé une première fois avec ses cauchemars et sa magie hors de contrôle. Cela était aussi arrivé à ce moment tragique qu'elle se refusait de croire si bien que même son esprit l'avait enfoui.

Genoux pliés, elle observait encore ce chat qui n'en était pas un, pas vraiment. Il tourna son attention vers la porte et lui dit à sa manière qu'il y avait quelqu'un. Il miaulait toujours de cette façon. Non pas pour dire qu'un danger approchait, mais pour dire qu'une personne était à portée d'oreille. Alors la jeune fille parla. Elle dû s'y reprendre, mais ce n'était pas vraiment nécessaire. Freja apparue et Louisette baissa les yeux. La panique la figea sur place. Qu'avait bien pu entendre la cheffe de Magicis Sacra? Qu'avait bien pu remarquer sa grande-soeur? N'était-il pas plus simple si elle avait tout entendu ?

Le son de ses pas allant vers le lit qui grinça un peu après ramenèrent la petite dans la pièce. La main tendue attira son regard et doucement ses yeux nuancés se posèrent sur un visage familier, agréable, rassurant. Louisette allait répondre, bien qu'elle ne savait pas quoi dire, mais des pleures lui coupèrent la voix. L'adorable bébé demandait beaucoup d'attention. La miss comprenait pourquoi Niels avait été élevé par son père. Si tous les enfants pleuraient autant et avaient besoin d'au moins deux personnes à ses soins, c'était plus qu'épuisant. Freja était indispensable pour trop de monde pour qu'elle soit à tout instant dérangeable.

•  Qu'as-tu entendu?  • Osa demander la Munreta avant de s'approcher d'un pas lent. Elle avait envie de se réfugier dans les bras apaisant de sa seule parente, mais cela n'était pas convenable. L'étiquette qu'elle avait apprit et les paroles de Niels lui disaient de ne pas se laisser aller. Elle avait le droit d'être perdue et d'avoir peur, mais pas de le montrer, comme il le disait. Le félin, bien loin de cet avis, alla sauter sur le lit pour se coller contre le dos de la maîtresse des lieux. •  Fripouille arrêtes. • Sans attendre, il miaula son refus. Cela ne surprenait pas Louisette. Bien que ce dernier fit encore entendre sa voix, pour se plaindre très probablement. Ou peut-être voulait-il simplement faire savoir qu'il n'était pas qu'un chat à Freja? Il comprenait bien que ce secret était lié à lui et à la dame. Il ne comprenait peut-être pas tous les mots, de par son aspect et sa nature, mais il n'était en rien stupide.

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@Neko-chan

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Les doutes et les questions se multipliaient dans la tête de la jeune femme. Elle savait, désormais, qu'elle n'était pas comme les autres. Le comportement indélicat qu'elle avait pu constaté et partiellement reproché s'évérait être normal. Celle qui agissait étrangement, s'avérait être elle et personne d'autre. Mais était-ce si simple, si logique et si compréhensible ? Elle n'en savait rien. Et face au fait que Freja venait d'entendre une partie relativement éloquente quand aux soucis qui préoccupait Louisette.

Un pincement au coeur, la petite tête blonde s'approcha de sa demi-soeur. La cheffe, celle qui dirigeait des puissants sorciers et faisait trembler de peur et de colère tant d'autres. Elle qui savait tout et comprenait tout. Pouvait-elle vraiment comprendre sa petite-soeur? L'adolescente l'espérait, vraiment. Elle ne voulait pas être rejetée, encore, cela serait trop dur à accepté et en même temps, une part d'elle comprendrai. Louisette pouvait parfaitement comprendre qu'elle face peur. Tout comme Fripouille lui faisait peur en ce moment. Alors qu'elle savait qu'il était différent, vraiment différent pas juste parce que c'était son chat.

En se logent contre la cheffe du MS, Louisette se sentit en sécurité. Hors, elle gardait une part de réticence. Elle ne savait pas comment parler de ce qu'elle ressentait des autres. Alors quand Freja évoqua l'attitude particulière du félin, la petite releva le nez avec plus de détermination. • Commençons par là. Parce que je ne sais pas comment expliquer tout ça, mais...   Fripouille, il n'est pas vraiment un chat. Je le sais, enfin je le sens et je le vois. Mais je ne sais pas comment l'expliquer, parce que je croyais que tous les familiers des sorciers étaient aussi intelligents. • Le mot ne lui convenait pas. Il ne décrivait pas vraiment le comportement du félin qui, très curieux d'entendre parlé de lui, fixait sa protégée avec un regard presque doux. • Ne fais pas cette tête compatissante.  • Lui lança Louisette en faisant la moue. Et aussitôt, Fripouille pencha celle-ci sur le côté avant de pousser un miaulement plaintif et à mi-voix. Louisette regarda alors Freja dans les yeux en tendent une main vers l'animal pour montrer le fait. •  Il ne fait pas que comprendre ce que je dis. Il me répond ! Et je pensais que c'était ainsi pour tout le monde. Que chaque sorcier avait ce lien avec un seul familier. Sauf que... personne n'a ce lien. • L'évidence de sa joie s'essouffla avec le consta. Elle posa ses yeux multicolores sur l'animal qui s'approcha aussitôt pour se frotter contre ses jambes dans l'unique but de la réconforter.

• Tout comme il n'est pas vraiment un chat, je ne suis pas vraiment normal non plus. Je pensais que la maladresse de Niels était de la méchanceté. Parce que je pensais qu'il pouvait aussi sentir ce que j'éprouvais, sauf que personne ne le sent n'est-ce pas ? • La question n'en était pas vraiment une. Louisette avait besoin d'avoir cette confirmation et en même temps elle craignait terriblement la réaction émotive que cela pouvait engendrer. • Pourquoi est-ce que je ressents les émotions des autres ?  Même celle des animaux qui ne sont pas intelligents ? • La peur lui serrait la gorge. Elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas. Plus que tout, elle redoutait d'être vue comme étant anormal, tout comme le monde non-magique l'avait traité en monstre. Le serait-elle aussi dans ce monde ? Serait-elle rejetée ? Dévisagée ? Les craintes ne cessaient de se multiplier. Chacune se divisait en possibilité de réactions, de paroles et de gestes qui la blesserait. Et plus ce sentiment d'angoisse montait en elle, plus le poil du félin se hérissait. Il se mit à gronder en regardant la seule menace directe dans la pièce. Quelque chose chez Fripouille devient dangereux. Son regard changeait, il n'était plus celui d'un chat de compagnie, mais d'une bête prête à bondir. Comme si son corps était immense dans son esprit, lui donnant cette assurance de tigre féroce. Mais dès qu'une des mains de Louisette se posa sur sa tête, il cessa de gronder et se coucha. Rien dans son attitude n'indiquait qu'il baisserait sa garde face à la femme trop proche de sa protégée alors que celle-ci puait la peur.


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@Neko-chan