Grand moment à Pré-au-Lard !!! [PV : Alexander]

C’est avec un ravissement certain que Lavande se rendit pour la première fois de sa vie à Pré-au-Lard. Avec Parvati, dès que le message indiquant la date de la première sortie avait été indiquée, elles n’avaient parlé presque plus que de ça. Si la Gryffondor était follement excitée par la perspective de cette visite, c’était en grande partie à cause des récits des élèves plus âgés qui décrivaient ce village comme un endroit merveilleux aux boutiques toutes plus géniales les unes que les autres. Pour une fois ça n’était pas les boutiques de modes qui attirèrent Lavande mais plutôt la confiserie. Il paraissait qu’elle était gigantesque et qu’on y trouvait plus de variété de bonbons qu’il n’y avait de villes et villages en Angleterre ! La 3ème année avait également envie de voir la fameuse Cabane Hurlante, de faire un tour chez Zonko et d’aller boire une Bièraubeurre aux Trois Balais.

Lorsque le grand jour arriva, Lavande remit son autorisation de sortie à la sévère McGonagall et alla grossir le rang des élèves qui étaient de sortie. Elle jeta un regard très compatissant à Harry qui n’avait pas réussi à obtenir l’autorisation de ses horribles oncles et tantes moldus et qui allait devoir rester ici. Le groupe d’élèves parti donc et rapidement ils se retrouvèrent dans les rues de Pré-au-Lard. Lavande prit le bras de sa meilleure amie et toutes deux elles partirent dans la direction d’Honeydukes « avant qu’il n’y ait trop de monde ». Padma vint avec elles et toutes les trois elles se retrouvèrent rapidement à baver sur les bonbons de la boutique. La Gryffondor avait demandé à ses parents une avance d’argent de poche dans l’objectif d’en dépenser une grande partie ici. Cependant devant le choix phénoménal que proposait la boutique Honeydukes, Lavande se mit à réfléchir avec attention quant aux bonbons qu’elle allait acheter.

*D’abord je regarde mais je n’achète pas… Oooh il me faut absolument ces réglisses sauteurs, en plus ils sont trop mignons.*

La Gryffondor fut tellement lente à se décider que la boutique se remplit très rapidement et qu’elle ne tarda pas à perdre de vue Parvati et sa sœur jumelle. Loin de se laisser déconcentrer pourtant, elle se décida à prendre un petit panier et commença à le remplir de sucreries… Une fois que Lavande eut fini de faire le tour des bocaux devant elle, elle souhaita changer de coin mais plusieures personnes l’empêchaient de passer. C’était embêtant car elle ne pouvait se permettre de se frotter de trop près aux autres élèves car elle risquait d’abimer son superbe manteau très très long et dernier cri… Elle tapota alors l’épaule d’un garçon de sa taille et lui demanda poliment mais d’un ton tout de même un peu agacé. « Excuse moi mais j’aimerais passer ! » Quand le garçon se retourna, Lavande fut surprise de reconnaître le visage d’Alexander.

Alexander venait pour la première fois à Pré au lard et à vrai dire il n’était absolument pas intéressé par cette visite, il était venu parce qu’il devait surveiller les poufsouffles et les autres maisons. En effet en ce qui concerne sa maison le vrai problème était sans doute plutôt de les pousser à faire autre chose que de se laisser bousculer >_< ° Il avait bien cru un moment que Susan allait se faire happer par la foule tant elle se laissait passer devant. Là il se tenait devant les bonbons cherchant ce qu’il allait prendre, il s’était dit qu’il devrait peut être en prendre pour les premières années de sa maison mais il avait peur de ne pas avoir assez d’argent sur lui.

Il était tout à ces réflexions lorsqu’il sentit quelqu’un tenter de se frayer un passage jusqu’au rayon où il se trouvait, il entendit une voix qu’il identifia comme étant celle de Lavande Brown de la maison Gryffondor. Apparemment la reconnaissance n’était pas réciproque car elle était surprise de le reconnaître et aussi un peu calmé après une demande un tantinet agressive (enfin calmée, est ce qu’il était possible de calmée mademoiselle Brown ? voilà la question que se posait Alex à ses heures perdus – qui étaient rares heureusement).

- Bonjour mademoiselle Brown, je suis très heureux de vous revoir aussi.

Elle le regardait et lui eu un sourire de malice, il fit dégager les personnes gênant le passage qu’il venait d’ouvrir pour la jeune fille.

- Voilà mademoiselle, vous pouvez faire votre choix sans être trop gênée.

Il était impossible de savoir si les yeux bleus de Alexander dégageaient de la moquerie ou de la sympathie, il souriait d’un air tranquille et un peu détaché. La providence faisait qu’il était tout le temps en compagnie de jeunes filles mais parmi elles Lavande était particulière pour la bonne raison qu’elle était la seule (avec Aelita mais c’était différent) à avoir réussi à le faire sortir de ses gonds si bien serré. Il ne se rappelait que trop bien le jour où elle l’avait trouvé avec le journal de Roze et où elle l’avait insulté, ils s’étaient longuement pris la tête pour savoir quoi faire à ce sujet, finalement il avait confié le journal à Lavande en pensant qu’une fille serait plus appropriée pour cette mission mais elle avait plongé Roze dans un coma de deux mois. Il aurait dû comprendre que Lavande était encore trop jeune pour faire la part des évènements vrais et faux mais il fallait croire qu’il n’était lui-même pas assez fin psychologue. Depuis il n’avait pas reparlé à la jeune fille bien qu’il l’ai parfois croisé à l’infirmerie lorsqu’il allait voir mademoiselle Maiden toujours profondément endormie. Depuis le réveil de cette dernière il ne la croisait vraiment plus, en revanche il s’occupait de donner des cours de soutien à Roze qui maintenant pouvait discuter tout à fait normalement.

Il continuait à éviter que les gens bousculent Lavande, sa seule présence empêchait la plupart des gêneurs/farceurs de tentait l’unes de leurs blagues dans son périmètre. Alexander n’était pas très grand par rapport aux élèves plus âgés mais il en imposait grâce à son attitude posé et adulte.

[534 mots niark]

Si Lavande avait été surprise de voir Alexander, c’est car le style du garçon différait tellement avec le style de la boutique que ça en était presque choquant. Avait-il jamais mangé un bonbon dans sa vie ? Il fallait croire que oui mais la Gryffondor ne se serait jamais attendue à le voir ici. Trop sérieux, beaucoup trop sérieux.

Les derniers rapports qu’ils avaient eu s’étaient avérés plutôt houleux. Une sérieuse engueulade à propos du journal intime de Roze ou Môsieur Alexander lui avait révelé qu’il parlait allemand et donc qu’il était beaucoup plus apte qu’elle à comprendre le journal intime de la Serdaigle (voilà du moins le souvenir qu’elle garde de l’engueulade). Ensuite Roze était tombée dans le coma plus ou moins à cause de Lavande (du moins nombreux étaient ceux qui la pointaient du doigt) et chaque fois que la jeune fille croisa le préfet ils avaient évité de s’adresser la parole mais elle sentait son regard inquisiteur.

Le fait de tomber sur lui en presque face à face rendait toute esquive impossible et d’ailleurs il ne semblait pas avoir l’intention de l’ignorer pour cette fois. Alors qu’elle venait de lui demander la permission de passer d’un ton très neutre (même peut-être un peu agacé), lui avait l’audace de lui répliquer qu’il était LUI AUSSI très content de la voir. Lavande en resta bouche bée et rougit violemment.

*Il se moque de moi…*

Ne sachant que répliquer, elle allait opter pour la solution la plus simple : hausser les épaules et s’en aller quand le garçon reprit la parole. Il lui sourit et alla même jusqu’à pousser certaines personnes afin que la Gryffondor puisse être plus tranquille pour effectuer ses achats. Les joues de Lavande restèrent teintées d’un rose vif et elle sondait du regard Alexander. Non, son comportement n’était pas normal. Elle était intimement persuadé que le préfet des Poufsouffle la haïssait alors il n’avait pas à faire semblant d’être gentil.

*C’est pas grave s’il me déteste, tous les garçons me détestent…*

“Je m’excuse de t’avoir bousculé… Tu sais, tu n’es vraiment pas obligé de faire semblant de bien m’aimer, je sais très bien que tu me détestes alors tu n’as pas besoin d’être gentil avec moi !”

Lavande n’avait pas du tout l’intention de refuser l’amitié d’Alexander ou même un service de sa part, mais elle ne pouvait pas supporter les gens hypocrites. Et en cet instant : elle soupçonnait Alexander d’être hypocrite ! Au moins en jouant cartes sur tables, elle verrait bien si c’était effectivement le cas ou pas. Elle sentait qu’elle était rouge mais elle ne se démonta pas et défia le préfet du regard tout en commençant à triturer son panier de bonbons avec ses ongles au vernis à paillettes

Alexander fut surpris de la réponse de Lavande, il était pourtant bien connu qu’il était profondément galant non ? Enfin… De toute façon il avait décréter récemment qu’il ne connaissait pas les femmes ce que la dernière lettre de Ran avait confirmé puisque bien qu’il parle couramment japonais il n’avait absolument rien compris à ce qu’elle lui disait… Mais là n’était pas le problème, ni le sujet d’ailleurs, il fallait qu’il démente l’accusation non prononcé de mademoiselle Lavande Brown la fille la plus compliqué qu’il connaisse après Myrielle.

- Je ne comprend pas bien mademoiselle Brown ce qui vous laisse croire que je vous déteste, toujours est il que vous vous tromper. Je n’irais pas jusqu’à dire que je vous aime, nos rapports ne sont pas assez approfondis pour ça, mais aucun sentiment d’antipathie à votre égard ne m’est jamais venu.

C’est vrai que leur dernière rencontre avait été houleuse mais bon, il n’aimait pas qu’on l’accuse quand il ne pensait qu’à bien. D’ailleurs Roze ne lui avait jamais fait reproche d’avoir lu la page ouverte de son journal, au contraire Roze et lui s’entendaient à merveille. Elle faisait d’énormes progrés et il avait fini par s’habituer à sa drôle de façon de parler, elle n’était qu’une enfant et il trouvait ça mignon. Bientôt elle n’aurait plus besoin de lui et elle commencerait les cours de vol avec Clément. Il plissa les sourcils pour trouver ce qui n’allait pas, c’est vrai quoi les filles l’aiment bien d’habitude, et il eu enfin un éclair d’illumination – un éclair silencieux hein ? – ce qui le fit reprendre :

- J’espère que ce n’est pas ma réaction lors de notre dernière conversation qui vous a fait penser ça, je me suis un peu mis en colère ce jour là mais il me semble que je vous avais montré un repentir sincère juste après non ?

Peut être qu’elle avait cru qu’il s’était excusé seulement pour ne pas avoir d’ennuis ? N’importe quoi. Lavande disait connaître la plupart des beaux garçons de Poudlard mais vraiment elle ne connaissait pas Alexander (oui, oui Alex se sait beau, désolé pour les modestes de nature !).

- Et si mon attitude d’aujourd’hui vous surprend sachez que je ne laisserais jamais une jeune fille se faire bousculer pour de simples sucreries, si ma seule présence suffit à maintenir l’ordre alors je le maintiens. D’ailleurs je pense que vous pouvez prendre votre temps car les autres élèves ont bien trop peur que je retire des points à leur maisons si ils vous ennuis. Je ne sais pas pourquoi mais je les effraie…

Cette dernière phrase tenait plus de la réflexion personnel que de la conversation, c’était une question qu’il se posait souvent. Il était préfet certes, mais il était préfet de Poufsouffle, la maison des gentils et des tolérants alors pourquoi est ce qu’on le craignait comme ça ? Il n’était pas si effrayant et surtout il n’enlevait pas tant de points que ça, du moins jamais injustement. Bon forcément, mettez le à côté de Susan et là il fait tout de suite plus effrayant, mais il ne pensait pas faire plus peur que Isaac ou Clément.

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Le préfet des Poufsouffle sembla très surpris par l’affirmation de Lavande. Presque vexé, qu’elle puisse penser qu’il la haïssait. La Gryffondor pourtant ne pensait pas se tromper : la plupart des garçons ne l’aimaient pas ! A chaque fois que Lavande s’intéressait à un garçon, celui-ci lui montrait une indifférence royale. Depuis Elfen, elle n’avait pas reçu un compliment de la part d’une personne du sexe masculin et les compliments qui lui répétaient Parvati et Susan commençait à sonner faux.

Il était également plus qu’évidant qu’Alexander ne l’aimait pas tout simplement à cause de l’histoire : Roze Maiden. Ainsi, quand le Poufsouffle lui annonça qu’il n’avait aucun sentiment d’antipathie à son égard, elle ne le crut qu’à moitié.

*Il dit ça pour me faire plaisir…*

Son moral était en train de descendre en flèche car elle restait persuadée qu’Alexander voulait juste être gentil. Elle écouta à peine ses histoires de repentir sévère et son explication sur « je repousse les élèves parce que je suis galant et parce que je leur fais peur alors j’en profite », elle restait uniquement concentrée sur ses premières paroles.

« Tu vois ? Tu dis que je ne te suis pas antipathique mais tu ne m’aimes pas pour autant. C’est comme ça avec tous les garçons de toute façon… Ils ne m’aiment pas parce que je parle trop et que je ne suis pas jolie ! »

Lavande rougit davantage car elle venait de révéler un de ses plus grands tourments à quelqu’un du sexe opposé. Elle détourna les yeux et commença à se sentir de plus en plus mal à l’aise. Son regard se posa sur son panier de bonbon qu’elle regarda avec horreur : tant de calories ! Déjà qu’elle était moche et un peu trop grosse, elle était en train d’empirer les choses en achetant des bonbons. Elle le reposa vite et se rendit compte que la présence du préfet l’avait mis dans un bel état ! Ses yeux commencèrent à rougir mais elle ravala ses larmes avec fierté et releva la tête.

“Je ne voulais pas dire ça, pardon… Ca n’est pas ton problème. Je suis désolée qu’il y ait eu un malentendu entre nous, j’ai sûrement mal compris tes excuses. ”

Et elle allait partir sans lui dire au revoir et sans se retourner quand une idée lui traversa l’esprit. Si il disait ne pas la haïr et qu’il ne l’aimait pas parce qu’il n’avait pas eu le temps de mieux la connaître, il accepterait peut-être… de prendre un peu le temps de la connaître. Un espoir fou commença à naître en elle et l’envie de pleurer lui passa d’un coup. Elle se retourna et demanda, presque timide.

« Si tu ne me détestes pas… et que tu n’as personne d’autre… peut-être qu’on pourrait… » profonde inspiration « aller au bal ensemble alors ? Pour mieux faire connaissance. »

Et non, Lavande ne perdait pas le Nord. Il ne fallait pas oublier qu’Alexander était un beau garçon et qu’il était célibataire. En plus il avait l’air romantique et galant. Si il était prêt à passer l’éponge sur leurs différents passés, elle serait plus que ravie de l’accompagner au bal. Il allait sans dire qu’en cas de refus de sa part, il allait plonger Lavande dans un désespoir sans fin.

*Il va dire non… Je suis trop moche, il n’a pas envie d’être vu avec moi*

Elle se mordit la lèvre inférieure et attendit, anxieuse la réponse de son « cavalier potentiel »

Alexander pensa un moment avoir mal entendu mais il lui semblait évident après quelques secondes de réflexions que non, il avait parfaitement compris, Lavande Brown l’avait invité au bal. Si on lui avait dit ça juste avant il aurait sans doute rit à l’idée mais maintenant qu’on lui posait la question il se devait d’y répondre. En fait il comptait inviter Merryl, une fille de sa maison, parce qu’il se doutait que si il demandait à Susan elle se mettrait dans tout ses états et que la première année était sa seule autre amie sans cavalier (à sa connaissance).

Cela étant il ne lui avait pas encore posé la question et Lavande semblait vraiment troublée, elle en serait presque mignonne. Il hésita un instant, c’est qu’il ne savait pas si y aller avec la seule fille de Poudlard à l’avoir lis en colère était judicieux… aussi temporisa-t-il un peu.

- Je n’imaginais pas du tout que vous me poseriez ce genre de question Mademoiselle, je me sens pris au dépourvu.

Voilà qui était véridique, il repris les bonbons qu’elle avait posé (sans qu’il comprenne pourquoi) et lui remis entre les mains avec son éternel sourire. Il ne savait pas trop ce qu’il devait faire exactement, ni par quoi commencer. Il ne comptait pas refuser une invitation si bravement faites mais il ne savait pas par quel bout prendre le problème.

- Ne vous privez pas de sucreries parce que mes paroles vous ont fait douter de vous, je n’ai pas d’amour pour vous parce que nous ne nous connaissons pas mais je peux vous assurer que vous êtes très belle, on peut voir que vous prenez soin du choix de vos vêtements et de votre coiffure, ma mère dirait que vous êtes une parfaite demoiselle.

Bon, c’était un début. Ok, Alex préférait les blondes et les rousses mais il pouvait bien faire une exception ? En y mettant tout son charme il finirait par faire taire les craintes de la jeune fille qui à son avis n’avait pas à s’inquiéter. Elle était l’égal des jolies filles de Poudlard – bien qu’étant d’un style assez classique – et à côté de Pansy Parkinson elle était une déesse.

Il prit la main libre de Lavande entre ses doigts et la porta à ses lèvres y déposant un baiser.

- Et c’est avec joie que j’apprendrais à vous connaître comblant cette lacune en vous servant de cavalier au prochain bal.

Quel parfaite réponse, il n’aurait jamais rêver mieux ! En plus il était certain de ne pas avoir à chercher une cavalière pour ne pas être ridicule vis à vis de son (ses) ex petite(s) amie(s). Voilà au moins une affaire classée, rester à savoir si Lavande avait une préférence vestimentaire de la part de son cavalier.

- J’ai maintenant une question d’ordre purement matériel, avez vous des préférences sur le costume que je devrais porter ? Je n’ai que du noir ou du blanc mais si vous souhaitez quelque chose de plus recherché pour vous être assortie je peux encore commander quelque chose.

Il était au moins aussi coquet que Lavande (sans connotation péjorative évidemment) et il tenait à « en jetter » comme on dit familièrement. Il repris toutefois après une légère réflexion.

- Mais nous serons peut être mieux pour discuter ailleurs, je dois acheter quelques sucreries pour les élèves de premières années de ma maison mais après je peux vous inviter à boire une bière au beurre. Enfin… si vous ne devez pas rejoindre vos amies.

Il se mit alors à chercher du regard Parvati qui accompagnait très souvent Lavande comme son ombre mais non, il ne vit rien, bon… Il verrait bien ce qu’il en était.

Si les joues de Lavande commençaient à se décolorer, son cœur lui s’était mis à battre en accéléré. Il cognait si fort contre sa poitrine qu’elle posa une main dessus pour étouffer les bruits qui la perturbaient. Si Alexander voulait tranquiliser la Gryffondor il allait falloir qu’il lui réponde et très très vite.

Au lieu de la réponse rapide qu’elle aurait souhaité, le préfet prit tout son temps pour répondre : lui expliqua qu’il était surpris et alla même jusqu’à lui remettre son panier de bonbon dans les mains. Les yeux de Lavande se posèrent sur le panier et elle le garda dans les mains uniquement pour ne pas contrarier le Poufsouffle. Il était évident qu’elle n’allait pas en manger un seul maintenant (surtout si il disait oui !), donc quitte à ne pas en manger, autant éviter de les acheter .

La Gryffondor se mordit la lèvre inférieure lorsqu’il la complimenta. Dans la bouche d’un garçon ces compliments sonnaient si jolis qu’elle avait envie de les croire vrai et elle du faire un gros gros effort pour ne pas sauter au cou d’Alexander.

*Oui mais là il va me dire MAIS et il n’ira pas au bal avec moi…*

Mais NON, Alexander ne déclina pas l’invitation et s’inclina devant Lavande. Il lui prit la main pour y déposer un baiser et la 3ème année passa de nouveau par toutes les teintes de rouges connues à ce jour (plus une ou deux encore inconnues). Elle venait de faire preuve d’un culot monstre et en avait presque honte mais il venait d’accepter : ELLE AVAIT UN CAVALIER !!! ET UN CAVALIER SUPER MIGNON !!!

Sa bouche s’entrouvrit sur le coup de la surprise mais pour une fois elle en resta sans voix. Elle profita de l’instant où il avait le nez contre sa main libre pour reposer le panier de bonbon et c’est alors qu’il se releva. Il se releva oui et lui posa une question sur sa tenue ! La question en elle-même était plus qu’adorable puisqu’il parlait d’assortir leurs tenues. Ca serait effectivement trop mignon ! Le rêve ! Alexander était un cavalier de rêve ! [HJ : Notez la montée en flèche d’Alexander dans le cœur de Lavande au cours de ce post ^^]

Cependant après s’être réjouie de cette idée géniale qu’avait eu son cavalier, un voyant « panique » s’alluma dans la tête de la Gryffondor : elle n’avait pas choisie sa tenue et elle avait 3 robes potentielles envoyées par MSN par Léa et il lui faudrait choisir en plus de la robe : des chaussures, des barettes, des bijoux et un sac… Même pour donner une vague idée de couleur ça allait s’avérer compliqué.

« Heu… en fait je… je n’ai pas encore choisi ma robe… mais… mais je… je peux te dire ça… demain si tu veux… ou dans la semaine ! »

Lavande était toute rouge et c’était mise à bafouiller. Elle avait envie de se donner des gifles à cause de son manque d’assurance qui ne manquerait pas de la faire passer pour une godiche. Alexander devina peut-être son malaise ou alors il était pressé de quitter cet endroit au plus vite mais quoi qu’il en soit, il lui proposa d’aller ailleurs pour discuter.

*Ou la la, il ne vaut mieux pas ! Je suis hideuse aujourd’hui et il m’a déjà vu bafouillé… Si on discute ensemble, il va se désister avant le bal c’est sûr !*

Craignant qu’une discussion avec Alexander finisse par un « non finalement je n’ai plus envie de te connaître », Lavande préféra l’esquiver. En plus la perspective de rejoindre Parvati et de tout lui raconter devenait de plus en plus séduisante.

« Merci mais, je dois rejoindre Parvati… Ca fait un petit moment que je ne l’ai pas vue… Si tu veux on peut se retrouver après mais je lui ai vraiment promis qu’on passerait l’après-midi ensemble. »

*Pourvu que ça ne le vexe pas !*

On ne pouvait pas dire que le préfet de Poufsouffle soit très difficile, il avait proposé à Lavande de passer l’après midi ensemble mais puisqu’elle avait autre chose à faire il chercherait la compagnie de ses camarades de Poufsouffle. Ou plus probablement il rentrairait au château un peu plus tôt et jouerait aux échec avec l’un ou l’autre des premières années. Alex était très aimé des plus jeunes parce qu’il leur parlait comme il parlait à tout le monde sans aucune distinction d’âge, de plus il était assez gentil. Cependant Susan aussi était apprécié, à eux deux ils formaient le duo de préfet les plus aimés, le plus détesté étant bien sûr celui de Serpentard qui enlevaient des points à tout bout de champ.

- Mais je vous en prie mademoiselle Brown, nous nous retrouverons donc plus tard au château puisque quoi qu’il arrive nous nous croiserons forcément en cours. Permettez que je passe à la caisse, je dois payer les sucreries que j’ai pris pour les premières années de ma maison.

Il joignit le geste à la parole et bien sûr le gros sac de sucrerie lui coûta très cher mais c’était l’argent qu’il avait gagné cet été dans le but de « faire campagne » car il ne fallait pas croire, être populaire était le but premier de Alex et être gentil était la solution la plus simple pour toucher au but. Cela étant il était déjà populaire, cette opération n’était donc pas nécessaire mais elle lui donnait aussi une raison d’être venu jusqu’à pré-au-lard alors qu’à la base il n’en avait pas tellement envie. Heureusement sa rencontre avec Lavande avait permis qu’il se trouve une cavalière, il n’avait pas perdu son après midi tout compte fait et il trouvait la situation tout à son avantage.
Une fois qu’il eu terminé de payer il retourna vers Lavande et lui adressa son plus beau sourire (sourire colgate XD ) et la conduisit jusqu’à la sortie lui tenant la porte avec galanterie. Il sortit à sa suite et lui présenta alors ses salutations avec la ferme intention de retourner au château.

- Bien, mademoiselle Brown, je vais donc vous quitter ici, je pense moi même rentrer vérifier que tout se passe bien au château.

Il lui fit un nouveau baise main et lui adressa un dernier sourire.

- Que l’après-midi vous soit bonne mademoiselle Brown, au plaisir de vous revoir bientôt.

Quel dragueur quand même ce Alex !

La jeune Gryffondor fut ravie de constater que le préfet n’était pas vexé qu’elle l’abandonne déjà. Il lui expliqua qu’il trouverait bien quelque chose à faire et qu’ils se reverraient de toute façon au château.

*Super, je vais pouvoir dors et déjà parler de ma robe à Parvati comme ça la prochaine fois que je verrai Alex le problème sera résolu.*

A cette idée, le visage de Lavande s’éclaira d’un sourire radieux. Miraculeusement la vie lui paraissait splendide et elle était même prête à aller dépenser tous ses sous et ceux de sa meilleure amie (qui serait d’accord bien évidemment) dans le meilleur salon de coiffure de Pré-au-Lard ! Rafraîchir un peu sa coupe, en profiter pour se faire des mèches (son rêve qui allait enfin se réaliser )… Quelle après-midi palpitante ! C’est donc parfaitement contente qu’elle suivit Alex jusqu’à la caisse et le regarda payer les bonbons pour les gens de sa maison.

*Et en plus de ça il est très généreux ! C’est vraiment quelqu’un de génial !*

Une fois les bonbons payés, Alex et elle sortirent de la boutique (elle la première car il était très galant) et ils se dirent au revoir sur le seuil du magasin. Elle reçut un nouveau baise-main et ne put s’empêcher de laisser échapper un léger gloussement de contentement. Parvati n’était pas loin et Lavande pouvait clairement voir d’ici qu’elle les dévorait des yeux.

Alex prit alors congé de Lavande en lui affirmant qu’il allait rentrer au château pour s’occuper de quelque chose et il lui souhaita un bon après-midi.

« Merci Alexander, toi aussi ! On se revoit très rapidement ! Vraiment j’ai hâte de te revoir ! A bientôt ! »

Et la Gryffondor regarda jusqu’au dernier moment Alexander s’éloigner (au cas où il ait envie de se retourner et de lui faire un signe de main : elle ne le manquerait pas !). Ensuite elle s’en alla vers Parvati en sautillant et en poussant de petits cris de victoires (comparables à des cris de Skiìrt ), et des petites n’étoiles plein les yeux. Alexander avait eu un très fort effet sur la jeune fille cet après-midi et elle était aux anges de s’être dégotté un cavalier aussi parfait !

[Fin du sujet]