Les Potions, quel calvaire !!! (libre)

* Ah, la Barbe !!! Qu'ai-je donc fais pour mériter un pareil châtiment ???!!!*

A la vue de ce soleil resplendissant qui se faisait si rare en ce Mois de Décembre, Olivier ne pouvait qu'éprouver un puissant élan d'injustice à l'idée qu'au lieu d'enfourcher son Balai pour une séance d'acrobaties aérienne, il allait se terrer à la Bibliothèque pour rédiger un Devoir de Potions tel un condamné se rendant lui même au supplice. Quel horrible et vilain sort pour ce joueur de Quidditch confirmé que de gâcher une splendide après-midi à feuilleter les énormes ouvrages poussiéreux à la reliure fatiguée de soutenir d'innombrables pages et à la couverture craquelée, mangée aux mites. Déception ne serait pas le mot exact pour définir ce qu'il ressentait à ce moment, résigné à rester cloîtré un long moment dans cette sinistre antre à livres. On parlerait plutôt de fureur. Et encore, ce n'était qu'un euphémisme comparé à la rage écumante qui bouillonnait dans son cerveau, prête à exploser à tout moment.
Il marchait tête baissée, le regard noir et peu rassurant, et ce fut sans doute pour cela que son pied s'emmêla dans une des horribles armures qui ne servaient qu'à enlaidir le paysage et faire souffrir les oreilles des élèves en émettant leurs grincements macabrements stridents. Olivier manqua de trébucher, mais, grâce à ses réflexes acquis au Quidditch, il se rattrapa mais ce petit contretemps ne fit qu'accentuer son humeur déjà bien maussade. Il ramassa son sac tout en faisant une superbe démonstration de ses performances vocales et de ses connaissances en matière de jurons.

Après s'être égosillé inutilement, il se calma quelque peu, même si à l'intérieur ça ressemblait toujours à un volcan en ébullition, et, dans une colère froide, marcha à grandes enjambées vers la grande porte de Chêne qui donnait sur la spacieuse mais sombre Bibliothèque. Olivier tenta d'étirer ses lèvres en un sourire et salua la revêche et sèche Bibliothécaire d'un autre âge avant d'aller s'installer sur une table dans un angle de la Salle.
Il ne déballa pas ses affaires, il était trop peu motivé. Se fatiguer pour un Devoir à rendre au Professeur Rogue, c'était démoralisant, déprimant. Ce professeur cruel, sarcastique, injuste et abject, Olivier le haïssait, le méprisait...Et le fait qu'il soit Directeur de la Maison Serpentard n'arrangeait rien, au contraire, il jugeait qu'un minute de cours sans avoir rabaissé ou humilier un Gryffondor était une minute de gaspillée.

Après avoir inspiré profondément, il ouvrit son sac et en sortit le nécessaire : plumes, parchemins, encre et prépara l'en-tête de sa feuille de sa fine écriture italique, presque féminine. Et ensuite...Ben, il avait beau fouiller dans le fin fond de sa mémoire, rien ne lui revenait en tête sur le sujet du devoir. Plus qu'une solution : fouiller, chercher, dans les étagères bondées de livres les réponses qu'il cherchait. Cette tâche ne l'enchantait guère, car il n'était pas un mordu des Bibliothèques et il était toujours pénible de parcourir toutes les rangées de livres qui se ressemblaient tous à la quête d'un sujet bien précis.
Il se mit toutefois à l'oeuvre, ayant au bout d'une dizaine de minutes trouvé le rayon le Potions, à parcourir du bout de l'index le dos des livres, en espérant à chaque fois trouver le bon...Essayant de se concentrer davantage sur se le Sujet de son Devoir que sur son énervement, il cherchait, cherchait, cherchait...

Alehandra était encore à la bibliothèque afin, d’apprendre, d’apprendre et d’encore apprendre, afin de faire gagner plus de points à sa maison. Comme elle n’était plus dans l’équipe de Quidditch, il fallait bien qu’elle gagne des points autrement. Sa relation avec Clément s’en ressentait d’ailleurs, elle ne le voyait pratiquement plus, elle étudiait tellement tard à la bibliothèque que quand elle rentrait à la salle commune de Gryffondor, il était souvent parti faire son tour de surveillance.

*Pourquoi, j’ai choisi un préfet ?*, se demanda-t-elle en cherchant un livre sur les potions. *Si on avait des professeurs aussi un peu moins exigent peut-être que ça serait mieux*, se dit-elle tout en réfléchissant au nom du livre qu’elle cherchait.

Alehandra était totalement perdue dans ses pensées quand son épaule heurta celle d’un jeune homme qui devait lui aussi chercher un volume de potions.

Pardon, je suis désolée…, je ne vous avez pas vu, dit-elle en baissant les yeux sans regarder le jeune homme qu’elle avait heurté.

La jeune Gryffondor était trop gênée pour dire quoi que se soit de plus, elle rougissait et n’osait pas relever les yeux de peur de croiser le regard réprobateur du jeune homme.

*J’espère que ce n’est pas un Serpentard…, oh je vous en prie faites que ce n’est pas un Serpentard*, pensa-t-elle en fermant pendant 5 secondes ses yeux.

La bibliothèque. Havre de paix, de calme ou les seuls bruits qui pouvaient s’entendre étaient ceux des pages, où les remarques de Madame Pince, toujours aux aguets, prête à défendre un livre maltraité. Durant ses heures perdues, la protectrice des livres essayaient de temps en temps de recruter des bénévoles pour se rejoindre à sa ligue contre la protection des livres anciens. Pour résumer, les livres étaient sa vie !

De son côté, Léa s’était plongée dans un livre de botanique. Elle n’aimait pas trop ça mais bon, on ne lui laissait pas le choix. S’adonnant à son devoir, elle y passa assez bien de temps afin de satisfaire le professeur Chourave qui aimait un travail bien fait et surtout soigné. La jeune fille y avait mis toute sa connaissance, et s’aida de quelques livres avant de se détendre quelques minutes.

La première règle des lieux était ‘La bibliothèque n’est pas un lieu de repos’. Comment faire pour se reposer un peu l’esprit ? Notre jeune amie le savait parfaitement. Dissimulant un magasine – ce qui est très rare à trouver ici – dédié au Quidditch dans son bouquin de sortilège, elle ne prit guère attention à ce qui se passait derrière elle.

Les yeux rivaient sur les prouesses de son parrain Aidan Lynch, elle ne put s’empêcher de réanimer le souvenir de ses vacances lorsqu’Olivier et elle s’entrainèrent avec l’équipe nationale d’Irlande. Pour répondre à ces pensées, elle poussa un long soupir encore attristée par la rupture.

Pour revenir à ce qui se passait derrière elle, un vague frottement se fit entendre. Deux personnes venaient de se rentrer dedans accidentellement, l’une d’elle s’excusa immédiatement. Madame Pince avait déjà réagi, ses deux petits yeux inquisiteurs les fixaient cherchant celui ou celle qui aurait pu agresser un livre. Afin de leur éviter une remarque de sa part, la dernière des O’Gara se retourna sur eux pour réclamer gentiment le calme mais au lieu de ça, son sac tomba à terre, une dizaine de magazine de Quidditch s’éparpillèrent sur le sol accompagné d’un « Zut ». Très vite à genoux, elle ne prit plus attention aux deux personnes présentes, ignorant complètement leur identité.

[HJ: Pour plus de facilité, ça serait mieux que l'on réponde en suivant un ordre, non ? Oliver 1e, Aléha 2è, Léa 3è]

[HS : D'accord avec toi Léa !!!]

* Mais ou elle peut les ranger ces fichus livres, cette vieille folle !!!*

L'exaspération d'Olivier était telle que son respect envers les Seniors s'en ressentait. Lui, habituellement admiré des adultes pour sa courtoisie exemplaire, ils seraient outrés d'entendre par quels noms d'oiseaux il traitait Mme Pince, même si c'était en son for intérieur. Mais il y'avait une raison, car oui, même un Olivier au bord de la crise de nerfs n'insulte pas sans raison apparente. Si la Bibliothécaire avait été ouverte, sympathique et joviale, la tâche d'Olivier aurait été considérablement réduite car il lui aurait demandé conseil ; malheuresement, c'était impossible, car il ne voulait pas croiser le regard sec de l'impitoyable gardienne des livres de Poudlard, qu'elle chérissait autant que les humains.
Au moment ou un titre attira son regard et qu'il se penchait plus vers l'étagère pour saisir l'ouvrage, une secousse l'écarta de l'endroit pile ou se trouvait le livre tant attendu, comme si le Destin s'acharnait à lui faire échouer son Devoir de Potions. Il allait répliquer, mais quand il aperçut une jeune fille confuse balbutier qu'elle ne l'avait pas fait exprès, sa galanterie repris le dessus et il répondit simplement :

- Cela n'a pas d'importance, ne t'en fais pas...

Avant de retourner à contrecoeur à l'ouvrage. Mais, un autre évènement notable va le perturber, un évènement qui va chambouler son coeur, bien qu'il paraisse à première vue anodin. Une jeune fille, dans un accès de maladresse, laissa tomber plusieurs revues au Sol. Alors qu'il n'avait pas encore indentifié la personne, la première réaction d'Olivier fut celle-çi :

* On dirait qu'on est tous frappés par la malchance, aujourd'hui !!!*

Mais, lorsque, dans une attitude chevaleresque, il s'apprêtait à prêter main forte à la jeune fille qui avait étalé sa littérature par terre, il s'aperçut qu'elle ne lui était pas totalement inconnue, pas du tout, même, pour être honnête... Il s'agissait de Léa, son ex petite amie pour qui il éprouvait encore un amour infini et loin de s'éteindre...C'était la première fois qu'il la revoyait depuis leur rupture. Il ne savait que faire ; l'ignorer, se cacher, fuir, lui parler, lui avouer son amour qu'il ne peut plus cacher...Il opta pour la solution la plus simple, maintenant qu'il n'avait plus d'échappatoire :

- Bonjour, Léa...

Comme un idiot congénital à l'esprit un peu simplet, il restait planté d'un air niais, une chaleur embarassante embrasant successivement ses joues qui se teintaient d'un délicat rose vif. Comble de la honte, rougir devant une fille, mais cela dit, pas n'importe quelle fille !!! Et puis, Léa le connaissait et elle trouvait cette attitude "attendrissante", alors que lui la jugeait comme un handicap...

Alehandra releva lentement les yeux quand le jeune homme lui dit que cela n’avait pas d’importance et qu’elle ne devait pas s’en faire. Elle reconnu alors le jeune homme comme étant Olivier Dubois, soudain son regard se changea et un sentiment de colère passa dans celui-ci. Mais la jeune fille reprit vite son regard « angélique » quand elle entendit le bruit sourd de magazines qui tombant sur le sol. Alehandra se recula alors un peu pour regarder ce qu’il c’était produit et c’est alors qu’elle vit l’ex petite amie de Clément.

*J’ai vraiment pas de chance*, pensa-t-elle en se remettant près d’Olivier mais en se décalant un peu. *Dire qu’elle a laissé Clément pour LUI, franchement elle est…, non elle n’est pas idiote, car il ne faut pas être idiot pour tomber amoureux. Mais pour laisser un garçon comme Clément pour…, bon d’accord Dubois n’est pas moche non plus…, mais bon il est pas exceptionnel non plus*, se dit-elle en se livrant une espèce de petite guerre intérieure.

Alehandra ne savait plus que dire, elle se sentait un peu de trop entre les deux personnes, elle aurait aimé les connaître d’avantage, mais elle savait que ça n’allait sûrement pas être possible maintenant. Elle vit alors le livre qu’elle cherchait, elle le prit en main, puis avant de tourner les talons, elle vit que le jeune rouge et or était un peu coincé.

Je pense que vous devriez aller l’aider, lui dit-elle discrètement.

Puis elle se décala de nouveau pour sourire à la jeune Serdaigle qui c’était agenouillé pour reprendre ses magazines. Elle attendit que le jeune Gryffondor aille vers la jeune fille pour s’en aller et se remettre à ses études. Alehandra n’avait pas un fond méchant, mais elle trouvait que certains faits étaient injustes, comme le fait que Léa laisse tomber Clément pour Olivier, mais un coup de foudre ne se maîtrise. Et puis, ils étaient jeunes il avait le temps de faire des expériences et certaines expériences malheureuses en ouvrent d’autres heureuses. Car si Léa et Clément ne c’était pas séparé jamais Alehandra ne l’aurait connu, jamais elle n’aurait su que Clément était un garçon tellement attendrissant et attachant. Ni qu’elle l’aurait aimé autant, à cette pensée Alehandra sourit encore plus, car elle avait presque envie de sauter au cou de la Serdaigle pour la remercier.

HJ: Désolée, il n'est pas super ce poste.

Désormais assise sur le sol de la bibliothèque, la jeune O’Gara entendit une voix masculine répondre face aux excuses de la jeune fille. Cette voix ne lui était pas étrangère et l’assimila très vite à celle de son ancien petit-ami, Olivier Dubois. Elle baissa un peu plus la tête pour ne pas qu’il la remarque, et continua à se préoccuper de ses magasines toujours éparpillés. Râlant entre ses dents, la jeune fille devait à nouveau les classer par ordre alphabétique, et puis, les reclasser par date.

Soudain, elle eut l’impression qu’il allait venir l’aider mais quelque chose le retint. Peut-être l’avait-il reconnue. Son cœur se mit à résonner dans sa poitrine. Sa respiration s’accéléra un peu mais très vite, la jeune Serdaigle sut maitriser son état. Son prénom retentit dans l’allée. Trop tard, elle ne pouvait pas l’ignorer, elle en était incapable. Sa tête se redressa vers le jeune homme, et, un peu gênée, le salua à son tour : « B… bonjour… Olivier ». La jeune fille était toujours présente ce qui pouvait sauver Léa du mutisme face au garçon pour qui elle avait encore des sentiments. Prête à adresser la parole à la jeune fille, elle reconnut Aléhandra affichant un grand sourire. Pourquoi ? Contente de rencontrer Léa, ou riait-elle de sa maladresse. Afin d’éviter tout malentendu, la rouquine lui adressa un « Bonjour Aléhandra » amicale.

Mais… en y réfléchissant bien, c’était la toute première fois qu’elles se rencontraient en dehors des cours et aussi, avaient l’occasion d’échanger quelques mots. Elle sourit à la nouvelle amie de Clément mais retourna vite à sa littérature qu’elle commença à ranger l’une au dessus de l’autre, prenant soin de ne pas abimer les coins, et pour ce qui était de la classer, elle ferait ça plus tard. Une fois debout, elle adressa un nouveau regard au jeune gardien, mais ses yeux s’échappèrent sur la jeune Gryffondor. O’Gara ne savait pas du tout quoi faire, ni dire, et lâcha banalement : « Vous… vous allez bien ? » en essayant de garder tous ces magasines dans ses bras, bien que certaines retrouvèrent le contact du parquet.

Encore chamboulé par cette rencontre innatendue et imprévue, Olivier semblait comme déphasé de la réalité, déconnecté du monde des Humains. Il regardait d'un oeil admiratif et empli de tristesse le visage de la jeune fille et un regret amer amer vint le hanter. Il regrettait tant le moment ou il pouvait à loisir caresser son visage, plonger son regard dans l'océan infini de ses yeux et poser sur ses délicates lèvres de tendres baiser qui prouvaient avec ferveur l'amour qui les unissaient. A cette pensée, il ne ressentit plus de honte, simplement une profonde mélancolie qui envahissait peu à peu chaque particule de son être, et, dans un geste peiné, comme si ses membres étaient trop engourdis par la souffrance, il lui tendit trois de ses magazines qu'il avait ramassé et qui concernaient la passion qui les avaient liés. Il restait là, le bras tendu, avec le fol espoir que les doigts de Léa ne frôlent les siens dans un contact savoureux et électrique.

Alors qu'immobile, les lèvres scellées, il attendait la réponse de Léa avec une nervosité palpable, elle ouvrit enfin la bouche, et, contrairement à ce qu'il aurait pensé, ce ne fut pas pour lui cracher son venin ou pour lui reprocher toutes sortes de choses horribles, mais simplement pour le saluer, d'un ton aussi neutre que celui d'Olivier. Il ne sut pas exactement quel sentiment devait l'envahir : soulagement ou déception ??? Car en effet, même si leur recontre ne s'était pas terminée en catastrophe, elle restait tout de même froide.
Mais, maintenant qu'elle lui avait répondu, maintenant qu'il n'avait plus d'excuses pour la regarder, pour être en sa compagnie, qu'allait t'il faire ??? Rester là, frappé d'immobilité, comme un nigaud ??? Certainement pas. Il ne voulait pas que Léa se fasse de lui une image aussi peu reluisante. Alors qu'il tentait de trouver une solution de secours, Léa vint lui en apporter une dans un plateau d'argent en relançant la conversation. Olivier s'empressa de lui répondre :

- Moi je vais bien, merci. Et toi, ca va???

C'était un pur et simple mensonge bien entendu. il essayait de se faire à l'idée qu'après tout, c'était lui qui l'avait quitté, qu'il s'en remettrait, mais chaque jour passé sans Léa était un jour morne, ou aucun rayon de soleil ne venait éclairer son quotidien. Bien sur, il ne lui dirait pas, à cause de sa fierté masculine, soucieux de ne pas embêter Léa avec ça, et surtout, il ne voulait pas passer pour un pleurnichard qui passait son temps à se plaindre.
Alors il fit mine que tout allait à merveille, d'un ton calme, qui se voulait dégagé, en essayant de prendre une pause plus décontractée, le coude négligemment appuyé sur une étagère...

La jeune Gryffondor allait quitter l’endroit où ils se trouvaient tout les trois pour étudier, quand la jeune Serdaigle lui dit bonjour. Elle lui fit alors un petit signe de la main tout en continuant à lui sourire.

Bonjour Léa, je…, je vais vous laisser, dit-elle un peu mal à l’aise.

Elle posa le livre qu’elle avait trouvé contre sa poitrine et marcha en direction d’une table, elle ne voulait pas les déranger.

*Ils ont sûrement des choses à se dire…*, pensa-t-elle et sa pensée se confirma quant elle entendit la réponse du jeune homme.

Alehandra s’installa à une des tables d’études, c’est alors que son regard se perdit un instant dans les vitraux de la bibliothèque. Elle pensa alors que la vie était étrange et que le destin était finalement assez étrange. La seule fois où elle pouvait parler avec deux personnes dont elle souhaitait faire connaissance, quelque chose l’en empêchait.

*Ce n’était pas le bon moment c’est tout*, se dit-elle en se mettant à feuilleter son livre de potions.

Puis elle prit un parchemin dans son sac de cours qu’elle avait laissé pour ne pas être gênée lors de sa recherche. Elle était tellement captivée par sa lecture qu’une personne aurait pu faire tomber une étagère, qu’elle ne l’aurait pas sursauté.

Aléhandra ne fut pas d’une grande aide sur ce coup et préféra rejoindre sa table d’étude, après tout Clément avait du la mettre au courant, et préféra se faire discrète pensant qu’Olivier et Léa avait des choses à ce dire. « A plus tard ! » adressa-t-elle à la jeune fille accompagné d’un geste de la main.

Bon alors maintenant que faire ? En premier, prendre les livres qu’il avait ramassés. Puis les poser sur la table, et le temps de les ranger dans sa besace, elle réfléchit à une réponse. En fait, il ne fallait pas chercher loin pour répondre à une question tel que ‘Ca va ?’. S’éclaircissant la voix en toussotant un peu pour dégager sa gorge, elle répondit : « Plutôt pas mal… »

Elle était vraiment mal à l’aise et se cachait les yeux derrière une mèche qui lui tombait sans cesse sur le front. Prenant son sac par la lanière, elle se laissa glisser au sol avant de le mettre en bandoulière et s’avança légèrement pour partir. Le problème c’est le jeune sorcier faisait obstacle. Elle se faufila entre les chaises et lui, les vêtements se frôlèrent délicatement et puis elle se dégagea de cette situation. « Je dois partir, au revoir ! » marmonna-t-elle sans se retourner, et disparut dans une allée de la bibliothèque afin de trouver la sortie.

Une fois dehors, elle ferma la porte de bois derrière elle et s’adossa contre en poussant un long soupir. *Plus jamais une situation pareille* se jura-t-elle en levant les yeux au ciel comme si elle le priait pour que ceci n’arrive plus jamais. Puis, rehaussant son sac plein de magasines, elle reprit la marche pour quitter l’endroit au cas où il viendrait au jeune homme l’idée de la suivre.

[Partie]