Devoir supplémentaire pour le Professeur McGonagall.
En cette mâtinée où je poussai un mugissement, je crois; je n'eus aucunement l'idée d'une impertinence. Aussi, n'y voyez, Professeur, que la rudesse de l'Existence qui nous pousse, et guide nos actions, quand nous croyons en être les auteurs véritables.
Je ne plaide certes pas l'irresponsabilité; je crois fermement en le libre-arbitre de chacun. Il n'est peut-être pas, cependant, là où on l'attend. Je veux dire par là que ma liberté fut peut-être moins de choisir ou ne pas choisir de rugir, que d'assumer ensuite pleinement mon acte, par exemple en rédigeant de bon gré ce devoir.
Je m'empare donc après coup de cet acte que je ne me suis pas senti choisir, je le reconnais comme mien. Quelle en fut la raison concrête, cependant? Je pense pouvoir l'expliquer par l'enchaînement de causes à effets qui produit tous les évênements de la vie, les petits comme les grands boulversements du monde.
Ainsi une cause naquit, qui était elle-même l'effet d'une autre, et par ce cycle incessant, de ma naissance jusqu'à mon arrivée ce jour-là dans votre classe, le fait se produisit que je rugis. J'avoue que je n'en eux moi-même conscience qu'une fois l'action passée; je peux donc difficilement la décrire, encore moins les minutes qui l'ont précédées: je suis, je le reconnais, légèrement distraite; et je crains de ne pas avoir été complêtement "là" en cet instant-là.
Je reconnais cependant ma coupable rêverie, et entend montrer une attention soutenue lors d'un prochain cours, ce qui j'espère réparera mon étourderie.
Je rêvais, dis-je. "I had a dream". Les plus grands conquêtes, réalisations, créations du monde des sorciers sont nées d'un rêve. Je pense, et espère, que les professeurs de Poudlard auront à coeur de ne pas étouffer dans l'oeuf les germes de la créations en nos jeunes têtes, et qu'ils sauront pardonner l'élan de la jeunesse vers de plus hautes contrées, où sont l'inspiration qui nous guide et la beauté d'un monde parfait.