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 GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]

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Ξ Sujet: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyLun 7 Jan - 17:22

Alexander Shinku était devenu le bellâtre de Poufsouffle par la disparition de Cédric. En tant normal il en aurait été très heureux mais là, ça lui laissait plutôt un goût amer dans la bouche. Il n'était pas spécialement proche du septième année mais il l'aimait bien et loyal comme Alexander l'était il ne savait pas se réjouir du malheur des autres même quand cela lui permettait d'obtenir les faveurs de la plupart des filles de sa maison... Il n'était de toute façon pas attiré par les filles Poufsouffles, il les voyait toutes comme des poupées dont il devait prendre soin, des petites ou grandes soeurs à protéger, mais pas comme des petites amies potentielles. Vae soli ! Oui, pauvre de lui. En amour il était particulièrement malchanceux et finissait toujours par se retrouver seul et perdu, heureusement l'amitié était une denrée b ien plus sûr. Ce jour là justement il devait retrouver Susan pour une ronde. Ils n'avaient pas encore échangés leurs impressions sur la rentrée mais ça ne saurait tarder... D'autant qu'Alex, sans être un fervent défendeur du bien (le courage n'était pas la première des qualités du jeune homme), il ne pensait pas vraiment que leur professeur de défense contre les forces du mal soit vraiment à sa place ici... mais passons.

De plus "quae sunt caesaris, caesari", insulter Harry Potter après tout ce qu'il avait fait pour leur communauté n'était réellement pas fair play. Arrivé près de Susan, il lui dit avec un sourire malicieux "Ave mademoiselle Bones, prête à faire notre ronde ?". Il esperait que la timide Susan ne lui claque pas entre les doigts comme elle le faisait parfois en paniquant. Susan était une fille dont on pouvait dire qu'elle rentrait parfaitement dans l'expression "Amicus Humani Generis", autrement dit, elle aimait tout le monde... mais, puisqu'il y a un mais, elle semblait terrifié à chaque fois qu'il était avec elle. Pourtant il ne faisait pas "si" peur que ça, si ? Il en doutait tout de même car il n'y avait que Susan à réagir comme ça, la plupart des autres demoiselles trouvaient juste Alexander un peu distant... Ba, c'était son éducation mais il pouvait le concevoir, mais de là à faire fuir Susan, non, vraiment, ça le dépasserait toujours.

Que dire de plus ? Alex avait bien besoin des qualités Poufsouffles de son amie car il cherchait un conseil, en effet son flirt actuel (il n'osait dire relation) était dans une maison... peu aimée. Il craignait de ne pas pouvoir être avec elle dans ces conditions, mais il n'avait pas non plus très envie d'en discuter en détails. Lavande l'avait quitté entre autre parce qu'il était à Poufsouffle, la maison de l'ancien champion Cédric, il avait l'impression d'être maudit. Il se trouvait pourtant très beau, limite parfait, et en plus il était intelligent et galant... bon, il n'était pas riche mais tout de même... Pourquoi donc les femmes lui jouaient elles tant de mauvais tour ? A croire que leur devise favorite était "Parcere subjectis et debellare superbos"... Ah Virgile ! Si seulement si tu pouvais lui expliquer pourquoi, pourquoi ta citation les trahit-elles ces traîtresses ? Allez savoir…

[527 mots]

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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyLun 7 Jan - 18:30

Susan Bones, la brave, la loyale petite Susan Bones, avait eu quelques difficultés à remettre les orteils à Poudlard, en ce tout début d’année. Et la raison de cette réticence n’était pas très originale. Entre la mort de Cédric, le retour plus que probable de Celui-Qui-Avait-Disparu et les tensions qui en étaient nées, elle ne s’attendait pas à passer une année facile. Alors quand en plus on a quinze ans, un désir grandissant d’émancipation et les problèmes de son âge, il n’en fallait pas plus pour plonger la pauvre Susan dans d’indicibles tourments.

O Tempora, O Mores ! Elle regrettait amèrement l’insouciance de sa première année, la tranquillité de sa seconde, la douceur de sa troisième. A présent, tout n’était qu’hésitations et complications.
Ab imo pectore sua montait une angoisse sourde et paralysante lorsqu’elle songeait à tout ce que l’année apporterait. Susan avait beau ne pas être bien douée en divination, elle comprenait parfaitement que les mois à venir ne seraient pas de tout repos.

Tradition familiale aidant, la petite rouquine croyait aveuglément tout ce que leur directeur avait dit en fin d’année. Le sang des Bones avaient été versé, et plus que son dû, lors de la dernière guerre (après tout, son père y avait perdu ses parents, son frère Edgar, la femme et les enfants de celui-ci). Et toujours aux côtés de Dumbledore. Aucun des membres survivants ne songeaient à faire scission aujourd’hui. Leur descendance non plus.

Certes, Susan lisait parfois avec une certaine mélancolie les articles clairement pro-gouvernement de la Gazette : comme il devait être agréable de croire encore sincèrement la sécurité et le confort assurés, de vivre sans la peur au ventre. Mais au fond d’elle, tout au fond, elle savait bien – bon sang ne pouvant mentir – que la Gazette se trompait, que le gouvernement se trompait et qu’une bonne partie de ses camarades se trompaient. Elle les comprenait. Ils ne cherchaient qu’à protéger leurs illusions. Si sa famille n’avait pas été si engagée, elle aurait probablement fait exactement la même chose. Mais la pression des pairs était forte, et il y avait bien trop de cohérence dans ce que racontait Dumbledore pour que ça puisse être faux. Surtout venant de quelqu’un comme Dumbledore. Credo quia Veritas est.

Dulce et decorum est pro Veritate mori, peut-être, mais Susan restait avant tout la discrète petite Poufsouffle qui n’avait aucune envie de s’attirer des ennuis, quels que soient leur bord. Si d’aucuns n’hésitaient pas à afficher clairement leur préférence et semblaient prêts à la défendre bec et ongles, Susan, elle restait incroyablement prudente.

Tout avait été trop vite, et à quinze ans, quand on a toujours été choyé, protégé, en sécurité, qu’on est habitué au calme, à la discrétion et au confort, on n’est pas vraiment préparé à se battre. Susan avait beau être pleine de bon sens et de bonne volonté, pour l’heure, elle n’était pas beaucoup plus qu’une fillette terrorisée. Le retour de Voldemort la précipitait trop vite dans un monde dont elle ne voulait pas. Dans un monde dans lequel elle n’espérait jamais avoir à pénétrer.

La première terreur passée, oui, elle se découvrirait sans doute des trésors insoupçonnés de bravoure. Mais pour le moment, par respect pour sa jeunesse, laissons la pauvre malheureuse à ses angoisses et ne blâmons pas sa lâcheté, elle qui lui commandait de se taire quand des camarades bien trop sûrs d’eux insultaient Dumbledore et Potter à tour de bras, bafouant au passage la mémoire de Cédric. Non licet omnibus adire Corinthum.

Dieu merci, ce soir-là, elle était en ronde avec Alexander qui ne passerait certainement pas son temps à railler les pro-Dumbledore en louant Fudge. Ce serait certainement plus agréable que de se coltiner un Serpentard borné (et qui plus est peu causant).

Oui, pour sa première ronde de l’année, elle avait vraiment de la chance. Alors qu’elle se faisait cette réflexion in sua pectore, Alexander surgit, ruminant des pensées visiblement moins sombres que celles de la rouquine, si on en croyait son ton. La petite Poufsouffle (qui, bien qu’elle demeurât bien fluette pour son âge, avait tout de même gagné quelques centimètres durant l’été, plus de risque de la confondre avec une troisième année désormais) gratifia le jeune garçon d’un sourire furtif avant de répondre d’une voix flûtée :

- Vae alumnis ex lecto. J’espère juste ne pas avoir à courser quelqu’un ce soir… rajouta-t-elle en songeant au Serpentard qu’elle avait été contrainte de prendre en chasse, l’an passé.

Mais cette fois-ci, elle n’était pas seule, et si elle en jugeait par la taille des jambes d’Alexander, il ne devait pas être long à rattraper les fugitifs.

Rassurée, Susan lança un coup d’œil en biais à son ami. Au fond, elle aurait bien aimé savoir ce qu’il pensait des événements de l’été. Ou plutôt, de l’absence d’événements de l’été. Car pour elle, qui restait convaincue du retour de Celui-Qui-A-La-Face-Plate, le calme des vacances (si l’on exceptait la tempête qui soufflait sur le ministère, d’après sa tête Amélia, du moins) semblait étrangement irréaliste. Elle n’osa toutefois pas et se contenta d’un misérable petit :

- Par quel côté commençons-nous ?
Ben oui, en toute logique, un couloir a deux côtés. Elle faillit lui demander comment s’étaient passées ses vacances mais s’en abstint : avec la mort de Cédric, aucun des Poufsouffle de la seconde à la septième année n’avait dû passer un été bien reposant. Finalement, il y avait beaucoup de sujets tabous.

(904 mots).

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyMer 9 Jan - 12:23

Alexander faisait facilement une tête de plus que sa collègue, il tenait de son père qui était très grand et de sa mère qui était aussi de grande taille selon les normes asiatiques. Il pensait cependant qu'il devrait bientôt se stabiliser car il lui semblait avoir déjà atteint une taille correct. Non violente, il se doutait pourtant que Susan ne voulait pas du tout faire la courses avec d'autres élèves et sans doute encore moins contre des plus âgées. L'idée ne lui plaisait pas plus que ça non plus mais maintenant il se sentait plus sûr que quand il avait été nommé Préfet. A l'époque même si il en avait retirer une grande fierté il savait aussi qu'il était un microbe pour les imposants serpentard de septième année. C'est qu'il n'avait pas la force physique de la très entraînée Myrielle... Au contraire, plus jeune il était plutôt faiblard. Maintenant c'était différent, sans être musclé (très loin de là !), il en imposait par sa taille autant que par sa froideur. Il rassura donc son amie d'un sourire complice qu'il n'accordait qu'à elle puisque de toutes les filles de ses amies, elle était celle qu'il connaissait depuis le plus de temps. "Je courrais, vous punirez. Mais avec Rusard à l'affut de tout les petits rien, je ne pense pas que nous aurons beaucoup de travail ce soir." Il pensa alors aborder le sujet de leur nouvelle prof en qui il n'avait absolument aucune confiance. Un vieil adage disait "fronti nulla fides" mais il ne servait à rien dans ce cas ci car elle filait des sueurs froides à Alexander rien qu'à la regarder. Cependant elle était tout à fait aussi hypocrite que le sous entendait ce type de citation, mais des penseurs comme Bourdon vous direz qu'on peut toujours percer quelqu'un à jour pour peu que l'on est pris le temps de l'étudier. Et dans un cours où il fallait juste lire des manuels, ils avaient tous le temps de regarder cette vipère ! Comme elle était différente de la bonne dame qui dirigeait Poufsouffle !

"Allons par là" dit il à son amie en désignant la droite avant de reprendre "Dites moi mademoiselle Bones, que pensez vous de notre nouveau professeur de défense contre les forces du mal ?" cette question sous entendait qu'il avait des doutes mais il n'imposait pas son idée, c'était sans doute la seule manière d'aborder le sujet. Alexander ne pensait pas être victime de cette femme, il savait trop bien dissimuler ses pensées, mais il savait que d'autres qui étaient plus fragiles et qui portaient foi aux dires d'Harry seraient sans doute brimé... Ce qui était intolérable pour le préfet. Lui croyait Harry par principe, Cédric n'était pas mort comme ça, sans raison, dire de tels inepties étaient une méthode ignoble qui bafouait la mémoire de leur ami décédé. Rien que pour ça, Alexander trouvait ce nouveau professeur affreux... En plus tout ce rose... On ne lui a donc jamais appris qu'abuser d'une couleur était de mauvais goût ? Des personnes sans moral comme Malefoy ou Irving (oui, Alex a la haine tenace) pourrait penser que principibus placuisse viris non ultima laus est, mais pas lui, il se protégerait certes, mais il aiderait aussi à sa manière tout ceux qui se rebelleront. La loyauté... les Poufsouffles étaient loyaux eux et ils sauraient à qui donner leur aide, soyez en sûr. Si natura negat, facit indignatio versum et je continuerais à suivre le cours des pensées d'Alex par la plume, attendez donc... car pour le moment ce n'était pas le sujet. Le métis attendez juste l'opinion de sa camarade sur le sujet.

[606 mots]

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyMer 9 Jan - 13:51

La petite Susan, ayant emboîté le pas à Alexander avec la fidélité du cocker à poils longs, sautillait à présent plus qu’elle ne marchait aux côté de son ami, pour tenter de suivre le rythme. Car si Alexander avait de fort grandes jambes, ce n’était définitivement pas le cas de Susan. Sauf si on la comparait à une troisième année, bien entendu. En tout cas, ses gambettes étaient trop petites pour que son pas se calque convenablement sur celui d’Alexander.

Donc elle sautillait. Finalement, une course poursuite dans les couloirs serait peut-être (probablement ?) à long terme, moins fatigante. Mais pour l’heure, la ronde commençant à peine, la Poufsouffle ne se souciait pas de ses rotules. Exuit Oceano, nox circumfert orbem sub tenebris umentibus. Mais, merci Merlin, l’administration avait eu la bonne idée d’installer plus de chandelles que les années passées dans les corridors assombris par la nuit automnale. Ils ibant obscuri sub sola nocte per umbras, donc, mais moins que d’habitude quand même. En tout cas, l’obscurité n’était pas suffisante pour que Susan ne puisse voir distinctement les traits d’Alexander.

Lorsqu’elle parvint à se stabiliser (plus ou moins) aux côtés du jeune garçon (elle ne pouvait légitimement pas lui demander de ralentir, il refuserait de faire ses rondes avec elle, après !), la rouquine lança un coup d’œil nerveux aux alentours tout en continuant à trottiner bravement. Imaginer Rusard terré à quelques pas de là peut-être n’avait rien de très rassurant. Qui sait ? Il était bien capable d’espionner les préfets pour savoir s’ils faisaient correctement leur travail, nourrissant l’espoir déraisonnable et pervers de pouvoir leur sauter dessus en beuglant de sa voix éraillée et triomphale quelque chose : «Aha ! Pris en flagrant délit de fainéantise, mes gaillards !»

En fait, maintenant qu’elle y pensait, Rusard devait avoir tendance à considérer d’un mauvais œil tout préfet ne lui rapportant pas au moins trois punis après chaque ronde. Il devait très certainement penser que ce n’étaient pas les élèves qui étaient trop sages (ou trop fatigués) pour ne pas quitter leur dortoir mais les préfets qui étaient trop flemmards pour leur courir après. On pouvait, partis de là, légitimement croire que Rusard n’avait pas été un garçon particulièrement discipliné. Il ne serait pas aussi convaincu de la fourberie des élèves si lui-même avait été un enfant parfaitement tranquille, n’est ce pas ?

Toujours est-il que, si telle était la logique de quotas de Rusard, Susan ne devait pas être dans ses bonnes grâces. Elle ne punissait jamais plus de trois élèves dans un trimestre. En fait, mis à part l’incident de juin dernier, elle n’avait jamais été confrontée à un cas de sortie nocturne en quatre ans pleins.
Ce qui l’étonnait grandement, quand elle écoutait les rapports de ses éminents confrères. Pourtant, on aurait pu sérieusement penser qu’avec elle comme préfète, les élèves auraient justement choisis ses tours de garde pour quitter les dortoirs après le couvre-feu. Mais, selon toute vraisemblance, les réfractaires avaient le goût du risque.

Préférant ne pas penser à ce que faisait Rusard en cette minute précise (était-il camouflé derrière une plante verte ? Caché dans une armure ? En train d’armer Miss Teigne pour un combat sans merci contre Crokdur ?), la rouquine gratifia Alexander d’un coup d’œil en biais particulièrement perçant. Rosa, Rosa, Rosa, et même nimium rosa, voilà ce qu’elle pensait d’Ombrage. Tante Amélia travaillant au ministère, Susan était toujours très prudente – par loyauté envers sa tante – lorsqu’elle critiquait ses membres. La plupart du temps, elle s’en abstenait tout simplement. Mais pour le coup, même Amélia n’hésitait pas à traiter Ombrage de «Grande tarée aux velléités dictatoriales perverses.» Ce qui était assez tranché.

Susan n’était donc pas bien disposée à l’égard d’Ombrage quand elle avait été présentée au banquet.
Toutefois, en bonne Poufsouffle juste qu’elle était, elle s’était efforcée de ne pas accorder trop de crédit aux propos de sa tante avant «de voir». Et elle n’avait pas été déçue. Son interruption, aussi incongrue que brutale, du discours de Dumbledore l’avant-veille l’avait profondément choquée. Quel manque de tact et de respect ! La cote de popularité d’Ombrage dans le cœur de Susan était descendue en flèche pour mieux flirter avec celle de Rogue.

La suite n’avait pas été plus encourageante. Le premier cours passé avec Ombrage s’était tout bonnement révélé désastreux. Ne serait-ce que parce qu’elle avait commencé d’entrée de jeu à vouloir leur imposer des visions préconçues de sa matière en les traitant comme une bande d’enfants de maternelles.
Sans compter cette stupide idée de leur faire lire le cours sans jamais pratiquer. C’était à se demander pourquoi il y avait besoin d’un professeur en Défense Contre les Forces du Mal dans de telles conditions.

Enfin, pour ne rien gâcher, ce tout premier cours avait fait l’objet d’une prise de bec plutôt impressionnante entre Potter et Ombrage.
Certes, ce n’était pas très malin de la part de Potter de provoquer ouvertement Quae-Amabat-Rosam, et sur le moment, Susan avait franchement senti une pointe d’irritation contre Potter lui titiller le fond de la gorge. Mais l’un dans l’autre, ce n’était pas non plus très intelligent de la part d’Ombrage de le renvoyer de cours en répondant à ses provocations : elle s’en faisait un ennemi farouche dès le début de l’année. L’indifférence aurait été, de l’avis de la rouquine, une bien meilleure tactique.

Elle hésitait néanmoins à parler franchement à Alexander, craignant qu’il ne partage pas son avis. Il pouvait être si conventionnel ! Comme l’immense majorité des Poufsouffle, soit dit en passant. Et elle avait beau scruter la mine du jeune homme, elle n’y décelait aucun indice qui lui aurait permis de savoir quelles nuances apporter à sa réponse. Cruelle époque, où on en venait à craindre des amis !

Finalement, la jeune fille préféra opter pour une franchise prudente. Quia Prudentia mater Securitem (?) Mieux valait-il ne pas trop s’avancer pour le moment. D’autant plus que – songeait-elle sans grande conviction – ses premières impressions étaient peut-être fausses et que trop subjectivées par l’avis très partial de sa tante :

- Ombrage ? répéta-t-elle donc d’un ton détaché, hé bien, elle est très rose et ses cours sont un peu ennuyeux… Je veux dire, on pourrait très bien lire sans elle.

Certes, elle semblait parfaitement indifférente en parlant ainsi, mais le coup d’œil anxieux qu’elle lança à Alexander aussitôt après aurait bien du mal à tromper son monde… Pourtant, on ne pouvait pas dire que son jugement portait vraiment à conséquence.

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyMer 9 Jan - 23:14

Alexander n'eu aucun mal à remarquer que sa compagne n'était pas sincère. En fait il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir... Elle ne disait pas le fond de sa pensée, peut être parce que lui même ne l'avait pas fait. Similis simili gaudet, sur certains points Susan et lui n'étaient pas si différents que ça. Au fond il pensait avec une certitude quasi inébranlable que Susan croyait Dumbledore, ce n'était pas pour rien qu'elle était à Poufsouffle, mais la voir user de prudence était tout aussi rassurant. Elle n'irait ainsi pas le crier sur les toits et ainsi ne risquerait pas de subir les foudres de ce tyran. Il ne savait pas comment il réagirait si on faisait du mal à l'un de ses proches... mal très certainement. Il n'avait aucun courage mais il était près à tout endurer pour ceux qui comptent dans sa vie, son abnégation était sans borne mais cela lui avait déjà à deux reprises jouait de très mauvais tours. "Pour vous donner mon avis, je la trouve terrifiante. Cependant je n'ai rien à craindre d'elle, je ne suis qu'une poussière dans les rouages de toutes ces histoires... En revanche je crains pour mes amis, pour vous aussi... Ne dites jamais à quelqu'un qui ne fasse pas partie de vos proches ce que vous pensez réellement mademoiselle Bones, Je ne sais pas ce dont cette femme est capable... mais elle me fait vraiment froid dans le dos. Autant faire semblant de croire ce qu'elle veut. Nous ne sommes pas des héros."

Il continua à marcher mais ralentit un moment le pas, prenant délicatement la main de Susan dans la sienne, s'arrêta et la regarda longuement. "Je suis préfet et je devrais pouvoir protéger tout le monde, d'autant que je suis un homme, mais j'en suis bien incapable, alors faites bien attention à vous. Si quiconque vous faisez du mal je m'en voudrais beaucoup." Cela semblait sorti de nul part et ça l'était quand on était pas dans la tête du personnage. Pourtant, c'était tout à fait normal, il aimait beaucoup Susan, la considérant comme l'une de ses plus proches amies bien qu'elle semble parfois avoir de drôles de réactions face à lui. Lui lâchant la main, il ne continua pas leur route, la regardant dans la luminosité réduite des couloirs. Il ne savait pas quoi ajouter d'autre et il craignait que ces paroles sonnent étrangement aux oreilles de son amie. Même in articulo mortis il ne renierais jamais ce sentiment. Il devait protéger les autres, pas comme un héros, mais comme un frère. Tous il les avait dans son coeur, même si il ne leur montrait pas toujours.

"Excusez moi de ce geste... l'ambiance actuel... me donne du soucie... pour ceux que j'aime." Macte animo ! Tant qu'ils étaient tous ensemble, tout irait bien. La force des Poufsouffles tenaient dans leur incroyable sens du groupe. Ils ne risquaient rien, aucun d'eux, il fallait qu'il s'en persuade même si cette femme lui faisait peur, même si elle bafouait la mémoire d'un ami, il le fallait, pour que sa peur ne s'insinue pas dans ses compagnons plus fragile que lui... Il le fallait.

[528 mots]

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyDim 13 Jan - 16:28

La petite Susan ressentit un immense soulagement quand le discours d’Alexander fut terminé. Elle se sentait subitement beaucoup moins seule. Si elle avait été moins timide, elle aurait probablement embrassé son ami sur les deux joues pour lui prouver sa gratitude. Visiblement, le jeune garçon n’était pas aussi avide de démonstration amicale. La rouquine était cependant tellement enchantée par ce qu’elle venait d’entendre sur Ombrage et le ministère, tellement flattée à l’idée qu’Alexander la pense sincèrement digne de confiance qu’elle ne s’aperçut qu’il ne lui avait pris la main que quand il la libéra. Elle ne put s’empêcher de songer que le Poufsouffle devait être profondément inquiet pour en arriver à abandonner sa réserve coutumière.

Cette constatation était à la fois profondément rassurante – si même Alexander était anxieux, c’est qu’il se passait réellement quelque chose de grave, elle n’inventait rien – et affreusement angoissante parce justement, pour qu’Alexander soit anxieux et accepte de le montrer, c’était que les événements externes et, désormais – hélas ! – internes au château, n’étaient pas de la pure paranoïa collective.

Suave mari magno turbantibus aequora ventis, e terra magnum alterius spectare laborem.
Ce n’était malheureusement le cas d’aucun d’eux. Pas plus celui d’Alexander que celui de Susan. Pris au milieu d’une tourmente qui dépassait nettement leurs quinze ans, ils étaient tous un peu perdu. Alexander et Susan aussi. Si on en croyait Nietzche, ce qui conférait son humanité à l’individu, c’était notamment sa capacité à parier sur l’avenir. Et en ces heures sombres, l’avenir paraissait bien incertain. Trop incertain.

Aussi, égarée au sein de questions qui la tourmentaient sans relâche depuis juin dernier, Susan était-elle plus que ravie de savoir qu’elle pourrait compter sur Alexander en cas de besoin. Non pas qu’elle fût une sangsue de la pire espèce, mais, lorsque tout semble brouillé, il est important d’avoir un référent sur lequel on peut s’appuyer, juste le temps que le monde retrouve sa consistance. C’est donc avec une extrême reconnaissance qu’elle osa renchérir, à voix basse, comme si elle craignait qu’Ombrage elle-même ne se cache dans une armure (avec Rusard ? Pouah ! Pauvre Mme Pince !). Car n’oublions pas que Mura auras habent (euh ?) :

- Je suis bien d’accord… Et puis, elle a l’air si vicelard… Je n’ose même pas imaginer ce qu’elle inflige aux élèves qu’elle punit !

Ici, Susan s’arrêta un court instant, pensive et frissonnante. Brrr ! Qu’est ce que Dolorès Ombrage pouvait bien faire subir aux rebelles ? Qu’est-ce qu’elle avait fait subir à Potter ? Surtout à Potter ! Parce que bon, quand même, ce n’était pas n’importe qui ! C’était le Survivant. Le Fou de la Gazette. Le Perturbateur du moment. Oui, il avait vraiment dû passer un sale quart d’heure. Préférant éluder la question pour le moment (il serait bien temps de s’en préoccuper quand elle écoperait d’une punition. Pour l’heure, il y avait des choses qu’il fallait mieux ne pas savoir, sinon, elle risquait d’être malade de terreur avant chaque cours de Défense Contre les Forces du Mal), elle poursuivit d’un ton légèrement plus amusée :

- Il y a peu de chance que je dise quoi que ce soit de ce que je pense à qui que ce soit. Après tout, même avec toi, on ne peut pas dire que j’aie été bien franche…

C’était la pure vérité, la précédente réponse de Susan avait été bien allusive, mais à présent qu’Alexander avait fait le premier pas, elle semblait libérée de toute contrainte sécuritaire. Pour le temps de la ronde du moins.

Elle parvint à ne pas rouler des yeux de manière comique en entendant Alexander évoquer son rôle de mâle, dans le plus noble sens du terme. Certains lieux-communs avaient la dent dure. Mais au fond, étant donné le peu qu’elle savait de l’éducation du jeune garçon, elle ne trouvait pas étonnant ce genre de remarque venant de sa part. En tout cas, c’était vraiment, grand, beau, noble. Et brave aussi. N’oublions pas la bravoure (virtus, virtutis). Ave Alexander morituri te salutant (enfin, on n’espère pas quand même !).

Est-il utile de préciser qu’elle se sentit profondément touchée à l’idée qu’Alexander puisse tenir un peu à elle ? Elle sentit son petit cœur de Poufsouffle se réchauffer. Alexander avait toujours été un peu son modèle. Un modèle de maîtrise et d’abnégation. Savoir que le modèle ne vous considérait pas comme une crotte de bouquetin était vraiment gratifiant. Bien incapable de répondre, elle rosit un tantinet avant de fixer un point qui se trouvait juste au-dessus de l’épaule droite du jeune garçon, comme si du mur était soudain sortie Sainte Susan en personne.

(767 mots)

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyVen 18 Jan - 0:00

Alexander posa presque paternellement la main sur l'épaule de son amie (il était décidément très tactile ce soir, pas du tout comme d'habitude) en lui souriant, se voulant le plus rassurant possible. "Ne vous inquiétez pas, elle ne fera de mal à aucun Poufsouffle tant que je serais dans cette école... Je ne peux pas défendre la mémoire de Cédric mais nous avons nos propres valeurs, je les utiliserais pour les vivants." Sous entendu très clairement : on ne peut rien pour les morts, protégeons les vivants. D'autant que si il se faisait punir, il y aurait toujours quelqu'un d'assez loyal et fou pour le défendre (à tout hasard : Myrielle) et il ne pourrait plus aider personne. Jouer double jeu était presque la meilleure solution, sans trop en faire. Heureusement, Alex avait hérité de la réputation familiale très Serpentard et anti-Dumbledore. Il ne l'avouerait jamais à son amie Susan mais parfois il était très content d'avoir une mère aussi... et bien possédant autant des défauts des verts et argents. Un monde en paix hoc erat in votis, si seulement cela pouvait être.

O altitudo de la nature humaine ! "Viens, on va continuer la ronde." Vous ne rêvez pas, il l'a tutoyé sans même s'en rendre compte. Malheureusement ça lui arrivait parfois depuis sa relation avec Lavande. Elle l'avait tellement tanné pour qu'il la tutoie qu'il en était venu à prendre le plis et ça le rendait presque malade quand il s'en rendait compte. Mais là, il pensait encore à Ombrage et ne faisait pas vraiment attention à sa façon de parler. Alexander était toujours tirés par quatre épingles mais c'était une displine presque militaire qui l'avait forgé ainsi, apprenez lui autre chose, il l'appliquera tout aussi bien. La preuve, l'enseignement de Lavande avait fracturé son conditionnement si parfait. Il l'avait déjà remarqué l'été de ses quatorze ans, il avait tutoyé Rin au cours d'une conversation. Mais Rin ce n'était pas très grave, il était japonais, il comprennait que ce n'était qu'une erreur. Errare humanum est mais qu'en penserais Susan ?

Lui pour le moment réflechissait à tout autre chose. Susan c'était une chose mais tout les autres Poufsouffle ? Comment les empêcher de manifester trop ouvertement leur soutien à Potter ? Pff... Ces Poufsouffles vraiment, un jour leur gentillesse les perdrait et Alex voyait ce jour trop proche. Materiam superbat opus, il les faconnerait moins bons et plus durs !!! Tant et si bien que personne ne souffrirait... ne pas montrer ses sentiments c'était une question d'entraînement. Qu'il pense, qu'il pense, personne n'est infaillible, pas même lui, la preuve...
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
Directeur Poufsouffle

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyMer 6 Fév - 13:28

Susan esquissa un sourire amusé. Il était rigolo, Alexander, avec ses airs un peu pompeux. En fait, il ressemblait beaucoup à Ernie MacMillan, quand on y pensait. La troupe de donzelles galopant derrière lui en prime. Elle se garda toutefois bien de railler les propos légèrement emphatiques de son ami. D’une part parce qu’elle s’appelait Susan Bones et que la raillerie ne faisait pas vraiment partie de ses attributions, d’autre part parce que le sérieux du jeune garçon ne prêtait décidemment pas au rire. Au contraire, il était vraiment rassurant de savoir qu’il y avait au moins un Poufsouffle dans cette école qui n’allait pas se laisser marcher sur les pieds (ceci étant, même sans le décès de Cédric et l’arrivée malvenue d’Ombrage, Susan doutait fort qu’Alexander se serait laissé marcher sur les pieds par quiconque. Assez étonnement, il ne semblait pas connaître les mêmes affres mentales que le reste des Poufsouffle. Pas de «Pardonnez-moi d’exister» chez Alexander. Pourquoi diantre ne pas l’avoir mis chez Gryffondor, alors ?).

Mais au-delà du faste grandiloquent de l’affirmation d’Alexander, Susan ne put d’empêcher d’admirer sa bravoure. Oui, se jurer de protéger les Poufsouffle envers et contre tout était franchement noble. Certes, il n’était certainement pas le seul à faire ce genre de serment, et venant de n’importe quel autre, Susan aurait probablement émis quelques réserves sur les chances de survie d’une telle promesse, mais s’il y avait bien une chose dont elle ne doutait pas, c’était de la loyauté d’Alexander. Elle ne pouvait probablement pas en dire autant de la sienne, pauvre petite souris craintive qu’elle était.

Aussi la rouquine se contenta-t-elle d’hocher gravement la tête, en signe d’assentiment, avant de gratifier Alexander d’un coup d’œil en biais, mélange de respect et de culpabilité. La position d’Alexander, bien plus poussée que la sienne, la mettait dans une situation délicate : tout le monde à Poufsouffle s’attendrait certainement à ce qu’elle se montre aussi vaillante. Las ! Le courage n’était pas son fort. Il était déjà très difficile d’être préfète avec Alexander pour «collègue» (le moins que l’on puisse dire, c’était que la comparaison n’était pas à son avantage. Il était étonnant que l’administration ne l’ait pas encore destituée pour placer quelqu’un de plus charismatique à sa place), mais si en plus on espérait qu’elle se montre plus vindicative…

Pensive, Susan emboîta le pas à Alexander, sans s’apercevoir qu’il l’avait tutoyée. De toute façon, qu’aurait-elle fait, si elle s’en était rendu compte ? Elle aurait rosi comme un radis au mois d’avril avant de chercher vainement quelque chose de spirituel à dire. Au fond, il valait mieux ne rien avoir entendu (sans compter qu’Alexander avait probablement commis une malheureuse erreur qui le mettrait mal à l’aise si elle l’avait relevée). Ce qui ne doit pas faire oublier à tout un chacun que nous somme ici dans un système conditionnel de type «Iréel du présent» puisque, de toute façon, Susan était bien trop plongée dans ses pensées pour noter quoi que ce soit.

Que faire ? En temps normal, elle avait tendance, plus ou moins consciemment à calquer son attitude sur celle d’Alexander (ce qui n’était pas un mal) mais jamais encore elle n’avait eu à affirmer une position aussi nette sur un sujet aussi grave. Un trop grand parti pris ouvert risquait de s’avérer très défavorable… Et une partie des Bones travaillaient au ministère. Non, mieux valait-il être lâche pour l’instant et rester discrète, ensuite… Ensuite, elle verrait bien.

Un peu honteuse d’en être arrivée à une si mesquine conclusion, Susan rougit (chouette ! Maintenant, elle n’avait même plus besoin qu’on l’aide pour rougir !) et se mordilla la lèvre doucement avant de jeter un regard nerveux à Alexander. Il la tancerait vertement, s’il savait quelles abjectes décisions formait son jeune esprit. Désireuse d’éloigner la conversation de ce qu’elle pouvait bien faire, elle, la jeune fille reprit d’une voix flûtée mal assurée :

- Et euh… Ne penses-tu pas qu’il faudrait faire quelque chose pour les Poufsouffle ? Je veux dire, le moral est, de toute évidence, bien bas, peut-être que si on essayait d’organiser une action collective et révolutionnaire euh… Distrayante on pourrait ramener un peu de gaieté dans la salle commune…

Oups ! Elle s’en serait donné des claques. Comment osait-elle parler de gaieté et de jeux dans une période si sombre ? C’était de la folie pure. Poufsouffle était ronchon ? Hé bien Poufsouffle avait raison ! Et Alexander ne manquerait certainement pas de lui faire remarquer son inconscience.

(748 mots)

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyVen 8 Fév - 13:28

Alexander réfléchit à l'idée de Susan avec son sérieux et son manque d'humour habituel. C'est vrai que depuis la mort de Cédric, ce n'était pas la joie dans les rangs Poufsouffles. Alexander les avait un peu déridé (ou avait essayé) à l'occasion de son anniversaire mais c'était déjà loin et le retour à Poudlard avait été radical. Ils étaient tous de nouveaux déprimés, en même temps, avec une peste comme Ombrage dans les parages, il était difficile que cela fut autrement. Un monde heureux, ses amis surtout doivent être heureux, mais dans l'ambiance actuelle c'est un tantinet compliqué. Certes, Alexander pensait ce qu'il avait dit à Susan, il faudrait lui passer sur le corps avant qu'il ne laisse Ombrage traumatisé un ou des Poufsouffles, mais pour leur remonter le moral, c'était une autre paire de manche. Hoc opus, hic labor est, ce devait être possible.

Bon... Comme tout semblait calme ce soir, cherchons des idées. Une fête ? Bof, les Poufsouffles n'étaient pas fêtards par nature. Une chasse au trésor ? Ombrage ne les laisserait jamais le faire... Ah !!!

"J'ai peut être une idée mademoiselle Bones, ce ne sera probablement pas faisable tout de suite, mais que pensez vous d'un petit défilé pour les jeunes filles de notre maison à l'occasion du bal de Noël ? Enfin... voyez vous, une amie à moi s'essaie au stylisme, elle pourrait faire des robes et nous organiserions dans la salle commune une séance d'essayage. Les plus pauvre de nos camarades pourraient ainsi avoir une robe neuve et mon amie serait très contente de remplir son book de nouveaux modèles." Il savait qu'il avait très souvent parlé à Susan de Myrielle et qu'elle comprendrais probablement que c'était d'elle qu'il parlait mais quand il proposerait cette petite séances aux autres Poufsouffles, mieux vaudrait taire son nom jusqu'à la fin. Il était difficile pour le Poufsouffle de base d'admettre que leur préfet était amie avec une des Perfect, une terrible peste, dangereuse avec ça. Pourtant c'était le cas, il était très proche de Myrielle depuis l'enfance. Le destin les avait réunis pour briser le cycle de haine que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avait entamé. Bien sûr, il y aurait toujours des problèmes entre eux, on ne pouvait oublier que c'était son grand père qui avait fait de la rousse une orpheline. D'ailleurs l'an dernier, elle le lui avait rappelé... "Ton grand père a tué mes parents, si je suis seule et malheureuse c'est entièrement la faute de ta famille " et c'était vrai...

Alexander était un égoïste d'un genre particulier, il avait besoin que les autres aillent bien pour ne pas culpabiliser et être lui même heureux. Il ferait donc d'une pierre deux coups, consoler les membres de sa maison et aider Myrielle dans ses projets. Restait quand même à savoir si Susan serait ou non d'accord, peut être imaginait elle autre chose comme distraction, dans ce cas il s'y plierait car il devait bien avouer que lui même n'était pas un boute-en-train. Son amie et collègue devait sûrement avoir plus d'inspiration que lui pour aider leurs camarades. Il avait une parfaite confiance en Susan, elle était d'ailleurs l'une des rares personnes à qui il avait confié les secrets de son enfance, de son lien avec Myrielle, il y a de ça plusieurs années déjà. C'était amusant en un sens que sa confidente, son amie la plus proche à Poudlard, soit quelqu'un d'aussi timide qu'il intimide tant. Mais le secret des affections était le plus impénétrable de tous... Sinon, il ne flirterait pas avec Jade.

[587 mots]

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Ξ Sujet: Re: GENUS IRRITABLIE VATUM [PV]   GENUS IRRITABLIE VATUM [PV] EmptyVen 8 Fév - 20:46

Euh, un défilé ? Dire que Susan avait eu la naïveté de penser à quelque chose d’un peu plus traditionnel pour remonter le moral des troupes jaunes ! Un gentil petit loup-garou, par exemple. Ou bien encore un fort innocent Tarot Sorcier. Voire un joyeux petit Du Balai, toujours version sorcière, bien entendu. Bref, la très orthodoxe Susan s’était imaginé que détendre l’atmosphère passait nécessairement par un grand jeu de société inter-Poufsouffle, dans la salle commune. Mais pardonnons-lui ce sentiment ô combien désuet, la pauvre enfant avait gardé un souvenir vif et vraiment heureux de ses années chez les Jeannettes aussi avait-elle tendance, en matière de divertissements, à rester de la vieille école. Dommage, elle aurait véritablement aimé rejouer au loup-garou. Non ! Pas celui où on court partout en poussant des petits cris aigus parce que le loup vous poursuit, celui-là, elle n’y avait pas joué depuis son école primaire et il ne lui manquait pas, le loup-garou auquel elle pensait était un jeu autrement plus cérébral. Un vrai truc de Serpentard, en fait, quand on y songeait.

Mais la proposition – nettement plus originale que toutes celles que Susan pourrait bien formuler – d’Alexander eut le mérite de lui faire totalement oublier son jeu de Loup-Garou qui dormait bien sagement dans un coin du dortoir des filles de Poufsouffle, attendant une potentielle partie qui ne venait jamais, Susan étant bien trop timide pour proposer quoi que ce soit, même à ses plus proches amis («Oh non, ils vont s’ennuyer, je suis sûre qu’ils vont s’ennuyer !»). Perplexe – quel genre de fille pouvait bien s’amuser à créer des modèles ? Ce n’était pas un truc de pétasse, ça, des fois que ? En tout cas, ce n’était certainement pas une Poufsouffle ! - Susan lança un coup d’œil en biais au préfet. Si elle avait été un peu moins candide et un peu moins confiante en Alexander, elle aurait presque pu penser qu’il cherchait juste une bonne excuse pour se rincer l’œil. Mais, bien entendu, cette idée ne traversa même pas l’esprit de la très angélique Susan Bones. Comment imaginer qu’Alexander puisse désirer autre chose que le bonheur des ses Poufsouffle ? Surtout après le fabuleux discours qu’il venait de prononcer, sérieux comme un pape et aussi digne qu’Elisabeth II prêtant serment à Westminster.

Bref, la rouquine pencha la tête sur le côté, l’air pensif. Certes, l’idée d’Alexander était intéressante et probablement très généreuse puisque non seulement il s’agissait de faire le bonheur des Poufsouffle mais aussi celui de son amie (Susan la Naïve qui n’a toujours pas compris qui était l’amie en question… Définitivement irrécupérable ! Susan, pas l’amie, hein !), mais la jeune fille se demandait ce qui pourrait bien leur tomber sur le coin du nez si jamais cette histoire parvenait aux oreilles de Dolorès Ombrage. Susan avait beau être prude, elle était certainement une dévergondée de la pire espèce comparée à Ombrage. Elle n’apprécierait sans doute pas de savoir que de telles activités se pratiquaient, même à titre exceptionnel, dans la salle commune de Poufsouffle et, étant donné son désir évident d’accaparation du pouvoir au sein de l’école (pour avoir suivi son discours quasiment dans son intégralité – elle avait un peu décroché sur la fin – lors du repas de début d’année, Susan ne se faisait pas trop d’illusion sur la présence réelle d’Ombrage à Poudlard. Comme quoi, elle peut être vive, quand elle veut. Susan, pas Ombrage !), la répression ne tarderait pas à se faire durement sentir. Du coup, le gentil plan Bisounours de «Sauvons Poufsouffle de la déprime» se transformerait en terribles plaies d’Egypte.

Sans oublier que tout le monde ne serait pas d’accord pour se prêter au jeu. Susan était l’exemple type de la fille qui refuserait catégoriquement de défiler. Or, Poufsouffle comptait plus d’une timide dans ses rangs. Ceci étant, elle devait bien reconnaître que ce dernier argument était foncièrement injuste : après tout, quelles étaient ses chances à elle de réunir tous les Poufsouffle dans un jeu de société ? Aucune, vraiment. Ils s’y amuseraient d’ailleurs nettement moins, a fortiori si elle était organisatrice.
Ce fut donc d’une voix prudente mais néanmoins plutôt encourageante pour le projet tout beau tout neuf d’Alexander qu’elle répondit :

- Il faudra juste faire très attention à ce qu’Ombrage n’en sache rien. Je ne suis pas certaine qu’elle apprécierait ce genre de euh… Divertissement. Et les représailles pourraient être terribles.

Elle fronça les sourcils, la mine grave, comme si elle voyait déjà Ombrage, déboulant dans la salle commune d’un air victorieux pour annoncer que tous les Poufsouffle étaient virés de l’école (et ils iraient tous mourir sous un pont à Londres etc, etc !). Finalement, elle reprit d’un air vaguement anxieux :

- Euh, tout le monde ne sera pas obligé de participer, n’est ce pas ?

(801 mots)

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