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 Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet !

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Ξ Sujet: Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet !   Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet ! EmptyJeu 6 Mar - 19:04

Le petit marchand de sable était passé depuis au moins deux bonnes heures, sur son tapis volant, en compagnie de Nicolas et Pimprenelle ( et du gros nounours marron aussi, vous connaissez ? ), plongeant tout Poudlard dans un doux sommeil. La nuit était tombée au dehors, et le ciel était d’un noir d’encre. On pouvait voir de nombreux points blancs, se rassembler entre eux, et dessiner des formes des plus intéressantes. Cependant, même si le petit marchand de sable avait bien fait son travail ( eh oui, il faut bien, maintenant qu’il est en concurrence avec Lesbrasde Morphée. Il est fort aussi, Lesbrasde ! ), une petite fille échappait à la règle. Peut être n’avait-il pas assez saupoudré la gamine de son sable magique. Quoi qu’il en soit, la blonde, du nom d’Hainoa Stewart, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Se tournant et se retournant dans son lit, cherchant une position confortable, notre petite Gryffondor finit par se lever, en se passant la main sur le front. Elle ne se sentait pas très bien, mais n’avait pas de fièvre. Bon. Un peu d’eau fraîche lui ferait du bien, dans ce cas là ! Se dirigeant, chancelante, vers la carafe d’eau posée sur une table de chevet, Hainie bu une longue gorgée, avant de se rasseoir sur son matelas, sans un bruit. Un coup d’œil vers sa montre qu’elle portait au poignet lui indiqua qu’il était bien tard. Aux alentours de minuit ! Flûte alors…

Tentant de se recoucher, fermant les yeux, parce qu’elle avait un peu peur du noir, Hainoa finit par sortir du dortoir, n’arrivant pas à dormir. Tandis qu’elle marchait, Joey, son ourson en peluche, fermement tenu par une main ( on ne sait jamais, il serait là pour la défendre, si jamais un loup garou attaquait ), la première année se hissa hors de sa Salle Commune. Elle passa le passage secret, et constata que la Grosse Dame était plongée dans un profond sommeil. Elle longea donc les couloirs, dans le but d’aller compter les moutons dehors. Son papa le lui avait souvent dit, que lorsqu’elle n’arrivait pas à dormir, il fallait qu’elle compte les moutons ! Mais ça ne lui était jamais arrivé… Visiblement, le marchand de sable avait toujours été très gentil avec elle. M’enfin.
Souhaitant donc se rendre près de la cabane d’Hagrid, car elle avait entendu dire que là bas, il y avait un enclos avec pleins de moutons tout blancs, Hainoa continua son chemin, dansant presque sur sa route, enthousiaste à l’idée de rencontrer ces herbivores. Au bout de quelques dizaines de minutes, elle arriva enfin dans le grand hall de Poudlard, dans lequel elle resta un moment.

Par on ne savait quelle chance, la blonde n’avait rencontré aucun préfet. Elle avait dut, sans s’en rendre compte, les contourner, et passer par les endroits les moins fréquentés ( elle se compliquait toujours la vie pour circuler dans le château ). Le cœur gonflé d’espoir, elle poussa les portes du château, pour se rendre dehors. Ses pieds nus s’enfoncèrent aussitôt dans l’herbe légèrement humide, mais elle n’y fit pas attention : elle voulait absolument les voir, ces moutons. Et ce n’était pas un peu d’eau sur les pieds qui allaient l’en empêcher !
Comme un fantôme dansant dans le parc, la gamine effectua de nombreuses pirouettes, sa nuisette blanche virevoltant autours de sa taille avec grâce et élégance. Son bas de pyjama l’empêchait d’avoir trop froid, mais ses bras étaient uniquement recouverts d’une petite veste de mousseline. Un gros canard jaune vif était peint sur sa poitrine, et Joey se balançait paresseusement, tenu uniquement par une patte.

Après avoir fait un premier tour du parc, la demoiselle y revint, ne trouvant plus du tout la cabane d’Hagrid. Elle était persuadée que c’était dans ce coin là, mais son sens de l’orientation miteux revenait au galop à chaque fois qu’elle faisait un pas. En clair, elle s’était complètement perdue. Mais ce n’était pas grave ! Pas inquiète du tout, la blonde continuait son escapade nocturne, s’arrêtant ça et là pour contempler les grands arbres aux formes incertaines, qui ne l’effrayait pas du tout. Même si elle avait peur de quelque chose d’aussi banal que le noir, la fillette était très courageuse. Elle n’aurait fait que ciller si elle s’était retrouvée face à un affreux monstre. Comme elle n’aurait fait que ronfler si Rogue la réprimandait lorsqu’elle dormait à son cours. Mettant Joey derrière elle, les deux pieds entourant son cou, comme si elle voulait le porter sur ses épaules, la fillette prit place sur un banc, en dessous d’un arbre nu. Battant des pieds, elle parla à son ourson en peluche :


| Hainoa | : « Tu sais Joey, je crois que le petit marchand de sable, ben… il m’a oubliée ! Peut être parce que c’est le crash boursier chez lui, et qu’il n’avait pas assez de poudre pour moi. Ou bien parce qu’il y avait Marine qui dormait juste en haut, sur le lit superposé, et qu’elle a prit toutes les poudres à ma place. »

Elle s’arrêta un court instant, puis continua son monologue ( ou discours avec sa peluche ), de sa petite voix fluette.

| Hainoa | : « Et puis tu sais, Joey. Ca se trouve, il m’a pas lancé de poudre exprès pour que j’aille voir les moutons. Il est peut être gentil, après tout, le marchand de sable. Moi j’ai toujours pensé que c’était un vilain voleur qui nous endormait pour nous piquer nos pantoufles. Mais en fait, c’est un chic type ! »

Partant dans son délire complètement… délirant, comme si elle parlait vraiment avec sa peluche, du nom de Joey ( Hainoa dit Joèè, et non Joé ), la gamine ne s’aperçut même pas qu’elle était à mille lieues d’être seule. Mais de toute manière, qu’est ce que ça pouvait bien lui faire ? Elle était bien, là, assise sur le banc, les pieds recroquevillés contre son buste, à discuter avec Joey. Ses grands yeux bleus tournés vers le ciel regardaient avec attention les étoiles, qui s’étaient disposées de manière plutôt amusante. Après un court instant de silence, Hainoa parla une nouvelle fois :

| Hainoa | : « Oh, regarde Joey, une casserole. »

[ 1043 Mots ]
[ Ceci est une action, du jeu action & vérité ]
[ Libre, mais priorité à Juliet ; ]
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Ξ Sujet: Re: Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet !   Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet ! EmptyJeu 6 Mar - 20:57

A la lueur d'une petite lampe, Juliet grattait, grattait et grattait. Non, elle n'avait pas été victime d'une mauvaise blague qui consiste à mettre du poil à gratter dans le lit d'une personne, et d'ailleurs elle n'était prise par aucune démangeaison, elle grattait juste du papier. Ah, c'est moins intéressant, tout à coup. Enfin, non, pas vraiment moins intéressant, la petite était passionnée par ce qu'elle faisait, mais disons que cela ne sortait pas trop de l'ordinaire. On commence à avoir l'habitude de voir Juliet en train d'écrire. Bon, en même temps, c'est un peu normal, cela reste son activité de prédilection, et en général, ce genre de choses, on ne s'en débarrasse pas.
Mais d'ordinaire, la petite n'écrivait pas tellement le soir, pour une simple et bonne raison, c'était qu'elle n'était jamais seule dans son dortoir. Oui, c'était bien embêtant d'ailleurs, Juliet ne s'en plaignait jamais ouvertement, mais il y avait bien des fois où elle aurait préféré être seule. Sauf que là, elle ne pouvait pas s'arrêter d'écrire, vous comprenez, elle s'était lancée dans une histoire abracadabrante, et si elle s'arrêtait maintenant pour reprendre le lendemain, elle ne serait plus dans le même esprit, dans la même logique, et son histoire ne pourrait jamais avoir de fin ! Vous voulez savoir quelle était cette histoire ? Oh, c'est tout du Juliet, vous savez... Bon, bon, d'accord. En fait, c'était l'histoire d'une pomme de terre, ou plutôt d'une patate (car Juliet trouvait ce nom bien plus rigolo que celui de "pomme de terre"), qui rêvait de pouvoir sortir de terre pour devenir une jolie patate fleurie. Oui, parce que ce n'était pas drôle de rester sous terre, il n'y avait rien, et elle commençait sérieusement à se lasser de parler à son voisin le radis et à sa voisine la tomate, qui, elle, en plus, pouvait la narguer car elle montait trèèèès haut dans le ciel, et qu'elle pouvait rougir au soleil. En fait, ce n'était vraiment pas intéressant de parler avec elle, car en plus, on ne pouvait pas lui parler directement, Madame-qui-a-le-droit-de-se-rosir-au-soleil, on n'avait que ses racines pour compagnes, et ce n'était vraiment pas pratique de faire l'intermédiaire. Non, la patate voulait sortir, d'autant plus qu'elle ne pouvait même pas voir si sa partie qui était hors de la terre était en fleur ou non...

Enfin, je ne vais pas continuer, vous voyez le genre d'histoire. Il n'y a guère que Juliet pour écrire des choses comme cela. Mais en même temps, il n'y avait pas à dire, cela la divertissait au plus haut point !


"Juliet, tu veux pas éteindre, on veut dormir, nous !"

Hé voilà, cela devait bien arriver à un moment ou à un autre ! Oh nooon, pile au moment où la patate cueillait une fleur pour se la mettre sur la tête ! Non, décidément, Juliet ne pouvait pas s'arrêter à un moment aussi décisif de l'histoire, d'autant plus que c'était à ce moment que l'histoire mériterait son nom de "Patate fleurie". La petite ne répondit rien, et éteignit la lumière. Mais au lieu de fermer son cahier et de se laisser aller au rêve, elle se leva le plus discrètement possible, enfila un gilet, et sortit doucement du dortoir pour aller dans la salle commune écrire plus tranquillement.
On ne vient pas à bout de l'esprit têtu de Juliet comme cela, voyons !
Mais à peine s'installa-t-elle à une table, reprit sa plume en main pour se pencher sur son cahier qu'elle s'arrêta brusquement, en suspens.

Où en étions-nous déjà ? La patate prend une fleur pour la mettre sur sa tête... Zut, qu'est-ce-qu'elle voulait mettre après, déjà ? Est-ce-qu'elle allait narguer la tomate ? Non, ce n'était pas ça...
Juliet posa sa plume pour se prendre la tête entre ces mains. Hé voilà, elles avaient quand même gagné : l'inspiration était partie.
Maudits soient les dortoirs en commun ! Mais notre petite Serdaigle ne pouvait pas aller se recoucher directement, non, ce serait avouer sa défaite, et elle ne le voulait pas... Que faire ?
Et si l'inspiration revenait ? Oui, si on aidait la nature pour faire revenir l'inspiration ? De toute façon, Juliet n'était plus du tout fatiguée, ça, c'était certain...
Convaincue de pouvoir retrouver son idée dans un autre contexte, la petite se leva brusquement, fermant son cahier et le prenant sous le bras, mais au lieu de remonter dans le dortoir, elle se dirigea vers la sortie de la salle commune... Olalaaaaah, est-ce-que c'était bien prudent tout ça ?
Juliet, revieeeeeens !

Trop tard, la petite avait déjà passé la porte, et descendait les escaliers de la tour de Serdaigle d'un pas rapide. Bizarrement, elle était persuadée qu'elle ne rencontrerait personne, et ses petits pas précipités résonnèrent bien dans tous les couloirs sans que personne ne vienne lui faire remarquer qu'elle serait bien mieux dans son dortoir...
Elle ne savait pas vraiment où elle devait aller, mais était sûre que son histoire de patate reviendrait sûrement si elle se rendait dans le milieu où se passait l'histoire, c'est-à-dire : dehors.

Elle franchit discrètement la grande porte qui séparait l'intérieur du château de l'extérieur, et un grand sourire s'afficha sur son visage quand elle vit le parc sous la légère clarté de la lune et des étoiles, et qu'elle sentit l'air frais prendre possession d'elle. Oui, elle le sentait, l'inspiration allait revenir !
Tout était mis en oeuvre pour qu'elle revienne, il n'y avait plus de doutes, à présent !


"Pataaaate... Patate fleuriiie..." chuchotait Juliet comme si elle appelait son chien, sauf qu'en fait c'était ton imagination qu'elle appelait.

Elle avança dans l'herbe, tout en plissant les yeux, à la recherche de sa propre imagination, comme si celle-ci pouvait tout à coup surgir de l'ombre et lui sauter dessus pour lui faire peur.


« Oh, regarde Joey, une casserole. »

Juliet fit un bond sur le côté. Voilà, ça y est, son imagination lui avait sauté dessus, et même si elle la cherchait activement, elle avait quand même réussi à la surprendre ! Casserole... Patate fleurie.... Mmmmmmh, il y avait quelque chose à faire, là, c'était sûr.
La petite regarda dans tous les sens, curieuse de savoir si son imagination avait une forme humaine ou animale. Et là, ô stupeur, ô surprise !
Sur un banc, il y avait une petite tête blonde qui regardait le ciel ! Elle avait un ours en peluche à côté d'elle, et balançait mollement ses pieds qui ne touchaient pas le sol.
La voilà, la voilà ! Juliet, toute excitée de voir enfin à quoi ressemblait ce qui guidait ses pensées dans sa tête, s'approcha néanmoins avec prudence, sans trop savoir comment aborder Imagination, car elle avait des millions de questions à lui poser, et notamment pour en savoir plus sur cette histoire de patate fleurie et de casserole... Pour ne pas trop la surprendre en s'asseyant à côté d'elle alors que celle-ci regardait le ciel, elle dit simplement, animée d'une excitation intérieure sans nom.


"Te voilà."

En fait, elle n'en croyait pas ses yeux. Oui, c'était elle, c'était bien elle. Qui cela pouvait-il être d'autre de toute façon ? Elle l'avait mise sur la voie en parlant des casseroles...
Juliet se rapprocha doucement en ne cessant de regarder ce qu'elle croyait être son esprit intérieur, et s'assit sur le banc à côté d'elle, sans oser être trop prêt.


"Co... Comment es-tu arrivée là ?" demanda-t-elle à mi-voix, fascinée par ce qu'elle voyait, et en se posant réellement la question.

C'était vrai, ce n'était pas logique que cette chose abstraite destinée à rester à jamais enfermée dans la tête de Juliet ait réussi à en sortir, et à arriver là, sur ce banc, à Poudlard.

Mais est-ce qu'un esprit abstrait pouvait parler ?


[1295 mots sans citation]

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Ξ Sujet: Re: Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet !   Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet ! EmptyVen 7 Mar - 20:19

Dans un geste d’une extrême lenteur, Hainoa leva le doigt pour le pointer sur la Grande Ourse, qu’elle avait prise pour une grosse casserole. Joey, indifférent, regardait toujours dans la même direction, sans se soucier d’une quelconque poêle. Ses yeux lisses et noirs reflétaient la lumière de la lune, et, comme hypnotisé, il gardait la bouche fermée, les pattes avant sur celles arrière. Il était posé sur son postérieur, légèrement courbé. Si la petite blonde n’avait pas été là pour le maintenir dans cette position, il serait sûrement couché sur le banc… Passant une main dans ses cheveux, comme hypnotisée par la casserole, Hainie tourna doucement la tête vers Juliet lorsque celle-ci arriva. On aurait dit qu’elle l’avait cherchée des heures et des heures, puisqu’elle semblait plutôt enthousiaste à l’idée de la revoir. A cette pensée, la première année fit un léger sourire, et se retourna aussitôt vers la grande casserole. Ses longs cheveux blonds, son pyjama en mousseline tout blanc, et son comportement fantomatique en faisait un parfait esprit intérieur. Pas étonnant que la Serdaigle l’ait prit pour telle… Juliet lui avait posé une question, n’en croyant pas ses yeux, qu’une élève puisse être dehors à cette heure ci, alors qu’elle-même n’était pas dans son lit. Hainie avait décidé de bien prendre son temps pour répondre, laissant la question en suspend. Enfin, après s’être de nouveau retournée vers la bleu et bronze, un sourire amusé sur les lèvres, elle fit, d’une voix mystérieuse et vague, qui aurait certainement pu rivaliser avec le professeur Trelawney.

| Hainoa | : « Je cherchais des moutons. Parce que le marchand de sable n’a pas bien fait son travail, ce soir là. »

Juste après, elle se remit à contempler la belle casserole qui s’était formée dans le ciel, semblant remarquer qu’il y en avait une seconde, à quelques pas seulement. Se décidant donc d’observer autre chose, pour voir s’il n’y avait pas de dessins plus intéressants, ses yeux d’un bleu pâle se fixèrent sur la grosse lune, en croissant, ce soir ci. Aussitôt, elle pensa aux croissants au beurre que ses amies mangeaient au petit déjeuner, et elle se mit à avoir faim. Ah. Si seulement elle avait pu se rendre dans la cuisine a cette heure ci, pour demander aux petits elfes quelques croissants, elle aurait été folle de joie. Mais non ! Elle ne devait absolument pas s’éloigner de sa quête, qu’était de trouver et de compter les moutons. Sans ça, le petit marchand de sable n’aura jamais trouvé le repos. Il devait y avoir une raison, au fait qu’il ne l’ait pas saupoudrée. Ce n’était pas parce qu’il l’avait oubliée, ni parce qu’il avait des problèmes financiers. Mais parce qu’elle se devait de compter les moutons ! Tout était clair à présent… Cependant, une question lui revenait toujours à l’esprit : pourquoi ? Ah. Un mystère à élucider…

Rêveuse, la petite Gryffondor émit plusieurs suppositions. Peut être que le marchand de sable voulait se reconvertir en berger, et qu’il voulait savoir exactement combien il y avait de moutons dans l’enclos de Poudlard. Sans quoi il ne pourrait commencer son travail correctement. Et pour se faire, il avait besoin d’un bouc émissaire ! ( je vous jure que c’était pas fait exprès ). Hainoa faisait donc partie de « l’élite », de la petite poignée de privilégiés repérée par le marchand. Elle avait été désignée, parmi tant d’autres petites filles, parce qu’elle était unique, et qu’elle avait un cœur pur. Etait-elle accompagnée ? Avait-elle d’autres compagnons pour l’aider dans sa fantastique aventure ? La Serdaigle qui était assise à côté d’elle, sur le banc, en était la preuve. C’était sûrement le tout premier camarade. Comme dans les livres fantastiques, où le héros rencontrait un ami, qui l’aiderait par la suite à pousser les rochers, ou à modifier le cours de l’eau pour pouvoir passer au travers, comme Moïse avait traversé la mer.

Fixant un instant Juliet, avec sa faible constitution, Hainoa en déduisit qu’elle l’aiderait bien plus pour modifier le cours de l’eau que pour pousser des rochers. Encore que, avec une baguette magique, on pouvait tout faire. Mais eh, il ne fallait pas se fier aux apparences ! C’est ainsi que, sans perdre de son sérieux, la petite blonde posa une main sur l’épaule de la seconde année, tout en lui disant, d’une petite voix flûtée :


| Hainoa | : « Tu es donc le premier émissaire. »

C’était qu’elle s’y croyait, la Hainie… Par émissaire, elle voulait dire le premier compagnon. On ne savait jamais, peut être seraient-ils une bonne dizaine, après tout. Si jamais on se fiait aux précédentes rencontres de la jeune Stewart, le second émissaire serait Orla Quirke. Elle se disait bien, qu’avec les fabuleux tours qu’elle effectuait avec Spaghetti, son crapaud, elle mériterait de faire partie d’une troupe de super héros. Et cette troupe, c’était celle d’Hainoa ! Hainoa, la jeune fille au cœur pur, aux longs cheveux blancs, avec pour arme, un ourson en peluche. Ca sonnait bien, comme titre ! Mais attendons ! Ne nous précipitons pas trop… Le troisième émissaire, serait Harry Potter. Lui, il avait des capacités hors norme, selon ce que les autres lui avait dit. Il pourrait ainsi pousser les rochers, puisqu’il savait se servir de sa baguette magique ( ce que, rappelons nous, Hainie ne savait pas faire ). Le quatrième émissaire, serait… Gerbille ! Sa gerbille adorée, qui marquait son territoire partout où elle allait ( en urinant ). Elle pourrait communiquer avec ses amis les rongeurs, et débusquer des pièges tendus, ou trouver des ennemis cachés dans les buissons. Brrr…

A cette pensée, Hainoa se tourna vers un des buissons, comme si elle s’attendait à ce qu’un ennemi surgisse. Mais elle n’avait pas peur. De un, elle était jeune fille au cœur pur, et elle avait son ourson en peluche Joey avec elle. Et puis un héros, ça ne mourrait jamais au premier chapitre, c’était bien connu ! A moins qu’il ne soit réellement très stupide. Bref, de deux, elle était avec son émissaire, Juliet Knightley, dont elle ignorait encore le nom ( mais arbitrairement, elle avait décidé de la baptiser Patchy ). Elle pourrait donc la protéger. C’était un esprit de la nature ! Elle pourrait, au lieu de modifier le cours des eaux, faire bouger les arbres pour encercler et capturer le méchant gros monsieur. C’était une technique infaillible, qui avait déjà fait ses preuves ( dans l’imagination d’Hainie, tout du moins ).

Apaisée, la première année attrapa Joey, qu’elle posa sur ses genoux, en lui caressant la tête. Elle ne savait pas tellement à quoi pourrait servir son ourson, dans un combat, mais elle allait trouver. Peut être pouvait-il se transformer en gros ourson en peluche, et ratatiner les ennemis d’un coup de patte meurtrier. Ou bien, appelait-il tout ses autres amis oursons en peluche, pour faire des combinaisons et des attaques inimitables. Ah ! Il devait être envié partout, le petit Joey. Un véritable héro, dans les mains d’une héroïne. Véritable célébrité locale… M’enfin, après tout, Joey n’avait pas besoin d’être un combattant pour se faire une place dans l’équipe d’Hainoa. Harry Potter occuperait cette tache, c’était certain. Il était un émissaire, lui aussi. Et peut être Dobby, avec ses chaussettes différentes… Hum…

Perdue dans ses rêves folkloriques, la Gryffondor se serra un peu plus contre le dossier du banc, et reprit la parole, comme si le silence qui s’était installé allait attirer les mauvais esprits ( on ne savait jamais, ils pourraient prendre ça pour une position de faiblesse ).


| Hainoa | : « Et toi Patchy, comment es tu arrivée ici ? C’est ton cœur pur qui t’a amenée jusqu’à moi ? Le marchand de sable a décidé que ce serait ce soir qu’on se rencontrerait ? Vas-tu m’aider dans ma quête ? »

Ses grands yeux bleus et vitreux s’étaient posés sur le visage fin et agréable de la petite Juliet. Avec le plus grand des sérieux, Hainoa allait lui proposer de se joindre à elle pour compter les moutons. C’était sans doute cela, leurs premières « mission » en commun. Celle d’Orla, était de monter son spectacle de Crapaud-Soleil, pour répandre la joie autour d’elle, celui d’Harry, de permettre au roi Dobby de trouver des chaussettes, et celui de Gerbille, de marquer son territoire. Avec la petite Serdaigle, Hainie devait sans doute compter les moutons. Si elles s’étaient rencontrées pile ce soir là, ce n’était pas pour aller épeler des bananes. Il y avait une raison à tout.
Laissant donc le silence s’installer de nouveau, un sourire aux lèvres, la première année frissonna lorsque le vent s’engouffra dans sa veste de mousseline.


[ 1447 Mots ]


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Ξ Sujet: Re: Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet !   Nicolas & Pimprenelle... Ou Hainie et Juliet ! EmptyDim 16 Mar - 19:14

Juliet était déjà en totale admiration devant la petite fille, si bien qu'elle aurait pu dire n'importe quoi que notre jeune Serdaigle aurait trouvé le moyen de l'interpréter de façon à ce que cela corresponde à l'image qu'elle avait en tête, c'est-à-dire qu'elle avait devant elle son imagination matérialisée humainement. Et quand on y pense, ce n'était pas si idiot que cela, car le hasard n'existe pas, et si les deux petites filles s'étaient croisées en cette belle nuit hivernale, c'était qu'il existait un lien entre elle. Pour Juliet, ce lien était évident, la personne qui était devant elle était en fait une partie d'elle, donc il était normal qu'elles se trouvent au même endroit. La petite Serdaigle était suspendue aux lèvres d'Hainoa, en attente d'une réponse qui pourrait lui indiquer le fin mot de cette histoire de patate et de casserole. Evidemment, on pouvait simplement penser que la patate finirait à la casserole, mais justement, cette patate n'était pas une simple patate, c'était une patate fleurie et c'était cela qui faisait toute la différence. Mais peut-être que l'esprit matérialisé n'avait pas l'intention de donner la réponse, peut-être qu'elle voulait justement laisser Juliet en suspense, pour qu'elle trouve toute seule. On dit souvent que l'imagination vient dans les moments les plus insolites. Donc, si la réponse arrivait toute cuite dans le bec de notre petit aigle, cela ne marcherait pas, l'idée serait bien là mais il serait impossible pour notre petite de la retranscrire sur papier, parce que justement elle ne l'aurait pas trouvé d'elle-même. Sauf que d'un côté, on ne pouvait pas dire à proprement parler qu'on lui donnait la réponse "toute cuite", puisqu'elle avait déjà fait un bout de chemin avant d'arriver là, et finalement, elle dialoguait avec sa propre conscience.
Juliet savait parfaitement qu'Imagination n'allait pas lui donner la réponse qu'elle attendait, aussi ne fut-elle pas surprise quand celle-ci lui parla de moutons et de marchand de sable. Ainsi, non seulement il y aurait des casseroles, mais il y aurait des moutons, et un marchand de sable. Le marchand de sable... C'est celui donne le sommeil aux enfants moldus, non ? Combien de fois Juliet était allée voir sa mère en lui disant "dis, maman, tu veux pas dire au marchand de sable de passer au dessus de mon lit ?" ? A chaque fois, celle-ci lui répondait
"Si t'attends le marchand de sable, ma pauvre petite, t'es pas prête de dormir ! Mais retourne te coucher immédiatement, sinon demain tu seras inefficace pour ramasser les patates !".
Les patates... Encore... Décidément, Juliet voyait des signes partout par rapport à son histoire, mais même avec tous les indices que son Imagination Intérieure et celle de l'Extérieur (en l'occurrence, Hainoa) lui donnaient, elle n'arrivait pas à trouver le fin mot de l'histoire.

"Le marchand de sable n'est pas gentil avec ceux qui doivent ramasser les patates." répondit Juliet à mi-voix, comme si elle n'osait pas vraiment parler avec son Imagination, de peur que celle-ci s'en aille, vexée d'une telle audace. "Les moutons... Elle... Tu... Vous... Vous les avez trouvé ?" ajouta-t-elle toujours sur le même ton de voix, en optant finalement pour le vouvoiement, car après tout, si son Imagination se sentait respectée, il n'y avait pas de raison à ce qu'elle la laisse au bord du gouffre. Ce sont peut-être des termes un peu forts, mais Juliet était tellement vexée d'avoir laissé échapper son idée qu'elle se sentait réellement au bord du gouffre, et l'Imagination semblait être la seule personne qui puisse l'en sortir. Pourvu qu'elle ne s'en aille pas...
Juliet osait à peine regarder celle qui était assise à deux pas d'elle, c'était limite si elle n'était pas éblouie par ses cheveux étrangement clairs, qui prenaient une teinte encore plus extraordinaire avec la clarté de la lune. D'autant plus qu'elle se sentait observée, alors là, il n'était pas question de croiser le regard de la Grande, Magnifique Imagination, elle avait l'air si imposante et en même temps si fragile qu'un simple regard pouvait la détruire. Juliet ne pouvait se permettre une telle maladresse. Après quelques instants où elle fixait ses pieds, Imagination reprit la parole, pour conclure ses pensées.
Le premier émissaire... Encore une énigme à résoudre. Juliet était fascinée. Elle n'en croyait pas ses yeux. Si jamais elle racontait à quelqu'un qu'elle avait rencontré un esprit (le sien, même !) et qu'il l'avait désignée comme étant le premier émissaire (même si elle ne savait pas trop ce que cela signifiait), personne ne la croirait ! En même temps, pourquoi voudrait-elle le raconter à quelqu'un ? C'était une histoire entre elle et... elle, puisqu'Imagination était sortie de sa tête pour lui parler.
Vous savez qu'on n'utilise qu'une infime partie de son cerveau... Et si son imagination était justement sorti de son cerveau pour indiquer à Juliet tout ce qui se passait de manière inconsciente là-dedans ? Oh, ce serait tellement excitant ! Si ça se trouve, elle allait pouvoir lui donner la clef de tout ce qui lui posait problème... Grâce à elle, elle pourrait enfin découvrir le moyen d'apprivoiser son elfe de maison... Et terminer son histoire, bien entendu. Peut-être que ce qui était normalement une simple histoire comme en écrivait souvent la petite deviendrait l'objet de la recherche de toute une vie ! Oh, que tout cela était réjouissant !
Aussi, le fait d'être le premier émissaire était d'autant plus stimulant que cela pouvait servir de réponses à un tas de questions que se posaient la petite fille. Par exemple, elle pourrait être le premier émissaire dans le sens où elle serait la première à apprivoiser un elfe de maison. Apprivoiser, pas mettre à sa merci ni même le libérer en lui donnant un vêtement.
Ou bien....

Mais Juliet fut arrêtée net dans ses réflexions car Imagination venait de reprendre la parole. Et vous pouvez être certain que la petite se souviendrait toute sa vie des mots si puissants, si émouvants, si imprégnés de sagesse, que le Grand Esprit venait de prononcer. Juliet en avait presque les larmes aux yeux. Quatre questions. Quatre... Le chiffre incompris. Juliet était persuadée que cela n'était pas choisi au hasard. Et pour rajouter à la beauté de ces paroles, les quatre questions montaient crescendo, jusqu'à l'apogée, jusqu'à atteindre le ciel par leur puissance et assourdir les étoiles par leur pureté.
Patchy. Est-ce-que c'était le nom de la patate fleurie ? Ou bien celui de l'elfe de maison ? Ou encore, plus complexe que cela, c'était le nom de la première moitié de Juliet, la deuxième moitié étant la plus belle et se trouvant à côté de la première, sur un banc, avec des cheveux blonds resplendissant sous la clarté de la lune ? Juliet ne savait que penser, mais dans tous les cas, elle se sentait extrêmement concernée. Et quelle était cette quête dont Imagination parlait avec tant de majesté ? Est-ce-que ce serait arrivée au bout de cette quête qu'elle comprendrait tout ce qu'elle avait à comprendre, pour son histoire, pour son projet d'apprivoisement, pour la partie inconsciente de son cerveau ? Ou bien était-ce quelque chose qui n'avait rien à voir ? Non, cela avait forcément à voir, puisqu'Imagination était sortie tout droit de la tête de Juliet pour lui montrer le chemin, dans tous les cas, elle se sentait concernée.
Alors bien sûr qu'elle acceptait. Elle n'avait pas le choix, et de toute manière, n'avait pas envie de songer aux autres possibilités.


"Je cherchais... ma patate fleurie. Non... en fait, je vous cherchais." rectifia-t-elle, car en fait, il était vrai qu'elle était sortie dans l'espoir de retrouver son imagination. Qu'elle avait retrouvé, d'ailleurs, mais pas sous la forme qu'elle attendait. "Je ne sais pas ce qui m'a amené jusqu'à vous, mais je le remercie. Et si c'est le marchand de sable, cela ne fait qu'accentuer la vénération que j'avais déjà pour lui... Oui, il me semble que notre quête est commune." dit-elle d'un ton qui se voulait aussi majestueux que celui d'Imagination, ce qui n'était décemment pas possible, par ailleurs.

Ce jour était à marquer d'une croix. Cela serait certainement le commencement de... D'on ne sait pas quoi, d'ailleurs, mais Juliet était persuadée qu'elle trouverait forcément satisfaction. Elle faisait confiance à Imagination.
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