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| Une rencontre électrique [PV Aaron] | |
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Invité
Ξ Sujet: Une rencontre électrique [PV Aaron] Dim 16 Déc - 21:36 | |
| Lorelai était sur le chemin de Traverse quand elle se souvint qu’il lui fallait absolument une pommade contre les brûlures causée par de grosses déflagrations et celle-ci ne pouvait pas se trouver dans un endroit aussi charmant que le chemin de Traverse. Non, la jeune femme devait se rendre pour cela dans l’allée des embrumes, seule un magasin en vendait ainsi que tout autres accessoires pour chasser ou tuer des Dragons. Lorelai n’aimait pas se rendre là-bas, elle trouvait que l’endroit était lugubre de un et de voir tous ses ustensiles pour tuer ou dépecer des Dragons lui faisaient froid dans le dos.
En rentrant dans le magasin un homme en sortit, en la bousculant légèrement il portait une cape noire, elle le regarda partir vers le chemin de Traverse d’un pas légèrement claudiquant. Elle se demanda un instant qui cela pouvait bien être puis, elle se détourna et entra cette fois dans le magasin. Des armes étaient suspendues au plafond, il y avait des arbalètes qui tenaient par un morceau de ficelles des arcs des flèches de toutes les tailles avec des têtes toutes aussi différentes. Des armures étaient aussi entreposées dans un coin du magasin, plus pour les collectionneurs que pour les porter car, il y avait évidement des sorts et des potions pour se protéger du feu.
D’ailleurs les potions, les onguents et toutes autres pommades étaient entreposées derrière le comptoir ou une vielle dame était installée et faisait du crochet comme si de rien était. Lorelai s’approcha alors de la vieille dame et se racla la gorge pour que celle-ci remarque sa présence.
- Oh bonjour, ma mignonne, dit-elle en lui lançant un sourire faussement hypocrite, tu viens chercher la pommade contre les brûlures du troisième et voir quatrième degré ? - Oui, c’est ça, dit-elle en regardant les potions derrière la vieille.
Il y en avait de toutes les sortes et beaucoup d’entre elle contenait des parties de Dragons, le foie, le cœur et les griffes étaient bien évidements très demandés. La vieille prit alors cinq pots et les mit dans un sachet en papier kraft.
- Ca fera cinq Gallions d’or tout rond ma jolie, lui dit-elle en lui tendant le sac.
Lorelai avait déjà préparé sa monnaie et lui donna, la vieille lui sourit de ses dents jaunies puis se réinstalla sur son tabouret pour reprendre ce qu’elle faisait. La jeune femme se dirigea donc hors du magasin pour se retrouver dans une rue bondée de sorciers en capuches si il n’avait pas eu des visages humains dessous elle aurait pu croire à une descente de Détraqueurs. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Lun 17 Déc - 19:24 | |
| Aaron aussi portait une capuche dans ce dédales de rues sombres et humides, pourries à la racine. La chape de tissu dissimulait son visage fatigué, tiré et extrêmement pâle, mais elle ne cachait pas le tremblement de ses mains, la maladresse de ses pas, la façon dont il avait de baisser la tête en s'accrochant aux murs. Aaron était en pleine mission, et Aaron était ivre.
C'était probablement pour ça, d'ailleurs, que les mages douteux de l'Allée ne se retournaient pas à son passage et le laissaient tituber parmi eux. Avec difficulté, Aaron avançait de plus en plus, s'enfonçait loin dans les cratères éternels que la misère creusait chaque jour dans les environs, prenait garde à ne jamais croiser quelqu'un dans les yeux, par dessous la capuche. Sa mission, se concentrer sur la mission...
Cette fois, il traquait un vrai mage noir, quelqu'un de dangereux. Il ne pouvait pas se permettre de rater cette mision, elle était capitale pour lui comme pour toute la brigade des Aurors. Cet individu, quel qu'il soit, détenait apparemment des informations très sérieuses concernant les Mangemorts... et leur chef. Pourquoi avait-on confié cette dangereuse expédition à Aaron, il se posait encore la question, mais ce n'était pas le plus important. Il fallait qu'il réussisse... A tout prix.
L'Auror s'arrêta à un angle de rue, se frotta consciencieusement les paupières, et risqua un coup d'oeil derrière le mur contre lequel il s'appuyait. Il y avait moins de monde, par ici... C'était comme ci ce coin était encore plus repoussant que les autres, plus sombre que sombre; le paroxysme ténébreux de l'Allée des Embrumes. Une personne, tout envoleppée de capes, de vêtements en lambeaux et d'une brûme étrange, attendait, prêt d'une porte. Aaron déglutit bruyamment et s'avança, se cacha derrière un large pan de mur, s'accroupit. Il fallait attendre que le sorcier rencontre son contact et il les aurait tous les deux... Scrimgeour avait été clair: pas de bavures... Faire ça "proprement"... "Les garder vivants, Millers, vivants. Pour les interroger."
On lui avait donné les rapports de briefing la veille. Il y avait de quoi être surpris, pas vrai...? Il avait eu à peine 24 heures pour se préparer - mais comme lui répétait ses collègues, ce n'était pas la mer à boire, même pour lui. Suivre un criminel, ils le faisaient tous les jours, tous! Alors pourquoi pas lui?
Aaron se pencha. La personne était toujours là mais semblait s'impatienter. Sans arrêt, elle faisait les cent pas entre les murs suintants de crasse et de magie noire, tournant entre ses longues mains blanches une baguette ridiculement épaisse.
Certes, c'était une mission de routine, même lui se l'était avoué. Et puis les rapports étaient bons, il n'y avait aucun danger tant qu'il se montrait raisonnable et faisait montre de professionnalisme; c'était son lot quotidien! Mais Aaron n'avait plus eu droit à de vraies missions depuis des mois, et il sentait celle ci comme une véritable épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Une façon de prouver qui il était, au final...
Aaron se crispa contre le mur dans un mouvement de recul heureusement silencieux. Quelqu'un était sorti par une porte dissimulée et il entendit des grognements étouffés sous les capes de ses ennemis. Visiblement, ils menaient une discussion houleuse à cause du retard du second personnage... Aaron ferma les yeux en caressant du bout des doigts, très nerveusement, sa chère et fidèle baguette. A tout moment, lorsqu'ils passeraient à côté de lui, ils pourraient le repérer et il n'avait pas les idées assez claires pour mettre au point rapidement une technique de défense. Il n'y avait plus qu'à espérer... Plus qu'à espérer qu'il ne paniquerait pas. Qu'il ne paniquerait plus.
En rentrant chez lui, il n'avait pas su s'il aurait du se sentir fier, apeuré, prévenu et orgueilleux... Il avait tout réglé. Il avait tout préparé, au milimètre. Chaque chose était limpide, la veille, dans son esprit, et tout se passerait au mieux pour lui. Quelques heures après s'être persuadé de sa réussite, Aaron avait bu jusqu'à se saoûler. Jusqu'à ne plus rien comprendre. Jusqu'à avoir peur d'y aller, de réussir, de se justifier; de perdre et de mourir. Mais à présent, il était là. Il n'avait même pas honte. Il savait ce qu'il avait à faire, il savait ce qu'il risquait et les enjeux présentés, il y avait juste une petite erreur de parcours.
Une erreur qui l'empêchait de marcher droit...
Les deux personnes s'étaient détachées de la ruelle et étaient passées devant lui sans même le remarquer. A vrai dire, ils l'avaient peut-être pris pour un clochard débraillé cuvant tranquillement sa vinasse avachi sur l'humidité des pavés, et c'était tant mieux. Péniblement, Aaron se releva et continua à les filer aussi discrètement qu'il le pouvait, en dépit de son manque de prudence et de cette fichue capuche qui glissait le long de son visage, révélant des yeux malades et une barbe peu soignée.
Il pouvait facilement l'avoir maintenant s'il cachait sa baguette sous sa cape. Un petit stupéfix et on en parlait plus... Certes, ça attirerait un boucan pas possible dans cette ruelle si paisible, mais ça lui permettrait au moins de transplaner directement avec lui et de s'enfuir, vite... Tant pis pour le contact. Tant pis pour le danger. Et tant pis pour cet homme encapuchonné qui allait tomber, se fracasser peut-être contre les pierres de la rue.
Aaron leva lentement sa baguette, ses sourcils froncés et tremblants; s'humectant mécaniquement les lèvres, il visa.
Et puis soudain, tout se passa très vite, beaucoup trop vite pour lui. Une porte s'ouvrit brusquement à sa droite, par laquelle une femme assez jeune sortit - mais qu'est-ce qu'elle faisait là, celle là?! - et le devança. Tout aussi rapidement, les deux hommes qu'il suivait se retournèrent, certainement surpris. Sauf qu'il y avait un hic. A partir de là, rien ne l'empêchait de stupéfixer tout le monde et d'inventer une nouvelle excuse pour Scrimgeour, d'intimider ici et directement le criminel recherché.
Le hic était là. C'était LA criminelle.
Aaron ne comprit pas pourquoi il fut si désarçonné par cette découverte, mais l'air subitemement niais et perplexe qu'il afficha alors dut mettre la puce à l'oreille à ceux qu'il poursuivait. Ils l'observaient, s'avançaient... Il lui fallait trouver quelque chose à faire, maintenant! Il fallait protéger sa couverture immédiatement!
Brutalement, Aaron saisit l'épaule de la jeune femme qui venait de sortir de sa boutique, un sachet d'achats à la main. Il la ramena à lui, et sans lui laisser le temps de réagir, profitant de sa force masculine, il la plaqua contre un mur et s'approcha d'elle, tournant ainsi le dos aux truands.
Les mains serrées comme des pinces autour des bras blancs de la belle jeune femme, Aaron crispa ses mâchoires, la fixant intensément dans le blanc des yeux. Plus que tout au monde, il désirait en cet instant que la femme comprendrait sans qu'il n'ait besoin d'ouvrir les lèvres - il entendait nettement les pas se rapprocher derrière lui - mais c'était impossible... Aussi Aaron murmura, précipitemment:
- " Jouez le jeu, je suis Auror et ils ne doivent pas me voir..."
Et il se colla à elle, encore plus fort, saisit de force son visage blond. La lueur d'excuse qui passa à cet instant dans ses yeux verts délavés ne dissipait pas assez l'odeur d'alcool qui flottait de son corps et de ses vêtements sombres, pas plus qu'elle ne pardonnait qu'il renfonce sa cuisse entre les siennes, commes des amants.
Et brusquement, Aaron colla ses lèvres aux siennes dans un simulâcre de baiser passionné, réplique plus ou moins exacte de ces embrassades de criminels dans les rues les plus noires. Les deux personnes derrière eux s'étaient stoppées, stupéfaites, mais ils ne partaient pas... Ils restaient là à les observer, attentifs, tentant de deviner la feinte, tentant d'apercevoir le détail qui clochait... mais il n'y en avait pas... Pas encore... Si Lorelai coopérait, seulement quelques secondes, ils allaient partir...
Sans essayer d'analyser ses sentiments pour le moment, Aaron poussa une sorte de grognement contenté et satisfait. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Lun 17 Déc - 20:06 | |
| Lorelai venait à peine de sortir du magasin quand elle sentit, une main se poser sur son bras et la retourner précipitamment. La jeune femme cru un instant qu’il s’agissait de l’Auror Sykes de par la force de l’homme qui la plaqua sans la moindre hésitation contre le premier mur qui se trouvait derrière elle. Son dos claqua légèrement toute fois, l’homme empesté l’alcool et Lorelai aurait certainement hurlé si elle n’avait pas remarqué deux hommes se retourner et les regarder avec curiosité. La jeune femme avait les yeux légèrement écarquillé et elle tenté de se reprendre pour ne pas que ces hommes voient sa détresse dans son regard.
L’homme un peu plus âgé qu’elle qui empesté l’alcool à plein nez lui murmura alors de jouer le jeu et qu’il était Auror. L’homme se colla un peu plus à elle en lui disant qu’il ne fallait pas que ses hommes le voient, elle le regarda alors un moment avant qu’il plaque ses lèvres contre les siennes.
*Pourquoi on me met toujours dans des situations pareils ?*, pensa-t-elle en voyant que les deux hommes étaient maintenant derrière l’homme qui l’embrassé.
Elle ferma alors doucement les yeux laissant un léger espace pour pouvoir les distinguer et elle glissa ses mains dans les cheveux poivres et sels de l’homme qui se tenait devant elle. Elle sentait sa jambe qui c’était glissée doucement entre les siennes, elle se retira un instant pour pouvoir lui parler.
- Tu m’as manqué mon amour, lui dit-elle dans un soupir mais, assez fort pour que les hommes l’entendent. Ils vont encore rester là longtemps vos amis ? lui glissa-t-elle rapidement à l’oreille avant de la lui mordiller légèrement.
Ensuite elle revient à ses lèvres et les embrassa encore, les deux hommes avaient l’air de trouver le spectacle à leur goût et ne cessaient de les regarder avec insistance. Lorelai eut alors une idée, elle glissa ses mains sous la cape de l’homme et cessa encore une fois le baisé.
- Mon amour, cela fait tellement longtemps, si on allait prendre une chambre au chaudron baveur, lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux mais sans quitter les hommes des yeux.
Les deux hommes semblèrent soudain se réveiller et reprirent leur chemin, Lorelai se dégagea alors de l’homme. Elle s’accroupi un instant pour reprendre son sac en papier Kraft qu’elle avait lâché malgré elle et reprit elle aussi son chemin pour retrouver le chemin de Traverse. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Lun 17 Déc - 21:08 | |
| La main passée amoureusement dans ses cheveux le décoiffa, et alors que le baiser était rendu au centuple par la jeune femme, Aaron se demanda s'il n'était pas en train de dormir. Quand il avait pratiquement sauté sur Lorelai, il s'était imaginé qu'elle allait le repousser violemment... ou du moins dire quelque chose! Mais non, elle avait bien joué le jeu, parfaitement même, et ils donnaient l'air, tous les deux, d'un couple passionnel... Aaron avait gardé les yeux grand ouverts sous la surprise, même quand la blonde se décolla de lui pour lui parler. Finalement, il entendit derrière lui les deux personnes s'éloigner, mais le goût sucré des lèvres de Lorelai planait encore sur les siennes. Guindé par un drôle de sentiment, raidi par une sorte de gêne peu coutumière, l'Auror attendit que l'écho des pas des criminels se soient encore éloignés pour se retourner. Face à face, ils se donnèrent rendez vous devant Barjow & Beurk d'ici deux heures, et transplanèrent en même temps sous ses yeux incapables. Aaron poussa un juron sonore qui résonna dans l'Allée des Embrumes en lui attirant des rires aigris de sorcières âgées. Fixant sans vraiment y croire l'endroit où les deux personnages avaient disparu, il fit complètement glisser sa capuche sur une expression de profonde frustration. Ils lui avaient échappé! Ils étaient là, juste sous son nez, et il les avaient laissé partir... Des tics de colère agitaient étrangement son visage, alors qu'il secouait la tête, passant une main tremblante dans sa barbe d'une semaine. Qu'allait-il faire maintenant? Attendre deux heures parmi les mages les plus noirs de Grande-Bretagne? Cuver dans son coin pour revenir, plus sain et plus fort? Pff...! Aaron détourna la tête. La blonde qu'il avait embrassé - dans un but noble, hein! - s'éloignait tranquillement, son sac à la main. Il ressentait une impression bizarre en la voyant ainsi partir, sans lui réclamer de comptes, sans l'accuser de tentative de viol. Hé bien, elle se faisait embrasser par des inconnus tous les jours? Elle avait aimé ça au point de s'en sentir trop confuse? (Ohhh, ça, il en doutait sincèrement, il ne l'avait pas vraiment embrassé comme un professionnel...) Ou peut-être qu'elle avait peur... Et si jamais elle connaissait Amanda? Si jamais l'information venait à circuler jusqu'au bureau des Aurors? Aaron déglutit en s'avançant maladroitement pour suivre le même chemin que la blonde. C'était fort probable qu'elle en touche un mot à ses supérieurs, après tout il lui avait dit qu'il était Auror... Elle allait certainement le vérifier mais il fallait à tout prix l'en empêcher. Aaron la rattrapa alors qu'ils s'approchaient de plus en plus du clair Chemin de Traverse. Au départ, il ne fit que se racler bruyamment la gorge, mais pas sûr que cela suffise à arrêter Lorelai, il se permit encore de lui prendre le bras, un peu plus délicatement qu'auparavant. - " Excusez moi..." marmonna-t-il d'une voix froide et bourrue. Son visage était encore plus morose et grognon qu'à l'accoutumée - c'était certainement l'ajout de la honte aux divers autres émotions désespérées d'Aaron qui donnait à ses traits un aspect aussi peu aimable. Il toussota une nouvelle fois, les muscles de ses mâchoires saillants par-dessus sa peau, lui donnant l'air contrarié et fuit le regard de Lorelai pour grogner: - " Vous comprenez bien que ce que je viens de faire était dans l'ordre de ma mission et que je ne l'aurais pas fait sans autre raison." Le ton monocorde et laconique qu'il employait n'avait rien de très sincère, on aurait plutôt dit une machine programmée à raconter ce qu'on voulait entendre. Il fourra les mains dans ses poches sans jamais relever les yeus sur Lorelai, préférant examiner un mur à sa gauche, donnant l'illusion de se sentir dégagé et indifférent. - " Il n'y a donc nul besoin d'ébruiter cette affaire." poursuivit-il. Lentement, ses yeux s'ancrèrent dans ceux de Lorelai dont il avait parfaitement eu le temps d'examiner la couleur et la forme lorsqu'ils étaient étroitement enlacés. Un certain amusement gagna son visage, détrônant la gêne et la formalité rude d'un Auror en mission. - " Mais je vous remercie de vous êtres prêtée au jeu aussi facilement..." Etait-ce une étincelle de moquerie au fond de ses prunelles éteintes...? Aaron retira les mains des poches de sa veste et caressa, comme une habitude lancinante, comme un geste innoccent, les rides prématurées de son front trop soucieux. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Mar 18 Déc - 0:37 | |
| Lorelai était bien décidée à terminer ses achats avant de rentrer au Chaudron Baveur afin de se remettre de ce qui venait de se passer. De toute façon elle ne comptait plus vraiment sortir de l’endroit jusqu’au lendemain ou elle pensait aller voir son grand-père à Sainte Mangouste. Alors que le chemin s’éclairait vers celui qu’on appelait de Traverse une main plus douce mais tout aussi ferme se posa sur son avant bras.
*Mais c’est pas vrai qu’est ce qu’il me veut encore ?*, se demanda-t-elle en se retournant vers l’homme qui venait de l’embrasser.
Lorelai passa alors une main dans ses cheveux pour reprendre un peu de contenance et le regarda droit dans les yeux. L’homme marmonna dans sa barbe encore fraîche – vu que Lorelai en fut légèrement piquée - de l’excuser, il avait l’air presque désemparé mais, ça n’amadoua pas du tout la jeune femme qui se méfia alors. L’Auror lui demanda si elle comprenait bien que ce qu’il venait de faire était dans l’ordre d’une mission et qu’il ne l’aurait pas fait sans d’autre raison.
*Bien sûr…, je suis repoussante que cela ?*, se demanda-t-elle vexée par les propos maladroits de l’homme.
Il rajouta alors qu’il n’y avait nul besoin d’ébruiter l’affaire, Lorelai lui sourit alors car, elle venait de comprendre qu’en fait c’était un parfait froussard. Mais, rien qu’à voir sa tête et puis à sentir son odeur, elle n’aurait pas pu le juger mieux. Ensuite, l’homme la remercia de s’être prêtée au jeu aussi facilement, son sang alors ne fit qu’un tour et elle lui flanqua sa main en plein visage.
- Sachez monsieur, que je n’avais agis que par bonté d’âme, pour venir en aide à un Auror dans sa mission que je ne comptais divulguer cela à personne. Mais, maintenant que vous êtes revenu me parler, je compte peut-être bien revenir sur ma décision…, dit-elle en le foudroyant du regard. Je pense que votre Mr Scrimgeour sera ravis d’apprendre que ses subordonnés partent en mission alors qu’ils sont aussi plein qu’une barrique de vin d’elfe ! Je connais un Auror qui n’a certes pas de bonnes manières mais, qu’il sait quand même se tenir et qui a un peu plus de respect envers les femmes qu’il côtoie ! Vous monsieur, c’est parce que vous avez peur et c’est pour vous donner du courage que vous buvez ! Mais, ne vous a-t-on jamais dit que l’alcool ne résout jamais rien ? lui dit-elle en le regardant toujours droit dans les yeux. Vous êtes pathétique…, je ne dirais rien soyez tranquille, lui dit-elle en tournant les talons. Votre femme n’en saura rien car, il s’agit bien de cela n’est-ce pas ? Je ne suis pas la dernière des idiotes et je vois bien que vous tremblez de terreur mais, ce n’est pas pour Scrimgeour… non c’est pour votre femme qui en a sûrement assez que vous fréquentiez les bars et que vous séduisiez tout ce qui passe sous votre main. Suis-je si loin de la vérité monsieur ? lui demanda-t-elle en gardant le dos tourné. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Jeu 20 Déc - 19:09 | |
| Aaron ne calcula pas immédiatement l'agacement pourtant nettement perceptible de Lorelai, et se contenta d'élargir un tout petit peu son sourire étranger sur son visage. Et clac... Quelle sensation étrange! C'était comme voir double après une nuit bien arrosée, avec la douleur en plus...! La tête largement repoussée sur le côté, Aaron réfléchit sérieusement aux problèmes hormonales de certaines femmes avant de se tourner vers la blonde, sans esquisser le moindre signe de douleur, sans porter sa main à sa joue rougisseante. Le rictus s'était envolé, les traits s'étaient durci, respirant la froideur, la colère. Et en plein milieu de l'Allée des Embrumes... Si après ça, sa couverture tenait le coup, il aurait énormément de chance... La femme amorça alors un long discours sans aucune pause, si bien qu'il eut beau essayer de l'interrompre, sa véhémence fut tue et insultée par les propos de Lorelai. Les muscles de sa mâchoire battaient ferme par dessus ses joues, et il était drôle de se demander s'il n'était pas en train de se mordre la langue. Préférant lui réserver sa froideur et sa répartie quand elle aurait fini, pour la lui jeter petit à petit, Aaron attendit patiemment que Lorelai se taise, puis qu'elle lui tourne le dos, le regard venimeux. Il l'interpella d'un "Hey!" puissant, sonore, impérieux, lui injectant de ne pas bouger, lui rappelant qu'il n'avait pas fini. Il releva sur ses cheveux embroussaillés sa capuche sombre avant de commencer de sa voix autoritaire, plus forte mais tout aussi rauque qu'auparavant: - " Premièrement, je vous serais gré de ne pas attirer l'attention sur ma profession dans de tels lieux." - il jeta un regard alentour. "Deuxièmement, Mr Scrimgeour serait certainement ravi que vous lui fassiez part de vos craintes à mon égard, mais alors ce serait votre parole contre la mienne, et la parole d'un Auror vaut plus que celle d'une... Anonyme comme vous." La froideur s'était cette fois-ci accentuée, répartie en échos entre les murs serrés de leur ruelle. Aaron n'avait pas encore bougé, n'avait pas cillé, à peine respiré, mais il croisa alors les bras sur son torse. - " Troisièmement..." et l'énumération pesait lourd sur sa langue acidulée. "... vous ne me connaissez pas et êtes donc très mal placée pour faire quelconque commentaire sur moi, mes habitudes ou ma vie privée. Je vous remercierai d'ailleurs si vous gardiez vos conseils stériles de bonne femme pour vous et vous seule." Chaque attaque avait sa répartie: Aaron n'avait visiblement pas appréci" la réprimande maternelle de Lorelai concernant l'alcool. Comme si ça la regardait! Comme si cela regardait quelqu'un d'autre que lui! Ses lèvres se courbèrent, illustrant une ironie mordante et nauséabonde. - " Ensuite, quatrièmement, et ce sera ma dernière mise en garde... Vous pourriez être mise en accusation pour insultes et coup contre un Auror en fonction, alors j'vous recommanderai la plus grande des prudences..." - son souffle se dissipa très lentement, mais il reprit sans vergogne - "Nous ne jouons pas, ici, jeune... fille. Vous savez ce que c'est qu'un Auror, n'est-ce pas? Alors ne vous frottez pas à ce qui vous dépasse. Vous n'êtes qu'une gamine, préservez vous! La cour des grands n'est pas pour maintenant, travaillez votre maturité..." Il était étrange de constater à quel point le langage et le parler d'Aaron, souvent baroudeur, grossier, familier se transformait en quelque chose de plus formel, de plus solennel lorsqu'il entrait en conflit. Sous sa capuche, ses yeux étaient assombris, son sourire inexistant. - " Je ne suis pas marié." mentit-il. "Langue de vipère." Un long soupir s'échappa de ses poumons, un soupir puant l'alcool et l'agacement. Il n'avait pas le temps à toutes ces bêtises, il était en mission...! Mais tout de même, tout ça avait un côté défoulant sur lequel il ne crachait pas. Si Lorelai pouvait encore s'énerver, s'énerver vraiment... Le gifler encore, pourquoi pas, il aurait une arme supplémentaire... Il suffisait juste d'attiser encore un peu sa colère. - " Ma pauvre... Vous ne pourriez pas être plus loin de la vérité... Et moi, je peux simplement me permettre d'agencer une théorie qui vous concerne...?" - mais sa question était purement rhétorique et il enchaîna - "Une gamine de même pas 20 ans, pucelle défraîchie à la recherche d'affolement, d'aventure, n'importe quoi, n'importe qui, n'importe où... L'Allée des Embrumes, c'est tellement excitant! Si en plus elle est payée, c'est mieux. Malheureusement, aujourd'hui, elle est tombée sur moi!" - et Aaron claqua des bras sur ses hanches - "Elle n'a pas eu le premier mot et elle est déçue, hein? Frustrée, peut-être? Pourtant, elle s'est laissée faire, elle semblait même satisfaite, elle en a rajouté... Peu de femmes droites et respectables se laissent embrasser et toucher en pleine rue, n'est-ce pas?" Il détourna légèrement la tête, comme pour cacher son rictus. Si avec ça, il ne l'avait pas même titillé, sa fureur! Et pour corser un peu, l'alcool se chargea de lui faire grogner, dans sa barbe, ces syllabes terribles, indistinctes, presque inaudibles: - " Traînée..." |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Jeu 20 Déc - 20:24 | |
| Lorelai ne se retourna pas tout de suite quand l’homme la nomma comme on nomme un chien pour qu’il ne s’en aille pas et se retourne. Seulement la jeune femme n’était pas un chien et donc ne se retourna pas tout de suite. Elle écouta cependant avec une certaine attention ce que disait l’homme, il avait toujours sa capuche mais elle parvenait à voir ses traits. Lorelai aurait donné cher pour qu’il voit son animal de compagnie et pour qu’elle prenne soit de lui car, plus il en disait et plus la jeune femme fulminait mais, sans toute fois le montrer. Il lui dit qu’elle ferait mieux d’être un tant soit peu plus discrète pour ne pas attirer l’attention sur sa profession dans de tels lieux.
Mais, les sorciers et les sorcières qui se bousculaient dans l’allée des embrumes n’avaient vraiment que faire qu’un Auror vienne si perdre et encore moins si il était seul. La jeune femme ne dit cependant rien et se retourna cette fois pour voir le visage et surtout les yeux de l’homme qui se tenait devant elle. Puis il lui dit que Scrimgeour serait certainement ravi qu’elle lui fasse part de ses crainte à l’égard de l’homme qui se tenait devant elle mais, que se serait sa parole contre la sienne et que la parole d’un Auror valait plus que celle d’un anonyme comme elle.
*Une anonyme*, se dit-elle alors qu’un fin sourire naquit sur ses lèvres l’espace d’un instant.
Si l’Auror avait pu le voir, il était d’une vue surprenante car, le sourire de la jeune femme avait disparu tout aussi vite qu’il était apparu. Elle le laissa cependant continuer son monologue sans l’interrompre comme lui avait écouté le sien. Il poursuivit donc en lui disant qu’elle était mal placée pour faire un quelconque commentaire sur lui, ses habitudes ou sur sa vie privée, il rajouta de garder ses conseils de bonne femme pour elle-même.
*C’est vrai que sur ça j’ai un peu forcé la dose*, pensa-t-elle en le fixant toujours du regard.
Puis il reprit de nouveau en lui disant que c’était sa dernière mise en garde mais, qu’elle pourrait être mise en accusation pour insultes et coup contre un Auror en fonction alors il lui reccomanda la plus grande des prudences. Il lui dit qu’ils jouaient pas ici, puis il lui demanda si elle savait ce qu’était un Auror puis il rajouta qu’il ne fallait pas qu’elle se frotte à ce qui vous dépasses.
*C’est plutôt lui qui c’est frotté !*, pensa-t-elle en levant les yeux au ciel.
L’homme conclu en lui disant qu’elle n’était qu’une gamine et qu’il fallait donc qu’elle se préserve que la cours des grands ce n’était pas pour maintenant et qu’elle devait donc travailler sa maturité. Lorelait serra alors les poings, elle avait encore envie de le gifler mais, il fallait qu’elle résiste à cette envie, elle inspira et expira plusieurs fois de suite pour ce calmer.
*Il n’en vaut pas la peine, il n’en vaut pas la peine*, pensa-t-elle en fermant les yeux et en faisant craquer doucement sa nuque.
Alors qu’elle pensait qu’il avait fini, l’Auror reprit en disant qu’il n’était pas marié puis il lui dit très clairement qu’elle était une langue de vipère.
*Par Merlin, on dirait qu’il me compare à une Serpentard*, se dit-elle en aillant une sueur froide qui lui caressa l’échine.
L’homme soupira alors et laissa échapper une vague toxique et nauséabonde d’alcool, Lorelai faillit avoir un haut le cœur rien qu’à sentir cette odeur. L’homme lui dit alors qu’elle ne pourrait pas être plus loin de la vérité et qu’il lui demanda si il pouvait simplement se permettre d’avancer une théorie sur elle. La jeune femme avait hâte de l’entendre mal lui en prit car, c’était très loin de la réalité et de la bouche d’un ivrogne cela était d’autant plus vulgaire. Pour les âmes sensibles je ne préfère d’ailleurs pas répéter ce qu’il a osé dire de Lorelai.
- Ah vos yeux donc monsieur, je n’ai que 20 ans, vous me flatté je n’imaginais pas que je paraissait encore avoir cet âge là, dit-elle en se rapprochant doucement de lui. Je suis une pucelle mais vous me traiter de…, hum, laissez moi réfléchir quel est ce mot que vous avez employé ? lui dit-elle en se rapprochant et en effleurant de sa joue le tissus de sa capuche pour lui souffler à l’oreille : Ah oui j’y suis traînée.
Lorelai glissa alors une de ses mains par-dessus le tissus de la cape comme pour tâter les pectoraux de l’homme, c’est ce que tout le monde aurait cru du moins si ils les avaient vu agir de cette façon. La jeune femme se saisit alors du col de la cape et l’entraîna dans une ruelle qui était du côté du chemin de Traverse.
- En fait, je dois vous confesser quelque chose, lui dit-elle d’une voix suave en poussant l’homme doucement vers le mur qui était derrière lui.
Elle approcha son visage alors à quelque centimètre du sien et lui sourit malicieusement.
- Je ne suis pas une anonyme, je travail au ministère, je connais un de vos collègues qui se nomme Apophis Sykes et je suis la petite fille d’un grand ami à votre supérieur, donc je pense qu’au lieu de dire des âneries vous feriez mieux de tourner votre langue 7 fois dans votre bouche et non d’essayer de me la mettre ! lui dit-elle en le foudroyant du regard. Il vrai que je ne suis plus pucelle depuis un moment déjà mais, sachez que je sais choisir mes partenaires et que vous n’êtes absolument pas mon type, dit-elle en se dégageant de lui. Ah oui encore une petite chose, j’élève et je dresse des Dragons donc j’en ai vue d’autre ! lui dit-elle en attendant cette fois-ci une réplique de sa part. |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Dim 3 Fév - 17:47 | |
| Le sourire de Lorelai ne fut qu'un éclair derrière sa capuche, à peine une demi-seconde d'un rictus qui aurait du lui mettre la puce à l'oreille. A la place, Aaron se contenta de pousser un nouveau soupir de dédain, de lassitude; clairement moqueur, en fait, il voulait faire en sorte que la femme se rende compte à quel point elle l'ennuyait. D'ailleurs, ça semblait marcher. Pour se retourner, Lorelai avait mis du temps, et la lenteur avec laquelle elle s'était déplacée laissait deviner une certaine colère dont il se délectait allègrement. Elle était énervée, il le voyait bien, et voir cette mijorée ainsi tourmentée par son seul bon plaisir lui procurait une immense satisfaction. Un autre geste qui aurait du le gêner: Lorelai se craqua la nuque et il ne put s'empêcher de ricaner en la voyant faire. A qui donc avait-il à faire...? Une championne de boxe ou un travesti? Plus ça allait, moins Lorelai lui paraissait féminine et délicate, et il commença à s'en inquiéter seulement quand il fut trop tard. La blonde s'avançait vers lui d'une démarche qu'il se refusait par principe à nommer féline, et qui pourtant l'était, sans lâcher son regard qui demeurait toujours aussi mauvais, toujours aussi morose. Il ne cilla pas, mais il faillit reculer - par crainte? La voir ainsi marcher à lui n'était pas effrayant, mais impressionnant, et il pouvait le nier jusqu'à la fin des temps, ses joues criaient encore à la douleur. Et elle ne s'arrêta que lorsqu'elle fut collée à lui. Aaron rejeta la tête sur le côté, par agacement et pour éviter de sentir encore une fois le parfum entêtant d'une femme qui n'était pas la sienne, mais Lorelai appliqua sa tête contre la sienne pour lui susurer quelque chose à l'oreille. Il se crispa. - " Ne soyez pas flattée, c'était une insulte..." grogna Aaron tout aussi doucement. Et puis 20, 30 ou 40 ans, quelle importance? Sa bêtise n'était pas égale à son âge ni à son apparence, finalement... A la voir ainsi de plus près, Aaron se rendait compte en effet qu'elle n'était pas si jeune que ça. Peut-être quelques années de moins que lui... de toute façon, pour paraître plus jeune que lui, ce n'était pas compliqué. Ses traits fins et joliment dessinés lui apparurent neutres alors qu'elle se penchait sur lui pour déverser sa colère... Oui, traînée... C'est ce qu'il avait dit et c'est ce qu'il pensait... Surpris et raide, il l'était déjà, mais lorsque les mains frêles et habiles de Lorelai se glissèrent sous sa cape, ce fut un véritable sursaut qui l'ébranla. De guindé, il passa à crispé, serrant à la va-vite ses mains sur celles de la blonde, comme pour la stopper. Elle passa sur son torse, il serra plus fort mais ne la fit pas lâcher; il put reculer à loisir, elle le tenait toujours et le fixait avec la même neutralité que s'ils étaient en train de discuter du temps qu'il faisait. Aaron ne bougeait presque plus, mais sous les doigts de Lorelai, il pouvait sentir que son torse se soulevait avec plus de force qu'auparavant; sa respiration s'emballait. - " Que... Qu'est-ce..." bégaya-t-il, mais Lorelai l'interrompit de sa voix mielleuse. Mais que lui arrivait-il, bon sang! Pourquoi se taisait-il?! Pourquoi craignait-il cette femme qu'il ne connaissait pas, qu'il avait embrassé tout-à-l'heure pour sa MISSION, sa mission qu'il avait déjà oublié, d'ailleurs; pourquoi n'osait-il pas la repousser franchement, quitte à lui faire mal! Pourquoi ne trouvait-il donc pas la force de se montrer aussi méchant quand il le voulait vraiment que lorsqu'il voulait simplement discuter...? Il la fusilla bien du regard, mais cela ne servait à rien, strictement à rien... Aaron ne comprenait pas sa réaction, mais il la suivait avec autant d'attention que celle que ne manquerait pas d'avoir Lorelai. Et ce fut plus étrange que ce à quoi il s'était attendu. Sans résistance, il se laissa traîner par la jeune femme le long d'une ruelle humide parce que ses mains s'étaient refermées sur son col, et avec autant de docilité, laissa son corps se cogner à un mur, interdit par ses paroles. La capuche d'Aaron glissa sur sa nuque, révélant son visage fatigué, évasé, aux cernes impressionnants et aux tempes grisonnantes. La surprise choquée, effarouchée, qu'il avait pu imprimer sur son visage avait presque entièrement disparu, et son visage buriné exprimait maintenant plus que de morosité que de stupéfaction. La hargne, très nettement, habitait aussi ses pupilles dilatées d'effarement. Sans piper mot, toujours, il la laissa s'approcher de son visage à découvert, le dos poussé contre le mur, les dents tellement serrées qu'elles se mirent à grincer. Si Aaron ne s'était pas soucié du premier sourire de Lorelai, celui-la ne le laissa pas indifférent. S'attendant à recevoir une autre gifle ou des milliers de reproches, il se tendit, poings serrés, relevant un peu le menton. Mais il s'était raidi pour rien... Lorelai, certes, s'était rapprochée, mais ce n'était ni pour le frapper, ni pour l'insulter. Ce qu'elle dit alors le laissa coi un instant, et quand elle se sépara, Aaron s'avachit légèrement contre le mur, la bouche entrouverte et les sourcils froncés. Elle avait parlé trop vite, il n'avait saisi que des bribes... Une parente d'un ami Scrimgeour, elle? Mais bien sûr... Et puis elle lui parlait de Sykes, pourquoi? Etaient-ils amis, aussi? Comme le monde était petit - se serait peut-être dit Aaron si le moment avait été aux petits phrases toutes faites qui ne servaient à rien. Il secoua la tête sur une moue désinvolte, l'air de ne pas y croire, et finit même pas hausser les épaules.... Mais tout même... Une folle pareille, si elle connaissait vraiment Rufus Scrimgeour, son supérieur hiérarchique direct, il était dans de beaux draps... Il lui avait bien avoué qu'il était Auror, mais il lui avait caché qu'il avait légèrement outrepassé ses droits et sa fonction. Aaron n'avait aucune idée du degré de réaction du vieux lion qui dirigeait sa brigade, et il ne tenait pas plus que ça à le savoir, surtout pas en ce moment où son travail laissait à désirer. Au final, si cette pimbêche allait parler, il risquait d'être rétrogradé - encore - ou carrément viré... Et pour le côté un peu plus personnel, si cette donzelle élevait des dragons, l'explication de sa force et de sa poigne pour le moins surprenantes étaient très claires... Mais il restait, il le savait, le plus costaud dans cette histoire... Ahem. - " Ah ouais, pas votre type? Bah figurez vous que vous êtes pas mon genre non plus!" cracha-t-il, sans pouvoir se contenir plus longtemps ni réussir à tourner sa langue autrement que pour déblatérer des insultes. "Je préfère les vraies filles qui savent embrasser et pas des espèces de body-builders QUI BAVENT!!" Sa voix éraillée se répercuta un instant autour d'eux, dans des échos de plus en plus faible dont la puissance et la rage s'atténuaient rapidement, comme un signal à Aaron de se calmer lui-même. Il détourna la tête, d'agacement semblait-il, son visage mauvais lançant des éclairs même si leurs regards ne se croisaient plus. - " Et vous pouvez connaître tout le Ministère, je m'en fous! Ca me fait une belle jambe, tiens! De toute façon, vous n'oserez rien faire!" Il eut un petit rire engorgé lorsqu'il se tourna à nouveau vers elle, le sourire aux lèvres. Il haussa les épaules sous un air d'évidence, comme certain que de toute façon, il ne risquait rien. - " Et permettez moi de dire que si... Comment vous avez dit, déjà? Que si je n'étais pas votre type, votre partenaire idéal, hé bah vous seriez partie depuis déjà longtemps... Héhé, peut-être que je vous attire finalement?" L'alcool aidant, Aaron arrivait facilement à dire ce genre de choses complètement stupides sans ciller, sans frémir, sans rougir... Sans rien du tout. Son expression était vide, morte, stoïque, et pourtant, il cherchait encore activement ce qui pourrait faire réagir plus viscéralement que jamais cette pauvre jeune femme. - " Des Dragons! Vous pensez me faire peur, tsss? Je suis Auror, et MOI, j'en ai vu d'autres! Pensez bien qu'une blondinette en mal d'amour, ça ne me fait plus rien... J'y crois pas..." Il se prit soudainement le visage entre les mains, las et énervé... las d'être énervé... Son soupir, s'il puait encore l'alcool, paraissait moins irritant, moins agaçant, beaucoup plus sincère dans sa vexation et sa crainte que dans son désir de se venger. Aaron ne releva pas la tête tout de suite, ses épaules se surélevant avec vigueur et régularité. - " Qu'est-ce que vous me voulez, à la fin...?" lança sa voix étouffée par ses mains, plaintive. "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?" |
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Ξ Sujet: Re: Une rencontre électrique [PV Aaron] Jeu 7 Fév - 22:05 | |
| L’homme mal rasé et qui sentait l’alcool à plus d’un kilomètre à la ronde venait de lui dire qu’il ne faisait pas une flatterie sur son âge mais que c’était plutôt une insulte. Lorelai l’avait ensuite plaqué contre un mur et l’homme était entrain de bégayer ce qui l’amusa mais elle ne montra pourtant rien sur son visage. Quand elle lui dit qu’il n’était pas son type l’homme s’emporta en lui disant qu’elle n’était pas son genre non plus tout en lui postillonnant dans la figure ce qui la fit grimacer de dégoût.
- Franchement tant mieux, dit-elle en s’essuyant le visage.
L’homme reprit en lui disant qu’il aimait les vraies filles qui savent embrasser et pas des espèces de bodybuilders qui bavent.
- Je me demande si vous ne prendriez pas votre cas pour une généralité ! lui dit-elle en le regardant. Je sais embrasser, du moins, je n’ai jamais eu de plainte…, par contre vous…, vous embrassez très mal, je suppose que c’est dû à l’alcool ! lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
Lorelai se tenait juste en face de l’homme un pied contre le mur et son dos appuyait contre celui-ci, elle tourna un instant la tête pour voir les personnes qui passaient et qui ne pouvaient les voir. L’homme reprit en lui disant qu’elle pouvait connaître tout le ministère qu’il s’en fichait, que ça lui faisait une belle jambe et que de toute façon elle n’oserait rien faire.
- Vous voulez parier ? lui demanda-t-elle en sortant sa baguette. Je suis sûr que Scrimgeour sera ravis de voir arriver mon patronus dans son bureau !, lui dit-elle avec un léger sourire.
L’homme ajouta que si il n’était pas son type, son partenaire idéal et bien elle serait déjà partie depuis longtemps et peut-être qu’il l’attirait finalement.
- C’est ça, ria-t-elle en le regardant droit dans les yeux. En fait, je pense surtout à la sécurité de mon prochain, il ne serait pas très sage que je vous laisse dans cet état, Merlin sait ce que vous pourriez faire !, soupira-t-elle en détournant les yeux. Si je n’avais pas de conscience je vous aurais déjà laissez là et je serais partie mais vous m’avez insultée monsieur !, dit-elle alors que son regard retournait vers l’homme. Et vous m’avez entraînée dans l’une de vos missions et de la manière la plus vile qui soie vu que vous m’avez embrassé ! Alors, finalement je ne sais pas lequel de nous deux est plus attiré par l’autre parce que moi bizarrement, je n’avais pas du envie d’être embrassée en plus part un alcoolique ! s’exclama-t-elle en le détaillant des pieds à la tête.
L’homme se moquait qu’elle élève des Dragons, il lui dit qu’il était Auror et donc il n’avait pas peur de son statut, il lui dit qu’il en avait vu d’autres et que de voir une blondinette en mal d’amour ça ne lui faisait plus rien. Il lui demanda ce qu’elle lui voulait à la fin et ce qu’elle voulait qu’elle lui dise.
- Rien, je n’ai plus rien à vous dire…, dit-elle en rangeant doucement sa baguette, les hommes tellement pathétique une fois qu’ils ont bu, rentrez chez vous cuvez et tentez de ne blesser personne sur votre chemin, soupira-t-elle avant de tourner les talons pour quitter la ruelle. |
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