Septembre. Septembre. Le vent qui se lève sous les forêts afin de faire léviter doucement les quelques feuilles qui ont bruni à cause de se dorer durant tout l’été. Le soleil commence à décliner par rapport aux heures en ternissant sa couleur. Tic. Tac. Tic. Tac. Les heures passent et trépassent en accélérant petit à petit votre vieillissement. L’été passe son tour à l’automne. Or qui dit automne veut forcément dire « rentrée ». Et rentrée indique un retour à Poudlard. Sourire.
Chaussette avait encore disparu. A croire que le but de l’existence de cette petite boule de poil était de rendre chèvre la jeune fille. Depuis un peu plus d’un an qu’elle l’avait, la boule de poil affective mais téméraire et espiègle avait pris l’habitude de s’enfuir dans les recoins de Poudlard dès leurs arrivées à tout deux. Il était toujours là quand il ne le fallait pas mais pour un peu de réconfort, étrangement les souris semblaient plus intéressantes. Quel chat franchement… Cela donne envie d’avoir un animal de compagnie après. Mais il ne fallait pas non plus en vouloir à ce petit félin. Après avoir passé deux mois chez Mimi Grigry avec ses six chats et ceux du voisinage qui venaient réclamer des câlineries… un peu d’air ne faisait que du bien. En y repensant, c’était un peu prémédité mais Andréanne ne le reconnaitrait sans doute pas. Avant de sortir du train de Pré-au-Lard en laissant ses valises à bord, elle avait volontairement laissait ouvert la petite porte grillagée qui retenait le fauve blanc et noir comme un pingouin dans sa cage d’argent. Ainsi, quand les valises seraient transplanées par les elfes de maison jusqu’à Poudlard, le petit fauve pourrait sortir à son aise en narguant les petites créatures toutes fripées. Les pauvres… Elles avaient si peur des animaux.
Descendant de la calèche en s’appuyant sur la poignet, Andréanne faillit valser avec la porte. Pour une fois que les gonds de celles-ci étaient bien lustrés, on pouvait dire qu’ils glissaient bien. Heureusement qu’elle sauta en cours de route sur la terre ferme avant de finir sa course… hum…. Disons étalée parterre. Cela n’aurait pas été étonnant en connaissant le phénomène mais bon. Laissant ses amies rire face à la pirouette improvisée, Dréa haussa simplement les épaules. Elle était habituée avec le temps. On dit qu’on ne peut changer un caractère et une tête-en-l’air. Etait-ce réellement le cas ? Terminant d’attacher les boutons de sa chemise formalisée de Poudlard au niveau des poignets, la nouvelle cinquième année – par Merlin que ca pousse TT’ – marcha en compagnie d’autres Serdaigles vers les grandes portes du hall.
Jacasseries. Taquineries. Blagues. Souvenirs de vacances. Tout y passait. Un bon retour de vacances en perspective. Des deuxièmes années semblaient assez virevoltées en courant dans les escaliers de marbre. Comme des petits n’enfants à la veille des vacances. Apparemment, elle n’était pas la seule à être contente de revenir au bercail. Alors qu’elles allaient entrer dans la Grande Salle pour le premier repas de leur année mais aussi après avoir passé la légendaire répartition du choixpeau magique – toujours pas au chômage ?- Andréanne s’arrêta nette sur le pas de porte en provoquant un grand embouteillage. Des multitudes de « Aïe » ou alors de « Dréa » un peu plus amusée retentir. Mais les personnages qui accompagnaient la jeune brune s’étonnèrent rapidement de l’absence d’un sourire sur le visage de leur amie. Ordinairement, elle prenait tout à la rigolade.
|Clara|
« Qu’est-ce qui t’arrive ? »|Dréa|
« Ahhhhhhh !!!! » Grand silence dans les alentours de quelques pas de la jeune Serdaigle. Il fallait dire que parfois, sa voix portait assez bien.
« J’ai perdu le cadeau d’Andrew. »|Girl|
« Il doit être quelque part. Et puis, quelqu’un va bien le trouver, ce n’est pas si grave. »|Dréa|
« Tu rigoles ?! Il va m’étriper. Me faire cuire dans une marmite en vue d’une prochaine potion en me découpant comme des rondelles de carottes. Je suis fichue. »Eclat de rire autour d’elle. Oui, Dréa avait parfois une imagination étonnante. Mais le pire était plutôt qu’elle pensait tout ce qu’elle disait. Incurable Dréa. On n’eut même pas le temps de dire quelque chose pour la retenir qu’elle faisait chemin inverse afin de revenir au hall en bousculant pas mal de monde et s’excusant rapidement sans portée attention aux personnes aux alentours. La présence des élèves ainsi que leurs souliers empêchaient la progression de la recherche d’aboutir. Arghhh. Elle aurait bien crié au feu afin que tout le monde puisse se disperser en lui procurant une meilleure vision cependant… si elle faisait cela, Andrew entendrait surement et viendrait poser des questions. La poisse. Quelle poisse de Merlin franchement. A la place, Andréanne alla s’asseoir sur une marche d’escalier, les coudes placés sur ses genoux, la mine boudeuse. On aurait dit un petit enfant de première année qui se décide à bouder dans son coin. On ne vous a jamais dit que Dréa était très… portée sur les mimiques ?! Et oui, même en cinquième année on n’arrive pas à changer les habitudes. Après tout, quelle était la solution pour retrouver un bracelet dans l’immensité du hall et des paires de jambes qui piétinent tout sur leur passage… ? Solution.
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[ ~Pour Lavande en premier lieu. Ouvert par la suite, si elle le souhaite.~ ]
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