Après la repartition [libre]

Indécise.
C'était le mot qui convenait le mieux pour décrire Abigaëlle à cet instant même. Des tonnes et des tonnes de questions trottaient dans sa tête sans trouver aucune réponse. Et ce n'était certainement pas dans les livres qu'elle pourrait être satisfaite. Rien, dans ce qu'elle avait déjà lu, ne parlait d'une certaine Abigaëlle Lectus, 11 ans, qui venait de reposer un chapeau rabougri sur son tabouret ; et pourtant c'était à son propos qu'elle s'interrogeait.

Les membres transis, mais sans trembler, la jeune fille était allé s'installer devant les autres élèves, impatients eux aussi de savoir dans quelle maison ils allaient être répartis. Elle avait déjà vu un bon nombre de jeunes gens s'asseoir sur le tabouret, poser le chapeau sur leur tête et s'entendre crier aux oreilles le nom d'une maison. Mais cette fois c'était son tour. Est-ce que toute sa vie allait se jouer maintenant ? Ou peut-être seulement sa vie scolaire... En tout cas, la tension était à son comble dans la salle, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir cette même angoisse mêlée d'excitation que tous avaient dans le ventre. Peter lui avait déjà parlé des quatre maisons, mais est-ce que quelqu'un pouvait vraiment dire ce qu'elles représentaient ?

Au début, elle avait été très douteuse à propos du chapeau et de ses capacités à cerner le caractère des gens. Pourtant, tous semblaient tellement y croire, et elle avait lu tellement de choses étranges qui se passaient dans le monde de la magie, qu'elle finit elle aussi par lui faire confiance. Alors sans un mot, comme avaient dut le faire beaucoup, des générations entières avant elle, elle posa le chapeau sur sa tête et attendit le verdict.

C'est alors qu'elle entendit le chapeau lui parler. Un chapeau peut-il émettre des sons ? Par où ? Comment ? Elle se demanda un instant si ce n'était pas simplement le fruit de son imagination, mais elle se rappela les têtes des autres élèves avant elle et le petit temps mort qu'il y avait entre le geste et le cri du chapeau. Elle écouta alors attentivement ce qu'il disait, afin de ne rien perdre, aucune phrase, elle savait qu'elle se rappellerait de ses mots toute sa vie.

"Une jeune sorcière qui possède un caractère assez particulier..."

Le Choixpeau semblait hésiter. Elle-même avait analysé toutes les maisons, et n'avait aucune idée de ce qui l'attendait. Même si deux d'entres elles lui ressemblaient, toutes avaient un lien avec sa personnalité, et elle se demanda ce que celui que tout le monde admirait allait décider.

"C'est dur... très dur..." continua t-il, sa voix résonnant dans la tête de sa victime. "Où vais-je pouvoir te répartir? Oui... Je t'enverrais bien là-bas, mais tu n'y serais pas bien intégrée... Non, pas Serpentard... Bien dans ce cas... Je pense que cela t'ira mieux..."

Il avait choisi. Abigaëlle ferma les yeux pour ne plus voir les petites têtes des autres qui l'observaient en attendant leur tour. Le Choixpeau avait choisi. Elle savait ce qu'il allait crier avant même qu'il ne le fisse. Il avait décidé de pas l'envoyer à Serpentard. Elle su alors que son destin était d'être une...

"SERDAIGLE !" cria le Choixpeau Magique à l'assemblée.

A présent, elle était bien installée sur une chaise confortable, les yeux dans le vague, se demandant encore si le choix avait été le bon. Les deux maisons en S lui trottaient dans la tête, elle se répétait ce que Peter lui avait dit sur chacune d'elle, et chacune semblait lui convenir... Alors pourquoi se retrouvait-elle ici ? Mais au fond, c'était peut-être mieux ainsi. Et puis, maintenant que tout était finit, elle décida de ne plus y penser et de revenir à son intuition première : le Choixpeau n'est vraiment pas une bonne chose. Séparer les élèves, c'est vraiment spécial, et ça peut causer des conflits ou autres. Elle espérait tout de même pouvoir discuter un jour avec un Serpentard, juste pour voir, apprendre comme c'est, là-bas...
Mais pourquoi pensait-elle à ça maintenant ? Pour l'instant, elle allait découvrir sa propre maison. Elle se retrouvait au milieu de Serdaigles souriants, il fallait bien qu'elle s'y fasse, et ce n'était pas vraiment une mauvaise chose. Une maison ou une autre, quelle importance, quand on y réfléchit ? L'important est de rester soi-même.

Sur ces réflexions, la nouvelle Serdaigle attrapa un bout de poulet, en affichant un grand sourire pour son voisin. Ses années à Poudlard pouvaient commencer.

[739 mots]

*

Après que les calèches se soient arrêtées devant l’immense porte du grand Hall, Aelita et d’autres Serdaigle se dirigèrent vers la Grande Salle. Beaucoup d’élèves étaient déjà présent dans la salle quand la jeune Serdaigle se précipita pour rejoindre sa place. La jeune fille vit alors le professeur Gobe Planche à la place où devait se tenir le professeur Hagrid.

*Tiens… c’est étrange*, songea-t-elle en la regardant, *les premières années ne vont pas tarder alors*, pensa-t-elle en regardant vers les portes de la grande salle qui s’ouvrirent et une longue file de nouveaux entra derrière le professeur McGonagall.

Celle-ci portait un tabouret sur lequel était posé un antique chapeau de sorcier raccommodé de toutes parts, avec une large déchirure tout près du bord. La rumeur des conversations cessa et les premières années s’alignèrent devant la table des professeurs, face aux autres élèves. Le professeur McGonagall plaça soigneusement le tabouret devant eux puis fit un pas en arrière.

La lumière des chandelles éclairait les visages au teint pâle des nouveaux. Aelita se souvenu alors de sa propre répartition, ses frères lui avaient dit de ne pas s’inquiéter que ce n’était qu’un cours moment à passer et que ça ne lui ferait s’en doute pas aussi mal qu’à eux. La jeune fille eut alors un sourire en y repensant et en songeant comme elle avait été naïve à cette époque. L’école tout entière semblait attendre en retenant son souffle. La déchirure qui traversait l’étoffe, juste au-dessus du bord, s’ouvrit alors largement et le Choixpeau magique chanta sa chanson :

Aux temps anciens lorsque j'étais tout neuf
Et que Poudlard sortait à pein' de l'oeuf
Les fondateurs de notre noble école
De l'unité qui avait fait leur symbole
Rassemblés par la même passion
Ils avaient tous les quatre l'ambition
De répandre leur savoir à la ronde
Dans l'école la plus belle du monde
"Ensemble bâtissons et instruisons !"
Décidèrent les quatre compagnons
Sans jamais se douter qu'un jour viendrait
Où la destinée les séparerait.
Toujours amis à la vie à la mort
Tels étaient Serpentard et Gryffondor
Toujours amies jusqu'à leur dernier souffle
Tell's étaient aussi Serdaigle et Poufsouffle.
Comment alors peut-on s'imaginer
Que pareille amitié vienne à sombrer ?
J'en fus témoin et je peux de mémoire
Vous raconter la très pénible histoire.

Serpentard disait : "Il faut enseigner
Aux descendants des plus nobles lignées."
Serdaigle disait : "Donnons la culture
A ceux qui ont l'intelligence sûre."
Gryffondor disait : "Tout apprentissage
Ira d'abord aux enfants du courage."
Poufsouffle disait : "Je veux l'équité
Tous mes élèv's sont à égalité."

Lorsqu'apparur'nt ces quelques divergences
Elles n'eur'nt d'abord aucune conséquence
Car chacun ayant sa propre maison
Pouvait enseigner à sa façon
Et choisir des disciples à sa mesure.
Ainsi Serpentard voulait un sang-pur
Chez les sorciers de son académie
Et qu'ils aient comme lui ruse et rouerie.
Seuls les esprits parmi les plus sagaces
Pouvaient de Serdaigle entrer dans la classe
Tandis que les plus brav's des tromp'-la-mort
Allaient tous chez le hardi Gryffondor.
La bonne Poufsouffle prenait ceux qui restaient
Pour leur enseigner tout ce qu'elle savait.
Ainsi les maisons et leurs fondateurs
Connurent de l'amitié la valeur.

Poudlard vécut alors en harmonie
De longues années libres de soucis.
Mais parmi nous la discorde grandit
Nourrie de nos peurs et de nos folies.
Les maisons qui comme quatre piliers
Soutenaient notre école et ses alliés
S'opposèrent bientôt à grand fracas
Chacune voulant imposer sa loi.
Il fut un temps où l'école parut
Tout près de sa fin, à jamais perdue.
Ce n'était partout que duels et conflits
Les amis dressés contre les amis
Si bien qu'un matin le vieux Serpentard
Estima venue l'heur' de son départ
Et bien que l'on vît cesser les combats
Il laissait nos coeurs en grand désarroi.
Et depuis que les quatre fondateurs
Furent réduits à trois pour leur malheur
Jamais plus les maisons ne fur'nt unies
Commes elle's l'étaient au début de leur vie.
Maintenant le Choixpeau magique est là
Et vous connaissez tous le résultat :
Je vous répartis dans les quatr' maisons
Puisque l'on m'a confié cette mission
Mais cette année je vais vous en dir' plus long
Ouvrez bien vos oreilles à ma chanson :
Bien que condamné à vous séparer
Je ne peux pas m'empêcher de douter
Il me faut accomplir ma destinée
Qui est de vous répartir chaque année
Mais je crains que ce devoir aujourd'hui
N'entraîne cette fin qui m'horrifie
Voyez les dangers, lisez les présages
Que nous montrent l'histoire et ses ravages
Car notre Poudlard est en grand péril
Devant des forces puissantes et hostiles
Et nous devons tous nous unir en elle
Pour échapper à la chute mortelle
Soyez avertis et prenez conscience
La répartition maintenant commence.

Aelita ne comprenait pas bien pourquoi la chanson du Choixpeau avait changé, c’était bizarre c’était comme si il voulait les conseiller de ne pas se séparer. La jeune fille voulait bien mais, c’était idyllique de penser comme cela aucun Serpentard ne voudrait faire cela. Tout le monde avait applaudit bien sûr mais la rumeur commençait une nouvelle fois à se répandre dans la Grande Salle. Le professeur McGonagall qui attendait depuis un moment avec la liste entre les mains des nouveaux arrivants jeta alors un regard noir aux élèves entrain de parler. Une fois le calme revenu son regard se baissa sur la liste et elle se mit a donner le premier nom :

- Abercrombie, Euan.

La jeune fille ne faisait pas vraiment attention à la répartition se concentrant d’avantage sur une femme qui était assise près de Dumbledore. Après que tout le monde fut répartit le directeur se leva pour accueillir au festin qui marquait le début du trimestre. Le directeur déclara alors qu’il souhaitait la bienvenue à ceux qui étaient ici pour la première fois les bras écartés et la bienvenue et aux anciens élèves il souhaita un bon retour. Il ajouta qu’il y avait un temps pour les discours et justement, ce temps n’était pas encore venu. Alors il déclara un bon appétit !

Un éclat de rire appréciateur et une salve d’applaudissements saluèrent ses paroles. Dumbledore se rassit et rejeta sa longue barbe par-dessus son épaule pour éviter qu’elle ne tombe dans son assiette sans doute. Car, à présent des plats innombrables avaient surgi de nulle part et les cinq longues tables croulaient sous les rôtis, les pâtés, les panachés de légumes le pain, les sauces et les bonbonnes de jus de citrouilles.
Aelita remarqua alors qu’une première année c’était assise près d’elle, elle lui sourit.

- Tu veux un peu de jus de citrouille ? Ah et bienvenue à Serdaigle, je me nomme Aelita Stones je suis en 5ème année, lui dit-elle en lui souriant.

****

1.119 mots^^

*

Aura venait d’entrer dans la grande salle. C’est avec un mélange de crainte et d’émerveillement qu’elle admirait ce qui l’entourait. Les quatre grandes tables l’impressionnait vraiment, car elle en avait déjà entendu parler, mais rien n’aurait pu la préparer au spectacle de tant d’élèves réunis dans un seul but : la magie. De plus, toutes ces chandelles tournoyantes, et ce ciel qui paraissait si réel… ce jour qu’elle avait tant attendu était enfin arrivé ! Elle n’en croyait pas ses yeux en observant tous les gens autour d’elle, tout en avançant vers le milieu de la grande salle. Un vieux chapeau fut amené sur un tabouret, et il chanta une chanson en vers à laquelle Aura ne comprit pas grand-chose. Le seul détail qui la frappa, c’est l’importance que le chapeau prenait à insister sur l’entraide et le rapprochement. Les temps étaient donc si durs ? Aura le sentait plus qu’elle ne le voyait. A force de vivre seule, elle avait appris à faire attention aux moindres détails des personnes qu’elle rencontrait, ce qui avait pour conséquence le fait qu’Aura pouvait sentir le sentiment général qu’avaient les gens. Et un voile de crainte et d’appréhension planait dans la salle. Mais pour l’instant, Aura préférait le laisser de côté, et de se concentrer sur sa propre répartition. Les noms défilaient les uns après les Autres. Enfin, ce fut son tour. Une grande professeur aux petites lunettes en demi lunes cita son nom. Elle s’avança fièrement, d’un pas décidé. Elle allait enfin savoir si elle était la digne successeuse de sa famille. On lui posa le chapeau sur la tête. Il lui dit alors, sans que personne puisse l’entendre :

« Une petite Silverstone, digne de sa famille, et qui risque bien de laisser son nom gravé pour de nombreuses années… pour toi, il n’y a pas d’hésitation. Serdaigle me semble le meilleur choix. Tu semblais pourtant avoir peur d’aller ailleurs… Enfin bon, je respecte ton choix. »

Il s’adressa alors tout haut à la salle, et dit :

"Nous avons une jeune sorcière intelligente ici... Oh que oui... Ton esprit est vif... Bon je pense que tu vas aller à cette table là-bas... Celle de la noble et magnifique Rowena SERDAIGLE!"

Un large sourire se dessina sur son visage. Tout doute s’était dissipé dans son esprit. En elle venait de naître la flamme de la volonté. Elle était faite pour cette maison, et la voilà qui l’accueillait. On lui enleva le choixpeau de la tête, et elle se dépêcha d’aller s’asseoir à leur table. Une autre fille de première année venait aussi de s’y asseoir. Aura lui sourit. Peut-être auraient-elles la chance d’être colocataire dans les dortoirs ? Curieuse de faire de nouvelles rencontre, elle lui dit :

« Hellow, je m’appelle Aura Silverstone, et je suis nouvelle. Et toi, comment t’appelles-tu ? »

A coté de la première année trônait une magnifique jeune fille aux cheveux assez courts. Tout en elle respirait la grâce et la beauté. Aura n’arrivait pas à détacher son regard de son visage. Elle dut le remarquer car elle se tourna vers elle et lui sourit.

(520 mots)

487 mots, tu cites le Choixpeau (ce que j'ai mis dans ta fiche de répartition) et les citations ne sont pas comptées, désolée.

La salle se remplissait d'un brouhaha grandissant, les élèves avaient tous imité Abigaëlle et se servaient dans les plats, bavassant entre eux de la nouvelle année qui commençait. La jeune fille par contre n'avait personne avec qui parler. Elle se demanda s'il fallait qu'elle engage la conversation avec quelqu'un, et sinon, si elle n'en avait pas le courage, si elle allait rester seule toute l'année. D'un côté ça ne la dérangeait pas d'être seule, mais en même temps être seul n'est pas l'idéal tout le temps, ça a du bon parfois, mais pour pouvoir s'amuser, il faut être plusieurs. Les autres peuvent aussi nous apprendre des choses que l'on ignore...
Bref, elle aurait finalement bien aimé que quelqu'un lui adresse la parole.
Son souhait ne tarda pas à être exhaussé. Une autre fille vînt s'asseoir à ses côté et lui annonça qu'elle était nouvelle elle aussi. Dans un sens, c'était un peu évident puisqu'elle venait de retirer le Choixpeau de sa tête, même si Abi ne l'avait pas vu, elle avait au moins remarqué qu'elle venait de s'installer ici.

"Je m'appelle Abigaëlle Lectus." répondit-elle à celle qui s'était présentée auparavant comme Aura Silverstone. "Je suis nouvelle aussi."

Elle lui offrit son plus beau sourire, du moins essaya t'elle de le faire beau, ses pensées secrètes défilant encore dans sa tête sans qu'elle s'en aperçoive vraiment. Elle se sentait exitée et en même temps mal à l'aise, c'était un mal qui la rongeait de l'intérieur mais qu'elle essayait de réfréner. Elle cherchait pour l'instant à être heureuse et quoi de plus sympas que de se faire des amis autour d'une bonne table ?
Elle attrapa un bout de tarte à elle-ne-savait quel goût, et s'apprêtait à se tourner de nouveau vers la dénommée Aura lorsqu'une nouvelle personne lui adressa la parole, pour lui proposer du jus de citrouille.
Elle eut soudain la vision de son père qui chaque matin, buvait son bol de ce jus fameux. Mais cette apparition laissa vite place à une nouvelle tête : celle d'une jeune fille bien plus âgée qu'elle qui lui souriait.

"Ah et bienvenue à Serdaigle, lui dit-elle. Je me nomme Aelita Stones je suis en 5ème année"

Aelita Stones, encore un nom à retenir. Décidément tout le monde voulait lui parler aujourd'hui, peut-être avait-elle une tête à bavarder ? En tout cas cela ne lui déplaisait pas, même si elle se sentait très intimidée face à la cinquième année, elle aurait été beaucoup plus à l'aise avec l'autre fille.

"Merci de l'accueil !" lança t’elle en lui rendant son sourire. "Et oui, euh.. je veux bien un peu de jus de citrouille, je n'avais pas vu qu'il y en avait..."

Elle hésita un instant avant de poursuivre :
"Mais, je peux très bien me servir toute seule !"

Si elle avait hésiter avant de dire cette phrase, c'est parce qu'elle ne savait pas trop quel attitude pourrait vexer son interlocutrice. Et en aucun elle n'aurait voulu vexer une fille aussi supérieure à elle... Si celle-ci avait voulu la servir, alors il était poli de lui dire ceci. Mais si elle avait simplement voulu lui apprendre qu'il y avait du jus de citrouille sur la table, alors c'était assez irrespectueux de faire comme si la personne ait voulu servir une autre plus insignifiante qu'elle..

Mais peut-être Abi pensait-elle trop. Son père le lui reprochait souvent.

[561 mots]

* 544 sans la citation

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