Une vérification (Priorité à Pansy)

C’était samedi matin et le premier week-end que Blaise passait à Poudlard, il revenait de la bibliothèque avec deux ou trois livres sous la main. Et notamment deux ouvrages contenant des articles de journaux, il voulait en savoir plus sur la famille des Stones, comme ça par pure curiosité. Il avait donc des articles bien avant la naissance d’Aelita. En fait, la discussion qu’il avait eue dans le train l’avait travaillée et il voulait savoir le fin mot de l’histoire.

Il avait donc cherché des articles de 1960 à 1990 pour être sûr de trouver ce qu’il cherchait, il c’était donc installé dans un des divans de la salle commune. Il ouvrait donc le premier ouvrage et fouilla jusqu’en 1970 où il trouva un article sur un dénommé Rodulphus Stones qui avait 15 ans et qui se trouvait en 5ème année à Poudlard chez les Serpentard. Blaise ne se préoccupa pas de l’article car, il venait de trouver le père d’Alehandra Stones.

*Donc, elles sont bien cousines*, se dit-il en posant les livres sur la table. *Et la cousine est la petite amie de Potter, est-ce que je devrais le dire à Malefoy ? Ou alors ce secret devrait être découvert par lui-même ?*, songea-t-il en se basculant pour que ses jambes soient sur le divan et sa tête contre l’appuis de celui-ci.

Il réfléchissait à cela quand une bande de gamins de première firent leur entrée dans la salle commune ce qui lui fit relever un peu la tête pour les apercevoir.

- Et les gnomes ! dit-il d’une voix forte pour que ceux-ci entendent. Un peu de respect vous voulez on est pas dans la salle commune des Gryffondor ! On entre en silence !
- Pardon M’sieur…
- Zabini ! s’exclama-t-il alors qu’ils étaient déjà entrain de se rendre dans leur chambre.

*Ah ! Ces garnements, franchement même pas fichu de marcher en silence*, songea-t-il en soupirant et en fermant les yeux.

Pansy se baladait paisiblement en ce samedi matin sans chercher un but précis. En effet, depuis la rentrée, la jeune fille n'avait absolument pas cherché à revoir Drago Malefoy. Pas qu'elle ne l'aimait plus, bien au contraire, mais elle en avait marre qu'il la fasse tourner en bourrique. Il se rendrait bien compte un jour ou l'autre qui lui manque la merveilleuse, la magnifique, la génialissime Pansy chérie ! Ne voulant pas se prendre la tête alors qu'elle venait de passer qu'une semaine à Poudlard, la jeune fille se détourna vers une des fenêtres du château. Plongeant son regard brun en direction du parc, la jeune fille remarqua une longue chevelure blonde flottant légèrement dans l'air. Elle soupira et reconnue immédiatement la jolie Daphné Greengrass. Il fallait bien l'avouer, elle l'avait vraiment fait changer physiquement. D'accord, sa camarade était vraiment belle mais à présent, elle avait plus de prestance et de charisme. Que s'était-il réellement passé pendant ces deux mois de vacances scolaires ? Même Pansy n'en savait trop rien. Malgré tous ses efforts, l'ancienne brune restait des plus secrète.

Bien qu'elle avait fait croire à la brune nouvellement blonde que si elle l'avait invité, cela n'avait été qu'en rapport avec Raphaël, tout n'était pas vrai. Elle avait remarqué à quel point monsieur Greengrass avait la main leste avec sa fille et que celle-ci souffrait beaucoup intérieurement. Bien entendu, la Serpentard n'était pas la bonté même mais ne pouvait-elle pas faire un effort pour une camarade qui ne lui avait jamais fait faux bond ? En aucun cas Daphné Greengrass avait tenté de draguer Drago Malefoy et n'avait jamais fait de remarques déplacées à son égard. Pansy regardait toujours avec attention la jolie blonde qui marchait, innocente, dans l'herbe encore verte d'un bel été précédent. Le chat de la Vert et Argent ne semblait pas vouloir lui lâcher les basquettes et semblait près à tout pour avoir l'attention de sa maîtresse. Un sourire certes narquois mais pas moins sincère vint se dessiner légèrement sur le visage de la Serpentard alors qu'elle glissait doucement sa main sur le carreau de la fenêtre. Aurait-elle aussi un jour la chance de sortir avec le jeune homme dont elle était amoureuse ? Et sera-t-il un jour amener à lui retourner ses sentiments ?

Pansy, las de tout cela soupira une nouvelle fois avant de décrocher son regard de sa camarade. Elle repartie en direction de la Salle Commune des Serpentard, dans l'espoir d'y faire la rencontre d'un de ses amis pour lui changer les idées. Après avoir prononcé le mot de passe de sa Salle Commune, elle se faufila dans celle-ci dans la discrétion même, tel un serpent. Elle vit rapidement que Blaise Zabini s'était installé confortablement dans l'un des canapés, lisant des livres. Le sourire carnassier sur les lèvres de l'adolescente, la jeune fille allait faire un pas pour lui lancer une petite pique gentillette "Alors comme Zabini s'instruit maintenant ? Est-ce une nouvelle passion ? Une découverte ?" mais elle n'eut le temps de dire quoi que ce soit qu'un groupe de jeunes garnements fit leur entrée dans un brouhaha pas possible. Fronçant le bout du nez, la Serpentard se recula dans l'ombre et entendit très vite la voix ferme de son ami d'enfance. Il semblait réellement absorbé par ce livre et ne semblait guère ravi qu'on le dérange dans une lecture aussi passionnante soit elle. Un hoquet de rire vint perturber la salle à nouveau silencieuse alors qu'elle sortait enfin de son ombre.

« Et bien, et bien… je vois qu’il ne faut pas déranger Zabini quand il lit ! C’est tout à ton honneur ! Bonjour à toi tout de même. Je crois voir que tu te portes bien… » Simple petite pique mais toute aussi amicale. Pansy appréciait réellement cet ami, mais elle aimait bien l'embêter de temps à autre. Et puis, après deux mois de vacances, il fallait bien qu'elle se rattrape. « Tu as passé d’agréables vacances, Blaise ? Enfin… peut-être veux-tu rester seul pour continuer cette lecture qui semble passionnante. D’ailleurs… » dit-elle en se rapprochant de lui. « De quoi parle ce livre pour qu’il réussisse à te rendre impatient de le finir… hum ?! » Quand elle eut terminé sa phrase, la jeune fille était déjà près de la tête de Blaise. Elle lui sourit gentiment puis le regarda quelques instants avant d'ajouter : « Je peux ? » en montrant la place sur le canapé pour s'asseoir près de lui. Malgré tout, il fallait qu'il soit d'accord pour lui accorder un peu de temps... mais en avait-il réellement pour elle ?

Alors qu’il avait fermé les yeux une voix familière vint lui taquiner les tympans, il se redressa vivement faisant presque tomber son livre quand la jeune fille vint près de lui. Pansy avait grandit pendant les vacances, il la trouvait soudainement plus féminine, alors que le jeune homme l’avait toujours considéré comme faisant partie du décors. La jeune fille lui dit qu’elle était surprise qu’il ne fallait pas le déranger quand il lisait. Blaise eut un petit sourire en coin, sourire qu’il ne réservait qu’aux Serpentards, le jeune homme avait une autre étiquette pour les autres maisons et pour les premières années des Serpentard. Blaise en était conscient et même s’amusé à jouer le rôle qu’ils lui avaient destiné sans même le savoir.

- Bonjour Pansy, lui dit-il en insistant sur son prénom, jamais au par avant il n’aurait osé se genre de familiarité mais aujourd’hui lui aussi était bien décidé à la taquiner un peu. Oui, je vais bien, en fait, je viens de tomber sur…, commença-t-il mais, la jeune fille lui coupa la parole.

Elle lui demanda si il avait passé d’agréables vacances et elle l’appela lui aussi par son prénom ce qui le fit sourire un peu plus. La jeune vert et argent demanda alors au jeune homme si il ne préférait pas rester seul pour continuer cette lecture qui semblait le passionner. Le jeune homme allait répondre quand elle reprit la parole en avançant d’un pas dans sa direction, elle lui demanda de quoi parlait le livre pour qu’il réussisse à le rendre impatient de le finir. Pansy avait sa tête à quelque millimètre de la sienne ce qui le surpris un peu et le fit reculer, le cœur de Blaise c’était mis à battre à tout rompre et il commençait à rougir légèrement.

*Bon sang, qu’est-ce qui m’arrive ?*, se demanda-t-il alors que la jeune fille lui demandait si elle pouvait s’asseoir près de lui. *C’est une amie d’enfance Blaise, elle est devenue un peu plus jolie mais, c’est une amie d’enfance… une amie point !*, se dit-il pour se convaincre.

- Oui, je t’en prie assieds toi, dit-il en restant raide comme un piquet.