Une année en suit une autre -libre!-

Terry écouta attentivement le jeune garçon devant lui qui parlait d'une voix bien peu joyeuse. Pour un garçon de cette âge, il semblait bien passif, et perdu dans ses sentiments. Il regardait d'un air presque nostalgique l'extérieur, dans l'obscurité du tunnel. S'il commençait comme cela avant d'enter à Poudlard, sa vie serait plutôt dure. Il aimait sûrement être seul mais n'avait apparemment vraiment jamais vécu la solitude. Il y avait sa famille. Alors que là il serait en effet seul avec lui même. Si cela pouvait le rapprocher de ses proches, Terry en était content. Il verrait bien par lui-même de toute façon.
Aller au château était une bonne façon de grandir.

- Je comprend fais ce que tu veux. Mais si tu as le moindre problème tu pourras venir me voir.

Terry se demanda soudain en quelle maison serait le garçon. Aucune idée. De toute façon cela lui importait peu et de plus, il avait des amis dans toutes les maisons. Il n'était pas du genre à avoir des préjugés.

- Je vais te laisser. On se reverra au château, sans aucun doute. Tu verras les surprises arriveront bien plus tôt que prévu. Par exemple ceci, dit-il en oscillant de la tête vers le couloir, d'ou on entendait les cris de celle qui vendait les sucreries.

Malgré l'adaptation dont les élèves étaient obligés de faire preuve -les fils de moldus en tout cas-, les premières découvertes étaient les plus effrayante mais aussi les plus intéressantes. C'était une période absolument merveilleuse. Et le chariot qui approchait était le plus appétissant de tous.

- Tu devrais goûter, ça vaut le détour. J'espère que tu aimes découvrir des... saveurs.

Il sourit et ajouta:

- A bientôt.

Terry se leva et attrapa sa baguette courte en bois blanc, qu'il agita en murmurant, puis ses valises vinrent se placer à se hauteur puis le suivirent. Terry hocha la tête en direction du jeune garçon, bouillonnant intérieurement de pratiquer la magie à nouveau. Puis il ouvrit la porte du compartiment et se glissa à l'extérieur.

Gemme parcourait les couloirs du train, cherchant un compartiment vide, mais cela semblait peine perdue. Elle continuait d’avancer cependant, et en profitait pour observer les autres élèves. Beaucoup d’entre eux parlaient de choses qu’elle ne comprenait pas, et cela lui fit ressentir à quel point elle avait besoin de se renseigner sur ce monde totalement nouveau pour elle.
Elle continua d’avancer, traînant sa lourde valise derrière elle, repensant amèrement à sa séparation avec ses parents. Ils ne l’avaient même pas embrassée, se contentant juste de lui faire un signe de main lorsqu’ils l’avaient déposée devant la gare de King’s Cross. Elle avait du se débrouiller toute seule une fois à l’intérieur, lorsqu’elle avait réalisé que la voie 9 ¾ n’existait pas.
Par chance, elle avait vu une famille entière disparaître sous ses yeux, elle avait donc pu palper la barrière entre la voie 9 et 10, se rendant compte qu’elle n’était pas constituée de matière solide. Elle s’était donc appuyée dessus, pour voir si elle aussi disparaîtrait et elle s’était retrouvée en face du Poudlard Express.

Cela faisait maintenant plus d’un quart d’heure que Gemme peinait à tirer sa grosse valise dans le couloir du train, elle avançait très lentement; et depuis le début, trois personnes avaient fait voler leur valises au-dessus de sa tête et l’avaient dépassée sans mot dire, ce qui faisait qu’à chaque fois, Gemme restait deux bonnes minutes la bouche ouverte de stupéfaction à suivre les valises volantes des yeux.

Le train avançait à bonne vitesse, et peu à peu, tous les élèves avaient disparu dans les compartiments, mais Gemme en trouva un qui n’était occupée que par un garçon qui semblait avoir son âge. Elle se demanda si, après tout, elle ne ferait pas mieux de rester dans le couloir: engager une conversation n’était pas son fort, de plus le garçon n’avait pas l’air d’être extrêmement sociable.
Ceci dit, elle bouchait le passage aux élèves qui naviguaient d’un compartiment à un autre, elle ne pouvait pas rester plantée là au milieu du chemin. Elle se décida donc à ouvrir la porte du compartiment et à s’asseoir à l’opposé du jeune garçon pour ne pas le déranger. Posant sa valise sur le sol, elle l’ouvrit et en sortit un livre gros comme un pavé traitant de la botanique moldue.

Le regard dans le vide, le tunnel qui l'enfonçait chaque secondes un peu plus dans les profondeurs des abisses. Rien de meilleur... Enry clignait des yeux lentement, toujours attentif à moitié, il semblait n'écouté qu'à peine son interlocuteur maintenant. Il comprit néanmoins que le cinquième année devait partir, pour une raison que l'adolescent ne voulait même pas savoir. Son regard ne quitta pas le vide, Enry restait de marbre, silencieux comme toujours. Que pouvait-il bien dire ? Les cris de la dame qui vendaient des bonbons et d'autres sortes de choses vint le réveiller. Ses tympans vibrans au son de la voix de la dame. Enry plaqua ses mains sur ses oreilles, et, par chance, avant que la dame ne vienne lui demandait s'il voulait quelque chose une personne entra dans le compartiment. Immédiatement il l'identifia, pour tourner aussitôt son regard vers le même point fixe qu'il y a quelques secondes. Cette personne devait avoir son âge, c'était une jeune fille. A première vue, elle ne semblait pas vouloir parler. D'ailleurs, étrangement, cela le rendait plus calme. Il était sattisfait de savoir qu'il n'aurait pas besoin à répondre à de nombreuses questions. Enry n'avait jamais aimé ça. Même si parfois, des questions pouvaient paraître enrichissante. Le jeune sorcier repensa pendant un court instant aux dires de Terry ; "Je ne peux que les remercier"....

Quel magnifique discours... En fait, il ne se souvenait que d'une partie des dires du garçon. Enry s'était comme éteint pendant quelques secondes, s'évaporant dans un monde bien à lui. Pas qu'il regrettait, mais, certains de ces mots lui trotter dans la tête, et il aurait bien aimé les comprendre. Il y avait bien des choses que le jeune Stanley ne savait pas encore. Même sa soeur ne l'avait jamais vraiment aidé. Il était juste différent, et son opinion ne comptait jamais. Alors, il avait préféré rester dans l'ombre. Déjà, c'était plus facile, et de plus, il était tranquille. Personne n'avait à le contredire, personne ne venait lui reprocher.

Son regard se porta discrètement sur la nouvelle du compartiment. Des cheveux bruns coupés au carré, une fine frange et de fins yeux noisettes. Elle était plutôt simple. Et, d'ailleurs, le livre qu'elle tenait attira son attention. D'après le peu qu'il voyait, le livre parlait de plante.

Gemme n’osait pas tourner les yeux vers son camarade de compartiment. Elle se concentrait sur son livre, que sa mère lui avait offert un an plus tôt lorsque Gemme avait décidé de s’occuper d’un bonzaï. D’ailleurs sa plante était dans sa valise, bien enfermée dans une boîte afin que rien n’abîme ses précieuses racines.

Une dame avec un chariot tintinnabulant leur proposa des bonbons et friandises. Gemme déclina d’un signe de tête négatif; elle était bien trop nerveuse pour avaler quoi que ce soit.
Elle se demandait combien de temps allait durer le voyage, combien de temps allait durer l’attente avant de découvrir enfin ce qui les attendait. En fait, elle aimait bien cet instant où tout semblait figé, où rien ne semblait plus important que le moment qui allait suivre.
Elle avait l’estomac noué, et ne restait calme que difficilement. Elle se demandait ce que sa nouvelle vie lui réservait, comment allait se passer son arrivée. Le peu qu’elle avait lu dans « L’Histoire de Poudlard » lui semblait tout de même très fantaisiste, elle ne savait pas si elle pouvait s’y fier totalement.
De temps à autre, l’air lui manquait et elle tentait de reprendre son souffle le plus discrètement possible, afin que le garçon à l’autre bout du compartiment ne s’en aperçoive pas.
Lorsque ça arrivait, elle se concentrait sur son livre qui traitait maintenant de la coupe des racines du bonzaï, et le fait de pouvoir lire quelque chose de rationnel, de sensé et de scientifique la rassurait.

Après une demi heure de trajet silencieux, Gemme risqua un regard vers son voisin. Il était brun, aux yeux bleus et au visage pâle. Une mèche de cheveux noirs barrait son visage, et il semblait totalement absorbé par quelque chose que personne ne pouvait voir. Rassurée de voir qu’il ne lui portait aucune attention, elle sortit sa précieuse plante et l’arrosa avec un pulvérisateur.

Lorsqu'elle eut finit, elle la rangea précautionneusement et observa encore le garçon. Il semblait ne pas rechercher de compagnie et cela lui allait très bien.
Cette fois ci, elle sortit un roman moldu et se plongea dedans jusqu'à ce qu'elle sentit le train ralentir pour finalement s'arreter complètement.
L'attente était terminée, elle allait enfin savoir dans quoi elle s'était engagée.

Mais très vite, son attention se reporta sur ce qui semblait être un parquet. C'était un bois verni, à première vue, du chêne. Ce qui recouvrait le sol chez lui, c'était de la moquette. Ses parents n'avaient jamais aimé les parquets en bois, où encore le carrelage. Même s'il était plus difficile d'entretenir de la moquette, ils trouvaient que ce genre de recouvrement faisait moins de bruit quand on faisait tomber quelque chose sur le sol... Le Poudlard Express était immense, du peu que le jeune Stanley avait vu, il en avait été stupéfait. Lui qui n'avait pas l'habitude de ce genre de chose, il en était « presque » ravis. L'une des choses négatives étaient que le couloir était inaxessible, il y avait bien trop de monde, et rien que le fait de devoir passer devant eux le dérangeait... Enry secoua la tête nerveusement, reprenant sa contemplation du dehors.

Enfin, le tunnel se termina, ou du moins, ce tunnel là. Cela faisait plus d'une heure et demi qu'il se trouvait dans le train. Le paysage qui s'offrait à lui le fit sourire. Lui qui souriait très rarement... Les arbres, chênes, pins... etc, formaient une immense forêt. Ce coin là était très bien cacher des moldus, et, il était d'ailleurs très bien choisis. Ainsi, Enry pouvait profiter d'une vue plus agréable, malgré le fait que le paysage défilait à une vitesse époustouflante. Un frisson le parcourut. Il inspira profondément, ne tenant pas compte de la discrétion. Déjà, il commençait à se sentir mieux, l'odeur et la fraîcheur de la nature venait lui chatouiller les narines. Mais, aussi, quelque chose venait de traissaillir dans le compartiment. Une autre chose qui avait attiré son attention, le détournant de ce beau rêve qu'il aurait aimé poursuivre. La jeune inconnue qui se tenait toujours dans le même coin du compartiment était en train de s'occuper d'une plante. Il semblait qu'elle avait aussi un goût pour la botannique, d'où le livre qu'elle tenait dans les bras quelques secondes plus tôt. Mais, la suite s'enchaîna très vite. Quand elle acheva sa tâche, elle reprit un autre livre pour poursuivre une autre lecture. Un goût aussi pour les romans. Déjà, il connaisait pas mal de chose de cette personne pour dire qu'elle partageait à peu près les même goût que lui. Mais... Qui disait même goût, ne disait pas forcément les même pensées. Peut être qu'Enry s'attardait un peu trop sur ce détaille. Sa vis-à-vis ne lui avait pas adresser une seule fois la parole, comprenant parfaitement que le jeune sorcier n'était ni son amie, ni une personne sociable.
L'inconnue semblait elle aussi découvrir le monde magique, peut être qu'elle connaissait un minimum. Et même, qui sait, beaucoup plus de chose que lui. Enry n'avait pas de proche de la trempe des sorciers, ce qui le désolé un peu, puisqu'il aurait bien aimé découvrir ce monde avant...
Enry finit par repencher la tête vers le sol, balançant lentement ses jambes qui ne toucher d'ailleurs pas le sol. Puis, il rétorqua d'une voix un peu effacé mais assez présente pour qu'on la remarque :

« Enry Stanley... C'est mon nom. »

Le « Et toi »habituel semblait inutile dans de telle circonstance. En fait, il semblait inutile dans toutes les circonstances inimaginables. Vu que quand l'on se présentait à quelqu'un, l'autre se présentait automatiquement... Mine de rien, il avait quand même essayer de dire quelques mots. Même si parler à une inconnue ne l'enchanté pas trop. Seulement qu'elle aimait la botannique, et il avait envi dans savoir un peu plus sur cette fameuse plante qu'elle avait sortit quelques minutes plus tôt.

« Enry Stanley…C’est mon nom. »

Etrange que le jeune homme veuille faire connaissance avec elle…Il ne lui avait pourtant pas semblé sociable du tout, il avait tout de même attendu un bon moment avant de se présenter, il ne devait pas en avoir particulièrement envie, ou alors quelque chose avait retenu son attention… Sans doute son bonzaï, cela n’avait rien d’étonnant, il retenait l’attention de tout le monde.

C’était une plante aux lignes torturées, Gemme l’avait fait pousser de sorte à ce qu’on puisse lire la souffrance dans ses branches emmêlées et tordues. C’était son moyen d’extériorisation, là ou d’autres criaient, pleuraient ou allaient courir, elle cultivait son arbre. Trop renfermée pour transmettre ses émotions, elle se défoulait sur une plante chérie, sans même se rendre compte de ce qu’elle faisait. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle aimait bien s’en occuper, et que quand elle était triste ou qu’elle avait peur, ça lui changeait les idées.

Elle lui répondit donc .

« Je m’appelle Gemme Carlson »

Et laissa s’écouler quelques minutes pour que l’un et l’autre puissent digérer l’annonce de leurs prénoms. S’il était comme elle assez solitaire et qu’on y ajoutait le stress de l’arrivée dans un monde inconnu, il avait besoin, tout comme elle de temps après chaque nouvelle information.

Elle-même ne s’était pas totalement remise de sa traversée de la barrière magique pour accéder au Poudlard Express et évitait d’y penser pour ne pas se poser trop de questions. Ce dont elle avait le plus besoin maintenant, c’était des faits tangibles, réels et normaux. Un échange de prénoms semblait un bon début. Après tout, tous les gens normaux le font, ce n’était pas comme de faire voler une valise par-dessus la tête de quelqu’un qui gênait le passage.

Jugeant le temps écoulé suffisamment long, elle reprit :

« Tu viens du monde des sorciers? »

Gemme Carlson. C'était le nom sous lequel l'adolescente venait de se présenter. D'un geste amical, où presque, le jeune Stanley pencha la tête. En fait, c'était plus un geste respectueux. Ses parents lui avaient toujours appris à l'être, il était donc normal qu'il le soit. Sa soeur, elle, était par contre, un peu plus serviable que lui. Enry, secoua un instant la tête. Ils étaient tellement différent, mais pourtant si proche. Maintenant, il sentait cette distance, il sentait que ce fil magique qui le relié à sa jumelle était en train de se briser. Il ne comprenait pas pourquoi juste lui, même si au fond, cela le ravissez. Il y avait aussi cette petite voix mesquine au fond de lui qui lui marmonner : "T'es plus doué qu'elle" peut être bien. Néanmoins, n'étaient-ils pas pareil au fond ? Enry pencha la tête en avant, tout en levant les yeux vers la pré-adolescente qui avait de nouveau élevé la voix. Elle le questionnait sur le monde des sorciers, si c'était de là qu'il venait. Peut être qu'elle le testait. Où bien, peut être qu'ils avaient tous les deux un point commun. Ils étaient peut être descendant d'une famille de moldu, et pourtant, ils avaient cette étincelle magique qui briller au fond d'eux. Enry ne sembla pas vouloir répondre à cette question, car, si c'était le premier cas, il serait le premier à s'énerver si elle se moquait de lui. La chose qu'il ne fallait pas faire, surtout quand il était là. Enry, reposa son attention sur le paysage... Il savait parfaitement quoi répondre, il ne cherchait donc pas ses mots. C'était juste qu'il n'avait pas vraiment envi de savoir la réaction de l'adolescente. Enry était peut être un peu trop méfiant, mais, c'était comme ça.

A nouveau, le silence s'installa dans le wagon. Dans les couloirs, on entendait parfaitement les va et vient des jeunes sorciers, mais aussi, dans les compartiments alentours, on pouvait comprendre les discutions. Ils parlaient tellement fort. D'un coté, on entendait des filles qui parlaient d'habits et de choses de filles quoi. Et de l'autre coté, des personnes se chamaillaient... Tous ces bruits, et tous ces cris commençaient à l'agacer un peu. Mais, le jeune sorcier ne laissa rien paraître...

"Non... Je viens du monde des moldus... Mes parents sont tous les deux moldus, ainsi que ma soeur jumelle..."

En disant cela, il avait l'air de s'évader. Il repensa à sa petite maison en bord de ville, elle n'était ni très grande, ni très petit. En fait, pour tout dire... C'était une maison avec deux appartements. D'ailleurs, en y repensant, il n'avait jamais vraiment eu de contact avec ces personnes. Seul le nom de leur fille lui revenait en mémoire. Car, par moment, en le voyant perché à sa fenêtre, elle lui parlait. Sarah, c'est comme ça qu'elle s'appelait non ? Le temps avançait vite, mais quand l'on s'ennuyait, il était interminable... Enry finit par poursuivre d'une voix lente et soporifique :

"... Je présume... que tu es dans mon cas..."

Ce n'était qu'une supposition après tout.

"Je dis ça comme ça..."

>>>>> Sujet Terminé... Gemme ne semble plus vouloir répondre. <<<<<

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