La chambre; le repère -Libre à une FILLE!-

Terry entra dans la salle commune. Le banquet de début d'année s'était achevé quelques minutes plus tôt, et n'ayant repéré aucune connaissance à ses côtés, il s'était faufilé dans la tour des Serdaigles le plus vite possible avant qu'elle ne soit pleine de monde. Terry aimait bien les foules mais n'aurait pas aimer se retrouver seul au milieu d'elle.
Il prit quelques instants pour regarder autour de lui. Un bon fauteuil rembourré avait été rajouté mais Terry constata avec plaisir que le canapé et l’ancien fauteuil avaient été gardés. Il avait en effet pas mal de souvenirs à l'intérieur. Tout ce qui avait pu se passer dans cette salle dédiée au Serdaigles ne lui rappelait que de bons souvenirs.
Il posa ses yeux sur l'étagère de la salle, ainsi que sur les tables qui avaient été cirées, mais plus pour longtemps. Ces pauvres meubles ne tenaient pas plus d'une semaine, chaque année, avant d'être recouverts de traces de sorts ratés et de morsures de toutes sortes d'animaux de compagnie.

Terry s'arracha à ses pensées et empoigna ses valises qu'il fit glisser devant la cheminée. Puis une idée lui vint, éclairant son visage d'un sourire. Il n'avait pas pratiqué de magie depuis plusieurs mois, et ne put s'empêcher de sortir sa baguette en bois blanc et de faire léviter ses quelques baguages, même si ce n'était pas vraiment nécessaire à vrai dire.
Il monta les quelques marches qui le séparait de la porte du dortoir des garçons, et entra. Une odeur de bois qui travaille lui monta aux narines, comme à chaque rentrée. Il ne pourrait oublier l'odeur d'une telle chambre dans laquelle il avait passé tant d'heures avec ses amis le soir au lieu de travailler ses sortilèges. Mais Terry ne négligeait pas pour autant la magie et s'entraînait des heures, mais être avec ses amis était particulièrement important pour Terry.
Le jeune homme posa ses valises au pied d'un lit au milieu de la salle et ouvrit les rideaux du lit pour prévenir que quelqu'un se trouvait là à présent...

Puis derrière lui, il entendit du brouhaha puis la porte s'ouvrit. Les autres étaient là. Il se tenait prêt à accueillir la personne quand son identité le fit froncer des sourcils. C'était une fille! Que faisait-elle là?

- Salut! Qu'est ce que tu fais ici?

Clara était partie du banquet juste avant qu'il ne se finisse. Non pas qu'elle ne voulait pas rester avec ses amies, mais elle avait besoin de remettre ses idées en ordres. Déjà, elle espérait sincèrement que Myrielle s'était plu chez elle et reviendrait. Ne pouvant s'empêcher de penser à Damien, la jeune brunette fronça le bout de son nez, vexée de voir à quel point elle s'était entichée de lui. Quelle idiote vraiment ! Jamais elle n'aurait l'occasion de le revoir et puis il était bien trop âgé pour elle. Attrapant ses valises au passage, la jeune fille commença à ranger ses affaires tranquillement quand elle entendit un bruit étrange de l'autre côté des couloirs. Relevant la tête, tel un réflexe humain, la jeune fille finit par hausser les épaules en se disant qu'il s'agissait probablement d'un des fantômes du château. Elle continua quelques instants quand le bruit retentit à nouveau dans ses tympans. Surprise, elle sursauta légèrement et se détourna à nouveau pour voir ce que cela pouvait être. En réalité, la porte fermée de son dortoir le lui empêcher mais après tout... Se levant doucement, elle fronça les sourcils en priant Merlin que ce ne soit pas Peeves.

Ouvrant la porte avec lenteur et discrétion, la jeune fille commença à marcher sur la pointe des pieds, cherchant d'où pouvait provenir le bruit. Collée au mur ~~tel un agent secret~~, la jeune fille se demandait de plus en plus si c'était une bonne idée de vouloir assouvir sa curiosité. Que Merlin lui pardonne ce pêché. Ne pouvant plus reculer maintenant qu'elle se trouvait à deux pas des dortoirs des garçons, elle fronça d'avantage les sourcils en ne voyant rien dans la Salle Commune. C'est alors qu'elle entendit le tableau de l'entrée se retourner et un brouhaha assourdissant envahi la salle. Prenant peur qu'on la voit ainsi, elle se faufila dans les couloirs. Seulement, sur le coup de la surprise, elle était allée dans celui qui était le plus près d'elle. Plus précisément, vers le dortoir des garçons. Pas de panique. Pas de panique. Reprenant son souffre, elle se décida enfin à revenir sur ses pas pour repartir en direction de son dortoir. Malheureusement pour elle, des pas qui provenaient de la Salle Commune se dirigeaient dangereusement vers elle. Elle entra dans la première pièce qui était à sa portée et referma la porte derrière elle.

Alors qu'elle tournait le dos à la pièce, elle n'avait pas prêté attention au fait qu'elle soit éclairée. Regardant toujours la porte, elle écouta attentivement les pas qui s'éloignaient d'elle. Ouf ! Elle avait sauvée les meubles et ne s'était pas ridiculisée face aux Serdaigle. Se détendant tout en soupirant, la jeune fille n'eut pas le temps de faire le moindre geste pour ressortir qu'elle entendit une voix... masculine. Ecarquillant des yeux, la mâchoire s'affalant par terre, sursautant au même moment... Clara resta paralysée sur place. Elle avait rêvé. Ce n'était pas possible. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit la question que Clara remonta sa mâchoire et s'empourpra violemment avant de se retourner lentement, très lentement vers la source sonore. Par Merlin... comment avait-elle pu ignorer que les lampes du dortoir étaient belles et bien allumées. Elle tenta une première approche mais aucun son ne daignait sortir de sa gorge. Il semblait que ses cordes vocales fassent grèves. Seulement ce n'était ni le lieu, ni le moment de réagir comme ça. Elle reconnue alors Terry Boot, un jeune homme de même année qu'elle.

- Je... et bien... je... recherchais mon... chat ! Et... comme il n'est pas ici je ne vais pas plus te déranger !

Terry regarda la jeune fille se retourner avec une grande lenteur, l'air éberluée, puis bafouiller quelques mots d'excuse. Ce genre de situation tombait toujours sur lui, et il ne s'en plaignait à vrai dire pas. Certains garçons en auraient profité pour taquiner les filles, voir les draguer. Terry ne se privaient pas de les taquiner mais pour ce qui est de les draguer... non. Ce n'était pas dans son caractère. Il ne profiterait pas de leur naïveté et leur capacité à se fourrer dans des situations impossibles (^^).

Terry observa la jeune fille tétanisé avec un grand sourire accroché aux lèvres. Il se releva lentement des affaires sur lesquelles il était penché et croisa les bras. Elle le regardait avec e grands yeux comme si ce qu'elle avait vécu avait été particulièrement éprouvant. Le grand sourire ne quittait pas Terry.
Il devait être à 3 mètre de la jeune fille alors il s'approcha d'elle avec un regard d'un gentillesse infinie. Il s'était toujours senti à l'aise avec les filles -tout du moins quand les rapports ne dépassaient pas l'amitié.
Son grand sourire ne se détachant pas de ses lèvres, il dit:

- Désolé il n'y a pas de chat ici. J'ignorais que perdre un animal pouvait mettre dans un tel état, ajouta-t-il en faisant référence à son expression figée. Mais si tu veux échapper à... ce qui se passe à l'extérieur, tu peux rester ici. je ne pense pas que d'autres garçons ne viennent avant un certain temps. Enfin je voulais dire si tu veux chercher ton chat ici. ^^

Il dit cela sincèrement tout en la taquinant. Il n'avait jamais vu un animal se perdre dans un dortoir.
Il aimait bien Clara. Il avait beau ne pas lui avoir souvent parlé, il cernait à peu près son caractère et elle faisait partie des filles sociables. Il savait que la taquiner ne serait pas considéré comme mal placé. Surtout vu sa façon de se comporter et la situation... originale.
Avec les filles, ce genre de choses étaient assez fréquentes. Surtout le genre des Serdaigles... et des Gryffondor. Elle avaient le chic pour s'étaler sur les tables, se casser la figure avec leurs bouquins entre les pattes et tomber comme des cheveux sur la soupe. Cela pouvait être exaspérant, mais leur naïveté mettait de la fraîcheur dans les évènements. Même si cela leur apportait des problèmes, assez souvent... Cela faisait partie de la vie de Terry. Les filles et leurs problèmes. il était considéré par ces dames comme une espèce de confident. Terry était en effet une bonne patte prêt à tout entendre et les filles s'attachaient à lui si facilement... mais pas le sens dans lequel il le désirait. Terry avait beau ne pas tomber amoureux facilement, se sentir aimé n'était pas si mal. Mais vu son statut de meilleur ami, c'était un peu difficile pour lui. Bien qu'il ne soit pas si mal physiquement... sa réputation était très bonne mais plus amicale que le reste des autres garçons. Il savait d'ailleurs parfaitement que tout le collège croyait qu'il n'avait jamais eu de petite amie. Mais de toute façon qu'importe, au moins on le l'embêtait pas avec cela, les autres étaient trop jaloux qu'il soit entouré de filles même si l'atmosphère n'avait rien de spécial.
Et puis il n'avait pa souvent aimé, vu les circonstances de la plupart de ses rencontres. A part peut-être un coup de foudre, l'amour lui semblait compliqué. Et les filles aussi. D'ailleurs il était plongé dans leur tête si souvent qu'il pouvait presque dire qu'il s'y connaissait.

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