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 A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]

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Ξ Sujet: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptySam 19 Jan - 14:12

Rogue ouvrit les yeux. Son bureau était éclairé par une douce lumière blanche, qui illuminait la pièce avec cette clarté angélique sobre mais apaisante. Il tourna sa tête vers son chevet, ou un cadran en or indiquait l’heure. Huit heures moins le quart. Parfait.

Il était samedi, et, en cet instant, il savait absolument ce qu’il devait faire, ce que son instinct le poussait à faire. Il borda doucement les couvertures de son lit, minutieusement, avec une douceur naturelle, et, une fois que son lit fut correctement fait, il alla se laver et s’habiller.

Il prit une cape chaude, et sortit de la pièce. Il remonta les marches quatre à quatre, sortit du cachot, mais n’alla pas prendre son petit déjeuner. Au lieu de ça, il sortit du château, pour se rendre vers Pré-Au-Lard où il transplanerait avec plus de facilité.

Un fois Pré-Au-Lard atteint, il se rendit près d’un petit magasin d’Apothicaire, et passa derrière le bâtiment pour être invisible des yeux indiscrets, qui l’observaient sans doute à travers certaines fenêtres. Là, avec un e grâce certaine, il tourna sur lui-même, et disparut, sa cape remuant au vent dans une danse élégante et gracieuse.

Il atterrit devant une gigantesque Eglise, une Eglise gothique au style très chargé, semblant se tenir là depuis des siècles. Il avança doucement, et s’arrêta devant la porte de l’Eglise. Une petite affiche disait que la messe du samedi commençait à 18h30. Il n’y prêta guère attention.

Il tourna la poignée de la porte et entra. Une odeur âcre et caractéristique l’envahit aussitôt. L’Humidité de l’air était pourtant reposante, néanmoins, les pas de Rogue résonnaient quand il avançait. Sa cape n’était pas extrêmement extravagante, et il n’aurait pas beaucoup de difficultés à passer pour un Moldu dans l’Eglise.

Il passa à côté du petit récipient contenant l’eau bénite, mais ne le regarda même pas. S’il était ici, ça n’était pas pour prier. Non. Rogue n’avait jamais cru en Dieu. Il n’avait jamais cru que le Monde était orienté par une intelligence surhumaine, que le Monde avait été en sept jours,…

Même si la Magie existait, il ne pouvait se résigner à croire en Dieu. Tellement de choses horribles lui étaient arrivées, tellement de malheurs avaient déchiré sa vie qu’il s’était dit, comme la plupart des Hommes de son cas, que si Dieu existait vraiment, il aurait au moins manifesté un peu plus de compassion pour lui lorsque son père, ivre, le battait, étant plus jeune.

Il avança doucement dans l’Eglise. Le son de ses pas résonnait, se répercutait contre les murs. Il arriva en fin de l’Allée principale, entre les deux grandes rangées de bancs, en face d’une grande croix. Il regarda celle-ci simplement, mais ne dit mot. Même s’il ne croyait pas en Dieu, il gardait un certain respect pour les choses saintes et possédant une certaine aura.

Il n’avait jamais méprisé Dieu, non, il s’était juste résigné à se dire qu’il n’existait pas. Le mépriser, c’était considérer qu’il existait. Aussi, il laissait les croyants prier en gardant un certain respect pour eux, car s’il possédait bien une vertu, c’était le respect, bien qu’il ne le montrait pas souvent. Son instinct continuait à le guider, et il tourna à gauche, continuant lentement à avancer pour arriver devant un petit confessionnal.

Il ouvrit la porte réservé aux pêcheurs, et y entra. Il s’installa sur le petit banc, et remonta doucement sa cape pour ne pas la piétiner avec ses chaussures. Il se tourna ensuite vers les petites grilles, minces, ne laissant voir qu’avec difficulté la personne qui se tenait à côté. Un sourire pâle et démoniaque apparut sur le visage de Rogue. Celui-ci lança alors, d’une voix très calme :


- Avery… Les affaires ne vont pas très bien à ce que je vois… Venir dans une Eglise, as-tu perdu la tête ?

[Note à ceux qui ne veulent pas apprendre certains spoilers sur Rogue : attention ! Des révélations présentes dans le septième tome sur Rogue risquent d’être dévoilées par la suite !]
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyDim 20 Jan - 11:17

[HJ : yiihihihi, ça va donner !! Vraiment très beau message, cher, très cher Severus !!

J'espère ne pas me gourrer dans mon interprêtation ! Si c'est le cas, dis-le moi Very Happy].

Cela faisait quelques jours qu'il avait élu domicile dans cette église, quelques jours qu'il avait quitté l'Allée des Embrumes chère à son coeur pour se rendre ici, en territoire moldu.
Il n'avait trouvé d'autre refuge que cet éternel sanctuaire. Autrefois, c'était avec son père qu'il y allait, pour prier, pour remercier le Ciel de chaque jour que Dieu faisait... et Sid Avery Senior de lui demander à chaque prière de lui donner la force et le courage d'accomplir ses actes et de continuer le combat.

Une autre était toujours adressée à son attention : son vieux souhaitait plus que tout au monde qu'il trouve en lui la vaillance et la bravoure nécessaire pour reprendre le flambeau familial et servir le Lord comme il se devait.
Dès que son père avait terminé, Junior crachait sur le sol comme pour annuler cette sinistre demande. Il méprisait ces requêtes et trouvait honteux que l'on demande à un dieu du Bien que son fils serve convenablement un maître du Mal. Quel pauvre vieux fou quand il y pensait !

L'actuel Avery -qui ressemblait, à s'y méprendre et avec le temps, énormément à son père- avait poussé les lourdes portes de la maison de Dieu et y était entré. Comme il le savait, chaque église, chaque temple, mosquée, cynagogue, lieu de culte parmi les lieux de cultes étaient ouverts aux fidèles et à toute heure. Il estimait en faire encore partie. Il n'avait pas prononcé des voeux de soumission et d'asservissement envers la plus grande menace sorcière de la planète, LUI !

Il faisait nuit et il avait marché durant des heures à travers la campagne anglaise, tâchant de rejoindre l'Ecosse, là où l'on prétendait que le Lord tenait son Quartier Général. Etrange pour quelqu'un qui répugnait à être l'un des siens que de venir vers lui... Mais Junior avait ses raisons et des idées déjà bien prédéfinies flottaient à travers son esprit dégénéré et avili.

Il passa les larges rangées de bancs de bois, se rappelant alors qu'on y était atrocement mal assis durant l'office. Ses doigts petits et boudinés éfleuraient les dossiers, les accoudoirs avec lenteur -comme s'il était important pour lui de toucher chaque parcelle, chaque élément du décor. Il s'arrêta au bout de l'allée, face à l'autel et s'agenouilla. Se signant rapidement, il joignit ses mains contre sa poitrine en une prière et comme ses parents lui avait appris à le faire étant plus jeune. Junior était l'image parfaite -quoique altérée- du petit garçon de 4 ans qui, dans les jupons de sa mère, allait à la messe le Dimanche. C'en était déconcertant.

Ses grands yeux sombres se relevèrent vers la croix et un large sourire glissa le long de ses lèvres, arrondissant davantage son visage lunaire. Il commença d'une voix sourde et humble :


"Seigneur,

Tout d'abord, merci de m'acceuillir chez toi ! Et d'une !

Et de deux euhh, j'ai été un bon petit garçon alors, s'il y avait de la bouffe quelque part, ça serait sympa de me montrer où... voila.

Ah ! Et ensuite !

Tu peux pas faire en sorte de faire crever mon vieux une bonne fois pour toute histoire qu'il me courre plus sur le haricot ? Je sais qu'on se parle plus depuis longtemps mais, je sais pas, sa présence m'obsède ! C'est comme un chewing-gum moisi accroché à ma semelle et c'est écoeurant !

D'accord ? -grand sourire insistant- D'accord ?

Allez, c'pas trop dur à exécuter ! Il est à moitié pourri de toute façon, il devrait pas être difficile à abattre, hein ?
Ah et puis, fais en sorte qu'il en souffre bien comme moi j'ai souffert bien sûr ! A me traîter sans arrêt de "débile" et "d'attardé" y a pas de raison qu'il en subisse pas les frais, nan ?

Tu dis rien, tu dois être d'accord !".


Il baissa les yeux humblement, s'apprêtant à se relever au moment où...

"Ah ! Et n'oublie pas ma mère aussi ! Celle qui n'a jamais levé le moindre petit doigt pour me tirer des griffes de ce maniaque, ce... violeur d'enfants, cet ogre infame ! -un petit silence gêné se fit-

Baaaan ! Tu m'as blousé, Seigneur ! Je me suis jamais fait violer... Mais il aurait pu le faire, c'est sûr, j'en suis certain ! -tout bas, dans un coin de sa bouche- il les aimait jeune, le sal...

Oops, pardon, Seigneur ! Pas de blasphème en ta maison. C'est vrai, tu ne pourrais plus m'accorder l'hospitalité, ça serait bête...
Surtout que ça risque d'être mon point de chute pour un "petit" moment, héhé !".


Il fit à nouveau une pause puis esquissa un dernier signe de croix avant de vraiment se lever. Il s'arrêta, traversé par une brève idée et poussa un petit cri déchiré :

"Je t'ai pas dit comment faire crever ma mère, argh !

Boh, tu trouveras bien !".


Un dernier geste négligeant et Junior se tourna vers les bancs, poussant un profond et lourd soupir résigné, comprenant qu'il faudrait qu'il y passe la nuit. Ca n'était pas confortable durant deux ou trois heures, ça le serait encore moins toute une nuit !
Et, tandis qu'il pensait ces mots, il entendit comme le bruit de pas claquant sur le marbre et se rapprochant doucement de lui. Junior se tint prêt, serrant sa baguette à travers la poche de son pantalon puis il se retourna immédiatement.

Le prêtre eut un mouvement de recul puis considéra le nouveau venu d'un regard intrigué qui se mua bientôt en une lueur charitable de pitié et de condescendance. Ses doigts noueux se croisèrent au devant de lui et il se rapprocha du sorcier.


"N'ayez crainte, mon fils. Je ne voulais pas vous effrayer...".

Ce fut à Sid d'avoir un mouvement de recul. Il leva presque le coude comme cherchant à se dégager d'une éventuelle étreinte. L'homme de Dieu n'insista pas.

"Avez-vous des ennuis, mon fils ?", ajouta le vieil homme.

Junior, plus craintif qu'un lapin prit dans un piège, ne répondit pas tout de suite et considéra l'église de long en large et de bas en haut.

"N-non... je crois pas, du moins...".

Ses yeux sombres se reportèrent sur le prêtre et l'homme lui sourit bravement.

"Allons, vous êtes ici dans la Maison du Seigneur. Vous pouvez tout me dire ! -et il l'observa avec plus d'attention- Avez-vous mangé, mon fils ?".

"Nan !, répondit l'autre tout de go, nan j'ai pas mangé !".

Et le saint homme de faire à nouveau un pas et d'approcher sa main délicatement vers lui... Avery eut un bref frisson.

"Venez, mon fils. Venez. Vous partagerez mon repas !

Vos paroles, vous m'excuserez mon indiscrétion, ont fendu mon coeur ! Je me suis dis que vous aviez vraiment besoin d'aide et je suis prêt à vous l'offrir !".


Junior allait se laisser guider. Oui, c'est vrai, un instant, il avait été touché par la sagesse et la gentillesse de cet homme de foi. Il se serait ainsi laissé porté jusqu'à un couvers et une couverture bien chaude, mais quelque chose dans l'attitude de son sauveur le répulsa à tel point qu'il fit un nouveau pas en arrière. Les yeux révulsés par cet affront, pâle et décomposé d'effroi, il avait l'impression qu'il venait d'être déshabillé, cet homme lui retirant ses vêtements pour pouvoir mieux regarder en dedans de lui. Avery grimaça :

"J'ai rien dit, rien fait !, lâcha-t-il d'une traite, rien dit, rien fait !".

"Ce n'est pas ce que je voulais dire, mon fils... Allons...", il rapprocha sa main.

"Dégage, vieux schnock ! Fustigea-t-il d'une voix perçante, ne m'approche pas, toi, avec tes prétendus conseils !".

Pour le coup, le vieillard en fut assez choqué.

"Mais, mon fils ! S'indigna-t-il, je ne vous veux aucun mal !".

"C'est ça !! C'est ça !! -Avery se jeta à genoux, ses mains s'arrachant les cheveux sur un regard halluciné- Vous voulez me faire du mal ! Vous voulez m'empêcher de rester pour toutes ces choses que j'ai dites sur mes VIEUX !".

"Pas du tout, je...".

"Je suis un anormal, dites-vous ?".

"Non, je...".

"Un attardé ??!".

"Non, mon fils, allons ! Relevez-vous !".

"Je me jette aux pieds du Seigneur et voila comment on me remercie !", s'égosilla Sid et, dans un bref mouvement, il rampa pour se dégager du prêtre, prit de terreur comme s'il venait de voir le diable en personne.

Son dos rencontra l'autel et il fut complètement bloqué, l'énorme pierre de granit lui coupant toute retraite. Un léger regard par-dessus son épaule et il en revint au vieillard qui, tranquillement, tâchait de se pencher vers lui la main toujours tendue, pour l'agripper !! Pour l'agripper !! Junior grimaça, détournant le visage.

"Vous avez besoin d'aide, mon fils... Ne la refusez pas !".

Sid couina à ses mots, les yeux fermés, tâchant d'éloigner chaque parcelle de son corps des intentions de son interlocuteur. C'était à peine s'il ne souhaitait pas pénétrer dans l'autel, faire un avec la pierre, disparaître en elle...

"Non, vous ne m'aurez pas ! Vous ne me ferez pas dévier de ma pensée, non !!

Je suis un homme comme les autres...".


"Je le sais...".

La main du prêtre s'avançait de plus en plus bien que très lentement et très précautionneusement pour ne pas le brusquer. Les yeux ruisselant de larmes, agrandis de terreur de Sid Junior le fixait. Il expira :

"Je suis pas mon père...".

"Je le sais, je le sais, mon fils...".

"Je dis pas de mauvaises choses, mon père ! Il faut me croire ! Dieu que vous avez à le croire !".

Ses yeux étaient brouillés de sanglots et il tournait la tête de gauche à droite dans des élans désespérés. Son coeur tout entier appelait à l'aide, criait pour que cet homme l'entende et vienne lui porter secours. Il avait tant besoin d'être rassuré, bon sang, était-ce si difficile à cerner ?!

"Vous avez besoin d'aide, mon fils...", répéta inlassable l'homme d'église.

Et, à ces mots, les pupilles brunes d'Avery se dilatèrent et ses yeux s'arrondirent sur une mine stupéfaite. Une brusque révélation venait de se faire en son esprit et le tout vola en éclat comme sous une explosion. Les traits déjà torturés du jeune homme se tordirent en une nouvelle grimace de chagrin et il laissa sa tristesse et sa colère éclater en une longue et déchirante plainte.

Sa main, quant à elle, tatônnait le rebord de l'autel à la recherche de quelque chose. Le bout de ses petits doigts l'éfleura et il s'en saisit avidement, resserrant son étreinte comme si sa vie en dépendait. En quelque sorte, c'était vrai...
Il abattit le calice sur son crâne, et à plusieurs reprise. Le coin de métal -aussi saint et précieux soit-il- s'enfonçant un peu plus dans l'os du pauvre prêtre qui, malgré tous ses efforts, ne parvenait à se libérer de sa frénésie destructrice. Sid frappait et frappait encore hurlant à la mort sur un visage allongé par son cri, le sang l'éclaboussant, noircissant ses vêtements. Il continua jusqu'à ce que l'homme de foi ne soit plus qu'un poids mort entre ses doigts souillés et crispés par le meurtre...


***
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyDim 20 Jan - 11:41

Avery tendit un sourire biaiseux à Severus tout en hochant la tête d'un signe approbateur. Gêné par quelque chose, il passa un doigt dans le col de sa robe de prêtre trop serrée et déglutit.

"Nan, mon fils ! J'suis toujours aussi saint d'esprit !".

Il se râcla négligeamment la gorge puis rapprocha son visage douteux et mauvais en direction de son vieux camarade. Ses yeux de charbon étaient plongés dans les siens.

"Et l'agnostique Severus, il se sent bien ?

Hein, vieille branche ? Comment se porte la santé ?".


Il écarta les bras, pas trop non plus car ses mains rencontrèrent vite les parois de bois. Il étouffa un couinement puis sauve les illusions en offrant un plus franc sourire.

"T'as vu ? Je suis devenu prêtre ! Le boulot pour le Lord me plaisait plus tant que ça finalement ! Trop fastidieux, mal payé ! Boarff, broutilles quoi !

Je me suis reconverti dans les assurances vie ! Après tout, devenir prêtre, c'est comme garantir sa place au Paradis !

T'as la tienne, Sevy ?".


Il lâcha un léger ricanement, discret au possible. Des personnes allaient et venaient dans cette église, observant, fouinant, cherchant... ils avaient tous leurs yeux posés sur lui. En tant que gérant de l'établissement, il se devait de faire bonne figure. Dieu, pourquoi en attendaient-ils tous autant de lui ?

"Ta confession, c'est sur place ou à emporter ? -son sourire s'élargit davantage à un point où il était encore humainement impossible d'aller- Je peux te faire un prix d'ami, si tu veux !

Va, je te la fais gratos ! C'est la maison qui offre !".


Et il se baissa un peu plus vers lui, certain que Severus remarquerait son accoutrement plus que singulier.
Il était, certes, encore un peu à l'étroit, mais les habits de ce prêtre pourrissant sous la cabane lui allaient comme un gant. Il croisa les bras sur une barre de bois devant le grillage et y posa son menton.


"Et toi, Severus ? Qu'advient-il de toi ? Curieuse coïncidence qu'on se retrouve ici, tu ne trouves pas ? C'est mon Dieu qui t'envoie ?

Il t'enverrait pourquoi, dis-moi ? Pour me dire ce que je sais déjà, que notre "maître à tous", celui à qui mon vieux léchait les pompes, est revenu d'entre les morts ?

Que le petit, le gentil, le docile Sid Junior doit rapidement reprendre sa place auprès des siens au lieu de jouer les guignols chez les Dumols ? Qu'il est p'tête temps d'arrêter le déconophone ?

Brave, brave Severus Rogue ! -il esquissa une petite moue enfantine et attendrie- Mais, tu sais tout ça, je le sais déjà !

Nanananananééééérreeeuuuhhh !! Bisque, bisque rage !!!".


Il lui tira la langue, frottant son pouce sous son menton juste avant de s'en amuser joyeusement comme un adolescent ridicule et grotesque. Il continua, plaquant un peu plus son visage contre la grille.

"Severus Rogue, prononça-t-il d'une voix exagérément grave, tu as fait ton chemin jusqu'ici pour rien ! Le petit Avery sait déjà tout et il est, lui aussi, sur le point de rejoindre Voldemort !".

"Heeeinn ?? Reprit une voix suraiguë, quasiment féminine, alors déguerpis, mon chou ! T'as rien à faire là, ohh non !".


Puis Sid redevint tout à fait sérieux.

"Allez, Severus. Barre-toi tu me fais de l'ombre !"

"SUIVANT !!".


Les personnes présentes dans l'église sursautèrent de peur et d'indignation...
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyVen 15 Fév - 23:33

Severus Rogue, l’air hautain et plus sombre que jamais, écoutait avec soupirs les remarques de son acolyte. Avery… Il ne manquait plus que lui. Tant de temps il avait oublié sa présence, il avait oublié le timbre de sa voix, oublié son caractère parfois juvénile, oublié ses colères effrayantes, oublié son extravagance… Il ne put s’empêcher de laisser échapper un souffle de surprise, les prises de parole d’Avery étant extrêmement surprenantes. Quand celui-ci mentionna le terme « Lord », Rogue sentit son âme s’agiter. Il avait tant de temps caché sa vraie nature… Quel position devait-il prendre, actuellement ? Devait-il faire ce qu’on lui avait toujours dit de faire, ou, au contraire, pour une fois, passer de l’autre côté de la barrière ? Avery était une très très vieille connaissance. Allait-il laisser ce pauvre Serpentard dans cet état ? Avait-il aussi peu d’honneur ?

« La place au Paradis ? Je ne sais pas… Si c’est pour la retrouver… Je suis prêt à en payer le prix… Le prix qu’il faudra… »

Songeur, Rogue était égaré dans ses pensées. Il songeait à un passé révolu, à un éclair vif de cheveux roux. Puis, le petit rire d’Avery le ramena à l’ordre. Il se reposa correctement sur sa chaise, et l’entendit lui proposer une confession. Là, cela devenait grotesque.

« Ecoute, Sid. Je ne suis pas là pour que tu me confesses, ou pour que tu me laves de mes pêchés, si pouvoir bénédictin tu as. Je suis là pour autre chose… »

Mais l’autre ne l’écoutait pas. Il semblait en proie à une effrayante démence, presque démoniaque. Il fallait absolument qu’il intervienne, où ils allaient se faire démasquer… Surtout que, d’après ce qu’avait pu voir Servilo, Sid était habillé en… prêtre. Ce qui signifiait que le vrai prêtre n’était pas vraiment là… Où était-il dans ce cas ? Rogue préférait ne pas y penser. Avery commençait à monter sur le ton, jusqu’à terminer sur un mot plus fort que les autres, qui fit sursauter les personnes priant dans l’église. C’était un visage extrêmement étrange que Sid avait imité pour illustrer ses propos, un visage qui semblait empreint d’un long et douloureux passé. Lorsque Sid s’exclama « Suivant » sur une dernière note haute, Rogue se leva.

« La peste de ta confession ! Je ne suis pas là pour me faire humilier ! Alors sois tu me laisses parler, soit tu m’expliques pourquoi tu es habillé en prêtre ! Je suis venu… parce que mon instinct me l’a dit. Il y a des choses que j’ai apprises à contrôler, avec le temps, et notamment la possibilité de développer la crédibilité de mes intuitions. D’habitude, ça ne marche pas, mais aujourd’hui, j’étais persuadé que je devais venir ici pour prévenir quelqu’un… de quoi ? Je ne le sais pas encore. Tout ce que je sais, c’est que cette Eglise même à un rôle à jouer. Elle contient un message… Et nous devons le trouver, Sid. Je ne sais pas quel type de message nous devons trouver, ni quel est son objectif, mais nous devons le trouver, Sid… Regroupons nous, comme autrefois… le temps d’une matinée… Et cherchons ce fichu message… Il est plus important pour toi que pour moi, j’en suis convaincu… »

Il sortit du confessionnal, sa cape traînant sur le sol humide de l’église. Il se tourna vers une statue, représentant le Christ. Un souvenir lui revint en tête… Un souvenir si lointain, qu’il n’avait rien à voir avec son présent. Un souvenir assez douloureux, qui avait eu lieu, lui aussi, dans une église…

Il avait huit ans… C’était un dimanche. Un dimanche midi. La messe du dimanche était en célébration, et le petit Severus était assis entre Eileen, sa mère, en pleine prière, et son père, Tobias, puant l’alcool, regardant d’un œil méprisant sa femme. Celui-ci avait l’air de s’ennuyer au plus haut point, et regardait d’un très mauvais œil le curé qui récitait des paroles de l’Evangile. Puis, ce fut le moment de la quête. Une vieille dame passait entre les rangs, pour recevoir de l’argent. Les plus généreux donnaient quelques billets, les moins enclins des petites pièces jaunes. Finalement, la dame arriva à la hauteur de Eileen, qui commençait à sortir son porte monnaie. Rogue Sénior, ivre, se leva, et commença à crier, de colère :


« Et puis quoi, encore ? Faudrait payer un arnaqueur qui lit des babioles ? Mon argent n’ira pas dans ses poches ! Ca fait deux heures que je m’ennuie, assis, et faudrait que je paye pour ça ? Tu ranges ce porte monnaie immédiatement ! »

Tous les regards étaient fixés sur Rogue Sénior, et sur Eileen. Celle-ci, décontenancée, rangea le porte monnaie dans sa poche, et le curé eut du mal à reprendre le cours de sa célébration. Puis, lorsque tout fut fini, Eileen prétexta aller allumer une bougie pour son père, mais elle en profita pour glisser deux pièces dans les paniers de la quête, entreposés au fon de l’Eglise. Rogue Sénior s’en aperçu, et lorsqu’ils furent tous revenus à la maison, il battit sa femme avec tant de rage que celle-ci faillit en perdre la vie.

Voilà ce que la statue du Christ lui procurait. Un sentiment de peine, de douleur, et d’effroi, à la simple mention de ce souvenir. Dieu… Quelqu’Un de si Tout, qu’il ne pouvait se résoudre à croire en lui. Il se retourna vers l’autre côté du confessionnal, attendant que Sid en sorte, pour voir enfin, avec précision, le visage de celui qui, autre fois, avait été, il y a fort longtemps, un véritable allié.
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyMar 19 Fév - 9:38

"La peste de ta confession !...".

"Eh ! Faut pas dire ça, faut...", répliqua Sid un rire dans la voix, mais son camarade fut plus hargneux et rapide que lui.

"Je ne suis pas là pour me faire humilier ! Alors sois tu me laisses parler, soit tu m’expliques pourquoi tu es habillé en prêtre ! Je suis venu… parce que mon instinct me l’a dit. Il y a des choses que j’ai apprises à contrôler, avec le temps, et notamment la possibilité de développer la crédibilité de mes intuitions. D’habitude, ça ne marche pas, mais aujourd’hui, j’étais persuadé que je devais venir ici pour prévenir quelqu’un… de quoi ? Je ne le sais pas encore. Tout ce que je sais, c’est que cette Eglise même à un rôle à jouer. Elle contient un message… Et nous devons le trouver, Sid. Je ne sais pas quel type de message nous devons trouver, ni quel est son objectif, mais nous devons le trouver, Sid… Regroupons nous, comme autrefois… le temps d’une matinée… Et cherchons ce fichu message… Il est plus important pour toi que pour moi, j’en suis convaincu…".

*Ohh Sid ! Pitié, Sid ! Nous devons trouvé le message, Sid ! Nous devons nous regrouper comme avant -ç'va être dur, mon pauv' vieux !- ! Nous devons trouver ce qu'il y a de si important dans cette église, Sid...*.
Alors comme ça Severus le priait les mains jointes de l'écouter... C'était plus que de lui demander de se mettre à genoux pour absoudre tous ses pêchés. C'était même plus marrant que de le voir confesser une par une toutes les fautes qu'il avait commises... Rogue qui se jetait à ses pieds pour le supplier, lui, l'attardé, de le rejoindre et de commencer à chercher, chercher comme ils faisaient étant gosses, dans les sous-sols de Poudlard -cachots croupissants qu'il devait affectionner plus que tout au monde à présent...

Mais Sid se méfiait des prémonitions et de toute attention extérieure... Il avait trop souvent été habitués aux exigeances des uns et des autres et des souffrances et humiliations qu'il en tirait dès qu'il... échouait lamentablement. On ne se gênait pas pour le lui faire sentir et Severus avait cette très mauvaise tendance à prendre le reste du monde pour un ramassi d'imbéciles... Sa froideur, son maintien sec et sa voix persiflante étaient autant de détails qui faisaient volontiers croire au Mangemort que son vieux camarade avait rejoins le camp des railleurs et persécuteurs d'incapables... Rien que d'y songer, il en avait des frissons. Ouuhh, mais des frissons de quoi ? Certainement pas de trouille !

Et voila que "Cheveux de Graisse" sortait du confessionnal. Jamais content celui-là, toujours aussi susceptible ! Quelque part, les Maraudeurs avaient eu bien raison de lui mener la vie dure... Ca ne pouvait que lui fiche du plomb dans la tête à ce pouilleux !


*A m'entendre on gagerait mon vieux ! 'Ch***er !*.

Pour le coup, Sid lui emboîta rapidement le pas, soulevant le lourd pan de velour qui le séparait du reste de l'église. Acourrant derrière son vieil ami il le héla, buta dans sa maudite robe, et finit par se raccrocher à une chaise toute proche, légèrement essoufflé d'avoir eu à crier en sourdine le nom du Sang-Mêlé. Décidément, prêtre, c'était pas de tout repos...
Au bord de l'apoplexie, maintenant une main serrée contre sa poitrine pour empêcher son coeur d'en sortir, le jeune homme articula enfin :


"Qu'est-ce que tu me chantes ? Une prémonition, des rêves, des impressions ?

Et "reformons un groupe comme autrefois !". C'est quoi ces c***ries ? Tu délires ?".


Sans prendre en compte la contemplation méditative de son vieil ami il se campa devant lui, faisant ainsi barrage entre la Représentation Divine et le professeur d'Etude des Potions. Les bras élargis comme pour l'inviter à mieux s'expliquer, Sid s'impatienta cependant, trépignant face à son air absent. Comment pouvait-il rester aussi sérieux, celui-là ?

"Alllleezzzz, Seeev'rruuusss !! Murmura-t-il d'une voix sourde, allez, allez, allleeezz !! De quoi tu veux parler ? Et pourquoi t'as dit que tu croyais qu'il te fallait alerter quelqu'un ? Et pourquoi tu dis que tu as un pouvoir que tu peux maîtriser maintenant ? Tu me l'avais jamais dit ça ! Jamais ! Tu l'as dit à Crabbe ? A Wilkes ? Et pas à moi ?".

Sa voix s'était brisée à cette seule dernière phrase tandis qu'il posait une main délicate sur le torse de son compatriote, raccourcissant ainsi la distance les séparant. A cette hauteur le Sang-Mêlé pouvait clairement voir quelques tâches sombres sur la robe du jeune Avery. L'excité rembraya d'une voix lourde de larmes qui, pourtant, ne naissaient pas sur son visage :

"Ca... c'est dég**lasse de rien m'avoir dit... C'est une réelle trahison -il lui tourna le dos- une réelle, pure, véritable, authentique trahison ! Je... je peux pas le croire, je...".

Et sa voix s'étrangla en un râle exagéré alors qu'il se courbait sur lui-même, saisissant en douce un mouchoir qu'il gardait dans sa manche. Il laissa ses épaules s'agiter -juste assez pour laisser croire, dans cette grande comédie, à quelque sincère tragédie.

"Quand je pense que t'étais un vrai copain pour moi...".

Il lui coula un bref regard afin d'observer sa réaction puis en revint aussitôt à son mouchoir.

"Et maintenant tu viens me voir parce que, soit les autres sont morts, soit ils sont prisonniers ! -il renifla bruyamment-

Pauvre petit Avery Junior qui croyait vraiment que tu voulais le voir plus par camaraderie que par simple courtoisie, qui espérait que tu ne l'utiliserais pas à des fins crapuleuses !".


Et il se tourna tout entier vers lui, un large sourire plaqué sur son visage de clown, le mouchoir taché de sang séché compressé entre ses doigts potelés. Il souriait et toute cette soudaine jovialité s'étalait sur ses traits tel un soleil rendant à cet homme de presque 36 ans toute sa beauté enfantine dans une candeur prompte et absolue. A faire frémir...
"Okkkaayy ! Il est où ton truc à faire qu'on s'amuse !!

J'plaisantais, Sev'rus ! Tu savais pas ? Allons ! Tu me connais plus, faut croire !".


Et il lui donna une franche tape dans le dos, cachant rapidement le mouchoir dont il s'était servi pour verser ses larmes de crocodiles. Encore un peu et l'autre viendrait à lui poser toutes sortes de questions. Il n'avait pas à savoir ! Et puis quoi encore ? Pour s'entendre encore dire des reproches ? Pour qu'on lui fasse à nouveau la morale comme à un gamin de 6 ans ?

"Bon, maintenant, arrête avec ton air mystifiant de "je vois des choses ultra glauques !" et dis m'en un peu plus ! Et hésite pas à détailler, t'étaler, je suis pas un gogol, tu sais. Je comprends tout !".

Il plaqua ses poings sur ses hanches dans un franc et grand sourire, fendant son visage en deux.
Il jeta un bref coup d'oeil alentours, voir combien de fidèles ils restaient dans les lieux, et Avery se rasseréna de constater qu'ils n'étaient plus que deux : une vieille femme venue prier en silence sur une chaise, et un homme rubicond observant avec intérêt l'architecture des lieux.


Et le Mangemort débraillé de se pencher un peu plus vers son ami, sur le ton de la confidence :

"Dis, je t'ai pas remercié...".

Il plissa les lèvres comme un gosse gêné, baissa les yeux.

"De ne pas m'avoir appelé "Junior"... Tu t'es souvenu de ça et c'est cool".

Il lui décocha un dernier clin d'oeil et s'efforça de sourire...



HJ : et Avery en prêtre, ça donne ça ! Wink
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyDim 13 Avr - 18:01

Severus Rogue avait son bras déposé le long de sa cape, sa baguette magique tendue, prêt à la moindre réaction imprévue. C’était inéluctable, il se protégeait toujours de sa baguette, face à un ennemi, ou même un ami. Il regardait Sid avec une certaine lueur de peur, une lueur d’effroi. Avery était plus dément que la dernière fois qu’il l’avait rencontré. Il possédait une certaine vivacité qui effrayait Rogue, qui le mettait en alerte et l’empêchait de se sentir apaisé, apaisé d’avoir retrouvé son ami.

Il n’avait pas vraiment l’intention de révéler à Avery son don d’Occlumens et de Légilimens, ne sachant pas la réaction qu’Avery aurait s’il venait à apprendre que Rogue avait la possibilité de lire dans son esprit. Oh, il ne lisait presque jamais dans l’esprit des autres, ennemis ou amis, car il savait pertinemment que c’était une question de code, et qu’un bon Légilimens ou Occlumens ne lisait jamais dans l’esprit d’une personne si ça n’était pas pour une utilité urgente.

Au final, après avoir déclaré explicitement que Rogue était un traître, Sid le remercia. Il le remercia de ne pas l’avoir appelé « Junior ». En vérité, Rogue ne l’avait pas fait car il trouvait que ce mot était une perte de temps, et surtout parce qu’il était beaucoup plus absorbé par l’Eglise. Que devaient-ils trouver ici ? L’endroit semblait important. Important pour tous les deux… Comme si l’Eglise elle-même semblait dissimuler un secret…

Alors, sur une voix douce, très douce, Rogue lança à Sid, tel un adolescent qui parle à son ami :


« Je… je suis désolé. Je suis un peu stressé… Tout ces élèves à gérer… Ces cours à organiser… Je ne vois plus le temps passer… Je me demande si j’ai bien fait… »

Il ferma les yeux. Être professeur de Potions commençait à le fatiguer. Il n’arrivait plus à trouver le temps d’être lui, d’être Severus Rogue. Toutes ses années à crier, à faire de la discrimination entre ses maisons… Il reprit son courage, et réexpliqua à Sid ce qui l’avait emmené ici, sans omettre un seul détail, comme il l’avait souhaité. Il décida même de lui avouer ses pouvoirs… et mit en danger la confiance que Dumbledore lui avait accordée.

Sid était un ami, et le seul qui lui eut jamais fait confiance. Il ne l’avait pas oublié.


« Je vais commencer dès le départ. Je vais t’avouer certaines choses, Sid, qu’il va falloir que tu gardes pour toi. Ces informations sont confidentielles… Je t’en prie… »

Il savait qu’au sein de cette guerre, Sid et lui n’avaient pas la même position stratégique. Mais il oubliait l’arme que Sid pouvait représenter dans son camp, pour voir en lui l’ami… et il espérait que tout ce qu’il dirait serait gardé secret… Car sinon, il était mort.

« Il y a des années, Dumbledore m’a pris à sa charge, pour que j’espionne le Seigneur des Ténèbres. Je crois que je ne peux te cacher que la mort de Lily m’a beaucoup remué, et c’est l’une des principales causes de mon choix. Je ferai tout pour détruire cette chose, qui prétend avoir du pouvoir, alors que le simple fait d’utiliser la Légilimencie à des fins personnelles me donne envie de vomir. Je suis dans le camp de Dumbledore, Sid. Je ne sais pas lequel tu as choisi, mais un jour, il faudra bien qu’on se batte, et que les deux camps s’affrontent. »

La Guerre était imminente. Rogue ne savait pas véritablement quel rôle il devait jouer, mais il savait que sa position était importante. Bizarrement, cette révélation faite à Sid, au lieu de lui ajouter le poids d’avoir brisé la confiance de Dumbledore, le rassura. Il avait parlé à un ami, et il se sentait, pour la première fois depuis longtemps, détendu.

« Je suis un Occlumens. Je ne m’en sers qu’à des fins occasionnelles, rassure toi, mais grâce à ce pouvoir, je peux m’apercevoir de certaines choses… j’ai des visions, quelques fois. La dernière remonte à ce matin. »

D’où la raison de son départ rapide et discret. Il espérait que personne ne s’apercevrait de son absence.

« J’y ai vu cette église. J’ai vu aussi un étrange oiseau… Une colombe, il me semble. Je crois que cet animal est lié à ce que nous recherchons… »

Un rêve étrange. En fait, c’était largement plus qu’un rêve. C’était une réelle vision. Et il savait qu’elle avait une importance considérable, et qu’il ne pouvait pas l’ignorer.

« Tu dois comprendre, Sid, que tout ce que je te dis doit rester secret… Tu es mon ami, Sid… Je ne l’ai pas oublié. »

On ne peut pas oublier un ami. Quelqu’un qui se déclare votre ami et, qui, du jour au lendemain, fait l’école buissonnière et ne vous adresse plus jamais la parole ne l’a en fait jamais été. Rogue le savait pertinemment.

Il se retourna, et avança un peu dans l’Eglise. Il passa à côté de la grande croix, représentant le Christ crucifié, et lança un regard noir aux très rares visiteurs, c'est-à-dire les deux personnes qui espéraient naïvement que Dieu allait leur apporter ce qu’ils désiraient.


A quelques mètres de Sid, il se retourna encore vers lui, et lui lança :

« Que choisis-tu, Sid ? Veux-tu aider celui qui a été, il y a fort longtemps, ton ami, et qui l’est toujours, ou préfères-tu le laisser seul, et renier cette amitié que tu as prétendu, il y a même pas cinq minutes, que j’ai trahie ? »

En effet, à quelques centimètres de la statue du Christ crucifié, Rogue avait aperçu, contre le mur, une peinture d’une colombe, avec un rameau dans le bec…
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Ξ Sujet: Re: A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI]   A la rencontre d'un vieil ami... [PV Sid A. J.] [SPOI] EmptyLun 14 Avr - 14:45

*"Sid, je t'en prie, aide-moi !

Trouve un moyen pour qu'ils ne me pourchassent plus, Sid ! J'en peux plus, je... Sid...".*


« Je… je suis désolé. Je suis un peu stressé… Tout ces élèves à gérer… Ces cours à organiser… Je ne vois plus le temps passer… Je me demande si j’ai bien fait… ».

Rogue s'était penché sur lui comme un ami, un confident, ses mains se raccrochant à son habit de prêtre, lui soufflant à l'oreille tout son désarroi et à quel point il pouvait être désarçonné. Il sentait son souffle chaud contre sa nuque... de vieux souvenirs... c'était agréable, quelque part... Le jeune homme, de son petit visage tout rubicond, leva ses yeux sombres sur son camarade. Ses petits poings se ressèrent sur les siens. L'espace de ce bref instant il était aussi calme et doux qu'un agneau.

Le professeur des potions crut bon de continuer, se donnant à Avery comme jamais encore il ne l'avait fait, comme si sa vie était entre ses mains. Tant de responsabilités le faisait frémir et, en même temps, gonflait son coeur d'une grande joie et fierté. Il était touché, oui touché de voir que Severus lui faisait confiance au point de vouloir lui murmurer à nouveau ses secrets à l'oreille.

"Je t'écoute, Severus...", et sa propre voix s'était faite aussi basse et câline que celle de son ami quelques minutes auparavant. Il le resserra un peu plus contre lui comme de crainte qu'il ne tombe puis chercha du regard un endroit où ils auraient pu s'asseoir. C'était étrange, vraiment étrange... Qu'est-ce qui pouvait le mettre dans cet état ?

« Je vais commencer dès le départ. Je vais t’avouer certaines choses, Sid, qu’il va falloir que tu gardes pour toi. Ces informations sont confidentielles… Je t’en prie… ».

Confidentielles ? Mais que cherchait-il à lui dire, bon sang ? Que voulait-il qu'il fasse pour lui ? D'instinct le jeune homme se rapprocha de lui, passant son bras par-dessus son épaule comme il le faisait autrefois...

*"Calme-toi, Sev' et dis-moi tout. Tu peux tout me dire, tu sais !"*.

Et ses prunelles s'accrochèrent aux siennes, tout aussi sombres.
Durant tout le monologue de Severus Rogue, Sid Avery Junior ne souffla pas un son, trop occupé qu'il était à égrainer la moindre de ses paroles, à peser chacun de ses mots. Toute son attention était focalisée sur ses lèvres qui tremblaient un peu en parlant -des lèvres minces, pâles, gercées à leurs commissures. La prestance de ce vieux professeur qu'il était devenu avait volé en éclat au moment où il avait ouvert la bouche, mettant à nu son âme toute entière comme lorsqu'ils étaient enfants et se serraient l'un contre l'autre, comme deux frères...

Pauvre petit Severus avec ses problèmes vis-à-vis de ses camarades. Et pauvre petit Sidney avec ses conflits familiaux, son père trop exigeant et cette mère absente de sa vie. Ils faisaient la paire et plus que n'importe qui aurait pu le dire. Junior le savait et, apparemment, son ami s'en souvenait. Il ne l'avait pas oublié.

Ses yeux s'arrondirent de surprise lorsque Rogue avoua sûrement ce qui lui coûtait beaucoup. Il était occlumens, l'art de percer la pensée, celle de voir ce que d'autres ne voient pas. Il lui disait avoir eu une vision, celle d'une colombe et Sid ne pu qu'en frémir. Ce signe de paix dans les rêves agités de Severus... il y avait de quoi se poser des questions. Mais le jeune Mangemort resta silencieux, écoutant religieusement, hochant parfois la tête lorsque l'autre lui demandait -l'implorait ?- de garder le secret.


"Ca ne sera pas dit, souffla Sid sur un regard éperdu -il serrait dans ses petits doigts les longues et fines mains de Severus, je te promets de garder ton secret !".

Un regard incisif et il sentit qu'il voulait lui dire autre chose. Entretemps il avait trouvé un banc libre. Prêt à s'y asseoir il s'en abstint cependant et attendit que Rogue finisse de parler...

« Que choisis-tu, Sid ? Veux-tu aider celui qui a été, il y a fort longtemps, ton ami, et qui l’est toujours, ou préfères-tu le laisser seul, et renier cette amitié que tu as prétendu, il y a même pas cinq minutes, que j’ai trahie ? ».

Et ses mains le lâchèrent, son visage se fit plus pâle encore et c'est désorienté qu'il s'assit sur le banc, laissant lourdement retomber sa carcasse, les bras balants d'un poids trop dur à porter. Ses yeux sombres balayaient le marbre du Lieu Saint sans pour autant trouver de repère auquel s'accrocher.
Il lui fallait du temps, du temps pour ravaler toutes ces paroles, du temps pour emmagasiner et comprendre ce pourquoi Severus avait tenu à le lui dire à lui.
Frêle et hébété, il redressa vers lui un visage d'opaline et tremblant, ses yeux vascillant sous l'émotion.


"Tu... tu me demandes de... de te faire confiance, Severus ? Tu... tu me permets de... de garder ce secret ? A moi, Sid ?".

Il renifla bruyamment et fit se retourner les quelques personnes venues pour soulager leur conscience. Le prêtre de cette paroisse était dans un bien triste état... Oh ! ils ne croyaient pas si bien dire !

Et, comme un enfant éseulé, Sidney ramena ses bras contre lui et commença à se bercer comme il avait l'habitude afin de se tranquiliser, de laisser passer une vague d'angoisse...
Il renifla à nouveau, passa grossièrement son index sous son nez, papillonna des paupières...


* "J'suis sûr qu'on peut trouver un moyen pour que ces brutes t'embêtent plus !".

Et il s'était levé, fort de son mètre cinquante sept -il y tenait !-, les mains sur les hanches et considérant un Severus encore plus abattu que lui-même à cet instant. D'autres élèves étaient venus, à cinq, et avait commencé à le bousculer. Le jeune Rogue était désappointé, livré à une terreur palpable et à une gêne que Sidney Junior ne comprenait pas encore trop bien... Mais il essayait -et espérait y arriver- de redonner confiance et courage à son camarade.

"J'vais en parler à mon père !! Dit-il en hochant la tête d'un air décidé, il en parlera au directeur de notre maison et même au directeur de l'école tout court ! Et puis... si ça suffit pas baahh.. il ira les tuer !! Voila ce qu'il fera ! Et moi aussi je le ferai !".

Et il s'était, dans un bond, rapproché de lui, l'enserrant par les épaules tout en cherchant à être le plus réconfortant possible. On n'aurait su dire avec exactitude s'ils étaient de parents différents tant ils se ressemblaient. Rogue avec ce teint blaffard et ses cheveux longs, noirs et graisseux. Et Avery avec cette épaisse tignasse sombre qui lui restait sans cesse dans les yeux et qu'il n'arrivait guère à dominer. Il était, certes, plus rond que son compagnon mais ils se ressemblaient presque traits pour traits...*.


Ce jour-là, lorsqu'il rentra chez lui et qu'il parla à son père de cette mésaventure, il n'eut d'autres choix que de se confronter à un mur qui demeura inébranlable, fort de ses principes, de son sang et de son rang. Il lui interdisait même de cotoyer un pareil garçon...
Sid Junior n'en avait fait qu'à sa tête et avait sans doute fait la plus belle crise de sa vie d'adolescent... si bien que cette rébellion lui valut une nuit au placard ainsi que quelques coups de canne. Il était revenu le lundi suivant, le visage martelé de bleus, l'oeil droit gonflé d'un coup qu'il n'avait su esquiver...

Il frissonna, tremblottant un peu...


"J'ai... j'ai froid tout à coup...", souffla-t-il. Ce que lui avait raconté Severus l'avait davantage ébranlé qu'autre chose... Son visage d'enfant se fendit d'un faible sourire en sa direction.

"Bien, ouais...

Que... Qu'attends-tu de moi maintenant ?".
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