Entrainement Fantastique [PV]

[Privé pour Alex, Susan, Wendy et Jack!]

Elizabeth s'était levée très tôt ce matin là. En réalité elle avait passé une nuit quasi blanche à stresser dans on lit. L'anxiété s'était emparée d'elle pour lui enlever toute sa bonne humeur et sa joie de vivre pourtant si forte au naturel. Elizabeth avait beau se dire que tout irait bien, elle redoutait l'arrivée d'un élément perturbateur qui gacherait tout. Voila comment Elizabeth avait passé sa nuit... stressée et angoissée. A croire que c'était le fait d'être allongé dans le noir qui lui procurait cette sensation car dès qu'elle fut dans la salle commune, au premier rayon du soleil, elle ne put réprimer un sourire de bonheur. Ca y'est, on y était! Le premier entrainement des Poufsouffle avec à leur tête Elizabeth était arrivé. “Enfin” aurait pu penser Elizabeth si elle n'avait pas été aussi anxieuse à l'idée de mal faire. Pourtant, elle avait bien mis tout en place la journée d'avant pour que tout soit parfait.

N'étant pour l'instant que 5 joueurs dans l'équipe sur 7 au total, Elizabeth avait du revoir les stratégies à mettre en oeuvre pour faire un bon entrainement. Elle avait pensé à tout. Eli avait réservé le samedi matin, pas trop tôt non plus, pour que les joueurs ait le temps de se reposer de leur semaine terminée, et elle avait voulu aussi s'y prendre tôt pour pouvoir aussi pleinement profiter du soleil. Elizabeth s'était donc habillé basiquement et était montée en toute hate prendre son petit déjeuner pour arriver la première au terrain de Quidditch. Elle revint un peu plus tard, l'estomac bien rempli mais quelque peu douloureux à cause du stress. Quand tout fut fini pour elle, elle se dirigea, seule, dans les vestiaires du terrain de Quidditch. Parvenant à destination plusieurs minutes plus tard, le terrain de Quidditch n'étant pas à côté, elle ouvrit les vestiaires avec la clé qu'on lui avait si gentiment remis et dont elle était si fière.

Une fois entrée dans les vestiaires, elle enfila sa tenue de Quidditch, un pantalon noir moulant avec un épais uniforme de couleur jaune et noir. Elle pris ensuite son balai, soigneusement rangé dans son grand casier, un magnifique Nimbus 2000 qui brillait encore de l'année passée, et pris avec le coffre contenant les 4 si précieuse balle. Eli se dirigeat ensuite vers le centre du terrain et posa le coffre, et à coté son balai. Elle regarda ensuite vers l'entrée du terrain pour voir si quelques uns des membres de l'équipe arrivaient. Elle se doutait que non car elle avait pris une bonne avance dans l'horaire prévu, horaire qui avait soigneusement calculé pour lui laisser le temps de fignoler les détails.

Ce qu'elle fit donc. Elle réfléchis à ce qu'elle avait prévu pour aujourd'hui. Etant donné que les joueurs n'étaient que 5, il fallait faire preuve d'originalité et de réflexion pour entrainer tout le monde. Elizabeth plaça sa main dans sa poche pour vérifier que la petit balle qui y était en théorie était bien toujours là. Dieux soit loué, elle y était. Elle avait demandé cette petite balle au professeur McGonagall au dernier cours quand ceux ci s'en était servis pour la métamorphoser. Elle aurait besoin de cette balle pour remplacer le vif d'or, qui ne devait surtout pas être lancé, au risque d'être perdu.

Le plan d'Elizabeth était simple. En premier lieu, Jack, le nouvel attrapeur passerait un peu de temps avec Alexander pour que celui ci lui donne la meilleure formation possible. Etant donné le niveau d'Alex, un petit entretien avec lui ne ferait pas de mal à Jack, et s'était même tout l'inverse, ça ne serait que pur bénéfice pour lui et pour l'équipe. Pendant ce temps, un cognard serai laché sur le terrain pendant qu'Eli et Wendy s'entrainerait à se faire des passes et à marquer des points tout en faisant des figures cencées effrayer l'équipe adverse. Susan aurait bien sur le rôle d'éloigner le cognard des 4 autres joeurs. Ceci leur prendrait une heure, et même plus, tout dépendrait des joueurs, Eli ne voulait pas non plus les épuiser.

Quand ce délai serai passé, elle avait eu l'idée d'échanger de place avec Alexander pour que celui ci s'entraine à son nouveau poste , et Eli demanderait à Susan si elle se sentait d'attaque pour que le second cognard soit laché. Il fallait se préparer à tout, et si Susan était seule comme batteuse durant le prochain match, il fallait tout faire pour qu'elle soit encore meilleure que d'habitude. Quand ces 3 joueurs là seraient occupés, et que l'entrainement intellectuel et pratique de Jack avec Alex serait terminé, il passerait enfin à de la pratique réelle. Elizabeth avait pour idée de lancer un sortilège de lévitation à la petit balle du professeur McGonagall et Jack aurait pour but de la chercher et de la trouver dans le terrain.

Le programme révisé une dernière fois, Elizabeth se disait qu'à présent tout était parfait. Elle n'avait laissé aucun détail à la légère et avait bien motivé tout les joeurs pour qu'ils soient présents. La présence de Jack étant bien entendu la plus importante étant donné qu'il avait intégré l'équipe très recemment, sous la sélection d'ELizabeth justement. La jeune fille était donc droite, le regard porté au loin, essayant de voir si la si célèbre équipe des Poufsouffles, arrivait à bon port...



* 885

Après l’arrivée à Poudlard, Wendy n’avait pas eu le temps de remonter sur son balai. Oh, bien sûr, elle avait passé les entretiens officiels pour changer de place dans l’équipe, et parfaire le jeu de l’équipe de la maison du blaireau. Mais ça avait été la seule occasion qui lui avait été donnée de monter sur son nouveau balai, gardé neuf de son anniversaire de l’année dernière. Son premier objet magique à elle, et rien qu’à elle. Les bonbons du train ne comptent pas, les Chocogrenouilles sont vivantes ou presque, mais c’est trop impersonnel pour qu’on puisse compter ça comme une vraie possession. Et c’était Alyss Fledge, de Serdaigle, qui le lui avait offert, en février dernier.

Ce mois-là elle avait aussi reçu une robe, de la part de Myrielle Symphonie, son amie de la maison de Serpentard. D’ailleurs, elle était aussi amie avec Alexander Shinku, préfet de la maison Jaune et Noir, et aussi ex-Attrapeur et futur Poursuiveur dans la même équipe que Wendy. La nouvelle l’avait un peu déstabilisée, elle trouvait le préfet très bien dans son rôle d’attrapeur, mais s’il se sentait mieux sur un autre poste, s’il voulait changer ses objectifs de jeu, Wendy ne pourrait pas lui en tenir rigueur, ayant elle-même aussi changé de poste cette semaine.

Elle se réveilla tranquillement, dans sa chambre. Les filles dormaient encore, mais Wendy était parfaitement réveillée. Elle avait dormi comme il lui convenait, le lit semblait avoir été taillé pour elle. L’indienne se dépêcha de prendre une place à la salle de bain pour se préparer en douceur et sans être trop dérangée. Parce qu’on a beau s’être fait à l’idée que les salles de bain sont à tout le monde en même temps, on aime bien parfois avoir sa petite intimité tranquille.

Une fois fraîche et belle, elle s’en retourna dans sa chambre, pour s’habiller convenablement. Aujourd’hui, elle avait rendez-vous. Non pas un rendez-vous galant, Wendy est encore trop enfant pour y penser, malgré ses pointes de lucidité. Elle est bien trop naïve, et ces choses de la vie ne l’intéressent pas pour le moment. Papa s’était un peu moquée d’elle cet été, mais tout était prétexte pour lui, pour rire de sa petite fille chérie et adorée.

Elle arriva comme une fleur dans la grande salle, après quelques pages de lecture et une d’écriture dans son journal intime. Comme elle y passait en général pas mal de temps, les filles de sa chambre avaient fini par se lever, et chacune avait finit par s’habiller et aller déjeuner. Et comme d’habitude, Wendy avait été la première à se lever, mais était l’une des dernière, voir la dernière de la chambrée à venir s’installer pour prendre le petit déjeuner. Elle s’installa enfin, et mangea un peu de tout, mais pas trop. Il ne fallait pas qu’elle se sente barbouillée, si elle voulait survivre à l’entraînement de Quidditch de son amie. Pas qu’elle le sente mal, mais elle avait tenté l’année dernière une fois en solitaire. Le stress l’avait fait oublier de s’arrêter de manger, et elle avait finie trop lourde pour que le balai puisse la porter, et elle avait dû rentrer bredouille au château.

Une fois rassasiée, mais pas trop pleine, la petite fille adoptée se leva et se dirigea vers le terrain de Quidditch de l’école. Les vestiaires étaient placés juste dans le chemin qui y menait, il lui suffirait de s’y rendre sans un détour pour récupérer son attirail. Papa avait vu les choses en grand et avait failli acheter un équipement de chaque couleur possible dans la boutique. Finalement, Maman et Wendy avaient réussi à le retenir, et Wendy en avait été quitte pour une armada de protections diverses et variées, ainsi qu’un nouveau superbe sweet jaune et noir. Elle trouvait déjà que les protections étaient de trop, mais il fallait aussi quand même avouer qu’elle n’avait pas montré que les meilleures images de Quidditch qu’elle avait. Après ça, on pouvait comprendre que Papa avait fait une crise de surprotection vis-à-vis de sa petite perle en sucre. Charles s’était contenté de sourire et de porter les paquets.

En arrivant devant le vestiaire, Wendy s’aperçu enfin qu’elle n’avait plus les clés. Elle avait dû les remettre à Madame Bibine l’année dernière, pour la dernière fois, lorsqu’elle avait rendu son insigne de Capitaine de l’équipe. La minute d’après, Elizabeth Harris, meilleure amie de Wendy avait été nommée Capitaine pour l’année suivante. Wendy était très heureuse pour elle. Et pour l’équipe. Meilleur Capitaine, c’était impossible. Mais revenons à la clé. Elle s’était attendue à trouver le vestiaire fermé, mais la réalité était toute autre. La porte déjà entre ouverte, Wendy savait déjà que quelqu’un était sur le terrain, et avait une sérieuse impression à propos d’Elizabeth. Elle avait dû se prendre la tête toute la nuit et même la veille si ça se trouvait, pour élaborer un plan toujours plus parfait pour exercer l’équipe, et décoincer les muscles de ces deux mois d’été. Personne n’avait dû remonter sur un balai, depuis leur victoire de l’année dernière.

Elle enfila vite quelques unes des protections que son Papa adoptif lui avait achetés, histoire de lui prouver qu’elle s’en était servie (ça ressemblait tellement à des protèges genoux de vélo cycliste. Wendy se sentait un eu gauche avec !) et s’avança sur le terrain. Là elle trouva la jeune demoiselle de deuxième année en pleine réflexion. Wendy s’approcha en toussotant le plus fort possible, pour prévenir de son arrivée, et ne pas surprendre la fillette lorsqu’elle se retrouverait à coté d’elle.

« Coucou ! Tu es en avance, non ? Je suis contente qu’on ait pu trouver une plage horaire pour s’entraîner tous ensemble ! C’est une merveilleuse idée, le samedi matin ! Tu vas bien ? »

[959 mots]

*

Pour des raisons que nous ne jugeons pas utile de détailler ici, Alexander était d'assez bonne humeur. Pourtant Dieu seul sait combien il détestait les entraînements. Déjà quand il était capitaine il n'aimait pas ça. Si il jouait au Quidditch c'était surtout parce que ça "faisait bien" et que c'était ce qu'on attendait de lui. Il se donnait à fond et ce genre de pensée même un très bon occlumens ne saurait la lire en lui, mais voilà, c'était comme ça, il n'avait pas un grand amour du sport. Lui, il était un intellectuel, un vrai, un dur, un tatoué, pas un de ces gros bras sans cervelle ! D'ailleurs c'était pour ça qu'il avait tenu pendant plusieurs années le poste d'attrapeur mais cette année il avait rendu sa casquette pour en porter une autre. Deux raisons à ça, d'une part l'équipe manque de poursuiveurs et plusieurs fois cela leur a porter préjudice, de plus il avait beaucoup trop grandi et forci pour faire un bon attrapeur. Souvent les attrapeurs étaient petits et sveltes, au minimum mince, et Alex avait maintenant de larges épaules et il était plus grand que la moyenne bien qu'il soit toujours très mince. Enfin... Peu importe maintenant qu'ils lui avaient trouvé un remplaçant, espérons qu'il serait à la hauteur de ses promesses !

Mais revenons en à notre journée d'entraînement. Alexander arriva sur le terrain parfaitement à l'heure comme toujours son balai à la main. Comme toujours il était impeccablement habillé et coiffé, il craignait juste de perdre une lentille à cause du vent et avait choisit de mettre ses lunettes. Il aimait bien ses petites lunettes quand même... ça lui avait fait de la peine de les remplacer mais il avait eu un besoin de changement presque vitale ! Il avait aussi changé de coiffure, il n'avait plus trop de mèches tombants sur les yeux, sa mère disait toujours que ça lui donnait du charme mais à force elles le gênaient. S'approchant d'Elizabeth et Wendy, il lui accorda un de ses sourires "diplomatiques" et un hochement de tête approbateur. "Bonjour mademoiselle Harris, Mademoiselle Scotts, comment vous portez vous aujourd'hui ?" Simple question formelle même si il était dans un de ses bons jours qui le rendait agréable avec à peu près tout le monde. En même temps il n'était jamais méchant, mais il pouvait se montrer très froid et distant quand il allait mal. La colère lui montait parfois au nez mais au final seul deux personnes avaient jamais réussi à le faire sortir de ses gonds, l'une était son ennemie jurée de naissance transformée en amie au fil du temps, Myrielle Symphonie, l'autre était sa presque ex-petite amie Lavande Brown la gryffondor au fort caractère. Il fallait qu'il la voit d'ailleurs, quitte à passer pour un type horrible il voulait en finir... et pour de bon !

Enfin... Il était temps maintenant de penser à autre chose. Il prenait sa mission très à coeur malgré son manque de goût pour le sport, oui, il voulait que sa maison brille toujours plus haut car ses amis et lui le méritait bien !

[518 mots]

*

Enfer et damnation ! Par tous les caleçons sales de Merlin (à supposer que le brave homme ait effectivement porté des caleçons et non gambadés dans une robe de déluré à travers champs pour bavasser avec les oiseaux et autres lapins mignons dans la pure tradition des mages de l’époque. Il y a fort, fort longtemps, dans une île fort, fort introuvable, aux confins de brumes fort, fort épaisses), elle était en retard. Le premier entraînement de l’année, avec un tout nouveau capitaine qui ne ferait certainement pas de quartier (était-il utile de préciser que, du point de vue de Susan, tous les capitaines étaient des monstres assoiffés de victoire, quitte à devoir verser le sang de leurs braves batteurs et autres joueurs pour gagner ?) et elle trouvait le moyen d’être en retard. Elle allait être éliminée de l’équipe, c’était sûr.

D’autant plus que Susan ne parvenait pas à se convaincre qu’Elizabeth pouvait lui avoir pardonné ses lamentables erreurs des matchs passés, erreurs qui avaient valu à la pauvre Harris une quantité non négligeables de bosses et contusions joliment bleutées en tout genre. A Wendy aussi, maintenant qu’elle y pensait. Et puisqu’Elizabeth était passée capitaine, elle n’hésiterait certainement pas à virer Susan pour un batteur plus compétent. Mais l’un dans l’autre, il était déjà fort étonnant – de son avis – qu’on ait pu la laisser sévir dans les airs pendant quatre années pleines.

Donc, elle était en retard. Une situation qui ne pouvait allée sans une course infernale dans les couloirs, cheveux en bataille, souffle court (c’est malin, en plus, elle allait commencer l’entraînement avec un point de côté ! Quoique non, en fait, si elle était relevée de ses fonctions, il n’y aurait pas d’entraînement. Ceci étant, le véritable sadisme serait de la faire suer sang et haut pendant deux heures avant de lui annoncer son renvoi. Oui, ça, ce serait vraiment pervers ! Mais seul un Serpentard pouvait concocter ce genre de plan diabolique, n’est ce pas ?) et souliers claquant sur les dalles froides des couloirs tandis que sa besace tanguait sur sa hanche droite.

Car pour ne rien améliorer, Susan ne s’était pas changée. «Pas le temps» serait, bien entendu, l’excuse invoquée (et quelle mauvaise excuse !). Mais son étourderie, doublée d’un bonne dose de panique, ne lui avait pas fait oublier de prendre ses affaires, et toutes ses affaires (oui, parce qu’en soi, oublier une basket dans la chambre n’est pas très utile) pour le quidditch.

Toutes ? Non ! Un irréductible balai résistait encore et toujours en se planquant dans la réserve à balai. C’est là que Susan y laissait sa vieille étoile filante. Elle n’était pas bien reluisante et, mine de rien, dans un dortoir, un balai prenait de la place (sans compter tous les risques encourus des fois qu’un camarade un peu trop plein aurait envie de faire une mauvaise plaisanterie. Même si, bien entendu, chez Poufsouffle, on n’est jamais trop plein. Ni plein, d’ailleurs. Sans oublier que Poufsouffle et mauvaise blague ne vont pas ensemble), aussi avait-elle pris le parti de le ranger avec ceux de l’école, dans la réserve, dès sa seconde année. Il y était, au fond, tout autant en sécurité que dans les dortoirs. D’ailleurs, une étoile filante n’était pas exactement le balai qui attirait la convoitise ces derniers temps. A fortiori celui de Susan, qui ne sentait pas le neuf.

Et pour cause, il avait appartenu à son père (à l’époque, l’Etoile Filante était une petite révolution dans le monde du quidditch) qui le lui avait légué quand elle avait été acceptée dans l’équipe. Monsieur Bones avait beau ne pas être un vieillard grabataire, loin s’en faut, le temps béni de sa scolarité à Poudlard commençait tout de même à dater. Tout comme son balai.
Mais Susan s’en moquait royalement. Elle se sentait bien, sur la vieille Etoile Filante et d’ailleurs, ce qu’on attendait d’un batteur, c’était d’abord et avant tout de courser les cognards. Tâche pour laquelle l’Etoile Filante suffisait largement. Elle aurait été attrapeuse ou même, simple poursuiveuse, la situation aurait été toute autre.

Le temps de dévaler quatre à quatre les escaliers (en priant pour que Rusard ne soit pas dans les parages) et de traverser le parc au pas de charge (manquant, au passage de déraper deux ou trois fois et faisant fuir toutes les bestioles, depuis le bête écureuil jusqu’au gnome sophistiqué, qui se trouvaient sur son chemin), elle était rendue devant la réserve à balai. Ouverte, comme il se doit, lorsqu’il y avait entraînement. Elle attrapa son balai (sans se tromper avec la Comète d’à côté, les Comètes, c’est d’un vulgaire !) avant de filer vers les vestiaires.

Vides, comme de juste. L’estomac de Susan se tordit (et pas seulement à cause du petit-déjeuner sauté) quand elle vit des vêtements accrochés aux murs. Elle était bel et bien en retard, et seule en retard.
Avec une grimace terrifiée, la rouquine jeta sans ménagement (et sans souci de la pudeur, petite dévergondée, va !), son uniforme à terre avant d’enfiler à toute vitesse sa robe de Quidditch. Jaune et Noire. Comme il se doit.

En tendant les bras pour enfiler ses protèges-poignets, elle remarqua machinalement que ladite robe était devenue un peu trop courte, depuis l’an passé. Car toute fluette soit-elle restée, Susan n’en avait pas moins grandi (un peu) pendant l’été. Il allait falloir qu’elle demande à Elizabeth s’il n’y avait pas de vieilles robes à traîner quelque part.

Mais pour le moment, la question n’était pas vraiment essentielle. Sa dernière protection enfilée (et Merlin seul savait combien il en fallait pour les batteurs !), la Poufsouffle saisit son balai et fonça sur le terrain, préparant déjà toute une série d’excuses au cas (fort probable) où Elizabeth la vitupérerait avec force.

*Hé ! Elizabeth jolie coiffure !*

Non, franchement trop flatteur et intéressé.

*Euh, vous n’allez pas le croire, mais en venant, j’ai croisé une tortue et elle m’a dit que…*

Une tortue ? Pfff ! Et puis quoi encore ? Une girafe à roulettes ? Un flamant rose avec un yoyo ?

*Tiens, Elizabeth, déjà là ? Héhé ! Je crois que je n’ai pas compris le bon horaire !*

Ouais, avec une excuse pareille, Elizabeth risquait vraiment de se mettre en colère. Après tout, c’était presque lui laisser entendre qu’elle ne s’exprimait pas correctement.

Mais le problèmee se posa pas. Car lorsqu’elle rejoint le petit groupe déjà constitué, Susan était tellement à bout de souffle qu’elle ne put articuler rien d’autre qu’un faible :

- Sa... Lut… S’cusez… Retard…

Ce qui était affreusement malpoli. Les joues de Susan, déjà bien rosies par son jogging aussi matinal qu’inattendu (mais au moins, on ne pourrait pas dire qu’elle ne s’était pas échauffée !) prirent une délicieuse teinte rouge pivoine. On ne change pas une équipe qui gagne.

(1137 mots)

*

Ainsi donc c'était le grand jour, le jour qu'il redoutait le plus depuis qu'il avait été sélectionné. Il avait appris récemment la date officielle de ce jour et le stress l'avait gagné un peu plus chaque jour...jusqu'à aujourd'hui. C'était le jour de son premier entraînement avec l'équipe de Poufsouffle ! C'était quelque chose d'extraordinaire pour lui, il avait désormais l'impression de faire partit d'un groupe exceptionnel auquel il avait adhéré, il allait faire des « grands ». Il avait attendu ce jour avec impatience tout en le redoutant, il avait peur, même très peur, de faire mauvaise impression à tous les membres de son équipe et surtout à son capitaine. Après tout il tenait un rôle important au sein de cette équipe et s'il ne se montrait pas à la hauteur...risquait-il d'être exclus de ce groupe fantastique dont il avait rêvé de faire partit depuis son trajet dans le train ? C'était fort possible, après tout pourquoi s'encombrer avec quelqu'un qui ne méritait pas sa place et qui...non, il ne devait pas penser à cela ! A vrai dire, la chose la plus importante pour le moment était de se lever maintenant et de se préparer s'il ne voulait pas arriver en retard.

Ce ne fut pas un réveil difficile, à vrai dire ce n'était pas vraiment un réveil puisqu'il n'avait quasiment pas dormis de la nuit et les cernes sous ses yeux le prouvaient, mais cela ne l'empêchait pas d'être en forme. Il n'avait pas le temps d'être fatigué aujourd'hui ou du moins ce matin. Ainsi donc il se pressa de rejoindre la salle de bain afin de faire sa toilette matinale, il essaya de se faire le plus beau possible non pas dans l'intention de plaire, ce genre d'idée ne lui aurait jamais frôlé l'esprit, mais sa mère lui avait toujours appris à toujours faire bonne impression surtout lors d'une première rencontre. Il tenta donc de coiffer désespérément ses cheveux ébouriffés, mais il finit par abdiquer et il opta donc pour le naturel...à vrai dire il n'avait pas trop le choix. Ce fut donc tout beau tout frais que le jeune garçon se dirigea, avec son équipement et son balai, en direction du terrain de quidditch.

Il n'était pas passé par la grande salle pour prendre son petit déjeuner, il n'avait pas vraiment faim et il n'avait plus le temps pour cela, de plus c'était une habitude chez lui de ne pas prendre quoi que ce soit le matin. Il se retrouva donc à l'extérieur assez rapidement et la brise matinale lui souffla sur les joues qui prirent rapidement une teinte rosée. Sa marche fut rapide, il avait envie de courir mais il préférait ne pas se fatiguer bêtement, il n'était pas encore en retard pour cela...du moins pour le moment. Sur le chemin qui le menait vers le terrain de quidditch, il observa attentivement le paysage qui s'offrait à lui tout en repensant au cadeau de ses parents qu'il tenait entre ses mains : un brossdur 11. Le balai était très récent et ses parents lui avaient offert pour son dernier anniversaire. Un cadeau fort bien sympathique pour le jeune garçon qui trébucha sur une pierre qui se trouvait là, fort heureusement il se rattrapa à temps. Le voilà qu'il se trouvait devant l'entrée du terrain, rien qu'à voir cette ouverture sa tension grimpa dans son corps et toutes les questions remontèrent à la surface pour l'assaillir. Ce fut donc difficilement qu'il avala sa salive avant de reprendre sa marche.

Le jeune sorcier finit par arriver dans les vestiaires, la porte n'était pas verrouillée...il avait soudainement peur d'être en retard et il se dépêcha d'enfiler sa tenue. Cela lui faisait bizarre, c'était bien la première fois qu'il mettait sur lui tout le nécessaire pour participer à un match. Cela était peut-être trop, après ce n'était qu'un entraînement ? Et s'il gaffait ? Et si c'était la dernière fois qu'il mettait cet équipement avec l'uniforme aux couleurs de sa maison ? Et si...il y avait soudainement trop de « et si » pour lui. Il n'avait qu'une envie, c'était de monter sur son balai et prouvait à tous qu'il pouvait être un bon joueur de quidditch, il voulait le prouver à tous et en particulier à Siegfried Léthé. Rien que de penser à cela, le doute se dissipa de lui-même dans l'esprit de Jack et il prit fermement son balai tout en se dirigeant vers le terrain. Il y avait déjà du monde de présent, il espérait seulement ne pas être le dernier et de n'avoir fait attendre personne. Il s'approchait d'eux avec un grand sourire amical, à première vue il semblait être le plus jeune parmi ce petit groupe qui lui était encore inconnu. Enfin, pas tout à fait, car il reconnaissait Elizabeth qui était la capitaine de l'équipe et celle qui lui avait fait passer le test de sélection.

Jack : Bien le bonjour à tous ! J'espère que vous allez tous bien...et que je ne vous ai pas fait trop attendre, si c'est le cas je tiens à m'excuser du retard.

[846 mots]

*

Comme s’en doutait Elizabeth, les fantastiques furent tous vite bien là. Comment aurait elle put imaginer qu’un d’entre eux manquerait à l’appel ? Aucun c’était évident. Wendy fut la première à rejoindre Elizabeth sur le terrain de Quidditch. Elle toussa légèrement pour arracher Elizabeth à sa torpeur du moment. Plus heureuse de la voir qu’autre chose, Eli lui afficha un sourire joyeux, qui respirait l’honnêteté, envers sa meilleure amie. Plus rapide qu’elle, Wendy lui demanda si elle n’était pas trop en avance puis constata ensuite que la plage horaire du samedi matin était une bonne idée pour ensuite demander à Elizabeth si elle allait bien. Elizabeth, à la limite du choqué qu’on puisse parler plus vite qu’elle, répondit aux interrogations de son amie ainsi qu’à ses constatations. « Oui merci ! Et toi aussi tu vas bien ? Je voulais que tout soit parfait pour notre premier entrainement… Tu sais combien j’étais anxieuse à l’idée que quelque chose se passe mal… Et pour le samedi, je trouve que c’est moins fatiguant que la semaine, tu te rappelles combien s’était fatiguant de s’entrainer en parallèle des cours hein ? Enfin, je suis contente que tu sois la première… » Et s’était vrai. Elizabeth était contente de voir que son amie ne lui en voulait pas d’être devenue capitaine à sa place. Wendy avait magnifiquement rempli son rôle durant l’année passée puisque Poufsouffle avait remporté la coupe et c’était avec regrets qu’Eli avait su que son amie ne serait plus capitaine l’année à venir…

Ces quelques regrets en tête, mais néanmoins de l’affection plein le cœur, Elizabeth fut ravie de constater par la suite que Alexander était venu s’entrainer. Merlin seul savait que le préfet n’aimait pas les entrainements que Quidditch, et fort heureusement pour sa conscience, Elizabeth l’ignorait. Elle était ravie que son préfet soit venu après les conseils qu’il lui avait prodigués dans leur salle commune. La prestance du préfet était toujours impressionnante à voir mais Elizabeth n’en montra rien, comme à son habitude, et considéra son préfet tel son meilleur ami, comme elle le faisait à chaque fois. Il salua les deux deuxièmes années d’un Miss Harris et d’un Miss Scott, auquel les deux jeunes filles étaient peu habituées entre élèves de Poufsouffle. Il leur demanda comment se portaient les deux jeunes filles en ce samedi matin particulièrement radieux. Elizabeth fut la première à répondre. « Bonjour Alex ! Moi ça va très bien en ce samedi matin, et toi ? » Le ton de la jeune fille manquait, on le sentait, d’une certaine maturité. Les autres amis d’Alexander ne se laissait pas aller à le tutoyer à lui parler comme à un frère. Mais pour Elizabeth s’était différent. D’un, elle était plus jeune que les meilleurs amis d’Alexander, et de deux, elle ne pouvait s’empêcher de trouver sa présence rassurante en son préfet. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle l’adorait, bien que celui-ci n’ait jamais montré envers elle une affection particulière. Allez comprendre la jeune fille…

Comme un préfet ne peut vivre sans l’autre, Alexander fut très vite rejoint par Susan, la seconde perfection des préfets de Poufsouffle, alias la Pouffy Perfect Prefect (PPP). La fille n’était pas inconnue à Elizabeth puisqu’il s’agissait pour elle, une des plus belle rencontre qu’elle ait fait à Poudlard, avec Wendy. 5ème année, une beauté sans égal, et une timidité au moins égale à son intelligence, Susan Bones était pour Elizabeth le modèle de l’élève parfaite. (En plus elle était à Poufsouffle !) La jeune batteuse arriva, toute essoufflée, auprès des trois autres joueurs. Elle prononça un salut suivit d’une excuse à peine audible au 3 autres fantastiques (comment ça, vous ne les connaissez pas ?). Elizabeth afficha un sourire à la fois amusé et heureux. Susan était là, et elle clôturait le quatuor qui avait assuré l’an dernier à Poufsouffle, une victoire des plus méritantes. « Salut Susan ! Contente que tu sois là ! Il ne manque plus que Jack ! » En théorie, Alexander, Wendy et Susan ne connaissait pas Jack Chandlers, c’était en réalité la petite surprise d’Elizabeth envers son équipe.

Quand on parle du loup, il ne tarde jamais à pointer le bout de son nez. Jack venait d’arriver sur le terrain, refermant ainsi le cercle des 5 balais qui allaient assurer la victoire à Poufsouffle. Le jeune garçon, car oui, il était en première année, arriva sur le terrain, à côté d’Alexander, pendant que Wendy et Susan étaient cote à cote. Il salua bien amicalement l’équipe des Poufsouffle d’un ton joyeux. Elizabeth était très contente de le voir. Elle avait été très contente de le recruter dans l’équipe au vue des sélections passées avec lui. Il représentait un vrai atout pour Poufsouffle, et Elizabeth espérait qu’il serait au moins aussi bon qu’Alexander, même si au premier abord, ça pouvait sembler complexe. Elizabeth pris la parole pour saluer le nouveau venu et pour le présenter aux autres membres de l’équipe. « Bonjour Jack ! Non tu n’es pas en retard ne t’inquiètes pas ! Alex, Susan, Wendy, je vous présente Jack Chandlers, notre nouvel attrapeur, qui va succéder à Alexander. » D’un geste de la main Eli désigna Alexander, bien que cela soit légèrement inutile puisqu’il était le seul garçon présent. Quand tout le monde fut présenté, Eli jugea bon de commencer à donner les instructions pour pouvoir commencer l’entrainement. Le plus tôt serait le mieux et elle espérait que tout le monde serait séduit par ses projets.

Elizabeth était donc face à tout ses camarades et pris une profonde inspiration. Elle voulait être claire et leur expliquer bien tout ce qu’elle avait en tête. Elle voulait en réalité leur présenter d’abord la première partie de l’entraînement, suivis de la seconde. Elle commença donc à présenter son programme. « D’abord, je suis très heureuse que vous ayez tous pu venir à notre premier entraînement de l’année. Je suis donc votre nouveau capitaine comme vous le savez et avant tout je voulais féliciter Alexander et Wendy pour nous avoir si bien encadré l’an dernier et nous amener ainsi à la victoire… Tous nos entraînements auront donc lieu le samedi matin. Je trouve que c’est moins contraignant qu’en semaine et vous pourrez en plus vous reposer puisqu’ils ne commenceront pas trop tard. Je vais donc vous expliquer ce que j’avais prévu pour aujourd’hui. » Elizabeth pris une seconde inspiration et poursuivis son discours. « Nous allons diviser l’entrainement en deux temps et en deux groupes. Dans un premier temps Alex, pour ne pas gâcher tout ton savoir en temps qu’attrapeur, tu vas passer un peu de temps avec Jack pour lui expliquer un peu mieux son rôle au sein de l’équipe, les erreurs qu’il faut éviter, les postures qu’il doit prendre, les tactiques à adopter, etc. Essaye d’être le plus précis possible avec lui car ce sera surement tes derniers instants en temps qu’attrapeur, vu que tu vas nous rejoindre chez les poursuiveurs et que tout tes conseils ne lui seront que bénéfiques. Pendant ce temps Wendy et moi, nous allons nous entrainer à marquer des buts avec le souaffle en testant diverses tactiques. Un cognard sera lâché sur le terrain, qui aurait pour cible sans aucun doute Wendy et moi, et toi Susan, tu seras bien sur chargée de le laisser à distance. Un peu de vol ne nous fera de toute manière pas de mal… Quand nous auront enfin jugés que nous sommes au point, Alexander et moi nous changerons de groupe. Tu viendras t’entrainer avec Wendy » Dit elle en regarda son préfet « et vous referez ce que nous aurons fait auparavant. Si tu te sens en forme Susan, nous lâcherons le second cognard. Il faut faire face au fait que tu seras peut être seule sur le terrain au poste de batteuse et il faut que chacun de nous soit prêt à faire face à deux cognard, plus deux batteurs adverses d’ailleurs. Mais nous verrons cela au moment venu… Pendant ce temps là, j’entrainerai Jack grâce à cette petite balle qui aurait reçu un sortilège de lévitation par moi-même. Je ne sais pas si c’est autorisé en dehors des cours mais tant pis, il le faut bien. » Voila, Elizabeth avait tout expliqué à ses camarades, et ils savaient à présent quoi faire, du moins elle l’espérait. Elle redoutait plus que tout une remarque d’un quelconque des membres de l’équipe, mais elle essaierait de ne pas s’en formaliser si un des 4 émettait une objection. Elle leur lança en guise de fin de discours « Cela vous convient il ? » d’un ton qui se voulait tout sauf sur de lui. Voila que maintenant en plus elle lançait des perches à d’éventuelles remarques critiques. Elle regarda ses camarades un par un par et après quelques instants, Eli ouvrit le coffre pour admirer les 4 balles, dont deux particulièrement vivaces.



*

Pour un peu, Wendy aurait sauté au cou de tout le monde, trop heureuse de les revoir, ces fabuleux fantastiques, son équipe fétiche et adorée, ses joueurs préférés entre tous. Ils lui avaient manqué durant les vacances. Malgré la fête qui avait été organisée par le préfet chez lui, Wendy avait trouvé les vacances trop longue sur ce point. Il lui avait tellement tardé de revoir tout le monde, qu’elle aurait volontiers troqué ses deux mois de repos contre deux ou trois matchs, même perdu, pour pouvoir voler avec eux, entre coéquipiers, entre amis.

Bon, par contre, comble de malchance, Maman était très peureuse dès qu’il s’agissait de quitter le sol (quoiqu’elle supportait bien l’avion, grâce aux somnifères que Papa lui avait trouvés) Wendy avait dû renoncer à s’exercer de temps en temps à voler sur son nouveau balai, pour ne pas que Mme Scotts, hystérique, hurle à la mort que sa fille allait tomber et se fracasser tous les os. C’était un peu gênant de la voir paniquer ainsi, alors qu’elle avait à peine décollé. Mais Wendy savait qu’en dehors de cette phobie, Maman était un ange de patience et de douceur. Juste, les oiseaux, et tout ce qui vient ou va dans le ciel, elle ne pouvait pas le supporter. Chacun sa croix.

Lorsque les préfets étaient arrivés à tour de rôle, la petite indienne les avait salué dignement. Déjà parce que elle faisait aussi comme ça l’année dernière, elle les avait vouvoyés toute l’année. Aussi parce qu’ils étaient toujours plus âgés qu’elle. Et qu’ils étaient toujours préfet d’ailleurs. Alors elle avait encore cette année salué comme l’année précédente : « Bonjour, Monsieur Shinku. Je vais très bien, et vous ? » « Bienvenue Mademoiselle Bones, reprenez-vous, respirez doucement. Vous n’êtes pas en retard, comme l’a dit Elizabeth. Nous venons tous d’arriver »

Eli les prévint à mi-mot qu’un nouvel élève s’était inscrit à l’équipe, en tant que joueur titulaire, et qu’il ferait partie de l’équipe permanente pour l’année au moins. Wendy fut ravie d’apprendre la nouvelle, mais se retint aussi très fermement pour ne pas bombarder de question la nouvelle capitaine de l’équipe des jaune et noir.
Lorsque l’élève arriva, il se présenta d’abord à l’équipe. Wendy lui offrit un sourire de bienvenue. Il se prénommait donc Jack Chandlers, et remplacerait Alexander au poste d’attrapeur. Les yeux ronds d’étonnement, Wendy ne se souvenait plus que la décision avait été prise déjà avant le dernier match de l’année dernière par le préfet. Elle ne pouvait que comprendre sa décision. Elle avait elle-même changé de poste cette année aussi. Les tests avaient été passés quelques jours plus tôt, et Wendy avait pu prétendre au poste de Poursuiveur qu’elle avait occupé l’année dernière comme remplaçante. Cette année, elle était donc passée titulaire sur son poste, délaissant celui de gardien. D’ailleurs, elle priait un peu chaque soir entre les bises pour ses parents, pour que quelqu’un vienne un jour passer les éliminatoires, et demander sa place à ce poste. Ca lui semblait toujours aussi important que les élèves de la maison la moins combative se mobilisent pour la représenter correctement.

« Enchantée, Jack. Merci d’avoir intégré l’équipe ! J’espère que tu te plairas parmi nous. » Avait-elle alors déclaré. Même si ce n’était plus son rôle, cette année, d’accueillir les nouveaux joueurs.

Elizabeth expliqua alors son plan pour la matinée d’entraînement. Concernant Wendy, elle allait commencer par travailler ses passes un peu rouillées de l’année dernière avec la nouvelle capitaine. Lorsque le préfet aurait terminé son devoir de formation avec le nouvel attrapeur, l’indienne pourrait travailler ses passes avec lui. Peut-être si l’entraînement se déroulait bien, ils pourraient peut-être essayer de jouer un vrai match tous ensemble.
Pour conforter son amie dans son nouveau rôle, Wendy affichait un sourire radieux et hochait vigoureusement la tête lorsqu’on demandait si les explications étaient assez claires.

Lorsque le discours d’Eli fut finit, Wendy se dépêcha de remonter (enfin) sur son balai. Elle se dégourdit un peu le manche en faisant quelques tours de terrain, quelques piquets en flèche, suivit de remontées éclairs. Et lorsqu’elle fut assez échauffée, elle rattrapa la balle qu’on venait de lui lancer. En pleine tête, d’accord, mais elle la rattrapa quand même ! Un peu sonnée, elle secoua la tête, et rigola de bon cœur. Elle en verrait de pires lors des prochains matches, il fallait bien aussi s’endurcir le corps et l’esprit pour gagner cette année encore !

[739 mots]

*

Quoi ? Quoi ? Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? Qui lui parle ? Ah oui, l'entraînement ! Pfiou, Il avait failli s'évader psychiquement mais apparemment on avait besoin de lui. Il fallait qu'il donne des cours au nouvel attrapeur... arf, comme si il avait besoin de ça. Enfin, l'honneur passant avant tout, il prit son parti en quelques secondes et adressa son sourire diplomatique à Elizabeth. "Comme vous voulez capitaine. Monsieur Chandlers, si vous voulez bien me suivre..." Et guidant le première année un peu à l'écart, son balai à la main, il commença son cours. "Je suis attrapeur depuis ma première année, je n'ai loupé le vif d'or que trois fois dont deux fois l'an dernier."Sortant son vif d'or personnel de sa poche, il souffla dessus et celui ci se mit en marche. Les petites ailes dorées se mirent à bouger et il souhaita s'envoler mais Alex le tenait fermement. "Un vif d'or est petit et rapide... mais il est aussi brillant... quand il fait beau c'est idéal pour peu que vous ne le confondiez pas avec une montre. Quand il pleut il faut être vigilant, on ne voit rien, il n'y a pas de lumière, il faut alors guetter un mouvement... Cependant, quel que soit le temps, il faut aussi penser à surveiller les attrapeurs adversaires. Mademoiselle Stones est la plus féroce de toutes mais Mademoiselle Kostovak a la fourberie dans le sang..." Mais on ne s'en prenait pas aux femmes, aussi stupides soient elles, hors Dawn Kostovak en tenait une sacré couche selon le préfet des jaunes et noirs. Non seulement elle était une horrible serpentarde qui faisait du mal à tout le monde, mais en plus maintenant elle sortait avec Irving. Une belle brochette... pour peu qu'on soit immunisé contre le venin. Il ne comprenait pas pourquoi Myrielle lui pardonnait toujours tout ! Elle était rancunière pourtant, alors pourquoi avec Dawn ça passait ? Une des extravagances qu'il ne pouvait décidément pas comprendre de la part de son amie.

Soupirant il continua "Tout est une question de timing, ce qu'il faut c'est vous entraîner, pas forcément sur le terrain mais tout le temps. Achetez vous un vif d'or et jouez avec, ça aide vraiment à développer les réflexes... pour le reste..." Ba il fallait venir aux entraînements même si on avait envie de dormir ce qui était tout à fait horrible et inhumain, même quand il était capitaine il maudissait chaque dimanche matin où il devait se lever (ba oui à l'époque c'était le dimanche). "Enfin voilà, on va voler un peu maintenant, qu'en dites vous ?" Il n'était même pas sûr d'aimer voler au final, quoi que... ça dépendait du temps. Sous un soleil tapant le vent était très agréable sur son visage, mais bon, là on était en automne hein... Enfin, il était de bonne humeur ce matin, il avait vu Jade juste avant. Ils s'étaient embrassés bien cachés dans un coin alors qu'ils s'étaient juste rencontrés par hasard. Mais le hasard faisait bien les choses même si il était encore avec Lavande théoriquement. Enfin là, même si c'était un peu méchant (pour pas dire autre chose) il avait complètement zappé sa futur ex petite amie qui l'avait laissé tombé durant plusieurs longs mois. Il ne pensait qu'à Jade... et il fallait le dire il flottait sur son nuage d'allégresse. Bref, il allait donc voler, et de bonne humeur en plus ! Si c'était pas merveilleux l'effet que les femmes font à ce pauvre Alexander >.<

[585 mots]

Une minute de silence et un ban pour Poufsouffle (le ban silencieux, un concept très pantomime). Qu’ils étaient choux (hiboux, genoux, joujoux, cailloux, poux et quoi d’autre encore ?), tous, à ne pas lui en vouloir pour son horrible retard. Certes, Jack était arrivé après elle, mais on pardonne toujours aux petits nouveaux déboussolés ce genre d’erreur. Incapable de parler face à tant de bonté (ou bien était-ce tout simplement que, comme le suggérait si judicieusement Wendy, elle tendait tout son être vers sa survie en tentant retrouver un rythme de respiration normal avant que son petit cœur palpitant ne bondisse hors de sa poitrine ?), Susan se contenta – une fois de plus – de sourire plutôt niaisement à la ronde, en s’arrêtant tout particulièrement sur leur nouvel attrapeur, certainement dans l’idée de lui prouver qu’elle était enchantée de son entrée dans l’équipe.

Il n’était toutefois pas évident que Jack ait interprété correctement la mimique très bisounoursienne de la rouquine à sa juste valeur. Les mots auraient probablement été plus appropriés. Mais, même chez Susan, l’instinct de survie l’emportait sur la politesse. Parce que nous aussi, nous sommes un peu des bêtes quand même !

Dodelinant docilement du chef à la fin du petit discours d’Elizabeth, non par somnolence mais en signe d’acquiescement, la petite Poufsouffle plissa le front d’un air anxieux. Elle n’aimait pas trop l’idée de se battre avec les cognards en-dehors des matchs. Et sa performance mitigée lors du dernier match – qu’elle avait rabâchée tout l’été – lui faisait dire que ce genre d’exercice risquait plus d’envoyer Wendy ou Elizabeth (si ce n’était pas les deux !) illico presto (et même prestissimo) à l’infirmerie, couvertes de bleus tous plus violets les uns que les autres (elles en seraient peut-être même méconnaissables… Par les Saintes Culottes de MacGregor, si jamais c’était le cas, elle pouvait dire adieu au quidditch ! Elle serait définitivement classée dans la catégorie des dangers publics de Poudlard), que de l’entraîner. De toute évidence, la maigre confiance que Susan avait en elle était encore tombée d’un cran suite au dernier match. Si elle s’obstinait dans cette voie, elle atteindrait bientôt des profondeurs abyssales de désespoir.

Ceci étant, il lui restait suffisamment de jugeote pour savoir qu’une batteuse s’entraînant sans cognard n’était pas vraiment très utile à l’équipe au moment des matchs (quoique… On était en droit de se demander si la situation serait réellement pire que ce qu’elle avait pu être en mai dernier) aussi se tint-elle parfaitement coite, raide et tendue aux côtés de son Etoile Filante qu’elle serrait fermement dans sa main droite.

Pas pour longtemps, toutefois. Car qui dit batteur (et en l’occurrence batteuse), dit nécessairement batte (attention, le jeu des associations. Et si je dis attrapeur ?) ou main si on est très, très fort, très, très musclé, très, très masochiste et surtout, très, très bête. Susan, elle, avait depuis longtemps opté pour la batte. Posant délicatement son balai sur le sol, elle alla chercher, d’un pas mécanique plutôt vilain, une batte posée près de la caisse aux balles avant de revenir sur le terrain. Ce n’est qu’alors qu’elle osa dire d’une petite voix timide (Elizabeth, comme tous les capitaines qui avaient pris la direction de l’équipe jusqu’alors, l’impressionnant énormément) :

- Euh, pour le moment, si on pouvait s’en tenir à un seul cognard… Sauf si tu préfères deux, hein ! Moi j’dis ça j’dis rien hein !

Ne jamais contrarier un capitaine. Même Poufsouffle, un capitaine restait un vicelard potentiel, près à tout pour voir son équipe vaincre, quitte à tuer tous ses membres. Le filet de voix bien ténu de Susan finit par se tarir tout à fait et, rougissant face à sa propre lâcheté (mais après tout, elle pouvait garder l’espoir qu’un second batteur l’aiderait, lors du match !), elle piqua du nez en direction de ses tennis (parce que c’est tout de même drôlement plus pratique que les souliers d’uniforme !), résistant à peine à une furieuse envie de se dandiner stupidement.

Ce n’est qu’au bout de deux minutes de cet exercice périlleux qu’elle s’aperçut que Wendy avait déjà enfourché son balai et fendait les airs, telle la tortue terrestre attrapé par l’aigle vengeur (Ultrix Europa movet meritos furorum flammata dulcibus armoribus et supplice regum). Susan en rougit de plus belle. Non seulement elle n’était qu’une empotée mais en plus, elle était franchement longue à réagir. Tremblante de crainte à l’idée qu’Elizabeth puisse lui passer un savon mérité (meritum savonum ?), la jeune fille ordonna (deux fois de suite, dans son trouble) à son balai de se mettre debout avant de grimper dessus lestement et de donner un coup de pied fébrile dans le sol.

Elle effectua deux tours rapides du terrain, pour se remettre en jambes et s’aperçut qu’elle avait oublié sa batte au sol. Bravo. Avec un petit cri de désespoir (pourvu qu’Eli’ n’ait pas encore lâché le cognard, sinon, elle ne donnait pas cher de la peau et du balai de Wendy !) Susan retourna à terre, attrapa la batte d’une main malhabile avant de remonter en chandelle, les joues si rouges qu’on devait aisément les voir depuis la tour des Gryffondor. Merlin, pourvu qu’elle ne la fasse pas en plus tomber dans sa maladresse ! Avec sa veine du jour, elle s’arrangerait sûrement pour assommer Rogue passant en dessous par hasard (et pas du tout pour espionner l’équipe de Poufsouffle, Grand Dieu, non ! Pas de ça chez moi !).

Respirant un grand coup, Susan déglutit et lança un coup d’œil en contrebas, histoire de voir si les cognards avaient été lâchés ou non. Un réflexe assez idiot et indigne d’une batteuse, quand on pense que pendant ce temps là, lesdits (ou plutôt ledit, sauf méchanceté profonde du capitaine) cognards auraient pu assomment impunément tous les membres de l’équipe avant de se jeter sur elle en ricanant, tel le blopblop moyen. Les cognards sont au moins aussi pervers que les boissons blopbloptant. Tout batteur se devait de le savoir. Heureusement pour Susan, les fauves n’étaient pas encore sortis de la cage. Resserrant la main sur la batte, les lèvres pincées et les sourcils froncés, Susan attendit que ce soit chose faite.

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Voilà qu'il avait été présenté à l'équipe, il se sentit soudainement petit face aux autres membres. Il essaya également de mémoriser les prénoms et les visages, pour Alexander ce n'était pas très difficile puisqu'il était le seul garçon avec lui et il connaissait déjà Elizabeth étant donné qu'il avait passé les sélections avec elle. Il ne restait plus que Wendy, qui devait avoir un ou deux ans de plus que Jack, et Susan, qui était rousse...au moins il allait pouvoir s'en souvenir facilement ainsi. Il espérait désormais que sa mémoire de pioupiou ne lui joue pas un mauvais tour. D'ailleurs, lorsque Wendy lui avait souhaité la bienvenue, Jack s'était retrouvé complètement rouge tout en faisant un sourire niais, ce fut même sourire qu'il offrit à Susan pour la saluer. Le jeune sorcier fut légèrement surpris d'avoir droit à un sourire du même genre de la part de la rouquine, était-ce une façon de se moquer ou bien était-elle aussi timide que lui malgré son âge plus avancé ? Il ne savait pas trop quoi penser à vrai dire.

Très rapidement Elizabeth avait enchaîné avec le programme de l'entraînement d'aujourd'hui, un programme qui allait le placer aux côtés d'Alexander afin que ce dernier lui explique les petites astuces du poste d'attrapeur. Cela promettait d'être intéressant. La deuxième partie allait être plus pratique que la première, mais il n'en était pas encore là. Il avait donc hoché positivement la tête avec un air frénétique afin de montrer que tout cela lui convenait...et peut-être également pour se montrer ridicule face aux autres, comme quoi la timidité peut vous faire faire de drôle de choses. Il finit par se tourner vers Alexander, le jeune homme était plus grand que Jack et imposait le respect (enfin pour Jack, toutes les personnes plus grandes que lui faisait cet effet), mais ce qui lui surpris fut le vouvoiement lorsque le préfet lui demanda de le suivre. L'attrapeur n'attendit pas une éternité et il finit par suivre Alexander tout en tenant son fermement : son « cours personnel » débutait enfin. Ce fut ainsi que Jack découvrit que son « professeur » était l'ancien attrapeur de l'équipe et cela depuis son entrée au collège, aujourd'hui c'était lui qui allait lui succéder et en entendant le nombre fois que l'ancien attrapeur ait loupé le vif d'or une tension supplémentaire se fit sentir sur ses épaules. Allait-il pouvoir faire mieux ? Rien qu'en pensant à cela, Jack eut du mal ravaler sa salive et cela s'entendit.

Alexander continuait son cours, il avait d'ailleurs sorti un vif d'or devant lequel le jeune garçon fit de gros yeux ronds étonnés et fascinés par ce petit objet, ainsi donc c'était cela qu'il allait devoir attraper durant ses matchs. En écoutant attentivement son camarade, il put découvrir que cela n'allait pas être une mince affaire, surtout sous la pluie ou par temps nuageux. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il fasse beau le jour de son premier match. Il allait également devoir faire aux attrapeurs adversaires, apparemment Stones et Kostovak semblaient être les plus dangereuses. Avec la chance qu'il avait, ce devait être deux joueuses très expérimentées, ce qui n'allait rien faciliter pour un bleu comme lui. Il s'imaginait ses adversaires aux dires d'Alexander, pour lui Stones ressemblait à une fille de septième année avec d'énormes muscles donnant l'impression d'avoir à faire à une montagne et Kostovak à une fille plus petite et plus jeune aux cheveux gras, aux longues mains et au longs nez. D'ailleurs en parlant de fourberie, Jack repensait à une discussion dans le train, la fourberie était une qualité des Serpentard. Kostovak devait sûrement faire partie de cette maison, mais de toute il allait sûrement s'en rendre compte assez vite.

Alexander finit par conclure sur quoi reposaient les qualités de l'attrapeur et ce dont il allait avoir besoin : de bons réflexes. Durant un instant il se demanda alors si ce poste était le bon pour lui, peut-être qu'il ne lui correspondait pas...après tout il avait réussi sa sélection, alors pourquoi il ne pourrait pas y arriver ? Il devait croire en ces capacités ! Un sourire de confiance fit son apparition sur ses lèvres alors qu'il hochait la tête afin de montrer au préfet qu'il avait parfaitement comprit. D'ailleurs ce dernier lui proposa de voler, rien de mieux pour se mettre dans le bain, ce fut donc avec une grande joie (voir un peu trop grande) qu'il accepta cette proposition avec un grand geste de la main droite.

Jack : Cela sera avec un grand plaisir !

Alors qu'il tenait son balai avec la main droite, il faillit éborgner Alexander dans son enthousiasme. Jack finit par rougir de honte à la vue de son geste, il ne pouvait s'empêcher d'être aussi maladroit.

Jack : Désolé...j'ai pas fait exprès !

Il continuait de rougir comme une pivoine, mais désormais il se tenait prêt à s'envoler aux côtés de l'ancien attrapeur de l'équipe. Cela lui faisait bizarre, il se sentait pousser des ailes...pour quelle raison ? Il ne savait pas trop, il lui faisait des fois de si peu pour qu'il entre dans une telle euphorie.

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