This is Halloween /PV\

Nous étions le trente et un octobre de l’année mille neuf cents nonante-cinq. Halloween venait d’être fêté dans la grande salle où pour l’occasion divers plats des plus caloriques et garantis avec carries avaient été servis. Le jeune homme s’était contenté de quelques fruits trempés dans du chocolat fondant, mais bien vite il en fut écœuré.

Le banquet terminé, il se mit en fin de file afin de raccompagner tous les élèves au dortoir avant de leur laisser quartier libre jusqu’à vingt et une heure, heure du couvre feu imposé par le règlement. Mais une rumeur courrait comme quoi celui-ci passerait à vingt heures, selon la décision de Dolorès Ombrage. Satané bonne femme ! Une raison de plus pour avoir été dégouté du repas de ce soir. De gros bonbons roses fourrés d’un liquide à la saveur framboise lui faisaient trop penser à elle. Il suffisait d’ajouter un cerveau et une bouche pour que la friandise avoue être l’enfant caché de Madame Ombrage.

Descendant aux sous-sols pour ramener les petites vipères dans le dortoir en compagnie de Dawn. Il lui murmura à l’oreille qu’il serait intéressé par une petite ronde – on ne sait jamais, un gamin pourrait vite se perdre ici – mais surtout pour se retrouver un peu avec elle. Malheureusement, sa bien aimée avait pris du retard dans un devoir à remettre au professeur de botanique, et refusa à contre cœur la proposition du jeune homme. Malgré lui avoir proposé son aide pour avancer dans le travail, et ainsi profiter de la soirée, elle déclina et lui promit de passer la journée de demande avec lui.

« Allez, disparaissez de ma vue », adressa-t-il à quelques montres qui se montraient assez réticents envers les préfets. Embrassant son amie, il reprit le chemin des sous-sols pour remonter à la surface, avant de quitter le château… seul. Mais avant, il décida de faire un petit tour des lieux afin de voir si un petit ne s’était pas perdu.

Il eut bien raison ! Apercevant une ombre, il pressa le pas pour rejoindre l’être qui circulé ici bas. Mais peut-être que ce n’était pas un élève, mais une vilaine bête que ce lourdaud de Hagrid. Quelle mauvaise idée de lui avoir donné le poste de professeur de Soin aux Créatures Magiques. Malgré tout, il préféra prendre ses précautions et sortit sa baguette près à lancer un solide sort d’immobilisation.

L’ombre disparut dans un cachot. La bête était cernée ! Regardant discrètement, encore caché par le mur, il bondit devant l’ouverture et son élan fut cassé en découvrant que la supposée bête n’était qu’une mioche égarée. « Hey gamine ! Faut pas traîner ici. », dit-il sans prendre attention aux couleurs qui ornaient ses habits. N’étant pas d’humeur à sanctionner, il attendit que la petite daigne sortir de l’endroit rempli d’humidité, et de moisissures, en tout cas il n’irait pas la chercher, ne voulant pas se salir ou encore entrer en contact avec les parois infectées.

Soupirant en ne la voyant pas bougée, il ajouta en soupirant : « J’ai pas que ça à faire. Alors tu bouges… Rentre dans ta salle commune. ». Et c’est là, en réajustant son gant en daim qu’il remarqua des teintes dorée et rouge sur les vêtements de la petite. *Faut en plus que ça soit une gryffondor, j’suis gâté ce soir, vraiment.*, pensa-t-il en entrant dans le cachot, se sentant forcé de la ramener parmi les siens. « Tu comprends ce que je te dis ? », insista-t-il en venant poser sa main sur son épaule et la retourna vers lui dans un geste vif.

*599*

§§§

Soir d’Halloween… Bon nombre d’élèves s’étaient déguisés pour l’occasion, revêtant des habits de citrouilles, de martiens, de monstre tout poilus, et même pour certains, des habits de moldus –choisis, il fallait le reconnaître, avec beaucoup de goût-. Hainie, elle, en avait décidé ainsi : comme chaque année, elle se déguiserait… en sorcière.
Eh oui, même si elle en était une à présent –enfin elle avait toujours été sorcière, entendons nous bien… mais ce n’était que lorsqu’elle avait reçu sa lettre qu’elle s’en était réellement aperçue-, elle ne voulait pas changer ses bonnes vieilles habitudes.
C’était comme ça, chez elle.
Trainant donc lourdement un vieux grimoire emprunté à la bibliothèque, s’intitulant cette fois ci « Histoire de Mousses, et autres moisissures » la gamine se fit tout de même tirer par Marine dans la grande salle, tout en gesticulant de petits

| Hainoa | : « Fich’ moi la paix, Fich’ moi la paix », comme l’auraient fait les Gnomes de Jardins –même si Hainoa n’avait aucune idée de ce que pouvait être un gnome de jardin-.

Se retrouvant donc au dépourvu assise devant une table garnie de plats différents de d’habitude, et dans une grande salle décorée pour l’occasion, avec des citrouilles évidées flottant dans les airs et des chauves souris voletant un peu partout de la salle, la gamine n’arriva pas à trouver l’appétit ( et si une chauve souris lâchait une fiente en plein dans son assiette ? ).
Se hâtant donc de finir son repas, priant pour que les volatiles noires ne se décident pas à faire leurs besoin dans le plat de pudding qui l’intéressait, la jeune gryffondor fut forcée à manger une tarte à la citrouille, qu’on lui proposait ( « c’est une occasion rare Hainie ! » ), qu’elle avala d’une traite –le goût était infect, au passage-.

Elle se leva ensuite, et se précipita hors de la salle, horrifiée par tout le bruit que faisaient les élèves. Ils chantaient des cantates carrément débiles, s’esclaffaient en s’éclaboussant de jus de citrouille, et faisaient d’affreuses grimaces derrière leurs déguisements –on se demandait qui du costume ou de l’élève était le plus horrifiant, hum.- Bref, un véritable calvaire pour la petite blonde et « Histoire de Mousse, et autres moisissures ».
En parlant de mousse, Hainie fut soudainement piquée par l’envie d’aller voir à quoi cela ressemblait, en vrai. Il y en avait dans les arbres, sur les murs trop vieux, selon ce que disait le chapitre III, ligne 2. Bah, pour les arbres, même si on trouvait de tout et de rien dans le château de Poudlard, à part sortir dehors alors qu’il faisait tout noir –ce qui, entendons nous bien, ne faisait pas partit des tendances de la première année-, elle ne voyait pas tellement où elle pourrait en trouver.
Restait les murs trop vieux, mais encore une fois, Rusard astiquait tellement bien les lieux ( il aurait plutôt dut penser à s’astiquer lui ), qu’il lui était impossible de trouver son bonheur.
Bah, tant pis, pas de mousses ce soir là, autre que celle du chocolat –ben oui, ma mousse au chocolat *PAF*-.

« Nan mais tu sais, dans les cachots, c’est super flippant, c’est tout délabré et humide, et ça part en ruine. Jamais que j’y vais d’dans le soir d’Halloween, moi. »

Hainoa se retourna, une ampoule s’allumant dans sa tête. Les cachots ? C’était une excellente idée pour partir à la quête à la mousse et à la moisissure, ça. Génial. Bénit soit le froussard qui avait dit ça : il aurait au moins fait une bonne action, avant de se tourner publiquement au ridicule.
Ne prêtant pas attention aux rires qui étaient montés dès que le jeune élève avait dit sa phrase, la petite blonde se précipita dans les cachots, et courut tout droit sans s’arrêter, pensant que c’était le moyen le plus rapide pour trouver sa mousse –et se perdre-.
Après cinq bonnes minutes de marathon, donc, Hainie s’arrêta devant un mur qui –ô joie- était couvert d’une très jolie mousse verte par endroits !!
Le bonheur… La fillette se mis donc à gratter avec une petite pince à cheveux ( c’était pas la sienne, mais tant pis ) la mousse, pour en « collecter un échantillon », comme l’avait dit un présentateur télé, une fois.

Elle ne remarqua d’ailleurs même pas qu’on lui parlait ( et pas un gens des moindres ! ), et sursauta comme pas permis lorsque le préfet des Serpentard lui agrippa l’épaule.
Vivement, elle fit volte face, et se retrouva nez à nez avec… ah zut, encore pire qu’un monstre ou un mort vivant : Isaac Irving, cinquième année chez les verts et argents, et très haut perché dans la hiérarchie Poudlarienne –du moins, on lui avait clairement dit de l’éviter-. Devenant toute rouge, parce qu’elle sentait que les ennuis allaient fondre sur elle comme Ombrage sur Potter, la gamine balbutia :

| Hainoa | : « Heu… ben… heu… Cta dire que… »

Hainie tourna sa tête de gauche à droite : elle avait courut dans les cachots sans faire vraiment attention aux murs –qui de toute manière, se ressemblaient tous-, et était maintenant…

| Hainoa | : « J’crois que j’suis perdue M’sieur. »

M’sieur ? Belle façon d’engager une conversation avec un type d’à peine quinze ans. Eh, réveilles toi petite, c’était pas non plus un de ces vieux gars mal rasés qui devaient frôler la majorité ( encore que, dans le monde des sorciers, Isaac la frôlait bientôt… )
Faisant donc une petite mine dépitée, la Gryffondor espérait de un, qu’il ne sortirait pas ses griffes de suite –ce qui était probable pensait-elle ! Vu ce que les autres élèves disaient des Serpentards.. Or, Isaac était tout ce qu’il y avait de plus Serpentard.- et qu’il ne la laisserait pas à son triste sort, perdus dans ces cachots lugubres.
Encore que, avec sa mousse sur les murs, elle ne s’ennuierait pas… C’état à vérifier.



§§§

Vraiment, il y a des moments où aimerait être ailleurs. Le préfet avait tiré le gros lot sur le coup. Cette petite sentait les ennuis à plein nez. Oh oui ! Isaac avait le flair pour ça, mais peut-être qu’il se trompait. Enfin, apparemment, non seulement elle ne semblait pas entendre ce qu’il disait mais en plus de ça eut-il fallu qu’elle soit bègue ? Levant un sourcil interrogateur, il attendit qu’elle puisse aligner plus de deux mots compréhensibles avant de la remballer au près des siens.

Annonçant qu’elle s’était perdue, il se retint de tout commentaire injurieux à son égard. Pauvre petite va ! « Allez sors de là, c’est infesté par le mérule petite inconsciente ! », dit-il en lui faisant signe de déguerpir vite fait. Par la même, il la poussa légèrement dans le dos pour qu’elle se mette à avancer, la suivant de près. Bon sang, par Morgane, pourquoi eut-il fallu qu’elle vienne se perdre ici.

Maintenant dans un des nombreux couloirs des sous-sols, il lui fit signe de prendre à droite. Bizarrement, il n’avait pas, mais alors pas du tout envie de lui retirer des points. Isaac était-il malade ? Non, simplement fatiguée de répéter la même chose tous les soirs à de sales morveux égarés dans les cachots. « Comment t’es arrivée à te perdre par ici. », demanda-t-il à la gamine en la regardant de sa hauteur.

Puis le doute s’installa. Etait-elle vraiment une élève de Gryffondor ? Après tout nous étions le soir d’Halloween, elle aurait eu la bête idée de changer de tenue de sorcière avec l’une ou l’autre de ses camarades. Bande de petites sottes, Irving était loin d’avoir le temps de jouer aux devinettes.

L’allée n’en finissait plus. Faut dire si la petite ne l’avait pas entraîné dans ces coins reculés, ils seraient plus vite sortis. Pour briser le silence, il l’interrogea à nouveau : « Dans quel maison tu as été envoyée ? », par cette question, il saurait jusqu’où la ramener. Enfin pas au point de monter jusqu’à l’étage où elle réside, le préfet espérait tomber sur l’un de ses compères et de s’en débarrasser vite fait bien fait.

Dire que s’il ne l’avait pas suivie, il serait déjà dans le parc entrain de prendre l’air. Mais d’un autre côté, s’il ne s’en était pas occupée et que Rogue l’aurait rencontrée par hasard, ou bien aurait été portée disparue, les conséquences lui seraient retombée dessus pour travail mal accompli. *Et bien, sur ce coup là on pourrait me remettre une médaille, j’aurais préféré la laisser moisir dans ce cachot !*, pensa-t-il en jetant un œil sur la petite tête blonde. Vraiment Isaac était trop bon, à voir selon l’humeur aussi.

Arrivés à une intersection, ils prirent à gauche. Un vrai labyrinthe ! La rumeur disait que Serpentard s’était inspirait du labyrinthe de Dédale où fut enfermé et tué le Minotaure, bête issue de la mythologie grecque pour les moldus, mais pour le monde sorcier cette créature a engendré sur plusieurs générations. « T’as de la chance que je connaisse les lieux par cœur. »

*517*

[C'est médiocre comme poste T_T]

§§§

Priant le très gentil ciel qui devait être vraiment tout noir à cette heure ci, pour que celui-ci n’envoie par sur Isaac, ses mauvaises ondes, la petite Hainoa se fit pousser pour avancer. Elle était à présent traitée comme une prisonnière, c’était bien gentil ça, dites donc ! Surtout qu’ils se retrouvaient dans des lieux appelés « cachots », brrrr. Tout avait pour foutre les chocottes dans cet endroit, et si en plus elle devait tomber sur Irving préfet de Serpentard ( « Il est terrible, celui là », avait chuchoté une Serdaigle sur le passage du bellâtre, une fois, dans les couloirs ), c’était peine perdue : jamais ô grand jamais elle ne reverrait la lumière du jour.
Reniflant plus ou moins bruyamment parce que son nez commençait à couler –elle était à deux doigts de s’enfuir en courant, criant, et pleurant- la petite blonde se tourna tout doucement vers Isaac –qui, après passé le choc de la première rencontre, n’était pas si effrayant que ça, si on faisait abstraction de ses ailes de narines qui étaient froncées- et capta tout juste qu’il venait de lui parler. Comment en était-elle arrivée à se perdre ? Bonne question. Elle-même ne savait plus trop. En fait, s’il ne l’avait pas interpelée, elle ne se serait pas rendu compte si rapidement qu’elle était perdue.
Décidant cependant de dire la vérité –toute la vérité et la stricte vérité, m’sieur l’agent-, la gamine chuchota de sa petite voix fluette, comme si elle avait peur de froisser le Serpentard :

| Hainoa | : « Je cherchais de la mousse pour voir à quoi ça ressemblait de plus près. Dans ce livre ils en parlent, alors ça m’intéressait. »

Aie, moins cinq points pour la petite Hainie. Avec ça, c’était sûr, elle allait se faire décapiter par le vert et argent, qui pesterait sûrement en disant qu’elle était stupide de se perdre en cherchant quoi ? De la « mousse ». Il était vrai que la situation aurait été comique, si elle n’avait pas été si grave en même temps…
Levant les yeux vers le préfet tout en continuant de marcher ( et en évitant aussi habilement le mur dans lequel elle allait foncer ), la petite Hainie dut pratiquement relâcher sa tête vers l’arrière, tellement le cinquième année était graaaaaand ( avec plus de « a », ça donne l’impression qu’il est aussi très allongé xD ).
A la seconde question d’Irving, Hainie ne su cependant par répondre.
Elle se mordit les doigts, se disant que c’était mal, très mal petite Hainie. La Gryffondor ne se souvenait plus du tout du nom de sa maison…
Ca devait ressembler à Roquefort, Bichedor, et autres noms de frommages. Ouh, elle en était bien incapable.
Depuis presque deux mois qu’elle était à Poudlard, elle avait toujours autant de mal à savoir le nom des quatre maisons par cœur ( y en avait-il bien quatre d’ailleurs ? Elle n’était plus vraiment sûre… ).
Regardant d’un air mi affolé mi paniqué le préfet, la fillette se décida une fois de plus de dire la vérité toute la vérité et la stricte vérité.

| Hainoa | : « Je… Heu… »

Zut, et comment allait-elle tourner ça maintenant ? C’était malin… A quoi ça servait de connaître la réponse alors qu’on ne pouvait pas la formuler ? Stupide Hainie, stupide Hainie !

| Hainoa | : « Je ne me souviens plus du nom de ma maison. »

Pouf ! Il allait clairement penser qu’elle se foutait de sa g… figure. Sûr et certain. Voyons Hainoa ! Répondre quelque chose comme ça… M’enfin c’était vrai, elle ne se rappelait plus de la maison dans laquelle elle créchait. Et d’ailleurs, retrouver sa salle commune lui aurait été impossible, si elle n’arrivait pas à chopper des têtes ( plus ou moins ) connues dans les couloirs. Si ses amies n’étaient pas avec elle, elle se sentait comme oisillon tombé du nid : incapable de retourner au logis. Pauvre petite chose, vraiment.

Attendant que la foudre lui tombe sur la tête, la petite blonde secoua la tête du bas vers le haut comme pour dire « oui » lorsque Isaac lui eut dit qu’elle avait de la chance qu’il connaisse bien les lieux. Il aurait bien pu croire qu’elle se payait de sa tête, avec son visage tout innocent et ses grands yeux bleus, mais non. Elle était bel et bien encore au stade « morveuse » dans sa tête. Peut être, dans quelques demi siècle, aurait elle un petit peu muri.. C’était à vérifier, tout ça.

Continuant tout de même de marcher en évitant une flaque d’eau ( que faisait-elle là ? ) sur laquelle tombait de petits gouttes venue du plafond avec un « plop » sonore, la fillette enfonça ses mains dans sa poche, tout en ayant une illumination. Ca y est ! Elle se souvenait du nom de sa maison ( tout du moins, il lui semblait que c’était ça. )

| Hainoa | : « Ah si !! » fit-elle, évitant d’ajouter un ‘eureka’ qui aurait été décalé dans la conversation. « Je me souviens… Je crois que c’était Serpentôt »

Elle regarda ensuite Irving avec un grand sourire, fière de s’être souvenue de quelque chose. Le fait était que, de un, elle n’était même pas à Serpentard, mais à Gryffondor. Et, en petit deux, elle s’était complètement gourée sur le nom de la maison.
Sacré Hainie…



§§§