Petit problème d'orientation [PV : Eli]

Rien que le fait de se tenir en position assise (enfin là plutôt semi-allongé, tout juste soutenu par le mur) avait fait du bien à Daniel qui commençait peu à peu à reprendre des couleurs. Il était évidemment toujours très faible, mais cette petite pause lui faisait du bien et au bout d’une ou deux minutes il sentait qu’il pourrait se relever et se mettre à marcher.

La tête toujours tournée pour ne pas voir le visage d’Elizabeth, il sentit celle-ci lui prendre la main et baissa alors son regard vers leurs deux mains qui se touchaient. La Poufsouffle lui tapotait la main nerveusement et le Serpentard trouva ça assez désagréable au début mais il était résolu à faire un effort car si il était encore méprisant avec elle elle allait l’abandonner ici.

Ils restèrent ainsi un moment, Elizabeth lui donnant des conseils sur sa façon de respirer qu’il essayait de suivre tant bien que mal. ¤ Pense à autre chose, ça va passer… Inspire… Expire… Pfooou ¤ Le temps passait et ils étaient toujours dans la même position, les tapotements d’Elizabeth se changeant en caresses (ce qui était déjà un peu mieux) et Daniel pourrait dans quelques instants se relever et reprendre la route vers l’infirmerie.

Un silence c'était désormais instauré entre eux et le Serpentard commençait à le trouver gênant. Daniel savait qu’il n’avait plus besoin de parler désormais car Elizabeth le laisserait sûrement tranquille mais une question lui brûlait tout de même les lèvres et il se risqua à la poser.

« Pourquoi tu fais ça ? Je suis pas gentil avec toi mais tu restes m’aider : pourquoi ? »

Daniel avait bien du mal à concevoir qu’on puisse être gentil gratuitement car il s’imaginait que le monde était rempli de gens pourris et égoïstes. Lui-même ne serait certainement pas resté assis par terre dans un couloir à tenir la main de quelqu’un qu’il ne connaissait pas ! Il avait relevé ses yeux pâles sur la jeune fille et l’interrogeait maintenant du regard.

Apparement, la position assise, allongée plutôt, allait mieux à Daniel et il semblait aller mieux d'instants en instants. Il aurait été difficile me direz-vous de voir son état empirer et il ne pouvait donc que se rétablir, au pire rester le même. Le jeune Serpentard regarda ensuite Elizabeth dans les yeux et lui demanda pourquoi elle faisait tout ça, pourquoi elle s'obstinait à l'aider alors que lui ne faisait aucun effort pour se faire apprécier. Elizabeth le regarda dans les yeux et afficha un petite sourire, tout de même satisfaite qu'il se rende compte de son état habituel, il n'était peut être pas si irrécupérable que ça après tout...

A ce moment là, Elizabeth réalisa que le jeune garçon avait une bien mauvaise vision de la vie... Il ne pouvait pas trouver normal que quelqu'un puisse l'aider, il ne pouvait pas accepter la moindre aide sans croire que c'était en réalité un stratagème pour le blesser. Elizabeth avait à la fois pitié du jeune garçon, qui avait du tant souffrir, et en même temps elle était heureuse, heureuse de savoir que Daniel avait été touché par son attention, des plus normales pour elle.

Même s'il savait agit de Kostovakator en train de mourir à petit feu, Elizabeth aurait été contrainte, de par sa morale, à l'aider. Elle ne voulait et ne pouvait pas laisser quelqu'un dans le besoin, c'était une notion qui, pour elle, était inconcevable et innimaginable. C'est donc en toute logique qu'elle ne comprennait pas la méchanceté constante des Serpentard et leurs aptitudes à se ficher royalement de ce qui les entouraient. Elizabeth avait donc bien apparement compris en ce jour, que tous les Serpentard n'étaient pas irrécupérables. Daniel en était la preuve vivante et elle ne comptait pas laisser les autres verts et argents le formater pour le faire devenir un des leurs à part entière. Elizabeth veillerait au grain auprès du 1ère année, elle s'en était fait la promesse.

- Tu sais Daniel, il faut savoir s'entraider entre camarades même si tu n'as pas encore appris cette notion de par ta maison. Tu remarqueras que se faire aider, ou aider même, se révéle très appréciable et chez certains, c'est même devenue une habitude quasi-permanente. Et puis tu n'es sans doute pas sans savoir qu'une des valeurs pronée par Poufsouffle, est l'aide de son prochain, donc...

La jeune fille s'était à présent redressée et regardait Daniel avec un léger sourire. Elle ne se moquait pas de lui, loin de là, mais sa dernière phrase était quelque peu risible, du moins sourisible (Comment ça, ça n'existe pas?!), quand on savait qu'Elizabeth était à Poufsouffle, une phrase donc, qui perdait son innocence. A présent deboût, Elizabeth aida (< tiens décidemment, elle n'a que ce mot à la bouche cette petite!) Daniel à se relever à son tour. Il paraissait encore affaiblit mais pas autant que précedemment fort heureusement.

Une fois que Daniel fut debout à côté d'elle, elle lui lacha la main et le regarda de haut d'un air suspect. Allait il réellement mieux ? Certes oui, mais ce n'était pas la forme olympique. Elle ne pouvait s'empecher de considérer Daniel comme un Serpentard à part. Elle le voyait unique. Certes, il l'était, mais pour Elizabeth il était LE Serpentard, L'espoir si on pouvait dire. Celui qui prouvait que la race des verts et argents avait un coeur, coeur fragilisé et blessé sans aucun doute, mais bel et bien un coeur. Elle ne pourrait plus à présent, croiser Daniel sans le regarder avec intérêt, même si avant ce jour là, elle n'avait jamais fait attention à sa présence. Les temps changent...

La question de Daniel eut visiblement pour effet de faire réfléchir la jeune fille puisque son visage inquiet se métamorphosa presque en un visage heureux et souriant. Le Serpentard n’en était pas certain puisqu’il pensait avoir un peu de fièvre et il était donc probable qu’il ait des visions, mais il aurait juré que sa question avait fait plaisir à la Poufsouffle.

¤ Y a pas de quoi s’emballer pourtant… ¤

En effet, si le jeune Sallers avait posé cette question ça n’était pas tellement pour attirer l’attention sur lui ou pour laisser entrevoir la possibilité qu’il allait revoir ses positions et qu’une belle amitié allait naître entre eux… Non, c’était juste qu’il ne comprenait vraiment pas les personnes qui aidaient les autres sans rien attendre en retour. Bien sûr il savait qu’il existait des gens excessivement gentils, mais il estimait que ces personnes n’étaient pas gentilles pour le plaisir mais plutôt pour elles-mêmes, pour compenser quelque chose ou se soulager la conscience par exemple…

Au départ, il avait pensé qu’Elizabeth se rangeait dans cette catégorie là, qu’elle l’avait aidée et qu’elle lui parlait juste pour le plaisir de se dire le soir devant sa glace « ô comme je suis parfaite, j’ai aidé quelqu’un aujourd’hui… ». Cependant il avait été forcé de reconnaître en voyant son visage inquiet que bizarrement elle se souçiait vraiment de lui et cette sensation lui était vraiment peu habituelle.

A sa question, elle répondit qu’elle aimait tout simplement aider et Daniel fut bien forcé de la croire tant l’axiome : « Elizabeth est vraiment gentille » lui paraissait évident à présent. Cependant il doutait qu’il existe d’autres personnes comme elle sur Terre et d’ailleurs il n’avait pas très envie de chercher.

¤ Ca ne change rien… Je vais devoir la remercier mais je ne lui dois rien… ¤

Tout en se convainquant qu’il n’était pas obligé de lui être redevable éternellement, il songea toutefois à un moyen simple de lui renvoyer l’ascenseur rapidement pour rétablir l’équilibre et ainsi ne réellement plus rien devoir à la demoiselle. Elle l’aida à ce moment à se relever et il se laissa faire car il se sentait déjà mieux.

Le fait de s’être remis en position verticale ne l’emballait pas et il avait déjà envie de se rasseoir mais c’était cependant nécessaire pour parvenir à l’infirmerie. Il prit donc sur lui et reprit la route, sur les talons d’Elizabeth. Le silence étant revenu, Daniel le brisa de nouveau répondant à moitié à la réplique de la Poufsouffle.

« Les gens qui pensent comme toi sont rares… Merci en tous cas… »

A première vue, c’était plus un merci de politesse qu’un merci vraiment enjoué car Daniel ne souriait toujours pas. Cependant il était vraiment sincère. Elizabeth l’avait touchée et elle avait soulevé en lui un certain nombre d’interrogations…

Eli se rendit compte peu à peu qu'elle parlait comme un livre, ce qui avait le don de l'agacer. Elle comprennait en fait Daniel qui se révélait si froid avec elle et se disait que si elle aussi elle avait été une Serpentard de première année malade et qu'elle s'était accompagnée, elle ne se serait pas supportée. Bien que ses paroles soient toujours très gentilles et compatissantes, elle n'en demeuraient pas moins barbantes et quelques peu saoulantes, du moins de son point de vue. Mais c'était plus fort qu'elle, quand elle parlait à quelqu'un, elle se sentait obligée de parler avec soin et d'utiliser le maximum de vocabulaire qu'elle conaissait (ce qui en soit n'était pas énorme du haut de ses 12 ans mais toutefois plus que certains Serpentard de 3 ans plus agés... Nous tairons les noms...) Jetant donc un petit coup d'oeil à Daniel pour voir sa réaction, en espérant qu'à lui aussi ça ne l'ait pas énervé, Eli marcha avec lui, pour se diriger vers l'infirmerie.

Après quelques secondes de marches, Eli entendit Daniel lui parler et se retourna. Il lui dit que les gens comme elle était rares et il ajouta qu'il la remerciait. La jeune Poufsouffle sourit et pensa que le pauvre jeune homme ne devait pas connaitre grand monde de serviable à Poudlard. Elle avait au moins eu le mérite de faire plaisir à Daniel ce qui, quand on le conaissait, n'était pas chose facile. Mais attention, revenons sur un petit détail, quand on dit qu'elle lui a sourit, à Daniel, ce n'est pas un petit sourire en coin typiquement bonesien, non, là, c'était un grand sourire, un vrai sourire Colgate, digne des plus grandes Elizabeth Harris, dont elle était plutôt fière... >< (“Ferme la bouche Harris, j'y vois plus rien!” #SBAFF#)

Les deux jeunes gens se remirent en route vers l'infirmerie, alors qu'il ne leur restait plus beaucoup de chemin à faire. Elizabeth était devant car elle ne voulait pas faire trainer Daniel, ne voulant pas reproduire l'expérience de tout à l'heure. Daniel était donc bien à trois pas derrière Eli, mais la jeune fille n'allait quand même pas lui donner la main pour le tirer, d'un elle ne voulait pas, et de deux, elle ne voulait pas se faire jeter. Et oh quand même! Après la réfléxion d'après, Elizabeth n'était pas prête à enfantiliser de nouveau le jeune homme, très jeune quand même pour un homme, de Serpentard. Et puis, ce n'était certainement pas en le collant qu'il irait mieux.

Enfin bref, pendant qu'Elizabeth pensait seule, dans sa tête (car oui elle est bien seule!), les deux étaient déjà arrivés à l'infirmerie. Elizabeth se stoppa devant la porte et se tourna vers le 1ère année, hésitante. Devait elle entrer pour l'accompagner ? Peut être qu'il était trop faible pour aller voir Mme Pomfresh, où même trop timide, ou bien à l'inverse, il ne voulait plus voir Elizabeth, maintenant qu'elle lui avait apporté satisfaction et ne voyait pas pourquoi elle serait venue. Dans les deux cas, quoiqu'elle fasse, elle prennait le risque de contrarier Daniel. Donc elle le regarda et d'une voix calme lui dit:

- Tu veux que je vienne avec toi ?

Lorsque Daniel et Elizabeth arrivèrent devant la porte de l’infirmerie, le Serpentard ressentit un sentiment de soulagement certain car sa tête recommençait à lui tourner. Avec un peu de chance il aurait dans quelques instants un remède dans les mains et pourrait se reposer dans un lit douillet au lieu d’affronter les cours de l’après-midi.

Une fois devant cette porte, il se retourna et observa les lieux. Il était presque sûr d’avoir retenu le chemin depuis le Hall et pourrait retrouver l’infirmerie seul. Cependant, il était certain que sans Elizabeth il aurait passé beaucoup plus de temps à trouver l’emplacement de cette salle ~~quelle idée de mettre l’infirmerie dans un coin pareil ?~~

Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte, Elizabeth stoppa son geste en prenant la parole : souhaitait-il qu’elle l’accompagne ? ¤ Ouah… Je sais pas… C’est pas forcément nécessaire… ¤ La Poufsouffle continuait d’en faire un peu trop, mais ça ne dérangeait plus Daniel. Il lui était redevable et il ne l’oublierait pas.

Il leva les yeux vers elle et secoua la tête lentement : « Non, je pense que ça ira… Merci encore… »

Et Daniel abaissa la poignée avant de pousser la lourde porte de toutes ses forces. Il se demandait si Elizabeth allait le suivre (comme elle l’avait proposé) ou si elle allait tourner les talons pour retourner à des activités plus intéressantes (ce qui serait logique). En tous cas il n’avait pas très envie de se retrouver dans une situation embarassante où par exemple l’infirmière lui demanderait de se mettre torse nu ou chercherait à prendra sa température quand Elizabeth était là. Il l’imaginait, assise sur une chaise à le regarder se faire soigner tout en lui posant de nouvelles questions.

¤ Vaut mieux pas qu’elle vienne non ! ¤

Et à cette idée, les joues du petit Daniel perdirent un instant leur couleur pâle pour rosir un peu.

Daniel annonça à Elizabeth que ce n'était pas nécessaire qu'elle vienne avec lui dans l'infirmerie. Eli c'était attendue à cette réponse et la comprennait parfaitement. Il était évident qu'un garçon de 11 ans, en particulier comme Daniel, n'avait pas envie d'être accompagnée par une fille, à peine plus agée que lui. Elle lui sourit donc et lui ouvrit la porte pour qu'il puisse entrer. Bon certes elle en faisait un peu trop d'un oeil humain, mais pour elle, tous ses gestes étaient justifiés et pas du tout calculés. Il était évident pour elle qu'il fallait ouvrir la porte et la tenir à quelqu'un qui était malade, c'était du bon sens.

- Au revoir Daniel, soigne toi bien...

Daniel entra donc dans l'infirmerie sous l'oeil attentif d'Elizabeth. Elle ne voulait pas prendre le risque qu'il s'écroule à terre avant que Mme Pomfresh arrive. La jeune fille n'attendait qu'une chose, c'était de voir Daniel entre de bonnes mains, à savoir celles de l'infirmière, Mme Pomfresh. Une fois que le garçon eut fait quelques pas dans l'infirmerie, l'infirmière accourut, arriva du moins, vers Daniel. Elle se plaça devant lui et lui demanda ce qu'il n'allait pas.

A la fois rassurée et contente, Eli sut que c'était le bon moment pour partir. Elle tourna donc les talons et ferma la grande porte de l'infirmerie derrière elle, histoire de ne plus déranger le pauvre Daniel. Elle pensa à lui tout le reste du trajet vers sa salle commune. Il était vrai en y pensant que l'infirmerie n'était pas, mais alors, pas du tout bien placée. Elle était assez loin du chateau quand on était à pied, et elle était surtout munie d'escaliers particulièrement vertigineux, réellement inpraticables quand on était malade.

Heureusement, Eli avait pu aider Daniel à les monter mais si quelqu'un était seul et un peu chancelant, il y avait de fortes chances pour qu'il se fasse très mal en cas de chute. Bien sur, l'infirmerie n'était pas loin en cas de chute dangereuse, mais ce n'était pas une raison pour se faire encore plus mal que quand on était en train de venie. Bref. Tout ça pour parler des escaliers de Poudlard qui une fois de plus, faisaient des leurs.

Ne pensant qu'au petit Serpentard tout le reste du trajet, Elizabeth ne pouvait s'empecher de le trouver sympathique. Du moins selon sa théorie, il n'était pas totalement irrécupérable pour un vert et argent, étant donné qu'il était en 1ère année, donc il pouvait encore être sauvé de l'emprise maléfique des autres Kostovator et Symphonie en tout genre. Il était un peu raleur certes, mais c'était sans aucun doute du à son état de santé pas très glorieux, rien de bien grave donc. En fait, Elizabeth aimait beaucoup Daniel, quoiqu'elle en dise, il était sans aucun doute le seul Serpentard qu'elle devait apprécier dans tout Poudlard, même si elle n'avait pas la “chance” de tous les connaitre.

Eli arriva donc enfin dans sa salle commune, après plusieurs minutes de marche, et puis s'empecher d'aller sur son lit, son niveau de fatigue étant au plus haut. Elle ne dormit pas et se demandait en réalité ce que pouvait bien faire Daniel en ce moment là. Il devait sans doute dormir, et il aurait raison, le sommeil était la seule chose qui pouvait le guerrir, hormis Mme Pomfresh évidemment. Elizabeth espérait qu'il serait vite sur pied et qu'elle pourrait le revoir en forme, plus sautillant que jamais. Bon certes, imaginez Daniel sautillant n'était peut être pas une réalité mais ça avait au moins le mérite de faire sourire Elizabeth, qui en avait bien besoin... Fatiguée et inquiète, la jeune fille ne put se retenir de fermer les yeux et de s'endormir, histoire de récupérer de cette matinée particulièrement harassante avec Ombrage, qui l'avait profondemment épuisée.

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Hello Eli

Juste pour te signaler que je ne compte pas spécialement répondre à notre sujet Dan/Eli puisqu'ils sont arrivés à l'infirmerie...

Cependant trop bien le sujet 'ai 'achement aimé Shocked

Faut qu'on en rouvre un autre, t'es d'accord hein ?
Je te propose soit de passer le voir à l'infirmerie, soit qu'ils se rencontrent ailleurs mais pas forcément en tête à tête...

Bref voilà c'était juste pour te dire ça, j'espère que t'as autant aimé notre topic que moi et qu'on en fera d'autres avec ces persos là albino

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