|
| Auteur | Message |
---|
Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Pourquoi ? [PV] Dim 27 Jan - 20:32 | |
| Elle était à l'infirmerie depuis cinq jours, cinq longues journées. Pourquoi ? Parce qu'une fille de sa maison était venue la voir il y a six jours, le soir, et ce qu'elle avait dit était affreux, horrible, sans doute la seule chose qui puisse atteindre l'esprit malade de la jeune allemande.
"Ton petit ami Edward en aime une autre, il l'a même embrassé."
Cette petite phrase résonnait comme un gong dans sa tête. Sur le moment elle s'était contenté de sourire et de lui répondre "Edward n'est pas mon petit ami" et elle était allé se coucher... Mais le lendemain, au lieu d'aller en cours, elle se dirigea en chemise de nuit vers l'infirmerie, Suu dans ses bras. En la voyant arrivé, l'infirmière ne chercha même pas à comprendre. Le cas de Roze lui était connu, la petite fille était malade depuis son arrivée à Poudlard et suivit depuis deux ans environ. On ne cherchait pas à savoir pourquoi elle souhaitait s'isoler, on la laissait faire. Depuis, elle était couché dans l'un des lits immaculée, elle mangeait, se lavait, dormait, mais elle restait silencieuse sur la raison de sa présence et sur celle de son apathie. Elle n'avait pas prononcé un seul mot à un être humain... En revanche on pouvait l'entendre chuchoter quelques paroles à Suu, sa poupée chérie, son seul refuge lorsqu'elle était totalement perdue. Évidemment, elle avait toujours su qu'Edward n'était pas à elle mais elle aurait aimé...
Elle ne savait pas ce qu'elle aurait aimé. C'était trop compliqué pour elle. Elle savait juste que ce n'était pas ça et que son coeur était serré dans sa poitrine. Ce n'était pas comme quand sa nurse était morte. Non, le sentiment était différend. Sans vraiment comprendre, quand elle y repensait, elle laissait des larmes couler sur ses joues inhabituellement pâles et elle parlait à Suu comme au temps les plus forts de sa maladie "Tout va bien se passer Suu, ça va passer, il faut que ça passe" et elle serrait les doigts de porcelaine de sa poupée comme si sa vie en dépendait. Peut être qu'effectivement aux yeux de Roze c'était le cas, sans Edward, il ne lui restait plus que Suu pour se raccrocher à la réalité sans s'y perdre. Il fallait qu'elle recommence tout sans pour autant inquiéter son ami, il n'y était pour rien, elle même ne savait pas pourquoi elle réagissait ainsi ! Et pourtant plus elle y pensait plus elle voyait que quelque chose n'allait pas.
... Elle était son âme soeur, non ? ...
Ce jour là fut une copie exacte des précédents sauf que la pseudo maladie de Roze avait atteint les oreilles de certaines personnes. Roze l'ignorait, elle ne répondait pas quand on lui parlait, d'ailleurs Alexander était venu la voir et en fut préoccupé mais il n'insista pas, il se rappelait ce qui s'était passé quand Lavande avait voulu forcer Roze à dire ce qui n'allait pas il y a deux ans... Encore une fois elle resta prostrée toute la journée, se remémorant chaque paroles de la Serdaigle qui ne s'était pas gênée pour finir par beaucoup de détails tant que Roze était à portée d'écoute. La petite blonde avait pourtant presque couru jusque sa chambre pour ne pas entendre mais rien n'y fit, elle entendit tout. Du nom de la fameuse fille jusqu'aux circonstances dans lesquels la serdaigle avait appris ça.
Elle pensait alors à Edward, repensant à leur été ensemble. Oui. Quelque chose clochait. "Ton petit ami Edward en aime une autre, il l'a même embrassé" Mais Edy n'était pas son petit ami, pourquoi cela la mettait elle dans un tel état alors ? En plus Roze savait que cette fille lui avait dit justement pour lui faire mal. Elle était imperméable à la méchanceté en temps normal, et là pourtant elle ressentait toute cette noirceur, elle se sentait... Salie. Souillée. Misérable. Elle ne s'était jamais senti aussi souillée de sa vie, trop de sentiments malsain l'habitait et elle cherchait à savoir pourquoi en serrant sa poupée contre son coeur.
Toute à ces réflexions, Roze eu pour la première fois de toute sa vie un sentiment de colère, l'un de ces sentiments qu'elle ne voulait pas ressentir. Qu'est ce qu'elle avait de plus qu'elle ? qu'est ce qu'il lui trouvait de plus ? C'était pourtant elle la fille la plus proche de lui, elle avait été jusqu'à commencé à réapprendre le solfège pour lui ! Prenant son coussin elle le jeta en hurlant "Don Juan de pacotille !!!!" sauf que la porte venait de s'ouvrir et que le coussin était tombé aux pieds du dit Don Juan. Rouge de confusion elle bafouilla de vagues excuses "Je... je.. pardon... je... savais pas que... enfin... que tu étais là." et sans savoir pourquoi, à le voir, elle se mit à pleurer silencieusement. Mais essayant de rentrer sa tristesse au plus profond d'elle, elle tenta un sourire et d'un regard entièrement vide elle lui dit en sanglotant légèrement "Tu... tu voulais me voir ? Je... Je suis pas très bien là... Tu ferais mieux... de repasser." Il fallait lui laisser le temps, le temps d'oublier tout ce qu'on lui avait dit, le temps qu'elle se dise qu'elle pouvait se contenter d'être la deuxième...
Juste la deuxième dans son coeur. |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Sam 2 Fév - 20:29 | |
| Edward était assis, les jambes pendant dans le vide noir de cet hiver nonchalant, les pensées embrumées, sur la tour découverte de l’aile gauche du château, la seule tour où l’on pouvait être au sommet et à l’air libre pour admirer les alentours paisiblement. Il regardait fixement les papillons, les oiseaux bouger, voler dans une mystérieuse et indescriptible parade… Il était perdu. L’amour, le seul sentiment que l’Homme n’avait jamais su dompter, maîtriser, était en train de l’ensorceler. Il ne savait plus ce que véritablement il devait penser, ce qu’il devait croire. Il ne voyait plus que des remords, des regrets exprimer en lui une culpabilité floue et grandissante. Il sentait encore cette douce chaleur sur ses lèvres, ce sentiment inhumain, presque idyllique qu’il avait ressentit lorsqu’il avait posé ses lèvres sur celles de Dawn. Mais quelque chose le faisait encore culpabiliser. Il ne comprenait pas pourquoi. Qu’avait-il fait de mal ? Etait-ce si diabolique de succomber à ses tentations ? L’Homme n’était-il pas voué à l’échec dès le moment où l’Amour triomphait en enfonçant le long poignard sanglant dans la chair de la Raison ? Comment décoder un aussi indescriptible Monde, où chaque âme possédait sa jumelle ?
Edward ferma les yeux. Une brise légère le fit frissonner. Il se leva, doucement. Il était près du bord, et rien ne pouvait l’empêcher de tomber, aucune rambarde ne le retenait. La tour était évidemment close, mais il avait trouvé le moyen d’y pénétrer. Il posa un pied sur une ligne imaginaire, laissant l’autre sur le sol ferme, comme s’il allait avancer et continuer dans le vide. Il garda ses yeux fermés et tendit le bras. Une sensation indescriptible l’absorba, comme s’il était maître de lui, maître de son Destin, maître de tout, maître d’un rien. Il donnait le meilleur de son âme pour s’investir dans une intense réflexion, une méditation interminable et ininterrompue. Sa posture était excentrique, mais, ainsi en équilibre entre le sol, le pied ferme, et le vide, il était en équilibre avec la haine et l’amour, la vie et la mort, le tout et le rien. Une personne envahissait son esprit depuis ce baiser. La même personne qui revenait sans cesse, qui intervenait dans ses pensées et accélérait les battements de son cœur chaque fois qu’il se remémorait la douce sensation de ce contact doux et apaisant qu’était le fameux baiser.
Roze. L’origine, le point de départ de tout. Il avait tant hésité, tant chercher à comprendre quel était le rang, quel était le statut dans son cœur de cette fleur toujours belle et jamais fanée… Une jumelle ? Sa quadruplée ? Mais très récemment, la seconde qui avait suivi le baiser qu’il avait échangé avec Dawn lui avait apporté une toute nouvelle option, par le sentiment de culpabilité qu’elle avait fait naître. Une intense sensation d’appartenir à Roze était née à ce moment là, et il avait compris que s’il n’avait jamais compris quelque chose, c’était bien ses sentiments à l’égard de Roze. Elle n’était pas son amie. Elle n’était pas sa jumelle. Elle n’était pas sa quadruplée. Elle n’était pas son Ange Gardien. Elle n’était pas non plus une simple collègue de Poudlard destinée à l’aider dans les moments les plus difficiles. Non.
Elle était celle qui, dès le moment où ils s’étaient croisés, avait su lier son âme à la sienne dans la plus belle des unions Magiques, dans la plus belle des Magies Blanches, que seul Voldemort ne savait pas maîtriser, la seule Magie qui avait fait succomber Tristan à l’intense désir de partager le reste de sa vie avec Iseult, la seule Magie dont les Hommes ne contrôlaient pas même la moindre particule élémentaire, la seule Magie que la vie n’arrachait en rien, la seule Magie que la Mort ne pouvait voler, la seule Magie capable de tuer lorsqu’elle s’en allait…
… l’Amour. Ainsi, c’était Roze. Depuis le début il n’avait jamais comprit quel était le dessein qu’il devait accomplir avec Roze, quel était le véritable rôle que Roze tiendrait dans sa vie, jamais il ne lui était venu à l’esprit que Roze pourrait former la seconde paire, son associée à la vie, à la mort… Son âme avait toujours eu du mal à décrypter les mystères de son cœur, qui gardait soigneusement les clefs cachées, dissimulées sous une importante couche de sentiments complexes et indécodables. Aimer était décidément bien compliqué… Il avait toujours aimé Roze, mais ne s’en était jamais aperçu, jusqu’à ce jour. Comment avait-il pu dissimuler cet Amour jusqu’à même arriver à le cacher de lui-même, à ne pas le voir, à ne pas le ressentir ?
Comment Roze réagirait-elle quand il lui dirait les sentiments qu’il éprouvait pour elle ? Devait-il les lui dire ? Comprendrait-elle ce que cela signifiait ? Comprendrait-elle ce que pouvait faire l’Amour, son pouvoir destructeur comme le Bien qu’il pouvait procurer lorsqu’on le choyait ? Il ne voulait pas former l’un de ses jumelages où les deux membres amoureux se bécotaient en public en s’écartant toutes les deux minutes pour se prouver que leur amour était bien réel. Il ne voulait pas avoir le sentiment d’être un pauvre adolescent qui tombait amoureux de la première fille venue. Il savait que cet Amour qui le liait à Roze était bien plus, qu’il dépassait tout ça. Il en était sûr.
Et il devait parler à Roze, lui expliquer tout cela, lui dire que si il devait continuer à rester avec elle, ça n’était plus en tant que meilleur ami mais en tant que seconde paire dans son âme, qu’en tant que lien qui s’éteindrait lorsque Amour serait mort. Il devait lui faire comprendre que c’était bien plus qu’une relation amoureuse, et qu’il comprenait à présent qu’il l’avait toujours aimée. Il devait lui avouer son Amour, révélé par le baiser d’une autre.
Il reposa son pied sur la terre ferme, rouvrit les yeux, et redescendit dans les escaliers en passant par la brèche qui permettait d’accéder au sommet de la tour. Puis, il se souvint que Roze, depuis un bon bout de temps, se faisait porter malade à l’infirmerie. Il prit donc le chemin de l’Infirmerie, avec la ferme intention d’en ressortir en ayant exposé à Roze ses véritables sentiments pour elle. Arrivée devant la porte d’entrée de la pièce, il entendit une vague petite plainte, et, vérifiant que Mrs Pomfresh n’était pas dans les parages, il entra.
Roze était là, l’air déroutée. Elle lui demanda de repasser. Mais lui, il était trop occupé pour vouloir repasser. Il ne réalisait pas ce que Roze avait apprit, il ne réalisait pas qu’il l’avait vexée, déçue, ou peut-être bien humiliée dans son for intérieur. Il était trop absorbé par ses idées pour s’en rendre compte. Il lui dit alors :
« Roze, il faut qu’on parle. Mes sentiments depuis ces derniers temps sont très flous et incertains, néanmoins, je sais une chose, et je dois t’en parler… »
L’Amour… Un mystère bien plus intense, bien plus obscur qu’un casse-tête chinois.
|
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Sam 2 Fév - 22:34 | |
| Alors là, c'était le pompom ! Vraiment ! Il voulait lui parler de ses sentiments... Pour Dawn ??? A elle ? Non mais qui il la prenait. Si l'on suit la logique de Roze, probablement pour sa meilleure amie mais ça ne vint pas à l'idée de la petite blonde qui se leva de son lit, furieuse. Elle se planta devant Edward et fixa le visage de son ami de ses yeux bleus. Elle était bien plus petite que lui, elle, elle ne faisait qu'un mètre quarante et en cet instant elle portait pas de talons, mais aussi menu soit elle, elle rayonnait de colère.
"Edward Montgomery ! Tu veux parler ? Alors on va parler ! Tu as embrassé une SERPENTARD ! Tu m'as toujours dit que tu ne les aimais pas et quand..." Elle ne termina pas sa phrase, elle ne savait même pas ce qu'elle voulait dire, cette vérité était trop difficile pour elle, elle ne la supportait pas. Elle enfouie son visage dans ses mains, triste qu'il ne comprenne pas que la seule à l'aimer vraiment c'était elle et personne d'autre. Relevant la tête, elle prit une profonde inspiration.
"Si tu es venu me parler d'elle ne te fatigue pas. Tu penses bien que tout le monde s'est fait un plaisir de m'annoncer que tu sortais avec Kostovak !" Et comme si c'était trop dur pour elle de continuer à le regarder, elle se dirigea vers son lit et prit Suu, la serrant contre elle et formulant une plainte en allemand. Elle priait pour s'évanouir, là, tout de suite, maintenant. Mais bizarrement, elle resta consciente. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû se mettre en colère, il ne fallait pas qu'elle se fâche, sinon le croquemitaine viendrait la manger...
*Il va venir... Il va venir... Je n'avais pas le droit...* Elle serra le drap blanc entre ses doigts. Le croquemitaine était en prison, il ne pouvait pas venir la punir. Elle devait dompter sa peur, elle avait dit assez de méchanceté comme ça, elle n'allait pas en plus inquiéter son ami... Se forçant à sourire, elle se tourna vers Edward à nouveau, doucement, comme de peur de tomber si elle allait trop vite. Elle bouillait toujours à l'intérieur mais elle n'y pouvait rien si il ne l'aimait pas, et lui non plus au fond. C'était cruel de sa part de le lui reprocher, et injuste aussi. Si elle ne pouvait pas avoir ce qu'elle voulait, elle devait au moins conserver les acquis. Qui d'autre avait elle à part Edward ?
Elle lui montra un visage pâle mais souriant, évitant simplement de le regarder dans les yeux et gardant Suu dans ses bras pour se donner du courage.
"Excuse moi, je suis un peu malade depuis une semaine, ça me rend irritable." Mais le malaise qu'elle ressentait était encore palpable. Edward comprennait-il qu'elle était meurtri de jalousie ? Maintenant qu'elle avait laissé éclaté sa colère et dit ce qu'elle avait sur le coeur, il fallait bien qu'elle s'avoue qu'elle se sentait soulager. Même si ce qu'Edward pouvait dire lui ferait de la peine, il n'y avait aucun doute que ça clôturerait le problème. Au fond, il était venu la voir, peut être qu'il s'inquiétait de son état de santé ? C'était gentil de sa part... Elle était bien méchante.
"Je suis une vilaine fille pardon..." Et en disant ces mots, elle baissa la tête. C'était une vraie torture de se dire qu'il en aimait une autre, mais elle en avait déjà trop dit... Il fallait qu'elle se taise maintenant. |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Dim 10 Fév - 21:16 | |
| Edward observait avec un étonnement grandissant les réactions de Roze. Celle-ci semblait en proie à une indescriptible colère, qui la faisait bouger en tout sens. En deux secondes, elle lui reprocha d’avoir embrassé une Serpentard, de sortir avec elle, puis enfin, elle s’était calmée en disant qu’elle était malade et une méchante fille. Edward haussa un sourcil. Il aimait Roze plus que jamais. Il sentait que le même amour émanait d’elle, et que leurs cœurs étaient faits pour s’unir. Car après tout, elle était, aujourd’hui, sa seule raison d’être à Poudlard… Il commença alors, son long monologue, qui se devait d’être le plus long discours qu’il n’ait jamais fait de sa vie, et surement le plus crucial concernant ses sentiments.
« Roze. Tu n’es pas une fille détestable, loin de là. Je me suis comporté comme un garçon, avec Dawn, et si c’est ça que tu me reproches, c’est ton droit. Apparement, tu as appris par quelqu’un que je sortais avec elle. Mais auparavant, j’aimerais te dire une chose, j’aimerais juste te faire un aveu. La vie m’a réservé pas mal de surprises, depuis que je suis enfant. J’aime la Guitare, et je suis amoureux de la Musique. L’Amour est un pouvoir que l’on ne peut partager avec tout le monde. Il y a moins d’un an, quand je suis venu m’asseoir à côté du Lac, pour jouer un morceau de Guitare, j’ai rencontré une fille. Elle était jolie, très belle, et très sympathique. J’ai discuté un peu avec elle, je la connaissais déjà depuis un bout de temps, mais on ne s’était jamais parlé. Et puis là, je lui au joué un air de musique, un petit morceau, sur lequel elle a chanté. Elle a chanté merveilleusement bien, et je dois dire que j’en suis encore charmé. Elle avait, et a toujours, d’ailleurs, une voix d’or. C’est au son de Jacques a dit que j’ai appris à la connaître. Puis, on s’est retrouvés dans une Salle Magique. Là, elle a joué du piano, et moi, de la guitare. On a joué pas mal de morceaux, là aussi, puis, elle m’a fait goûter l’une de ses préparations, délicieuses. Ensuite, je lui ai fait une proposition que je ne regretterai jamais : jouer avec moi, pour une cause dont elle aurait pu se ficher. Mais elle a accepté, avec la gentillesse d’une nymphe, et j’étais plus que jamais charmé par elle. Elle est venue chez moi, pendant les grandes vacances, et je lui ai dévoilé une partie de mon cœur, une pièce dans laquelle elle a pu entrer alors que beaucoup d’autres personnes se sont vues refuser le privilège ne serait-ce que d’apprendre son existence. Puis, on a joué devant beaucoup, beaucoup de personnes. C’était fabuleux. On est arrivés deuxièmes. Elle a gagné un piano bleu magnifique, et moi, une guitare dont j’ignore toujours la fonction. Puis, je suis allé chez elle, dans son pays, l’Allemagne, un magnifique pays, où j’ai découvert une culture et un paysage grandioses. On s’est séparés, mais j’avais eu le temps de lui remettre un objet Magique, un objet pour lequel, aujourd’hui, je comprends le sens et la signification. L’année scolaire a repris, et les histoires d’études aussi. Je me suis associé à une autre fille pour un devoir de Botanique, et on s’est donné rendez-vous pour mettre au point une stratégie, pour compléter ce devoir. Cette autre fille m’a charmé, elle aussi, mais n’avait pas la même aura que celle avec qui j’avais vécu tant de choses. Mais j’ai quand même craqué, et on s’est embrassés. Et c’est là que je me suis rendu compte que la toute première, celle avec qui j’avais passé tant de bons moments, avait la première place dans mon cœur. Un baiser avait réussi à déchiffrer le langage le plus complexe de l’Univers : celui de l’Amour. Oui, l’Amour, car c’est là que j’ai compris que mon cœur battait pour cette première fille. Alors, Roze, après tous ces moments passés ensemble, penses-tu vraiment que je sorte avec une simple Serpentard, qui, d’après ce que j’ai appris, donne des baisers pour un simple jeu, et qui joue avec l’Amour comme on joue avec le Feu ? Penses-tu que je malmène à ce point la plus grande force de l’Univers ?
Penses-tu que je malmène ton cœur ? Enfin, Roze, j’ai un dernier aveu à te faire. Et crois moi, je ne regretterai jamais de te l’avoir dit.
Roze, je t’aime. »
[740 mots]
§§§ |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Lun 11 Fév - 18:14 | |
| Pendant qu'Edward parlait, Roze s'était assise sur son lit, Suu sur les genoux. Au début du monologue de son ami, elle ne comprit pas bien où il voulait en venir. Quand cela devint plus clair, elle oscilla entre deux sentiments. Une part d'elle était assez heureuse et mourrait d'envie de sauter au cou d'Edy, l'autre, le Roze digne et noble élevée pour être une grande dame, n'arrivait pas à oublier cette histoire de baiser avec Dawn. Ce combat interne dura plusieurs minutes d'un silence pesant qui prit fin quand Roze ôta sa poupée de ses genoux, la posant près d'elle sur le lit. Elle mit les mains sur les cuisses et prit une position droite et stricte.Elle fixait Edward et quand elle reprit la parole, sa voix était aussi claire et cristalinne qu'au premier jour de leur véritable rencontre.
"Je t'aime aussi Edy, plus que tu ne peux l'imaginer."
Cette déclaration sincère et franche appellait cependant un "mais" car elle ne pouvait pas donner son coeur déjà fragile sans prévenir son ami et probable amoureux des inquietudes que le baiser avec Dawn avait suscité en elle.
"Mais je suis malade, fragile, et en toute honnêteté je viens de me rendre compte que j'étais jalouse. L'idée que tu ais embrassé mademoiselle Kostovak me dérange. Moi, je n'ai que toi, tu ne le vois peut être pas mais c'est la vérité. Je suis à des centaines de kilomètres de mes parents, je n'ai ni frères, ni soeurs, et parce que je suis malade, je n'ai pas d'amis. Il y a ma cousine, évidemment, mais même elle, elle ne me comprend pas."
Elle fit une pause. Elle ne parlait pas avec un accent de tristesse car elle ne l'était pas, au contraire, elle était heureuse ! Il l'aimait elle ! Il ne sortait pas avec Dawn ! Oui. Elle était heureuse, mais elle devait parler puisque c'était son tour.
"Je n'ai que toi. Je ne parle à personne, je ne touche personne et je n'ai jamais embrassé de garçon..." On en revenait au seul problème des deux amoureux, le baiser. "Peu m'importe qu'elle t'ait séduit, ça ne doit plus jamais se reproduire. Tu ne te rend pas compte à quel point j'ai souffert cette semaine..." Oui, croire qu'il ne l'aimait pas, qu'elle n'était pas la première pour lui, qu'elle devait l'oublier, voilà ce qui lui avait fait mal... Comment aurait il réagit si elle avait embrassé un autre garçon ? Descendant de son lit avec sa grâce et son aérienne apparence habituelle qui contrastait avec la colère et la tristesse qui avait précédé la déclaration d'Edward, elle alla prendre les mains de son ami et leva les yeux vers lui. Elle rayonnait de cette innocence qui séduisait le peu de personnes qui, comme dward, prenaient le temps de l'observer. Et pourtant, malgré cette aura angélique, Roze n'avait ni plus, ni moins que des intentions dignes d'Eve la tentatrice. Un léger sourire sur les lèvres pâlies par une semaine à l'infirmerie, elle conclut :
"Tu n'as le droit d'embrasser que moi, d'ailleurs, tu peux même commencer aujourd'hui pour effacer l'autre."
L'autre, sous entendu, l'autre baiser, elle voulait qu'Ed ne pense plus à ce baiser volé par un serpent pour ne penser qu'à celui qu'elle lui offrait et qui avait, n'en doutez pas, bien plus de valeur.
Dernière édition par Roze Maiden le Mar 19 Fév - 18:03, édité 1 fois |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Mar 19 Fév - 19:41 | |
| Edward regardait un Roze avec un air de plus en plus joyeux, de plus en plus heureux d’avoir démasqué son propre cœur. Il l’écouta parler sans aucun geste, sans aucun signe pouvant lui faire comprendre qu’il la comprenait, de peur de la troubler. Il ne s’était pas trompé, c’était bien de l’amour qu’il y avait entre deux, un amour réciproque, l’aveu de Roze qui suivant faisant office de juste retour des choses. Mais une chose semblait persister, un obstacle étrange, un fait passé qui semblait leur poser beaucoup de problèmes, une erreur commise par Edward et que Roze avait du mal à pardonner… Comment pouvait-il ne pas la comprendre ?
Qu’est-ce qu’était un simple baiser, après tout ? Une preuve d’amour ? Un plaisir volé, dérobé ? Un caprice que l’on s’accordait après une dure labeur, ou bien un travail fatiguant qu’on se devait de réaliser après une pause confortable ? Etait-ce là un plaisir tentateur auquel on devait résister, ou un plaisir neutre, angélique, et dénudé de toute démence ? Pour lui, son premier baiser avait été celui de Dawn. Il ne le lui avait pas volé, c’était elle qui le lui avait accordé. Mais cette Serpentard semblait totalement ignorer que les baisers étaient pour Edward une preuve importante d’amour, et que lui en donner un, c’était admettre que l’amour pouvait s’offrir à eux. Dawn Kostovak avait méprisé ce baiser, elle le lui avait donné pour une raison qu’Edward ne cherchait pas à reconnaître, un motif puéril et immature. Il avait vu en ce baiser bien plus qu’un subtil plaisir, bien plus qu’un jeu, et c’était justement là que résidait le problème.
Mais comment faire comprendre à Roze qu’il n’y avait jamais rien eu qu’un baiser entre Dawn et lui, qu’il avait juste été tenté, que ça n’était qu’une fausse preuve d’amour, et qu’à présent, uni à l’âme la plus douce qu’il ait jamais connue, il ne risquait plus jamais de tomber dans le piège d’une âme dévastatrice des cœurs… Est-ce que de simples mots pouvaient suggérer à Roze cet entremêlement de pensées ? Ou devait-il la convaincre d’une autre manière ? Une manière plus douce, plus Gryffondorienne, plus romantique ?
Roze pendant ce temps mettait à découvert sa souffrance, un monologue qui ne laissa pas Edward indifférent, admiratif devant cette fleur qui avait su contenir sa souffrance, et il était ravi de tenir au sein de son cœur une place importante, et, bien évidemment, cela était très réciproque. La petite rose vint lui prendre ses mains, et posa ses yeux dans les siens, lui proposant une invitation des plus alléchantes, qui donna à Edward la possibilité de la convaincre Roze de la confiance qu’elle pouvait lui accorder. Ce fut un long échange, au bout duquel, finalement, après les maintes supplications de Roze de ne jamais recommencer, il se décida à s’avancer un peu plus vers elle, pour poser ses lèvres sur les siennes, et lui accorder l’une des plus belles preuves d’amour qu’il avait en réserve.
Ce fut l’instant le plus merveilleux de sa vie, beaucoup mieux que le baiser de Dawn, qui avait eu un goût, certes, de plaisir, mais de plaisir charnel, diabolique, contrasté par l’intense culpabilité d’avoir enfreint une règle inconnue, alors qu’ici, c’était un baiser doux, sincère, et amoureux. Finalement, il retira ses lèvres des siennes, avant de déclarer, officiellement :
« Roze Maiden, je t’aime, et je veux que ce soit toi qui m’accompagnes pour le bal de Noël, et je veux que nous passions devant Dawn Kostovak, toi et moi, pour lui montrer que je n’ai jamais ressenti de l’amour pour elle. » |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Mer 20 Fév - 12:08 | |
| Roze s'était laissé embrasser et par cet instinct étrange qui caractérise l'être humain, elle y avait répondu. Ce baiser ne dura pas longtemps, les deux amoureux (et surtout Roze) étaient encore assez timides, mais cela rassura un peu la Serdaigle qui, bien que peu revancharde par nature, y voyait une contrepartie acceptable des jeux de cette maudite Serpentard. Dire que son gentil professeur particulier, Alexander Shinku, était ami avec une de ces pestes ! Si la petite allemande (vraiment petite à côté de son petit ami d'ailleurs) était très possessive pour le moment, elle oubliait sous le coup du bonheur qu'entre Edward et elle tout n'était pas fait... Elle y penserait bien plus tard dans la journée, se rapellant une lettre de sa mère... Mais peu importait au fond. Ce n'était pas si important que ça qu'elle soit fiancée, des accords passés à la naissance pouvait très bien s'annuler par la suite... Et c'était trop terre à terre pour qu'elle y pense, n'oubliez quand même pas que malgré cette nouvelle idylle, Roze reste Roze, un peu folle et perpétuellement dans la lune.
Elle devait en plus de toute façon répondre à une question. Ou plutôt, elle devait confirmer une déclaration. "Je mettrais une jolie robe rouge, les Serpentards n'aiment pas le rouge." Une manière comme une autre de dire "Ce serait avec plaisir que je t'accompagnerais". Roze ne voyait pas l'interêt de dire de tels choses, Edward le savait de toute façon. Elle réfléchissait d'ailleurs à bien autre chose, à comment faire maintenant pour que l'infirmière la laisse sortir sans qu'elle ait à donner d'explication.
"Je vais essayer de revenir en cours demain, mais je te promet rien, je ne sais pas si on va me laisser faire... de toute façon... tes amis... ne m'aime pas beaucoup." Sa famille non plus d'ailleurs, Claire exceptée. Mais à Poudlard Roze ressentait cette haine contre elle et sa "particularité". Oh, bien sûr, ça glissait sur elle sans l'atteindre, elle n'était pas sensible à la méchanceté d'autrui sinon pour le coup elle deviendrait vraiment folle, mais elle ne voulait pas faire honte à Edward. Il ne l'avait probablement jamais remarqué mais Roze ne lui parlait jamais quand il était avec ses amis, elle le laissait et passait devant lui avec un simple sourire à son intention. Elle était insensible à l'avis que les autres pouvait avoir d'elle, pas à celui qu'ils pouvait avoir d'Edward. Elle ne voulait pas qu'il souffre à cause de la haine presque générale à son encontre. Personne n'aimait Roze à Poudlard, elle tait trop bizarre... et l'adolescence rendait méchant.
Toujours très proche d'Edy, presque blottie contre lui mais pas tout à fait, elle réfléchissait à tout ça, l'air absente, un léger sourire sur les lèvres car rien ne pouvait l'atteindre après ce moment de pur bonheur. "Mais ça va maintenant, je me sens bien avec toi..." lui dit elle tendrement avant d'aller pour de bon contre lui et de fermer les yeux pour effacer toute pensée parasite. |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Dim 2 Mar - 12:13 | |
| Les yeux ronds, la tête droite, les bras le long du corps, Edward acquiesça à la proposition de Roze de mettre une robe rouge. C’était bien connu, le rouge était l’une des couleurs détestée des Serpentard. Peut-être cela leur rappelait-il la couleur noble des Gryffondor… Il se tourna vers la fenêtre, tout en écoutant Roze. Les oiseaux voletaient, et les nuages recouvraient un ciel encore brumeux et ayant du mal à s’éclaircir. L’Hiver était bien là, gris, pénétrant, aux couleurs sombres et sobres, ténébreuses, mais toutefois éveillant la douce sensation des cœurs amoureux et scintillant à l’approche de Noël. En bas, dans le Parc, le lac était gelé par endroits, et les arbres avaient perdu toutes leurs feuilles, dans une nudité pareille à une indescriptible torture, prix à payer pour une période annuelle riche en amour et en traditions perpétuelles. Roze lui avoua son souhait de revenir le lendemain, avec des probabilités très faibles qu’on la laissât faire, et elle évoqua un sujet tabou, qui fit frissonner Edward : l’entourage, celui qui ne voyait en Roze que ce qu’il savait voir.
« Je ne pense pas que mes amis soient vraiment capable d’aimer quoi que ce soit. A part critiquer les professeurs, et, peut-être, raconter des blagues lourdes et pas marrantes, je pense qu’ils n’ont aucune autre passion, et ils méprisent beaucoup trop à mon goût mes volontés musicales. Donc je crois que tu peux ôter de ta conscience une remarque qui est aussi évidente pour toi que pour l’idéal féminin. »
Il avait dit tout cela d’une traite, sans s’arrêter, sans avoir, au final, la moindre sensation d’être essoufflé. S’il y avait une chose qu’il aimait chez lui, c’était sa verve. Il aimait la rhétorique, et le plus souvent, ses ennemis les plus féroces avaient bien du mal à avoir le dernier mot lorsqu’il leur lançait des répliques cinglantes. Il parlait souvent avec un vocabulaire qu’il voulait des plus soutenu, dans ce cas là, et il bannissait toute grossièreté, car il exigeait que ses répliques soient les plus souples possibles. Aussi, cette habitude naturelle qu’il avait de répartir avec aisance, il ne pouvait s’empêcher à présent d’utiliser sa verve non contre Roze, bien au contraire, il aurait été incapable de trouver un mot péjoratif tant il l’admirait, et tant elle était parfaite pour lui (amour sans admiration, était-ce possible ?), mais contre ses camarades, qui trop souvent avaient une attitude méprisante à l’égard du plus raffiné et de l’Art. Oh, Edward avait des amis, sur qui il pouvait compter, ils étaient comme tous les amis, ils avaient des délires, des moments d’hilarité générale, il leur arrivait de se moquer ensemble d’une autre personne sans aucune pitié, sans aucune crainte, et Edward s’amusait comme un petit fou, mais Edward évitait le plus souvent de trop se révéler, laissant une part de lui de côté, cette seule part de lui qu’il pouvait dévoiler à Roze sans aucune crainte, tant leur confiance était unique et n’existait nulle part ailleurs.
Il se tourna ensuite vers Roze, et celle-ci vint presque se blottir contre lui. Il sourit à sa déclaration, rassurante, et posa sa tête sur la sienne. « Roze, je dois partir… Je ne pars pas abattu, car maintenant, je sais que mon âme peut vivre avec la tienne. Si tu ne peux pas venir demain, nous nous verrons plus tard, ça n’est pas grave… Mais promets-moi une chose : chaque mercredi, retrouvons-nous dans le Parc, au même endroit où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, l’An dernier… Et ce, chaque semaine de chaque mois passé à Poudlard… Ensemble… »
Et, plus bas…
« … Pour toujours. » |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Sam 8 Mar - 9:11 | |
| L'histoire raconte que...
Il était une fois une duchesse allemande fière de son rang et de son château. Cette femme eut une fille blonde comme les blés aux yeux bleus comme des saphirs et à la peau blanche comme du nacre, elle était si belle que sa mère ne résista pas à l'envie de s'en vanter auprès d'une de ses amies. Celle ci avait un fils de trois ans tout aussi beau. Les deux familles étaient nobles et sang pur, elles décidèrent de fiancer les deux enfants qui se virent souvent durant leur petite enfance.
Alors que la petite fille n'avait que huit ans, le croque mitaine la tortura, elle devint folle. La duchesse craignit que le mariage de sa fille ne soit annulé à cause de sa maladie mais le jeune garçon d'alors onze ans affirma à sa mère et à la duchesse qu'il se moquait d'avoir une femme atteinte de folie douce tant qu'elle était belle et qu'elle savait se taire.
La petite fille resta fiancée et elle grandit. Pour son bien être on l'envoya dans une école en Angleterre où, loin du croque mitaine, elle commença à guérir. Un jour, le croque mitaine fut attrapé et mit en prison, l'enfant blonde se mit alors à aller nettement mieux et à s'ouvrir aux autres. Alors qu'elle avait déjà quatorze ans, elle rencontra un jeune homme. Il était de son rang mais ça, elle s'en moquait, seul la duchesse faisait attention à ce genre de choses. Elle en tomba amoureuse... mais elle n'oubliait pas pour autant que là bas, en Allemagne, l'attendait un fiancé. Il fallait qu'elle rompe cet engagement au plus tôt et maintenant, elle ne pensait presque plus qu'à ça.
Dans cet infirmerie, Roze fait preuve de tout son courage pour rester l'esprit clair. Son lien avec Edward est plus important que tout les autres, et pourtant, malgré tout ses défauts, lorsqu'elle était très malade, celui à qui on l'a fiancé était le seul à ne pas se moquer d'elle. Il ne lui demandait rien d'autre que d'être belle et de se taire. Vive d'esprit malgré les apparences, elle régla intérieurement le problème. A peine Edward parti, elle écrirait à sa mère et à la famille de son fiancé. Tout serait rapidement réglé. Ce n'étaient pas les jolies allemandes qui manquaient.
Blottie contre Edward, elle murmura en réponse à sa déclaration "On se voit Mercredi alors. J'emmènerais des gâteaux." Encore une fois, elle pouvait sembler un peu à côté de ses souliers mais en réalité pas du tout, c'était juste sa manière à elle de s'exprimer sur ses sentiments. Tout passait par l'intonation plutôt que par les mots.
"Je reviendrais vite en cours, après demain au plus tard." Dit elle d'une manière qui signifiait "alors attend moi" et se détachant de lui, elle lui sourit et se mit sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Pour un garçon, il avait la peau douce. Elle l'avait déjà remarqué mais cela lui sembla encore plus frappant aujourd'hui. Elle le lâcha alors, sentant que sinon ce serait encore plus dur pour lui comme pour elle de le laisser partir, s'éloigner. Ce n'était que pour mieux se retrouver... Tout irait bien. Avec lui, tout irait bien.
[540 mots]
@@@ |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] Dim 23 Mar - 17:02 | |
| Un rayon de soleil transperça les nuages, opaques en cette saison, pour venir dans la pièce, et instaurer une douce atmosphère propice à la paix et la clémence. Roze déposa des mots si simples et si doux, qu’Edward sentit qu’il était aussi amoureux d’elle que de ses mots. Après l’avoir prévenu qu’elle reviendrait bientôt en cours, elle lui fit un bisou saint et agréable sur sa joue. Elle le lâcha ensuite, et Edward sentit son cœur s’arrêter. Il devait à présent partir, partir pour ne plus voir Roze pendant quelques temps, peut-être un jour ou deux, ou du moins, jusqu’au Mercredi suivant, si celle-ci n’était pas encore revenue en cours.
Il n’avait eu qu’une seule autre histoire amoureuse, une histoire très secrète, qu’il gardait au fond de son âme. Beaucoup de Monde le prenait pour un garçon sans expérience, qui n’avait aucune conception de l’Amour, mais c’était parfaitement l’inverse. Lorsqu’il fut en troisième année, à Poudlard, une Poufsouffle avait su combler son cœur. L’Histoire avait duré sept mois… Sept mois où il avait cru connaître l’amour… Mais, si jeune, peut-on savoir véritablement ce qu’est l’Amour ? La Poufsouffle l’avait ensuite abandonné, pour quelqu’un d’autre, et Edward avait finir par se convaincre qu’il n’avait jamais aimé personne ? Il s’était tellement convaincu qu’à plusieurs moments, il oubliait véritablement qu’il avait eu une histoire de cœur… Mais aujourd’hui, il savait pertinemment que personne ne pouvait remplacer Roze.
Et ça ne l’aidait pas à s’en aller… Il décida qu’il était le moment de s’en aller… Il tourna le dos à Roze, sans lui lancer un regard, c’était trop difficile… Il se dirigea vers la sortie de l’Infirmerie, et, arrivé sur le pas de la porte, il s’arrêta, et, toujours sans regarder Roze, il dit :
« Je sais que tu t’en fiches un peu, mais… je t’ai rattrapé la majorité des cours que tu as manqué… Mon instinct m’a dit de le faire… Je te donnerai tout Mercredi… »
Il s’en alla ensuite, regagnant la Salle Commune des Gryffondor. Il avait l’esprit occupé, des vapeurs d’Amour sifflant à ses oreilles. Il avait franchi un nouveau cap, et il en était tout remué… Il passa devant des tableaux qui semblaient être plongés dans une incroyable somnolence… Enfin, il arriva devant le portrait de la Grosse Dame.
« Mmhhh… Quelque chose me dit que tu es amoureux, toi ! »
Edward lança un regard froid à la Grosse Dame. S’il y avait bien quelque chose qu’il ne voulait pas entendre, c’était ça. Roze n’était pas une simple amoureuse, c’était la seconde partie de son âme, la seule qui s’imbriquait avec facilité ! C’était plus qu’être amoureux ! Il lança le mot de passe sur un ton très sec, et monta dans son dortoir. Sur son lit, la guitare qu’il avait gagnée avec Roze était posée, dans son boitier. Il ouvrit celui-ci, et la sortit. Il n’avait toujours pas réussi à jouer avec… Il n’y arrivait pas, pour être plus véridique. Tous les morceaux qu’il tentait de jouer ne passaient pas, les cordes étaient extrêmement dures, et le son qu’elles émettaient était horrible. Il s’assit sur son lit, et fit une tentative, infructueuse.
Enragé, il posa non sans douceur (même énervé, il ne pouvait se résigner à abimer une guitare), et sortit de la pièce. Il avait l’étrange impression de s’être fait avoir…
La guitare, elle gisait sur le lit, et brillait, quelques rayons de soleil étant parvenus à transpercer les nuages pour l’entourer d’un étrange halo. Etant posée à l’envers, les cordes et la partie mécanique de l’instrument étant face au lit, seul le dos était accessible, et brillait.
Il brillait, tellement, qu’un mot, presque invisible, était apparent…
Pandore…
|
| | | | Contenu sponsorisé
Ξ Sujet: Re: Pourquoi ? [PV] | |
| |
| | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |