"Mon livre préféré" [PV famille Sallers]

Ça faisait 4 mois que Daniel était à Poudlard et il commençait seulement à y prendre ses marques et à s’y sentir bien. Au commencement il avait eu beaucoup de mal à tolérer la compagnie des autres élèves et surtout à supporter le fait de ne plus avoir d’intimité dans sa propre chambre mais cela allait désormais un peu mieux. Il avait compris qu’il lui suffisait de tirer les rideaux de son lit pour n’être pas dérangé, et puis surtout il connaissait maintenant quelques coins à lui où il était sûr de n’être pas dérangé.

En ce qui concernait les cours, cela se passait plutôt bien hormis en potions où il avait quelques difficultés. Il ne supportait pas le caractère du professeur Rogue qui semblait gentiment les pousser vers l’échec plutôt que justement leur donner les clés de la réussite. Autrement, le reste des cours se passait plutôt bien et grâce à son application, Daniel s’était même attiré les faveurs de son professeur d’astronomie ainsi que de celui de botanique.

Bref, la vie suivait son cours et Daniel effectuait son petit bonhomme de chemin dans l’école, petit bonhomme qui le conduisit en ce dimanche matin à la salle commune des Serpentard. Cette salle était plutôt déserte car les élèves étaient soit en train de dormir soit partis dehors jouer au Quidditch ou faire du sport autre pour profiter des rayons du soleil. Cette salle déserte allait très bien à Daniel qui aimait le cadre mais pas la compagnie des autres.

Le Serpentard traversa donc sa salle commune d’un air presque content et alla s’installer dans un des coins de la pièce où il se laissa tomber dans un fauteuil pour y relire son livre préféré. Le livre en question était un ouvrage de magie noire qui comportait de nombreuses formules mais peu détaillées et surtout relativement basiques. Beaucoup trop basiques en tous cas pour être intéressantes mais c’était le seul livre traitant de maléfices qu’il était parvenu à se procurer et à subtiliser et à force de le lire et de le re-relire, il avait fini par le connaître par cœur et par lui trouver un côté rassurant (particulièrement dans Poudlard où à ses débuts tout lui était étranger).

Daniel ouvrit son ouvrage sur une page au hasard et se mit à lire les pages vieillies avec avidité. Il s’était installé pour sa lecture sur un fauteuil et s’y était assis en tailleur, le livre entre les jambes, les coudes appuyés sur ses genoux et ses poings soutenant sa tête.

Lorsqu’il était ainsi, il avait l’impression de se couper du monde extérieur et il adorait cette sensation et donc pouvait passer des heures dans la même position. Enfin des heures… c’était sans compter sur sa « chère » sœur Lydia qui avait toujours un don pour apparaître dans les moments où il avait le moins envie de la voir. Il n’avait jamais compris comment elle le faisait réellement, mais elle avait une capacité à l’énerver et à l’insupporter relativement hors du commun. Est-ce que les frères et sœurs s’aimaient bien ? C’était difficile à dire et en tous cas ils le cachaient bien. En tous cas il était rare qu’ils se voient sans que Daniel n’ait à sortir les griffes.

Plongé dans sa lecture, il était loin de penser à elle en cet instant mais peut-être aurait-il du y songer un peu plus, car sa « chère » sœurette venait de pénétrer dans la pièce et elle avait remarqué son frérot en train de lire.


¤ 585 mots ¤
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Lydia était d’humeur massacrante. Les cours s’étaient enchaînés comme à leur habitude, mais la demoiselle les avait trouvé aujourd’hui encore plus rasoirs que jamais. Elle avait trouvé le moyen de se faire prendre en cours d’histoire de la magie à tester un petit sort de métamorphose sur une araignée qui avait eu l’idée suicidaire de poser les pattes sur son bureau, elle avait toujours autant horreur des cours d’astronomie, et ne parlons pas des cours sur les runes. Le prof était d’une bizarrerie à toute épreuve. Et les exercices étaient innomables. Le seul truc qu’elle avait retenu est qu’elle avait obtenu un 1 en calculant son chiffre d’elle ne savait plus quoi, et qu’elle avait décidé que son destin était donc de devenir la numéro 1 de tout le monde sorcier (un signe du destin pour son futur poste de ministre à la place du ministre, quoi !) mais cela avait été gaché tout de suite par son voisin, un poufsouffle qui ferait mieux d’aller voir un coiffeur que de lui souffler son haleine dans la figure… Puis les deux Vénus de Milo devant elle l’exaspéraient au plus haut point.

Bref… De quoi mettre de bonne humeur quoi !

Elle cherchait son ange de la création à travers les couloirs. Dénigrer ses camarades de maison ou de promotion était relaxant pour la fillette, mais seulement lorsque Adam pouvait surenchérir à ses critiques. Il avait un don pour le faire rire. Et aussi un don pour repérer les défauts et faiblesses des autres, Lydia était sous le charme à chaque fois. Et puis elle se serait bien reposée sur son épaule un instant, histoire de souffler un peu avant de reprendre son activité quotidienne !

Mais il était pour le moment introuvable, au grand dam de la vert et argent. Elle décida de rentrer à la salle commune, le soleil ne l’attirait pas plus que ça, sa peau délicate et blanche cramait littéralement lorsqu’elle s’exposait trop longtemps (Ndla : Qui a dit « vampire » dans la salle ?! Vous n’auriez pas tord, en plus…)
Elle avait poussé la porte de la salle réservée aux élèves Serpentard, et entra dans la pièce vide. Totalement vide ? Non… L’espèce de cloporte qui lui servait de frère était assit comme un sauvage dans un fauteuil. A lire. Ben voyons.
Lydia roula ses yeux dans leurs orbites, rien que de le voir dans sa journée avait le don de l’énerver encore plus. Déjà qu’elle n’était pas fameuse, là c’était le pompon. Qui a dit que des frères et sœurs devaient s’entendre hein ? Elle se demandait vraiment comment faisait les autres, ceux qui avaient un frère ou une sœur, voir même plusieurs pour les supporter tout l’été. Lydia faisait la gentille pour aller chez Adam, afin de sauver quand même quelques jours de vacances !

Mais nous n’étions pas en vacances, ou plutôt pas en vacances d’été, Adam n’était malheureusement pas là, et Lydia décida que comme passe-temps, ennuyer son frère pouvait peut-être lui permettre d’évacuer un peu son stress.
Elle s’approcha de lui doucement, lentement, sur la pointe des pieds. Elle en aurait retenu sa respiration, tellement elle était concentrée sur ce qu’elle faisait. Ou plutôt ce qu’elle comptait faire. Elle s’approcha sans bruit devant lui, et dès que son ombre couvrit la page, elle arracha le livre de la contemplation maladive de son frère.

Elle fit la moue, en feuilletant les pages jaunies, déchiffrant les formules incompréhensibles, accentuant parfois les déchirures du vieux livre. Elle ne prenait vraiment aucun soin des livres, et encore moins lorsqu’ils étaient passé par les mains de Daniel.

« Encore à lire des trucs stupides et inintéressant, Daniel ? » Elle avait prononcé son nom comme une insulte. C’en était une à sa vie à elle, elle irait tellement mieux s’il n’était pas là à lui polluer l’air. « Je m’en vais te faire une leçon de vie, Daniel… Les déchets pareils, on les brûle ! » Averti-elle, en s’approchant de l’âtre enflammée.


[ six cent soixante-six mots, Mwahahahahaha! ]
[ HJ : Ouh que je la déteste, cette Lydia X3 ]
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Après avoir passé une journée affreusement plate, voilà que notre jeune Adam rentrait au logis, le sac sur une seule épaule, les mains dans les poches, l’air toujours aussi impassible. Il avait très rapidement regretté le fait de n’avoir pas prit les mêmes options que sa cousine, car là était le résultat : il n’avait aucun cours de commun avec elle ce jour là. De cette façon, il s’était rendu en cours de Soin aux Créatures Magiques, et avait écouté paresseusement le Professeur Gobe-Planche parler toute seule. Puis, un petit passage en cours de Botanique l’avait assommé à un point inimaginable. En fait, c’était plus une abominable après midi pratique, les mains dans la terre, qu’autre chose. Ca le dégoûtait, franchement. Il y avait des fois où il enviait ceux qui avaient choisit Divination, Rune et Arithmancie, même s’il ne se doutait pas que Trelawney lui aurait réservé un sort bien pire… Soufflant donc, exaspéré par ces abrutis de Professeurs qui ne faisaient rien de correctement – et on ne parlait même pas de cette vieille truie d’Ombrage…- Sallers franchit la porte qui le menait habituellement à sa salle commune, vide, à cette heure ci.

Il avait fait un petit tour complet dans les couloirs avant de revenir là, dans l’espoir de retrouver sa Lydia. Mais malheureusement, il ne l’avait vue nulle part. Peut être avait-elle déjà regagné son dortoir pour faire ses devoirs, où était-elle à la bibliothèque. Il n’en savait rien. En tout cas, il n’avait pas envie de passer sa soirée à la chercher dans la bibliothèque. C’était bien au dessus de ses capacités.
Sans faire attention aux âmes qui rôdaient là, le Serpentard s’avança de quelques pas, en attrapant son sac à dos et en le balançant sur le tapis, persuadé qu’il était seul. Décrochant sa cape de sorcier, il la posa sans la froisser sur le dos d’un fauteuil, levant enfin les yeux pour jeter un regard circulaire à la pièce. Là, debout près de la cheminée, en train de taquiner son frère Daniel, se tenait :

« Lydia… »

Se dirigeant comme un automate vers sa Lydia à lui, le jeune Sallers jeta un coup d’œil en coin à la demi-fiente de hibou qui restait prostrée sur le canapé. Avec un regard des plus méprisants, Adam fit courir ses yeux de haut en bas, très rapidement, avant de se retourner vers sa jolie brune, sans porter plus d’attention à son cousin. A vrai dire, il faisait tache dans le décor. Il était là, l’air complètement poire, et faisait peine à voir, avec ses atroces cheveux roux. Le quatrième année, sans l’ombre d’un sourire, se faufila vers sa Lydia, puis, s’arrêta à mi parcours. Il sortit sa baguette magique, tandis que sa cousine faisait dangereusement pencher l’ouvrage près du feu, puis utilisa un sortilège de lévitation.
Le livre se hissa des mains de la brune, pour rester suspendu dans les airs. De sa démarche lente, Adam alla rejoindre la demoiselle, tout en prenant avec sa main gauche, le bouquin, resté à bonne hauteur du sol. D’un coup sec, il l’ouvrit, puis regarda les quelques inscriptions, avant de tourner ses yeux vers Daniel.

« Tu devrais rendre ce livre à la bibliothèque, si tu ne veux pas qu’il finisse dans la cheminée. »

D’un coup sec, il balança le bouquin sur la table, sans y faire plus attention. Il n’avait pas envie de venir en aide à Daniel, mais n’avait pas non plus envie de voir Lydia faire un barbecue avec un ouvrage. Aussi inintéressant celui-ci soit-il. Puis, dans un mouvement lent, il se retourna vers sa belle brune, avant de dire, oubliant carrément la présence de Daniel :

« Comment s’est passée ta journée ? »

A cet instant précis, il ne se doutait même pas qu’il y allait avoir de la bastonnade. Round 1, start.


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[HJ : Hum à la base on était dimanche matin XD]

Le Serpentard était tellement plongé dans son ouvrage et concentré qu’il n’entendit évidemment pas sa sœur aînée qui s’approchait de lui à pas feutrés. Il poussa même un cri de surprise lorsqu’elle lui arracha son livre des mains.

¤ Quelle garce ! La poisse ! ¤

Ne sachant comment réagir tant que Lydia tenait son livre en otage, Daniel avait sauté hors du fauteuil et se tenait debout, les poings serrés, mais il se sentait impuissant face à l’envie de destruction de Lydia. Il n’avait évidemment rien à lui répondre et se contenta de retenir sa respiration tout en fixant tour à tour : son livre d’un regard inquiet, et sa plaie de sœur d’un regard presque suppliant.

Lorsque le livre se trouvait assez près du feu pour que la lumière des flammes vienne rougir la couverture, Daniel ne put retenir une forme de gémissement. Si son livre finissait aux flammes, son livre et son seul moyen de réconfort ici, il aurait l’impression que Lydia aurait brûler une partie de lui ce week-end.

Impuissant, une lueur d’espoir lui vint cependant en entendant quelqu’un appeler Lydia ce qui allait certainement l’envoyer vaquer à d’autres occupations. Manque de bol, lorsqu’il tourna la tête il reconnu cette tâche d’Adam. Il n’y avait rien de pire que Lydia, sauf peut-être Lydia et Adam réunis.

¤ S’en est fini pour mon livre… ¤

Alors qu’il allait tenter une attaque kamikaze et qu’il allait sauter sur sa sœur pour tenter de lui reprendre le livre par la force, Adam changea tous ses plans et fit léviter le livre dans les airs.

Daniel ne quitta pas un instant le livre du regard et se remit à respirer lorsque celui-ci fut rejeté sur une table. Sans plus réfléchir, il se précipita sur son ouvrage et jeta un regard noir et chargé de mépris à Adam – bien que pour une fois, son cousin ait servi ses intérêts et pas l’inverse –. Une fois le livre fourré sous son bras, Daniel l’agripa fermement et s’apprêta à se venger de ses tortionnaires.

« C’est pas un ouvrage de la bibliothèque, c’est mon livre ! Et puis je ne t’ai rien demandé espèce de tâche… » cracha Daniel, haineux, à la figure de son cousin.

Pour que sa vengeance vaille maintenant quelque chose, il devait faire mal à sa sœur. Ne pouvant décidément pas les attaquer de front (Adam et même Lydia étaient beaucoup trop fort pour lui), il voulut profiter du fait que Lydia soit distraite par l’arrivée d’Adam. Il rassembla ses forces et se jeta sur sa sœur en la traitant de « Sal*pe ! » avant de lui porter un coup de poing dans l’estomac qui devrait être au moins assez puissant pour la faire vaciller.

Son plan était de faire le plus de mal possible à sa sœur, puis de s’enfuir avant qu’Adam ne le poursuive. Aussitôt le coup porté, il ne prit pas la peine de vérifier de l’efficacité de son attaque et il s’enfuit sans tarder vers son dortoir, serrant fort son livre contre lui.


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[HJ2 : J'ai pris la liberté de faire porter le coup grâce à l'effet de surprise dont bénéficie Daniel, mais bon après Lydia est libre de ne pas ressentir de douleur (si l'angle du coup était mal calculé). Pour la fuite, il est complètement rattrapable (et puis il va dans les dortoirs, y a mieux comme cachette ^^ Donc j'imagine que je sujet ne se finira pas là, à moins que vous souhaitiez rester tous les deux, tenez moi au courant ]
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