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| Auteur | Message |
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Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Adieu [PV] Lun 24 Mar - 15:41 | |
| Roze était à Pré-au-lard et elle ne s'imaginait pas qu'elle rencontrerait une vieille connaissance... Pourtant, dés qu'elle le vit, elle le reconnut. Suu dans les bras, elle lui fit un grand sourire heureux. Elle l'aimait bien, alors c'était normal de lui sourire. Il s'approcha, il était bien habillé comme toujours mais ses yeux noirs étaient froid et sec. Dans les souvenirs de Roze ils étaient plutôt doux et gentil mais peut être avait il un problème dont il voulait lui parler. L'esprit malade de la jeune allemande ne fit absolument pas le rapport entre la venue de Romuald, son fiancé, et sa lettre de rupture. Elle savait que Romuald ne l'aimait pas alors il lui avait semblé facile de défaire ce qui avait été fait dans leur prime jeunesse.
Non. Romuald ne l'entendait pas ainsi. La conversation se déroula en allemand. Romuald voulait bien marquer son appartenance à un pays et à une caste qui était identique à celle de Roze mais très différente de ce garçon anglais pour lequel elle le quittait.
"- Bonjour Roze. - Bonjour Romuald, que fais tu là ?" Elle était toute sourire et elle ne se doutait absolument pas de ce qui allait se passer. "- Je suis venu te dire que je refuse de rompre nos fiancailles, j'ai apporté ta bague et tu vas me faire plaisir et la porter, ok Roze ?" La petite blonde leva ses grands yeux bleus innocents sur lui. Voulait il vraiment dire ce qu'elle comprenait ? Il lui tendit la bague et voulu lui prendre la main mais elle serra plus fort Suu contre elle. Il était grand et elle, elle était minuscule à côté. "- Laisse toi faire Roze, ce n'est qu'une bague ! - Non, je ne peux pas, je tiens Suu tu vois. - Donne moi ta main Roze ou je vais me fâcher ! - Non, je tiens Suu je te dis." Enervé, Romuald attrapa Roze par l'épaule et tira Suu de force pour la jeter ensuite au loin; Sous le regard choquée de Roze, la poupée de porcelaine vola en éclat. Le jeune homme réalisa trop tard la bêtise qu'il venait de faire. Le regard de la blonde s'embua de larme et elle se débattit de toute ses maigres forces pour qu'il la lâche.
"Laisse moi, laisse moi ! Tu as tué Suu ! Tu l'a tué ! Meurtrier ! Meurtier ! Au secours ! Suuuuuuuu !" Ne supportant pas de la voir dans cet état, incapable de réagir, il relâcha son emprise. Roze se dirgea vers les restes brisés de sa poupée, serrant la carcasse de chiffon contre son coeur en pleurant. Que ferait elle sans Suu ? Comment continuer à vivre sans sa meilleure amie ? Romuald essaya de l'approcher, il posa la main sur son épaule, mais aussitôt, elle tressaille et tenta de fuir. En allemand toujours Roze marmonna quelques paroles incompréhensibles avant de se mettre à courir, laissant le corps de Suu. Elle ne pouvait plus rien pour elle... il fallait qu'elle voit Edward, qu'il l'aide. Que pouvait elle faire d'autre ? Une part d'elle venait d'être détruite sous ses yeux par quelqu'un en qui elle avait confiance. Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Pour leur fiançailles ? Mais ce n'était pas de l'amour, elle ne l'aimait pas... celui qu'elle aimait...
"Edward !" Elle se jeta contre son petit ami qui lui tournait le dos, passant ses petits bras autour de lui en sanglotant. Il était avec des amis et normalement quand c'était le cas, elle ne lui adressait pas la parole, mais là, elle se moquait de tout. Suu était morte. C'était bien plus important que tout le reste. Elle se sentait seule et fragilisée... Suu était sa porte de sortie à tout les problèmes, sans elle, elle ne pourrait que rester enfermer dans la pièce sombre de son âme.
Toujours en larme, elle tenta de s'expliquer mais au début elle ne savait plus si elle devait parler en allemand ou en anglais, elle se mélangea et ça ne voulait rien dire, jusqu'à ce qu'elle parvienne enfin à prononcer d'une voix enrouée par les larmes "Il a tué Suu !" Et là, "Il" arriva, Romuald. Il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour comprendre que le garçon auquel SA fiancée était collé était son rival. Il les fixa un moment sans rien dire mais cela ne pouvait durer... Il prit finalement la parole en anglais.
"Je suis désolé pour Suu Roze, vraiment. Mais tu dois porter cette bague. Tu es ma fiancée que tu le veuilles ou non." Sauf qu'à son grand regret il fallait avouer qu'on ne pouvait pas douter que ce soit contre son gré... "Lâche ce garçon et vient avec moi. Je te ramène en Allemagne, tu n'as plus rien à faire dans ce pays." Roze ne répondit pas, elle se contenta de serrer plus fort Edward. Elle n'écoutait même pas ce que Romuald lui disait. Son unique préoccupation était que Suu avait été détruite. Elle pleurait et pleurait encore en silence... Tout avait été si vite. Pourquoi lui faisait il ça... elle le croyait pourtant son ami... |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Adieu [PV] Mer 26 Mar - 18:44 | |
| Il y a une chose qu’Edward Montgomery déteste le plus au monde. Une chose qui doit sûrement attribuer la même exaspération à toutes ses victimes : l’extrême impatience qui prend place lors d’une longue file d’attente dans un magasin de Pré-au-Lard, lorsque l’on a acheté beaucoup de bonbons, de sucreries, et que l’on attend tranquillement son tour pour acheter ses produits. Ici, chez Zonko, Edward avait passé une bonne demi-heure à acheter des bonbons, des gourmandises, et il commençait à s’exaspérer d’attendre parmi la foule compacte d’élèves qui subissaient le même sort. Aussi, il ne tint plus : il rangea un par un tous les articles, et sortit du magasin, extrêmement en colère d’avoir passé une demi-heure à faire quelque chose qui ne servait à rien, puisqu’en définitive, il n’avait rien pu acheter. Sa frustration avait causé sa colère, et il était d’une rage folle. Surtout que ses amis lui avaient donné rendez-vous pour une heure plus tard, et qu’il allait là aussi devoir attendre. En définitive, il se retrouvait condamné à attendre ses amis, frustré de n’avoir rien pu acheter, la chaleur étouffante du magasin l’en ayant empêché. Il se tenait droit, au milieu de la rue principale, tapant du pied gauche, les bras croisés, rouge de colère. Un troisième année passa à côté de lui, et le regarda avec trop d’intérêt pour qu’Edward ne lui fasse pas une remontrance.
« Quoi ? Qu’essta ? Tu veux ma photo ? »
Le petit continua sa route, en tournant la tête de gauche à droite, dans un mouvement qui semblait être de l’incompréhension. Pendant un quart d’heure, Edward continua à taper avec son pied gauche, martelant le sol, les bras croisés, sa colère toujours aussi grande. Finalement, un premier camarade de Gryffondor vint le rejoindre, un amoncellement d’achats dans les bras.
« Eh ben, Ed’, on dirait que tes poissons n’ont pas mordu à l’hameçon ! » « Oh, la ferme, Marc ! Je t’en prie, c’est pas le moment… »
Les autres ne tardèrent pas à arriver, et la bande fut enfin au complet. Les quatre camarades de Gryffondor commencèrent alors à faire l’échange de leurs articles, montrant ce qu’ils avaient acheté, prônant les avantages de leurs produits. Tous, sauf Edward, qui n’avait rien à montrer. Cela ne fit que l’agacer au plus haut point, et à réveiller en lui une colère plus féroce que la précédente. Les autres ne remarquaient rien, en fait, il n’avait pas l’habitude de remarquer grand-chose chez Edward. Oh, il aimait bien ses camarades, mais ça n’était pas ses meilleurs amis. Il les regarder donc s’échanger leurs articles, discuter vivement, avec amusement parfois, et sa colère grondait. Finalement, il entendit derrière lui quelques sanglots. Quelqu’un vint se protéger contre ses bras, et Edward sentit son cœur s’accélérer lorsqu’il vit Roze, en sanglots, dans ses bras. Elle prononça des paroles incompréhensibles, les quelques premières secondes, semblant se mélanger en ce qui semblait être un allemanglais. Finalement, elle déclara, d’une voix triste et enrouée, cette voix qu’Edward redoutait d’entendre, lorsqu’elle venait de Roze, réincarnation de sa tristesse, que « Il » avait tué Suu…
Le langage est un pouvoir extrêmement puissant. Les animaux n’ont, pour la plupart, pas la possibilité de le posséder, mais les humains, eux, ont cette chance. Ils s’en servent couramment, dans la vie de tous les jours, et vivre sans est une véritable aberration pour cette espèce. Les mots utilisés par leur langage sont divers et variés. Lorsque l’on prononce des mots, les intentions sont aussi variées que la diversité des mots : cela peut être une simple phrase, redondante, ordinaire, pour exprimer une habitude, un souhait, une volonté. « J’ai faim », par exemple. Cela peut aussi être une obligation, un ordre. « Mange ! Tais-toi ! » est aussi un parfait exemple. Le langage est extrêmement complexe, et c’est un pouvoir à ne pas sous-estimer. Ce langage est aussi un code, parfois, il peut être indéchiffrable, et seulement quelques personnes ont le privilège de le comprendre.
Ici, Edward comprenait que ce que Roze venait de dire était grave. Quelqu’un qui ne connaissait rien à la situation se serait bien fichu de la poupée, aurait pensé qu’il ne s’agissait que d’un morceau de porcelaine, d’un objet inutile, infecté de microbes. Pas Edward. C’est ainsi qu’il saisit toute l’ampleur de la situation, et qu’il comprit que quelque chose de grave venait de se produire. Et sa colère, qui était déjà à son comble, ne fit que se multiplier, pour devenir une lave chaude et mortelle, prête à jaillir.
Lorsque celui qui semblait être responsable de tout ce désordre arriva, Edward se sentit légèrement déconcerté. Il était plus âgé que lui, c’était certain. Mais les mots qu’il employa par la suite laissèrent Edward perplexe. Quoi ? Roze était… la fiancée de ce type ? La fiancée… ? Mais… Edward sentit que son cœur allait lâcher. Mais sa colère, elle, ne lâchait rien, surtout lorsque le jeune homme ordonna à Roze de le lâcher. C’en était trop pour Edward.
« Dis donc, de quel droit tu te permets de dire à Roze ce qu’elle doit faire ? Je ne sais pas ce que c’est que cette histoire de fiançailles, mais ce que je sais, c’est que tu vas gentiment t’en aller, pour ficher la paix une bonne fois pour toutes à Roze, d’accord ? »
L’autre prétendant se crispa. Ses traits se grossirent, son visage se durcit. Il s’avança vers Edward. Même si ce dernier était grand pour son âge, il n’arrivait pas au menton du jeune homme. La situation était très critique pour Edward. Mais c’était un lion, et le courage était l’une de ses vertus.
«Ecoute-moi, petit. Il vaudrait mieux pour toi que tu restes en dehors de cette affaire. L’enseignement magique de Poudlard n’a absolument rien à voir avec celui de Durmstrang, alors si tu ne veux pas d’ennuis, va t’en jouer ailleurs avec tes petits copains. »
Vlam ! Edward avait été bien réparti. Il sentit la moutarde lui monter au nez. Il n’était absolument pas au courant de l’histoire des fiançailles, il ne savait pas que Roze avait un mariage de prévu, et il se sentit bien bête. Il avait été littéralement humilié devant ses amis, qui regardaient la scène curieusement, et il éprouvait à présent un peu de colère contre Roze, perplexe devant cette histoire de mariage. C’en était trop. Même si Roze le serrait, il réussit à s’en détacher, et s’éloigna de la scène. Ses amis le suivirent, sans dire mot, comprenant que la situation était grave pour Edward. Il s’en allait, laissant Roze et le prétendant Allemand seuls.
Il continua, lorsque soudain, il s’arrêta. Quelque chose venait de lui sauter aux yeux…Quelque chose qu’il réalisa avec une certaine surprise… Il vit une main qui se tendait vers lui, une main blanche et pâle, fraiche et froide, osseuse, portant des marques de sang. Il se vit aussi, lui, attrapant la main blanchâtre, et, à ses côtés, une autre personne, lui tenant sa main droite, une main chaude et chaleureuse, douce, portant des marques d’affection. Il sut dès le moment où il perçut cette présence à ses côtés qui elle était. Sa chaleur, son odeur fleurie et apaisante…
Cette étrange vision s’évapora. Il sortit sa baguette magique, et se retourna. Son teint était devenu rouge. Il lâcha son sac avec brutalité. Celui-ci tomba sur le sol dans un bruit sourd. Il marcha alors, rejoignant Roze et son rival, une rage puissante dans le corps, sa baguette à la main. Il marchait vite. Il ne les avait quittés que depuis une dizaine de secondes, et les deux n’avaient sûrement pas encore engagé la conversation. Il arriva, surgissant à côté de Roze, sa baguette levée.
« Tu maîtrises parfaitement la Magie Noire, celle de Tu-Sais-Qui? Tant mieux pour toi, je suis prêt à me battre en duel. Je n’ai peut-être pas ton niveau, mais j’ai des valeurs bien plus puissantes. »
Il avait dit ça d’un ton calme. Il était prêt à tout faire. Tout. Tant qu’il retrouvait Roze… Au loin, ses amis s'étaient réunis, curieux, sans pour autant prendre la défense d'Edward. Fini le petit musicien virtuose de la guitare, le Montgomery qui était en lui se réveillait...
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| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Adieu [PV] Mer 26 Mar - 20:56 | |
| Edward l'avait poussé pour qu'elle se détache de lui. Mécaniquement, elle tomba par terre et resta prostrée. Laissant s'échapper son pouvoir comme une onde fleurie, des animaux s'approchèrent d'elle. Il y avait trois chats et deux chiens, ils formèrent un cercle autour d'elle, s'assirent, et la regardèrent, semblant attendre quelque chose... A moins que ce ne soit pour la protéger des deux hommes en train de se disputer devant eux. Se balançant d'avant en arrière, Roze avait les yeux secs mais le coeur lourd. Elle chantonnait une vieille contine en allemand, fixant le sol sans le voir.
Romuald avait remarqué et il voulu s'approcher mais l'un des chiens montra des dents, le faisant reculer. Il se souciait assez peu de Edward maintenant qu'il n'était plus collé à Roze et son petit défi le faisais plus sourire qu'autre chose. Sans quitter sa baguette de la main et Roze du regard, il répondit sur un ton dédaigneux "Je suis allemand, je me moque de tu-sais-qui et de ses fidèles. Ma famille et celle de Roze n'ont jamais été mélé à toutes ces histoires..." Il essaya de poser la main sur l'épaule de Roze mais elle recula. Elle leva ses grands yeux bleus d'un air apeuré et prononça d'une voix basse en allemand "Ne me touche pas..."
Le chien claqua des machoires et comme elle ne savait plus comment agir, Roze... s'évanouit. Elle s'affaissa sur le côté et tomba sur le sol humide, ses cheveux blonds salies tout comme ses vêtements.
"Roze !" Et une nouvelle fois, Romuald voulu s'approcher mais n'y parvint pas. En désespoir de cause, il se tourna vers Edward. "Très bien. Je vois que les amis de Roze ne veulent pas me laisser approcher. Tu auras peut être plus de chance petit anglais, à moins que tu veuilles vraiment te battre ?" Les yeux de Romuald étaient plein de mépris pour cet imposteur qui lui volait sa fiancée. Il examina alors pour la première fois le rouge et or. Il était... normal. Romuald ne savait pas à quoi il s'attendait mais clairement pas à un adolescent normal.
"Je suis un peu véxé..." Continua-t-il dans son anglais fortement déformé par un lourd accent allemand. "Roze m'a écrit pour rompre nos fiancailles mais je t'imaginais... autrement. Après tout, depuis quand connais tu Roze ? Un an ? Deux ans ? Moi je l'ai vu naître, elle m'est promise depuis sa naissance ! Quand elle a commencé à être malade j'étais le seul à prendre sa défense, dans sa famille, ils l'enfermaient dans une chambre pour que personne ne la voit. Et là..." Il ne trouva pas ses mots en anglais, il se tourna vers Roze, très énervé de ne pas pouvoir l'approcher. Elle était SA fiancée à LUI.
"Je me fais doubler par un merdeux." termina-t-il, très sûr de sa supériorité mais toujours un peu inquiet pour Roze. Ce n'était pas un mauvais bougre mais il ne manquait pas de fierté et il n'hésita pas, baguette toujours en main, à défier du regard le petit jeune. En un sens, il se disait que si les animaux le laissait toucher Roze pour voir si elle allait bien il devait laisser faire, mais la partie égocentrique et égoïste de son être avait beaucoup de mal à l'accepter...
Pendant ce temps, Roze se fichait pas mal de tout ça. Il n'y avait que le noir autour d'elle... et le froid. |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Adieu [PV] Mer 26 Mar - 22:02 | |
| Edward se tenait droit, immobile, ses yeux d’un bleu d’azur fixes, scrutant cet homme qu’il avait détesté dès le premier regard. Il avait dans son cœur une fierté indescriptible, et il sentait son âme bouillonner en lui. Roze, elle, était à terre. Elle semblait souffrir… Mais pour le moment, Edward préférait protéger que secourir. Néanmoins, lorsqu’il vit que certains animaux commencèrent à s’approcher de Roze pour tenter de la soutenir, il sentit une pointe d’admiration enfermer sa colère. Il ne savait pas par quel prodige c’était possible, mais Roze semblait entourée d’animaux, qui la protégeaient ! L’autre ne sembla pas s’en soucier, au contraire, il tenta de toucher Roze, mais celle-ci le rejeta… Et Edward se sentit fier de voir que Roze l’envoya balader avec facilité. Il avait à peine entendu sa déclaration concernant le Mage Noir… Mais Roze s’évanouit, et le sourire d’Edward disparut.
Il n’avait plus qu’une seule solution : démolir ce prétentieux, pour sauver sa Roze… L’autre s’en était aperçu. Il s’était bien rendu compte qu’il ne pouvait pas s’approcher de Roze, et Edward sentit une certaine fierté, là encore, lorsque lui-même lui fit remarquer qu’il avait plus de chances que lui que de soutenir Roze. Mais la suite choqua encore plus Edward, qui sentit sa colère revenir à son plus haut point d’ébullition, lorsqu’il se mit à critiquer sa fierté… Les mots le touchèrent en plein cœur, mais il le laissa parler, dans sa grande bienséance et sa plus grande preuve d’éducation. Le dernier mot que le prétentieux prononça fut « merdeux ». C’en était trop pour Edward. Mais une petite lumière éclaira le sombre gouffre dans lequel il semblait décher : Roze avait voulu rompre ce prétendu mariage avec cet imposteur.
« Ah bon ? Je ne connais pas Roze. C’est vrai. Après tout, je ne sais pas qu’elle cuisine comme une déesse, et que, par-dessus tout, elle chante merveilleusement bien. Ca n’est pas non plus avec elle que j’ai surmonté des milliers de personnes, vainquant une foule gigantesque. Ce n’est pas à elle que j’ai remis mon aduvamiamètre. Ce n’est pas elle qui s’est sentie rudement jalouse lorsqu’une autre fille m’a embrassé. Non. Ce ne sont juste que de simples évènements inventés par un petit adolescent. Mais au fait, pendant toutes ces années, où étais-tu, toi ? Tu aurais pu te soucier de Roze, essayer de la comprendre ? Mais tu sembles t’en ficher pas mal ! L’intérêt de Roze te passe au-dessus de la tête, tout ce qui t’intéresse, après tout, c’est juste qu’on te remette ce qui t’appartient depuis ta naissance ! Je pense que peut-être que je suis plus jeune que toi, mais j’ai une conception, de l’Amour totalement différente… »
Mais il ne voulait pas se battre. Pas encore. Il voulait toucher Roze, sentir son souffle… Lui montrer que leur Amour était plus sincère que jamais. Il s’avança doucement vers le corps de Roze, là où les animaux l’entouraient. Il s’arrêta. Il s’agissait d’amis de Roze, il ne voulait pas les brusquer. Il ne savait pas comment Roze faisait pour les comprendre, mais là n’était pas la question. Il fouilla dans sa poche, et en sortit un objet, étrange. Il s’agissait d’un demi-sphinx, et l’objet était extrêmement rouge… comme le sang. Il se baissa. Il n’était pas encore à côté de Roze, il n’avait pas encore osé franchir le cercle protecteur. Contrairement à l’Allemand, il ne voulait pas le violer. Il posa sur le sol le demi-sphinx, et le fit glisser jusqu’à ce que l’objet soit près de Roze.
{S’il devait m’arriver quelque chose… Je te laisse le seul souvenir de moi… Pour que tu te souviennes que j’étais prêt à me battre pour toi… Que j’étais là pour récupérer ton cœur…}
Il avait pensé très fort ces paroles. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais il savait qu’elles étaient essentielles, qu’elles n’étaient pas inutiles. Il se releva. Il ne savait pas exactement quel effet aurait ce demi-aduvamiamètre, mais il espérait que Roze tiendrait encore. Il avait rangé sa baguette, aussi, il la ressortit, se relevant.
Il se mit devant l’Allemand, qui était beaucoup plus grand que lui, et recula de deux ou trois mètres. Il mit sa baguette sur son visage, perpendiculaire à ses traits, et la baissa vers le sol dans un mouvement sec et froid.
« Je suis prêt. »
Il était prêt à se battre. Oh, il savait qu’il ne gagnerait probablement pas. Mais il devait se battre. Il était un Lion. |
| | | | Roze Montgomery
Parchemins : 429 Âge : 36 ans [14-02-1980] Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS Points : 0
Ξ Sujet: Re: Adieu [PV] Mer 2 Avr - 12:53 | |
| Romuald commençait à en avoir marre de son pseudo rival. Les parents de Roze étaient de son côté, que pouvait faire ce petit imbécile contre lui ? Son orgueil le poussa à répondre puisqu'on le provoquait.
"J'étais à Durmstrang et j'admets y avoir été suffisamment bien pour avoir un peu délaissé Roze mais je lui écrivais et je prenais de ses nouvelles ! Et si elle avait besoin de moi, elle savait où j'étais ! D'ailleurs celui qui a une conception de l'amour faussé c'est toi. Tu crois que tu as raison. Mais qu'est ce que tu sais de notre monde à Roze et moi ? L'amour ne fais pas tout, ce qui prime chez nous c'est la famille. Un anglais ne peut pas comprendre je suppose."
Il regarda ensuite le jeune garçon s'approcher de Roze et déposer quelque chose près d'elle. La belle mais fragile blondinette reposait toujours inconsciente et si le message muet d'Edward parvint bien jusqu'à son esprit, elle n'eut aucune réaction physique. Le plus gros des chiens se coucha tout près de Roze pour la réchauffer tandis qu'un petit chat blanc posait sa tête près de son visage, essayant de la faire revenir parmi eux. Personne ne savait expliquer cet étrange pouvoir mais il avait été créer par la solitude et la maladie. Dans son sommeil forcé, l'allemande voyait son amie Suu s'éloigner de plus en plus, elle l'appelait tant qu'elle pouvait mais évidemment, elle n'obtenait aucune réponse parce que cet autre elle même qui était tout s'était brisé sur le sol après sept ans de bons et loyaux services.
La maladie de Roze s'appelait Schizophrénie mais contrairement à ce que la plupart des gens imaginait il était très rare que cette maladie est pour conséquence un dédoublement de personnalité. Dans le cas de Roze cela se traduisait par une incapacité à communiquer avec l'extérieur sans se reposer sur un intermédiaire. Au début c'était très concret, elle parlait en passant par Suu, maintenant c'était plus subtil... elle se reposait juste sur Suu pour se rassurer, se prouver qu'elle existait.
Elle commençait à reprendre conscience et murmura le nom de sa poupée. Finalement, elle se releva, ses cheveux en désordre autour de son visage. Ils poussaient vite, avant cet incident, sa préoccupation principale était de savoir si elle les recoupait ou non. Pour le moment, elle cherchait juste à trouver comment formuler ses phrases mais rien ne sortit. Elle posa ses yeux bleus sur Edward qui semblait près à se battre contre Romuald. Elle se leva avec difficulté sous le regard du gros chien roux et s'approcha avec hésitation de son petit ami. Elle posa sa main sur la sienne et leva son visage salie vers lui et fit un signe de négation de la tête. Elle avait envie de rentrer, elle avait envie de se doucher... Romuald s'approcha mais lui eu droit à un regard droit et acéré de refus.
Ses lèvres formèrent quelques mots mais aucun son ne sortit. Elle repoussa donc de la paume de la main le très grand Romuald.
"Roze... je suis désolé tu sais..." Comme elle ne pouvait pas répondre, elle prit sa baguette et traça des lettres rouges sangs dans l'air, en anglais, pour qu'Edward puisse les lire aussi.
"Je ne veux plus te voir." Voilà ce qu'elle venait de noter. Les lettres disparurent rapidement et Romuald lui répondit en allemand dans le but inverse de Roze pour que son rival ne comprenne pas.
"Je comprend ta colère et je la respecte. Je ne voulais pas te faire de mal... Je vais retourner en Allemagne mais je reviendrais. Je te ferais changer d'avis." Et il transplana, laissant une Roze muette et sale auprès de son petit ami. Elle venait de perdre sa faculté de parler, tout au moins temporairement. Qu'en penserais Edward ?
Sa baguette traça de nouveau quelques mots "Je veux rentrer." Elle avait le regard baissé, elle ne se sentait pas bien. Lentement, elle alla récupérer le petit sphinx et le rendit à Edward avec un pâle sourire qui ne cachait pas sa tristesse palpable.
Une partie d'elle était morte.
[682 mots] |
| | | | Edward Montgomery
Parchemins : 771 Âge : 31 ans Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur Points : 0
Ξ Sujet: Re: Adieu [PV] Dim 13 Avr - 22:25 | |
| Les premiers mots que lança Romuald touchèrent Edward en pleine poitrine. Son cœur fit un bond indicible. La Famille ? Edward, et surtout, les anglais ne savaient pas ce qu’était la famille ? Quelle ironie ! Romuald était bien inculte. Il ne connaissait décidément rien à la culture anglaise ! Néanmoins, sans le savoir, Romuald avait réveillé une part de douleur dans l’âme d4edward. Ainsi, même un étranger, quelqu’un qui ne le connaissait pas, jugeait qu’il n’était pas un bon frère, qu’il n’était pas un bon membre familial… Oh, il est vrai que le terme « Anglais » était beaucoup plus vaste que cela, mais Edward avait quand même pris pour lui cette lourde déclaration. Il la garda enfoui dans son crâne, se promettant d’y réfléchir plus tard.
Edward allait répliquer, il allait lancer une phrase cinglante, mais Roze se réveilla à ce moment là. Edward, inquiet, l’observa. Elle était mal en point, et il savait exactement pourquoi. Briser la poupée, Suu, avait été une très grosse erreur. Il était légèrement apeuré face à l’était de sa petite Roze, et il attendit avec un certain effroi qu’elle prononce un mot…
Mais aucun son ne vint. A la place, elle s’exprima avec Magie. Edward comprit alors que la situation était grave, et il sentit son cœur s’arrêter de battre. Les mots qu’elle écrivit dans l’air auraient pu rassurer Edward, lui rendre sa fierté, car ils montraient bien qui était le véritable chevalier servant dans l’histoire, mais Edward se fichait bien de sa fierté. Tout ce qui captivait son attention, c’était que Roze n’était pas bien. Il s’approcha d’elle, protecteur, et lui prit la main. Il attendit que Romuald s’en aille, lui faisant comprendre que cela serait une stupide erreur que de rester sur les lieux.
Il finit par s’en aller, après avoir lancé des paroles qui ne firent même pas frémir de peur Edward. Il ne lui prendrait jamais sa Roze, parce qu’ils étaient désormais étroitement liés, et que la vie de l’un dépendait de la vie de l’autre. Une fois que l’autre fut parti, Edward se tourna vers Roze, se préparant à lui demander si elle allait bien, mais elle lui exprima son désir de rentrer au château.
Elle lui rendit l’aduvamiamètre, qu’Edward rangea dans la poche de sa veste, avec douceur. Elle semblait triste… égarée… Edward était très inquiet. Il la prit par la main, et il s’éloigna. Ses amis avaient depuis longtemps quitté la place, ayant compris que la scène ne les regardait pas et qu’ils ne seraient d’aucune utilité à Edward. Ils regagnèrent le château, main dans la main, et Edward se promit de mettre tout en œuvre pour aider Roze à traverser cette dure épreuve. Il décida de la ramener jusqu’à sa salle commune, pour s’assurer qu’elle arriverait indemne à son foyer.
Une partie de lui voulait déposer un baiser sur ses lèvres avant de la quitter, mais il savait que ça n’était pas le moment. Il ne voulait pas perturber sa Roze, car elle l’était déjà bien assez. Il ne voulait pas la laisser seule… Pas dans ces conditions. Elle n’était pas vraiment bien…
Mais il devait partir. Il avait promis à Quentin et à Izzie de les rejoindre… Il voyait de moins en moins ses triplés, et le manque se faisait de plus en plus ressentir… Il se sentait de plus en plus seul, de moins en moins relié à sa famille… Et les mots de l’Allemand raisonnaient encore dans sa tête…
« Ecoute Roze, je te promets que je viendrai te voir le plus rapidement possible demain… Mais je dois partir, pour l’instant… Je sais que tu ne vas pas bien. C’est très ingrat de ma part de te laisser seule, j’en conviens… Surtout en de pareilles circonstances. Mais tu comprends, c’est la seule occasion que j’ai de voir mon frère et ma sœur triplés… Je te reverrai demain, promis. Et j’essayerai de faire tout mon possible pour t’aider. Que dis-je, je ferai tout mon possible pour t’aider. »
Il embrassa Roze, et la laissa s’éloigner. Il était aussi démuni qu’elle, et il se sentait mal, très mal de la laisser en pareilles circonstances… |
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