"Ambition" [ACTION] [priorité Nono xD] - Fini

Quel bonheur, quel soulagement d'être enfin de retour à Poudlard !

La petite fille ne s'était sûrement pas imaginée l'an passé à la même époque, en rentrant en première année, à quel point elle serait heureuse en un pareil endroit, et à quel point les vacances d'été lui sembleraient longues à présent, encore plus que les années précédentes. Car hormis ce petit séjour en Ecosse bien sympathique grâce à sa sauveuse sa tante, les vacances d'été se déroulèrent habituellement, en dehors du monde sorcier, dans celui bien plus pénible des paysans moldus qui nécessite tout le temps l'aide des plus jeunes d'entre eux, y compris celle de notre petite Juliet.

Aussi, ce soir-là, la petite fille, qui n'était plus à présent la plus petite de l'école vu qu'elle rentrait en deuxième année (waaaoh ! xD), ne se priva pas le moins du monde de toutes les bonnes choses qui emplissaient la table des Serdaigle, elle se servit largement en poulet, pommes de terre, ragoût, et autres mets dont elle n'avait pas pu se délecter pendant l'été. Il n'y eut qu'un seul mot d'ordre : gourmandise. Car la petite aigle était encore trop habituée aux repas frugaux qui furent son quotidien durant tout l'été, et son estomac de moineau fut bien vite rassasié de tout ce qu'il y avait dans son assiette, ce qui n'empêcha pas la petite fille de tout finir et de se resservir jusqu'à ce qu'il y ait un risque d'éclatement.

Peut-être verrez-vous ici l'explication de ce qui se passera ensuite, mais en fait, on ne peut jamais vraiment être sûr de ce qui se passe dans la tête de la petite fille, elle qui est toujours dans un monde parallèle, un monde connu d'elle seule vu que c'est elle qui se l'invente, et dont quelques éléments seront peut-être couchés sur papier... Mais bon, toujours est-il que quand on a trop mangé, on n'a pas forcément les idées bien claires, et c'est tout naturellement que Juliet se leva de table et se dirigea vers les cachots d'un pas nonchalant.

Combien de temps avait-elle passé dans ces cachots l'année précédente ? Impossible de le définir, mais en tout cas, il est absolument certain que depuis le jour où elle s'y était aventurée et avait fait la rencontre de Dennis Caremis, avec lequel elle avait partagé des aventures hors du commun qui ne s'étaient peut-être déroulées que dans son imaginaire, elle y revenait très fréquemment, c'était pour elle un lieu de perdition, un lieu bien tranquille où rarement quelqu'un venait l'embêter, et où elle n'était pas influencée par le monde extérieur pour l'évolution de son monde intérieur.
C'était sûrement dans le but de retrouver toutes ces émotions qu'elle s'était d'abord dirigée vers les cachots, même si c'était plutôt l'heure où chacun regagnait sa salle commune, mais au lieu de s'arrêter à une certaine limite qu'elle ne franchissait jamais, elle continua de descendre, l'esprit vagabondant du côté d'un monde sans préjugés où l'on peut décider de vivre un rêve que l'on a fait à la place d'aller au cinéma.

* Waoh ! Qu'est-ce-que ça serait bien ! On arriverait à l'accueil, et au lieu de dire « une place pour tel film » on dirait « une place pour un rêve surréaliste s'il vous plaît »... Je suis sûre que ça aurait du succès. Bah, de toute façon, on s'en fiche que ça ait du succès ou pas, l'important serait de pouvoir s'évader autant qu'on le souhaite... Oh, et pourquoi ça serait payant après tout ? C'est quoi cette philosophie qui veut que tous les plaisirs soient payants ? La preuve que c'est faux, l'amour, lui n'est pas payant... *

La petite Juliet Knightley continuait de descendre les marches glissantes en s'enfonçant de plus en plus dans les profondeurs des cachots, tout en faisant des pensées qui s'élevaient plutôt du côté des nuages, mais elle dut bien s'arrêter en voyant se dresser devant elle une large porte.

* Ah, voilà la salle commune * pensa-t-elle naturellement, oubliant pendant un instant qu'elle appartenait à la maison Serdaigle, pour elle c'était maintenant tout naturel d'être à Serpentard vu qu'elle s'était dirigée vers les cachots sans même s'en rendre compte.

«  Ambition » déclara-t-elle simplement, comme si elle savait depuis toujours le mot de passe pour accéder à la salle commune des serpents. La porte ne bougea pas, c'était contrariant, tout cela empêchait la petite fille de continuer le fil de ses pensées, et de développer l'idée d'accéder aux rêves volontairement.

Au même moment, elle entendit comme un raclement de gorge derrière elle, elle se retourna et s'expliqua calmement :

«  Ils ont dû changer le mot de passe, je ne le connais pas encore, c'est quoi ?  »

Il était certain qu'avec son uniforme portant le blason de la maison Serdaigle, elle ne devait pas être très crédible, mais sans ce petit détail, il était sûr qu'un élève ne la connaissant pas aurait pu croire qu'elle était effectivement à Serpentard car à l'instant présent, elle-même en était persuadée.
N'allez pas chercher à savoir pourquoi, voyez-y un effet de son repas trop copieux si vous vous souhaitez absolument avoir une raison, mais moi je vous dit, connaissant assez bien la petite fille, que c'est le genre de choses qui peut lui arriver naturellement, après tout lors de son premier contact avec le monde sorcier, elle s'était bien identifiée au Souaffle (oui, la balle de Quidditch !), alors, pourquoi pas à un élève de Serpentard à présent ?

[907 mots sans HJ]

* 912 mots

Assis à la Table des Serpentards, Raphaël parlait avec son meilleur ami de la nouvelle année qui s'annonçait....un peu inhabituelle! Un nouveau professeur venait de débarquer à Poudlard et ça ne l'enchantait guère. Cette bonne femme rose, bien que travaillant au Ministère à un rang important, ne lui inspirait absolument pas confiance. Elle était fausse et jouait sur les mots. De plus, sa petite voix aigrelette était insupportable. Elle commençait bien la...comment déjà? Dolores Jane Ombrage? Elle n'avait pas un physique avantageux, mais elle avait un nom qui n'était pas mieux. Il avait écouté ce qu'elle avait à dire....l'entendre commencer son discours soporifique par un terme qui se voulait apprécié "mes amis" l'avait fait sourire avec ironie. Qui prenait-elle pour ses amis? Cette bande de bouffons que lui avait devant ses yeux? Elle pouvait toujours essayer de marcher sur les mains, la tête en bas, elle aurait sûrement plus de chance que de se faire des amis parmi les élèves....à moins que....à moins qu'il y ai des fayots, comme toujours d'ailleurs. Des p'tits lèches-c*ls qui préfèrent se mettre du côte du pouvoir plutôt que de rester libre et intègre envers soi-même et ses convictions propres. Il voyait déjà des regards qui s'échangeaient...et pour certains, cela n'annonçait rien de bon. Certains à sa table étaient totalement à l'ouest et n'écoutaient rien du tout. D'autres, comme lui, avaient écouté avec attention le discours vipérin de cette femme. Apparement, l'année allait se révéler quelque peu étrange.

Quant elle eut fini, Raph termina vite-fait son assiette et se leva de table. Il salua Quentin en se donnant rendez-vous dans la salle commnune puis il partit. Daphné, sa petite amie, était assise à ses côtés durant le repas de début d'année. Il avait été prévenant avec elle, mais de manière discrète. Non pas qu'il se cachait de sa relation, mais il était ainsi. Il était reservé, voir un peu maladroit dans sa façon d'être ou de montrer ses sentiments...mais il était sincère. Il déposa un baiser sur sa joue avant de partir et de sortir de la Grande Salle. Il se dirigea vers les escaliers qui descendaient jusque dans les cachots. Au bout de tant de temps, il connaissait les sous-sols comme sa poche. Il aurait pu se rendre dans sa salle commune les yeux fermés. Il ne regardait même pas où il allait, descendant toujours un peu plus, sans se préoccuper des lieux lugubres. Il avançait dans les couloirs gris-noirâtres, faiblement éclairés par des torches. Il repensait à ses vacances, à son frère, ses retrouvailles avec Daphné, Jade et à ce début d'année. Tout se mélangeait dans son esprit.

Il devait faire le tri très rapidement pour avoir les idées aux claires.
En à peine 3 minutes, le voilà déjà arrivé dans le couloir principal menant à sa salle commune. Il releva la tête aussitôt en sentant une présence. Il vit alors devant le passage secret une jeune personne...une jeune fille plus précisement. Elle n'était pas bien grande...une 1ère année? Mmmh...à moins qu'elle soit en 2ème année. Mais elle n'avait l'air guère d'avoir plus. De dos, elle ne l'avait pas vu, ni entendu. Par contre, lui il l'entendit parfaitement parler au...passage secret qui protégeait leur salle commune, leur refuge, leur maison! Son front se rida, soudainement intrigué par le mot qu'elle venait de prononcer.

*Ambition?*

Elle n'était pas de sa maison. Sinon elle aurait su que ce mot de passe n'en avait jamais été un. Evidement, "ambition", c'était pas mal du tout...ça leur collait bien à la peau, mais voilà, il était inconnu des Serpentards. Il s'avança, le port de tête droit, les mains derrière le dos tel un monarque. Il se plaça pas très loin d'elle, dans son dos, mais trop collé non plus pour pouvoir la voir correctement quand elle se retournerait. C'est alors qu'il se racla doucement la gorge afin d'attirer son attention. Elle se retourna alors vers lui et l'aborda le plus simplement possible d'une voix calme.

*Ils ont dû changer le mot de passe, je ne le connais pas encore, c'est quoi ?*

Il haussa un sourcil amusé en toute élégance et la regarda de haut. Il se demandait si elle ne se foutait pas de lui. Il resta silencieux l'espace d'un instant, observant les traits de son visage, évitant soigneusement sa requête. Apparement, elle paraissait sincère dans sa façon d'être en tout cas, pas dans ses propos. Il y avait cependant quelque chose qui clochait. Son regard descendit tout doucement vers le blason de la jeune fille et se demandait ce que faisait une Serdaigle loin de sa tour. Ses yeux remontèrent tout aussi lentement, mais avec moins de hauteur que tout à l'heure. C'était une jeune novice, pas de quoi sortir de ses gonds.

"Alors, l'oisillon est tombé de son nid?" lança-t-il amusé.

Il aimait manier les mots à sa façon, et cette fois encore, malgré ce copieux repas, il avait toujours les idées aussi claires et n'avait rien perdu de son mordant. Il était resté poli, comme se le doit tout Gibson avec la gente féminine, mais il n'en restait pas moins que cette jeune personne était une Serdaigle et qu'elle n'avait rien à faire ici.

[871 mots]

*

La petite fille s'était retournée, et essayait à présent de distinguer les traits de celui qui se trouvait devant elle. En fait, ce n'était vraiment pas sa priorité, car pour elle, sa seule préoccupation était de pouvoir rentrer une bonne fois pour toute dans sa salle commune pour pouvoir laisser libre court à ses pensées, et pourquoi pas développer cette histoire de cinéma avec des rêves à la place des films. En même temps quand on y pense, c'était tout de même assez bizarre de voir ainsi Juliet détourner le but premier du cinéma, vu qu'elle n'avait eu que très rarement l'occasion d'y aller, et qu'à chaque fois elle était sortie complètement abasourdie du miracle qui s'était accompli sous ses yeux : tout un mélange de sentiments compris dans un assemblage d'images. Car en fait, c'était exactement ce qu'elle faisait toute seule : oui, il n'y a pas à dire, elle se faisait tout le temps des films, à la différence que c'était elle le maestro - ce qui était, de son point de vue, beaucoup mieux.
Enfin bref, elle voulait absolument pouvoir se poser tranquillement dans un coin pour réfléchir (ceci étant un bien grand mot) mais pour l'instant, son interlocuteur ne semblait pas disposé à lui donner le mot de passe.

* Mais quoi ? Qu'est-ce-qu'il a ? On va pas y passer la nuit quand même ? *
Ce fut donc par faute de pouvoir rentrer dans la salle commune qu'elle se mit à l'observer. Il était grand, ça, cela ne faisait pas de doutes, même que Juliet se sentit tout à coup bien minuscule à côté de lui (mais ce n'était pas ça qui allait la remettre à sa place, c'est-à-dire celle d'une élève de Serdaigle) assez svelte, mais son visage restait caché plus ou moins dans l'ombre, et Juliet se désespérait suffisamment de ce mot de passe qui n'arrivait pas pour essayer de reconnaître les traits de la personne.
Mais au lieu de ce satané mot de passe (*mais pourquoi les préfets ne nous ont-ils pas dit le nouveau ?*), une voix assez froide, avec cependant un petit air amusé résonna quelque peu dans les cachots :

"Alors, l'oisillon est tombé de son nid?"

Juliet sursauta. Hein ? Mais de quoi parlait-il ?
Alors, comme à chaque fois où elle ne comprenait pas, au lieu de se taire et de réfléchir en silence, elle s'exclama :

"Quoi ? Où ça ? Je savais pas qu'il y avait des oiseaux qui pouvaient faire leur nid dans les cachots." Et pour accompagner ces paroles pleines de bon sens (aucun commentaire xD) elle fit un tour sur elle-même pour balayer du regard le sol. Et comme on n'y voyait pas très clair, elle alla jusqu'à se déplacer dans chaque recoin pour pouvoir secourir le pauvre oiseau qui avait quitté peut-être malencontreusement le nid familial. Mais alors qu'elle faisait cette petite inspection, elle se dit qu'elle s'éloignait peut-être de son but premier, et revint à la charge :

"Non, désolée, après inspection, il n'y a aucun oiseau en perdition."

Tilt ! Une lueur apparut dans le cerveau de la petite Serdaigle momentanément transformée en Serpentard. C'était peut-être un indice pour le mot de passe ! Alors elle adressa un grand sourire au jeune homme - qu'elle n'avait pas reconnu - et se tourna à nouveau vers le passage secret toujours clos.

"Hum... alors... Oisillon ? non... Plume ? Non, ça va pas avec l'esprit Serpentard ça..."

Pauvre Juliet, elle pouvait toujours essayer tous les mots de passe du monde, elle n'était franchement pas arrivée ! Surtout si elle partait du côté des oiseaux ! Que se passerait-il quand elle se rendrait compte que sa véritable maison n'était autre que celle indiquée sur son blason, Serdaigle ? En tout cas, le jeune homme avait réellement de quoi rire, car de l'extérieur, cette scène pouvait être vraiment comique ! à moins que cela ne donne envie de pleurer... Moi j'hésite entre les deux possibilités, car Juliet ne fait absolument rien pour changer l'image qui s'est peut-être déjà propagé d'elle dans Poudlard. Mais bon, elle ne fait pas exprès ! C'est peut-être ça le pire...

[672 sans citation]

*686

[hj: Désolé pour le retard ma crevette :S]

La jeune fille le regardait à présent, essayant de distinguer ses traits dans la pénombre des cachots. Il faut dire que les lieux n'étaient pas très éclairés et il fallait plisser les yeux pour réussir à mieux distinguer la personne en face de soi. Il restait droit, calme, regardant celle qui osait venir le déranger. C'est vrai quoi, il comptait rentrer sans encombre dans sa Salle Commune après avoir assisté au banquet de début d'année et voilà qu'il croisait une gamine qui l'empêchait d'aller se reposer. Raphaël pouvait être très patient quand il le fallait, surtout avec les filles en fait _ question d'éducation _ mais il pouvait se révéler désagréable parfois si on osait trop le pousser dans ses retranchements. La jeune blonde/châtain(e) (ça se dit?? OO) aux yeux marrons avait un petit air d'innocence et sa façon d'agir était plutôt spontanée.

* Mais quoi ? Qu'est-ce-qu'il a ? On va pas y passer la nuit quand même ? *

Comment ça? Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ou penser plutôt? Passez la nuit où? Certainement nul part et surtout pas ici...Allait-elle enfin cesser de l'observer ainsi?! D'accord il était plus grand qu'elle...normal aussi, il était plus âgé, mais pas de quoi en faire tout un plat en ne cessant de le regarder de la sorte? Elle semblait attendre quelque chose en restant planté là, et d'après la question qu'elle lui avait posé, il semblait qu'elle attendait...qu'elle attendait qu'un Serpentard lui donne le mot de passe de sa Salle Commune...mais bien sûr, il allait faire, tout de suite même! Il leva les yeux au ciel comme exaspéré par tant d'ignorance mais resta stoïque. La remarque qu'il venait de faire fit sursauter la Serdaigle. et la réponse qu'elle lui fit le surpris....et pour surprendre Gibson, il fallait se lever tôt. Jamais il ne se serait attendu à cette réponse. Raphaël avait utilisé une métaphore, un jeu de langage pour l'aborder et elle, elle l'avait pris au mot! Totalement à la masse cette fille. Elle pensait qu'il y avait des oiseaux dans les cachots! Mais où se croyait-elle? Elle n'était pas en haut de sa tour, chez les aigles. Ici, elle était dans la noirceur des cachots de Poudlard, là où les créatures les plus fourbes, celles qui hantent vos cauchemards rodent dans les coins et recoins de Poudlard, vous guettant avec avidité avant de voir en vous une proie et de vous sauter dessus. Réjouissant n'est-ce pas?! Mais les paroles de la jeune fille ne furent rien comparé à son attitude burlesque. Il n'aurait pas cru cela possible s'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux. Elle se mit à tourner sur elle-même pour voir où était l'oisillon. Puis, en se rendant compte qu'il n'était pas là où il aurait dû être, elle se mit à parcourir le couloir. Fallait avoir un sacré grain pour ne pas avoir compris l'ironie de la chose.

"Par Merlin, et ça, c'est à Serdaigle! Ma parole, mais le choixpeau devait avoir bu pour la répartir dans la maison des Sages! A moins que tous les Serdaigles soient ainsi...et là on vogue direct vers la catastrophe! Dans tout les cas, bien sûr qu'il n'y a pas d'oisillon au sens propre du terme puisque c'est vous l'oisillon en question. Avez-vous compris ou dois-je vous faire un dessin?" dit-il d'une voix précipité, avec un mélange d'ironie et d'exaspération.

Il se tue, la regardant avec attention. Intérieurement il était perplexe. Son visage lui rappelait vaguement quelque chose...D'accord elle était une élève de Poudlard, mais c'était autre chose. N'arrivant pas à mettre la main dessus, il mit l'information de côté pour le moment et reporta toute son attention sur la jeune demoiselle.

Cependant, cette fille devait avoir l'esprit ailleurs car elle fit quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas. Elle lui fit un grand sourire _ de quoi être étonné _ puis se détourna de lui pour se retrouver à présent devant le passage secret de sa propre Maison. Gné? Mais que faisait-elle? Elle agissait bizarrement. Oisillon? Plume? Esprit Serpentard? Attendez un peu...elle n'oserait quand même pas....elle n'allait pas se jeter dans la gueule du loup, chercher effrontément le conflit? Elle n'osait tout de même pas forcer le passage secret des Serpentard devant un Serpent justement?! Il y avait de quoi être hébété par la scène...

*J'hallucine! Elle cherche les ennuis...Et après on dit partout que les
Serpentards sont infréquentables...* songeait-il un brin énervé.

Il ne pu se retenir bien longtemps avant d'intervenir devant la folie douce de cette Serdaigle.

"Et pourquoi pas Oeuf...ou bien...reptile...crochets...ou même proie? Vous savez, une jolie proie toute petite aux yeux marrons et qui s'échine à s'introduire dans une Salle qui n'est pas la sienne! Ca rentre mieux dans l'esprit Serpentard, n'est-ce pas?"

Il avait commencé sa phrase sur le ton de l'humour, puis plus il avançait dans la discussion et plus le ton de sa voix avait changé, se transformant en une menace. Subtile peut-être, mais menaçante quand même! Elle ne pouvait trouver le mot de passe de toute façon. Alors autant s'amuser de sa bêtise, de sa folie même...parce que pour s'introduire dans la terrier du lapin blanc _ doux euphémisme _, il ne pouvait se trouver que face à Alice...Quel situation cocasse! Vraiment, un délice pour n'importe quel Serpentard un peu joueur...un peu fourbe...en manque de petite fille... héhé... un délice, surtout qu'il commençait à mettre un nom sur ce visage qu'il lui semblait familier.... Oh mais oui, il la reconnaissait! Comment avait-il pu l'oublier si facilement? Miss Juliet Knightley, poursuiveuse de Serdaigle, une vraie petite peste, un insecte qu'il faut écraser le plus rapidement possible pour qu'il ne nuise pas à la population.

Bon alors... Ce n'était pas oisillon, ni plume... Mmmmmh, que cela pouvait-il bien être ?

Elle avait vaguement entendu que le jeune homme parlait derrière elle, mais Juliet était trop concentrée à essayer de trouver LE mot qui convenait parfaitement. Mais à force de chercher et de ne rien trouver, il lui vint à l'esprit que peut-être ce que venait de dire le garçon était une nouvelle piste. Ce fut pile à ce moment-là que les mots "choixpeau", "Serdaigle", et "catastrophe" parvinrent à franchir le mur infranchissable qui menait au cerveau de la petite fille. Mais oui ! Bien sûr ! Comment n'avait-elle pas pu y penser plus tôt !
Toute fière d'elle, la petite fille se tourna de nouveau vers son prophète, s'inclina en signe de remerciement, et prononça d'une voix très claire, après s'être raclé la gorge :

"Jalousie."

Héhéhé, finalement ce n'était pas si compliqué que ça ! Il était certain que le pauvre garçon venait de lui dire à quel point il aurait aimé être à Serdaigle, et aurait préféré que Serpentard soit la maison des sages, car là, ces bleus et argent étaient une véritable catastrophe pour ce qui était de représenter la sagesse !
Et en cet instant où Juliet se considérait élève de Serpentard à 100%, elle était totalement d'accord !
Même si ses idées lui paraissaient étrangement floues (mais qu'y avait-il donc dans ces champignons ?) elle revoyait vaguement l'uniforme des aigles dans sa tête, et cela lui donna envie de vomir.
Persuadée que la porte allait s'ouvrir d'une minute à l'autre, elle prit l'initiative de démarrer la conversation sur le sujet que le jeune homme avait lancé.

"Oui, je suis totalement d'accord avec toi. Le Choixpeau est en fait inutile, car les êtres sages se voient du premier coup d'oeil, et il est certain que c'est plus une qualité de Serpentard qu'une qualité de Serdaigle. Pff, je comprends que tu les traite d'oisillons, ils ne sont encore qu'au stade d'apprenti, c'est certain. Mais bon, je ne vois pas pourquoi tu dis "vous", il n'y a même pas un seul Serdaigle ici."

La petite Juliet venait peut-être involontairement de signer son arrêt de mort. En tant qu'observateur extérieur, il est aisé de voir que la patience du jeune homme atteignait ses limites, et c'était peut-être là ce qu'on appelait "la goutte d'eau qui fait déborder le vase".
Mais elle, insouciante (et inconsciente) comme elle l'était, ne se rendait compte de rien, et continuait gaiement de fixer la porte en se disant quand même qu'elle aurait déjà dû s'ouvrir depuis un moment.
Il y avait un problème. Un sérieux problème même. Si ce n'était pas "jalousie", qu'est-ce-que c'était ? Pour la petite fille, ce ne pouvait être vraiment rien d'autre, d'autant plus après les nouveaux indices que lui avaient apporté le grand garçon.

Comme le caractère d'une personne peut être étrange parfois. Nous pouvons noter facilement que Juliet n'est finalement maîtresse d'elle-même qu'une petite portion de son temps. La plupart du temps, c'est son inconscient qui prend le dessus, ou alors, peut-être est-ce une force extérieure qui perturbe les bons sens de la petite fille ? Nous ne le savons guère, mais en tous les cas, nous avons sûrement ici la preuve que son imagination pourra lui porter préjudice.
Pour une fois... D'habitude, on prend cela pour une qualité, d'ailleurs la plupart du temps, il s'agit d'une qualité pour Juliet, sauf quand celle-ci prend le dessus sur tout le reste. Car qui pourrait croire, à part Juliet, aussi longtemps et aussi fermement son appartenance à la maison Serpentard alors qu'elle est à Serdaigle ?
C'est insensé, cela n'arrive jamais !
Il y a de quoi s'arracher les cheveux. Et c'est peut-être ce qu'allait finalement finir par faire le pauvre jeune homme...


"Rooh, mais c'est toujours pas ça le mot de passe ? Bon, tu ferais bien de le donner, c'est fini le jeu, je donne ma langue au chat." finit-elle par dire en regardant cette maudite porte. Mais à ce moment-là, le ton de son interlocuteur changea. Ce n'était plus du tout un ton léger - qui était certes très approprié pour critiquer le Choixpeau - il était soudain devenu beaucoup plus froid, et la manière dont Raphaël Gibson - que Juliet n'avait toujours pas reconnu - énonça toute une série de mots de passe ne plut pas du tout à Juliet.
Aucun humour celui-là !

"Oh, ça va, pas la peine de le prendre comme ça... Je me rappelle plus du mot de passe, j'voulais juste essayer de le deviner, pas de quoi en faire tout un plat ! Bah, maintenant, puisque t'y es, je te laisse dire le mot de passe. Mais bon, quand même je trouve que "jolie petite proie aux yeux marrons" c'est un peu long comme mot de passe. Ils auraient pu trouver mieux."

Alors, nous tenons à préciser (car c'est sûr qu'il y a de quoi douter xD) : Juliet n'est atteinte d'aucune maladie mentale et elle est parfaitement saine !

Oui parce que c'est sûr que sa réponse pouvait tenir absolument de l'idiotie, mais si l'on se situe à l'intérieur de la pensée de Juliet, c'est tout à fait logique comme réponse ! Comme quoi, la logique est quelque chose de subjectif...

[HJ : mon dieu, je la gâte pas la pauvre ! xD désolée si c'est barbant et répétitif, mais bon, c'est son caractère, faut le lui dire clairement qu'elle est à Serdaigle, sinon, elle va toujours voguer dans son monde imaginaire ! ]

Euh....oui, il partageait son point de vu, mais si une Serdaigle critiquait, enfonçait son propre clan, alors là il y avait un problème. Néanmoins, vu l'énergumène que c'était, soit elle avait ingurgité une des potions du professeur Rogue soit elle était vraiment atteinte...dans les deux cas, elle avait un grain. Néanmoins, elle devait avoir des éclairs de lucidité car une de ses remarques le fit sourire...rare à voir chez Gibson d'ailleurs. Dire que les Serpentards étaient des sages n'étaient pas pour lui déplaire...par contre, il trouvait que tout les Vert et Argent ne possédaient pas cette qualité et il trouvait ça dommage. La sagesse permettait de peser le pour et le contre, réfléchir avant d'agir, et d'avoir une certaine grandeur d'âme. Raphaël évidement s'en croyait muni...ce qui dans un sens était le cas. Contrairement à pas mal de ses camarades de maison, Raph avait des capacités, des qualités dont peu de personnes pouvaient se vanter. Il avait une haute opinion de lui-même, mais à sa place qui ne le serait pas? Séduisant, grand, riche, galant, rusé, instruit, intelligent, vif d'esprit, perspicace, aux origines prestigieuses, avec des dons qui pouvaient rendre jaloux autrui...et un charisme dont il était parfaitement conscient mais dont il ne se servait que rarement...sauf pour assouvir ses envies. (oui, je fais son apologie...pour une fois looool).

Il n'y a pas un seul Serdaigle ici?!! Bon...hé bien elle était bien à enfermer! Dommage quand même....une fille aussi jolie, bien qu'elle soit de Serdaigle, enfermé avec les fous dans un asile à Sainte Mangouste. Ca pouvait être une perte...ou pas! Tout dépendait de quel point de vue on se mettait. De son point de vue de Serpentard intolérant, il dirait plutôt *"Bon débarras!"* mais s'il laissait parler le gars tolérant qu'il pouvait être parfois, il pouvait tenter de rester fair-play, poli ou au moins essayer de l'aider...J'ai bien dit essayer.

*Que faire pour qu'elle dégage? Par Merlin, aidez-moi...avec elle je risque de manger mon insigne!* songeait-il mi-désesperé, mi-énervé.

Et en plus elle tentait de pénétrer dans SA Salle Commune comme si de rien n'était. Suicidaire? Inconsciente? Insouciante? Les trois à la fois sans aucun doute!

"PAS de Serdaigle ICI!??" murmura-t-il menaçant entre ses dents, s'avançant vers la jeune Serdaigle.

A cet instant, il avait un petit côté Rogue dans sa façon de parler, de hausser le ton tout en se contenant et en murmurant les mots entre ses dents mais avec assez de force pour impressionner. Il sentait que la perte de contrôle n'était pas loin. Et puis quoi encore? Il voulait aller se reposer dans son dortoir et cette folle l'en empêchait. Comprenez qu'il peut être patient, mais il y a des limites, même pour un gentleman qui respecte la gente féminine. Il réussit néanmoins à se ressaisir. Il se redressa, prenant plus de hauteur et passa sa main sur son visage en poussant un soupir genre *"Allez, on se reprend, on va y arriver!"* Il releva la tête, plongeant son regard vert-métallique dans ceux de Juliet.

"Alors pouvez-vous me dire...me montrer même, avec vos mains...votre blason svp? Et surtout par pitié jetez-y un coup d'oeil!" demanda-t-il en gardant son calme du mieux qu'il le pouvait.

Fallait que ça cesse! Il veut aller dormir, pas discuter avec un dingo. Mais qu'avait-il fait pour mériter ça? Il ouvrit de grands yeux ébahis quand il l'entendit dire que ce n'était toujours pas le bon mot de passe, qu'il ferait bien de le lui donner O_O et que le jeu était fini! Hein? Mais c'est elle qui avait commencer. Et puis quoi encore? Elle s'imaginait qu'elle allait entrer dans leur domaine? Rêve ma cocotte...parce qu'à raison d'un Aigle majestueux, ta stupidité te renvoie à pas mieux qu'une poule de basse cour. Quand à sa langue au chat...naan...pas au chat...avait-il l'apparence d'un matou? Il en avait peut-être l'allure et la classe mais sûrement pas la douceur. Lui c'était plus le Serpent qui glisse sournoisement dans l'ombre, l'araignée invisible qui tisse sa toile, le loup qui chasse sa proie et s'en délecte enfin après l'avoir attrapé...alors donner sa langue au grand méchant loup (dédicace spécial...Se reconnaîtra s'il lit ) ce n'était pas très prudent! Encore une preuve de la folie de cette gamine.
Comment? Qu'osait-elle lui dire? Il pinça les lèvres, retenant une remarque cinglante. C'était dur mais il en était capable. Elle devait avoir une maladie mentale ou quelque chose dans ce genre. Pour se montrer aussi tarte, aussi stupide....Elle l'énervait, l'ennuyait, l'intriguait tout ça à la fois. De quoi finir chèvre!

"Je le prends comme je veux Miss Knightley et si ça ne vous plaît pas c'est la même chose. Etre ennuyé de la sorte alors que je tente de monter dans mon dortoir est particulièrement impoli. Qui aurait pensé qu'une des poursuiveuses de Serdaigle pouvait être aussi cruche!? Vous comprenez enfin de qui je parle ou je dois vous faire un dessin peut-être??"

Apparement, le dessin serait sûrement la meilleure option. Parce qu'une fille pareille, ça devait pas tout comprendre du premier coup. La preuve, elle pigeait rien à ce qu'il lui disait, déformant tous ses propos comme si elle...comme si elle...Mouais...elle pas parler notre langue, elle être extra-terrestre! Aaaah mais ouiiii, voilà la réponse! Cette gamine était un extra-terrestre comme les p'tits moldus le disaient.

[HS: Terrifiante c'te fille looooooooooooooooool
Par contre j'suis désolé, mais c'est court... ]

*Mais je suis à Serpentard, je suis à Serpentard... JE SUIS À SERPENTARD !*

Raphaël eut un léger mouvement de recul, regardant la Serdaigle comme si elle était folle, ce qui était le cas...pour lui! Elle piétinait du pied en criant qu'elle était à Serpentard. Le fait de voir le blason de Serdaigle sur son uniforme avait dû être un eléctrochoc. Elle pensait donc vraiment qu'elle était une Vert et Argent? Alors là on aurait tout vu. Une cinglée dans l'illustre maison de Salazar Serpentard, ça n'arriverait jamais et encore moins avec elle. Qu'avait-elle avalé? Si c'était une potion concoctée par le professeur Rogue, c'était détonant. Mais si c'était psychologique...alors là il fallait qu'elle se soigne. Sainte-Mangouste avait une section pour les atteints du cerveau. Elle y aurait sûrement sa place sans aucun doute. Non mais j'vous jure, il était impératif qu'elle se reprenne et qu'elle aille voir Pomfresh pour prendre sa température. Perso, il l'aurait plus mis entre les mains du Professeur Rogue....Héhé...il en prendrait bien soin et saurait comment s'y prendre avec une telle énergumène.

Un changement visible se produisit sous ses yeux...et Mlle Je-me-prends-pour-ce-que-je-ne-suis-pas semblait enfin reprendre contact avec la réalité! Reprenait-elle vraiment ses esprits ou bien était-ce une ruse? Euh...venant d'une petite Serdaigle, tenter de ruser avec lui, fallait se lever tôt quand même. Elle n'irait pas bien loin en plus. Surtout qu'à présent, il assimilait Knigthley à une jolie petite souris grise qu'il fallait écraser! Oooh que c'est méchant, inhumain même! Qui a dit que les Serpents étaient des êtres humains?!?! N'était-ce pas mieux au fond de torturer sa victime quand celle-ci était parfaitement consciente des choses, de la douleur, de tout ce qui l'entourait? Quel délice! Aucun intérêt de faire souffrir _aussi bien physiquement que psychologiquement _ une personne totalement en dehors de la réalité, planant sur sa planète tel un satellite en orbite! Voir les réactions affolées, douloureuses, de supplication étaient cent fois mieux, n'est-ce pas!? La petite souris grise qui se tenait devant lui semblait perdu...pov' petite chose égarée, perdue...sans repère! Attend que Papa chat t'attrape pour te donner à ses chatons, que dis-je, ses louveteaux! Ils feront de toi de la chaire à pâté, de la chaire de Serdaigle! Comestible? Yeurk...sûrement pas! Direct leur ami le calamar géant dans le lac...il allait se régaler! Quand cette pensée traversa son esprit, un sourire se fixa sur ses lèvres l'espace de quelques secondes avant qu'il ne reprenne enfin son sérieux.

*Noooon ! Encore cette fiche imagination !*

Ah non, alors là ce n'était plus de l'imagination à ce niveau-là! Ca relevait du domaine psychiatrique. Pauvre petite quand même! Si jeune et déjà tellement atteinte! Quel gâchis....quoi que...après tout c'était une simple Serdaigle. Ah ouuaaais...mais bien sûr! Simple = Simplette! Quel surnom admirablement ressemblant! Juliet la Simplette! Un carton Poudlardien qui reviendrait aux Serpentards! Tout en pensant à ses rêves de gloire qui en temps normal étaient le cadet de ses soucis, il entendit un espèce de baragouinement sans queue ni tête. Il la regarda, presque ahuri de la voir aussi tarte. Désolé du peu, mais elle était vraiment, mais alors vraiment pas aidé. C'était qui ses parents à cette folle? Attendez, laissez-moi réfléchir! Des satanés moldus! Y avait pas besoin de cherchez longtemps pour comprendre d'où venait le problème, le gène défectueux. Elle ne pouvait être qu'une Sang-de-bourbe. Mais contrairement à l'attitude mesquine, presque méchante qu'il aurait dû prendre face à cette révélation "impure", il prit un air compatissant. A défaut de se mettre à sa place _ Merlin nous en préserve _ il pouvait au moins comprendre sa détresse face à des gènes indésirables pour elle et Poudlard. Quelle dure réalité de se voir transporter dans un monde qui n'est pas et qui ne sera jamais le sien. Alala....pauvre petite!
Il s'approcha enfin d'elle, passa un bras autour de ses épaules frêles et prit la parole.

"Je vois que vous reprenez vos esprits. Une bonne chose...il aurait été dommage que vous finissiez mal, en chair à pâté ou dans le ventre humide et nauséabond d'une bestiole quelconque. Ses cachots sont infréquentables pour d'autres élèves étrangers à Serpentard..." dit-il calmement, avec simplicité.

Au fond, il était juste purement hypocrite mais il s'amusait tellement à agir de la sorte. Un peu de divertissement au fond ne faisait jamais de mal, sauf peut-être aux autres avec lesquels il s'amusait à leur dépend.

"On ne sait jamais sur qui ou quoi on peut tomber! Un vrai problème auquel le Directeur devrait bientôt trouver une solution efficace." déclara-t-il en affichant un mince sourire.

"Voulez-vous que je vous raccompagne jusque dans le Hall?" demanda-t-il quelque peu hypocrite.

Qu'est-ce qu'il en avait à faire qu'elle se perde ou pas. Errer dans les cachots sans fin...perdu à tout jamais. S'il avait pu, il aurait pu rire, mais l'instant ne s'y prêtait pas...quoi que...un rire nerveux aurait pu faire l'affaire. Mais il voulait juste se débarasser d'elle et préserver aussi par la même occasion le passage secret de sa maison et leur mot de passe. Qui sait s'il ne la raccompagnait pas si elle n'essaierai pas de connaître leur mot de passe en l'espionnant? Autant en pas prendre de risques et préservez ses arrières.

[856 mots sans les répliques de Ju]

La petite Serdaigle (car oui, elle se rendait enfin compte qu'elle en était une !) ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Enfin, il n'y avait peut-être pas grand chose à comprendre, mais son esprit était trop embrouillé pour qu'il puisse se préoccuper de ce qui se passait à l'extérieur. Elle était encore sous le choc. Jusque-là, elle n'avait jamais vraiment pensé que son imagination pouvait lui jouer un tour comme celui-là... Certes, elle savait bien qu'elle pouvait en être victime (comme par exemple en se réveillant le matin, être persuadé que c'est un jour de match de Quidditch alors que ça ne l'est pas), mais à ce point... C'en était effrayant ! Etait-ce donc possible qu'on puisse se méfier de soi-même ? Enfin, dans ce cas-là, Juliet ne se méfiait pas à proprement parler d'elle-même, mais plutôt de son inconscient. Car oui, c'était de sa faute à lui, plus qu'à notre petite fille ! C'était lui qui l'avait mené en bateau, en faisant en sorte qu'elle soit persuadée d'avoir toujours appartenu à la maison Serpentard. Si elle avait âgi de la sorte en son âme et conscience, cela n'aurait pas été la même chose, d'ailleurs, sûrement que Raphaël se serait rendu compte qu'elle se jouait de lui.
Aussi notre petite était tellement repliée sur elle-même à cet instant-là, pour essayer d'établir un dialogue entre sa partie consciente et sa partie inconsciente (du genre "mais qu'est ce qui t'as pris ?" avec pour réponse "je voulais te montrer que tu avais une part de Serpentard en toi...") qu'elle ne vit même pas les différentes réactions de Raphaël Gibson. Elle ne vit donc pas qu'il était passé par plusieurs états, de la peur à la dérision, pour finir sur un air compatissant qui sonnait faux, ce que Juliet ne vit bien évidemment pas. Elle ne fut pas le moins du monde surprise quand le grand garçon mit son bras autour de ses épaules et se mit à lui dire de douces paroles, alors qu'il aurait certainement du lui dire qu'elle était folle à lier. Pour notre petite, cette réaction était tout à fait normale, elle ne s'estimait pas folle et était persuadée que Raphaël avait compris qu'elle avait été victime de son inconscient qui avait pris le dessus sur le conscient l'espace d'un instant. Il était donc logique qu'il veuille la consoler plutôt que de l'enfoncer. Bien sûr, elle ne se doutait pas un instant que ce puisse être pour autre chose que pour cela, pour se débarrasser d'elle, par exemple... Après tout, elle s'était trompée, mais cela arrivait à tout le monde ! Non ?

« Je... Je suis trop grosse pour être mangée par qui que ce soit. » répondit-elle simplement, car c'était justement ce qu'elle pensait en allant si souvent dans les cachots, et puis, de toute façon, elle n'était pas assez naïve (quoique) pour croire que des monstres énormes habitaient ces lieux. Si jamais elle en croyait l'existence, c'était que cela faisait plaisir à son imagination qui pouvait ainsi bâtir un scénario sans trop de difficultés. Car notre petite adorait s'inventer des histoires, du moment que cela ne dépasse pas la partie consciente de son cerveau. Or, là, cela l'avait dépassé, voilà pourquoi elle avait décidé de bouder son imagination pendant une semaine minimum. Quoique nous commençons à la connaître, Juliet, elle décidait ça, mais dans deux jours, elle ne pourrait pas s'empêcher de se saisir d'un carnet et d'une plume pour pouvoir écrire, et étrangement, ce qu'elle écrirait aurait un rapport très étroit avec l'histoire qu'elle venait de vivre ce jour-là. Car c'est vrai qu'avec un peu de recul, l'histoire était plaisante, une petite Serdaigle qui se croit pendant un instant être une véritable Serpentard, il y avait de quoi faire. Et il y avait fortement à parier que sur le papier, l'histoire ne se déroulerait pas exactement comme elle l'avait fait en vrai, mais ça, c'était Juliet qui déciderait, et non pas son inconscient.

Enfin, tout cela pour dire que Juliet était déjà trop perturbée à l’intérieur d’elle-même (devait-elle bouder ou au contraire remercier son imagination ? De toute façon, elle aurait beau faire, elle ne s’en déferait certainement pas…) pour ne pas tomber dans le piège que lui tendait Raphaël. Alors, forcément, elle tomba en plein dedans, la tête la première, même. Bon, d’accord, même si elle n’avait pas été en plein débat intérieur, elle se serait fait sûrement avoir aussi, car après tout, l’hypocrisie était une attitude qu’elle n’arrivait jamais à cerner, elle qui était toujours sincère – un peu trop, peut-être, d’ailleurs.

« Beeeen, je crois connaître le chemin, mais bon, si ça te fais plaisir. » dit-elle simplement en tournant immédiatement le dos à l’entrée de la salle commune de Serpentard, comme si sa vue lui rappelait de trop mauvais souvenirs. Elle commença à partir, un peu désappointée, sans même vérifier si le grand Raphaël Gibson la suivait…


[Tu peux clôturer, si tu veux, parce que je me rends compte que le mois de septembre in-RP est maintenant loin xD]

Que la vie était belle quand on était à Serpentard et elle l'était encore plus quand ses victimes ne se rendaient pas compte qu'elles étaient manipuler, à leur merci. Pauvres créatures. Apparement, la Serdaigle qui était venue l'importuner ne reprenait toujours pas ses esprits. Tout de même, il n'aurait jamais cru cela possible de se prendre pour quelqu'un d'autre et pas n'importe qui...un Serpentard! D'un côté, il avait pitié pour elle. Quelqu'un avait du lui jouer un mauvais tour...pour être aussi stupide, il ne pouvait s'agir que de ça. Pour Raphaël, il paraissait impossible d'être aussi déjanté naturellement. Etre aussi folle sans raison n'était pas envisageable sinon l'hôpital psychiatrique l'attendrait de pied ferme. Qui avait osé lui verser une version concentré de "chamboultout"? A moins qu'on lui est lançé un sortilège de confusion particulièrement puissant?... Tout pouvait être envisagé au fond, mais pas la seule, unique et vraie raison: la folie douce. Il connaissait de nom une certaine Lovegood, une Sang pur totalement loufoque. Mais il mettait son côté bizarre sur sa flagrante excentricitée.

Il avait son bras autour de l'épaule frêle de la jeune poursuiveuse des Bleus et Bronze et la conduisait doucement mais sûrement jusqu'à l'escaliers qui la mènerait dans la Hall, la libérant de la noirceur inquiétante des cachots. A cet instant, il était en train de se demander ce
que penserait Daphné, Jade ou bien Quentin s'ils le voyaient le bras autour des épaules de la jeune fille, l'air complice _ce qui n'était absolument pas_. Daphné serait étonnée et un brin jalouse, Jade fusillerait la gamine de son magnifique regard glacial et Quentin resterait sûrement perplexe, ne reconnaissant pas son ami. Cette vision lui donna une forte envie de rire aux éclats, mais pour ne pas effrayer la gazelle et faire tomber son plan à l'eau, il pinça les lèvres et se retint. La raccompagner n'était pas un plaisir, au fond ça lui était égal qu'elle se perde, mais il s'amusait et c'était délectable. Il s'amusait rarement ces derniers temps et un peu de divertissement si gentiment offert n'était pas de refus. Malheureusement toutes les bonnes choses avaient une fin et celle-ci n'y échappait pas.

Les escaliers n'étaient plus très loin. Il lui fit signe de faire attention où elle mettait les pieds car à quelques centimètres, il y avait un trou assez large et biscornu pour se tordre méchamment la cheville. Seuls les Serpentards passaient comme si de rien n'était puisqu'ils connaissaient parfaitement les lieux et pouvaient y déambuler les yeux fermés. Il la tira doucement mais fermement vers lui pour ne pas qu'elle se croûte. Il avait déjà bien assez fait pour elle sans pour autant lui guérir la cheville d'un simple sortilège...ou s'il ne ressentait pas l'envie de la guérir lui-même, l'emmener à l'infirmerie, ce qui l'aurait profondément ennuyé. Ils arrivèrent enfin aux pieds des escaliers. Ce fut à cet instant que Raphaël rompit le silence.

"Bien, c'est ici que nos chemins se séparent." fit-il un sourire hypocrite aux lèvres.

*Aussi naïve, j'ai jamais vu!* songeait-il amusé.

Il lui montra les marches d'un signe bref de la main, l'invitant ainsi à les monter et à disparaître bien vite. Esperons qu'elle sache encore monter un escalier...parce si elle était handicapée du cerveau, il espérait qu'elle ne l'était pas des jambes. Après un signe de tête poli, il se recula, prêt à s'éloigner. Il s'assura qu'elle était bien montée puis entreprit de retourner à sa Salle Commune pour prendre un repos bien mérité.

"Au plaisir de ne plus vous revoir!" murmura-t-il dans un souffle, plus pour lui-même qu'autre chose.

A présent seul, il ne risquait pas d'être entendu par un indésirable.

[Fini pour moi Crevette! C'était un plaisir! ]