Le Poudlard Express

Allan ne dit rien. Il jetait quelques regards dans le couloir, comme s'il attendait quelque chose.
Elizabeth se sentait un peu gênée, ici. Elle avait cette étrange impression de ne pas exister, ce qui, en temps normal, l'aurait satisfaite mais elle balançait nerveusement ses jambes sous son siège.
Elle jeta un bref coup d'œil à son frère. Elle pensait connaître la raison pour laquelle il avait lancé un petit "tout s'explique". Beaux Bâtonts, l'école de sorcellerie Française... évidemment, c'était le fait qu'elle soit française qui l'avait fait lancer une autre de ces imbécilités. Tsss... Elle ne comprenait absolument plus rien à ce qui se passait, de toute façon, alors une histoire de plus ou de moins, ça ne se voyait plus. La seule chose dont elle était sûre, c'est que jamais plus Allan ou Halwen ne se croiseraient de leur plein grès.

Le paysage commençait à changer au-dehors. Les belles plaines lisses laissèrent leur place à des étendues un peu plus sauvages.
Elle se demanda quand apercevraient-ils le château. Elle les avait toujours aimé, avec leurs tours qui se dressaient contre le ciel. Parfois couverts de lierre, ça leur ajoutaient un air... plus naturel. Elle aurait été incapable d'en dire davantage.
Le ciel se faisait toujours plus gris et sombre, hélas. Elle espérait qu'ils n'auraient pas à affronter la pluie, même si elle aimait bien la pluie aussi. Après comme avant son arrivée, une odeur assez spéciale se faisait sentir. En cas d'orage, l'air était plus lourd, mais les éclairs en valaient la peine.
Elle eût un léger soupir. Juste pour ça, les petits moldus de son ancienne classe la fixaient comme si elle était une créature de cirque. Pourtant, elle pourrait rester des heures à fixer un ciel zébré d'éclairs ou un ciel nocturne. Elle trouvait ça apaisant.

Elle lança un regard vide à Halwen. Celle-ci risquait d'éclater de rire si elle savait qu'Elizabeth sentait vraiment le chien mouillé après avoir traverser la pluie. Elle-même retint un petit rire. Elle avait hâte. Son regard s'attardait surtout sur le ciel pendant qu'elle mâchonnait sa pâtacitrouille qu'elle n'était pas pressée de finir. Le goût sucré la tenait parfaitement éveillée, bien qu'elle aurait pu commencer une sieste.

Que lui avait dit Allan, à propos de Poudlard ? Quatre maisons, dont une pas très appréciable d'après lui qui était Serpentard. Si elle se souvenait bien, après Serpentard il y avait Gryffondor. Ces deux maisons étaient en véritable conflit. Puis il y avait Serdaigle, où son frère était, et enfin Poufsouffle. Elle fronça les sourcils. Les caractéristiques principales des Serpentard étaient la ruse et tout ce qui pouvaient leur faciliter la route, elle imaginait bien Gabrielle là-bas. Celles des Gryffondor... le courage, la persévérance... peut-être Alexandre. Poufsouffle, c'étaient les loyaux et les assidus au travail, juste pour cette dernière caractéristique, elle pensait ne pas y aller car il est vrais qu'elle ne manifestait pas une grande assiduité à travailler. Et les Serdaigles... ceux qui étaient terre-à-terre et qui avaient un sacré paquet de connaissances.
Ensuite, elle savait que Poudlard était un château et ancien, ce qui n'était pas pour lui déplaire.
Après, il y avait le Quidditch. Elle ne risquait pas d'être dans une quelconque équipe, elle avait un vertige incroyable, mais peut-être irait-elle aux matches.
Après le château, ce qui l'obsédait le plus était sans nul doute la bibliothèque. Allan l'avait décrite comme "carrément tapissée de livres" et elle était en adoration devant les livres. Des merveilles pleines de savoir. Plusieurs années de lectures. Elle espérait pouvoir tous les lire, du plus stupide au plus complexe. Tous.

Elle commença à paraître un peu amère. Elle avait oublié de prendre un peu de lecture pour le trajet mais l'extérieur était suffisamment magnifique pour la distraire. Furtivement, elle se souvint de tout les paysages les plus étrange qu'elle avait vu.

Elle demanda distraitement, au bout de ce qui lui parût un long moment ;
-Personne n'a quelque chose à raconter, pour passer le temps ?

Le silence. Ca, Halwen connaissait un paquet de truc là-dessus, d'habitude, elle adorait le silence, mais cette fois, quelque chose... clochait, ce silence, elle ne l'aimait pas. Il y avait de la tension dans l'air et Halwen se dit qu'elle n'approcherait plus les deux personnes qui étaient devant elle sans qu'il n'y ai personne aux alentours. Elle essaya de lire, mais rien n'y faisait, elle n'y arrivait pas et cela la mettait dans un état de telle frustration que ceux qui la connaissait aurait eu pêur de lui adresser la parole. Alors, Halwen, comme Elizabeth, pensa à Poudlard et un frisson d'envie lui parcouru l'échine, elle aimait bien la nouveauté.
Le plus grand château de sorcellerie dirigé par le grand Albus Dumbledore, de quoi donner des ailes aux étudiants! Le ciel devenait gris, et d'après ce qu'elle avait lu sur Poudlard, il serait sûrement encore plus impressionnant à voir si l'orage se présentait.

Mais elle se demandait surtout dans quelle maison elle serait répartie. Elle se disait que Griffondor ne serait pas du tout son genre, elle n'avait pas un courage à tomber par terre. Serdaigle, elle n'était pas un génie des connaissance et elle avait une sainte horreur d'étudier. Quand elle avait lu les principales caractéristiques des Serpantard, un sourire s'était dessiné sur ses lèvres, mais elle doutait être aussi rusée et ne profitait pas autant des gens... Mais un certain doute c'était installé. Et bien sûr il y avait Poufsoufle: Loyaux et des bosseurs, une fois encore, elle n'était pas vraiment assidue au travail, mais elle n'était pas déloyale.
*Bien t'as au moins une qualité à ton actif* commenta sa conscience.
Halwen leva les yeux, comme si elle lui répondait, mais en se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle rougit un peu. En bref, pour elle, c'était ou Serpantard, ou Poufsoufle...

Pour surtout se distraire que manger le chocolat, elle ouvrit sa Chocogrenouille; aussitôt, celle-ci sauta vers la fenêtre sui était encore ouverte, mais avant de l'atteindre, elle l'attrapa au vol. Réaction en chaîne de son esprit qui l'ammena à penser au Quidditch. Elle convoitait un poste, même si elle doutait du résultat, ou batteuse ou poursuiveuse; elle avait des réflèxes qui pourraient lui lui venir en aide lors des possibles matchs. *Tiens encore une qualité! Il y en a peut-être plus que je ne le pensais* Elle regarda distraitement la carte de la Chocogrenouille et remarqua, comme par hasard, que c'était Albus Dumbledore.
Elle regarda par la fenêtre et remarqua que la pluie commençait à tomber, peu de temps plus tard, des éclairs éclairaient le ciel. Halwen les regarda avec fascination, on avait beau dire que cela pouvait être dangereux, elle trouvait ça superbe.

-Personne n'a quelque chose à raconter, pour passer le temps ? Demanda Elizabeth.
Halwen la regarda, quand les éclairs commencèrent à s'accompagner de ces habituels grondements. Elle reporta son attention sur le paysage, quand ele vit d'autre lumièes, encore très petites, qui n'avaient strictement rien avoir avec les éclairs.
-Je crois qu'on commence à voir Poudlard, dit-elle distraitement, le regard toujours rivé vers l'ombre que l'on pouvait imaginer comme Poudlard.

Sa mère lui avait raconté beaucoup de choses sur Poudlard, où il y avait un saule cogneur, Halwen aurait bien voulu aller le voir mais s'abstiendrait, elle n'avait pas vraiment envie de se faire taper dessus. Elle lui avait aussi raconté qu'il y avait un lac où vivaient des Sirènes, aussitôt les yeux d'Halwen s'étaient illuminés, encore une Créatures Magique qu'elle aurait pu voir mais sa mère lui avait aussi dit qu'il était très rare qu'elles se montrent aux sorciers. Mais, toujours d'après sa mère, le plus impressionnant était sans contester le château, grand, assez vieux, éclairés de partout qui faisait pensé aux contes du Moyen-Âge qu'on lui racontait; ainsi que la forêt interdit qui était, comme son nom l'indiquait, interdite, où il y avait toutes sortes de Créatures. Halwen était souvent attirée par le danger *En oubliant le Saule Cogneur* et savait qu'elle devrait se faire violence pour ne pas y pénétrer.
-Hum... Allan? Tu es dans quelle maison?
La question lui passait par la tête et comme Elizabeth voulait de la conversation, autant lui en donner...

Il fallut un certain temps avant que Halwen ne lance un début de conversation, tous perdus dans leurs pensées. Ils approchaient de Poudlard, au moins, et si le silence restait aussi présent, cela ne durerait pas bien longtemps.
Halwen avait donc demandé distraitement :
-Hum... Allan ? Tu es dans quelle maison ?
Elizabeth regarda son frère qui ne semblait pas s'être rendu compte qu'on venait de lui adresser la parole. Il répondit vaguement «Serdaigle», et elle pensa alors qu'il n'avait pas envie de provoquer une autre dispute juste avant d'arriver à la gare. C'était la seule décision qu'il avait prise depuis tout le trajet qu'elle lui reconnaissait.
Elle pris cela pour une bonne nouvelle et se redressa légèrement pour regarder encore une fois le paysage au-dehors. L'orage arrivait, maintenant elle ne pouvait plus en douter ; les éclairs allaient et venaient entre la masse dense des nuages.

Le silence, même troublé parfois de quelques grondements provenant de l'orage qui s'était installé, restait complet entre eux-trois. Si personne ne se dévouait pour qu'il y ait un peu plus de conversation, c'est elle qui s'y mettrait. Elle inspira légèrement avant de demander :
-Vous pensez qu'on devrait se préparer ?
Elle montra la fenêtre d'un petit mouvement.
-On est presque arrivé, là...
Elizabeth se leva pour prendre ses affaires. Une tâche laborieuse, vu la taille du chaudron, mais elle fut bientôt secourue par Allan qui empoigna les valises et les descendit sur le sol du compartiment.

Allez. C'était la dernière ligne droite avant d'arriver au château. Ce dernier était maintenant bien visible par la fenêtre encore ouverte. Elle avait vraiment envie d'être là-bas. D'y être et d'y rester tranquille, loin des autres élèves qu'elle finirait surement par trouver désagréables ou hypocrites, comme ça lui arrivait souvent. Elle était incapable de comprendre leur comportement.
Pour ne pas trop penser aux autres, elle essayait de se rappeler le contenu des lettres qu'avait envoyé Allan de Poudlard ces dernières années et à la tête que ferait sa sœur lorsqu'elle verrait les siennes arriver à la maison. Elle demanderait surement pourquoi elle ne pouvait en écrire elle-aussi et Alexandre lui répondrait comme à son habitude que si elle était déjà avec eux, recevoir de ses nouvelles serait inutile... ensuite viendrait une petite dispute qui se règlerait avec son frère et sa sœur dans leur chambres respectives.

(un peu court, désolée du retard ^^')

Apparement, il n'y avait pas qu'Halwen qui était dans ses pensées, car ce n'est qu'après quelque secondes qu'Allan répondu:

"Serdaigle"

Il ne semblait pas vouloir lui adrresser la parole plus que ça et elle lui en était reconnaissante, après tout, elle non plus ne fvoualti pas parler, ils ne s'appréciaient pas, c'était réciproque, alors pour ne pas que ça se finisse en bain de sang, autant ne rien dire... Halwen regarda avec passion et émerveillement les éclairs qui prenaient par au balais que formaient les gouttes de pluie. C'était beau, magnifique même, Halwen ne pouvait s'empêcher de cligner des yeux lorsqu'un éclair apparraissait, elle se faisait violence pour les garder ouvert et les voir le plus longtemps que ses yeux le permettait, ça semblait si harmonieux! Elle était tellement concentré sur leurs bruit sourd, qu'elle ne fit presque pas attention au silence qui s'était installé. Ce n'est que quand Elizabeth parla qu'Halwen sursauta et se rendit compte du silence.

"Vous pensez qu'on devrait se préparer?"

Elle montra la fenêtre d'un mouvement:

"On est presque arrivé là"

Halwen jeta un oeil au dehors, et resta bouche bée, Poudlard se dressait fièrement à la fenêtre, haut et grand, fier et vieux, il inspirait... le respect, presque autant que son directeur, on voyait la forêt interdite, noire, on aurait même dit qu'elle l'étais plus que le château mais Halwen se résonna.
*Le noir n'a pas plusieur ton, surtout lors d'un orage!*
On voyait aussi le cognard se balancer furieusement contre un vent qu'il ne frapperait jamais réellement, tandis qu'elle le voyait, ses grandes branches fouettant le vent, qu'elle se dit qu'il ne valait mieux pas pour elle de l'approcher, question de... Survie, oui, de survie. Du coin de l'oeil, elle vit Elizabeth monter pour prendre ses affaires, mais ne se débrouillant pas, Allan l'y aida. Halwen soupira en se levant, ses jambes étaient engourdies par le temps passée assise et elle ne disait pas non à un tour dans le train mais étant donné qu'ils étaient presque arrivés... Elle attrapa sa robe de sorcière placés au-dessus de ses autres affaires dans sa valise et le mit au-dessus de sa fine blouse.

Halwen se rassit et donna des graines à sa chouette, un peu affolée par l'orage qui devenait de plus en plus bruyant, comme-ci sa naissance venait de Poudlard et venait dire bienvenue aux nouveaux élèves et un petit salut aux anciens. Bien vite, le train s'arrêta, Halwen resta quelques secondes assise avant de se lever vivement, d'attraper ses affaires et sa chouette et de lancer en sortant du compartiment:

"A la prochaine si on se revoit!"

Elle n'en pensait pas un traître mot mais préféra rester un minimum, oui un minimum poli, elle sortit avec la masse d'élèves pour aller prendre ces fameuse carioles dont on ne voyait pas qui les faisaient avancés, quand un homme l'interpella:

"Hé! Tu dois être Halwen Turner! Je suis Rubéus Hagrid, gardien des clés. Bienvenue à Poudlard! Il n'y a pas beaucoup de nouveaux élèves en cinquièmes années, tu sais, on repert vite..."

"Si vous le dites", répondit-elle simplement.

Elle ne le regarda plus, n'admirant que le château, une nouvelle vie se présentait à elle et elle avait la ferme intention de la vivre, c'est comme ça qu'elle s'avanca vers un charriot vers le château de Poudlard...

{Pas de problèmes pour le retard, j'avais d'autres RPs et comme tu dis, du moment que ça fait les 7 lignes réglementaires...}

Elle avait réussi à tirer une de ses trois robes de travail de sa valise et la passa par-dessus ses autres vêtements, non sans difficultés puisqu'elle avait la trop fâcheuse manie de s'empêtrer dans ses vêtements, quels qu'ils soient.
Lorsqu'enfin elle réussi à sortir de sa robe, Allan avait déjà revêtu, en plus sa propre robe de sorcier, sa cape d'hiver.
Elle avait oublié à quel point il était frileux. Halwen, elle, sortait du compartiment au même moment où une voix dans le train annonçait leur arrivée et leur disait de laisser sacs et valises dans le compartiment, masquant ce qu'elle leur avait lancé avant de partir.
Elizabeth espérait ne plus jamais avoir à faire à elle à l'avenir, ce sentiment devait-être réciproque... et le même pour tout le monde.
Un frisson l'ébranla toute entière. Ca y est. Elle était arrivée à Poudlard.
École de sorcellerie, droit devant.
Sa première. Elle se tourna vers son frère, l'air inquiet et joyeux à la fois. Et si elle trouvait le moyen de gaffer dès son arrivée ? Et si elle se rendait ridicule ? Elle regarda de suite si elle n'avait pas mis sa robe à l'envers.
Ce qu'elle avait envie de faire bonne impression, même si ce n'était que pour cette fois, même si c'était parmi tant et tellement d'élèves que personne ne la remarquerait jamais. C'était surtout à ça qu'elle voulait aboutir : ne pas se faire remarquer, et tout irait bien.
Surtout que le premier jour était décisif sur l'avis que les autres auront d'elle. Elle secoua vivement la tête. La voilà tout près de la superficialité, à présent. Ce premier jour la secouait vraiment. Elle ne se reconnaissait pas elle-même.
-Allez, on avance, lança Allan qui la poussa par les épaules pour la faire sortir. Elle aurait été incapable d'avancer par elle-même. D'ici, elle voyait la surface noire du lac scintiller doucement sous les éclairs. Une affreuse idée lui traversa l'esprit.
-Et si je tombais dans le lac pendant la traversée, demanda-t-elle, la voix suraiguë.
-Mais non, mais non, assura Allan, à moins d'y plonger volontairement, tu n'as pas la moindre chance de te retrouver sous l'eau.
-Et si je me prenais les pieds au beau milieu de la grande salle lorsqu'on m'aura appelée, insista-t-elle.
-Arrête ton défaitisme.
Son ton indiquait clairement qu'il n'y avait rien à craindre.
Une voix appelait les premières années. Avant de partir, elle adressa un dernier regard apeuré à son frère.
-Salut, et bonne chance, ajouta-t-il en voyant sa sœur blêmir.
Elle inspira profondément et se fraya un chemin dans la foule d'élèves qui sortaient du train, la tête basse.
Elle s'efforça de se tenir droite. Ce n'était pas à la potence, qu'elle allait, juste à l'école. Son premier jour, son tout premier jour à Poudlard.
Elle se mit à penser à ce que serait le lendemain, là-bas. Le hibou qui lui donnerait des nouvelles de ce qu'il se passait à la maison, des emplois du temps fraîchement distribués, de son premier cour...
Elle avança vers le lac, avec tous les autres élèves de première année.

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