Descente de travers [PV Chiya]

Geo’ était dans une longue allée, dans un petit village de banlieue. Un homme un peut plus loin venait de sortir un paquet de ses clopes favorites, et comme il n’avait pas fumé depuis des semaines déjà, il prit la rapide décision de sortir sa baguette et de n’en faire qu’une bouchée. En un unique et rapide mouvement, il sortir la longue baguette rouge-orangée et un éclair rouge fendit l’air en direction du malheureux moldu qui avait mal choisit son jour. Aujourd’hui, Geoffrey avait le style vieux méchant de film, habillé tout en noir et vêtu d’un long manteau de la même couleur qui voletait derrière lui à chacun de ses rapides pas. Dans un froissement de cape, alors qu’il lui suffisait de faire encore quelques pas, il transplana de l’autre côté de sa victime stupéfixiée, qui tenait fermement dans sa main moite un paquet de cigarettes de couleur sombre à la lumière de la nuit. D’une main tremblante, hésitante, comme souvent ça lui arrivait, il tendit cette dernière vers ce paquet, lentement il empoigna la boîte blanche et, faillant de laisser tomber le paquet par terre, il en mit une dans sa bouche qu’il alluma à l’aide de sa baguette. En ces moments, il se disait que c’était pour ça qu’il avait été envoyé sur terre ; il ferma les yeux en prenant une longue bouffée et leva le visage vers le ciel. Il admira la nuit qui lui servait de plafond briller d’un éclat sombre, dénuée d’étoiles ou même de lune, et il se sentit à l’étroit entre les grands gratte-ciel qui l’entourait, il se sentait étouffer, emprisonné de l’amertume de la grande ville. Il ne savait même pas où il était, quand il voyait une image d’une grande ville, il y transplanait, il y avait peut de souvenir de lieux où il aurait pu se rendre par se biais, il préférait donc se servir dans la rue. Des tas de vieux souvenirs lui revinrent bizarrement en tête, et il sut, comme si c’était une habitude, d’ailleurs, c’en était une, que Geoffrey allait revenir au front. Il transplana donc loin de là pour qu’il ne voie pas le moldu allongé par terre et essaye par quelque stupide idée de le réveiller et de lui apporter de l’aide.

Geoffrey reprit conscience au milieu du chemin de traverse. Il sentait le sang lui monter à la tête en comprenant qu’il avait une cigarette dans la bouche, il s’empressa donc de la retiré de sa bouche en la crachant, comme s’il était trop pur pour toucher une chose qui ne l’était tellement pas, et la consuma d’un geste de main maladroit. Sans se rendre vraiment compte de ce qui l’entourait, il avançait d’un pas gauche et diagonal à travers la longue allée vide comme le plafond du monde. Il marcha longtemps, ou en tout cas il en avait l’impression, il n’avait aucune notion du temps, sa tête tournait et sa vue était floue. Un conflit se lança alors dans sa tête, Geo’ lui dit qu’il devait partir d’ici le plus vite possible, qu’il était criminel recherché et que s’il était découvert par la police, voir pire, ça serait la fin des haricots, mais Geoffrey lui répondait qu’il voulu juste s’assoir quelque part et boire un café, il lui promit qu’il partirait d’ici juste après, et l’autre accepta contre son gré, comme il n’y pouvait rien et se tu jusqu’à sa prochaine apparition. Quelques minutes plus tard, il vit une lumière qui provenait d’un petit café qui était ouvert toute la nuit. Il se retourna pour se lancer un sort qui ferait pousser sa barbe, à fin de ne pas être reconnu. Il entra dans le petit pub et commanda un thé à la menthe qu’il but tranquillement, sans se presser. Il regarda autour de lui, il y avait une jeune femme assise un peut plus loin, mais à part ça, c’était complètement vide. Ayant aussi un petit creux, il commanda un scone en même temps qu’une deuxième tasse de thé. Pensant tout d’un coup à l’addition, il fouilla dans ses poches et soupira, il devait y avoir au moins une trentaine de Gallions d’Or, et ça le soulagea, même si d’un côté il était mal à l’aise car ils étaient sûrement volés…

*Punaise Geoffrey tu bois du thé ! Tu es un homme, commande au moins une bière pour aller avec ton gâteau de lopette !*
*Ecoutes Geo’, je ne te demande rien, tant que tu es ici, tu fais ce que tu veux, moi, j’aime le thé et les Scones, je n’y peux rien.*
*Si tu y peux quelque chose !! Laisses moi pour de bon prendre le contrôle et je te montrerais ce que c’est que d’être un vrai homme.*
*Geo’, Geo’, Geo’… On a déjà eut cette conversation des millions de fois ! Tu sais bien que je cherche à me débarrasser de toi, pas à te rendre indépendant.*
*Rien ne coûte de persévérer… En parlant d’indépendance, tu ne le serais pas sans moi, si je partais, tu te retrouverais vite fait en prison jusqu’à la fin de tes jours pour dé délits que tu n’as pas commis.*
*Et ça seras peut-être mieux pour tout le monde ainsi… Père et mère doivent être si tristes… Si nous allions leur rendre visite après ce petit break ?*
*Je ne te laisserais pas faire, tu le sais bien !!! Même si tu as le contrôle, je suis toujours là et je peux influer sur ce que tu fais.*

Alors que Geoffrey portait la tasse de thé à sa bouche, pour montrer qu’il ne parlait pas en l’air, Geo’ fit trembler la tasse pour que le thé se reverse sur lui, et ce dernier se leva en poussant un cri rauque, dut à la douleur occasionnée par la brûlure, se faisant retourner la jeune femme qui le regarda d’un air incrédule, et Geo’ lui renvoya un regard noir, qui disait bien ‘Qu’est ce que tu regarde ?!’

Dure journée. Chiya était revenue en Angleterre pour son travail depuis deux jours et elle commençait à fatiguer. Elle n'aimait même pas ce pays, sa capitale tout au moins. Elle n'avait aucun intérêt aux yeux de la belle brune qui faisait passer le plaisir de la découverte en premier dans ses priorités. Ici, plus aucune découverte, la preuve, elle savait même où allait pour se soûler en pleine journée.

Sale journée. Son patron avait encore essayer de coucher avec elle. Comme si elle accepterait de faire ça avec un connard pervers. Elle n'avait pas beaucoup de scrupules mais elle aimait les beaux gosses et son patron était juste un vieux bedonnant. Elle le détestait. Tiens, elle aurait dû prendre le numéro d'une de ses dernières conquêtes... Elle avait besoin de divertissement. En général elle aimait changer mais là elle avait la flemme.

Elle buvait une bière, ses jambes découvertes impeccablement croisée sous la table. Elle était encore en tailleur sévère mais ses cheveux n'étaient plus en chignons, ils tombaient sur ses épaules en cascade brune. Elle était seule à boire pour oublier cette journée pourrie quand quelqu'un entra. Un homme, pas intéressant ceci dit car rapidement il se mit à la déranger en criant alors qu'elle avait besoin de calme pour broyer du noir. A son regard interloqué, il répondit par un regard noir. Super, un associal en plus. Elle siffla entre ses dents sa désapprobation et se replongea dans l'alcool. Au bout d'un moment, elle commença plus ou moins à somnoler mais elle se reprit ce qui fit tomber sa bouteille vide. Elle roula jusqu'au pied du type désagréable. Bon.

Elle aurait pu attendre que la serveuse ramasse mais Chiya était très polie, elle se leva et alla ramasser la bouteille vide avec sa grâce habituelle. Même si elle avait un peu bu, ce n'était pas suffisant pour avoir ébranlé ses facultés qu'elle avait bien entraîné pour paraître en société. Après tout, elle travaillait dans la diplomatie. Elle s'était baissé puis remonté lentement et prononça un "Pardon" clair et sonore aussi bien destiné à l'homme dont le pied avait été touché par l'objet qu'à la serveuse.

Dure journée, sale journée, journée pourrie... et ça n'a pas l'air de s'améliorer.

La serveuse s’empressa de venir apporter un chiffon à Geo’ qui le lui arracha des mains rapidement, et il commença à s’essuyer de manière déterminée, la serveuse quant à elle, fâchée qu’on ne lui ait pas dit merci et de la manière dont elle s’était faite arracher le torchon des mains, lança un grognement à l’égard de son client malpolis et lui dit en un murmure de déposer le chiffon sur la table en partant. A force de frotter, Geo’ réussit plus à se brûler qu’a sécher ses vêtements, et, malencontreusement, il ne connaissait aucun sort pour sécher ses vêtements. Il tourna la tête, déposant un vif regard sur sa voisine qui semblait plus occupée par sa bière que par le monde qui l’entourait et vit que la serveuse était disparue dans les cuisines de l’établissement, et, prononçant ce mot en pensée, il regarda autour de lui, il s’appelait le ‘Trèfle fleuri’, quel nom stupide…

* Mes vêtements sont fichus… Bon, personne ne me regarde ? *

Finissant son inspection des lieux, il sortit de la poche de son veston noir une montre à gousset d’or, qui brillait d’un éclat fort malgré la pâle lumière qui éclairait la pièce, comme si elle produisait de la lumière elle-même. En l’ouvrant, Geo’ se regarda dans le miroir qui se trouvait à l’intérieur, et son visage lui plus plutôt, pressé la dernière fois qu’il en avait changé, il n’avait pas trop regardé, mais celui-là était pas mal, un avait un menton un peut rond, de grand yeux bleus, une peau très pale et de généreuses bouclettes châtain clair, presque doré. Geo’ poussa ses trois pressions habituelles sur le bouton au dessus du cadre qui s’ouvrit par lui-même, et tourna l’aiguille à minuit trois heures du matin. Sa cape devint une veste vert foncé mal lavée, son veston noir chic devint un tee-shirt gris salle et une paire de mitaines lui poussèrent aux mains. Content de lui, il se rassit sur sa place et ouvrit la seconde bouteille de bière qui se trouvait sur la table, et, sans même prêter attention à ce qu’il faisait, il en but quelques gorgée bien pleines au goulot. Quelques temps et trois bouteilles plus tard, un objet lourd vint percuter son pied, comme pour le tirer de son rêve éveillé, c’était une bouteille de la jeune femme qui vint tout de suite la récupérer, lui donnant juste un ‘pardon’ comme excuse, mais comme ce soir Geo’ était relativement bourré et en manque d’action, il décidé que ça ne s’arrêterais pas là. Alors qu’il décidait même de frapper la jeune femme et de l’insulter de tout les noms, un grand noir obstrua sa vue et il perdu conscience face à Geoffrey.

Ho, ce n’était rien voyons ! Ce n’est pas une petite bouteille qui va m’embêter.

Alors que précédemment il avait jeté un regard noir à la jeune femme, il lui parlait maintenant avec un air amical et un sourire enjoué, totalement conscient de ses actions malgré la quantité exorbitante d’alcool qu’il avait ingurgité. Regardant rapidement autour de lui, il lui fit signe de s’assoir, et quelques mots sortirent de sa bouche, avec une voix de jeune enfant.

Excuses-moi pour la façon idiote dont j’ai réagi tout à l’heure, j’étais énervé à cause d’un malheur qu’il m’est arrivé aujourd’hui ! Mais voyons, assis-toi ! Je t’offre un verre pour me faire pardonner, tu veux quelque chose en particulier, vin, bière, champagne ? Dis-moi si je te dérange surtout.

Toujours levé, Geoffrey n’avait pas remarqué que son doublé avait usité du cadran magique pour changer ses habits pour de nouveaux propres, et n’avait même pas pensé que son interlocutrice aurait put trouver ça bizarre qu’il ait soudainement passé d’un air méchant, hargneux et mécontent de tout à quelque chose de plus soumis, quelque chose de plus… petit, moins impressionnant, une âme de battant, de criminel qui était devenue une âme de bienfaiteur dévoué en un instant ; un air de buveur de sang qui était devenu celui d’un petit chiot abattu en encore moins de temps ; Geoffrey Double-visage portait dites-donc drôlement bien son nom. S’il ne s’était pas appelé ainsi, on aurait pus l’appeler le Méchant Gentil, mais ça faisait idiot tout de même, c’est pour ça qu’on avait décidé au ministère de donner au criminel un nom digne de son rang.

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