Stay with me [PV]

Cordélia grignota plus qu'elle ne mangea ses brochettes. Elle se sentait très fatiguée, la journée avait filé à toute vitesse et même s'il n'était pas tard, elle rêvait de retrouver son lit. Elle se laissa glisser de sa chaise et passa les bras autour du cou de Jan. Elle se blottie contre lui. Il avait l'air plus en forme qu'elle, mais elle devait obéir à ses besoins pour que le bébé récupère aussi de l'énergie à travers elle.

"D'accord pour Stephen, la merveilleuse maman approuve, ça sonne bien ! Mais je suis fatiguée mon amour... je vais me coucher." Elle espérait qu'il la suive mais ce n'était pas le cas, en même temps, il devait avoir tout un tas de choses à faire. Cordélia ravala sa déception et l'embrassa pour rejoindre son lit. Elle se déshabilla, posa ses vêtements dans un coin bien plié et passa une chemise de nuit en mousseline sans manche avant de se mettre sous la couette. Le coussin avait encore l'odeur de son amour, elle prit le coussin et le serra contre elle. C'était un peu frustrant mais elle était positive par nature et elle avait besoin de sommeil. Elle s'endormit rapidement.

Le lendemain matin, Jan était revenu près d'elle. Elle n'avait aucun souvenir de quand il était venu se coucher mais peut être lui avait il parlé ? Elle ne savait pas. Stephen avait faim, il fallait qu'elle aille manger mais sans réveiller Jan. Elle s'extirpa silencieusement du lit, glissa ses doigts dans les cheveux blonds du père de son enfant et s'éloigna lentement pour rejoindre la cuisine. Elle mit un châle sur ses épaules. Elle se rendit à la cuisine et mangea un bol de céréales. Ensuite, comme il était très tôt, elle se rendit de nouveau dans la chambre. Elle enleva son châle et se recoucha près de Jan.

"Mon amour..." Souffla-t-elle "Tu dors ?" Elle passa la main sur son visage et approcha son corps du sien. Elle avait tellement envie d'être près de lui, de sentir qu'il faisait attention à elle. Le comprenait il ? Elle n'osait pourtant pas y aller plus franchement. Il avait l'air fatigué. Elle resta immobile, silencieuse, le regardant juste...

Cordélia toucha à peine à ce qu’elle avait commandé. Sans se faire prier, il prit le reste du plat et mangea le tout. La demoiselle paraissait fatiguée, il faut dire que la journée n’avait pas été de tout repos. La prenant par la taille, elle se blottissant contre lui, elle accepta de bon cœur le prénom de Stephen mais signala sa fatigue et opta pour rejoindre son lit. Jan l’embrassa mais le suivit pas jusqu’à la couche, beaucoup de travail l’attendait encore.

Allant s’installer dans la salle à manger, il sortit son ordinateur portable et commença à travailler tout en consultant les documents qu’il traita de la matinée. Prenant son téléphone, il appela à nouveau au Danemark: « Alexandra … » … « … Je ne vous pensais pas au bureau à une heure si tardive. » … « … Hahaha très bien ! » … « … Je comptais vous laisser un message mais comme je vous ai au bout du fil … » … « Bien, contactez Monsieur Geller demain à la première heure, dites-lui que j’aimerais le rencontrer ! » … « … j’ai une très bonne offre pour lui … » … « … Bien Alex, passez une bonne nuit ! » … « Non, ne vous inquiétez pas, rien de grave, je prends quelques vacances ! » … « Au revoir Alex ». Coupant la communication, il s’effondra plus dans sa chaise et passa la main sur son visage. Pris de fatigue, il continua à bosser jusqu’aux alentours de minuit trente. Gagnant la chambre, il se mit en sous-vêtement et se glissa délicatement sous les draps, tout en venant se coller à sa précieuse amie. Peu de temps fallu pour qu’il sombre dans le sommeil.

Sur le petit matin, il sentit de l’animation dans le lit. D’un œil, il aperçut la sorcière quittait les couvertures pour gagner il ne savait quel endroit. Quelques minutes plus tard, la belle se fit féline pour gagner revenir près de lui l’interpellant d’une voix sensuelle. « Mmm » exprima-t-il en l’enlaçant à la taille, venant embrasser la nuque de sa petite amie. « Je dormirais bien encore un peu. », marmonna-t-il en ruminant un peu, souhaitant se rafraîchir la gorge d’un bon verre d’eau. Trouvant son bonheur sur la table de nuit, il se désaltéra et puis reporta son attention sur la future maman. « Tu as bien dormi ma belle ? »

Cordélia fit glissé sa main vers le visage de Jan quand il revint vers elle après avoir bu un verre d'eau. Il était déjà presque neuve heures maintenant, elle se demandait vraiment à quel heure il s'était couché pour être encore fatigué ! Elle lui sourit.

"J'ai très bien dormi. Tu t'es couché à quel heure dis moi ? Je ne t'ai même pas entendu..."

Elle se releva et prit la main de Jan pour la poser sur son ventre là où Stephen bougeait très légèrement. Des propres termes de son gynécologue, c'était un bébé très dynamique. Il y avait fort à parier que comme sa mère, Stephen serait hyperactif. Cela n'avait jamais empêché la belle d'avoir des notes corrects et d'être quelqu'un d'adorable, elle se disait que son fils serait donc un gentil garçon, et puis il hériterait bien d'une partie de l'intelligence et de l'esprit d'analyse de son père. Confiante la Cordélia ! En même temps, elle avait bien conscience de ne pas être une flèche, surtout niveau mémoire, elle ne souhaitait que le meilleur pour son fils et le meilleur c'était Jan. Là encore, simplification Cordélienne de toute chose... Et pourtant, c'était tellement vrai, depuis toujours, ou du moins depuis qu'elle le connaissait, Jan était la personne dont elle ne pouvait pas se passer. Comment avait elle fait durant quatre mois ? Elle l'ignorait et pour elle c'était déjà oublié.

Se levant doucement, elle se dirigea vers l'armoire, la sienne, et l'ouvrit en grand.

"Bon, nous sortons cet après midi, donc je dois m'habiller correctement..." Elle jeta un oeil sur son jean de la veille. Elle n'avait pas beaucoup de vêtements de grossesse malheureusement. Elle prit un chemisier et se vêtit sans faire attention à Jan, toujours dans le lit. Une fois prête, elle s'approcha de Jan et lui prit la main.

"Allez mon amour, tu nous a monté un gros programme mais figure toi que..."

Paf ! Une porte qui claque, un son de voix.

"Ah, la voilà."

Effectivement, Julia entra dans la chambre sans frapper. Cordélia haussa un sourcil désaprobateur mais bon, c'est Cordy hein.

"- Ah oui tiens, il est vraiment là !
- Comme tu vois, sors s'il te plaît. On parlera dans la cuisine.
- Et pourquoi pas ici ?
- Parce que. Sors, tout de suite."

Oula, Cordélia fait preuve d'autorité. Sa voix était plus dur qu'en temps normal. Elle ne voulait vraiment que Julia à la langue bien pendue ne raconte des choses que Jan ne voulait probablement pas entendre. Si Julia voulait pester, ce serait en privée. La brune voulait oublier la longue absence de Jan et tout reprendre depuis le début, si Julia se mettait à lui crier dessus, ça deviendrait tout de suite beaucoup plus compliqué. Elle lui était reconnaissante de sa fidélité indéfectible à son égard, mais c'était un problème entre elle et Jan, si elle voulait pardonner c'était son choix.

Julia sentit la froideur de son amie, elle sortit sans demander son reste pour aller à la cuisine. Cordélia s'approcha de Jan et passa en riant la main dans ses cheveux pas encore démélés.

"Bon, je pense que tu peux prendre la salle de bain en premier. Je vais voir avec Julia pour... tout ça. Je préfère que tu ne nous entendes pas... Ce n'est pas que je te veuille te faire des secrets ou quoi que ce soit mais tu connais Julia... D'accord ?"

Et suite à un baiser, elle se dirigea vers la sortie, son regard émeraude légèrement attristé. La réaction de Julia venait de lui rapeller combien elle avait souffert, mais elle devait garder la tête froide. Une fois dans la cuisine, elle fit face à la blonde bulgare qui faisait taper ses ongles sur le plan de travail nerveusement.

"Comment peux tu le garder dans ton lit après ce qu'il a fait !" Voilà, les hostilités étaient lancés. C'est pour ça que Cordélia ne voulait pas que Jan entende. Julia mettait à vif trop de douleurs.

"- Il ne savait pas ! Il ne voulait pas !
- Il ne savait pas parce qu'il est parti ! Il t'a abandonné ! Et toi tu... tu lui ouvres ta porte comme si de rien n'était ! Comme s'il ne t'avait pas abandonné !
- Il n'a jamais voulu m'abandonné, il était juste... trop pris.
- Soit tu es stupide, soit tu es aveugle ! Il n'a même pas pris la peine de te dire s'il était vivant ! Tu l'as pleuré, tu l'as cru mort ! Est ce qu'il sait combien tu as souffert ? Moi je vais le lui dire !"

Julia allait se diriger vers la salle de bain où se trouvait Jan mais Cordélia la retint par le bras.

"Je te l'interdis." Cordélia ne montrait jamais cet aspect d'elle, en général, elle se laissait porter par le vent... elle se moquait complètement de ce qui pouvait se passer. Mais pas cette fois. Julia croisa son regard et compris tout, comme toujours. Elles étaient si proches... Julia la serra dans ses bras. "D'accord, d'accord. Mais je ne veux pas le voir, pas tout de suite. Je suis encore trop en colère." Cordélia laissa couler une larme et retint ses sanglots. Elle était soulagée.

Julia déposa un baiser sur son front et s'en alla sans rien dire. Cordélia essuya ses larmes et retourna voir Jan qui avait eu largement le temps de se débarbouiller. Elle s'assit non loin de lui et murmura.

"Etant donné qu'on a crié tu as dû entendre quand même... Je suis désolé pour elle... vraiment... désolé..."

Elle avait si peur qu'il lui en veuille... c'était ridicule. Elle n'était pas responsable de ce que pensait Julia... Mais elle était plus fragile qu'on pouvait l'imaginer juste en la connaissant de loin. Elle était apeurée, comme n'importe quel jeune fille allant avoir son premier bébé au fond, mais elle en plus, elle n'avait aucune sécurité vis à vis de son couple, elle ne savait même pas si Jan avait seulement pensé à elle ces derniers mois. La colère de Julia faisait remonter tout ça mais bien qu'elle tripota nerveusement le bas de sa chemise, elle tentait de faire bonne figure.

[oups, désolé, c'est un peu long ^^" ]

Si elle avait bien dormi, lui avait passé une nuit digne des dieux lové près de sa belle enfin retrouvée. S’inquiétant de l’heure à laquelle il gagna le lit, Jan tout en baillant répondit: « Bien minuit et demi, je sais plus trop. ». Sentant sa main se lever, Cordélia l’affronta à nouveau à son rôle de père. La paume contre le ventre de sa belle, il percevait les mouvements de petit Stephen. Face à ça, il ne put s’empêcher de sourire. Sur le coup, il espéra le petit doté des yeux émeraudes de sa merveilleuse mère et de la blondeur héritée de ces gênes danoises. Vraiment, ça allait être un sacré petit gars !

Regardant la belle rêveuse, il demanda pourquoi elle ne tenta pas de lui écrire afin de le mettre au courant de la grossesse. Il serait revenu bien plutôt auprès d’elle, et ne se serait pas laissé envahir par le travail chose à laquelle il consacra tout son temps depuis. Quoiqu’il en soit, maintenant ils étaient à nouveau réuni. Doucement, elle se déplaça jusqu’à l’armoire afin de s’habiller, sa réplique fit même rire le jeune homme. Une fois vêtue, elle le tira par la main, histoire qu’il se lève, tout en parlant de l’après-midi prévue jusqu’à ce qu’un claquement de porte interrompe la scène.

Par réflexe, l’homme tira sur le drap afin de cacher sa virilité aux yeux de l’intrus qui se révéla être Julia. Leurs regards se croisèrent, la bulgare ne semblait pas trop y croire, quant au danois, il lui adressa un regard des plus noirs possibles. Sa petite amie, placée au milieu, ordonna à sa meilleure amie de quitter la chambre pour la cuisine. Cédant à sa demande, il ne restait que les tourtereaux dans la pièce. Alors qu’il allait rouspéter, la brunette l’invita à les laisser seules en allant prendre sa douche, et aussi qu’il valait mieux que ça se passe entre elles. Acceptant d’un signe de tête, il se laissa embrasser avant de se lever en balançant le drap sur le lit. Si Julia avait un problème à régler avec lui, il était prêt à le faire.

Prenant son rasoir, il s’aida de son reflet dans le miroir pour ôter cette vilaine barbe naissante. Malgré les murs qui les séparaient, le sorcier entendit la discussion entre les deux amies. Posant ses mains sur le bord de l’évier, il soupira étant le sujet de la dispute. Il aurait aimé intervenir mais Cordélia lui en aurait voulu, et ce n’était guère le moment de l’énerver avec le petite au creux de son être. La douche fut rapide, la mise des vêtements également, et proche du chambrant de la porte il vit la silhouette de son amie présenter ses excuses pour le comportement de Julia.

Terminant le nœud de sa cravate, il réajusta son col, passa un coup de peigne dans ses cheveux et puis se déplaça jusqu’à elle. Lui attrapant la main, il la serra pour la réconforter, déposa un baiser sur son front et dit d’un ton des plus calmes: « Allez, va te préparer, je vais préparer ton petit déjeuner. ». Passant son chemin, il vint dans la cuisine. Le besoin de caféine se fit sentir, et par miracle, l’une des armoires en contenait ! Agitant sa baguette, il fut vite servi et s’abreuva d’un café noire qui apaisa ses nerfs.

Son portable vibra sur la table. Le nom d’Alexandra s’afficha. Décrochant, il prit note sur une serviette de la date de son rendez-vous avec Geller. Celui-ci allait avoir lieu le lendemain pour le thé. « Vous êtes merveilleuse Alexandra, je ne sais pas ce que je ferais sans vous ! » et la discussion prit fin. Cette nouvelle eut don d’effacer l’intervention houleuse de Julia de sa mémoire, et d’accueillir la femme de sa vie prête à prendre son petit déjeuner. « Que désires-tu ? Céréales ? Toast ? Bacon ? Jus d’orange ? Thé ? » proposa-t-il en déposant un baiser sur sa joue.

Cordélia se sentait encore nerveuse, pendant que Jan se faisait du café, elle tapota sur la table avec ses ongles manucurés récemment. Elle répondit d'un air vague. "Du thé, j'ai déjà mangé." Elle continua son petit jeu un moment pour finalement poser LA question qui la taraudait depuis la veille. Elle chercha une formulation qui ne trahirait pas sa jalousie mais en fait, il n'y en avait aucune donc elle y alla franchement "Qui est Alexandra ?" Paf, ça c'est fait. Prenant son thé, elle le sirota lentement sans quitter Jan des yeux. Elle ne pensait pas franchement qu'il l'avait trompé mais en même temps, elle voulait quand même savoir qui était cette fille qui téléphonait tout le temps à son petit ami et accessoirement père de son fils.

Fronçant légèrement les sourcils, elle croisa et décroisa les jambes avant de prendre une nouvelle gorgée de thé. Ouvrant le journal pour se donner l'air de faire quelque chose, elle vit une petite annonce pour des séances de photo. Hum... ça lui rappelait les projets publicitaires qu'elle avait monté récemment. mais abandonné suite à sa grossesse. Peut être plus tard, si elle arrivait à perdre tout les kilos pris. Nous, nous n'en doutons pas, mais elle, si. Elle avait peur de ne plus pouvoir être aussi belle qu'avant. En soit, Cordélia n'était pas si superficielle que ça mais quand même. Jan était encore jeune, l'aimerait il encore si elle n'était plus aussi jolie qu'avant ? Elle ferma violemment le journal et le jeta loin d'elle.

Les sautes d'humeur sont le propre des femmes enceintes, Cordélia ne faisait pas exception à la règle même si elle tenait le plus gros de ses contradictions bien enfoui à l'intérieur d'elle. Elle ne voulait pas se sentir comme ça mais tellement étaient nombreux les doutes qui persistaient en elle. Elle prit une profonde respiration et termina son thé avant de se lever pour prendre un paquet de gâteau qu'elle relâcha aussitôt.

"Je suis vraiment trop bête, je me plains d'être énorme et je cours sur les gâteaux !" Elle passa la main sur son visage, paraissant soudain lasse et fatiguée. Elle resta ensuite immobile, attendant la suite des évènements. Il allait lui falloir plus d'énergie que ça pour tenir toute la journée et surtout dans les magasins.

Tendant la main sur la porte de l’armoire, il l’ouvrit et s’empara du café moulu. Etant donné que sa compagne n’en prenait pas, il en profita pour le faire corsé. Remplissant le filtre, puis mit l’eau, il enclencha la machine moldue et patienta. Cordélia opta pour un thé. Il prépara deux mugs, remplissant la première d’eau très chaude avant d’y tremper un sachet de thé composé de ses arômes préférés. Étrangement le silence s’était installé il fallut que l’américaine pose une étrange question pour le briser. Esquissant un sourire amusé, il se servit une tasse de café noir et en but une légère goûte en évitant la brûlure. Jalouse ? Il ne préféra pas le mentionner et l’amant se contenta de répondre: « Alexandra est ma secrétaire. » avec honnêteté, venant poser un baiser sur le front de sa petite amie tout en lui caressant le dos.

Les toasts sautèrent du grille-pain. Les attrapant en vol, il les beurra de beurre puis de confiture de fraise. Son amie semblait contrariée et s’en prit au journal local. Jan ne s’en fit pas trop et opta pour la télévision. Zappant sur quelques chaînes, il tomba sur des dessin animés qu’il aimait depuis son enfance. « Regarde Stephen, ce sont mes potes Samy et Scouby ! » dit-il en s’appuyant sur le plan de travail, regardant le ventre de son amie. Sans trop s’y attendre, la maman se leva pour se jeter sur un sachet de petits gâteaux pour le laisser tomber aussi vite. La voyant prise d’un coup de fatigue soudain, il vint derrière elle la prendre par la taille. « Calme-toi ma belle. » murmura-t-il à son oreille. Lui prenant la main, l’autre dans le bas de son dos, il l’accompagna jusqu’au divan afin qu’elle s’assoie.

Passant sa main dans ses cheveux bruns et légèrement bouclés, il proposa calmement. « On peut reporter le programme à plus tard si tu veux. » . Après tout bébé n’arrivait pas avant 3 mois, ils auraient encore le temps de faire la chambre. Enfin, il était préférable de le faire tant qu’elle avait encore assez d’énergie. « Et pour le restaurant … j’appellerais le traiteur à la place. » suggéra-t-il pour le mieux de sa petite femme.

Une secrétaire ? Moui, bon, s'il veut... Cordélia posa la tête sur l'épaule de son petit ami et soupira tristement. Elle alla ensuite se chercher du jus d'orange et en but un grand verre pour se donner du coeur à l'ouvrage. Il était hors de question d'annuler leur sortie du soir, il fallait qu'elle se remue ! De fait, elle leva ses grands yeux émeraude sur Jan et lui fit un petit sourire. On était loin de la pimpante Cordélia de leur jeunesse mais elle reviendrait... une fois le petit sortit de son ventre.

"Non, non, on fais comme prévu pour ce soir mais cet après midi on me cherche juste une robe, demain on fera les boutiques pour bébé. Tu veux bien ?"

Oui parce qu'un peu de romantisme, ça ne fait jamais de mal à personne, par contre, choisir des meubles toute la journée ça c'est pas la joie. En soi, Cordy adorait faire les boutiques et dépenser l'argent de son père, mais il y avait des jours où elle manquait de motivation, c'était évident. Et elle avait plutôt envie de moment rien qu'à elle et Jan que de moments uniquement consacrer au bébé aujourd'hui. C'était leur première journée en amoureux depuis longtemps (si on exceptait hier où ça ressemblait aussi à un règlement de compte), elle avait envie d'en profiter.

Se mordant légèrement la lèvre inférieure, elle glissa sa main derrière le cou de Jan et joua avec quelques mèches de sa nuque, les entortillant légèrement du bout des doigts. Quand elle le voulait, elle pouvait être tentatrice... Surtout avec son regard perçant posé sur lui comme deux braises.

"Tu n'as pas envie... de venir prendre une douche avec moi... avant de se préparer à sortir ?"

Ses mains glissèrent de la nuque aux épaules de Jan en une caresse puis vers son torse... Il était le seul qu'elle aimait et qu'elle désirait, le seul à la connaître ainsi... Mais elle ne savait pas s'il en était conscient et elle s'en moquait. Elle le voulait à elle, c'est tout... Même si bien sûr, elle s'était déjà sentie plus jolie.

Cordélia préféra faire les choses une à la fois et opta pour le choix d’une robe reportant le shopping de bébé au lendemain Acceptant d’un signe de tête et d’un doux sourire, il vint la prendre dans ses bras et déposa un baiser sur son front. Il ne pouvait rien lui refuser, elle était si belle avec son ventre rond. Le calme se réinstalla dans l’immense appartement de l’américaine, et quelques secondes après, elle se montra un rien tentatrice. Vraiment, s’il n’y avait pas Stephen présent… qui sait quelle folie il aurait pu commettre avec sa jeune amie … ^^

Lui proposant une douche commune, le danois la regarda un sourcil relevé. Il y a à peine une heure qu’il s’était douché, et de plus, il pensait avancer dans son travail ce matin. Mais les caresses de la câline Cordélia s’étaient déjà faufilées sur son torse. Sans rien dire, il l’amena sur ses genoux … « Et si on passait un petit moment ici ? » suggéra-t-il agrémenté d’un sourire coquin. Prenant sa baguette, il ferma la porte afin que personne, pas même leur voisine de l’étage du dessous, ne vienne les interrompre pendant ce nouveau moment d’intimité. Oh rien de bien expressif, juste quelques plaisirs mutuels qui les mena à une douche commune une bonne heure après.

Le début d’après-midi venait de se pointer. Après avoir avalé les restes du japonais d’hier, Jan enleva le sort sur la porte pour qu’il puisse ainsi se rendre tous les deux dans le Londres moldus. Afin que sa belle ne soit pas bousculer par la foule dans la rue, il fit venir une limousine avec chauffeur pour qu’elle ait ses aises durant le transport. « William, déposez-nous chez Harrod’s s’il vous plait. », demanda-t-il en invitant sa petite amie à grimper à l’arrière. Pour ainsi dire, Jan connaissait très bien le conducteur pour être celui de son père lors de ses propres déplacements dans la capitale du Royaume-Uni. Parmi la circulation, ils arrivèrent tout de même au magasin qui se déployait sur cinq étages.

« Mademoiselle », dit-il après être sorti du long véhicule, lui offrant la main pour sortir à son tour. A l’entrée, le portier leur sourirent et les guida au quatrième étage où tout se trouvait pour bébé. « Merci… » répondit poliment le sorcier en empruntant les escalators pour le second étages où ils trouveraient le bonheur de la belle Cordélia. Très vite une dame s’avança vers eux afin de les seconder dans leur choix, mais avant elle les félicita pour le bébé puis s’intéressa à leur présence. « Une robe de soirée, élégante, le buste dégagé, longueur moyenne, bleue ou blanche de préférence. » signala-t-il à son attention afin d’être servi comme des rois ! « Nous voulons aussi les escarpins… » ajouta-t-il mais il eut un doute « Est-ce que ça ira pour ton dos ? Tu ne préférerais pas être à plat … », posté derrière elle, il s’inclina pour la regarder sa main posée dans le creux de son dos.

Escarpin ou ballerine ? That is the question. Cordélia sembla réfléchir un moment et sonda ses douleurs de femme enceinte, surtout au niveau du dos, et décréta d’une voix sûre « Petit talons, carrés de préférence. Trop à plat ne serait pas bon non plus. » On amena le tout et on passa aux essayages. Elle tenta de faire bonne figure devant la glace pendant que la couturière vérifiait que tout était parfait et à la taille de sa cliente. Jan et Cordélia faisaient partis de la haute société richissime qui pouvait tout se permettre y compris le moindre caprice. Ce n’était pas le style de la brunette mais les vendeuses en voyait trop passer pour prendre un quelconque risque.

Finalement, tout terminé, elle voulu sortir sa golden card (celle qui débitait le compte remplit par son père tout les mois) mais Jan l’en empêcha du geste et fut plus rapide qu’elle pour payer. Elle se dit innocemment que c’était peut être parce qu’il ne lui avait rien offert à noël. Le geste lui faisait plaisir mais elle ne voulait pas être trop gâtée, ça pourrissait le caractère. Son père le lui avait toujours dit (tout en la gâtant lui-même).

Elle remercia son petit ami d’un baiser mais n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit… Son téléphone portable sonnait. Elle répondit dés qu’elle vit le numéro de son père s’afficher. Le chauffeur de la limousine ouvrit la portière à la jeune femme qui rentra dans la voiture en décrochant.

« Papa ? … Oui, oui, je vais bien. … Non, pas du tout, je prend juste une semaine de repos. … Le bébé va bien, oui. … Mais non papa enfin… Reste où tu es, j’ai pas besoin de toi. J’ai assez de Julia pour surveiller tout mes faits et gestes. … Oui. … Non, pas de détective, je te l’ai déjà dit. D’ailleurs ce n’est pas nécessaire, il est avec moi là. » Un grand cri raisonna dans le téléphone et Cordélia repoussa prudemment l’écouteur avant de le remettre une fois la tempête passée. « Oui mon petit papa chéri, tout se passe très bien. … Très prudente oui, de toute façon qu’Est-ce que tu veux qu’il se passe ? … Tu vas pas t’y mettre aussi hein ! … Exactement ! Et maman dirait la même chose que moi ! » Cordélia soupira et laissa son père parler dans le vide un moment tandis qu’elle jetait un regard à Jan pour s’excuser de cette conversation qui s’éternisait. « Oui papa. … Non. … Je te rappelle dans la semaine. … Je t’aime aussi. Bisous. » Elle ferma son téléphone et le rangea.

« Bon et bien papa est au courant que tu es revenu, il a été un peu surpris sur le moment mais maintenant ça va aller. Il a dit qu’il voulait venir mais ce n’est plus la peine qu’il me couve, il viendra quand l’accouchement sera passé, ce sera suffisant. »

Fille unique d’un grand industriel, elle avait peu vu son père ces dernières années. Son père s’en voulait et se croyait responsable de la grossesse prématurée de sa fille, pensant avoir manqué à tout ses devoirs. Depuis, il lui téléphonait régulièrement et tentait de se rattraper. Ce n’était pas sans faire plaisir à Cordélia qui avait toujours souffert de voir son père faire passer son travail avant elle, mais elle ne savait déjà pas si elle arriverait à gérer Julia et Jan alors ne rajoutons pas un nouveau coq dans la basse cour. Surtout que monsieur Warldof n’avait jamais rencontré Jan, le père de son petit fils, et la brunette craignait cette futur rencontre. Son père aimerait il son petit ami ?

Une fois à l’appartement, elle se prépara avec soin pour être la plus belle possible malgré son ventre. Au passage elle se pesa, elle avait pris dix kilos depuis qu’elle était enceinte, elle se demandait si c’était dans la norme ou pas. Probablement…

Ils allèrent ensuite au restaurant où elle perçu le regard des gens sur son ventre. Elle était une femme du monde, elle fit mine de ne pas les voir et prit place.

« Tu aimes ce restaurant ? » Demanda Cordélia à son petit ami en observant le décor. Elle n’était plus aller dans un restaurant chic depuis longtemps, elle préférait les repas entre copines avec Julia, dans le secret de son appartement, on ne la voyait pas comme une bête de cirque. Ceci dit, elle était une bête de cirque vêtue pour presque plus cher que la plupart des convives et coiffée avec soin d’un lourd chignon qui dévoilait des boucles d’oreilles en diamant ayant appartenu à sa mère. Elle brillait mais elle ne le savait pas… comme souvent chez les personnes complexés. D’ailleurs, elle commanda pour dîner une salade composée légère qui lui fut servi promptement.

« Rapide » fit elle remarquée tout en souriant à son petit ami à la lueur du bougeoir. La journée avait filée… Et Cordy ne l’avait pas vu passer.

Après avoir fait le bonheur de sa belle dans l’un des magasins les plus visités de Londres, enfin disons plutôt que c’est le compte en banque de Jan qui accomplit cette tâche, les deux futurs jeunes parents rentrèrent à l’appartement avec la limousine conduite par ce brave William. Le portable de Cordélia se manifesta. Son correspondant n’était autre que son homme d’affaires de père, l’écoutant discuter d’une oreille absente, il se promit d’être le plus présent possible pour son enfant - tout le contraire de son beau-père qui manifesta sa présence en la couvrant de cadeaux, de robes et de bijoux envoyé des quatre coins du monde. Non, Jan serait le meilleur père qu’il soit !

De retour à la maison, le jeune homme demanda au conducteur de revenir dans une bonne heure afin de les mener au restaurant. Après s’être changé, portant tous les deux les tenues qu’ils avaient acheté de l’après-midi, ils regagnèrent la voiture qui les mena directement au Gordon Ramsey où une table pour deux était réservée.

Sur place, un portier aida la demoiselle à se hisser de la voiture, et invita ensuite le couple à entrer dans le hall où le maître d’hôtel les attendait, le menu coinçait sous le bras. Suivant l’homme, le danois perçut les regards que portaient quelques clientes sur le ventre de la belle. Comme pour la rassurer, la mettre en confiance, il lui prit fermement la main et posa l’autre dans le creux de son dos jusqu’à la table où il lui tira une chaise afin qu’elle prenne place.

Cordélia lui demanda s’il aimait les lieux. Alors qu’ils se faisaient servir une carafe d’eau, il posa sa serviette sur ses genoux tout en lui répondant:

- Oui, je trouve le cadre magnifique, puis le chef en cuisine est un des meilleurs., sur un ton assez enthousiaste et salivant à l’idée de déguster l’un de ces nombreux mets.

Commandant une bouteille de vin blanc français pour lui, il laissa le choix à sa compagne qui se porta sur de l’eau et une salade composée. Jan leva un sourcil interrogateur se demandant si elle ne prenait rien d’autre à manger contrairement à lui qui opta pour une entrée de poissons, suivi d’un homard à la façon du chef.

- Tu ne veux rien d’autres ? Tu ne risques pas d’avoir fin en rentrant ?, demanda-t-il en se rinçant la bouche d’un peu d’eau.

Le service fut rapide. L’entrée et la salade venaient d’être servis . Dégustant son plat, il appréciait voir les flammes des bougies dressées sur un chandelier se refléter dans le regard de sa bien aimée. Le repas dura deux bonnes heures en tout. Après un bon petit dessert, le couple rentra. Le sorcier ne traîna pas à saluer sa belle pour rejoindre le lit, il ne le lui avait pas encore annoncé mais demain matin, il avait un gros dossier à traiter avec un client britannique.

- Bonne nuit mon amour !

/FIN des retrouvailles pour Jan/
/Suite: le jour de l'accouchement/