[Action] Après-midi Improvisation

C'est une action, ne me sanctionnez pas svp !

Priorité à Andgy et Enry =)
Arf, j'vous préviens, c'est totalement débile >.<]

Par quel miracle Juliet avait-elle réussi à rentrer dans la bibliothèque avec un gobelet de chocolat chaud à la main ? Bon, soit c'était Madame Pince qui s'était endormie dans un coin et qui n'avait pas remarqué qu'une élève avait OSÉ enfreindre le règlement en apportant de la nourriture dans ce lieu sacré (en même temps, ce n'était même pas quelque chose à manger...), soit c'était Juliet qui avait été particulièrement discrète.
Non, non, ce n'était pas la deuxième solution, allez savoir pourquoi, notre petite était euphorique. Car vous ne trouvez pas ça bizarre qu'elle ait un gobelet de chocolat chaud à la main, elle qui avait déjà l'habitude de prendre du thé ? Et puis, s'il y avait dans Poudlard des distributeurs de boissons, notre petite ne les connaissait pas, et puis même, elle n'aurait certainement pas eu l'argent pour pouvoir s'offrir ce petit plaisir. Non, en fait, comme on était durant la période de la Saint-Valentin, quelques élèves avaient eu l'idée de proposer du chocolat chaud à qui en avait envie...
Sauf que là, notre petite avait carrément été prise de cours. Remontons un peu le temps pour expliquer la situation. Alors que la salle commune de Serdaigle était bondée, comme d'habitude d'ailleurs, Juliet avait soudainement pris la décision de sortir, même s'il faisait un froid de canard dehors, car elle n'en pouvait plus de tout ce monde. Elle n'avait rien de spécial à faire à l'extérieur, mais c'était justement ça qui lui plaisait : l'improvisation. Ce fut donc avec beaucoup d'enthousiasme qu'elle arriva dans le parc et qu'elle constata qu'elle était toute seule à avoir eu l'idée de sortir. Chouette, elle avait obtenu ce qu'elle voulait, un peu de tranquillité ! La petite Serdaigle passa donc une bonne heure à gambader gaiement à côté du lac, à y tremper la main dedans pour voir à quel point il était froid, à se rouler dans l'herbe sans raison apparente alors que celle-ci était humide, et à regarder les nuages passer d'un air menaçant. Quand, enfin, essoufflée, elle décida de rentrer, elle vit dans le hall le petit groupe d'élèves chargé de distribuer le chocolat chaud. Ah non, elle ne voulait pas d'eux, là, elle était trop bien pour qu'on vienne l'embêter avec ces histoires débiles de Saint-Valentin. Et puis tiens, elle avait besoin d'aller à la bibliothèque... Bon, d'accord, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle aurait à y faire là-bas, mais premièrement cela lui permettait d'éviter sans trop de problèmes les Cupidon du chocolat chaud, et ensuite, c'était bien dans la continuation de son après-midi "improvisation". De toute façon, elle pourrait toujours dénicher un livre intéressant là-bas.
Sauf que vous comprenez que quand on voit une petite qui ressemble à une furie parce qu'elle a les cheveux tous ébouriffés, les joues rosies de froid et l'air fuyant, on a forcément envie d'aller la voir, encore plus quand on a du chocolat chaud en réserve ! Aussi une jeune fille avec des petites ailes d'ange attachées dans le dos s'extirpa vite fait du groupe avec un gobelet de chocolat chaud à la main et dut à moitié courir pour rattraper Juliet qui avait pressé le pas et qui était maintenant à l'entrée de la bibliothèque.

"Hé là, attend une minute, toi ! Olaaah, toi je sens qu'avec cet air-là, l'approche de la Saint-Valentin te fait bien déprimer... J'ai ce qu'il te faut pour te remonter le moral !" s'exclama la jeune fille en lui mettant de force le gobelet de chocolat chaud entre les mains avant de s'éloigner avec un sourire.

"Maiiis... Je vais à la bibliothèque..." s'exclama Juliet qui était soudainement contente d'avoir ce prétexte-là sous la main.

"Pas grave ! Madame Pince pourra bien être compréhensive une seule fois dans sa vie, quand même ! Et puis, j'suis sûre qu'en voyant ta tête, elle va comprendre que t'en as besoin..." répondit celle-ci alors qu'elle était déjà au loin...

Grumpf. Et voilà, Juliet avait perdu, une fois de plus... Quoique, quand on y pensait, cela pouvait rentrer dans le cadre de son improvisation, non ? Qui sait, le fait de rentrer en effraction dans la bibliothèque, cela pouvait être excitant et développer encore ce sens de l'improvisation ? Et voilà, vous venez de voir comment on peut passer de l'énervement à l'euphorie totale en moins de cinq minutes. En fait, Juliet avait presque envie de sauter au cou de la jeune fille pour cette merveilleuse opportunité qu'elle lui offrait. Mais bon, ce n'était plus le moment, là... Il fallait rentrer dans la bibliothèque sans être vue. Et question discrétion, Juliet n'était pas forcément la plus douée.
Ce fut donc miraculeusement, comme nous l'avons dit au début, que la petite rentra dans le sanctuaire interdit... Hihi, que ça allait être drôle ! Chic, une étape de passée ! Juliet se faufila parmi les étagères, à la recherche d'une idée "d'improvisation"... Bon, renverser le gobelet de chocolat chaud sur la tête de Madame Pince, ce n'était peut-être pas une bonne idée (du moins pas tout de suite xD) car elle se ferait virer sur le champ. Il fallait trouver quelque chose à la fois d'excitant et qui puisse durer un peu... Hoho, c'était qu'il travaillait bien, tout ce petit monde !
Trop bien, même ! Non, décidément, cela ne pouvait pas durer... Il y avait quelque chose à faire, là. Juliet n'avait pas mis sa vie en péril (quel péril d'entrer dans la bibliothèque avec de la nourriture !) pour en rester là. Maintenant qu'elle avait commencé, il fallait aller jusqu'au bout.
Le tout était de ne pas se faire repérer. Juliet jeta un coup d'oeil à droite, puis à gauche, et se baissa pour se cacher derrière une étagère. En fait, il y avait fort à parier que Mafame Pince avait du s'absenter quelque temps, car il n'y avait vraiment aucune trace d'elle, ni même des "chuuut" réguliers qu'elle lançait d'ordinaire. Oh, cela signifiait que la voie était libre !
Juliet se mit à faire de petits sauts pour se déplacer, il fallait dire que ça n'était pas très pratique avec le gobelet à la main, parce qu'en plus il ne fallait pas en renverser une goutte, tout allait rater sinon...
De toute façon, les élèves étaient tellement concentrés qu'ils ne faisaient même pas attention à elle, ce qui allait se retourner contre eux, d'ailleurs.

Soudain, Juliet bondit comme un crapaud (hé oui, avec ces jambes, cela faisait un peu comme un ressort ! Ce n'était pas pour rien qu'elle avait observé Spaghettis, le crapaud d'Orla !) en balançant son gobelet de chocolat chaud sur la table la plus proche. Elle avait bien évidemment vérifié avant qu'il n'y avait aucun lecteur à cette table, parce que sinon elle n'aurait jamais osé gâcher un beau livre de la bibliothèque. Et notre petite, qui était décidée de bout en bout à improviser, plongea sous la table qui avait eu le malheur d'être la victime de la petite folle, en se plaquant la main sur la bouche pour ne pas exploser de rire.

Hihi, qu'est-ce-que c'était rigolo d'improviser, Juliet renouvellerait l'expérience, tiens !

[1176 mots]

Ding ! Instantanément, Andgy fourra dans son sac ses affaires de potions et se précipita vers la sortie, en compagnie d’un bon nombre d’élèves . Quiconque connaissait Rogue ne souhaitait guère passer quelques minutes de plus en sa présence . Mais à peine, avait-elle tendu son bras en direction de la poignée, que le directeur des Serpentards ordonna, de son habituel ton sec et cassant, à tout le monde, de regagner sa place immédiatement ! Humpf >< Qu’avaient-ils donc encore fait ? La réponse à cette question ne se fit pas tarder puisque le maitre des potions prit pareillement la parole ( comme d’habitude, on avait l’impression qu’il lisait dans les pensées) :

« Silence ! Même si un certain crétinisme touche une bonne partie de cette classe, il n’est pas totalement exclue que je vous donne des devoirs ! Hum voyons … Vous me ferez trente centimètres de parchemin sur les plumes de Jobarbille, à rendre, sans faute, lundi prochain ! »

Cette annonce fût accueillie par un inaudible tumulte de protestations . Personne n’était suffisamment sot pour tenter de tenir tête au professeur Rogue . Finalement autorisée à sortir, la rouge et or ne chercha ni un ni deux et se dirigea aussitôt vers la bibliothèque, d’un pas énergétique . Elle s’avérait plutôt douée en potions depuis quelques temps - comme lui avait si bien signaler Rogue - cependant les plumes de Jobarbille ne lui disaient absolument rien . Lorsqu’elle pénétra dans la librairie, l’imposante et étouffante atmosphère de celle-ci enivra la totalité de son corps . Madame Pince, prête à foncer sur n’importe quel élève en infraction, rôdait à pas feutrés entre les étagères .

Andgy, personnellement, n’avait aucunes envie de faire ce foutu devoir, néanmoins elle n’avait point également envie de s’attirer les foudres, du charmant Rogue . Se calant entre deux élèves de sa classe, qui avaient déjà entamés le devoirs, la préfète eut la bonne idée de recopier l’intégralité de leur corvée . Avec ça, elle n’aurait ni Mme.Pince à ses basques lors de ces moindres déplacements, ne s’occasionnerait presque pas le mécontentement de son professeur, et de surcroit passerait un agréable week-end, peu chargé de devoirs . Incontinent dit, incontinent fait, elle commença son devoir en lançant régulièrement des regards furtifs à sa gauche, et à sa droite . Cela dura plus de deux heures, mais peu de temps après qu’on ait franchi la deuxième heure, Mrs.Pince vint faire remarquer à l’Américaine que selon le règlement de la bibliothèque, paragraphe B, alinéa C , il était complètement interdit de travailler en groupe de 3 et plus .

Ce fut donc d’un signe de la main, qui signifiait bien clairement « passez votre chemin » , qu’Andgy fût contrainte d’occuper une autre table . Bien évidemment, ça compliquait les choses ! Elle ne pouvait plus s’en remettre, au plan « je copie sans me faire repérée » et devenait ainsi se résoudre à recourir au plan « je me tourne vers les livres » . Bouh ! Ne nous le cachons pas, cette idée l’égayait pas du tout . Néanmoins, si c’était la chose à accomplir, sans être bredouille, autant s’en contenter . L’ongle de son index droit frôlant les reliures des bouquins, l’Américaine déambulait dans l’enchevêtrement des étagères, laissant quelques fois, son regard s’attardait sur les caractères d’un livre . Plusieurs minutes passèrent avant qu’elle ne trouve le recueil idéal . Adonc, qu’elle essayait de retirer l’ouvrage de son habitat, elle ne se rendit pas compte que le livre, résidant à l’extrémité, vacillait dangereusement vers le sol .
Blam !

Aïe >< Plusieurs têtes s’étaient retournés vers elle . Malheureusement, Andgy ne fut pas suffisamment rapide pour cacher sa bêtise à la bibliothécaire, qui fonça sur elle, piquée au vif .

« Mlle Kortigas ! Pourquoi, ne suis-je pas étonnée ? Il arrive toujours une catastrophe, suite à votre passage !... J’en ai plus qu’assez ! Je vais informer le professeur Mc.Gonagall de votre comportement peu respectueux envers les livres ! »

Tournant le dos à la petite lionne, la bibliothécaire quitta son sanctuaire, tout en menaçant qui que ce soit du regard, de s’aviser à profiter de son absence ! Légèrement désarçonnée, Andgy fronça les sourcils subséquemment décida qu’il était de bon, de griffonner quelques petits trucs, avant l’arrivée imminente de sa directrice de maison pourtant tandis qu’elle s’approchait de son pupitre, où elle avait laissé son devoir, une bonne surprise l’attendit ! Son travail, qui quelques minutes auparavant, s’étalait sur un parchemin presque plus vierge, était à présent, vêtu – enfin si on pouvait dire ça – de … chocolat chaud ! La réaction de la préfète ne fut pas néfaste ! Bien au contraire, le chocolat chaud l’intéressa beaucoup ! Elle se demandait tout d’abord, par exemple, qui pouvait bien se promener avec une telle boisson, et puis qui avait osé commettre un tel acte ? Tant de questions, qui ne pouvait être résolu que par Andgy Holmes ! Vous l’aurez compris, à présent, son devoir de potions n’occupait plus trop une grande importance et de surcroit l’avertissement de Pince -_-

La première chose à faire, dans une enquête, était de se renseigner sur la qualité & la provenance de l’arme du « crime » ! Là, cette tâche ne devait pas bien être très compliquée . Il suffit de prélever un échantillon et d’y gouter . Trompant son doigt dans le chocolat chaud – je sais c’est pas très hygiénique – Andgy suça, d’un air songeur, le breuvage . Hum … c’était mollement fait à base de café fort et il y avait un arrière goût de miel ! Pour Mlle.Holmes, c’était avec certitude, du Choco-Club Magic ! Découverte : Le criminel avait beaucoup de goût ! Cependant, elle ne pouvait s’en résoudre à cela ! Deuxième chose à faire, étudier scrupuleusement les alentours ! Personne ne semblait suspect à proximité mais sous la table, il eut quelque chose de nettement plus intéressant … Une jeune fille, à l’aspect fluette, était secouée de rires ! Bingooooo ! Affichant un sourire de triomphe, Andgy lança :

« Salut ! C’est toi, qui as mis du Choco-Club Magic, sur mon devoir ? » Commença-t-elle et sans attendre une réponse de sa part poursuivit : « Hein ! Hein ! C’est bien toi ? »

Juste irrécupérable !



&&& Tous

Trop de temps perdu en la compagnie du professeur Binns. Ce cours devenait vraiment un cours de sommeil, plutôt qu'un cours d'histoire. Au bout du compte, peut être que le jeune Stanley devrait éviter d'y aller, Monsieur Binns ne le remarquerait certainement même pas. Les pas du jeune Serdy étaient plutôt lent, comme à son habitude, et il se trouvait dans les immenses couloirs de l'institution. Toujours aussi long et large, permettant la traversée de nombreux élèves. Sauf que, le misérable petit aigle marchait en plein milieu, bouchant le passage de quelques élèves pressés mais surtout impatient. Certains soupirés au passage du jeune Stanley, qui était complètement sourd aux insultes de quelques Serpentard mal léchés. La direction qu'il voulait prendre, était sans aucun doute la bibliothèque. Non, ce lieu n'était pas son favori. Simplement que dehors, les nuages menaçaient clairement de pleuvoir, et Enry préférait éviter de mouillé ses vêtements ce jour-là. Car, il fallait le dire, la pluie n'était pas l'une des intempéries qui le dérangé le plus. La neige par exemple, c'était beau quand on se trouvait à l'intérieur au chaud, quand on sortait, c'était glacé, et même l'écharpe n'aidait pas tellement. De plus, aucune verdure en vue quand il neigeait... Alors, c'était un point très négatif pour lui. Quand il y avait de la neige, cela signifiait plus de vie.

Lentement, il avait posé sa main sur la clenche de la porte de la bibliothèque, pour pousse cette dernière quand on le bouscula. C'était un garçon beaucoup plus grand que lui, un peu trop pressé au goût du jeune Stanley qui le regarda passer de son air complètement impartial. Après ce bref passage, il avait pris le soin d'observer la salle, qui n'était pas trop remplis. Seulement quelques personnes étaient éparpillés de-ci, de-là... Mais, au plus grand malheur d'Enry, aucune table vide. Au moins une personne occupée les tables. Il serait donc obliger de s'installer à coté de quelqu'un pour faire son devoir de potion...

Il fit encore quelques pas en avant, tout en regardant où se trouver Madame Pince. Ses yeux étaient rivés sur quelques choses qui sembler être un livre ancien à première vu. La dorure était noircie, et les feuilles étaient jaunie. Elle semblait concentré, mais leva toute de même un regard vers lui. Par simple politesse, le jeune serdy avait penché la tête, puis s'était avancé vers une table ou il n'y avait qu'une fille. Une brune de Gryffondor. Bizarrement, elle lui était inconnue. Vu qu'il ne connaissait personne, c'était devenu normal. Il s'installa s'en dire mot, puis étala ses feuilles sur sa partie de table, en faisant attention de ne pas obstruer la partie de travail de sa voisine.

Oh, il aurait pu lui dire bonjour... Mais, ses pensées étaient un peu trop ailleurs pour qu'il pense à le dire. Un simple hochement de tête lui suffisait amplement pour saluer les autres, pas la peine d'usée de la parole pour si peu de chose. D'abord, il tenta de se concentrer. Ce qui devait être facile, vu que personne ne parler autour d'eux, sauf que, il avait toujours cette même 'chose' qui l'empêcher de réfléchir tranquillement. Enry se pencha vers son ouvrage, pour l'ouvrir à une page fixe, celle qui concerné la potion d'amnésie qu'il devait étudié.

Il ne se sentait pas près de la mettre en pratique, c'était une matière qu'il n'étudiait pas beaucoup non plus. Enry grimaça un instant, pendant une fraction de seconde...

* C'est quoi... ça ? *

Le jeune Stanley se leva pour aller chercher un livre, y soutira quelques informations puis alla le reposer. Tout en continuant d'inscrire les différents ingrédients à mettre dans la potion, et dans l'ordre qu'il fallait les mettre. Il espérait avoir un bon camarade de classe qui se chargerait de faire la potion en pratique, parce qu'il n'était pas certain de ce qu'il avait écrit sur son parchemin. Jusqu'à que...

Quelqu'un, ou quelque chose... Il ne savait pas exactement, bondisse vers eux, laissant libre cours au verre volant de venir éparpiller son contenu sur les feuilles de son devoir... Une nouvelle grimace s'afficha sur son visage. Combien de temps cela lui avait-il prit d'écrire c'est misérable 10 lignes sur la potion d'amnésie... ? Une demi-heure, peut être même plus... Et, ce verre s'était écrasé en deux secondes à peine pour bousiller tout son travail. Bien sur, par chance... Madame Pince n'était pas là pour gronder la personne qui avait fait ça. Mais qui était cette personne ? Sous la table, l'on entendait des gloussements. Enry restait de marbre, jusqu'à que sa voisine de table parle. La brunette s'était penchée vers le dessous de la table pour demander à la personne qui séjourner en dessous si c'était elle qui avait lancé du choco-club magic sur leurs devoirs...

Affligeant... Juste affligeant... Que pouvait-il bien dire... ? A part... Se mettre à crier. Mais, il ne sentait pas le sang lui monter au cerveau, ce qu'il signifiait qu'il contrôlait toujours aussi bien ses pulsions... meurtrières. Enfin, pas si meurtrière... Enry passa sa main sur son front, repoussant quelques mèches noirs qui s'étaient mises devant ses yeux océans. Puis, d'une voix monotone, il marmonna : "Oh... Mais, je vois qu'il y en a qui n'ont rien d'autres à ... faire ..." Ce n'était pas un reproche. Enfin, un peu. Mais, le ton de sa voix, ne montrer pas vraiment ce qu'il voulait exprimé...

Enry posa son regard d'un bleu profond sur la brunette de Gryffondor qui s'était penché, puis, il pencha la tête à son tour pour découvrir une jeune serdy qui était en train de glousser...

* Ben tiens... *

Juliet était toujours sous la table, réellement persuadée que sa cachette était tellement bien que jamais elle ne pourrait être démasquée. D'ailleurs, il s'agissait de ne pas se trahir en pouffant de rire (car il était vrai qu'elle était drôlement amusée), car certainement que ceux qui avaient été victime de son emportement à vouloir absolument improviser n'allaient peut-être pas être aussi amusés qu'elle. Pourtant, il n'y avait pas de quoi en faire un drame, après tout, ce n'était que du chocolat ! La petite Serdaigle était donc recroquevillée sous la table, les genoux repliés sur sa poitrine, en train de mordiller à moitié sa robe de sorcier pour ne pas rire. Tiens, cela faisait longtemps que nous ne l'avions pas vue comme cela, Juliet ! Elle n'avait pas l'habitude de rire toute seule pour quelque chose qu'elle-même avait fait... Quoique, si, quand elle riait, c'était souvent d'elle-même... Cela peut paraître narcissique mais généralement, c'était plutôt pour se moquer d'elle-même qu'elle riait. Mais bon, là, ce n'était pas du tout le cas, elle ne se moquait pas du tout de sa propre attitude, elle trouvait cela bien comique, en fait, et était assez fière d'avoir osé faire ce qu'elle venait de faire. En fait, elle risquait gros, elle le savait... Déjà, elle risquait de se mettre à dos les élèves qui s'étaient malheureusement trouvés sur son chemin, mais bon, ça, à la limite, cela n'était pas trop grave, Juliet se fichait assez de ce que les autres pouvaient bien penser d'elle et elle ne vivait pas que pour les relations sociales. Bien loin de là, souvent c'était le cadet de ses soucis, ce qui pourrait expliquer son manque habituel de tact, qui était bien flagrant. Et ce qu'elle venait de faire pouvait bien être considéré comme un manque de tact... Et le deuxième risque qu'elle prenait, c'était de se faire prendre par Madame Pince qui n'hésiterait certainement pas à la virer pour un bon moment de la bibliothèque. Et ça, à la limite, c'était plus gênant, car elle se retrouverait bien embêtée quand elle aurait un devoir à faire qui nécessite des recherches. Elle ne pourrait que s'appuyer sur ses connaissances et sur ses seuls manuels de cours, et on a beau dire que Serdaigle est modèle d'intelligence et patati et patata, Juliet savait parfaitement que sa propre intelligence ne suffisait pas. Même, elle se demandait sérieusement si c'était pour cette caractéristique-là qu'elle avait été envoyée dans cette maison. Ce ne devait pas être non plus pour la sagesse, car on a bien la preuve à présent que ce n'était pas réellement une de ses qualités... Enfin bon, ce n'était peut-être pas le moment de réfléchir à cela, car Juliet venait d'être repérée, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour ne pas rire. Sûrement qu'elle avait quand même laissé échapper quelques gloussements sans faire attention puisqu'elle vit une tête brune apparaître dans son champ de vision. Oups, la préfète de Gryffondor... Oh non, Juliet n'avait vraiment pas de chance ! Se sentant soudainement coupable, et comme si cela pouvait l'empêcher de se prendre un reproche dans la figure, elle cacha son visage entre ses mains. Mais au lieu de sentir le ciel lui tomber sur la tête avec les foudres de la préfète, celle-ci lui parla de Choco-Club Magic. Hein ? Choco... Club... Magic... Késakooo ?
Mais au moment-même où Juliet allait ouvrir la bouche sans trop savoir ce qui allait bien pouvoir en sortir, elle entendit quelqu'un "au-dessus" marmonner quelque chose contre elle. Oups ! Si elle avait peut-être eu de la chance avec la préfète, peut-être n'en aurait-elle pas avec l'autre "victime"... Deux secondes plus tard une autre tête brune apparut dans le champ de vision de la petite qui reconnut un des premières années de Serdaigle...
C'est alors qu'un remue-ménage monstre se déclara dans la bibliothèque. Aaaargh, ça c'était Madame Pince ! Juliet voyait déjà sa tête se caler entre celle d'Andgy et Enry pour la regarder avec un air assassin. Vite, il fallait réagir ! Improvisation, improvisation ! Il n'y avait que ça qui marchait, là ! Si les deux élèves restaient plantés là à regarder ce qu'il y avait sous la table, c'était sûr que c'était suspect ! Olalaaah, il fallait faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard ! Juliet, en désespoir de cause, se rua sur les deux jeunes personnes et avec sa main droite attrapa le bras d'Andgy et avec sa main gauche celui d'Enry puis les tira fermement pour les emmener sous la table avec elle. C'était la seule chose qu'elle avait trouvé à faire... Ce n'était peut-être pas ce qu'il fallait faire, mais l'improvisation en avait décidé ainsi. Tandis que le remue-ménage se faisait de plus en plus fort "au-dessus", Juliet se mit à chuchoter quelque chose pour essayer de convaincre les deux jeunes personnes de rester cachées avec elle.

"Pardon, pardon, pardon... Je sais pas ce que c'est, le Choco-Club Magic, mais j'irai t'en chercher un verre si tu veux... S'il vous plaît, restez-là avec moi, j'sais pas ce qui m'a pris, mais maintenant que je l'ai fait, je peux plus reculer..."

Madame Pince semblait occupée à lancer des sorts de partout pour nettoyer tout ce qui avait été "endommagé".

* C'est bizarre, il me semblait pas qu'il y avait autant de chocolat, dans ce verre... *

Et comme Madame Pince semblait aussi être passée au-dessus de leurs tête pour nettoyer tout ça (Juliet avait fermé les yeux de peur qu'elle ne se rende compte de ce qu'il y avait sous la table), elle rajouta toujours en chuchotant, après que celle-ci soit partie à l'attaque des étagères.

"Vous avez de la chance, vos devoirs sont p'tet pas perdus... Restez, s'il vous plaît. Et puis... c'est excitant, non ?" dit-elle avec un petit sourire, en espérant que cet argument allait au moins toucher la préfète de Gryffondor, car après tout la maison rouge et or était la maison des courageux...

[997 mots]

&&& tous

Une seconde . Une toute petite seconde . Ce fut proprement le temps qu'il fallut à la petite Serdaigle pour perdre son sourire . Andgy ignorait pourquoi son rictus s'était soudainement volatilisé . C'était un sourire pourtant, chaleureux, agréable à regarder, aimable . C'était l'un de ses sourires, qu'on aimait voir, ou encore qu'il soit affiché sur le visage de quelqu'un . Un sourire mignon, infrangible, solide . Cependant, il ne figurait plus sur la figure de la deuxième année . Mais pourquoi ? Pourquoi s'était-il évanoui ? Tâtant son visage guilleret, la jeune préfète se demanda tout d'abord si il ne s'agissait pas d'elle, tout court . Elle était peut-être devenue laide ? Ou bis, elle l'était éventuellement déjà, ce qui impliquait donc, qu'on lui aurait menti depuis sa plus tendre enfance . Oui, Andgy était une jolie fille . On le lui disait adonc très souvent, d'ailleurs . Bien évidemment, elle n'avait pas la prétention de le dire ou encore de le penser néanmoins si on lui avait menti, elle ne le supporterait pas . Au bout d'un certain temps, pourtant, elle fut convaincue qu'il n'était pas question de sa tête alors elle se mit à étudier son corps . Ce ne fut guère mieux . Elle ne trouva rien à se reprocher . On pourrait la traiter d'idiote, de bécasse, de gourde, de dinde, de cruche mais elle était comme ça . Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir sa bouche pour assouvir sa curiosité, sa main gauche effleura quelque chose de métallique . Intriguée, elle baissa son regard et constata qu'il ne convenait que de son badge . Tout s'arrangea d'un coup dans sa tête . Le sourire effacé, cette fille, son badge . Elle venait de comprendre l'ensemble . Hah ! Qu'est-ce qu'elle pouvait être stupide, parfois ! Gratifiant Juliet d'un sourire comme pour la rassurer, l'Américaine ouvrit la mâchoire pour parler mais encore là, on la devença . Cette fois-ci, ce n'était pas cette jouvencelle mais un garçon, qui d'après son physique, semblait être en première année .

Ce dernier venait de faire allusion au fait que certaines personnes n'avaient rien à faire . Andgy, pas suffisamment perspicace, ne comprit pas vraiment pourquoi il disait cela et haussa les épaules tout bonnement . Leurs regards se croisèrent un instant puis simultanément, ils se retournèrent vers la jeune Serdaigle . C'est alors qu'un tohu-bohu se fit entendre . Il n'y avait pas de doutes là-dessus, il ne pouvait s'agir que de Madame Pince . Jetant un regard éloquent à Juliet, Andgy tenta une nouvelle fois de dire quelque chose mais la petite Serdaigle avait déjà pris les choses en main . Elle venait d'attraper Andgy et Enry et les tirait, à présent, dans sa « cachette », en l'occurrence sous la table . Etroitement serrés, la lionne se cala correctement, afin d'éviter d'avoir les membres engourdis, et écouta d'un air songeur, Mme.Pince approchait . Essayant de se faire discrète, elle se retourna ensuite vers la serdaigle, qui s'était mise à chuchoter des excuses et des paroles trop peu insignifiantes, pour provoquer la colère de la gryffondor . L'Américaine n'en revenait pas ! Cette pré-adolescente ne savait pas ce qu'était le Choco-Club Magic . Exorbitant ses yeux de leurs orbites , Andgy se pencha un peu plus vers Juliet pour lui murmurer :

« Tu ne connais pas le Choco-Club Magic ? Ma pauvre ! Tu viens de quelle planète ? Très bien, si tu m'amènes un autre verre, je veux bien rester ici et te parlait plus tard, de cette boisson .. »

Un clin d'oeil joliment attribué à l'égard de la deuxième année, la rouge et or se repositionna convenablement et attendit patiemment, que l'autre bouc de Pince passe son chemin . Ceci étant fait, elle se repencha vers Juliet, qui venait de reprendre la parole . C'est vrai, que l'expérience était tentante et assez excitante néanmoins Andgy en avait vu des biens pires . Comme la fois, où elle avait traité Rusard d'homme des cavernes, et qu'il l'avait poursuivit dans le château . Ou encore la fois, où elle s'était permise de faire remarquer à Ombrage, qu'elle avait une crotte de nez qui pendait dangereusement de son nez . Ou encore ... okay, okay, stop ! Bref, la brune s'était donc prise au jeu . Et qu'advenait-il de ce garçon ? Il n'avait pas encore parlé . Les bras croisés, Andgy tendit l'oreille et incessamment une idée traversa son esprit . Resolue à plaisanter, elle s'empressa de faire part de sa conception aux deux autres élèves .

« Pssst !! J'ai un plan pour partir d'ici ... On crée une diversion et on profite de l'inattention de Pince pour filer ! Alors, vous en pensez quoi ? »

En ce qui la concernait, indutibliablement, elle trouvait ce plan tip-top ! Il n'y avait aucune chance qu'ils se fassent repérer et possiblement, ils rigoleraient bien . Exaltée par cette dernière pensée, la rouge et or attendit une quelconque réponse de leur part .

- 837 mots

Compté